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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1896-04-17

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 17 avril 1896

Description : 1896/04/17 (Numéro 4432).

Description : Note : 2ème édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k556655b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/04/2008

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SEUL JOURNAL FRANÇAIS RECEVANT PAR FILS ET SERVICES SPÉCIAUX LES DERNIÈRES NOUVELLES DU MONDE ENTIER

LE PRÉSIDENT A VERDUN VOYAGE MYSTÉRIEUX EXPLIQUÉ TRÈS SIMPLEMENT

Tournée militaire Visites aux forts -de la Meuse Etonnement suivi de drapeaux Pour don-

ner l'alarme à la

garnison..

VERDUN, 16 avril. De notre envoyé spécial.– Le président de la République et M. Cavaignac sont arrivés à quatre heures trente-deux à Verdun. Personne ne les attendait. L'alarme a été donnée, à quatre heures,,il la garnison par le canon des forts qui entourent la ville. Immédiatementaeu lieu la prise d'armes.

Sur le quai attendaient le général Hartung, commandant la place de Verdun, et' sous-préfet. M. Félix Fauredescend du train, accompagné du ministre de la guerre et des généraux Hervé et Tournier. A ChâIons, le commandant du 6o corps était monté dans'le train présidentiel. Personne sur la ligne n'avait été prévenu du voyage du président. De gare en gare, on annonçait télégraphiquement le passage d'un train spécial,sans dire qui se trouvait dans ut; liaiu.

Le train présidentiel a observé l'horaire du train direct, qui part habituellement de Paris à neuf heures vingt.

A sa descente du train, le président est monté dans un landau de l'artillerie attelé a six chevaux, et s'ést rendu sur le quai, ,au mess des 'officiers, Le 150<= de ligne, qui devait quitter Verdun ce matin pour se rendre au camp, de Châlons, retarde son départ et forme ta haie.

Après quelques instants de repos, le président remonte en voiture, ayant à sa gauche le ministre de la guerre et en face de lui les généraux Hervé et Tournier. Sans aucune escorte, M Félix Faure se rend à la citadelle; cette visite faite, le président prend placé Sans rin wagon du chemin de fer stratégique qyi relie Verdun aux forts échelonnôs-sar la prête. Il visite successive:nent ces ouvrages défonsits et revient à son point de départ, où l'attend une foule lissez, considérablei car les Verdunois ont été assez rapidement prévenus de l'arrivée du président de la République. A sa descente de une petite fllle lui offre un bouquet pendant que Ja foule salue et acclame sans grand enthousiasme les personnages officiels.

Défilé et visites.

Lo président remonte en voiture.précédé des.gendnrmes, revolver au poing; un escadron de hussards forme l'escorte.

Le cortège se dirige sur la route d'Etain et s'arrête derrière le cimetière. MM. Félix Faure et Cavaignac mettent pied à terre et assistent au défilé des troupes, défilé admirable où les troupes de l'extrême frontière montrent leur entraînement merveilleux.

En revenant, le président traverse la vieille cité fortifiée et est acclamé par tous les habitants sortis pour saluer respectueusement le chef de l'Etat.

Il se rend à l'hôpital militaire SaintNicolas, dont il visite les salles, accompagné, des .généraux et du sous-préfet de Verdun.

A midi, M. Félix Faure revient au mess des officiers, un bâtiment superbe, construit depuis peu, devant la Meuse canalisée. Toujours les mêmes acclamations <c Vive lé président Vive Félix Faure » Personne ne crie Vive le ministre de la guerre! ni vive Cavaignac 1 Séul, M. Félix Faure salue.

Pendant le déjeuner, la musique des chasseurs à pied joue plusieurs morceaux de son répertoire. Le déjeuner est absolument militaire. Seul, le sous-préfet y anssiste.

Au cours de son séjour à Verdun, le président n'a pas reçu les autorités civiles et judiciaires de la ville. C'est un voyage, exclusivement militaire.

A une heure et demie, le président de la République quitte le mess, regagne son landau, et, toujours accompagné de la même escorte, il quitte Verdun; se rendant à Saint-Mihiel, en* visitant les forts de la crête de la Meuse situés sur la route. Ce soir, il couchera à Saint-Mihiel.

Le train présidentiel a quitté Verdun à onze heures,se dirigeant sur Lerouville et, de là, sur Frouard.

Surprise générale.

A Verdun, c'est la surprise qui domine; on cherche à s'expliquer cette visita soudaine du chef de l'Etat aux forts de l'Est, on se demande les raisons de ce voyage inopiné après l'abstention du ministre de la guerre aux fêtes de Belfort. Les commentaires vont leur train.

Bien sûr que c'est la guerre, dit devant nous nn paysan, le président et le ministre viennent voir si tout est en état. Nous rassurons ce brave homme, qui remue la tête, laissant percer son inquiétude et son incrédulité.

Incontestablement, Jes Verduuois auraient préféré être prévenus et ils auraient alors fait une plus chaleureuse réception aux visiteurs officiels.

Ce qu'il y a de certain, c'est que personne n'était prévenu; c'est dans la nuit que le sous-préfet a reçu le télégramme lui annonçant l'arrivée du président à la gare; on n'a appris le nom du voyageur excepr.tionrierqu'à sa ïiè6c«ate dewagon.-

Malgre cela, la ville a improvisé sa décoration; à neuf heures, on achevait de pavoiser les édifices publics et les rues de 'Verdun étaient égayées de nombreux drapeaux tricolores. Toute la ville est sur pied :^es officiers en grande tenue, des soldats en tenue de campagne sillonnent les rues, mêlés à la fôule endimanchée. On attache d'autant plus d'importance à la visite de M. Félix Faure, que c'est la première fois que le chef de l'Etat se rend dans cette région exclusivement pour y visiter les ouvrages militaires.

M. Carnot, quand il s'est rendu dans l'Est, prenait toujours occasion de cérémonies civiles; en ville, ce fait est vivement commenté.

Au cours du défilé, le président a remis la croix de chevalier de la Légion d'honneur au capitaine Ketzel, du 147e, et celle d'offlcier au colonel Ménétrez, de sa maison militaire.

Entre Verdun et Saint-Mihiel, M. Félix Faure a visité les forts de Haudainville et de Génicourt. Puis il a fait son entrée à .Saint-Mihiel à cinq heures et demie, précédé d'un escadron de chasseurs.

A Saint-Mihiel.

A Saint-Mihiel, comme à Verdun, il n'y a pas eu de réception, mais la population, prévenue de l'arrivée, s'était portée sur la route au-devant, du président qu'elle a .acclamé.

M. Félix Faure a traversé Saint-Mihiel et, grand galop, se diTigeaat immédiatement vers le terrain de Verzél, où il a passé en revue les troupes de la garnison. Pour arriver au «hamp de manœuvres, situé à

trois kilomètres de la ville, on y accède par une icôte escarpée, mais au sommet on jouit d'une vue merveilleuse sur la vallée de la Meuse. La petite ville de Saint-Mihiel est pavoisée et tous les habüants se sont portés à Verzel pour assister à la revue. M. Félix Faure est descendu àl'liôtel du Cygne, place des Halles. Il y a dîné et il y couchera. Le service d'honneur est fourni par une compagnie du 25o batailjon de chasseurs à pied.

Demain matin, 'à six heures, départ, toujours en voiture, pour visiter les forts élevés sur les côtes de la Meuse, cette fois entre Saint-Mihiel et Toul, mais on ignore les détails de l'emploi du temps de la journée'du présidentdela République. A la revue, avant le défilé, le président a remis la croix de commandeur au général Florentin, commandant la 40e division d'infanterie et la médaille militaire à deux ad-r judants.

Rentré à Saint-Mihiel à six heures quarante-cinq, le président a été acclamé par la foule massée devant l'hôtel, place des Halles. Crix de « Vive Faure 1 vive le président Le président s'est mis à table à sept heures. Il n'y avait à dîner que les généraux et les officiers de la maison militaire de M. *B"<Mix JFauic;.

Au cercle des officiers.'

Après dîner, le président s'est rendu à pied, au milieu de la foule, au cercle militaire, où il a félicité les officiers de leur dévouement et de leur patriotisme. Il dit qu'au cours'de sa visite aux-forts dés côtes de la Meuse, il a été heureux de constater que les jeunes recrues étaient parfaitement entraînées et prêtes, le cas échéant. Voici le programme exact de la journée de vendredi

A six heures, M. Félix Faure visitera l'hôpital mixte de Sainte-Anne, puis il partira en voiture pour Gommercy avec arrêt aux forts de Gironville et de Lérouville. Après la revue de Coiumercy, il se rendra au fort de Lucey, au-dessus de Toul, où il passera en revue les troupes. De Toul il gagnera Paris.

Si le président a gardé l'incognito, c'est uniquement parce qu'il' désirait donner l'alarme à la garnison', de Verdun. LES ITALIENS EN AFRIQUE

Bruit d'une victoire sous Adigrat Nouvelle sans fondement,. Rome, 16 avril. D'un correspondant. Le gouvernement n'a .reçu aucune dé.pêche de Massaouah signalant une bataille sous Adigrat.

Le bruit d'une victoire remportée par les Italiens est donc sans fondement. Aucune dépêche, particulière ne signale ce fait.

Derviches et Abyssins.

Massaouah, 15 avril. (Porté e Périm par paquebot.) Par service spécial. Ahmed Fadil, commandant des derviches, se trouve à Osobri. On dit qu'il y attend les ordres du kàlife pour continuer sa marche vers Ghedaraf.

Le colonel Stevani exprime l'avis que les derviches ne reviendront pas, quaiR à présent, sur Kassala.

On a de bonnes nouvelles des blessés dans les combats des 2 et 3 avril.

Ménélicketla reine Toutu seraient, dit-on, à Ascranghi et Makonnen à.Mukallé. Un diacre revenu du Ghoa, où il était allé recevoir les ordres, dit qu'il a rencontré une' colonne de prisonniers italiens près d'Alomata, au sud du lac d'Ascranghi ils étaient accompagnés de cinq cents Ascaris et de nombreux mulets.

Le roi Teclarmanot, allant au Gaggiam, est passé à Sokota.

Les deux divisions des généraux Mayno et Heusch sont concentrées dans l'Adicaié. La sécheresse persiste sur le haut plateau les mouvements des troupes en sont entravés.

LE COURONNEMENT DU TSAR

Au-devant de Li-Hung-Tchang La mission chinoise.

LONDRES, 16 avril. Par fil spécial. Sir H. Macartney, conseiller de l'ambassade de Chine, a quitté Londres hier soir pour Paris et Marseille, en route pour PortSaïd où il doit rencontrer Li-Hung-Tchang et les membres de la mission chinoise qui se rend à Moscou pour le couronnement du tsar.

Itinéraire incertain.

Constantinople, 16 avril.-D'un correspondant. Le steamer transportant -LiHung-Tchang, représentant de l'empereur de Chine au couronnement du tsar, sera escorté pendant la traversée par un vaisseau de guerre russe.On ne sait pas encore si l'envoyé chinois passera par le Bosphore ou par Brindisi.

UNE PROTESTATION

Vote important du Conseil législatif égyptien L'emploi des fonds de la Caisse.

LE CAIRE, 16 avril. D'un correspondant. Les membres du Conseil législatif oni émis un vote contre l'emploi des fonds provenant de la Caisse; ils ont adressé dans ce sens une protestation au gouvernement; ils_ne cachent-pas leur mécontentement de n'avoir pas été consultés au sujet de l'expédition.

Le vote du Conseil législatif est très important il est hase sur le Statut.

L'impression est grande, notamment dans les sphères indigènes dont le Conseil législatif reflète les sentiments.

Jamais entreprise ne fut moins populaire que celle que tente l'Angleterre, et l'assurance contraire qu'on voudrait accréditer est mensongère.

Le simoun éprouve déjà les troupes égyptiennes; on est convaincu que, l'automne venu, leur action sera paralysée. On confirme que des instructions ont été données par le gouvernement égyptien pour que l'expédition ne dépasse pas Akasheh pour le moment.

SUR LA FRONTIERE TRIPOLITAINE Constantinople, 16 avril.- D'un correspondant.- D'après des nouvelles arrivées ici, un conflit sérieux aurait eu lieu sur la frontière de la régence de Tripoli entre les tribus tripolitaines et des spahis; il y aurait eu des morts des deux côtés.

AU TRANSVAAL

Londres, 16 avril. Par (il spécial. Le consul général du Transvaal informe la presse anglaise que le gouvernement de Pretoria donne un démenti à la nouvelle que les indigènes de la République mani- festent inquiétantes.

AVANT LA RENTRÉE

Le Sénat, dans cinq jours, va se retrouver tout seul en face du ministère Bourgeois, contre lequel, en sa précédente séance, il avait émis un vote de défiance..

Il n'appartient Jt 'personne de préjuger, dès maintenant, au nom delà haute Assemblée, les résolutions spéciales qu'elle croira devoir prendre au sujet du projet de loi mis à son ordra du jour, non plus que râcciieil r.éservéparla majorité sénatoriale à un cabinet qui s'est montré, deux fois déjà, indifférent aux manifestations très claires de sa volonté. Je me garderai d'ajouter une irrégularité nouvelle à toutes celles qui abondent en notre temps: Je n'ai ni droit ni qualité pour parl'ér'au. nom du.,Séfiat. Jetraduis seulement ici la pensée de quelques-uns de mes amis et la mienne. Le 5 avril, nous nous attendions à la retraite du gouvernement! Nous avions été informés que riaguèreM. leprésident du conseil, après le vote de blâme infligé à M: Ricard, avait incliné vers la démission, et que ses hésitations n'avaient été vaincues, dit-on, que par la résistance asseftnzafredes autres ministres. On ne doutait pas que, misenmjnoxité sur une question étrangère, le cabinet, suivantla déclaration faite le 2 avril.par M.. Bourgeois lui-même, se retirerait.

Sa persistance à rester a provoqué chez mes collègues de Tâtonnement mais nul désappbintement, nul dépit. On s'est attristé <lè l'échec infligé aux traditions-parlementaires. On s'est demandé où cela nous menait

Un fait a frappé surtout la plupart de mes collègues et de mes amis. Pour la première .fois, un ministère, sortant d'une séance où il avait essuyé une défaite, ne se rendait pas directemént auprès du chef de l'Etat pour connaître son sentiment. Aù contraire, lèjs ministres mis en minorité se -réunissaient entre eux,' comme s'ils tentaient leur, •pouvoir d'eux-mêmes et non pas de la désignation du président de la -Républi- que. Ils délibéraient sur leur! propre, maintien, et, une fois résolus à ne pas tenir compte de .la volonté d'un des grands corps de l'Etat; ils. allaient tout simplement se présenter à l'Elysée, pour annoncer leur résolution.

Cette manière d'agir a semblé incorrecte, du point de constituer une véri* table usurpation de pouvoirs.

Beaucoup de sénateurs pensent qu'au lieu de reviser la Constitution, il serait préférable d'en faire 'revivre l'esprit et la pratique. Ils demandent donc qu'on rétablisse les vrais principes non seulement à l'égard du Sénat, mais à l'égard du président de la République.. Suivant une opinion erronée, mais vulgaire, le.président de Ia République serait un soliveau, dont l'unique fonction consisterait, de temps en temps, à choisir un député ou un sénateur, pour lé charger de constituer un cabinet. Cela fait, il se confineraitàl'Elysée,poury dormir pendant tout le temps qu'il plai.rait au président du conseil de conserver son tablier. Alors seulement, il se réveillerait, pour rentrer en, léthargie, la besogne achevée, comme le boa, dont la vie s'écoule en inégales alternatives de déglutition et de sommeil.

Ce n'est point cela du tout. La Constitution dit que le président de la République nomme les ministres. Donc il peut les changer. Certes, en si grave matière, il n'y a aucune place à l'arbitraire ou au caprice. Mais le chef de l'Etat doit constamment tenir l'œil ouvert sur la gestion de ses ministres, dont il préside les conseils. Il les avertit, les tient en garde contre les actes qui seraient de nature à troubler l'harmonie des pouvoirs publics, et, au besoin, s'ils compromettaient trop visiblement les intérêts essentiels du pays, il doit leur demander leur démission. Où a-t-on vu que le président de la République n'ait le droit de changer ses ministres que s'ils' sont mis en minorité, devant l'una des deux Chambres ? C'est l'idée la plus fausse et la plus dangereuse. Le chef de l'Etat n'est jamais désarmé, car il ne faut pas oublier qu'il peut être mis en accusation; C'est la sanction de son droit. Son irresponsabilité a pour frontière le seuil de la haute cour de justice.

M. Félix Faure serait donc mal venu, dans les circonstances troublées que nous traversons, à se faire apporter la cuvette de Ponce-Pilate. Il se tromperait s'il croyait sa conduite couverte par l'incorrection d'autrui.

Imaginez l'hypothèse où un ministère, excité et soutenu par une Chambre factieuse, sortirait de la Constitution et même de la loi. Le président de la République, sous prétexte que ce ministère serait couvert par une Chambre, ou même (supposons l'impossible) par les deux, devrait-il laisser fairè N'est-il pas, au contraire, institué pour empêcher ?

Quelle sera donc l'issue de l'impasse où nous a acculés la résistance du ministère à se soumettre à la Constitution ?

M. Bourgeois rompra-t-il définitivement avec la secte qu'il n'a cessé de répudier, tout en bénéficiant de sa confiance et de ses votes? Renoncera-t-il à l'appui intéressé qu'elle lui apporte ? Si oui, il rétablira l'harmonie entre les deux membres du Parlement.

Sinon, il faudra, bon gré mal gré, quel le président de la République use de sa;

prérogative constitutionnelle et dégage sa propre responsabilité.

Que peut-il craindre? Les sales vengeances d'un parti sans scrupules? Ces explosions durent peu, et les sympathies de l'opinion protégeront le chef de l'Etat contre les éclaboussures du volcan de boue.

;Que peut craindre M. Bourgeois, s'il rentre résolument dans la politique de concorde et de sagesse? Il perdra l'appui du parti'collectiviste. Mais ce parti n'a de force que celle que lui donne' la complaisance du gouvernement. Qu'il apparaisse de nouveau ce qu'il n'a cessé d'être, un parti d'agités et de factieux, il retombe dans l'impuissance des minorités inconstitutionnelles; est les hommes de gouvernement remplaceront aussitôt, et de grand cœur, autour du président du conseil, ces amis inavouables auxquels il aura renoncé. Enfin, à la veille des fêtes de Moscou, de ce grand congrès de souverains et de princes, il convient peut-être que le gouvernement de la République, qui, par la bouche de M. le président du conseil, a si éloquemment affirmé sa fidélité à l'alliance russe, représente le peuple français tout entier, et non pas seulement une secte affiliée a celle des socialistes allemands ou des nihilistes russes. M. Bourgeois, installé au ministère des affaires- étrangères, est placé assez haut pour mesurer toute la portée de nos paroles, et nous n'y voulons pas insister. Bernard-Lavergne.

