COLONIE DE LA MARTINIQUE 35
Le tremblement de terre de 1839 a élé très désastreux, mais moins encore que celui de I9rifl qui, 'l Forl-de-France, a bouleversé la plus grande partie de la ville et détruit les plantations environnantes.
Il ne se passe guère d'années où ne se produisent quelques secousses. La chaleur cl l'humidité du climat exercent une funeste influence sur la santé des habitants. La mortalité y égale et quelquefois même y excède le nombre des naissances.
Votes cSc coHMB«iMMïc«!!i»!i. — La Martinique n'a d'autres voies de communication' que des chemins.
Agi-ïcsiIttïB'c, Sntlnsti'ic, Commerce. — Aucune mine métallique ne paraît exister à la Martinique, quoiqu'on y trouve quelques traces d'arsenic sulfuré, de titane, de manganèse et de fer sulfuré.
Les roches renferment des basaltes prismatiques, de la lave, de la pierre ponce, de la pouzzolane, du soufre, de l'argile, de l'ocre, de la silice et de l'alumine.
Parmi les combustibles, figurent l'huile de pétrole, le lignite el la tourbe. 11 existe plusieurs sources d'eaux minérales; les principales sont celles de la MontagnePelée cl celle qui prend naissance clans les Pilons du Fort-de-France; celte dernière est très fréquentée; les oaux en sont thermales el conliennenlen dissolution des carbonates de soude, de magnésie, de chaux el de fer; elles conviennent aux malades atteints d'affections cutanées cl d'hépatites, ainsi qu'aux personnes souffrant de blessures ou fractures anciennes. Le sol de la Martinique est d'une grande fertilité.
Sous L'influence de la chaleur humide, la nature déploie toutes ses richesses et la terre se couvre d'une végétation magnifique.
A l'ombre de forêts de bambous et de palmiers, que des lianes entrelacées rendent impénétrables, croissent des fougères colossales, des lataniers aux larges feuilles.
Sur le tronc même des arbres, la plus brillante des fleurs parasites, l'orchidée, balance ses fleurs parfumées.
L'ananas, le palmiste, le bananier, l'arbre à pain, la goyave, l'aloès, sont aillant de produits de celte riche contrée.
Aux fleurs du pays il faut, ajouter les roses, le jasmin, l'oranger importés d'Europe. Les deux cinquièmes environ de la superficie totale de l'Ile sont en état de culture. Les parties les plus élevées sont occupées par des Forêts impénétrables. Des quinconces de caféiers s'étendent sur la crête des Mornes et la partie supérieure de leurs versants.
Au-dessous, el sur de moins riches terrains, croissent quelques taillis de cotonniers. Enfin, dans les terrains bas, au fond de fertiles Vallées, on cultive la canne à sucre, qui tient le premier rang des produits cultivés; les espèces préférées sont la canne de Taïli et la tanne jaune de Java.
Viennent ensuite, dans l'ordre des cultures, le caféier, le cotonnier, le cacaoyer, le tabac elles arbres à épices, tels que le cannellier, le poivrier, le gingembre.
Les plantes alimentaires sont le manioc, la banane, l'igname, le chou caraïbe, le fruit llû l'arbre à pain et le maïs.
Parmi les principaux fruits, citons la banane, l'ananas, la mangue, la sapotille, l'orange, la pomme cannelle.
Les Montagnes qui forment le centre de l'Ile sont, avons-nous dit, couvertes de Forêts ■^'-nélrablesqui couvrent le quart de la surface del'Ile;la plus importante est celle du Carbet.