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Titre : Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition

Auteur : Exposition internationale (1889 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1888-06-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

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Description : 15 juin 1888

Description : 1888/06/15 (A2,N28)-1888/06/30.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5554970k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-3099

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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2" ANNEE.

28.

UN NUMÉRO : 50 CENTIMES

Du 15 ou 30 JUIN 11183

SOMMAIRE

Le U Juillet au Champ-de-Mars. — Les Étrangers à l'Exposition de -1889. —Les grands Projets de l'Exposition. — L'Exposition de 1S89. — Les grands Travaux. — Les Travaux de Paris. — Le Banquet du li Juillet. — Paris port de mer. — Les lîois précieux du. Mexique à l'Exposition de 1889. — Arènes de la Porte-Maillot. — L'Exposition ouvrière de -1889. — Lettre de M. de Lesseps. — Mevue financière. — Annonces et Kéclanies.

EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1089

Le 14 Juillet au Champ-de-Mars

Il y a un an nous prenions clans ce journal l'initiative de célébrer au Champde-Mars une grande fête du travail. Le Conseil municipal de Paris, sur la proposition de M. Dumas et Humbert, avait autorisé cette fête et demandait que dans le programme de la fête nationale le Champ-de-Mars ne.fut pas oublié.

Malheureusement, à cette époque, les travaux n'étaient pas assez avancés, les chantiers étaient encombrés et le directeur des travaux de l'Exposition, M. Alphand, craignait qu'en rassemblant le public sur les chantiers, des accidents fussent à craindre. Ces raisons aujourd'hui n'existent heureusement plus et le gouvernement en décidant l'organisation d'un immense banquet auquel seront conviés les maires des 2900 cantons de France ainsi que les Sénateurs, les Députés et les membres du Conseil municipal de Paris a pris une patriotique mesure qui ne peut qu'être utile aux intérêts généraux de l'Exposition.

En retournant dans leurs cantons les maires de France pourront dire à leurs administrés qu'au milieu des difficultés diplomatiques et malgré l'état d'esprit militaire de l'Europe, Paris travaille dignement et pacifiquement à l'organisalion de sa future exposition. Ils pourront .dire à leurs électeurs que les travaux, n'ayant pas été interrompus, seront prêts à l'heure, et la cordiale réception qui leur est réservée par le gouvernement, les corps élus et la Ville de Paris, leur feront présager avec quel accueil ils seront reçus lors des Fêtes du Centenaire.

En acceptant de présider le banquet qui se prépare, M. le Président de la République a fait tout son devoir, c'est là de la bonne et saine propagande de laquelle la République et l'Exposition tireront de grands profits.

Les Étrangers à l'Exposition

DE 188 9

On télégraphie do Rome, le 21 juin : « Le Comité de participation des Italiens à l'Exposition universelle de Paris a adressé aujourd'hui une circulaire aux producteurs italiens, industriels ou artistes, les invitant à répondre franchement à son appel et à seconder son oeuvre, qui ne tend qu'à resserrer les liens qui unissent les deux peuples, auxquels l'avenir réserve encore les nobles couronnes des fraternelles coopérations. »

Les Anglais, qui sont des gens pratiques,

pratiques, préparent déjà à venir visiter notre Exposition universelle. Les sociétés s'organisent ; les adhérents versent un shilling (1 l'r. 25) par semaine.

Une Compagnie s'est chargée d'amener les excursionnistes à Paris et de leur rendre le séjour aussi économiquement agréable que possible.

À. cet effet, cette société va faire bAlir un immense hôtel devant contenir 1,000 à 1,100 chambres à un et à deux lits. Il y aura un immense hall où 1,200 personnes pourront dîner à l'aise; une immense salle de réunion et de lecture, des bars, des billards, en un mot, tout le confortable souhaité.

Les voyages se feront par fournées. Chaque fournée restera cinq jours à Paris. C'est, en un mot, l'idée du Palais dès Départements appliquée à l'Angleterre, nation pratique par excellence.

La chambre de commerce de Saragosse a discuté l'opportunité pour l'Espagne de participer à l'Exposition universelle de Paris. La chambre a considéré que c'était un devoir pour l'industrie, l'agriculture et le commerce espagnols, et a décidé de solliciter du gouvernement sa participation officielle à l'Exposition.

