CONMTANTINOPI.E (SCUTARI) 3g
Après le grand incendie de 1872, la ville de Scutari a été presque entièrement reconstruite sur le même plan, de sorte qu'en dehors de 'son admirable situation, cllcn'a,par (die môme, rien de bien attrayant.. Mais ce qui donne à Scutari son caractère particulier de grande ville de l'Islamisme, c'est le Rouyouk Mézarislan, immense cimetière turc situé sur le plateau qui domine à dr. la plaine de Ilàïdar-Pacha.
Scutari possède un nombre assez important de mosquées, dont 8 impériales, une foule de médressés, d'écoles, de lekkés de derviches, de bains, de maisons de secours pour les pauvres, et la première imprimerie turque qui a été fondée en Turquie en 1723.
Les quartiers chrétiens 1 de Yént' Mahallè el; de Sélumsiz sont relégués .dans les parties supérieure^.de la ville.
Le débarcadère de Scutari—sorte de mole en bois sur lequel il y à un joli café—se présente sous l'aspect le plus pittoresque; autour de ce débarcadère circule une quantité de petites embarcations à une et deux paires clc rames {caïks) ; eu le quittant, on débouche sur une place irrégulièrc—an centre une fontaine avec des inscriptions et des arabesques -—bordée de cafés et devant laquelle stationnent les voilures de place et les loueurs de chevaux avec-leur bêles (beghirdjis). A celte place viennent aboutir les principales rues de la ville.
A g. du débarcadère, une rue qui-longe le rivage du Bosphore conduit au A'illagc de Conscoundjouk.
En face do la place s'ouvre la Grande Bue de Scutari, où se tient le marché.
A g. de celle rue, assez, large, apparaît la mosquée ISKKIJÎ BOUVOUK DJAMI, construite eu 1547 par la filledn Sullan Suleïman le Magnifique; cette mosquée avec ses minarets, sa coupole, ses terrasses mamelonnées de petits dômes en plomb, entre lesquels s'élèvent des arbres, produit un très bel effet.
Un peu plus loin, sur lu même ligne, se trouve le palais du Gouvernement, (Konak) au coin d'une rue qui, parmi grand détour traversant la vallée de Bulbul-Déré et le plateau d'idjadié, conduit au Mont Boulgoiirlou.
Vis-à-vis le konak, on voit l'entrée latérale de la mosquée Yéni Validé Djami, flanquée de deux minarets polygonaux à deux galeries chacun, M lie en 1707 pur Gulnouchc Sultane, mère d'Ahmed III.
Au delà de celle mosquée, on en rencontre une autre petite àl'angle de deux rues : In rue de g. conduit directement au Mont lioulgourlou, celle de dr. nu grand cimetière. On trouve dans cette dernière, à dr., la mosquée Ahmed Djami construite par Ahmed 111 en 1721; Un peu plus loin, la Kiossem Validé Djami, avec une enceinte extérieure peinte cn'Arert et flanquée d'un petit cimetière planté de beaux cyprès.-Presque en face de ce cimetière, à g., se trouve le Tékké des Derviches Hurleurs (Y. p. 70). -- ~