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ment dont je suis capable. Je conserve un bien honorable souvenir de son père.
Je finis par où j'aurais dn commencer; mais si j'avais commencé par ce commencement, je n'aurais plus eu la force ni le courage de vous entretenir. L'univers disparatt lorsque je parle de ceUe que Dieu avait mise sur )a terre comme une preuve de la perfection morale. Elle m'a quitté. Je n'ai pas pu la suivre. EUe me l'a défendu. EUe m'a prescrit de vivre pour les deux anges qu'elle m'a laissés. J'ai obéi. J'obéis. Je lui devais cette dernière preuve d'amour.
Adieu, Peyrusse, plaignez-moi et aimez-moi.
Pava, de l'Hérault.
Port-en-Bessln, par et près Bayeux (Calvados), le to sep. tembre i85o.
V.
Lettre de Pons A Gvillaumh Pkyrussk
< P«rli, sa janvier 1861)
SuscripUon Moniteur Guillaume Peyriuse | ex-maire | à Carcasaanne 1 Aude.
Mon cher Peyrusse, je vous presse sur mon coeur et de toute mon Ame. Deux mots seulement je prie Dieu pour qu'il vous accorde une longue suite de jours en donnant à chacun d'eux une jouissance nouvelle d'époux et de père, car pour l'homme moral, ce sont là les deux conditions spéciales de la félicite suprême. J'ajoute à ces vœux de bonne année tous ceux que M"* Peyrusse peut désirer et que je m'approprie avec une ferveur extrême. Vous comprenez que madame votre fille a sa part dans cette distribution de tendresse. J'aime les habitudes de famille que les siècles ont consacrée». Croyex-cn un homme de bien il n'y a qu'un moyen d'éviter le fatal cataclysme vers lequel les mauvaises passions cher-