Un comité composé d'industriels et de commerçants de Sofia, de ïirnova, de Proustchouk. vient d'obtenir du prince Ferdinand l'autorisation de participer à l'Exposition de Paris.

Le gouvernement bulgare demande seulement au eabinet français de ne pas être placé dans la section turque.


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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

Une dépêche de Montevideo annonce que le Parlement de la République de l'Uruguay vient de voter un premier crédit de 250,000 francs pour la participation de l'Uruguay à l'Exposition de Paris de 1889. M. Antoine Marques, actuellement ministre des finances et ancien représentant de son pays en France, sera chargé de représenter la République à cette exposition.

La commission du budget de la Chambre espagnole a décidé de fixer à 500,000 francs le crédit pour favoriser l'envoi de produits espagnols à l'Exposition de Paris.

Les États-Unis et l'Exposition

Un télégramme reçu de "Washington annonce que le Sénat vient de confirmer le choix de MM. le général Franklin et Ruck comme commissaires des Etats-Unis à l'Exposition universelle de 1889.

m

LES GRANDS

PROJETS DE L'EXPOSITION

Le « Chemin qui Marche »

Parmi les attractions que l'Exposition de 1889 offrira à la curiosité de ses visiteurs, il y aura, paraît-il, « un chemin qui marche « ou « train continu » permettant de faire le tour complet du Champ-deMars sans se fatiguer.

Ce « train continu » consistera en un chapelet de quatre cents wagons plats, analogues à ceux qui transportent les marchandises, roulant sur une voie circulaire et formant un cercle fermé, de façon que le wagon de tète sera accroché au wagon de queue.

Sur ces wagons sera placé un plancher en bois de trois mètres de largeur, sur lequel il suffira de monter pour se trouver transporté à volonté d'un point à un autre.

Ce plancher sera au ras du sol, car le » train continu » roulera au fond d'une petite tranchée en maçonnerie de 1 m. 50 de profondeur environ sur 2 mètres 80 de large, dont il remplira à peu près exactement le pourtour.

En un mol, le « chemin qui marche » sera un long ruban sans fin, mouvant à fleur de terre, sur lequel on pourra circuler, qu'on pourra prendre ou quitter à volonté.

Afin que la montée ou la descente se fasse sans aucune difficulté, la vitesse sera assez faible pour que toute personne valide puisse à tout moment y avoir accès : en outre, toutes les minutes, il y aura un arrêt de quinze secondes, indiqué par des

signaux, permettant de laisser monter, descendre ou traverser les femmes, les enfants, les vieillards.

Ce train sera mis en mouvement par l'électricité.

Tous les cent mètres, une passerelle aérienne sera établie afin que la circulation ne soit pas gênée dans l'Exposition. Des inspecteurs en faction tout le long de la ligne, et en communication téléphonique avec un poste central pourront, en cas d'alerte, , arrêter immédiatement le train au moyen d'un circuit spécial.

Sur cette route mobile, on n'aura rien à payer: on pourra monter, descendre, remonter, redescendre, traverser, revenir sur ses pas, faire dix fois le tour de l'Exposition et s'arrêter devant chaque installation sans avoir à débourser un centime.

On conçoit du reste, que la perception de tout péage serait impossible, puisqu'un seul pas placera sur le « chemin qui marche » ou en fera sortir : aucun contrôle ne paraît praticable.

Les recettes seront fournies par des places assises payantes, comme les chaises des promenades publiques ou par des terrasses suspendues aménagées en cafés roulants.

Un visiteur de l'Exposition pourra donc dèsqu'il entrera dans l'enceinte du Champde-Mars, se placer sur le « train continu » et se faire transporter en l'ace de l'endroit où il voudra examiner avec soin quelque objet.

S'il n'a aucun projet en arrivant, il regardera défiler devant ses yeux les diverses expositions, jusqu'au moment où quelque chose lui paraîtra intéressant: alors il fera un pas, se retrouvera sur le sol immobile, regardera; puis, d'un autre pas, il se remettra sur le « chemin qui marche » et sera emporté doucement vers un autre point.

