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Titre : Le rêve / Émile Zola ; illustrations de Carloz Schwabe et L. Métivet

Auteur : Zola, Émile (1840-1902). Auteur du texte

Éditeur : E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1892-1893

Contributeur : Schwabe, Carlos (1866-1926). Illustrateur

Contributeur : Métivet, Lucien (1863-1932). Illustrateur

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12406676g

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb316907261

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (335 p.) : fig. dont 1 au titre, pl., couv. ill. en coul. par C. Schwabe ; in-4

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Description : [Le rêve (français)]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5564663p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-5107

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/05/2009

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30 LES ROUGON-MACQUART

élancement la'poigna.it au coeur, si, par hasard, en prenant, une bobine d'or dans le bahut, elle l'apercevait. Et, un jour de méchanceté furieuse, comme rien n'avait pu la vaincre et qu'elle bouleversait tout au fond du tiroir, elle était restée brusquement anéantie, devant le petit livre. Des sanglots l'étouffaicnt, elle s'était jetée aux pieds des Hubert, en s'humiliant, en bégayant qu'ils avaient bien eu tort de la ramasser et qu'elle ne méritait, pas de manger leur pain. Depuis ce jour, l'idée du livret, souvent, la retenait, dans ses colères.

Ce fut ainsi qu'Angélique atteignit ses douze ans. l'âge'de la première communion. Le milieu si calme, celle petite maison endormie à l'ombre de la cathédrale, embaumée d'encens, frissonnante de cantiques, favorisait l'amélioration lente de ce rejet sauvage, arraché on ne savait d'où , replanté dans le sol mystique de l'étroit jardin; et il y avait aussi la vie régulière qu'on menait, là, le travail quotidien, l'ignorance où l'on y était du monde, sans que même un écho du quartier somnolent y pénétrât. Mais surfout la douceur venait du grand, amour des Hubert, qui semblait comme élargi par un incurable remords. Lui, passait les jours à tâcher d'effacer de sa mémoire, à elle, l'injure qu'il lui avait faite, en l'épousant malgré sa mère. Il avait bien senti, à la mort de leur enfant, qu'elle l'accusait de cette punition, et il s'efforçait d'être pardonné. Depuis longtemps, c'était fait, elle l'adorait. Il en doutait parfois, ce doute désolait sa vie. Pour être certain que l'a morte., la mère obstinée, s'était laissé fléchir sous la terre, il aurait voulu un enfant encore. Leur désir unique était cet enfant du pardon, il vivait aux pieds de sa femme, dans un culte, une de ces passions conjugales, ardentes et chastes comme de continuelles fiançailles. Si, devant l'apprentie, il ne la baisait pas même sur les cheveux, il n'entrait clans leur chambre, après vingt années de ménage, que troublé d'une émotion de jeune