3« Année. t\<> 27 25 Octobre 1U05
BULLETIN MENSUEL
D'ÉTUDES SOCIALES & D'ACTION CATHOLIQUE
UN APOTRE AU PATRONAGE
Le directeur de patronage qui a trouvé un apôtre a trouvé un trésor. Il a trouvé mieux qu'un trésor. Car si avec de l'argent on peut acheter de vastes terrains, construire une chapelle splendide, des salles de jeux et de théâtre, y amuser des enfants et des jeunes gens, on ne peut, avec de l'argent seulement, faire un^patronage. Un patronage n'est pas Un édifice de pierres ni une garderie d'enfants et de jeunes gens. Il doit être un atelier d'énergie, une fabrique de caractères, et pour le devenir, il a encore plus besoin d'apôtres que d'argent. Aussi consolonsnous si nous n'avons pas d'argent, ni de local, pour fonder un patronage, commençons par former des apôtres, c'est peut-être plus difficile, mais c'est plus sûr.
Le jeune homme à qui l'on a fait comprendre qu'il doit travailler au bien de ses camarades et qui accepte ce devoir et qui s'emploie à l'accomplir est un apôtre.
Il a besoin pour réussir de plusieurs qualités, les unes indispensables, les autres très utiles.
Parmi les qualités indispensables, je mets avant toutes les autres
l'honorabilité, une-honorabilité indiscutée et indiscutable. Quand un
Njeune homme dans une oeuvré se pose comme apôtre et est accepté
' comme tel, il né faut pas qu'on puisse élever de doutes sur sa conduite
< sans quoi son apostolat serait stérile et risquerait de devenir dangereux.
Les jeunes gens qui souvent se connaissent mieux entre eux que le