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bule appelé niuchellah, avec une galerie et des chambres contenant des lits, et de deux salles de bains chauffées à la vapeur, recouvertes de coupoles dans lesquelles sont enclavées de nombreux verres pour laisser pénétrer la lumière.
Après s'être déshabillé, on vous apporte 3 grandes serviettes blanches; l'une pour entourer la tête, en guise de turban, l'autre pour les épaules et la troisième pour la porter autour de la taille depuis la ceinture ; puis hissé sur des galenzes (*), soutenu par le garçon de service, on est conduit dans la première salle où l'air est déjà saturée de vapeur d'eau à un degré élevé, et là, on commence à sentir-la difficulté de respirer; mais après quelques minutes de repos sur un petit sofa, on s'habitue à cette température.
Les trois serviettes sont alors remplacées par une seulement, en couleur que l'on porte autour de la taille et on est aussitôt introduit dans la grande salle de bain, au milieu de laquelle se trouve le couvercle en marbre de la chaudière ( Guiebektachi) sur lequel on s'étend pour transpirer et pour se faire masser, si on le veut.
. Dans cette atmosphère plus élevée, une abondante transpiration ne tarde pas à se déterminer. C'est
(*) l'alins dont la semelle repose sur des planchettes do 6 il 8ecnlim. de hauteur:
à ce moment que commencele nuis* sage non sans donner les premiers instants quelque inquiétude.
Le masseur après avoir croisé les bras du baigneur sur le dos, et l'avoir mis ventre à terre, prend d'une main les jambes et de l'autre les bras de celui-ci et, en lui appuyant son genou sur les épaules, fait,d'un effort, craquer toutes les articulations.
La transpiration croissant alors, les frictions commencent et durent riendant cinq minutes, après quoi le baigneur va s'asseoir sur le rebord du marbre à côté d'une vasque pour subir un lavage au savon, plusieurs fois répété, et des immersion d'eau tiède.
Cette opération terminée,lebaigneur passe dans lapremière chambre où le lellek ( garçon de bain ) vient l'essuyer et après l'avoir recouvert des trois serviettes qu'on lui a retirées en cet endroit, il est reconduit avec le même cérémonial dans la chambre où il a déposé ses vêtements.
Là, étendu sur un sofa et entouré de légères couvertures blanches en coton, sirote un café ou une limonade en éprouvant une sorte de rêverie somnolente à laquelle les orientaux ont donné le nom de kief, dont l'expérience seule peut faire apprécier les charmes.