10 LA FRANCE ILLUSTRÉE
pendance de la terre natale el nous n'abandonnerons rien d'elle à qui que ce soit, pas même la grosseur d'un cheveu. Vous êtes la maîtresse de voire royaume, comptez sur nous pour vous le conserver. »
Il promit ensuite que le peuple vivrait en amitié avec les étrangers qui aiment Madagascar, el il termina en disant que, les Français ayant résolu d'appuyer par la force des armes leur désir de s'emparer de Madagascar, les réserves de l'armée avaient manifesté la volonté de se réunir autour du drapeau el qu'en conséquence une assemblée des troupes avait été convoquée pour le mardi suivant à Ambaloroka.
Tous les chefs de caste défilèrent ensuite devant la reine, jurant de défendre la patrie et d'en chasser les Français.
Le Kabary se termina sur celle promesse.
Le 14, nous nous emparions de Nossi-Yé, sur la côte Sud-ouest de l'Ile. L'assemblée des soldats eut lieu le 19, vers neuf heures du malin, au pied des collines d'Ambatoroka, à 1,500 mètres environ de la capitale.
Dans le discours qu'il adressa aux troupes, le premier minisire parla de la nécessité de résolutions héroïques el promit à ses auditeurs que Madagascar resterait libre. Plusieurs officiers prirent ensuite la parole.
Le 20 et le 21, nos batteries de Tamatave bouleversaient les Retranchements des llovas. Le 21, noire détachement d'Antsirana s'emparait du Fort du Point-Six, près DiégoSuarez.
Le 28, le général Metzinger arrive et débarque à Majunga.
11 effectue diverses reconnaissances les jours suivants pour rechercher la meilleure ligne d'opérations à suivre.
Le 4, il adresse une proclamation aux habitants de l'Ile.
Le 5, la reine passait à Tananarive une revue à laquelle assistaient 20,000 hommes. Dans le courant de janvier 1895, la composition du corps expéditionnaire était arrêtée comme il suit :
13 bataillons d'infanterie; 7 balleries d'artillerie; 3 sections mixtes de munitions; 2 sections de parc; des détachements d'ouvriers d'artillerie et d'artificiers; 1 escadron de cavalerie; 4 compagnies du génie; 1 escadron du train à 6 compagnies, qui prit le numéro 30; 1 section de commis et^ouvriers d'administration, de même numéro; 1 section d'infirmiers, de même numéro.
Sur ces troupes, l'armée coloniale fournissait : 6 bataillons, dont 3 de la métropole, formant le 13e régiment d'infanterie de marine, et 3 de troupes indigènes, constituant le régiment colonial, savoir : 1 bataillon de Sakalaves, 1 de volontaires de la Réunion, 1 d'Haoussas; 3 batteries de montagne; 1 section mixte de munitions.
L'armée de terre donnait : 1 régiment d'infanterie à 3 bataillons de 4 compagnies, portant le numéro 200; 1 bataillon de chasseurs à pied de 4 compagnies, portant le numéro 40; 1 régiment d'Algérie comprenant^ bataillon de la légion étrangère et 2 bataillons de tirailleurs. Les unités à tirer de l'armée de terre étaient constituées exclusivement avec des volontaires, réunissant les meilleures conditions de bonne conduite, de vigueur el d'aptitude .i faire campagne à Madagascar.
Les soldats âgés de moins de 21 ans, jugés trop jeunes pour opposer assez de résistance aux.influences climatériqueSj n'étaient pas admis.
Les officiers et assimilés furent désignés, par voie de tirage au sort, parmi ceux apPal