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Titre : La France illustrée : géographie, histoire, administration, statistique, etc.. Tome 6 / par V.-A. Malte-Brun,...
Auteur : Malte-Brun, Victor-Adolphe (1816-1889). Auteur du texte
Éditeur : J. Rouff (Paris)
Date d'édition : 1897
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb341864307
Type : monographie imprimée
Langue : français
Format : 5 vol. et 1 atlas : ill., pl., cartes, portrait ; in-4
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Description : Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5558488s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-L15-56 (G,6)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/08/2009
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M LA FRANCE ILLUSTRÉE
mandement militaire; bureau subdivisionnaire des renseignements; commandement de la brigade de cavalerie de Tunisie ; 4e régiment de spahis ; sous-intendance ; magasins de vivres, d'habillement el de campement; hôpital militaire; — port; — collège; écoles; —bureau des postes el télégraphes; —justice de paix; — agences consulaires d'Allemagne, Angleterre, Autriche, Danemark, Espagne, Grèce, Hollande, Italie, Russie, Suède el Norvège ; — à 302 kilomètres Sud de Tunis.
Celte ville, située en face des Iles Kerkenna, est bâtie en amphithéâtre el entourée de hautes Murailles crénelées. Vue de loin, elle apparaît comme une grande cité. Mais, à une faible dislance, elle ne présente plus qu'une agglomération de Maisons blanches entassées, serrées les unes contre les autres. Les environs sont couverts de riants Jardins. Le climat est généralement sain el tempéré. La ville ne possède d'autre monument que sa Mosquée.
Mais au point de vue commercial, elle a une grande importance. Ses principaux articles d'exportation sont les huiles, les laines, les éponges, les dattes, les amandes, les pistaches, les raisins secs, les figues, les poulpes, les céréales, l'alfa, les cordages en sparterie cl les tissus de laine. Ses relations commerciales avec la Tripolilaine sont par voie de terre cl de mer. Des relations commerciales assez fréquentes sont aussi établies entre S fax, l'Algérie et Malte. Les principaux articles d'importation sont les toiles, les bois de construction, les fers, les fontes, les aciers, les denrées coloniales. Les habilanls de Sfax fabriquent des étoffes de coton, de laine el de soie, des couvertures très appréciées, des pantoufles arabes renommées, des selles. L'orfèvrerie esl aux mains des Juifs, assez nombreux dans la ville. La tannerie y constitue aussi une industrie florissante. Une usine à gaz y fonctionne.
La Rade de Sfax est très vaste; à cause des bas-fonds, les gros navires sont obligés de mouiller à environ 2,000 mètres au large, mais il serait facile d'améliorer ce mouillage. A Sfax, il y a des marées comme sur les côtes de la Manche; bien que la différence de niveau y soit moins forte qu'à Brest, on ne peut approcher du rivage qu'à la pleine mer.
La ville de Sfax a été construite, dit-on, entre le nc et le ni 0 siècle de l'Hégire, par lîenYakob-el-Karoui avec les matériaux provenant des ruines romaines de Thina et de TaplirumLes Murs d'Enceinte du Faubourg Européen actuel auraient été élevés il y a environ deux siècles. Schavv croit que Sfax n'a été jusqu'au xvm° siècle qu'un repaire de pirates.
La ville, devenue un foyer d'insurrection après notre entrée en Tunisie, a été bombardée le 15 juillet 1881 par une escadre française que commandait le vice-amiral Garnault. Les navires cuirassés, malgré leur mouillage éloigné, lancèrent sur la ville, avec une grande précision, les énormes projectiles de leurs canons de 24 et de 27, qui détruisirent une partie des Fortifications et de nombreux Édifices. Le bombardement fut continué la nuit à l'aide de la lumière électrique. Le 16 juillet, à 4 heures du matin, les compagnies de dôbarquemenlde la flotte descendirent à terre, en même temps que les troupes amenées par les transports. Les assiégés opposèrent une vive résistance. Mais l'admirable entrain des soldats el des marins triompha de tous les obstacles, el la ville fut occupée le jour même. Ce brillant fait d'armes nous coûta un assez grand nombre d'hommes, mais les perles de l'ennemi furent considérables. La chute de Sfax entraîna la fin de la lutte dans le Sud de la Tunisie, à l'exception de quelques tentatives isolées el impuissantes.
Les ]les Kerkenna ont une population de 8,000 habitants qui se livrent surtout à la pêche,
et particulièrement à la pêche de l'éponge ; elles sonl à une distance de 34 kilomètres de S!ax.
SoHÏi-el-Aï«1>a. — Bourg de 600 habitants ; — chef-lieu de contrôle civil ; — garnison:
magasins de vivres, d'habillement et de campement; — bureau des postes el télégraphes;