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Titre : La France illustrée : géographie, histoire, administration, statistique, etc.. Tome 6 / par V.-A. Malte-Brun,...

Auteur : Malte-Brun, Victor-Adolphe (1816-1889). Auteur du texte

Éditeur : J. Rouff (Paris)

Date d'édition : 1897

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb341864307

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 5 vol. et 1 atlas : ill., pl., cartes, portrait ; in-4

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5558488s

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-L15-56 (G,6)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 31/08/2009

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DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-ALSACE 45

C'est à la bourgeoisie surtout que profitaient les nouveaux droits. Aussi les nobles leur en contestèrent longtemps la jouissance.

Cet antagonisme fut la cause plus ou moins apparente, plus ou moins déguisée, mais toujours déterminante et réelle, des troubles qui eurent lieu.

En 1326, l'archiduc Albert d'Autriche, appelé par les nobles, s'empare de la ville. Il en est chassé quelques années après.

En 1348, la noblesse ayant conclu une nouvelle alliance avec le landvogt ou bailli provincial, le peuple en appelle à l'empereur.

Sous la protection de celui-ci se forme la ligue des dix villes impériales connue sous le nom de « décapole », à laquelle Mulhouse fut une des premières à adhérer.

La sincérité el l'utilité de cette alliance devaient être bientôt mises à l'épreuve. En 1444, l'invasion des Armagnacs menaçait l'Alsace entière, el, cette fois encore, l'étranger avait trouvé des complices dans l'aristocratie de la ville. Les intrépides habitants de Mulhouse ne se découragèrent pas.

On détruisit les Faubourgs qui auraient pu favoriser les attaques de l'ennemi; on mura une des Portes; la garnison fut augmentée; le Château d'Illzach, occupé.

L'Armagnac repoussé dans trois assauts successifs dut s'éloigner et renoncer à l'espoir de s'emparer de la place.

Cependant, les nobles, malgré leurs constants échecs, ne pouvant se résigner à la domination bourgeoise, eurent recours, en 1465, à une manoeuvre plus habile el plus dangereuse.

Ils suscitèrent une querelle entre les classes inférieures et la bourgeoisie privilégiée, se réservant d'intervenir au moment opportun.

Mulhouse invoqua le secours des villes de la décapole, mais n'en reçut pas plus d'aide ■ en cette circonstance que pendant sa lutte avec les Armagnacs.

Dans cette lutte suprême, la bourgeoisie de Mulhouse s'adressa aux villes de la Suisse, el c'est de ce moment que date une alliance qui depuis n'a jamais élé brisée et qui s'est maintenue par les sympathies personnelles ou les relations commerciales, alors même que les liens politiques étaient rompus.

Berne et Soleure, puis sept autres cantons s'unirent, pour 25 ans d'abord, à la cité *: impériale.

; Les secours arrivèrent de toutes parts à la bourgeoisie de Mulhouse.

] Les nobles, refoulés el vaincus, à Eguishcim el à Ilaut-llaltstatl, furent réduits à deman{

deman{ la paix, que, pour sa part, Pierre de Réguishcim dut acheter au prix de 825 florins, s Cette paix n'était qu'une trêve.

; Les ressentiments se réveillèrent bientôt plus ardents que jamais.

! Les nobles se liguèrent de nouveau.

Si Mulhouse se trouva en présence de la même neutralité de la décapole, même dévouement empressé lui vint de la pari des canlons suisses. . •- : ; L'empire prit alors ombrage de l'intervention étrangère et fit cause commune avec la i noblesse. Mais l'ardeur des Suisses n'en fut que plus excitée.

i De Soleure, de Berne, de Fribourg, ils se précipitèrent sur les Châteaux ennemis de la

] tille, leur alliée.

Au son des trompes de Sempach, les nobles, campés à llabsheim, se dispersèrent, i abandonnanl le pays aux troupes fédérales. ,