M. Vincens de Saint-Laurent, constamment attentif à aaisir toutes les occasions de faire quelque chose d'obligeant, se chargea de remplir, en mon nom, cette tâche de reconnaissance. Je ne pouvais pas être plus honorablement représenté.
J'avais resté trente-cinq jours au château d'If. Sans doute ce n'est pas là une époque heureuse de ma vie, nais mon existence d'alors était bien moins infortunée que mon existence actuelle. J'étais du moins au milieu de bons Français. Ma patrie, purgée des princes qui avaient voulu fonder leur grandeur sur son avilissement, se relevait belle de son ancienne gloire et brillante de ses nouvelles espérances, et relevant avec elle le trône national, rendait le sceptre do la Franco à celui de ses enfants qui était le plus digne de le porter. Tout nourrissait mon cœur et mon esprit de la pensée que je reverrais bientôt mon auguste souverain. Maintenant, également prisonnier, et prisonnier loin de mou paya, je suis entouré d'un peuple étranger à mes affections. Les Bourbons régnent. Napoléon est à Sainte-Ilélène. Pourtant, reconnaissons les bienfaits de la Providence, et sans nous demander pourquoi elle permet les misères humaines, observons que, dans toute sa bonté, elle ne laisse jamais le malheureux dont la conscience est pure sans quelque motif d'une douce consolation. An château d'If. j'étais avec des personnes qui, par le charme de leur société, m'avaient presque fait aimer ma prison. Sur les bords de l'Isonzo, au moment où je fait le récit do mes souffrance» l. Pons répète u peu pr*s la mémo ïhQ»r> dans un fraRuir-nt qui devait *e placer dans ce mémoire ou dans se» Souvenirs, plus probablement dam le présent ouvrage
« Me voilà traîné »nr la If ne Hnngbre, M» du ciel de ma p«lrle, ri livré a la haine du gouve rnruirut autrichien. 1,3 vie «le prisonnier est dure, lIyre ila balOt' dUIIOIly"r"t'1.II1'1I1 aulricbll'n. I.a yle dl' prloollllier l'si du", surtout en payt» ennemi alors même qur l'on eut entouré Je Ha famille,