R. D n'y était que depuis deux jours, et 0 partit même le soir de celui que j'eus occasion de le voir, pour sa destination, qui est, je crois, Gorice.
D. Avez-vous su que, pendant son séjour à Triste, le sieur Pons y ait été surveillé par la police locale ?
R. Il devait y être surveillé par la police, puisque j'y fus appelé moi-même pour avoir été vu promenant avec lui. D. Quelle question vous fit-on à la police à ce sujet ? '}
R. On me demanda si j'avais connu le sieur Pons à Cette et s'il ne m'avait rien remis ? Je répondis affirmativement à la première question et négativement à la seconde.
D. N'avez-vous fait autre chose avec le sieur Pons que d'aller promener avec lui? '}
R. Il m'invita à aller dîner avec sa famille à l'hôtel où il était logé, politesse que je ne crus pas devoir refuser.
D. Avez-vous entendu parler à Trieste du sieur Maret, exministre ? Le sieur Pons a dû vous en parler.
R. Personne ne m'a parlé du sieur Maret, le sieur Pons pas plus que les autres. J'ai parfaitement ignoré si cet ex-ministre était à Trieste.
D. Pourriez-vous dire quelles personnes le sieur Pons était venu voir à Trieste et ce qu'il y était venu faire? '}
R. Je passai presque toute la journée avec lui, et il ne m'a point fait part des affaires qui l'y avaient appelé. Je crois même qu'il n'y était qu'en passant, Trieste se trouvant sur la route de sa destination.
Et plus n'a été interrogé le sieur Pradt; lecture lui a été faite de mes demandes et de ses réponses, et il en a reconnu l'exac- 1 titude et en a signé la rédaction avec nous.
(Signature illisible.)