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Notice complète:

Titre : Les mille et une nuits : contes arabes / traduits par Galland, ornés de gravures

Éditeur : B. Renault (Paris)

Date d'édition : 1846

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12008368t

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33486610j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (282 p. en 2 col.) : frontispice, pl. en dépliants ; in-8

Format : Nombre total de vues : 328

Description : [Mille et une nuits (français). 1846]

Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5564679j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-9090

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/05/2009

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CONTES ATtAIiES. 25?

la ville. Ali Baba, au contraire, qui avait épousé une femme aussi pauvre que lui, élait logé fort pauvrement, el il n'avait d'autre industrie pour gagner sa vie, el de quoi s'entretenir lui el ses enfants , que d'aller couper du bois dans une forêl voisine, et de venir le vendre à la ville, chargé sur trois ânes, qui faisaient loule sa possession. Ali Baba était un jour dans la forêl, et il achevait d'avoir coupé assez de bois pour faire la charge de ses ânes, lorsqu'il aperçut une grosse poussière qui s'élevait en Pair et qui avançait droit du côté où il élait. Il regarde attentivement, el il distingue une troupe nombreuse de gens à cheval qui venaient d'un bon train. Quoiqu'on ne parlât pas de voleurs dans le pays, Ali liaba néanmoins eul la pcnséequcccscavaliers pouvaient en êlre. Sans considérer ce que deviendraient ses ânes, il songea à sauver sa personne. Il moula sur un gros arbre, dont les branches, à peu de hauteur, se séparaient en rond, si près les unes des autres, qu'elles n'étaient séparées que par un trôs-pctil espace. Il se posla au milieu avec d'aillant plus d'assurance qu'il pouvait voir sans être vu. Les cavaliers, tous bien montés cl bien armés, arrivèrent près de là el mirent pied à terre; et Ali liaba, qui en compta quarante, à leur mine et à leur équipement, ne douta pas qu'ils ne fussent eles voleurs. Il ne se Irompail pas : en effet, c'étaient des voleurs qui, sans faire aucun tort aux environs, allaient exercer leurs brigandages bien loin, el avaient là leur rendezvous, el ce qu'il les vil, faire le confirma dans celle opinion. Chaque cavalier débrida son cheval, l'attacha, lui passa au cou un sac plein d'orge qu'il avait apporté, el ils se chargèrent chacun de leur valise, cl la plupart des valises parurent si pesantes à Ali liaba qu'il jugea qu'elles étaient pleines d'or et d'argenl monnayé. Le plus apparent, chargé de sa valise comme les autres, qu'Ali liaba prit pour le capitaine, s'approcha d'un rocher, fort près du gros arbre où il élait réfugié, cl, après qu'il cul écarté quelques arbrisseaux, il prononça ces paroles si distinctement : Sésame, ouvreloi, qu'Ali liaba les entendit. Dès que le capitaine eles voieurs les cul prononcées, une porte-s'ouvrit; et après qu'il eul fait passer tousses gens devant lui, il entra aussi, et la porte se referma. Les voleurs demeurerait

longlcmps dans le rocher; et Ali r>aba, qui craignait que quelqu'un d'eux ne sortit s'il quilfail son poste pour se sauver, fut contraint de rester sur l'arbre et d'alicndrc avec patience, il fut lenlé néanmoins ele descendre pour se servir de deux chevaux, en monter un, el mener l'autre par la bride, et de regagner la ville en chassant ses Irois ânes devant lui; mais l'incertitude de l'événement fit qu'il prit le parti le plus sûr.

» La porte se rouvrit enfin; les quarante voleurs sortirent; et, au lieu que le capitaine élail enlrô le dernier, il sortit le premier et après les avoir vus défiler devant lui. Ali Baba entendit qu'il fit refermer la porte en prononçant ces paroles : Sésame, referme-toi. Chacun retourna à son cheval, le rebrida, rattacha sa valise, et remonta dessus. Quand le capitaine vil enfin qu'ils étaient tous prêts à partir, il se mil à la lêle el. il reprit avec eux le chemin par où ils étaient venus. Ali lîaba les conduisit de l'oeil jusqu'à ce qu'il les eût perdus de vue, et il ne descendit ele l'arbre que longtemps après, pour plus grande sûrclô. Comme il avait retenu les paroles par lesquelles le capitaine des voleurs avait l'ail ouvrir et refermer la porte, il eut la curiosité d'éprouver si, en les prononçant, elles feraient le même effet. Il passa aux travers des arbrisseaux, el. il aperçut la porto qu'ils cachaient. 11 se présenta devant et dit : Sésame, ouvre-loi; et dans l'inslanf la porte s'ouvrit toute grande.

» Ali lîaba s'était atlenduà voirun lieu de léj uôbres el d'obscurilé; mais il fut surpris d'en i voir un bien éclairé, vaste ci spacieux, creusé i ele main d'homme, en voùic fort, élevée, qui t recevait la lumière, du haut du rocher, par 3 une, ouverture pratiquée, de même, i! vit. de i grandes provisions de bouche, des ballots de riches marchandises,, et surtout de l'or et de e l'argent monnayé par tas et dans de grandes e bourses de cuir , les unes sur les autres; el à i voir toutes ces choses, il lui parut qu'il y avait 1 des siècles que celle grolle servait de retraite a à des voleurs qui avaient succédé les uns aux autres. Ali liaba ne balança pas sur le parti - qu'il devait prendre : il entra dans la grolle, e et, dès qu'il y fut entré, la porto se referma; r mais cela ne Pinquiéla pas; il savait le secret a ele la faire ouvrir. H ne s'attacha pas à Par.1 gcal, mais à l'or monnayé, et particulièrement