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Titre : La France illustrée : géographie, histoire, administration, statistique, etc.. Tome 6 / par V.-A. Malte-Brun,...

Auteur : Malte-Brun, Victor-Adolphe (1816-1889). Auteur du texte

Éditeur : J. Rouff (Paris)

Date d'édition : 1897

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb341864307

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 5 vol. et 1 atlas : ill., pl., cartes, portrait ; in-4

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5558488s

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-L15-56 (G,6)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 31/08/2009

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DÉPARTEMENT DE LA LORRAINE 191

jour qu'il chassait dans une forêt de Germanie, il fut renversé par un arbre qui s'abattit sur lui, et mourut de cet accident au bout de quelques mois.

Théodebert fut le premier prince de sa race qui fit frapper à son effigie des monnaies calquées sur celles des empereurs d'Orient.

UHRICH (Jacques-Alexis), général, né à Phalsbourg le 15 février 1802; entra à l'École militaire de Saint-Cyr et sortit dans l'infanterie, où il a acquis tous ses grades; il est devenu général en 1855.

Admis dans le cadre do la réserve, il fut appelé à l'activité do service au moment de la guerre de 1S70, et chargé de la défense de Strasbourg, d'où il tira une renommée qui a été depuis controversée sans que son honneur militaire ait été atteint.

La garnison de Strasbourg complail à peine 3,000 hommes de troupes régulières, et des gardes nationaux mobiles el sédentaires. Le 8 aoûl, la place fut investie par la cavalerie badoise d'une manière à peu près complète. Le 23, le général Werder somma la place de se rendre, el commença le bombardement le 24; la bibliothèque fut incendiée, la cathédrale fortement endommagée, beaucoup de propriétés détruites; la population se réfugia dans les caves; l'évêque obtint que le bombardement fût suspendu le 26 août, de quatre heures du malin à midi; mais ce fut en vain, le général Uhrich ne voulut faire aucune concession à l'ennemi, et aucun habitant ne demanda à capituler. Le bombardement recommença, tandis que les Français, du haut de la citadelle, mettaient en feu la ville de Kehl. Werder eut recours alors à un siège en règle dès le 29. Malheureusement, le général Uhrich disposait de forces trop faibles pour résister longtemps, el il fut obligé de rendre la ville le 27 sep tembre, à cinq heures du soir, après la destruction de deux grands ouvrages avancés; la ville avait reçu 200,000 projectiles dont 50,000 bombes. Le général Uhrich, prisonnier sur parole, se rendit à Tours où il fut chaleureusement accueilli; ou lui conféra la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, et une épéo d'honneur lui fut offerte par souscription.

En terminant cette étude sur l'Alsace-Lorraine, nous croyons utile de parler de la « Société de protection des Alsaciens-Lorrains demeurés Français », qui a rendu de très grands services. Cette Société, dont le siège est à Paris, 9, rue de Provence, a notamment pour objet :

1e De réunir, par voie de souscription ou autrement, des fonds à distribuer en secours temporaires ;

2° De procurer du travail, des emplois et des secours aux émigrés alsaciens-lorrains dépourvus de moyens suffisants d'existence ;

3° De donner, à ceux qui les réclament, des renseignements, avis ou consultations légales. Les médecins attachés à la Société donnent gratuitement, chaque mercredi, des consultations et des médicaments aux Alsaciens-Lorrains malades ou infirmes. La Société fait également distribuer gratuitement, chaque samedi, des vêtements aux familles indigentes, sur la présentation de bons délivrés par les dames patronesses de l'oeuvre.

La Société entretient, dans la mesure de ses ressources, un certain nombre d'enfants de l'un ou de l'autre sexe dans des établissements d'instruction publics ou privés.

Elle afondéau Vésinet (Seine-et-Oise) un orphelinatde jeunes filles dirigéparles soeursde Saint-Charles, et pouvant recevoir quarante orphelines. Cette fondation, due à la munificence d'un de ses membres, M. le marquis de Gouvello, est principalement entretenue à l'aide de fonds spéciaux fournis par la création de lits, représentés par un capital de 8,000 francs une fois versé, ou une rente annuelle de 400 francs. Ces fondations donnent à chaque donateur le droit de désigner à perpétuité l'enfant appelé à jouir de la libéralité ainsi faite. La Société