DESCRIPTION DU PIED. 375
semble être la continuation de l'autre , èk que les vaisseaux de la chair cannelée paroisseht se continuer à la sole charnue ; car lorsqu'elle est détruite jusqu'à Pos , èk qu'elle est à découvert , on voit qu'elle se régénère par de petits boutons , comme Pherbe dans lâ prairie. Ces boutons s'élèvent des pores de l'os du pied , èk forment tous ensemble la sole charnue. Elle a des prolongemens qui s'enchâssent dans les sillons de la sole de corne* Les filets nerveux n'y paroissent pas en auísi grand nombre que dans lá chair de la couronne 6k la chair cannelée. Elle est cependant très sensible.
La fourchette charnue est recouverte , comme nous Pavons dit , par la sole charnue ; postérieurement elle recouvre le tendon fléchisseur à Pendroit' de son attache , èk s'étend latéralement jusqu'aux cartilages. II est difficile de dire quelle est fa substance ; on sçait seulement qu'elle est mollasse , spongieuse èk blanche ; elle ressemble assez à la chair de la couronne dans son milieu ; elle a très peu de vaisseaux sanguins , èk peu de nerfs , car elle n'est pas sensible. Ce qui le prouves c'est que les fies ou crapauds quelques volumineux qu'ils soient, pourvu qu'ils n'aient pas gagné la chair cannelée, ne font jamais boiter le cheval. L'expérience journalière le démontre. Pour m'en assurer encore mieux, j'ai passé du gros fil d'aréchal dans le fort de la fourchette, lequel a sorti par le paturon ; j'ai fait marcher le cheval , qui n'a boité que le premier jour ; ce qui ne venoit que de la peau, èk non de la fourchette : le cheval a été dans cet état huit jours. Cette preuve a été faite, pour prouver que la nature avoit placé, dans cette partie , un corps insensible, destiné à porter à terre , èk pour détruire cet ancien préjugé , que le cheval ne doit pas marcher fur fa fourchette, 6k qu'elle est sensible. D'ailleurs, ne remarque-t-011 pas tous les jours, que le cheval, qui a pris un cloud de rue dans cette partie , ne fait aucun movement quand une fois on a coupé la portion de sole charnue qui la recouvre.
De Vos du pied.
L'os du pied a la figure d'un croissant ou d'un talon de femme renversé ; on y distingue des éminences èk des cavités. Les éminences sont au nombre de trois ; Pune' à la partie antérieure èk supérieure , pour Pattache du tendon extenseur de cet os, èk deux autres aux parties latérales pour Pattache des cartilages.
On y voit plusieurs cavités ; r.° dans fa partie supérieure, il y a deux facettes cartilagineuses qui sont l'empreinte des deux conduits de la partie inférieure de Pos coronaire.
a.° Aux parties intérieures des apophyses latérales , se remarquent deux trous , un de chaque côté , lesquels donnent passage à une veine.
3. 0 Au-dessus de chaque apophyse latérale , deux enfoncemens inégaux pour Pattache des cartilages.
4. 0 A la partie inférieure concave est une petite ligne transversale saillante en forme de croissant, pour Pattache du tendon fléchisseur.
<° Un peu plus haut, deux trous pour le paíîage de deux artères principales , de deux veines , èk de deux nerfs qui vont se distribuer dans la substance de Pos.
6.° Plusieurs inégalités aux parties internes des apophyses latérales , où viennent s'attacher les ligamens de Pos de la noix.
7. 0 Plusieurs petits trous dans la surface supérieure de cet os , par lesquels passent différentes ramifications des artères èk veines qui vont se distribuer dans la surface de cet os.
De Vos coronaire.
L'os coronaire approche d'une figure quarrée ; il est situé en partie fur l'os du pied, 6k en partie fur Pos de la noix. On peut y distinguer six faces comme à un cube ; sçavoir,