::LA FAUTE DE M. SARRIEN

La consultation sur l'impôt contre le revenu -Au propre pays des ministres Lesdeùx votes d'Un* député-conseiller général.

-Le -ministre de l'i-ntérieur a eu'urre fâcheuse idée en envoyant aux préfets sa circulaire encore confidentielle dans laquelle il enjoignait à ces, .fonctionnaires de laisser les conseils généraux se prononcer en toute liberté sur le projet d'impôt sur le revenu soumis à la Chambre par le ministre des finanoes.

La consultation que semblait désirer M. Sarrien on dit que la majorité du conseil' n'était pas favorable à son idée est à peu près terminée les assemblées dépar•tententaies, ou plutôt', comme on l'a dit fort justement, le suffrage universel des contribuables s'est prononcé. La démonstration est éclatante, la plupart des conseils, généraux, à une' douzaine d'exceptions, a 'voté des vœux contre le projet d'impôt sur le revenu élaboré par le ministère. Sur ce point, au moins, il n'y a pas d'équivoque possible..

Mais it nous a paru intéressant de rechercher comment les conseils généraux des départements qui ont élu les membres du gouvernement se sont comportés. Cette petite statistique est édifiante, puisqu'il ne s'est pas trouvé un seul de ces conseils qui ait accepté purement et simplement le projet de M. Doumer.

En effet, les assemblées de la Marne (M. Léon Bourgeois), de la Seine-Inférieure (M. Louis Ricard), du Loiret (M. Viger), du Morbihan (M. Guieysse), de la CharenteInférieure (M. Combes) ont voté contre le principe de l'impôt général sur le revenu. Celles de la Sarthe (M. Cavaignac), de Saône-et-Loire (M. Sarrien), de l'Yonne (M. Doumer) ont admis le principe, comme l'avait fait la Chambre; mais, corrigeant immédiatement leur vote, ont pris des résolutions condamnant absolument la dé-

claration globale et la taxation sans base il ne reste plus à connaître que l'opinion du conseil général du Puy-de-Dôme, département dont M. Guyot-Dessaigne est député. Les deux autres ministres, MM. Mesureur et Lockroy, sont députés de la Seine, dont le conseil général n'est pas actuellement en session.

Mais, déjà, huit départements sur onze Çue représentent les ministres ont condamné sa politique financière. Est-ce assez significatif?

Pour et contre.

Il importe encore de signaler divers échecs qui ne sont pas sans valeur. On se rappelle que la Chambre, à la demande du gouvernement, vota la proposition de résolution déposée par M. Dron et quelquesuns de ses collègues du Nord qui n'engageait que le principe le principe tout nu, comme on l'a dit -de l'impôt sur le revenu.

Or, le conseil général du Nord, par 49 voix contre 5, s'est déclaré hostile à ce principe, même tout nu, et a réclamé, dans sa délibération, l'établissement d'un impôt sur les revenus.

Cette manifestation est à retenir, parce qu'elle a été marquée par un incident. Parmi les signataires de la proposition de M. Dron se trouvait M. Weill-Maliez, député de la première circonscription de Valenciennes or, comme député,il votait à la Chambre pour l'impôt sur le revenu, alors que, comme conseiller général, il votait contre. Serait-ce encore du Nord que nous viendrait la lumière ?

Dans le même cas se trouve M. Armez qui vota pour au Palais-Bourbon et qui s'est abstenu au conseil général.

On prétend que plusieurs autres députés "sont dans la même situation. Mais alors où se trouve donc la majorité ?

LE 21 AVRIL

La prochaine réunion du Sénat Les hésitations du cabinet Mystère et discrétion.

A mesure que la date du 21 avril approche, et avec elle la réunion du Sénat, le ministère se préoccupe plus activement de la question des crédits de Madagascar, qui doit faire l'objet des délibérations de la haute Assemblée. Dans le doute où il se trouve des conclusions qui seront présentées par la commission des finances au Sénat et des décisions que ce dernier prendra, le cabinet n'a pu arrêter de ligne de conduite absolument définitive. Rien n'est encore fixé d'une manière ferme en ce qui touche le point de savoir si, en cas de modification des crédits, le gouvernement devra faire convoquer la- Chambre avant le avril ou-passer outre et payer les dé-

penses sans crédits,j?or,respondants légalement ouverts. T

Les deux opinions continuent à avoir des défenseurs dans le sein du conseil; mais il paraît probable que la conduite de l'affaire sera laissée exclusivement à M. Léon Bourgeois, qui aura pleins pouvoirs de ses collègues pour subordonner la ligne de conduite définitive du cabinet aux incidents de la délibération du Sénat. On se déterminerait en séance même, au moment psychologique, et en'appréciant les conditions du milieu à l'instant où l'on sera appelé à se déterminer.

Tellé paraît être la solution qui prévaudra. Mais, de toutes manières, il a été décidé que le conseil des ministres ne ferait à cet égard aucune communication anticipée à la presse, et garderait le silence jusqu'à la dernière minute pour garder toute sa liberté et avoir toute facilité d'opérer dans un sens ou dans l'autre.. RÊVÏËNDRA-T-IL ?

La demande d'extradition de Cornélius Herz Au tribunal de Bow street L'ajournement de

l'affaire.

LONDRES, 16 avril. Par fil spécial. On se souvient que la date de demain avait été fixée par le « Home Office » pour l'ouverture de l'affaire Cornélius Herz, à Bournemouth. Votre correspondant se préparait, en conséquence, à se transporter dans .cette ville en même temps que-sir John Bridge et les avocats des deux parties mais, comme dans cette affaire tout semble devoir continuer à être extraordinaire, nous avons eu la prudence de prendre un surcroît d'informations, afin de ne pas nous exposer à un voyage inutile. On nous assure que plus d'un confrère,! moins bien avisé, est parti ce soir pour- cette jolie ville de malades qui ne meurent jamais.

L'affaire ne viendra pas demain. Les' abords de la petite villa, fort improprement appelée Tancarville Hôtel, où. réside. le docteur.Herz, seront aussi calmes que. d'habitude.

Les débats ne s'ouvriront, à Bourne·mouth, que lundi prochain en huit. Tell e est la décision prise, ce soir, entre cinq et six heures, à Bow street, par sir John La journée, d'ailleurs, a..été pleine de. péripéties et d'hésitations. Ce matin, il etait décidé qu'on se rendrait demain Bournemouth, d'après la lettre du «Home Office ». Mais les solicitors du docteur ayant répondu que leur avocat ne pourrait. être présent demain, sir Jo)iti Bridge s'est. trouvé très emharrassé. Il .a pris le tau-.reau par les cornes et a convoqué- sir J. Lewis et M. Taillefer pour-ce soir,'à à cinq heures, à Bow street, dans -la salle nabi-* tuelle des extraditions.

Pour et contre.

Là, les débats se sont -engagés sur la question de l'ajournement' demandé par sir John Lewis au nom de son client. M. Taillei'er et ses adjoints s'opposent à cet ajournement. La couronne s'est elle-même fait représenter.

Sir J. Lewis expose les deux raisons pour lesquelles il demande que l'affaire soit renvoyée à une date ultérieure. La°première, c'est que le docteur Herz, qui depuis trois ans et trois mois n'a pas quitté Son lit un seul instant, est actuellement malade. Le solicitor donne lecture d'une dépêche qu'il vient de recevoir du docteur Frazer, médecin habituel de Cornélius Herz. D'après le docteur Frazer, Cornélius Herz est au plus mal.

La seconde raison invoquée pour l'ajournement est que la défense a besoin de quelques jours de plus.

Sir J. Bridge, malgré l'insistance des avocats qui représentent le gouvernement français, déclare que c'est une coutume de toujours accorder un premier ajournement, mais il ajoute quelques observations pleines d'une une malice, tendaw à insinuer qu'il ne se prêtera pas des ajournements indéfinis.

Sir John ajoute, d'ailleurs, que la procédure qu'il aurait à suivre serait essentiellement limitée à la lecture des dépositions et à l'interrogatoire, relativement au fait de l'arrestation.

il propose quonserenaea .tjournemoum mercredi prochain.

Oh I non, répond sir J. Lewis, c'est impossible!

Pourquoi? demande le juge.

Parce que, riposte le solicitor, M. Ch. Mathews, qui doit défendre le docteur C. Herz, ne pourra pas se rendre à Bournemouth ce jour-là.

1!:Il définitive, on s'accorde sur la date de lundi en huit 27 avril.

Les surprises.

Le débat a été vif. Sir John Lewis conduit la défense avec une allure des plus vives, et qui promet de grandes surprises. Si vous voulez mon opinion, nous ne sommes pas encore à Bournemouth et si, après tout, nous y allons de lundi en huit, il n'est pas même alors certain que l'affaire commencera ce jour-là.

Au sortir de Bow street, deux jeunes filles, d'une mise très discrète, et dont la figure douce trahit quelque anxiété, s'entretiennent avec sir Jouu Lewis, qui parait leurdonner des explications d'après lesquelles leur visage prend une teinte nouvelle de tristesse. iiiles avaient suivi les débats avec une grande attention. Elles doivent évidemment toucher de près au malade do Bournemouth.

Exécution d'un mandat.

C'est mercredi soir qu'a été exécuté le nouveau mandat d'arrestation lancé contre Cornélius Herz.

L'inspecteur Bartel, accompagné du surintendant de police de Bournemouth, M. Foster, s'étant présenté avec le mandat à la résidence de Cornélius Herz, dut'parlementer pendant longtemps avec le personnel de la maison, qui protestait avec énergie contre l'entrée des deux officiers de police. A la fin, ceux-ci purent accomplir leur mission et ils se retirèrent après avoir lu leur mandat à Cornélius Herz.

LA SANTE DU TSAREVITCH

NicE, 16 avril. D'un correspondant. Le tsarévitch ayant depuis quelques jours suspendu ses promenades, le bruit a couru que son état avait empiré.

Renseignements pris, la nouvelle est heureusement inexacte. Le. grand-duc a été seulement indisposé pendant vingtquatre heures, à son retour de Villefranche, après la semaine sainte.

Il assistait samedi au déjeuner oflert par le grand-duo Alexis à la famille impériale.

On parle du départ de la suite de l'impératrice de Russie pour la fin d'avril. M. CONSTANS A TOULOUSE

TouLOUSE, 16 avril. D'un correspondant. M. Constans, sénateur, était de passage à Toulouse aujourd'hui.

LES RECTIFICATIONS DU « MENTEUR DES COMMUNES

L'odyssée d'une lettre M. Sarrien dit oui Le cabinet dit non ,-Exemple d'impartialité °

Le bénéfice des

i socialistes.

Nous avons reproduit, il y a 'deux jours, la nouvelle lettre de protestation que M. Georges Cochery, président de la commission du budget, a adressée au ministre de l'intérieur, relativement à la façon partiale*, dont le Bulletin des Communes a rendu compte de la discussion du projet d'impôt général contre le revenu.

Nous aurions voulu publier, en même temps que cette lettre, quelque explica- tions complémentaires de M. Georges Co- chery. Malheureusement, le député de Pithiviers était parti pour le conseil' général du Loiret. Mais nous avons pu le joindre, hier matin, à son retour d'Orléans, et le ̃ président de la commission du budget nous a fait, en ces termes, le commentaire de sa seconde protestation.

D'abord, nous a dit M. Georges Cochery, vidons un point: >' » Mercredi matin, on aurait fait à plu- sieurs journalistes, au cabinet du ministre de l'intérieur, une déclaration d'après laquelle on n'y avait pas encore, à ce moment, reçrr ma seconde lettre que les journaux avaient publiée.

Or, cetje lettre, je l'ai mise à la poste moi-même, de façon qu'elle parvïnt au ministère de l'intérieur mardi, à cinq heu- res, c'est-à-dire avant que les journaux ne la publiassent.

» Et j'ai peine à croire que la distribu- lion des lettres' ne s'effectue pas exactement quand il s'agit du ministère de l'intôrieur. ̃ » En tout cas, pour plus de sûreté, j'ai, -ee matin même, confirmé ma lettre-aumi- nistre, sous pli recommandé. » Vous, savez que .e,e.s.t Ae.. samedi '4 avril quo la protestation de ln commission du. budget a été envoyée- au ministre de l'in- » Le lendemain 5, je recevais un mot fort amical de MV Sarrien, me priant; de passer lé' voir afin de lui préciser les desiderata, de.la commission. Promesse non tenue.

Je le 6, auprès du ministre .de l'intérieur. Notre entretien fut des plus- ,cordiaux, et il. n'en- pouvait être autrement, car j'ai toujours conservé de vives sympathies personnelles pour M. SarJ'ajoute que le ministre de l'intérieur, dans notre conversation, fit preuve .de l'esprit le plus conciliant.

» J'étais donc en droit de m'atteindra qu'au conseil des ministres du lendemain matin, la question de la rectification à insérer au Bulletin des Communes, aussi bien que des mesures à prendre pour l'Il;; venir, serait nettement réglée. » 11 n'en fut rien, quant à la rectification, tout au moins le gouvernement se borna, en effet, à communiquer à la presse une nota invoquant à faux, selon moi certains précédents pour justifier la forme de la publication faite, mais annonçant qu'en raison des réclamations de la commission du budget, le Bulletin des Communes ne publierait plus. à l'avenir « qu'un » brefcompte rendu analytique des débats des Chambres ».

» D'autre part, je ne reçus aucune espèce de réponse à ma protestation.

» Je suis convaincu, je tiens à le dire, que si la rectification avait dépendu de lyT, Sarrien seul, après_, l'entretien que. j'avais eu avec lui, la commission du budget aurait obtenu satisfaction. Mais c'est evidemment le conseil qui s'y est opposé. » Force ni donc été de constater le re- fus de rectification, que tout journal soucieux de son renom d'impartialité nous eût cependant accordée. C'est pour cela que j'ai adressé au ministre de l'intérieur ma seconde lettre d'avant-hier li avril. Vous remarquerez que j'ai attendu, pour écrire cette nouvelle lettre, d'avoir véritié que le numéro hebdomadaire du Bulletin des Communes, qui a paru dimanche, gardait à notre égard le silence le plus coin- plet.

Précédents mal choisis.

» Je dois reconnaître pourtant que la: protestation de la commission du budget a obtenu un résultat en effet, le compte rendu, publié par le Bulletin, des débats de l'interpellation sur la politique extérieure au Sénat, a été impartial

» Mais il n'en est pas moins permis de penser que le soin de rédiger les comptes! rendus "parlementaires du Bulletin des Communes ne devrait pas être laissé au ministère qui détient le pouvoir. Ce soin, devrait appartenir aux Chambres ellesmêmes, comme pour les comptes rendus in extenso.

» Je vous disais tout à l'heure que les' précédents invoqués par le gouvernement, dans la note officielle communiquée à l'is-' sue du conseil du 7 avril, ne s'appliquaient pas à notre cas.

» En elfet, ces précédents ont trait à des. discours prononcés et Charles Dupuy dans la discussion d'interpellations closes par des ordres du jour de confiance en faveur des cabinets présidés par ces hommes politiques ou de projets* du gouvernement adoptés par les Chambres.

» Et encore, jetez donc les yeux sur ce numéro du Bulletin des Communes qui a rendu compte du discours prononcé par. M. Casimir-Perier à la séance du 17 mai 1894, clans l'interpellation sur la circulaire du nonce aux évêques: voyez si toutes les interruptions de M. Camille Pelletan, dont le discours de M. Casimir-Perier a été in-i cessamment coupé, n'ont pas été scrupuleusement reproduites

» Mais, pour le compte rendu de la discus- sion de l'impôt sur le revenu, il n'y a paS d'assimilation avec ces exemples-là. » Ici, il s'agit d'un projet sur lequel la Chambre ne s'est pas prononcée, en som* me. Or, le Bulletin des Communes a travesti les sentiments de la commission du budget et de 277 députés qui se sont prononcés contre le projet du gouvernement il a ainsi porté à faux des accusations contre une partie de la Chambre.

Protestations légitimes.

» En effet, ce compte rendu représenta la commission comme ayant proposé pure» ment et simplement « d'éliminer » du praojet des contributions directes les dispositions relatives à l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire de rejeter la réforme fiscale proposée et de s'en tenir au statu QUO. » Au contraire, la commission a demandé que la Chambre invitât le gouvernement à présenter un autre projet de réforme, ce qui indique bien qu'elle désire réaliserdes. réformes et ne mérite en rien le reproche, que lui a. adressé le Bulletin des Commuai


Mes de vouloir « une .politique d'opposition à tous

n Cette manière de procéder est conforme à la tactique que l'on a, suivie dans touteslés dernières discussions, tactique qui consiste à représenter iés. adversaires de l'impôt global sur le revenu comme les ennemis de toute réforme. Or, rien. n'est plus faux et c'est pour ce motif que nous avons dû protester afin que le pays fût n Le débat n'est nullement entre le quo et le projet du gouvernement, il est entre deux systèmes de réforme fiscale le système allemand et le système anglais, qui est celui de la Révolution franUne petite vengeance.

Au moment même où M. Georges Cochery nous faisait ces déclarations, M. Sarrien communiquait au conseil de cabinet, réuni sous la présidence de M. Bourgeois, là nouvelle lettre du président de la commission du budget.

Cette seconde lettre aura plus d'effet que la première; le cabinet a invité, en effet, le ministre de l'intérieur à répondre au président de la commission du budget. La réponse est, d'ailleurs, conforme en substance à la note officieuse que le ministère avait fait publier le lendemain du jour où avait paru la première lettre deM.Cochery. Mais ce n'est pas là ce qui importe. C'est ce qui suivra la réponse du ministre.

Le cabinet, en matière de riposte,annonce, en effet, que puisqu'on réclame de l'impartialité de sa part, il publiera désormais dans li, Bulletin des Communes une analyse complète des débats de la Chambre, et que les discours socialistes, dont l'intervention est si fréquente dans les débats parlementaires, auront désormais les honneurs d'une reproduction abrégée, mais fidèle, dans la feuille officielle, et de l'affichage à la porte de la mairie de toutes les communes de France.

Des ordres en'ce sens vont être donnés à la rédaction du Bulletin des Communes et recevront leur exécution dès la rentrée des Cliambres.

De sorte qu'en dernière analyse,, ce sont les socialistes qui seront les bénéficiaires de la mesure. Cela ne pourra qu'accroître leur fidélité envers le cabinet.

COUfRIER D'EXTRÊME-ORIENT

Arrivée du «Melbourne»– Le prince japonais Fushimi.

