,38 HIPPOTOMIE.
ARTICLE D EU X I È M E.
DE LA POITRINE OU VENTRE ANTÉRIEUR.
LA poitrine présente une cavité très grande , formée supérieurement par les vertèbres dorsales, inférieurement par le sternum, latéralement par les côtes , antérieurement par la sortie èk l'entrée des principaux vaisseaux , postérieurement par le diaphragme.. La figure de cette cavité est conique. La partie la plus large se trouve vers le diaphragmela plus étroite se trouve en devant des côtes. Elle est tapissée en dedans d'une membrane nommée plèvre. Dans la partie qui regarde l'intérieur de la poitrine, la plèvre est d'un tissu ferré , lisse èk poli ; l'autre partie ou face , f je veux dire, celle qui regarde les côtes èk les muscles intercostaux, est cellulaire. Elle est humectée d'une sérosité qui facilite le jeu des poumons fur cette membrane èk fur le diaphragme. Les parties renfermées dans la poitrine font, le médiastin , le péricarde , le coeur , les poumons èk ses principaux vaisseaux. La trachée-artère , l'cesophage , plusieurs autres vaisseaux , èk le thymus.
i.° LE MÉD1ASTLN.
En ouvrant la poitrine , soit d'un côté ou d'un autre , on appercoit une cloison membraneuse, très mince, transparente, nommée médiastin, qui s'étend d'un bout de la poitrine antérieurement, vers la partie antérieure* du péricarde , où il forme deux feuillets séparés l'un de l'autre, èk produit un espace considérable. Ensuite depuis la partie postérieure de ce péricarde, part une autre partie de médiastin qui va se terminer au diaphragme ; supérieurement cette cloison tient à l'artère aorte , inférieurement au sternum ; cette membrane supérieurement semble être une continuation de la plèvre ; elle paroît servir comme de soutien à l'cesophage dans fa partie entre le coeur èk le diaphragme ; elle en est détachée vers le sternum; ce qui me l'a prouvé, c'est que dans les macérations,la plèvre s'est trouvée emportée au bout d'un certain temps, èk que le médiastin, à son attache vers le sternum, paroissoit tenir comme par des portions ligamenteuses èk tendineuses , dont les fibres s'infèrent dans celles de l'os ; d'ailleurs, c'est que j'ai vu que dans toutes les pleurésies, le médiastin être très fin, tandis que la plèvre étoit gangrenée. Les vaisseaux qui vont se distribuer dans la plèvre viennent des thorachiques.
a.° LE P É R I C A R DE.
Le péricarde est un sac membraneux qui enveloppe le coeur. II a son attache aux prist*
cipaux vaisseaux du coeur , tel qu'à l'artère aorte èk à la veine cave , proche les oreilletKs'
II se porte ensuite en enbas pour se terminer au sternum, où il va s'adhérer vers la cifl"
quième , sixième, septième des vraies côtes. Le péricarde est d'un tissu de fibres ferrées,
rangées en tous sens. II est lisse èk poli dans ses deux faces , principalement dans celle q 111
regarde le coeur ; il fuit à peu près ce viscère pour sa forme, èk est plus large superl£l1*
rement qu'inférieurement. La portion inférieure est applatie fur ses côtés , de façon <p
ce sac est plus long que large. En ouvrant le péricarde, on y trouve plus ou moins deal
renfermée , laquelle sert à faciliter le mouvement du coeur contre les parois de ce sac '•
couleur de cette eau est jaunâtre, d'un rouge pale , èk quelquefois foncé; mais on 1
remarque cette dernière couleur que dans le cas de maladie inflammatoire : pour l°lS
n V