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Titre : Quand même ! : bulletin mensuel d'études sociales et d'action catholique

Éditeur : [s.n.] (Angers)

Date d'édition : 1907-02-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32846310f

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32846310f/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 février 1907

Description : 1907/02/25 (A5,N43).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5556683s

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-20905

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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5< Année. N° 43 25 Février 1907

BULLETIN MENSUEL

D'ÉTUDES SOCIALES & D'ACTION CATHOLIQUE

LE FÉTICHISME DE LA LOI

Au Sénat, dans la séance du 23 février 1906, le professeur E. Lintilhac, blâmant la résistance des catholiques aux inventaires, s'écriait : « Il n'y a pas de conscience publique en face de la loi. » A l'occasion des mêmes faits, le député Messimy, ancien officier, demandait, en bon camarade, qu'on sévit contre les membres de l'armée qui avaient refusé leur concours aux receveurs de l'Enregistrement. « Dans une République qui ne reconnaît ni Dieu, ni maître, disait-il, il ne peut y avoir qu'une autorité souveraine, la loi et uniquement la loi. » La gauche, naturellement, fit une ovation à l'orateur.

Depuis quelques mois, n'entendons-nous pas retentir sans cesse à nos oreilles cette maxime de légistes à courte vue ou d'esclaves : a La loi est la loi : il faut lui obéir? » Pour un peu, ils diraient avec Bailly, maire de Paris en 1789 : « Quand la loi parle, la conscience doit se taire. »

A ces déclarations de servilisme légal les hommes les plus intelligents, même du parti radical, ont toujours refusé de souscrire.

lienjamin Constant écrivait sous la Restauration : « Dira-t-on qu'il faut obéir à la loi, en tant que loi, indépendamment de son contenu et de sa source? On se condamnera à obéir aux décrets les plus atroces et aux autorités les plus illégales. » Eugène Pellelan ne parle pas autrement dans son Traité des droits de l'homme : « La loi a-t-elle tout dit, quand elle dit qu'elle est la loi? N'a-t-elle pas d'autres conditions à remplir? C'est la loi à la main que le vainqueur n toujours proscrit le vaincu. »

Dans le fameux Procès des Treize, M. de Cavaignac, un républicain éprouvé, exprimait la même opinion : « Nous nous plaçons en face de la loi, sous la