MARSEILLE, 16 avril. D'un correspondant. Le paquebot Melbourne, courrier du Japon et de l'Indo-Chine, est arrivé ce matin, à sept heures, avec 220 passagers, parmi lesquels le prince japonais Fushimi, un des héritiers de la couronne impériale, avec une suite de vingt personLe prince, qui a été reçu par le capitaine de cavalerie de Laby, de l'état-major général, qui l'a salué au nom du ministre de la guerre, va assister au couronnement du tsar.

̃* Parmi les passagers se trouvent également MM. Hitrovo, ministre de Russie au Japon le colonel de Wogache, attaché militaire de Russie; Apacio, consul d'Espagine à Hong-Kong Mme Thomas, nièce d'Ambroise Thomas, qui vient du Tonkin. L'affairé de Battambang.

Nous lisons dans le Mékong les détails suivants sur l'affaire de Battambang

« C'est un petit mandarin cambodgien, qui a été vu par le gouvernement siamois se promenant en ville avec le commissaire du gouvernement français. Or, pour le représentant du Siam qui veut faire le vide autour des Français c'est là un grand crime. Ç'est pour cela que le mandarin cambodgien a été arrêté, battu et torturé, cela sous les yeux du représentant de la France, cela au vu et au su de Norodom, qui devrait êtrele véritable chef, de concert avec la France, à Battambang comme au Cambodge, puisque Battambang est province cambodgienne.

» L'affront, ajoute le Meliong, qui a été fait à notre agent dans. la personne d'un petit fonctionnaire cambodgien l'accompagnant, atteint la France qui saura, espérons-le, faire respecter les Français et les Cambodgiens qui, depuis trop longtemps, sont bafoués, trimes, voire même insultés au Siam, et surtout à Battambang.

» L'affaire des coolis porteurs refusés au prince Henri d'Orléans, les exactions continuelles du Phya Khotaton, le. vol des éléphants du protectorat du Cambodge, les hommes et les' femmes enlevées au Cambodge et réduits à l'esclavage du Siam, étaient déjà des raisons suffisantes pour justifier une action à main armée sur le Sîam.].'

LES ÉLECTIONS ESPAGNOLES

La proclamation du scrutin à Madrid Les protestations.

Madrid, 16 avril. D'un correspondant. La proclamation du scrutin des élections de Madrid.a eu lieu aujourd'hui. Le nombre des voix dépasse le chiffre des inscrits, car la liste des conservateurs arrive avec 54,000 voix.

Le marquis de Cabrinana n'est pas élu. Il obtient 14,000 voix. Il proteste contre le résultat des élections, prétendant que les voix émises en sa faveur ont été portées à d'autres candidats.

Les corporations industrielles protestent dans le même sens.

Quelques journaux disent quo le gouvernement ne '.s'opposera pas à l'annulation par la Chambre des élections de Madrid.

Quelques députés élus à Madrid annoncent leur.démission, mais ces démissions ne peuvent avoir d'effet qu'après la réunion de la Chambre.

Bien que M. Canovas aille mieux, le conseil des ministres s'est ajourné.

CHAMBRE DES COMMUNES

Le projet de budget Les capacités des contribuables anglais.

LONDRES, 16 avril. Par fil spécial. Le chancelier de l'Echiquier dépose le projet de budget.

• Au cours de son exposé financier, il rappelle que le chiffre des dépôts dans les caisses d'épargne avait doublé en dix ans et qu'en vingt ans, pendant que la population augmentait de 19 0/0 et les dépenses budgétaires de 66 le rendement de l'imp6t sur le revenu avait augmenté de 15 1/2 0/0, et celui de chacun des quatre autres principaux impôts s'était élevé de 16 3/4 0/0. Les capacités du contribuable anglais ne se sont pas excédées.

En maintenant le fonds de réserve, on pourra, du jour au lendemain, sans accroître l'impôt d'un seul pfenaing, sans imposer à la population un fardeau plus lourd que celui qu'elle supporte depuis trente ans, lever facilement200 millions ea cas d'urgence.

CONSEIL DE CABINET

MM. Combes* Guyot-Dessaigne et Cavaiguac n'assistaient pas à la délibération. Le ministre des affaires étrangères a entrotenû le conseil des travaux du congrès international pour la protection de la propriété littéraire et artistique, et des ques- lions que soulève ce congrès. Les départanents ministériels français intéressés dans la question sont en désaccord sur certaines' ides dispositions du projet de convention soumis aux délibérations du congrès, et ,Ç'est pour faire trancher le différend que ]ci. Léon Bourgeois l'a soumis au conseil. Le ministre de l'intérieur a rendu compte -^des délibérations des conseils généraux au «ujet de l'impôt sur le revenu.

Le ministre de la marine a fait savoir

décret en vertu duquel il: a institué l'Ecole de guerre navale, n'est en désaccord avec -lui que sur des,points secondaires sur lesquels l'accord sera facile à établir. SINISTRE TROUVAILLE

Lille, avril. Par service spécial. --Cet après-midi, trois ouvriers du peignage Motte et Ce, en traversant les décambres du magasin incendie, ont trouvé un cadavre carbonisé dont il ne restait plus que la tête et le tronc. On a la conviction qu'on se trouve en présence du cadavre du malheureux fileur Jean Fassin qui, ainsi que je vous l'ai télégraphié, avait disparu le soir de l'incendie.

Ce pauvre homme, on s'en souvient, avait par extraordinaire, ce jour-là, quitté sa femme pour aller annoncer à son frère la naissance de son huitième enfant. ENVOI DE TÉMOINS

Bordeaux, 16 avril. Par service spécial. M. Ch. Chaumet, rédacteur de la Gironde, a envoyé ses témoins à M. Bernard, conseiller général, qui, à la suite de la publication du compte rendu de la séance du conseil, avait menacé M. Chaumet de voies de fait.

Les témoins n'ont pu se mettre d'accord sur l'attribution de la qualité d'offensé. éshWW~matim Le grand-duc Alexis est attendu aujourd'hui à Paris.

Lord Salisbury va partir, très prochainement, de Beaulieu, pour retourner à Londres.

Aujourd'hui sera célébré, à midi, à la Madeleine, sous la présidence de l'archevêque de Paris, la messe annuelle de Requiem, pour les soldats et marins morts au service de la France.

Mme Furtado-Heine vient d'adresser à M. Poubelle, préfet de la Seine, la somme de 10,000 francs en le priant de les distribuer en secours de loyer aux pauvres, sans distinction de religion.

D'après le travail du recensement, la population de Bordeaux, qui était de habitants, est en 1896 de 256,683.

La population suburbaine s'est augmentée proportiannellement.

M. le vicomte de Cuvervillé nous demande de vouloir bien annoncer qu'il ne participera pas, comme l'avait dit la Gazette européenne, à la direction d'une partie russe que désirait s'annexer ce journal. •

D'après tjn journaliste londonnien, lord Dufferin, qui a manifesté à lord Salisbury son désir d'être relevé de ses fonctions d'ambassadeur en juillet, mettrait actuellement la dernière main à un livre qui sera surtout une autobiographie.

Mme Félix Faure et Mlle Lucie Faure, accompagnées de Mmes Le Gall, Ménétrez, de MM.Blondel et du commandant de Lagarenne,- ont. assisté hier à la matinée organisée au Cirque d'Eté par notre excellent confrère le Petit Journal au profit de sa caisse de secours immédiat. Un comité, présidé par M. Jules Simon, a reçu hier, à quatre heures et demie, à la Sorbonne, un certain nombre de professèurs et de dignitaires des Universités écossaises, en ce moment nos hôtes, pour renouerles relations intellectuelles existant jadis entre l'Ecosse et l'Université de Paris.

Souvent, en des circonstances difficiles, on ne sait à quel saint se vouer. Il en est un qui, dans sa bienveillance infinie, vous ouvrira toujours ses bras; je veux parler de Saint-Galmier, dont les eaux merveilleuses sont connues de l'univers entier, grâce à leurs propriétés digestives. Il faut lire, dans l'Echo de la semaine, la charmante revue illustrée, politique et littéraire qui paraît chez Ollendorff, 28 bis, rue Richelieu, Éddy et Paddy, le délicieux roman de M. Abel Hermant. C'est lesuccès du jour. Abonnements 6 francs par an, remboursés en volumes primes. Le numéro 15 centimes.

Hier matin sont arrivés à Paris, pour assister au mariage de la princesse Margueriteavec le commandant de Mac-Mahon, le prince et la princesse Waldemar de Danemark.

Il ont été reçus, à la gare du Nord, par la duchesse de Chartres, le prince Henri d'Orléans et le comte de Moltke-Hvitfeld, ministre de Danemark.

Rappelons que c'est aujourd'hui et demain" qu'a lieu, à l'hôtel Lillers, 15, avenue 1\1 ontaigne, la vente de charité au profit dé l'Œuvre des écoles françaises d'Orient. Les dames patronnesses sont la duchesse d'Estissac, la baronne d'Avize, Mme Levassor-Legros, Mme Alfred Edwards, Mme Laporte -Ozanam, Mlle F abrot, etc.

Dans les ministères.

M. Sarrien, ministre de l'intérieur, accompagné de M. Alfred Morain, chef de son secrétariat particulier, est rentré à Paris hier matin, à cinq heures, venant de Mâcon.

M. Combes, ministre de l'instruction publique, en quittant Marseille retour d'Algérie, s'est rendu dans la Charente-Inférieure pour prendre part aux travaux du conseils général. Il ne rentrera à Paris que demain.

Ainsi que nous l'avions prévu, l'autorisation accordée par le général Saussier aux tireurs militaires de prendre part au tournoi international d'escrime a valu au comité de nombreuses adhésions d'officiers et de maîtres d'armes.

Notre grande Ecole d'escrime, Joinville, d'où sont issus presque tous nos meilleurs maîtres civils et militaires, sera représentée par MM. le capitaine Debax, le lieutenant Sénat, les adjudants-maîtres d'armes Sauze, Lemoine, Haller, le sergent Rossignol.

Saint-Cyr délègue l'adjudant-maître d'armes Muller et ses deux adjoints, Darbon et Fournier; l'Ecole d'application de Fontainébleau, le professeur Bruckert. LA VIE MONDAINE' Mgr Richard, archevêque de Paris, a inauguré hier, à cinq heuresdu soir, le grand bazar de charité organisé, comme les années précédentes, 108, rue de la Boëtie, par le baron de Mackau, et qui restera ouvert jusqu'au samedi 16 mai.

NÉCROLOGIE

On annonce la mort: à Paris, de M. Char, les Gide, agent de change honoraire, beau père de M. Sargenton, qui lui a succédt dans sa charge, et du colonel Trimbach, du 39e de ligne, en garnison à l'Ecole mili taire; à Versailles, du colonel Meinadier ancien sénateur du Gard.

M. Chenest, avocat général à la cour de cassation, est mort, la nuit dernière, l'âge de quarante-six ans.

Né en à Guise, dans le département de l'Aisne, il entra dans la magistrature en 1875. On se souvient qu'au mois d'août dernier, à la suite d'une erreur de rédaction dans le réquisitoire contre M. Magnier, il avait dû quitter ses fonctions de procureur de la République à Paris.

Ses obsèques auront lieu demain samedi, à dix heures, à Saint-Louis-d'Antin. Le cortège se rendra ensuite à la gare du Nord, d'où le corps sera transporté à Guise, ou sq fera l'inhumation.

CONSEILS INTÉRESSÉS

A propos du voyage du prince Ferdinand en Russie Le « chemin de séparation

VIENNE, 16 avril.- Par service spécial. Le Neues Wiener Tagblatt écrit à propos du voyage du prince Ferdinand à SaintPétersbourg

« Le prince Ferdinand se trouve sur le chemin de séparation entre l'Orient et l'Occident. Il doit examiner sérieusement jusqu'à quel point il peut s'engager sur cette route sans porter atteinte à l'indépendance politique et religieuse de son peuple et sans risquer de se voir désavouer par la volonté nationale.

Il ne doit pas oublier que les puissances de l'Europe centrale furent celles qui lui prêtèrent aide dans des temps difficiles. Il va avoir à se prononcer sur le sort et l'avenir de son peuple.

LES ÉLECTIONS ESPAGNOLES

Madrid, 16 avril.- Par service spécial. La proclamation officielle des scrutins a apporté de légères modifications aux résultats déjà connus, réduisant encore le nombre des sièges échus à l'opposition. A Agulada, près de Barcelone, les boutiques ont été fermées en signe de deuil. Une manifestation tumultueuse s'est produite. Des pierres ont été lancées contre les autorités la gendarmerie a dû intervenir pour rétablir l'ordre.

Les habitants de Madrid signent une pétition réclamanU'ànnulation des élections de Madrid.

L'INSURRECTION CUBAINE

MADRID, 16 avril. Par service spécial. Une dépêche de Cuba annonce qu'une bande de rebelles a été surprise dans un faubourg de la Havane. Les Espagnols lui ont enlevé ses armes et ses munitions.

Trois insurgés ont été tués; plusieurs autres sont blessés.

LA RÉVOLTE DES MATABELÉS

LONDRES, 16 avril. Par fil spécial. On télégraphie de Johannesburg

« Les Australiens ont offert à lord Grey, administrateur de la Chartered, les services d'un corps de mille hommes pour coopérer à la répression de l'insurrection du Matabéléland. »

LA REVISION AU TRANSVAAL

LONDRES, 16 avril. Par fil spécial. On télégraphie de Johannesburg

« A une réunion de la chambre des mines, qui a eu lieu aujourd'hui, il a été décidé de nommer un comité chargé de reviser la Constitution de la Chambre. » ALEXANDRE DE SERBIE

ATHÈNES, 17 avril. Par service spécial. Le roi de Serbie est arrivé à midi à Corfou. Il a visité la ville. II est reparti ce soir pour Trieste. TEMPERATURE

Baromètre. A minuit 771 m/m« A. 5 heures du matin.: 770 m/m.

Thermomètre. A minuit: 10° au-dessus de zéro. A 5 heures du matin 8" audessus.

Probable. Pluvieux.

LES JOURNAUXJE CE MATIN

LES CRÉDITS DE MADAGASCAR Du Gaulois

La vérité, la voici Je projet do crédits de Madagascar concerne, pour près de la moitié de la somme prévue, non pas la relève du corps d'occupation, mais la création d'un nombre véritablement scandaleux d'emplois civils auxquels on nommerait, naturellement, les frères et amis impatients d'émarger au budget. Tous les sous-préfets en expectative, tous les aspirants percepteurs qui attendent leur tour aux guichets du radicalisme seraient ainsi pourvus et le gouvernement y gagnerait quelques thuriféraires de plus. Or, c'est précisément ce 'que la commission du Sénat ne veut vas sanctionner; il y a sur ce point unaiiiviité complète, et le Sénat suivra certainement sa commission dans cette question. Le rapporteur des crédits fera, d'ailleurs, ce sujet, la distinction nécessaire, établissant une ligne de démarcation bien tranchée entre les crédits militaires qui seront votés et les crédits civils qui seront repoussés; et la manœuvre ministérielle sera ainsi déjouée.

De i'Evénement:

Nous venons de relire attentivement le rapport de l'honorable M. Delombre, et voici l'emploi intégral des 13,243,000 francs votés par la Chambre.

Solde 4,543,000 francs subsistances, 3,500,000 francs; campement, 600,000 francs 500,000 francs au service de santé 1,500,000 francs aux transports par terre et par rivière 250,000 francs à 1 artillerie au génie, 1,600,000 francs, et 2,500,000 francs aux transports maritimes.

Total égal 13,213,000 francs, c'est-à-dire intégralement Je crédit demandé par le gouvernement.

Là-dedans ne figure pas un sou pour frais civils.

LE REMORDS DE FARGUEIL

Rastignac, Illustration, raconte quelques anecdotes sur AnaïsFargueil Cette admirable femme eut un tort et peut-être un remords -dans sa vie. Elle refusa de jouer Marguerite Gautier, dans la Dame aux Camélias, de Dumas fils. -Une femme qui se vend ? Jamais

La pièce, reçue au Vaudeville, faillit mème, à cause de ce refus, n'être pas jouée. Si Mmo Doche n'eût pas été là, qui voulut bien accepter le rôle et qui y fut surprenante, le pauvre Alexandre Dumas reprenait son ma- nuscrit et allait on ne sait où.

Voilà pourtant ce qui arrive à un homme dont le père était illustre, nous disait-il un jour. Et les jeunes gens se plaignent. Je ne pouvais pas arriver à faire jouer la Dame aux Camélias Déjazet n'y consentait pas et Fargueil en avait horreur. Si, pourtant, désolé de ce refus brutal do la comédienne, je n'avais plus rien écrit, j'avais renoncé au théâtre Ça pouvait arriver

Et c'est bien ce qu'a toujours regretté l'éminente comédienne qui disparaît après Dumas lils.

INCIDENT TERMINÉ

De l'Evénement

Des interprétations erronées ayant été rendues publiques au sujet des pourparlers engagés entre MM. Périvier et Lautier, représentant M. Gustave Larroumet, et MM. Henry Céard et Joseph Renaud, 'représentant notre collaborateur M. George Vanor, nous publions le procès-verbal de l'entrevue des quatre mandataires « Dans un article publié par l'Evénement du 2àvril 18G6, M. George Vanor a écrit que M. Gustave Larroumet « avait pris la fuite dans une rencontre ^vec un journaliste. » M. Gustave Larroumet a chargé MM. A. Périvier et Eugène Lautier de demander à M. George Vanor des explications au sujet de cette allégation. M. George Vanor a chargé MM. Henry Céard et Joseph Renaud do le représenter.

» Mis en présence des procès-verbaux qui constatent la correction de la rencontre à laquelle il est fait allusion dans l'article de l'Evénement, les témoins de M. George Vanor ont reconnu que l'inexactitude materrelle du seul passage relevé par M. Gustave Larroumet ne saurait subsister, la bonne foi de-leur client n'étant pas mise en cause. » Dans ces conditions, les quatre témoins t ont unanimement déclare que l'affaire ne comportait pas d'autre suite.

NOUVELLES DU PALAIS Du Rappel

Il y 0. quelques semaines, nous annoncions que la neuvième chambre correctionnelle venait d'acquitter du chef d'escroquerie M. Wing, un citoyen américain, « en uétention provisoire depuis dix mois. »

Après ce long temps de détention préven-

tive, suivi d'un acquittement. M. Wing étai. en droit de se croire quitte envers une just tice qui n'était pas même celle de son paysIl se trompait. Le parquet a fait appel et minima du jugement qui n'a pas condamné M. Wing.

