«• Année. X° Oïl 10 Avril 1 ttl1
BULLETIN MENSUEL
H'ÉTUHES SOCIALES k D'ACTION GATIIOLIQUR
Catholiques, faites vos Pûques,
aiiez à votre Dieu qui veut se
donner en nourriture à vos âmes.
VERE GIBUS (>)
Ta chair vient de descendre en ma chair triomphante,
Ht ta tendresse et ta douceur m'ont visité,
Et voici que je pleure et que mon âme chante,
Et que mon coeur est plein de ta divinité.
Vous m'aviez dit de vous appeler à toute heure, Et vous êtes venu, Seigneur, à mon appel... Et moi, je n'osais plus vous ouvrir ma demeure Si pauvre et si souillée auprès de votre ciel.
Mais, Seigneur, vous avez vous-même ouvert ma porte, Vos pieds nus et divins ont caressé mon seuil, Vous avez déposé des mets de toute sorte Sur ma table, et c'est vous qui m'avez fait accueil.
(l) Cette poésie est extraite du beau volume de vers que notre ami, M. Maurice Brillant, secrétaire de la revue Le Correspondant, vient de publier, chez PlonNourrit, sous ce titre : Les Matins d'Argent, l vol., 3 fr. Ceux qui ont lu le3 articles pleins d'humour et d'aimable fantaisie qu'il donna jadis au Quand Même sur le théâtre et la gymnastique, avaient deviné le poète qui se révêle aujourd'hui dans ces premiers et brillants essais.