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Titre : Le rêve / Émile Zola ; illustrations de Carloz Schwabe et L. Métivet

Auteur : Zola, Émile (1840-1902). Auteur du texte

Éditeur : E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1892-1893

Contributeur : Schwabe, Carlos (1866-1926). Illustrateur

Contributeur : Métivet, Lucien (1863-1932). Illustrateur

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12406676g

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb316907261

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (335 p.) : fig. dont 1 au titre, pl., couv. ill. en coul. par C. Schwabe ; in-4

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Description : [Le rêve (français)]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5564663p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-5107

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/05/2009

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LE REVE

lit de mort de sa mère, celle-ci la déshérita et la maudit, si bien que l'enfant, né le même soir, mourut. El, depuis, au cimetière, dans son cercueil, l'entêtée bourgeoise ne pardonnait toujours pas, car le ménage, n'avait plus eu d'enfant, malgré son ardent désir. Après vingt-quatre années, ils pleuraient encore celui qu'ils avaient perdu, ils désespéraient maintenant de jamais fléchir la morte.

Troublée de leurs regards, la petite s'était renfoncée derrière le pilier de sainte Agnès. Elle s'inquiétait aussi du réveil de la rue : les boutiques s'ouvraient, du monde commençait à sortir. Celle rue des Orfèvres, dont le bout vient buter contre la façade latérale de l'église, serait une vraie impasse, bouchée du côté de l'abside par la maison des Hubert, si la rue Soleil, un étroit couloir, ne la dégageait de l'autre côté, en filant le long.du collatéral, jusqu'à la grande façade, place du Cloître; et il passa deux dévotes, qui eurent un coup d'oeil étonné sur cette petite mendiante, qu'elles ne connaissaient pas, à Beaumont. La tombée lente et obstinée de la neige continuait, le froid semblait augmenter avec le jour blafard, on n'entendait qu'un lointain bruit de voix, dans la sourde épaisseur du grand linceul blanc qui couvrait la ville.

Mais, sauvage, honteuse de son abandon comme d'une faute, l'enfant se recula encore, lorsque, tout d'un coup, elle reconnut devant elle Huberline, qui, n'ayant pas de bonne, était sortie chercher son pain. — Petite, que fais-tu là? qui es-tu?

Et elle ne répondit point, elle se cachait le visage. Cependant elle ne sentait plus ses membres, son être s'évanouissait, comme si son coeur, devenu de glace, se fût arrêté. Quand la bonne dame eut tourné le dos, avec un geste de pitié discrète, elle s'affaissa sur les genoux, à bout de forces, glissa ainsi qu'une chiffe dans la neige, dont les flocons, silencieusement, l'ensevelirent. Et la