M. le président Harel vientde changer la date, primitivement fixée au 24 avril, des débats devant la chambre des appels de police correctionnelle du procès de MM. Ulrich de Civry et de Cesti, condamnés l'un et l'autre, comme on sait, à treize mois de prison, pour chantage envers Max Lebaudy.

D'une façon définitive. l'alfalre'viendra le lundi 4 mai à la chambre des appels correctionnel s. Denx audiences consécutives lui seront consacrées.

UN MOT DE HUGO

Relevé par M. Pierre Véron, Monde illustré

Sur un album ami, j'ai trouvé ces deux lignes inédites et signées de Victor Hugo, dont on va publier la Correspondanceposthume

« Tout homme croit être son meilleur ami; quand il est presque toujours son ennemi le plus dangereux, »

PREMIERS-PARIS

Lé Figaro 'éditorial) se félicite que les conseils généraux aient répondu comme on sait à la consultation provoquée par M. Sarrien. « II y a là un indice précieux pour les réformateurs qui songeraient à corriger les écarts du suffrage universel. Il y a là aussi la démonstration de la valeur modératrice do la loi Tréveneuc assurément, un Parlement issu des conseils généraux, en cas de dispersion violente des Chambres actuelles, ne nous livrerait niau despotisme ni à l'anarchie.

» Quoi qu'il en soit, les départements ont parlé: nous attendons les résolutions du ministère. »

M. de Cassagnac (Autorité) montre comment le suffrage universel (conseils gériéraux) a exécuté « l'odieux projet » d'impôt sur le revenu. Mais pourquoi ne pas s'adresser directement au pays pour savoir ce qu'il pense de cet impôt ? Profitez même de l'occasion pour lui demander s'il estime que la République lui a donné la prospérité. « Vous n'êtes que des menteurs, que des faussaires, que des coquins, lorsque vous avez le toupet de raconter que le pays veut ce que vous voulez. »

M. Edouard Drumont (Libre Parole) accorde qu'il y a un peu d'illusion ou d'enfantillage dans cet empressement à courir rue du Paradis; mais, en revanche, il demande de reconnaître avec lui que de toutes les superstitions, la plus niaise, la plus ridicule et la plus grossière est la superstition politique.

Pour tout homme qui, par l'effort intellectuel personnel, est arrivé à une appréciation juste de la situation, il est évident que de toutes les personnalités qui, depuis un quart 1 de siècle, ont occupé l'attention, la Voyante est certainement celle qui a le moins abusé de la crédulité publique.

Ceci explique l'intérêt que la foule prend de plus en plus à toutes ces manifestations de l'ordre surnaturel qui nous arrachent au spectacle de tous les Robert Macaire politiciens, de tous ces histrions du Sénat ou du PalaisBourbon qui ont si cruellement leurré les badauds électoraux.

M. Rochefort (Intransigeant) publie une lettre de M. Georges Martin, rectifiant des paroles qui ne reproduisent pas ce qu'il a dit à la salle Saint-Jean ». M. Rochefort déclare que s'il ne s'est pas présenté devant la Haute Cour, c'est parce qu'on ne discute pas avec des sénateurs et que les pièces soumises à leur jugement étaient apccryphes. Quant aux deux témoins qui en certifiaient l'authenticité, l'un était un mouchard, l'autre un récidiviste condamné six fois pour vol. « Si Cartouche avait donné rendez-vous, entre minuit et une heure, à M. Georges Martin, estce qu'il s'y serait rendu, de peur de passer pour contumax ? » »

Il conciut en disant que, « loin de chercher à abolir le suffrage restreint, M. Georges Martin ne demandait qu'à en vivre. On crie « A bas le Sénat! pour se faire élire, et « Vive le Sénat 1 » une fois qu'on est élu. » M. Charles Bos (Rappel) est convaincu que la majorité des paysans applaudira à l'impôt sur le revenu. Il propose de faire voter les assemblées communales.

C'est alors qu'on verrait l'abîme qui sépare les conseils municipaux des conseils gêné* raux. D'un côté les pauvres, de l'autre les riches. Et presque tous les conseils municipaux acclameraient l'impftt sur le revenu. M. Louis Dubreuilh (Petite République) n'attache aucune importance aux vœux des conseils généraux contre l'impôt sur le revenu. Et puis qu'importe '? Ce que veut l'équité sera bientôt. «.L'argent, on le prendra là où il est par l'impôt, en attendant qu'on le saisisse tout entier par l'expropriation socialiste et révolutionnaire.

M. de Kérohant (Soleil) répond à l'article de M.Ranc (Malin). Si le désaccord entre le Sénat et la Chambre durait indéfiniment, M. Ranc ne voit que la revision. « Mais la revision ne peut avoir lieu que si l'une et l'autre Chambre la votent. Or, le Sénat ne tient pas à se suicider. Ce moyen n'en est donc pas un. Un conflit entre les deux Chambres, s'il ,no se termine pas par une transaction, ne peut se terminer que révolutionnairement. Et si le ministère est radical, on laissera envahir le Sénat par quelques milliers de manifestants. C'est pourquoi les sénateurs aimeraient mieux voir le pouvoir entre les mains des opportunistes que des radicaux. Saint-Julien (Peuple français) s'occupe également de l'article de M. Ranc (Matin) et pose cette question ù notre' leader « Croit-il, sincèrement, qu'en cas de dissolution, le pays donnerait raison à M. Bourgeois contre le Sénat? S'il l'a cru une minute, le croit-il encore après le référendum des conseils généraux de France?

« Sans doute, M.Ranc a grandement raison quand il dit Quel gâchis Mais de ce gâchis, on peut en sortir paries moyens mêmes dont M.. Ranc proclame l'inefficacité. »

M. Ernest Judet (Petit Journal) est heureux que le président de la République s'efforce d'élargir le cercle de ses devoirs actifs. Les nations rivales ne sauraient s'offusquer de sa visite à Verdun « quant à la France, en y reconnaissant la marque d'une généreuse préoccupation, conforme à ses vœux et aux plus chères affections de son cœur, elle n'en éprouve qu'une fortifiante satisfaction.

M. Albin (Voltaire) félicite M. Félix Faure, « ardent patriote, d'être allé constater que les régiments en faction près de la frontière veillent bien. « II a pu avoir l'ineffable vision d'une France grande et forte, laborieuse et fière, telle que l'a faite la République. » M. Maurice Marek (Petit Caporal) est sûr que le.pays veut un homme, M. Félix Faure étant impuissant à accomplir « l'acte que le sentiment public réclame ». Le pays exige ra sous peu qu'on lui rende ie«droit de désigner celui qui le protégera contre les « ennuques parlementaires e.

M. Charles Viguier (Renaissance) conte « Pas loin de Genève, je connais une pro- priété immense, château, parc splendide, tout confort, tout luxe, tout faste. Le long des deux kilomètres que la grand'route borde cette propriété, une grille aux lances dorées. En face la grande avenue, un portail monumental, ostentatoire, sommé d'une décorative banderolle de fer forgé, où, en lettres d'or hautes d'un pied, ce conseil aux passants « N'enviez pas les richesses »

» Et, juste au-dessousdu bouton électrique, quo le chemineau serait tenté de pousser, une petite plaque d'argent écorchée de ces rouges mots « Ici, l'on ne fait pas l'aumône. » M. Barbézieux (Paix) croit au patriotisme des ouvriers et employés des chemins de fer, mais nous savons trop de choses sur leurs chefs, pour ne pas croire au danger réel que ferait courir à la patrie une grève générale ». Heureusement, il y a à la Chambre trop de bons Français « pour que M. Bourgeois ou M. Cavaignac y regardent à deux fois avant do se livrer, pieds et poings liés, aux yoleurs et aux sans-patrie ».

Le Petit Moniteur (éditorial) félicite M. Félix' Faure, si le but de son voyage a été de faire une diversion aux querelles qui agitent le monde des politiciens. Mais qu'il n'oublie pas que lé Congrès lui a donné mandat d'as. surer l'ordre, la paix sociale et le respect da la Constitution. LE MATIN publie une TROISIEMÈ EDITION à 7 heures du matin.

LES AGENTS VOYERS DE L'ISERE Grenoble, 16 avril. D'un correspon, dant. Le conseil général vient de trancher le grave différend qui s'était élevé*

dans le département, entre le personnel vicinal et son éhef: hiérarchique» M: Berard, agent voyer chef et en môme temps ingénieur en chef des ponts et chaussées. Le conseil donne gain de cause aux agents voyers. CONSEILS_GÊNÉRAUX

L'impôt contre le revenu 57 voeux hostiles 8 favorables.

La série continue

Se sont prononcés, hier, contre le projet du gouvernement les conseils généraux des départements suivants:

Seine-Inférieure, par voix contre Côtes-du-Nord, par 35 voix contre 5; Jura, par 17 voix contre 8; Manche, à l'unanimité de 34 votants; Aisne, par 37 voix contre 7 et 2 abstentions; Loire-Inférieure, par 36 voix contre 1 Isère, par 23 voix contre 10 et 7 abstentions; Charente-Inférieure, par 18 voix contre il!; Somme, par 26 voix contre 18 Dordogne, Haiçto-Loire.

Ce qui porte à 57 le nombre des conseils hostiles à l'impôt global sur le revenu. Ont émis des vmux favorables à l'impôt sur le revenu « sans taxation arbitraire' ni investigations vexatoires »,les conseils du Gard, par 17 voix contre 16, et de laNièvrc, par 15 voix sur 21 votants.

D'autre part, nous apprenons qu'il faut ranger parmi cette nature de vœu celui qui a été voté dans le Doubs et qu'on avait d'abord inexactement présenté comme approbatif du projet ministériel.

Ont émis des vœux en faveur du principe de l'impôt sur le revenu, les conseils de la Drôme, par 14 voix contre 11, et des Hautes-Alpes, par 12 voix contre 9.

Nous ferons la bonne mesure au cabinet en lui comptant comme favorables ces deux derniers vœux assez vagues si on les ajoute aux sept vœux précédemment votés, mais dont il faut déduire le vœu du Doubs pour la raison que nous indiquons plus haut, on voit que le gouvernement reste avec huit vœux pour lui

Décisions diverses.

A Valence, le conseil a voté, à l'unanimité, une motion de M. Bizarelli, député radical, félicitant M. Loubet de sa nomination à la présidence du Sénat et exprimant à cette assemblée sa respectueuse gratitude pour l'honneur fait à la Drôme. Dans le Gard, le conseil a émis le vœu que les courses de taureaux fussent permises ou tolérées « sous la sauvegarde des mesures prises par la municipalité » et que les arrêtés d'expulsion contre les toréadors fussent rapportés.

A Alger, comme à Oranet Constantine, le conseil général s'est prononcé contre le transfert en France de huit bataillons de zouaves, décidé par le ministre de la guerre.

Textes demandés.

M. Georges Cochery, président de la commission du budget, a adressé, hier, aux présidents de tous les conseils généraux, une lettre-circulaire leur demandant de lui faire parvenir le texte de tous les vœux émis au sujet de l'impôt sur le revenu et le sens des votes qui ont eu lieu.

L'Histoire générale de la guerre de scientifique et anecdotique, du commandant Rousset, est l'œuvre la plus complète et la plus remarquable qui ait encore paru. On ne lira jamais trop, on n'apprendra jamais assez les péripéties de cette épauvantable période, surnommée, à à si juste titre, l'Année terrible. Le commandant Rousset, par la haute position qu'il occupe clans l'enseignement militaire, était le mieux placé pour puiser aux meilleures sources la vérité même, faire la part exacte de toutes les responsabilités et tirer des fautes commises un enseignement utile et profitable.

L'Histoire de la Guerre, qui a obtenu le grand prix de 5,000 francs décerné par l'Académie française, comprend six volulumes, avec cartes, dont le prix total est de francs brochés et 60 francs reliés en demi-chagrin, ou par versement mensuel, de 3 francs broché et de 4 francs relié. (Librairie des Connaissances utiles, 8, rue Saint-Joseph, Paris.)

LE BUDGET DE L'ANGLETERRE A la Chambre des communes Fin de la séance L'impôt sur

le revenu.

LONDRES, 16 avril. Par /il spécial. Sir William Harcourt critique la politique budgétaire du gouvernement. D'après lui, si les arrangements financiers de l'année dernière avaient été observés, le surplus, au lieu d'être de 4 millions, aurait été de 6 millions et demi.

L'état des finances est une réponse à ceux qui prétendent que le pays devrait retourner à la protection. L'impôt sur le revenu est trop élevé, mais la conquête du Soudan nécessitera des ressources supplémentaires..

Sir William Harcourt termine en disant que soulager une classe particulière n'est pas le meilleur moyen de disposer du surplus.

La suite de la discussion est renvoyée à jeudi prochain.

ARRESTATION D'UN FORÇAT ÉVADÉ MARSEILLE, 16 avril. D'un correspondant. Depuis quelque temps, le service de la Sûreté recherchait un malfaiteur des plus dangereux, Jean Bremond, âgé de vingt-huit ans, qui, le 17 juin 1895, avait été condamné à cinq ans de travaux forcés et cinq ans d'interdiction de séjour, par la cour d'assises d'Aix, et qui, le 2 juillet suivant, en compagnie de ses deux complices Ruan et Rafflnet, s'échappait, à Tarascon, des mains des gendarmes.

Depuis cette époque, Ruan et Rafflnet avaient été arrêtés, mais Brémond avait réussi jusqu'ici à dépister toutes les recherches.

Hier matin, vers onze heures et demie, le brigadier Rivier, se trouvant sur la place d'Aix avec six de ses agents, aperçut le forçat recherché au moment où il entrait dans un urinoir, qui fui aussitôt cerné les agents lui sautèrent dessus, paralysant ses mouvements, car ils le savaient armé d'un revolver, qui fut trouvé sur lui.

Conduit au bureau de la Sûreté, il a été trouvé porteur de douze rossignols perfectionnés. Interrogé sur ce qu'il faisait depuis son évasion, il a répondu qu'il n'avait pas besoin de répondre, que l'on devait le savoir.

TENTATIVE DE SUICIDE

LILLE, 16 avril. Par service spécial. Il y a quelques mois s'engageait au 4e cuirassiers, à Cambrai, un jeune homme de dix-huit ans, Marcel Losson, de Paris. Peu de temps après, il se déclara atteint d'une maladie de cœur et obtint un congé de deux mois qu'il passa dans sa famille. Revenu à Cambrai, il paraissait très affecté. A onze heures, ce soir, il se présenta à la gare, demandant un billet pour Paris. Comme il n'avait pas de permission, on le lui refusa. II se retira dans uneTue déserte et se tira un coup de revolver dans la bouche.

Il a été transporté aussitôt à l'hôpital militaire. Son état est grave.

LES CONQUÊTES COLONIALES

ORAN, 16 avril. Par service spécial. M.Etienne, député, a fait une conférence sur l'œuvre de la colonisation française et l'expansion coloniale. Il a déclaré que la conquête de Madagascar devait clore la période des conquêtes coloniales.

MORT D'UN ACTEUR

LONDRES, 16 avril-. Par fil spécial. On annonce de Brighton la mort de l'acteur anglais bien connu, Arthur CççU,

LE

La, séance Faciale liquidation des quinzaine Argent très bon

marché Tendances favo-

rables.

-BOURSE du 16 avril. il La liquidation de quinzaine s'efïectue le plus facilement du monde, d abord parce que, peu d'engagements ayant été pris, on n'en a pas eu beaucoup à prolonger, énsuite parce quo- l'argent s'est offert aux plus'modestes conditions pour les reportes. Ceux-ci ressortent a moins de 20/0 sur un grand aom·bre de valeurs. C'est tout dire.

Dans ées conditions, la séance ne devait pas être mauvaise. Elle a été mieux que cela bonne, encourageante même. Le raffermissement parfois notable des cours en eftet, a été la conséquence, non d'un courant suivi d'affaires on reste toujours calme mais d'une détente sensible, d'une façon plus couflante d'envisager l'avenir.

Rien ne sert de courir. a dit depuis langtemps le bonhomme La Fontaine. M'est avis que les quelques acheteurs d'aulourd hui ont mis en pratiqite la morale de la fable du lièvre et de la tortue. Ils partent à point, au moment où les valeurs paraissent être il Jours plus bas cours, et ils profileront de plus-values importantes quand la prochaine campagne de reprise battra son plein. Alors, les timorés entreront il leur tour dans le mouvement, rassurés par la confiance générale, mais il sera un pou tard pour être servi à des conditions avantageuses, et tous les retardataires paieront leur longue abstention sous forme de majorations de cours.

Celles-ci pourront être parfaitement justiflées par la valeur intrinsèque des titres mis en portefeuille, remarquez-le bien. N'empêche qu'on peut les éviter en achetant dès maintenant, quand tout est au plus bas. Le tout est de puiser sa confiance dans un examen impartial de la situation, et non dans une imitation irraisonnée du xx

Nos rentes 3 0/0 et 3 gagnent ciia- cune dix centimes après des variations insignifiantes. Le comptant est particulièrement bon sur le Sur ce fonds, les primes dont valent 10.L 67; dont 50,. L'Italien débute à 05 contre 83 92 hier et pousse son mouvement de hausse jusqu'à centimes. Laprime dont vaut85; dont 50, 84 60 et Si- 70.

L'Extérieure cote, à l'ouverture, ses cours d'hier pour les améliorer d'un quart de point. Dont 50, on cote et dont 25, et 625/b.

Les ventes de valeurs ottomauesparaissent terminées. La série C s'avance de Si à 21 12 et, la série D, de 20 60 à 20 67. La Banque ottomane est ferme.

Les fonds russes sont bien tenus. Le brésilien est demandé à 69 55 et 69 60. L'Espinto-Santo 5 0/0, remboursable à 500 francs, ex-coupon de au 5 avril, s'échange entre 396 50 et 39ï 50, à des cours ,avantageux, étant données sa prime de remboursement de 103 francs et sa capita- ̃ lisation qui ressort à pins de 6 25. Les coupons, réglés par les soins de la Banque de Paris, sont servis en or. Ils proviennent des droits payés à la riche province brésilienne d'Espirtto-Santo par les exportateur de café, de plus en plus nombreux et de plus en plus riches, grâce à l'abondance des récoltes, à l'excellente situation des finances du pays et aux nouveaux débouchés qui se présentent chaque jour dans les pays importateurs.

Le nouvel emprunt de conversion serbe 0/0 va être admis à la cote officielle jusqu'à concurrence de 107 millions de francs. Cet emprunt est le résultat de la conversion de l'emprunt 5 0/0 1890, au sujet de laquelle un groupe de porteurs, ayant à leur tête M. M. E. Hoskier, protestèrent contre les'conditions dans lesquelles cette opération se présentait. Ces protestataires sont particulièrement bien traités. Ils obtiennent 11 fr. 27 de plus que les non pro.testataires. Ceux-ci échangent leurs obligations titre pour titre et reçoivent une soulte de 10 58 par obligation, représentant le coupon de 10 fr. au 1/13 janvier sur les nouveaux titres IL 0/0, et 0 58 pour différence d'intérêt: les protestataires, par conséquent, touchent 10 58, plus 11 27, soit L'échange des titres aux conditions susénumérées se fait chez M. M. Hoskier.

