hommes de troupes, il a été coucher à Cannes, et a envoyé des parlementaires à Antibes pour engager la garnison de cette place à le suivre. Les tentatives faites pendant la nuit ayant été infructueuses, il a dirigé sa marche le 2 au matin par la route de Grasse à Digne, et a été coucher le même jour à Séreuon, commune limitrophe entre les départements du Var et des Basses-Alpes.
M. le comte de Bouthiliers, préfet du département du Var, informé du débarquement et de la force du détachement qui suivait Bonaparte, s'est empressé d'en donner avis à M. le préfet du département des Basses-Alpes, et le vendredi 3 mars, sur les deux heures, la lettre d'avis lui a été remise. Il parait que, sur cet avis, M. le préfet et M. le maréchal de camp Loverdo, ex-aide de camp de M. le maréchal Masséna, commandant le département des Basses-Alpes, jugeant toute défense impossible, n'en ont pas donut- avis aux maires des communes situées à la droite de la Durance, et ce n'a été que le lendemain matin 4 mars, à cinq heures, que des exprès envoyés de BarrOme à Digne, par divers particuliers, ont annoncé que Bonaparte et sa troupe y étaient arrivés la veille, 3, A sept heures du soir; ce nouvel avis n'a point déterminé & prendre des moyens de défense.
Sur les six heures du matin, des ordres ont été donnés à la garnison de Digne, composée de deux cents hommes, de se diriger sur Valensole, »-n passant par Mezel, afiu d'escorter les fonds déposés dans la caisse du receveur général du dépurtement. Heureusement Bonaparte, qui désirait faire imprimer ses premières proclamations à Digne, ne dirigea pas sa marche par le chemin le long de la rivière d'Ailes, qui débouche sur. par ChflU-au-Heilon, qui pouvait lui éviter trois heures do marche pour arriver à Malijay; sans quoi l'escorte et les fonds se trouvaient à sa disposition, et ce ne fut que sur les midi que Bonaparte <-t su troupe arrivèrent a Digne, en passant par Chandon, lu Clape et les Brulucs. Sur i. Le nom rst rr»lé en !il»iu.\