Comme beaucoup de choses nouvelles, l'Idée de ce « chemin qui marche » vient d'Amérique où elle a été mise en pratique, il y a plus de dix ans.

Ne sera-ce pas un jour la réalisation de ce voeu féerique : être transporté au bout du monde sans peine ni fatigue, sans s'en douter presque ?

Certes, les hommes qui vivaient il y a un siècle seraient bien surpris s'ils voyaient un de nos chemins de fer et s'ils pouvaient se rendre de Paris à Marseille en quinze heures, eux qui mettaient presque un mois à faire ce trajet !

Qui nous dit qu'à leur tour nos descendants ne nous plaindront pas, dans cent ans, lorsqu'ils liront que, pour nous déplacer,

déplacer, devions aller dans des gare faire queue, prendre des billets, nous entasser dans des voitures, en un mot subir toutes les incommodités des voyages actuels?

Le compartiment du wagon nous paraît confortable comparé à la diligence de nos pères, qui était elle-même une merveille à côté des coches de nos ancêtres ; mais,, cependant, on y est assez mal.

Sans compter que, dans les meilleures voitures, on doit escalader des marches, opération assez difficile pour des infirmes ou pour des vieillards.

Le sol lui-même se déplaçant et vous emportant avec lui ! quel rêve si on arrivait à obtenir une vitesse en rapport avec les exigences du monde moderne !...

Et pourquoi pas, en définitive ?

Nous marchons de surprise en surprise et nos yeux émerveillés assistent à des miracles de la science bien supérieurs à tous ceux que l'imagination des inventeurs de religions avait pu rêver.

Quand on vit dans un temps où la distance, supprimée pour la pensée par le télégraphe électrique, vient de l'être pour la parole par le téléphone, il est permis de tout espérer de l'avenir. Jamais le Progrès n'a dit son dernier mot. Tout est possible. La traction le prouvera.

L'EXPOSITION DE 1889

L'adjudication des supports en fonte demandés pour l'aménagement de la grande galerie des machines au Palais de l'Exposition n'a pas donné de résultats. Il s'agit d'une fourniture relativement importante de pièces présentant quelque difficulté d'exécution et à livrer dans un assez court délai, ce qui explique la majoration demandée par les soumissionnaires; on ne sait pas s'il sera procédé à une adjudication nouvelle ou si l'administration traiterait de gré à gré. Ces su]V ports ou colonnes sont de quatre types dififérents, savoir : 74 supports à double colonne pour un seul palier, de 2,300 kil. l'un; 56 supports des beffrois ou points d'attaque, pour un seul palier, pesant 3,400 kil. l'un; 18 supports courants à double colonne pour deux paliers, à 3,670 kil. l'un et 16 supports isolés (colonne elliptique) pour un seul palier de 1,640 kil. l'un ; en tout, 164 pièces représentant environ 524.000 kil. Les trois premiers types ont une hauteur de 5m,30, le quatrième 4,»55.

La commission des travaux a définitivement approuvé trois systèmes d'ascen-


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

227

seurs destinés au service des étages de la tour Eiffel.

Le premier, allant du sol à la plateforme du premier étage, est à pistons âr-^ tiçulés de MM. Roux, Combaluzier et Lepape.

Le second, du rez-de-chaussée à la plate-l'orme du deuxième étage, est un ascenseur système llolties, avec piston hydraulique agissant sur des poulies moufflées.

Enfin le troisième est celui de M. Backinan, allant du plancher du deuxième étage au sommet de la tour : il est à mouvement hélicoïdal. La forcé motrice sera fournie par l'électricité.

Le comité technique des machines vient d'adopter, sur le rapport de M. Bechman, ingénieur en chef du service des eaux de Paris, les projets déposés par MM. de Quillacq et Meunier, et Thomas Powel, pour l'installation des machines élévaloires et la fourniture de l'eau de Seine destinée aux diverses services de l'Exposition. Les travaux sont poussés activement et le battage des pieux en Seine est assez avancé.

L'installation de MM. de Quillacq et Meunier, comprend une chaudière Collet et une machine AVheelock, actionnant directement une pompe Girard. M. Powell avec une chaudière Balcock et Wilcocx alimente une de ses machines qui commandera une pompe Worthinglon.