Nos établissements de crédit sont bien tenus et profitent généralement de quelques petites augmentations.

Chemins de fer calmes et fermes, sans variations notables. Les obligations des Andalous sont demandées à366 75 la première série et 250 la seconde. La Saloaique-Constantmople cote 286. Les obligations première série des Smyrne-Cassaba s'échangent à 387; les seconde série profitent d'une plus-value de à 365

Le Suez passe de 3,270 à 3,282; la prime dont 10 vaut 3,302 et 3,315; dont on fait 3,305 et Gaz calme. Omnibus fermes. Voitures immobiles. L'action Cusenier reste demandée à S12 5u. L'action Bec Auer est ferme à 1,280. Sur le marché en banque, on traite la Société française des corps creux à 155.

Le groupe des valeurs minières est assez actif et bien tenu. On fait de nombreuses primes sur la Randfontein Estâtes, en hausse de quelques francs, ainsi que tout le groupe Randfontein,

INFORMATIONS FINANCIÈRES «ECETTES DU TRANSIT DU CANAL DE SUEZ

1896 1895 •

Du janvier au J4 avril. 2i..380TÔ00. Du 15 avril 300.D00 430.000 Da janvier au 15 avril. sïTësÔ.OM 2î7u3MÔ Le bilan de la Banqne de France an 1C avril, comparé à celui du V avril, présente les variations Portefeuille 0 r.oi nw Avances sur titres. Comptes courants des particule". 26 5S5 447 Compte courant du Trésor Circulationdes billets 4- Encaisse or. argent. 1.221.921

La Banque française de l'Afrique du Sud nous communique l'information télégraphique suivante'. L'assemblée générale extraordinaire de la Lyden-" burg Mining Estâtes Company, qui devait avoir lieu le 13 mai, est remise au 10 juin. Cette assemblée recevra communication des comptes arrêtés au 31 mars; elle aura à se prononcer sur le changement de nom de la Société.sur l'augmentation du nombre des administrateurs et sur la modification del'article 12<J des statuts, relatif au délai de communication des comptes, porté de un mois il trois mois La Banque française de l'Afrique du &ua informe, de plus, les actionnaires de la Johannes- burg Estato et de l'East Rand Proprietary qu'elle se charge de les représenter, sans frais, aux assem. blées générales qui auront lieu respectivement les 18 mai et 2U juin prochain, il Johannesburg. A cet effet, elle les prie de bien vouloir fui remettre, revêtues de leur signature, les formules de pouvoir qui ont du leur être transmises par les Com.pagnies.

DERNIERS COURS DE LA BOURSE

3 101 41. De Beers. 712 Extérieure. Goldfields.. 314 37 Turc G 21 Buffelsdorn 71 Turc D. 20 70 Robinson. 240 Egypte Un Randfontein 81 25. Tharsis. 138 12. EaStRand.. 177 50. B. ottomane 567 Mozambique 39 37

Rio 471 Çhartered Portugais. 26 3/4 Ferreira 507 50'.

MARCHÉ DE LONDRES

Londres, lti avril. Par flt spécial. Le af,' faires ne se raniment pas encore, malgré la fermeta qui caractérise le marché.

Parmi les valeurs internationales, l'Italien s'est amélioré de 1 3/8 le Russe, de 1/4 les fonds grecs, Banque ottomane faible a 12 5/8. i L'emprunt chinois est demandé 2 7/8 de prime. I L'Argentin et l'Uruguay sont bien tenus. Le Consolidé est ferme a 111. j Les Chemins sont en bonne disposition.

Les Américains sont très demandés et clôturent en reprise accentuée.

Les Mines africaines sont bien tenues, mais léaS»' renient plus faibles en clôture. Les Mines australiennes, par contre, gagnentr quelques petites fractions, après avoir été offertes;' au debut. Cairee du cap, 2


PARIS, VENDREDI 17 AVRIL 1896

PRIX D'A BONN EM EN T

PRIX POUR 1 mois 3 mois e mois On aa Parie., .0. 4 fc. 10 Cr. 20 te. 4Ofn Départements 4 » 10 » 20 a « les «bonnements partent dn 1<* et eta 16 do chaque moi»

les annonces sont reçues chez MM. Lagraon. CeCf et Cie, 6 et s; place de la BoaroJ^8"*

et aux Bureau «ta Journal.

LE VOYAGE subit du président de la République a causé dans le public une surprise qui serait facilement devenue de l'inquiétude, si l'explication qu'on donne de son départ précipité n'était en somme assez plausible.

M. Félix Faure, président du conseil supérieur de la guerre, a simplement voulu visiter les travaux de défense exécutés dans les Vosges.

Rien de plus naturel, et nous sommes tout disposés à croire que M. le président de la République n'a obéi, en quittant Paris sans dire gare, à aucun autre motif, mais on se demande avec raison pourquoi cette excursion, décidée depuis longtemps, paraît-il, a été ainsi tenue secrète.

L'empereur d'Allemagne a plus d'une fois, sans avoir prévenu personne, fait sonner de nuit le boute-selle dans une garnison mais il est dans son rôle de chef d'armée, et tout le monde en Prusse est familiarisé avec les habitudes militaires du souverain.

Le déplacement exceptionnel de M. Félix Faure aurait pu être annoncé au moins comme une éventualité prochaine; les populations de l'Est n'auraient pas fait moms bon accueil au chef de l'Etat, et leur satisfaction de le recevoir n'eût pas été gatée par une vague appréhension.

Passer une revue, distribuer des croix, assister à des mouvements de troupes, c'est parfaitement le devoir du président de la République, mais il ne semble pas qu'il soit besoin d'entourer de mystère ces solennités, qui sout d'ordinaire des occasions de réjouissance pour les départements où elles se produisent.

Notre frontière de l'Est, si rarement visitée, méritait peut-être de l'être avec plus d'apparat.

TAPJOCA-BOUÎLLOH'BDlliEB A TRAVERS PARIS

Vol dans un commissariat.

Sous ce titre, "nous avons raconté hier le vol d'un rouleau d'or de 1,000 francs commis au commissariat de police du quartier Saint-Thomas-d'Aquin.

Le service de la Sûreté procède en ce moment à une enquête approfondie au sujet de cette audacieuse soustraction M. Co"chefert a entendu hier un certain nombre de témoins, mais aucun n'a pu lui fournir de renseignements de nature à le mettre sur la trace du coupable.

Déplacements et villégiatures.

Au moment de prendre les dispositions pour s'installer à la campagne, il nous paraît de tout intérêt pour nos lecteurs de rendre visite, avant de faire aucun achat, au Garde-Meuble des Champs-Elysées. Dans les nombreuses occasions qu'on y rencontre journellement, ils sont certains de trouver au choix tout ce qu'il leur faudra, non seulement en mobiliers, mais aussi en tous articles de ménage, et ce à des prix dérisoires de bon marché.

L'entrée est libre et les prix marqu és en thiffres connus.

72, avenue des Champs-Elysées.

Suicide en fiacre.

Un vieillard d'environ soixante ans prenait, hier soir, une voiture de place à la station du pont de l'Alma et donnait au cocher l'ordre de le conduire à la gare SaintLazare.

Au moment où il traversait le rond-point des Champs-Elysées, l'automédon entendit une détonation d'arme à feu provenant de son fiacre. Il descendit de son siège, ouvrit la portière et trouva son voyageur renversé sur la banquette; il s était tiré un coup de revolver, dans la tête. Comme il respirait encore, on le transporta à l'hôpital Beaujon mais il ne tarda pas à succomber.

C'est un propriétaire d'Asnièresi M. Jules i. il soutirait depuis longtemps d'une maladie incurable.

De Munich à Lourdes.

Nous signalions avant-hier l'arrivée de neuf cents pèlerins bretons à la gare Montparnasse. Hier matin, huit cents Bavarois, venant directement de Munich par train spécial, ont débarqué à la gare de l'Est. Ces pauvres gens se rendent à Lourdes, sous la conduite du directeur du pèlerinage, M. l'abbé Haffingen.

Les malades et les blessés ont été transportés à la maison de refuge du boulevard de Vaugirard les valides, au nombre de cinq cent cinquante environ, ont pris place dans des tapissières et des chars-à-bancs, qui les ont conduits à l'église du Sacré'Cœur, où la messe a été célébrée à leur intention, par le chanoine Brettes.

A huit heures cinquante du soir, tous les pèlerins bavarois sans exception sont remontés, à la gare d'Orléans, dans un convoi spécial, qui les déposera au sanctuaire de Bernadette.

Le cadavre du pont de la Concorde. Les personnes qui passaient hier matin sur le pont de la Concorde ont été témoins du repêchage d'un individu assez correctement vêtu et dont le cadavre ne paraissait pas avoir séjourné plus de vingt-quatre heures dans le fleuve.

Dans les poches du noyé on a trouvé dés papiers au nom de Joseph Evin, âgé de quarante ans, un livret de caisse d'épargne portant mention du dépôt d'une somme de 1,083 francs; plus, dans un porte-monnaie, une somme de 300 francs en or. Ce n'est donc pas la misère quia poussé cet homme à se donner la mort.

Le cadavre porte à la tempe droite une blessure assez large, mais on croit qu'elle a été faite soit par la galfe d'un marinier, soit par l'hélice d'un bateau mouche.

Le corps a été envoyé à la Morgue Dar les soins de M. Dliers, commissaire, de police.

De Charybde en Scylla.

On sait que la fraude sur les produits soumis à l'octrai s'exerce à Paris sur une

_AVOINES SEIGLES I BLÉS DOUZE-MARQUES SPIRITUEUX HUILE DE LIN HUILE DE COLZA I SUCRES Précédent 1 heure 3 heures Précédent 3 heures Ip^écéde^plh^ure 3h^u7eT Précédent, 1 heure 3 heures • PrecédenTlheure Ts heureT Précédent 1 he^TTheureT" TrécédeTirhe^rT^She^er Courant.. 1450 114 50 iîSI i46« îol! 105Oiio5°o 1025 io°ll \lîï 18 î-850 Ta Wd il!?'1815 3989 ™™ SSS^S,9? 40 ..il. Courant 3150 3175 «"» •̃ •• |«» «" «« «« «» «» «* "w-h ës&fèi « lirais S?!? Ikihi:: llil 75 il 34, 75 et 87,75,75 et $7, 87,33 87, 87 et 34, Courant.. îito ulïiïïo l"?75 \iïl ffllo iô 75 lui ?! llïo 1840 Mîo'U* S 9TO «?.°W75 Courant.. 3.1.50 32" Ulb ™ S" 4 S" *| gg «" |?25 "« ?g ||25 »™ 5275 Prochain li% 3425 3387, 75 et Si 12. ?» s U?I illliî^l il" îlll 1495 1050 lo%5 IOO755° 1075 lilo° HJg ÏIII z, *«»«/ xt Jifix* itf iv i* ju ww iuw ̃ ̃ •• iu t j îu yu -tu i» *̃ ̃• lo ou iodo ioaa lotto le bu 40 o^ 40 oo 40 50 40 55 4050 40 o5 .^îurs-avru 4d octobr3 iB fi~ *n hi> R7 7^ai r~> i^ ~,km ky 87 7^ AtsT 39 «7 %o 7n “+ 07 ^Lf^ntan™11*6 'calme calme calme lourde calme*' soutenue lourde' calme soutenue avril calme calme calme calme calme, calme calme calme, calme g« sans affaires il l'ouverture, soutenue en clôture. Stockaulerl .61.250 quintaux .7.750 quintaux 73,000 quintaux _j63.400 sacs de 159 kilos Stocks Auj.25.900.'H*ier525',925$189521,425 Stock 'm l'lOOO kilos Stock'àu l.^lsf.Ssïkiios stock. 2.535. 250 sacs

BULLETIN COMMERCIAL

Farines de consommation. La vente reste très calme en banian<g6Tiet les prix sont sans changement.

.'Farines 12 marques. La tendance est soutenue à l'ouverture de la Bourse; le courant est en reprise de 5 à 10 centimes, mais les autres mois sont sans changement sur hier. Pendant la séance, les prix se maintiennent facilement et on clôture eu nouvelle avance de 10 il 15 centimes sur le courant et aux pleins cours du début sur le livrable.

Après bourse, on cote courant 40 acheteurs, mai 39 65. mai-juin 39 75, 4 de mai 40, juillet-aoiït 4 derniers 40 5b acheteurs, 4 premiers La liquidation portait su»1 6,000 sacs. Il reste 49 filières pour demain. A-l'experlL-ie, «ur 3,.On sacs présentés, on en a accepté 200.

La fermeté du courant est. causée par les rachats des baissiers; il sepourrait très bien que les détenteurs du stock fissent payer uns plus-value ae ôtt contiinca pour la liquidation de l'avril, mais nous croyons que les en-

vaste échelle et même sans échelle du tout. Outre tes gabelous, dont tout le monde connaît l'uniforme, l'administration entretient des équipes d'agents en bourgeois chargés de découvrir les fraudeurs, les lieux ou ils opèrent leur chargement et les endroits où ils entreposent les liquides et les marchandises introduits dans la capitale au nez et à la barbe des employés chargés de percevoir les droits d'octroi. C'est une tâche extrêmement ardue que celle qui consiste à déjouer les stratagèmes, variés à l'infini, des fraudeurs, surtout quand ceux-ci opèrent seuls.

Le hasard met parfois les agents de l'octroi sur les traces de ces contrebandiers parisiens mais faut-il encore qu'un de ces hasards heureux se produise. Le fait est arrivé hier à la porte de la Chapelle.

Un homme d'une soixantaine d'années, aux cheveux grisonnants, ayant les allures d'un petit bourgeois tranquille de la banlieue, était renversé par un camion au moment où il allait pénétrer dans Paris. Les roues du véhicule 'lui passèrent sur la poitrine, et les personnes témoins de l'accident croyaient bien n'avoir à relever, qu'un cadavre, quand elles virent le petit vieillard se redresser de lui-même, sourire la foule amassée, essuyer son chapeau d'un revers de sa manche et continuer sa route en disant: « Oh! ce n'est rien! »

Cependant, le pseudo-écrasé laissait derriére lui des traces bizarres; des deux jambes de son pantalon coulait, comme de fontaines jumelles, un liquide gras, qui faisait une longue traînée sur le sol. On l'interrogea, anxieux..

11 répondit avec son flegme surprenant « Oh 1 ce n'est rien, rien du tout 1 Il Les employés de l'octroi virent qu'il y avait tout de même quelque chose de pas très naturel dans cet homme, qui'fuyait de tous les côtés comme une cuve aux douves disjointes. Il fut amené au poste, où, déshabillé, on trouva sur lui une sorte d'outre en peau qui lui tenait lieu de poitrine et d'abdomen.

Le vieillard, replet lorsqu'il était habillé, était maigre comme une araignée. Le récipient qu'il portait collé à son corps avait contenu de l'huile de noix, dont il introduisait de sept à huit litres dans Paris chaque fois qu il franchissait la barrière. On apprit de la bouche même du fraudeur, si singulièrement découvert, qu'il se nommait Eugène Seurot et habitait rue de Paris, à la Plaine-Saint-Denis.

La perquisition pratiquée à son domicile par M. Hamard, sous-chef du service de Sûreté, a fait découvrir plusieurs récipients du même modèle que celui dont il était porteur et grâce auquel il avait échappé à un écrasement certain.

Seurot, malheureusement pour lui, n'a évité la Morgue que pour aller en prison. Il a refusé de donner Je nom du négociant parisien qui l'employait à ce coupable trafic.

L'INCENOIE 'DU PUITS MARS

Saint-Etienne, 16 avril. D'un correspondant. Le feu brûlant du puits Mars, qu'on croyait définitivement éteint, a fait une nouvelle apparition cette nuit. Tous les ouvriers ont dû remonter au jour et l'exploitation est de nouveau suspendue momentanément.

On espère cependant pouvoir conj urer définitivement tout nouveau danger. ACCIDENT A UN TORPILLEUR

CANNES, 16 avril. D'un correspondant. En faisant des exercices de lancement de torpilles en marche, le torpilleur Argonaute a été effleuré par une torpille lancée par le Redoutable.

L'Argonaute est rentré dans le bassin de Villefranche pour réparer ses avaries. LES THEATRES

Bouffes Le cc Petit Moujik », opérette en trois actes, de MM. Newski et Lôry, musique de M. Haakmann,

Dans un cabaret de Montmartre, plein de rires et de chansons, le peintre Maurice Fleury s'attriste. Il raconte à ses deux amis, le romancier Brazin et le prince Barinoff, qu'il ne peut plus travailler, tant il est obsédé par le souvenir d'une femme, une Russe qu'il a jadis rendue mère. La femme est retournée en son pays, et, depuis vingt ans, il n'a pas entendu parler do son enfant.

Dans la rue, devant le cabaret où se font ces confldences, un jeune moujik, en costume national, erre.Il est récemment arprivé à Paris, et cherche son père. Le prince Barinofl.' le rencontre, promet de l'aider dans ses investigations. Denise, une bouquetière, survient qui, -pour fournir un domicile à l'égaré, le conduit et le recueille dans l'hôtel meublé dont Mme Picou, sa mère, ancienne étoile de la danse, est devenue la concierge.

Là, dans la loge, le prince Bafinoff vient prendre des nouvelles -de son protégé. 0 surprise 1 Dans Mme Picou il découvre une vieille maîtresse qu'il avait abandonnée, et dans Denise une fille dont il ne savait Das être le père. Il apprend aussi que le jeune moujik est le fils de Maurice Fleury, et prévient le peintre qui accourt et reconnaît sa progéniture au moment où elle vient de s'endormir sur un canapé en murmurant une berceuse.

Le petit Moujik et l'hospitalière bauquetière se sont pris d'amour l'un pour l'autre. Quoi de plus simple alors que de marier le fils du peintre et la fille du prince ? La cérémonie nuptiale a lieu dans une grande fête, au milieu de musiques et de danses, russes. Même la mère ne manque pas au gala, car la voici qui, du fond des steppes, arrive en chantant, est reçue avec empressement et devient Mme Fleury, cependant que Mme Picou devient en même temps une authentique princesse Barinoff. Tel est le scénario doucereux,et qui semble imité des romans de Ducray-Duminil et de Mme Cottin, inventé par MM. Newski et Léry. On dirait que les auteurs ont essayé de donner au musicien une autre manière des Deux GOSSes, arrangée à la mode russe, laquelle est la mode du jour. La partition.

