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Titre : Quand même ! : bulletin mensuel d'études sociales et d'action catholique

Éditeur : [s.n.] (Angers)

Date d'édition : 1910-08-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32846310f

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32846310f/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 4729

Description : 10 août 1910

Description : 1910/08/10 (A8,N85).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5561390m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-20905

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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BULLETIN MENSUEL

D'ÉTUDES SOCIALES & D'ACTION CATHOLIQUE

Le fonctionnarisme et la dépopulation de la France "l

« La France est atteinte d'un mal dont il est probable qu'elle mourra. Ce mal, c'est la stérilité croissante et généralement volontaire qui fait que la population française ne s'augmente plus et qu'elle commence à décroître, alors que, autour de ses frontières, les races rivales continuent à pulluler abondamment. »

Ce cri d'alarme et d'angoisse patriotique qu'un examen approfondi de notre situation arrachait récemment à M. de Foville, est répété, presque chaque jour, par les moralistes, les économistes et les vrais patriotes. Malheureusement, il n'est pas entendu, car la voix de l'intérêt et du plaisir parle trop haut dans les consciences que n'éclaire plus la vérité catholique.

Les statistiques oflicicllcs ont révélé qu'en 1907, il y avait eu, en France, plus de décès que de naissances, soit 19.920.

Vers 1800, il naissait, chaque année 40 enfants pour 1.000 habitants.

Or, ce chiffre n'a cessé de diminuer, surtout à partir de 1870, et, aujourd'hui, nous sommes tombés à 19,7 enfants pour 1.000 habitants. C'est le chiffre le plus bas de l'Furope.

L'Allemagne se tient a 32,1 enfants pour 1.000 habitants. A l'époque de la guerre de 1870, elle avait une population faiblement supérieure à la nôtre, mais, grâce à son énorme coefficient de natalité, elle compte maintenant 23 millions d'habitants de plus que nous, soit 63 millions d'habitants.

Les conséquences de ce fait, au seul point de vue patriotique, sont

(') IVaprês l'excellente étude de M. Henry Clément : La dépopulation en France, à laquelle nous avons emprunté les citations, les statistiques et plusieurs paragraphes ; 1 vol. in-12 chez Bloud et Cif, Paris. 3 fr. 50.