COLONIE DE MADAGASCAR ET DÉPENDANCES 2l
lifficultés pour nous imposer ensuite le redoublement d'énergie qu'exige la réparation d'erreurs ou d'omissions, qu'il aurait été si facile d'éviter. » Ces prédictions devaient, hélas ! se réaliser.
Des relards imprévus se produisirent dans le montage des canonnières par suite d'un iccidcnl en mer survenu au bâtiment qui en portait les pièces principales; le Wharf ne put (Mie construit avec la longueur nécessaire, la reconnaissance du fond ayant été mal faite; les porteurs el les terrassiers indigènes ne répondirent pas à l'appel qui leur fut adressé; il fallait cependant soustraire le plus vile possible nos soldats aux influences pernicieuses des marais du littoral; on décida de construire une roule pour y exécuter les transports à l'aide des 5,500 voitures Lefebvre que l'on avait amenées; nos soldats furent alors atteints par la fièvre qui fil de cruels ravages dans leurs rangs.
Mais revenons au récit des événements par ordre chronologique.
Le 2 avril, nos batteries bombardent la position de Farafate, d'où les Hovas essayent vainement de nous répondre.
Le même jour, nous achevions la pose du câble sous-marin reliant Majunga à la station de Mozambique.
Le 3, nous nous établissons à Miadana, sur la rive gauche du Betsiboka, après en avoir chassé les llovas qui résistèrent faiblement. Mais les difficultés du terrain encore inondé era)>A"hent nos troupes de poursuivre l'ennemi et les obligent à retourner à Mevarano. Le 29, elles quittent ce poste pour'marcher en avant. Le 1" mai, elles franchissent difficilement le Gué d'Andranolava.
Le 2, elles marchent sur Marovoay et enlèvent la position avec le concours des canonnières el vedettes qui remontent le Jleuve. Les Hovas, bien que supérieurs en nombre, s'enfuient dès que nos soldats sont sur le point d'en venir avec eux à la lutte corps à corps ; ils nous abandonnent leurs armes, leurs munitions, leurs canons et leurs approvisionnements, leur Citadelle ou Rova.
Nous nous trouvons dès lors à 70 kilomètres de Majunga, en possession d'une importante localité commerciale el militaire, mais encore dans une contrée fiévreuse.
Le 0, le général Duchesne, parti de Marseille le 12 avril, arrive à Majunga, après avoir visité le Sanatorium do Nossi-Cumba, Ile située un peu au Sud de Nossi-Bé.
Le 16, notre avant-garde occupe le Fort de Beseva, à 60 kilomètres Sud-ouest de Marovoay, à 15 kilomètres Ouest de la rive gauche du Betsiboka.
Le 18, nous atteignons Androlro, après quelques engagements sans importance qui démontrent que les llovas préfèrent décidément la fuite au combat. Le 20, nos batteries de Tamatave bombardent Farafate. Le 23, nous entrons à Ambato, et les Hovas reculent sur Ankoala.
Le 24, une reconnaissance partie de Tamalave surprend les llovas et les met en fuite. Le 6 juin, nos troupes passent le Betsiboka de vive force.
Le 9, elles s'emparent de Mevalanana, où devait, disait-on, se produire le premier acte e sérieuse résistance. Il y avait autour de celte place bien armée el bien fortifiée un grand 'Sscniblement de llovas. Mais ils ne tinrent pas devant notre offensive et ils abandonnèrent ' l)osl'ion en y laissant un très important matériel de guerre.
■e 10, notre quartier général s'installe à Suberbieville, centre d'exploitation de mines > Ciee par un Français, dont l'ennemi n'a pas eu le temps de brûler les établissements. \ Les n°vas battent en retraite sur Andriba.