Une partition comme celle du Pétit Moujih échappe à l'analyse. L'opérette ne la

BOURSE DU COMMERCE DU AVRIL 189 6

gagements sont peu importants. La meilleure tenue du livrable a été'provo» quee par la baisse du baromètre et par le temps assez chargé de nuages. La spéculation craint toujours la pluie, bien que celle-ci ne puisse guère causer de mal pour le moment; au surplus, les affaires ont été très calmes, le Nord est toujours vendeur. On a fait hier une affaire en blé du Centre. livrable sur 4 derniers, à 18 francs, gare d'arrivée Paris, poids garanti kilos.

niés, Le courant du mois débute en hausse de 5 il 10 centimes; le livra» blé donne lieu il d'assez bonnes affaires aux environs des cours d'hier; entre les cotes, le marche est très calme, on finit soutenu avec quelques demandes aux cours du début, mais sanc entrain.

Après bourse, on cote courant 18'15, mai maijuin 18 '45 4 de mal 18 50 à 18 55. juillet-août 18 60, 4 derniers 18 55 vendeurs

La circulation est nulle.

Saisies.– Mêmes prix.

L» circulation est nulle,

guette même pas Elle est tout au plus du domaine du café-concert. ♦ J'ignore la personnalité artistique du musicien, mais j'incline à croire qu'il a plus fréquenté dans les concerts du boulevard de Strasbourg que dans les cabarets de Montmartre.

Le premier acte se déroule, en effet, devant le Chat-Noir, et pas une fois le compositeur n'a eu l'idée ce qui pourtant semblait indiqué de nous donner seulement un faible aperçu de ce qu'on pouvait entendre chez le gentilhomme Salis. Une valse bohémienne (?) pleine de réminiscences, Gérolstein évoqué par un prince russe, proche parent du général Boum, voilà tout ce qu'il nous a été permis d'enregistrer dans ce début éminemment parisien.

Au second acte, le Petit Moujik nous conduite. Lima avec un « duetto» inspiré par une phrase de la lettre de la Périchole. Nous pourrions peut-être voyager encore au travers de certaines partitions de MM. Audran et Serpette, mais arrêtons-nous. au troisième acte. Celui-là est vraiment russe il se passe entièrement à Paris. Une soirée donnée par le prince Barinoff en est le prétexte, et L'occasion pour la couleur locale d'y prendre une tardive revanche, avec des danses russes et une chanson bohémienne.

J'omets volontairement des mbrceaux classés sous la dénomination d3 « circassieno et de « cosaque ». Ils sonc d'une inspiration trop obscure pour émaner du Nord, d'où nous vient, comme on sait, la lumière

L'interprétation n'a pu que plaider les circonstances atténuantes daus cette cause perdue.

Mme Desclauzas est pleine d'entrain et de bonne humeur dans le iùle de Mme Picou, la concierge Mlle Lambrecht, gentille dans le costume du Pe.it Moujik, M. Tauffenberger est un prince russe qui a beaucoup vécu dans le 'Midi, et M. Piccaluga, un père que l'émotion d'avoir perdu son ffls paralyse parfois au point de le faire détonner.

Quant à Mlle de Mérengo, je. n'ai eu que le temps de m'apercevoir que c'était une brune fort avenante.

TABLETTES THEATRALES

Très bien montée, la pièce nouvelle des Boulfes le Petit Moujik. Premier acte la rue Victor-Masse, avec le Chat Noir, qui, chacun sait ça, en est le plus bel ornement.

Par les vitraux entr'ouyerts, on distingue le gentilhomme Salis qui devait, primitivement, paraître en chair et en os, mais qui, au dernier moment, a préféré être représenté par un autre. Le faux Salis sert des bocks à M» Bartel qui s'est fait la tête de M. Emile Zola.

M. Grisier; le directeur des Bouffes, avait bien songé à demander au futur académicien (?) de venir figurer en personne sur la 'scène des Bouffes, mais il a craint de froisser la modestie du célèbre romancier, et il a renoncé à 'son idée.

Ceci a même causé un grand désespoir à M. Bartel, désolé d'avoir à parodier irrespectueusement les traits de l'auteur de l'Assommoir. Il lui écrivit une lettre d'excuses et piétina sur ses scrupules. Mlle Lambrecht débutait aux Bouffes dans le rôle travesti du petit Moujik elle est très gentille en son costume de velours bleu. Elle porte crânement les bottes vernies et le béret. Peut-être est-elle un peu grassouillette quand elle ne fait pas face aux spectateurs, mais c'est un défaut bien relatif, n'est-ce pas? Mlle Lili Verne est fort gracieuse en bouquetière de Montmartre. Elle sera en. butte. à tous les éloges

Au deuxième acte, Desclauzas rorever! L'excellente fausse-duègne se montre durant tout cet acte elle seule et c'est assez dans une loge de concierge. C'est une ancienne actrice tombée dans lapa nade, ce qui fait dire à M. Tauffenberger cette plaisanterie que nous qualifierons de « sans prétention » « Je t'ai vue pour la première fois dans une loge; je te retrouve dans une autre »

Troisième acte un hôtel aux ChampsElysées. Une soirée chez d'anciens concierges devenus chics passes de Petits Itussions; apparition trop courte de Mlle de Meringo, en bohémienne russe, cheveux noirs dans le dos, etc. Vague ressemblance avec Mlle Teissandier. Les auteurs sont inconnus, sauf M. Pierre Newski, l'auteur des DanicJieff", en collaboration avec Alexandre Dumas Qls. C'est peut-être parce que, cette fois, il y a de la musique dans l'affaire mais il n'a pas semblé que le défunt Maître ait collaboré à la pièce. MAURICE ORDONNEAU. CE som

Aux Folies-Dramatiques, à neuf heures, première représentation de la Falote, opérette en trois actes de MM. Armand Liorat et Maurice Ordcnneau, musique de M. Louis Varney Le barondelaHoguette MM. Hittemans Pierre Jean Périer Le capitaine Mi rasol Baron fils Cauteleux Vavasseur Thérèse Mmes Suzanne Elven La baronne de La Hoguette Cassive Madame Pigeon Jane Evans Mariolle Dulaurens Mathurine Stella Julia de Beaumont Berthe. Ginette Germaine MinaU Aujourd'hui vendredi, à huit heures et demie, ouverture du Cirque d'Eté.

Ce soir, it l'Opéra-Comique, rentrée de Mme de Nuovina dans la Navarraise. La première matinée du Petit Moujik aura lieu dimanche, aux Bouffes-Parisiens. Au théâtre des Variétés, ce soir vendredi, il. neuf heures précises, répétition générale de l'Œil crevé demain samedi, première représentation.

Matinées de dimanche prochain-

Comédie-Française, le Klephte et le Monde où l'on s'ennuie..

Opéra-Comique, Mireille at Pliilémon et Ballets.

Odéon, Pierrot concierge et les Danicheff. Dans les autres théâtres, même spectacle que le soir.

Conservatoire. Dix-septième concert de la Société.- Messe solennelle en ré (Beethoven), soli par Mlles Blanc, Cécile O'Eorke, MM. Warmbrodt et Auguez; ouverture de Fidélio (Beethoven).

Cirque d'Eté, représentation équestre. Revenons sur le concours Cressent, dont le jugement a été rendu hier.

Vingt-six manuscrits avaient été déposés. Puisque deux ont été récompensés ex-œquo, ils seront l'un et l'autre donnés aux compositeurs qui vont pouvoir d'ores et déjà en avoir

copie à l'HÔtel de Ville, bureau des BeauxArts.

Le concours Cressent à lieu tous les deux ans. Les derniers lauréats ont été M. André Gédalge.qui avait à mettre en musique un livret en deux tableaux, de M. Edouard Blau, titre Hélène; et M. Alix Fournier, dont la partition écrite sur le poème de M. Louis Gallet, Stratonice, a été jouée l'Opéra.

La saison prochaine à l'Opéra-Comique. La première nouveauté de 1896-97 sera, chez M. Carvalho, Cendrillon, de M. Massenet, à qui succédera très probablement Kermaria, de M. Camille Erlanger.

Donnons quelques détails sur cet ouvrage

Le poème est de M. Gheusi, déjà connu comme librettiste deGuernica et do la Maladetta. Kermaria est une légende bretonne très dramatique, avec des parties de poésie naïve et pittoresque. La musique est entièrement écrite, reste seul un travail d'orchestration qui peut s'achever en un mois. « On pourrait mettre en répétition demain, » nous a-t-on dit.

Le compositeur de Kermaria, M. Camille Erlanger, est un jeune, prix de Rome d'il y a quelques années son Saint Julien l'Hospitalier, dont on a exécuté des fragments importants aux concerts de l'Opéra, indique une personnalité musicale.

Concerts et divertissements.

La direction du Moulin-Rouge nous prie d'informer Je public que la soirée d'aujour.d'huï 17 avril .étant réservée au bal annuel des Quat'-z'Arts, le publie habituel ne pourra être admis.

LA VIE SPORTIVE s. Courses à AuteuiL

PARIS, le 16 avril 1896. Dans ce début de saison, dès qu'il y a un brin de soleil c'est pour Auteuil; voilà au moins trois ou quatre jours qu'il p;eut et qu'il fait un temps à se croire revenu aux plus mauvaises journées d'hiver, il suffit qu'Auteuil annonce une réunion, même de semaine., pour voir le ciel se nettoyer et un soleil très suffisant reparaître au firmament bleu.

Conséquence de cette manifestation favorable de l'atmosphère a été la venue 'd'un public assez nombreux sur l'hippodrome de la Société des Steeple-Chases, où le programme promettait un bon sport, ce qui a eu lieu.La Trompette 5/2, à M. Le Pargneux (W. Tupper), avait couru deux fois à Saint-Ouen mardi dernier, et de façon à ne donner aucune satisfaction à- ses partisans; il suffisait que le vieux hongre revît l'hippodrome et les gazons d'Auteuil pour lui voir retrouver sa bonne embouchure.

La Trompette est survenu il la fin du Prix de la Porle-Dauphino, course de haies, 3,000 francs, 3,500 mètres, battre par deux longueurs Boucing Boy 2/1, à Mme Bacholor (llobbs),-qui semblait avoir la course à sa discrétion. Kean, le représentant italien, monté par Collier, fanissait troisième devant Old Chap, car Tamarix et Janval avaient culbuté à la claie du talus.

Dans le Prix de la Pépinière, steeple-chase, 4,000 francs, 3,400 mètres, Calisto et Salcède ont culbuté à la rivière du huit, et Imperator 9/2, à M. G. Despianques (Collier), dominait tous ses adversaires lorsque lui-même, culbutait au talus à revers, laissant la course à la-merci de Cothurne 5/2, à M. R. do Monbel (T. Newby), remportant ainsi sa première victoire. Nail 6/1, à T. Cater (A. Clay), finissait deuxième, et Florac demeurait seul debout derrière ces deux chevaux,

Le Prix Saint-Sauveur, steeple-chase, 15,000 'francs, 4,500 mètres, était intéreSgantJ. voir disputer, parce que deux des principaux concurrents du Grand Steeple-Chase de Paris .devaient se mettre en ligne pour le disputer Feuillage 9/2, à M. P. Teisset (T. Newby), qui avait abordé rarement les gros obstacles d'Auteuil, et Solitaire 7/4, à M. Grasset (Albert Johnson), dont les dernières courses étaient vraiment impressionnantes. Les deux adversaires se rencontraient à poids égal, bien qu'il y ait une différence d'un an entre les deux.

Il n'y a pas eu de course; après le saut de la rivière du huit, Feuillage a pris la direction de la course dans une telle allure que l'issue ne pouvait plus faire de doute. Feuillage s'en allait de son allure libre et impressionnante qui mettait bientôt en désarroi tous ses adversaires, obligeant leurs jockeys de se servir de la cravache pour maintenir leurs chevaux à la poursuite du leader. Solitaire ne persévérait plus, Albert Johnson jugeant inutile de lui imposer une fatigue sans raison Charlatan tombait boiteux et Feuillage, toujours en dedans de son action, passait devant le juge avec dix longueurs d'avance sur Montmartre il M. Guinebert (A. Roberts) deuxième, et Voilier II, troisième. Les autres étaient Solitaire, Quand-Même, Charlatan; Le Rappel et Lancelot III. Le Prix Figaro, steeple-chase, 5,000 francs, 3,500 mètres, est reste à Chevreuil II 9/4, au marquis de Tracy, fort bien monté par M. Clément Duval, venant sur la fin battre Moncontour 8/1, à M. Marin de Saint-André (M. Martinie). Artus était troisième précédant Lucien, Saint-Fiacro et Drury-Lane, tombé à la grande rivière sans que M. Easton ait eu grand mal.

Trois partants dans le Prix Mario, steeplechase, 4,000 francs, 3, 500 mètres, que Soigneur-de-Mieux 6/4 a cueilli sans trop de peine. Bajazet a bien tenté de lui disputer la victoire; quant à Mesnidot, il a commis frasques sur frasques.

Jolie lutte à l'arrivée dans le Prix Aquilon, course do haies, 5,000 francs, 3,000 mètres, entre Québec 5/2, au baron Finot(J. Barker), qui Ta emporté de trois quarts de longueur, et Sombrun 9/4, à M. Paul Dervillé (Arthur Johnson).

Les non placés étaient Sélika.Brooklyn II, SulTren.

Demnin, à deux heures, réunion de gala à Maisons-Laffitte, où se court lePrixBoïard, de 50,000 francs, 2,000 mètres, mettant aux prises les meilleurs chevaux de la quatrième annéeetquiyont tous joué un rôle prépondérant Omnium II, Merlin, Launay, Le Sa- gittaire et Le Justicier.

Nous estimons que fécurie Schickler doit fournir le vainqueur et que Le Justicier aura raison, cette fois, de ceux qui l'ont battu. Nos sélections sont pour

Prix de Nouan. La Belle-Hélène. Prix de Champagne. Wild-King.

Prix du Coeur- Volant. Le Tonnerre. Prix Boïard. Le Justicier.

Prix de Ricquebourg. Calcéolaire. Concours hippique.

Deux heures. grand défilé des attelages primés Un méli-inêlo de victorias, do landaus, de breaks, de mail-coachs, de charrettes, de camions, d'omnibus, où le cocher Alaphilippe,de la Compagnie de l'Ouest, le « tombé » do dimanche dernier, prend sa revanche, en faisant exécuter à ses cinq chevaux une série de zigzags, qui vont lui rendre l'estime des connaisseurs.

Trois heures et quart. le Prix de la Coupe les adieux des habits rouges quarante concurrents, douze obstacles, et quatre chutes, sans conséquences graves.

A la barrière, le cheval de M. Brécart, lieutenant de chasseurs, manquant des quatre pieds, culbute, et jette son cavalier sur le sable; M. Dubezin est désarçonné à la rivière MM. Célestin Fauville et le vicomte- J. de lllontlivault mordent la poussière au tronc d'arbre.

Les quinze cents francs, plus la chasse en biscuit de Sèvres don présidentiel du prix échoient à un fantaisiste, M. Wignolle, montant Sunrise, après Diaùle-à-quatre, My hove, Padja, Touch-me-Not.

On ne peut pas dire que ce soit, un. correct, mais il a de si amusantes façons d'aborder les obstacles et de si heureuses chances de les franchir qu'une délirante ovation lui est faite.

Dans la tribune d'honneur, honorairement

Avoines. Marché calme, affaires restreintes, cours sans changement notable.

La circulation est de 250 quintaux contre 500 hier.

Sur 500 quintaux présentes à l'expertis e, on en a accepté 250.

Huile de colza. Affaires languissantes, .cours sans variation. La circulation est de 215,000 kilos, contre 200,000 kilos hier.

Le stock à ce jdur est de quintaux contre 196,317 fin mars. Huile de lin. Mêmes prix.

La circulation est de 25,000 kilos contre 5,000 bier.

Le stock à ce jour est de quintaux contre 15,702 fin mars. Huiles diverses. Le stock à ce jour est de 1,944 quintaux contre 1,796 fin mars.

Spiritueux. Cours sans variation* transactions toujours des.plus lan« Le stock est de 25,900 pipes, contre 35,925 hier, et 21,4e5 sa 189S. ̃ • ̃ Circulation, 375 pipes.

présidentielle, M Tiger, ministre 4a r*gtf« culture.

-RÉSULTATS

La Coupe (habits rouges).. Prix unique: Sunrise, M. WignoUe.

Flots (100 francs): Arago, M. Duteeh; Gora, M. Haentjens; Serpolette, M. le comte de Cordon Little Yellow, M. lé comte d'Havrincourt Mendiant, M.Dupuy; Jika.M. le comte d'Havrincourt (une selle d'honneur).

Aujourd'hui, dernière journée à deux heures, musique; à trois heures, sauts d'obstacles, Grand Prix de Paris (officiers).

Sport vèlocipédique.

La course Paris.Roubaix occupe en ce moment tout un monde de coureurs, d'en.traîneurs, de fabricants de machines et de pneumatiques.

Les grands favoris de la course sontFischer, Gerger (Allemands), Thé (le Provençal), et Meyer (Suisse),

Nous nous rendrons dimanche à Beauvais, point culminant de la course, d'où nous pourrons nous rendre compte de sa physionomie.

Meyer, dans cette course, monte le pneumatique Dunlop.iainsi que Linton, l'Anglais. Fischer choisirait, dit-on, aussi le fameux pneumatique auquel appartiennent, d'ailleurs, les plus beaux records sur route.

On courra le avril et le 3 maè, au vélodrome Buffalo, mais la réunion de dimanche aura lieu à la Seine, car c'est sur l'admirable piste de Levallois que doit être disputée, selon les conditions, de la course, l'épreuve du Brassard no 1: Outre cette épreuve sensationnelle, le programme comprend.un handicap du demi-mille, qui a réuni un grand nombre d'engagements; une course de tandems avec nos meilleures équipes et une course, avec entraîneurs; de dix kilomètres. La nouvelle piste, avec ses vitrages stu-péfiants, se prête aux plus hautes vitesses, La machine Gladiator de l'année, avec

sa nouvelle assiette d'arrière,. est très remarquée. Il y a là une nouveauté en même temps qu'un très réel perfectionnement. L'Union cycliste de France; ainsi q ue nous l'avons dit, organise une course de 100 kilomètres pour l'obtention du brevet véloci- pédiste.

Cette épreuve sera courue; le 31 mai 1896, sur la route classique de Montgeron, Melun, Ozouer-la-Femôre elle est ouverte aux membres des sociétés affiliées à l'U. C. F., ainsi qu'aux membres honoraires de la Fédé- ration.