Hier, à une heure, il a été procédé, au palais du tribunal de commerce, par les soins du conseil de préfecture, à l'adjudication, en un lot, de la fourniture en location, pose, enlrelien pendant toute la durée de l'Exposition universelle, et dépose ensuite, des parquets et lambourdes devant former le sol des galeries des expositions diverses dans le Champ-de-Mars.

Les travaux, évalués à 305,100 francs, ont été adjugés à M. Poirier, entrepreneur, moyennant un rabais de 17 fr. 80 cent. 0/0.

La commission de contrôle et de finances, s'est réunie, hier matin, sous la présidence de M. Pierre Legrand, ministre du commerce et de l'industrie, commissaire général de l'Exposition de 1889.

La commission a ex-miné de nouveau et approuvé les détails du projet de l'histoire de l'habitation, de M. Charles Garnier. On se rappelle que ce projet consiste en diverses reproductions des habitations humaines, depuis la grotte et les constructions les plus primitives, jusqu'au douzième siècle, à travers tous les âges et tous les pays.

M. Alphand, directeur général des travaux,

travaux, donné quelques détails sur l'état d'avancement général des travaux; toutes les adjudications pourront être terminées dans quelques jours et ont été faites dans des conditions très satisfaisantes. Tout marche donc à souhait pour la réussite de cette grande oeuvre.

—■. — .♦__ ■— —

LES GRANDS TRAVAUX

Un canal de la mer Noire â la mer Caspienne

Le Journal de Genève a reçu de Moscou l'information suivante: Dix huit capitalistes de Rostow, sur le Don, s'étaient unis en 1885 avec autant de capitalistes et de spécialistes français afin de fonder une association franco-russe pour les préparatifs du creusement d'un canal du Volga au Don, effectuant la jonction de la mer Noire" à la mer Caspienne. Ce projet avait obtenu la sanction impériale, et l'association franco-russe chargeait un ingénieur français des études nécessaires.

D'après les conclusions connues aujourd'hui de l'ingénieur nommé et des autres explorateurs désignés par l'association, le creusement d'un canal du Volga au Don est possible. Le point de départ du canal serait en aval de Tsarilsine sur le Volga et aboutirait au Don près de Danskaja-Kalatschewskoï par la vallée deKarpowka. La longueur du canal serait de 80,2 verstes et les dépenses de la construction sont évaluées à 70 millions de fr., les frais d'administration non compris.

L'adjudication ouverte pour la construction des chemins de fer à l'intérieur de l'Exposition n'a donné aucun résultat.

Enfin, la commission s'est occupée de l'autorisation spéciale qui pourra être accordée aux représentants de certains pays de l'Extrême-Orient de vendre leurs produits.

Cette dérogation à la règle générale a été approuvée en principe, sous cette réserve que l'administration se sera assurée que les produits ainsi mis en vente présentent toutes les garanties d'authenticité et sont des produits originaux.

La commission de contrôle et de finances de l'exposition de 1889 s'est réunie sous la présidence de M. Pierre Legrand. ministre du commerce.

Elle a. approuvé diverses concessions notamment aux aquarellistes, à la Compagnie transatlantique, aux organisateurs du panorama le Tout Paris, d'un globe terrestre au millionième, de balances automatiques, etc.

Des établissements d'électrisation et de photographie instantanée seront aussi installés dans le jardin de l'Exposition.

La concession d'un terrain de 2,000 mètres a été également consentie pour l'établissement d'un palais de l'enfance où seront réunis tous les-jeux et tous les moyens d'attraction.

Nous avons entretenu nos lecteurs de cette idée dans nos grands projets de l'ex» position et nous sommes heureux d'apprendre que le directeur de l'exploitation a donné cette autorisation. Nous connaissons l'auteur de ce projet, nous en avons eu tous les détails sous les yeux et nous prédisons à cette attraction le plus grand succès.

■ ■ ■ ! -»• ■ --■ ■- "

LES TRAVAUX DE PARIS

Adjudications

Travaux de pavage

Le samedi 21 juillet 1888, à une heure et demie après midi, il sera procédé publiquement, dans une des salles du Conseil de préfecture (palais du Tribunal de commerce), par le préfet de la Seine ou son délégué, à l'adjudication, au rabais, sur soumissions cachetées, de l'entreprise, en cinq lots, des travaux de pavage à exécuter pour le relevé à bout de diverses voies de Paris.

