COLONIE DE LA GUINÉE FRANÇAISE 65
Maison d'un chef à Grand-Bassani.
Aussi a-t-elle résisté longtemps aux efforts faits par la France pour la placer sous son autorité prolectrice.
En 1880, l'almamy du Fouta-Djallon, Ibrahim Sory, signait avec notre envoyé un Traité de protectorat.
Mais les Indigènes voyaient, dans cet arrangement, plus un pacte d'alliance qu'une marque de subordination à la France.
La rente de 10,000 francs promise aux chefs djallonkés pouvait être interprétée dans
ee sens.
En fait, les relations entre la France et le Fouta-Djallon éprouvèrent des variations profondes.
Lout d'abord, on le voit, elles furent des plus amicales.
Mais elles se modifièrent peu à peu, au point de devenir franchement hostiles, à la suite une promenade militaire exécutée par un détachement.de troupes qui, au lendemain d'une campagne au Soudan, traversa le Fouta-Djallon pour regagner la côte.
L appareil militaire, les procédés de réquisition, auxquels les troupes en campagne sont souvent obligées d'avoir recours, alarmèrent les Djallonkés.
s Valions entre les almamys et les autorités françaises furent alors complètement
v rompues.
L1VR. 9.