Les engagements seront reçus à partir du 15 avril courant, au siège social, 17, rue SaintMarc, Paris.

Le prix de l'engagement, destiné Il couvrir les frais d'installation, de contrôle, de brassards, etc., est fixé à 1 francs. Les engagements envoyés par lettre devront, à peine de nullité, être accompagnés du montant de la dite entrée, en timbres ou bon de poste. Une communication ultérieure donnera tous IeS renseignements concernant la route, les virages, l'heura du départ, les moyens de transport.

Le brevet de vélocipédiste sera délivré gratuitement (article 28 des statuts) à tous les sociétaires ayant effectué le parcours de l'épreuve en moins de cinq heures.

Pour. tous renseignements complémentaires, s'adresser au siège social de l'Union cycliste de France, 17, rue Saint-Marc, Paris. TRIBUNAUX

Dixième chambre correctionnelle L'ivresse d'un chanoine.

Fernand -Auguste -Louis de Rocanquoûrt, chanoine do Carthage, était poursuivi, hier, devant le tribunal correctionnel de la Seine;, pour outrage aux agents et ivresse. Les juges ont condamné l'intempérant, chanoine à. 25 francs d'amende pour l'outrage, à 5 francs pour l'ivresse. Onzième chambre correctionnelle Une affaire de diffamation.

Un attaché à la légation de Bolivie, M. José Rodriguez, a été condamné hier à 100 francs d'amende et 1 franc de dommages-intérêts pour diffamation contre M. Pierre Rosenbaum.

Cour d'assises des Côtes-du-Nord Le double assassinat de

Trègueux.

SAINT-BRIEUC. avril. D'un correspondant. Aujourd'hui ont commencé, devant la cour d'assises de Saint-Bfieuc, les débats d'une affaire qui passionne vivement le département des COtes-du-Nord et la région avoisinante, en raison de l'atrocité du crime reproché à l'accusé.

Jean-Baptiste Dagorne, âgé de vingt-sept ans, journalier agricole, no à Saint-Martindes-Prés (Côtes-du-Nord), se trouvait sans ressourses à Trégueux, dans la banlieue de Saint-Brieuc, où il était de passage le 25 décembre 1895. S'étant introduit pour voler dans le domicile des époux He,lio, qu'il savait absents, il se trouva en présence des enfants, Louis Hellio, dix ans, et Pierre Hellio, cinq ans, qu'il égorgea à coups de couteau, pour se débarrasser de témoins gênants. Il épargna une petite fille de dix mois couchée dans un berceau. Puis il fractura les meubles et s'empara d'une montre, de mouchoirs et d'une somme d'environ 2 fr. 50 en monnaie de billon.

La veille de ce crime, Dagorne avait attaqué et grièvement blessé, à Saint-Martin-desPrés, un nommé Alleno, dans l'intention 'de commettre un vol dans la ferme où ce dernier était employé. L'arrivée de plusieurs femmes mit en fuite l'assassin, qui ne put être reconnu.

Dagorne fut arrêté à Rennes le 27 décembre, au moment où il cherchait à vendre la montre volée chez les époux Hellio. Il a avoué ses crimes.

Dagorne, qui appartient à une famille honorable, n'a jamais voulu travailler régulièrement et a préféré parcourir la France en vagabondant. L'accusé a essayé de se suicider en 1893.

On avait des doutes sur son état mental mais un examen médical a conclu à son entière responsabilité.

L'accusé est défendu par M' Rioche, bâtonnier de Saint-Brieuc, désigné d'office. A l'interrogatoire, Dagorne reconnaît tous les faits de l'accusation, mais nie la préméditation.

Invité par le président à raconter .son double crime, il dit avoir pris la fuite, après la tentative manquée de l'assassinat d'Alleno o et s'être dirigé au hasard sur Trégueux. Passant devant la maison des époux Hellio, l'aîné des enfants, qui était sur la porte, lui demanda l'heure; il lui répondit ne pas la savoir; puis il entra, causa avec les enfants, alla au cellier prendra une hachette, fractura l'armoire, déroba une montre, des mouchoirs, 63 centimes, et, comme les enfants pleuraient, il les frappa du couteau de poche qu'il tenait à la main quand ils furent tombés, il prit du pain et du beurre et s'éloigna en mangeant à travers champs.

Après l'audition de quelques témoins, l'audience est renvoyée à demain,

FAILLITES _DU 14 AVRIL

Demoiselle Didiot, marchande de confections pour enfants, rue de Cicry, 15. M. Godnier, syndic prov. Launay, boulanger, rue de l'Ouest, 135. M.Destrez, syndic provisoire.

Moissonnier fils, cafetier, rue des Aubépines, 43.M. Destrez, syndic provisoire.

Couder, photographe, rue de Clicliy, 56. Il. Faucon, syndic provisoire.

Lebègue père, restaurateur, 195, boulevard Péreire. M. Mauger, syndic provisoire.

Lebouc, commissionnaire en primeurs, rue François-Miron, 9. M. Godmer, syndic provisoire. Talion père, brocanteur, sans domicile connu,M. Mauser, syndic provisoire.

Girardin, marchand de vins, 4, rue Corbeau. M. Châle, syndic provisoire.

Sucres. Àu début, le marché est lourd et les prix indiquent une baisse de 12 centimes.

En séance, le ton s'améliore légèrement et on finit soutenu, sans changement notable sur l'extrême clôture d'hier.

Après bourse on est ferme sur des demandes de rapproché on cote courant Si acheteurs, mai 34 37, mai-juin 34 50 vendeurs, 4 de mai 34 62 ache-leurs, juillet-août 34 87 acheteurs, 4 d'octobre 32 87 et 33 vendeurs.

La liquidation était de 41,700 sacs, il reste 290 filières pour demain, Le marché a été dénué d'intérêt et les affaires ont été des plus calmes. Lue ton lourd du début a été causé par le beau temps, l'indécision des places étrangères et par quelques reventes en réalisations de bénéfices, la meilleure tenue qui a suivi a été motivée par quelques demandes des haussiers, qui ont pris un p 'u ti^raçproehé. Produits cuiiniqncs. On cote mercure 4 95, acide tarlriquu 3 30, sulfatt de cuivre 0 47, crème de tartre 210, sulfate de quinine codex français 4S canv" pure; 5 45 le kilo. V

MOUVEMENT

ARRIVAGES

TafatrSf^fence6 avril. (Société naMfr°.SUvàki8 -(Bordeaux), de »^p^â 'maouSel de ll$-Vo7k

Havane, 14 avril, 6 h. matin. Cataluna (Loi h-?.1^ avril. VUle-de-Tarraiione (Havre) à Rouen; 4auiots dulW&ï. foS" (CI. des Vapeurs vaWeTou'ion? avril. Saint'Man (Société na. «çw-York, 16 avril, 7 a. soir.- Georaia (O Hambourgeoise), du Havre.

8 h. soir. Havel (North German), de Sont»fc-iSHUi r««to»«<' (White Star), de Liverpool. Philadelphie, 8 avril. Voilier August (allemand), charge 10,000 barils pétrole brut pour MarPhilippeville, 16 avril. FatouviUe (Havre), do Rouen, etc. (Genestal et Delzons).

Rouen, 16 avril. Saint-André (Société navale). de Marseille, etc. (Clamagoran)

Southampton, 16 avril, 8 h. matin. Spree (North German), de New-York.

DÉPARTS

Anvers, f5 avril, 3 h. soir. Blanche (Worms et Ci.). pour Bordeaux, sur lest. Bordeaux, 16 avril. Thirèse-et-îtarie (Worms et G;«), pour' Rouen; Frédértch-Franck (Worms et C"), pour Anvers.. «*• pouftor/euïe'1'1" A'"B^° (CI. Générale Trans-)' Gibraltar, 15 avril. P<M?*°' de M%ulm^ il

uambourg, 16 avril. ~mpP°lyte- Worms (Worms Montevideo, 15 avril. Isis (Kosmos), pour Newport, 15 avril. Quatre-Amis (Schiafflno), pour Atger.

Pauülac 16 avril, 6 h. matin. France (Cae Générale Trans.), de Colon pour Havre.

Kio-Janeiro, 15 avril. Parahyba (ChargeursRéunis), pour New-Orléans et Havre Vilie-de- Montevideo (Cuargçurs-Réunis), pour Buonos-Ayres, Dunkerqûe et Havre.

Uiilisque, 16 avril. Merjulio, pour Dunkerque, arachides. o .«f-Wasatre, 15 avril, soir. Saint-Philippe (Société navale), pour Lisbonne.

Saint-Thomas, 15 avril. Pàlynesia, (Ci» Hambourgeoise), pour Havre.

baint-Vincent, 15 avril. Samuel-Tyzack, de La Plata à Bayonne, maïs.

CHRONIQUE MARITIME

Le voilier-citerne Alice-et-Isabelle (Lesourd), cons truit il y a deux ans dans les Chantiers do Penhouël (G'« Générale Trans.), qui avait effectué eu dix-neul jours sa première traversée de Philadelphie aui Sables d'Olonue, vient de faire co même voyage et dix-huit jours.

Saint-Pétersbourg est libre de glace, et Cronstadl sera ouvert le 2S. Tagaurog ouvert.

Affrètements:

Stéamers Alaerity, Peter-Graham. de Cardiff au Havre, h 4.3; Labarrouere, pour Saint-Naziire, à 4.85, Clieveden, à Il 4. 75; un pour Al. ger, à Aberdour, do Newcastle à Cette, à 6,3;Jolin-o.-Scott, pour Honneur, à Ben- Venue, de Bémsai en Hollande, à 6 un autre, 3,300 T., à Elisabeth- Allen, du. Danube, ordres,,à il.9; Chatburn, aïl.6; Sobraon, de Sulina, à 0; Co gent, de Boûrgas, a 9; Crimea, du Danube, ia 11 3 • Sabrlna, de Liverpool au Callao; Sunpadp, de Man. chester à Cette Général-Chamy (Ci. Générale Trams.), fait un voyage d'excursion pour le couronnement du tsar; AUnis (La Rochelle), chargerai Huelva pour Dunkerque.

Voiliers Yllle-ae-Dieppe, de. Philadelphie a Dieppe, pétrole en vrac, trois voyages; Vallejo, do Liver-' pooi au Callao; un de Philadelphie à Mai-seiUe 10,000 barils pétrole brut à 2.il/2, juillet; affrété b DERNIERS COURS ÉTRANGERS

NEW-YORK

PAR CABLE « MATIN »

MARCHÉ FINANCIER 16A.VR. 15a,vr.;

Tauxd'int des avances du gouvern. 3 0/0'ii. 3 il. Taux d'intérêt s' les autres valeurs. 3 0/0ij. 3 o/Oà. Change sur Londres. 4 87 3/4 4 8i 3/d Câbles Transfers 4 8i) Change sur Paris. 5 16 7/6 Change sur Berlin. 95 1/4.. UniteitStakes Funded Loan 4 0/0.. 109 109 Western- Union Telegrah actions.. 811/5.. S-4 1/4.. Alchison Topeka et Santa-Fé act. Ki 3/8.. 16 3/8. Canada Southern 50. 503/8.. Canadian Pattiflc » Central of New-Jersey 10 j 1/2. 107 1/2. Central Pacifie .5 1/2.. 15 1/4.. Chicago et New- Western ordinaires 104. Chicago et New-Western privilég.. 1461/2. 14ii Chicago et MUwaukee-St-Paul corn. 7ii 3/4.. 7ti 1/2.. Denver et Rio-Grande 12 3/8.. 12 1/2.. Illinois Central 941/2.. Lake-Shore et Michigan Southern. 147 1/2. Louisville et Nashville Michigan Central 95. 951/2.. New-York Lake Erie et Western 15 1/4. 14 3/4 New-York LakeMortgage Bonds. 65./ New-York Central et Hudson River 97 9g 3/4 New-York Ontario Western 14 7/8., Northern Pacifie communes NorlhernPaciflc préférées Ohio et Mississipi

Pennsylvanie act. et Philadelphie 54'i/à" Philadelphie ot Reading 11 3/4.. 12 1/2.a UnionPaciflc g 1/4. Wabash St-Louis et Pacific comm. 6 1/2 7 Wabash St-Louis et Pacifie préfér. Nûrkolk. Argent en harres. 67 1/2. MARCHÉ COMMERCIAL

Coton. Middling Upland. 7 15/16. 77/S.M Coton. Middling Upland sur mois 7 76 7 toton. Middling Upland sur 4 mois 7 75 Pétrole, United Pipe Line Certifie. 12l Pétrole-. Standard White disponible 6 6 90. Saindoux. Western Steam. 5 25. Farine de ^printemps. Maïs disponible. 41 7/8.. 417/8.. Froment. Roux d'hiver disponible. 79 1/8.. 18 l/î.. Froment. Rouxd'hiveràlivrercour. 75 5/8.. 75 Froment. Rouxd'hiv. à livr.proch. 73 1/R.. Froment. Roux d'hiv. àliv. suivant 72 3/4.. 72 1/S.. Froment de print. n« 1 Northern.. 76 5/8.. 76 Cafés. FairRio type n° 7 disponible 133/4.. 133/4.. Cafés. Fair Rio type no 7 s. j>roch. 12 90. 13 Cafés. Fair Rio type no7 s. mois. 12 35. 12 Sucres. Raffinés Moscovade 33/4.. Suifs. Prime City 311/16. 311/16 Frets. Grains pour Liverpool 1 Frets. Grains pour Londres 1 5/S. 11/2. Frets. Coton pour Liverpool. 1/16 1/16. Philadelphie. -pétrole. 6 85. CHICAGO

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Eté sur courant 65 1/4.. 65 Blé sur prochain 65 3/4.. 65 1/2.. Maïs sur courant 293/t.. 29 5/8.. l,faïssurprochain. 301/4.. 301/8.. Saindoux sur courant Saindoux sur prochain

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'ASSOCIATION DES PART-PRENANTS,:prOpriéthermal et des Sources salées de Salies-deBéarn universellement connues, informe les Sociétés financières et industrielles, ainsi que tous les particuliers qui s'intéressent à cette affaire, que le bail qu'elle avait passé pour trente années avecla Société fermière actuelle expire le 15 octobre prochain. Elle recevra d'ores et déjà les propositions qui lui seront soumises en vue d'un nouveau bail.

Pour tous renseignements, s'adresser à M. le secrétaire du conseil d'administration de la fontaine salée à Salies-de-Béarn,

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LE COMMERCE!

Stocks des sucres au 16 avril.

Magasins généraux en- 1896 1895 189* iSt^sOder1a1veiUe. 2.291.486 1.521.303 1.068.776 'Entrées du jour 500 » 1.000 Stocks à ce jour 2.282.171 1.517.556 Magasins généraux (su. cres libérés)

Stocks de la veille 139.842 193.165 Entrées du jour. S03 1.700 Sorties du jour 850 1.479 7.100 Stocks il ce jour. 13S.292 192.486 156.464 Grand totai. iL-iFiii03 Deuxième entrepôt des sucres 113.787 SI.047 48.273 Totalgénéral 1.262.103 Contre hier. 2.546-612 1.795.115 1.279.213 Augmention » » (Diminution .T*s, .« Cours oi^ciels de la Bourse de Paris. Sucres blancs n» 3 disponibles .'33 75 88" entrepôt 33 raffiné bonne sorte.. 103 50 à belle sorte 104 à certificats de sortie. 60 à Esprits 90o. 31 eo à Huiles de colza 63 75 a Huiles de lin 48 25 Farines 12 marques 40 à Suifs de place k Suifs de province Situation des huiles.

Colza Colza Lin

Indigènes des Indes

Arrivages (kilos) 115.000 A 55.000 Entrées. 40.000 Sorties. 35.000 Marché aux bestiaux de la Villette. isspwjes néS dus *~lfl- qté qté qté extrêmes ?roPfS"- 1.469 1.398 350 1 52 1 42 1 32 1 22 al 56 Vaches 377 364 à 1 54 Taureaux. 222 206 394 1 26 à 1 32 Veaux 1.566, 1.328. 80 Moutons.. Il'569 10.348 21 2 ,.Il à 2 06 Porcs. 5.61'JI 90 Il 1211 04. 96 !o 86 il 1 18 Peaux de moutons.. 1 50 à 5 60.

