Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 848 à 848 sur 971

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La France illustrée : géographie, histoire, administration, statistique, etc.. Tome 6 / par V.-A. Malte-Brun,...

Auteur : Malte-Brun, Victor-Adolphe (1816-1889). Auteur du texte

Éditeur : J. Rouff (Paris)

Date d'édition : 1897

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb341864307

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 5 vol. et 1 atlas : ill., pl., cartes, portrait ; in-4

Format : Nombre total de vues : 971

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5558488s

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-L15-56 (G,6)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 31/08/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


72 LA FRANCE ILLUSTREE

Bientôt Strasbourg adopta officiellement la Réformé, et acquiesça à la fameuse Ligue de Smalkalde.

Les communautés religieuses furent supprimées, et. avec leurs biens, les Strasbourgeois élevèrent un Gymnase, qui fut placé sous la direction de Jean Sturm, puis érigé par MaxP milien II en académie, et qui subsiste encore.

Strasbourg envoya à la Confédération prolestante 2,000 hommes et 12 canons. Gharles-Quint força cette ville à payer une amende de 30,000 florins et à livrer des munitions après la bataille de Muhlberg (1547), puis y rétablit le culte catholique, mais laissa ouvertes quatre Eglises prolestantes.

La Paix d'Augsbourg (1555) accorda enfinla liberté des cultes el affranchit les Protestants de la juridiction épiscopale, ce qui fut, à Strasbourg, la ruine du pouvoir de l'évêque. A partir de ce moment, la capitale de l'Alsace devint la retraite des Protestants persécutés en France.

De 1592 à 1610, de nouveaux troubles éclatèrent à l'occasion de la mort de l'évêque, que les Protestants se refusaient à remplacer, el que les Catholiques voulaient élire en le choisissant seuls.

Dans la guerre de Trente-Ans, la France ménagea la ville de Strasbourg pendant les opérations de ses armées en Alsace, jusqu'à n'y envoyer que des généraux protestants, comme Caumont de La Force, Rohan, Turenne.

Lorsque l'Alsace fui réunie à la France, il y eut en faveur de Strasbourg une excepliou jusqu'à la Paix de Nimègue (1679).

Après ce Traité, Louis X1Y établit à Brisach des « chambres de revision », chargées. d'interpréter dans l'intérêt de la France les dernières conventions.

Les chambres décidèrent que le roi de France avait des droits sur Strasbourg el soin- ! nièrent le magistrat de cette ville de prêter serment de fidélité.

Strasbourg reconnut la souveraineté française, le 30 septembre 1681.

Au mois d'octobre de la même année, Louis XIV visita sa nouvelle conquête, désarma

les habitants, modifia les institutions au profit de sa juridiction elfil construire une Citadelle.

Jusqu'à la Révolution de 1789, les Strasbourgeois, qu'on voulait ramener forcément au

culle catholique et qu'on soumetlail à de fréquents impôts, regrettèrent la liberté souvent

turbulente dont ils avaient joui avant leur réunion.

Mais la Révolution assimila leur ville au reste de la France, accorda la liberté des cultes el excita dans le déparlement, du Bas-Rhin un enthousiasme général contre l'étranger.

Cependant les Strasbourgeois blâmèrent les excès de la Convention qui firent clans leur ville plusieurs victimes.

Le maire Dielrieh, qui avait eu l'honorable courage de voter l'inviolabilité royale, péril sur l'échafaud. C'est chez lui que Rouget de l'Isle fit entendre pour la première fois le chant de la Marseillaise.

Peu après, les commissaires extraordinaires Saint-Just et Lebas firent arrêter quarante des principaux citoyens du département; mais aucun d'entre eux ne fut mis à mort.

En 1814, après le désastre de Leipzig, la place de Strasbourg fut assiégée par les ennemis.

Rapp soutint bravement un blocus de plus de trois mois.

En 1815, peu de jours après Waterloo, Rapp s'enferma une seconde fois dans Strasbourg et soutint un nouveau blocus.