Observations. Vente bonne pour la gros bé-

RENTES ET ACTIONS VALEURS ÉTRANGÈRES OBLIfATIONq mmm DIVERSES |ll MINES W "g. Jg ëS§j (Cours officiels) } g g |3__ ET OBLIGATIONS DIVERSES |8 | |g ET VALEURS EN BANQUE j° §8 ET COMPAGNIES TERRITORIALES §§ 100 20 O 0/0 amortissable cpt. 10040 10025 10440 Hongrois 4 0/0 or cpt. 10440 505'. g 1 foncières 30/0 1879. 502.. 1625 16 2o Champd'Or. 4750 i 9 OyO 1894 fpt* Î2§Î5 2675 Portugais 3 0/0 cpt. 2675 2G60 449.. g foncières 3 0/0 1883. 449.. 143. '̃ à lots, t. p. à la rép. 144 2o Consolidated Goldsàèidi IW" "S^S1?!??»^?^»;?1*; -™r-3^ »» Trao40/0.SôrieG cpt.- 2110 394 >mm. 3 0/0 1891, rb. 4 MO f 394.. 654 B0 Canal de SueZ 50/0. 651, Durban Roodëpofrt •* 96 Ë 197 798.. 798.. 2055 Série D cpt. 500.. Si 3,20 0/0 1892, r à 500 f. 504.. 489.. EasUeigh Deen. 638 oO CREDIT FONCIEB cpt. 6|o.. 640.. Q fonc. 2,80 0/0 1895, 140 fr. p 477 250.. 2- 71 Eerste FabriekeV 5M! ri^r£T™m™.V,"i9- Y, ?ï r,? rr, 103 80 Eusse 4 0/0 1880 ..cpt. 1037010360 72.. Bons 100 fr. à lots 1887.. 70.. 468.. Autrichiens anc. 1« hypothèque 463.. 50375 FerreiraGold. 502 50 508 ià 5/à.. Chkdit Inotstbiei,, 12o fr. p..cpt 57150 10255 4 0/0 1889 .cpt. 10250 i 462 nouv.l' 3437 Frencn Soutli Africà 27 50 2750 10450 4 0/01893 cpt. 104 50 41050 V. de Marseille, 77 30/0r.400t.p. 412.. 349.. Série X 3&0.. 349.. 9750 Kleinfontein New! .96 25 kàk" |oclÉTfGENKnALB.1fo0fr<tme 10450 40/01894 .cpt. 10450 104 50 139.. Immbûll. de France '(obi. 400 f.(. 139.. 139.. 235.. Nord de l'Espagne 1« hypothèq Langlaagte Estatê ̃ qrf •' ^=ÏQ NT1SRN-DEF^IS tIXie '• 597, 10280 4 0/0 consolidé. cpt 103.. 155.. t- obi. 475f). 155.. 157.. 216.. 2» ̃ 216.. 217V. Marie-LÏnise 4750 96| Kst.. cpt. 963.. 92.. 3 0/0 1891. cpt. 92 20 9210 459.. BûneGuelha 3 0/0 45850 218.. 3«- Karievale Mieeî î^o" ^Y0N-MKDiTERRANEE.J,cpt. 50 355.. Serbie. (Oblig. hyp.) 5 0/0. cpt 345.. 675.. Départementaux <C» Ch.de fer) 678.. Pampelune (spéciale) 3 0/0. 228.. Mossamédès. ïw7 w^r>" cpî# 1268"-îSon" iAA •• Suisse (Emp. fédéral).cpt 44950 Economiques (S. G'° Ch. de fer) Asturies 1? hypothèque 227.. j Mozambique." "i 39 37 39 37 J^iA Nord cpt. 1780 520 Banque des. Pays-Autrich. cpt 520.. 444.. Est-Algérien 3 0/0 21325 2? -r- 213 50 ,'p Oceana Company; λW n 1 CPÎ' '%$&•• Ytëî50 568" 0tto^ne cpt. 571.. 570.. 664.. Est50/0 "ï 66U 50 215.. S' 7g 75 Randf ont eS ^Estatê Goîd 80" si 2^ inm" ^A7°pVni«PN -?± 406-50,S?" 751-- CnEM.-AuTR-HoNGR500f.t.p.tme 752 749 464.. 3 0 0 nouveau 464 25 465.. 303.. ^57 g^ 3tata. ..V Y. q?h" GAZ PARISIEN 1081 LoMB.-SuD-Aum.SOOfr. t. p.. tme 467.. Ardennes30/0 466.. 3- 299 50 Simoer et Jaik «wn Pn" C''G'»lBANSATLANTiQDE.cpt. 318.. 320 Méridionaux 500 fr. t. p tme 615.. m.. Paris-Lïon 3 0/0 1055.. 462 462. Co»doce a Séville 30/0. Sontnora Jumpèra & ?§§•• « î^'ân/;n'reinK-^?it-p' -a;565.. 473 Nord 3 0/0. 473 50 472 50 London et West Aust. 2 3/8 lia teï=ÎS: »^ Mi:: Sfeî»â«œ: m» ¥& Su °™"ISfc^ «8:: IS50 196 (Jaune) ÎIIS ÎIm wS&6ii: 2 II/1S SFSiïàsf-lif FONDS D'ÉTATS ÉTRANGERS Ukk^ 9 RÏlî' i°J%' Tomu- ^HV-P- 57050 573.. 511.. Com. Parisienne du Gaz 5 0/0. 512.. 51050 (Rosé) por. 111/16 -Anglo Cont' Corp 11/4 JS5'5 >f,^o ?iUforÂ^8 0^0,V«bp À-1 ?° f" •'••- Dla- Omnibus 4 0/0 510.. 415.. Sao-Pahlo Aust. Trust 1 et Finance Corpo? 3 1/16 10370 EGYPTE. Dette umf. 7 0/0. cpt..103/5 382.. ^11892,21/20/O.r. a40Uf 12of.p. 3815038050 334.. Compagnie Thansatl antique 122 50 Mines d'Or (G" française des) Hampf Plains Estât. 4 7/16. London et Globe îi: 10125 priv. 31/2.cpt. 101 20 101 0j 97.. V_ quarts,r.al00i.31f.25p. 9650 9625 520.. Etablissements Duval 4 0/0 520.. 160.. Robinsou Banking 1-60.. 16125 TownPropert.13/16. nance Corporation. 2 9/16.

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ANNONCES quatrième page. 2 f 50 lalîgne RÉCLAMES troisième page 6 p .FAITS DIVERS troisième page. TARIF SPECIAL

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La ligne de trente-huit lettres 1 fr. 25

Exceptionnellement, le lundi et le jeudi, les catégories suivantes sont insérées au prix de 50 centimes la ligne de trente lettre

Locations d'immeubles (sans indication de prix, Pensions de famille, Institutions, Cours et Leçons, Offres et Demandes d'emploi, Gens de maison.

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Les prix à terme en clôture, comparativement à ceux de la quinzainedernièrc,ont gagné comme suit: savoir: mai 1 3/4 point, juin et juillet septembre 1 7/8 et décembre 2.

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Arrivages à Chicago, 1,610,000 busliels, contre Prix à terme en clôture du -14 avril avril 73 3/4, mai 72 1/4, juin 71 3/4, juillet 71 5/8, août septembre 71 5/8, décembre par tosnels.

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Parc et Terre de Château-L'Evêque, à 10kilomètres de Périgueux. Ancienne résidence des évêques de Périgueux. Ce château, remontant au XIVe siècle, est parfaitement restauré et en excellent état; vastes dépendances, écuries et remises, eau dans l'intérieur du chàteau. Magnifique parc avec pelouses, très beaux ombrages, sources abondantes, canaux poissonneux sillonnant le parc, qui a une étendue de 16 hectares environ.

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Marseille, 16 avrili Blés. Importations, 22,9u quintaux. Ventes, 1*2,000 quintaux. Affaires calmes. On a fait 8,500 ghirka Nicolaïeff, poids garanti 122/121 kilos, embarquement avril-mai, Il 14 dU des ghirka Nicolaïeff, poids garanti .122/121 kilos, embarque;mènt dans les dix jours, Il 14 50; des dur Bombay, rouges, disponible, à 13 40; des dur Bombay, 65 ronges, disponible, Il 14 40; des dur Dedeah Il 13 62; des dur Tunis a; 19 30.

Graines. Ventes, 1,000 quintaux,- Affaires calmes. On a traité des arachides Bombay, embarquement avril-mai, à 25 40. Importations, 9,884 quintaux. eotons fermes. Sucres "et cafés soutenu. Le Havre, 16 avril. Cotons à terme (clôture du marché). Ventes du jour, .600 baltes. on cote très ordinaire Louisiane Tendance calme. Avril. 47 87 Août Décembre 46 12 Mai. 4175 Septembre Janvier. Juin. 47 87 octobre, 4750 Février Juillet. 48.. Novembre 46 5ff Mars Cafés à terme. Ventes du jour, 12,000 sacs. On cote Santps good average Tendance à p. soutenue. Avril. 81 Août. 80 Décembre 75 ;5 Mai 8125 Septembre 79.. Janvier. 75.. Juin 81 50 Octobre. 77 75 Février. 7475 Juillet. 8175 Novembre 76 50 Mars. 7475 Laines a terme. Ventes du jour, 1,300 balles. On cote Buenos-Ayres en suint Tendance calme. Avril. 128 50' Août. 130 50 Décembre 132 Mai. 128 50 Septembre 131 Janvier. 132 50 Juin 129 50 Octobre. 131 50 Février. 134 50 Juillet. 130 Novembre 132 liais. Indigo à terme^Ventes du jour, caisses. On cote le demi-kilo Tendance calme. Avril. 6 60 Août 6 65 Décembre. Mai. 6 60 Septembre 6 70 Janvier Juin. 6 60 Octobre. 6 70 Février. Juillet. 6 65 Novembre. 6 75 Mars. Poivres. Ventes du jour, 1,400 caisses. Tendance irrégulière. On cote .̃.

Avril 27 50 Août 2S25 Décembre 29 Mai 27 75 Septembre 28 50 Janvier. 29 Juin. 28 Octobre. 2S75 Février. 2'J 25 Juillet. 28 25 Novembre 28 75 Mars Roubafx. 16 avril. Laines à termes. Ventes du jour, 160,000 kilos. Tendance calme. On cote peigné (type unique)

Cote Cote;. Cote Cote du jour procéd. du jour précéd. 425.. Avril. 432 50 425.. octobre 430.. 427 Mai. 425 Novem. 430 425 Juin. 430.. 425 Décem. 425 Jüillet. 430.. 427 50 Janvier 432 50 425 Août. 427 50 Février 432 50 425.. Septem 430. Mars. Berlin, 16 avril. Blés. On cote mai 156 50, juillet 155 50, septembre 153 50. Tendance soutenue. Seigles. On cote mai 119 75, juillet 122 50, septembre 1t3 75. Tendance facile.

Huile de colza. On cote mai 45 octobre 45 70. Tendance calme.

Spiritueux. On cote mai 39 40, septembre 3912D. Tendance ferme.

Hambourg, 16 avril. Sucies de betteraves. On -Cote courant 12 77, mai 12 82, août 13 12, 3 d'octobre 11 90. Tendance soutenue.

f 4 Blf 4 HLÏ 11/ ï) V (S.-et-O.).Mais.de camp, uAKwAllrLil II I àv.Sully.C» 2,450»..M.à p. 30,000 f.A adj.s.1 en,ch., ch.not.Paris, 28 avril 96. S'adr. à M'Breuillaud, not., 333,r. Saint-Martin. VILLE DE PARIS

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Spiritueux, on cote avriknai 16 juin-juillet 16 Brème, 16 avril. Pétrole raffiné. On cote dit' ponible 5 70. Tendance fermé.

Hagdebonre, 16 avril. -Sucres de betteraves. On cote courant 12 70, mal 12 77, août S d'oa tobre Tendance calme.

Londres, 16 avril. Bourse du Baltic. -Chargements Il la côte. Blés calmes mais soutenus. Vendu un chargement Californie de qualité inférieure, par navire en fer arrivé, à, 27.7 1/2. Il y a vendeurs d'un chargement Californie, par navire en fer arrivé, •à 28 •;

Maïs sans affaires -:<

Chargements flottants. Blés. La demande porte sur le rapproché. Il y a vendeurs d'un chargement Duluth dur printemps, par steamer sur avril-mai,

Maïs fermes, sans affaires. Il y a vendeurs d'un chargement. Américain bigarré sail grade, par steamer sur juin-juillet, à 16.

Orges, soutenues. Il y a vendeurs d'un chargement Nicolaïeff en expédition, à 15.6.

Avoines fermes.

Cargaisons arrivées, 0. A vendre 6.

Graine de colza. Tendance lourde.

Graine de lin. On cote Calcutta disponible Si. 3. Tendance soutenue. Huile de colza. on cote disponible 22.3. courant 22.3. 4 de mai 22.3. 4 derniers 22.3. Tendance calme.

Huile de lin. On cote disponible courant 19.1. 1/2, 4 de mai 19.6. 4 derniers Tendance soutenue.

Sucres de betteraves lourds, demande restreinte. Cote de 3 h. ̃ Cotede3h.30

val. acheteurs vendeurs

Courant. 12.9 12.9. Juin.» 12.11 1/4 12.10 1/2 12.10 1/2 Août 13.1.1/2 Octobro-décembc» 11.9' Ventes, 20,000 sacs. Depuis 3 heures, .6,000 sacs. Sucres bruts soutenus. Raffinés fermes.

Cristallisés lourds. En pains soutenus.

On cote marque Say 15.6 .Lebaudy sucres. Stocks visibles dans le monde entier d'après M. Czarnikow (en tonnes) Cette semaine 2.388;500

Semaine passée

En 2.633.300

Dont sous voiles

Cette semaine 12.490

Semaine passée. 13.581

En 23.588

Fontes écossaises. Marché lourd. Affaires modérées.

Achats au comptant 46.2. A un mois 46.4. Ventes au comptant 46.2. 1/2.: A un mois 46.4. I/2 Middlesborough

Achats au comptant 37.11 –A un mois 38:1. Ventes au comptant 38. A un mois Antimoine se Il 30 1/2.

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Zinc: 15 Tendance ferme. mEtafn 59 9/16 à A terme 60 à Tendance Cuivre 44 13/16 à 44 7/8. A terme 45 l/l(i à 45 Tendance plut calme.

Cnivres. Statistique an 16 avril

Stock en Angleterre. 33.692 tonnes France Arrivages signalés. 3.300 Au total 39.551 tonnes. Liverpool, 16 avril. Cotons {Clôture du marché). Ventes do la jeurnée, 11,000 balles, dont .,500 consommation. Importations du jour, .4,000 balles. Marché calme.

On cote avril-mai 4 18/61 acheteurs, juta-juillet acheteurs août-septembre 4 10164 vendeurs, octobre-novembre 3 61/64 vendeurs.

Blés. Très peu de changement après l'ouverture. En clôture, on est lourd.

Maïs calmes.

Sucres fermes. On cote Pernambuco n° D, 11.6. Vienne, 19 avril. Froment,. On cot6 blé sur automne 7 23, sur printemps

Budapest, 16 avril. Froment. on cote blé sur automne, 6 9'i sur printemps

Graine de colza, onicote aoùt-septombre 10 50 vendeurs, 10 40 acheteurs.

Trieste, 16 avril, Sucres. On cote belle qualité disponible 16 Tendance languissante. Prague, 16 avril: Sucres. On cote courant 16 25, octobre. Tendance calme..

Anvers, 16 avril. Pétrole. On cote disponible 15 3/4, courant 15 3/4, prochain 15 3/4. Tendance ferme.

Cafés. Ventes, balles. Tendance calme. Sucres. On cote [epurant 31 50, 3 d'octobre 28 87. Tendance soutenue.

Froment. Tendance soutenue.

Seigles. Tendance soutenue. COURRIER VINICOLE QUOTIDIEN MARSEILLE

Le marché des vi ns exotiques n'a pas d'activité. Les arrivages sont réduits, sauf ceux en douane pour la réexpédition en Suisse, en Belgique et en Allemagne.

Les vins d'Espagne ne séjournent pas aux Magasins Généraux. Au fur et à mesure de leur entrée, la sortie ne se fait pas attendre. Ce sont des marchés à livrer. Les consigna-

SPECTACLES

DU VENDREDI 1T AVRlt OPERA. -i- 8 h. Faust.

rrHEATRE-FRANÇAIS. 8 h. L'An'.T glais ou le Fou raisonnable. –L'Ami Fritz. OPERA.COMIQUE. 8 h. 1/4. Le Barbier de Séville. La Navarraise.

ODEON. 8 h. Louis XI.

/1 YMNASE. 8 h. 1/h. Lo Sanglier. G Disparut

AUDEVILLE.- Su. 1/4. Amoureuse. L'Infidèle.

RENAISSANCE. 8 h. 1/2. La Meute. VARIETES. Relâche.

PALAIS-ROYALT^sIi. Le Masseur. Le Dindon.

NOUVEAUTES. 8 h. 1/4. Chasse-croisé. La Tortue.

BOUFFES-PARISIENS. 8 h. 3/4. Le Petit Moujik. ° GAITE. 8 h. 1/4. Panurge.

j>OETE-SAINT-MABTIN7^- 8 h. 1/4. Ther1 midor.

AMBIGU -^8 Gosses. ^HATELET. 8 h. Les Sept Cb.âteausTdû Diable.

FOLIES-DRAMATIQUES. Il_ La Falote'. ftEJAZET. 8 h. 1/2. Les Méli-Mélo de la rue aleslay-– L'Homme de la ruedeProny Paiis quand-même. ̃ ••"̃

||ENUS-PLAISIRS. 8 h. 1/3. métro. Il politain de Londres,

taires dont pois-d stock, on ne leur demande aucune avance, cela juatile un débouché permanent.

Aussi cette situation anormale ne fera pas briller los transactions cet -été. Tout chacun brigue leg vins nouveaux d'Algérie, mais avant cinq mois il ne fautpas compter le; recevoir. Voilà pourquoi, malgré les plaintes du commerce, il n'y a aucune perspective de baisse, malgré que 1896 présenterait une année considérable.

LE HATffiE

Notre port sert de transit et encore Rouan est plus favorisé; les exotiques. ne séjour nent pas, ils vont à Rouen et à Paris sans arrêt.

Aussi nous ne prévoyons rien à faire pendant six mois.

Les taftas sont en hausse de 2 francs.

Les rhums, sans variation notable.

Les 3/6 Nord, en pleine faiblesse.

Les 3/6 Algérie, très récherchés.

Les 3/6 Midi sont rares.

Les grands vins espagnols, seuls, aîimeatent un peu, mais toujours pour l'Amériquo l'Allemagne et l'Angleterre.

CETTE

Notre plece a le sort de tous les ports. Il s Il bien un stock d'Espagno, mais pas en warrants c'est dire que faute d'argent nous ne voyons aucun coup de fusil.

Le marché est animé par des reventes. Les vins de raisins secs sont recherchés. Les. vins malades trouvent preneurs.

Les vins de distillerie sont introuvables. Les vins blancs sont en hausse. permanente.

La location de futaille est 0 fr. 03.

Bref, stagnation complète, faute d'éléments avantageux.

-LYON

Le marché de Serin est pou animé. On trouve de faibles charges do Beaujolais bâtards à 85 et 90 francs.

Les vins de choix valent 110 francs.

Les vins d'Algérie sont très formes.

Les vins frais du llfidi font défaut.

Les vins de Côte-d'Or sont demandés.

Les vins du Contre sont trop chers.

L'Auvergne a haussé de 0 fr. par pont. Nous nous demandons comment les négociants, couverts jusqu'à fin mai, feront poui achever la campagne six mois nous sépa. rent des vins utilisables de

BATIGNOLLES. 8 h. LaP'tiote.

MONTMARTRE. 8 h. Cartouche.

BOUFFES-DU.NORD. 8 h.– Gigolette. THEATRE ROBERT HOUDIN. Tous les ,soirs, 8 h. Les rayons Rœntgen la Miracle du Brahmine; le Pilori; le lié ve d Coppélius.

THEATRE ISOLA. 8 h. Attractions féariI ques, illusions.

MUSEE GREVIN. Madagascar, panorama de Tananarivo. Lourdes. Cronstadt. Les Coulisses de l'Opéra. Pantomimes lùmineuses. Orchestre des tziganes.

OLYMPIA, bouievard des Capucines. Entrée: 1 fr. Tous les soirs, à 8 h. 1/2, spectacle varié. Les Armstrongs. Mme Doré et ses chiens savants. Brothers Walton. Les sisters Franklin. « Arlet.te », ballet-pantomime. « La Gran Via » opérette espagnole. Jeudis, dimanches et fêtes, à 2 h. 1/2, matinées réservées aux familles.

VALERIE VIVIENNJS. Tous les soirs, U 8 h. 1/2. Cendrillon. Maison a vendre. MOULIN -ROUGE. 8 h. Tous les soirs, spectacle-concert, bal. Les mardis, mercredis, vendredis et samedis, fête de nuit. santé, kermesse. BALAIS-SPORT, 5, rue de Berri (Champs-Ely. r séesJ.- Le plus vaste établissement vélo- cipédique, le plus luxueux.

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