Il n'est pas exigé de cautionnement.

Les frais d'adjudication devronlêtre versés, sous peine de déchéance, dans un délai de trois jours, à dater de l'adjudication.

Travaux de terrasse et maçonnerie pour la construction d'une station de voilure d'ambulance, rue Staël fi5 arrondissement).

Le samedi 21 juillet 1888, à une heure et demie après-midi, il sera procédé publiquement, dans ta salle du Conseil de préfecture, au palais du Tribunal de commerce, par le préfet de la Seine ou son délégué, à l'adjudication, au rabais, sur les prix de la série de la ville de Paris (année 1888), et sur soumissions cachetées, de l'entreprise, en un lot, des travaux de terrasse et maçonnerie à exécuter pour la construction d'une station devoiture d'ambulance, rue Staël (15e arrondissement), lesquels travaux sont évalués à 50,427 francs.

Les frais de l'adjudication sont évalués à 1,500 francs.

Travaux pour la reconstruction de la mairie du 18e arrondissement.

Le samedi 21 juillet 1888, à une heure et demie après midi, il sera procédé publiquement, dans la salle du Conseil de


Ï28

LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

préfecture, au palais du Tribunal de commerce, par le préfet de la Seine ou son délégué, à l'adjudication, au rabais, sur les prix de la série dé la ville de Paris (année 1888) et sur soumissions cachetées, de l'entreprise, en trois lots, des travaux à exécuter pour la reconstruction de la mairie du 18* arrondissement, rue Ordener, rue Hermel et rue du Mont-Cenis, lesquels travaux sont évalués à 1,116,654 francs, savoir :

1er lot.— Terrasse, maçonnerie: évaluation, 942,735 francs ; frais, 13,000 fr.

2' lot. — Charpente : évaluation, 36,141 franc ; frais, 900 francs.

3'lot. <— Serrurerie : évaluation, \ 37,778 francs; frais, 2,400 francs.

Travaux de charpente, serrurerie et pavage pour la réfection de barrières et de refuges . au Marché aux bestiaux de La Villelle.

Le samedi 21 juillet 1888, à 1 heure 1/2 après midi, il sera procédé publiquement, dans la'salle du Conseil de préfecture, au palais du Tribunal de commerce, par le préfet de la Seine ou son délégué, à l'adjudication au rabais, sur les prix delà série de la ville.de Paris (année 1888). et sur soumissions cachetées, de l'entreprise, en trois lots, des travaux de charpente, serrurerie et pavage à exécuter pour la réfection de barrières et de refuges au marché aux bestiaux de La Villelle, rue d'Allemagne (19* arrondissement), lesquels travaux sont évalués à 89,784 francs, savoir :

1er lot. — Charpente: évaluation, 30,311 francs ; frais, 600 francs.

2e lot. — Serrurerie : évaluation, 25,659 francs; frais 400 francs.

3* lot. —Pavage : évaluation, 33,814 fr.; frais, 800 francs.

-fr .

LE BANQUET DU U JUILLET

Le conseil des ministres a décidé que tous les maires des chefs-lieux d'arrondissement et des cantons de France seraient invités celle année à assister, le 14 Juillet, à la revue et à un grand banquet qui aura lieu au Champde-Mars dans une des travées de la future Exposition.

A l'issue du conseil de cabinet, M. le président du conseil, accompagné du ministre du commerce, commissaire général de l'Exposition universelle, s'est rendu à l'Elysée pour demander l'agrément de M. le président de la République et le prier de présider le banquet.

M. Carnot a accepté avec empressement

empressement du conseil des ministres.

M. le président du conseil et M. le ministre du commerce se sont ensuite rendus au Champ-de-Mars , où ils ont, avec le concours de MM. Alphand, Berger et Bouvard, examiné les dispositions à prendre.

; .«. _

PARIS PORT DE HIER

La commission d'initiative parlementaire chargée d'examiner la proposition de résolution déposée par quarante-cinq députés invitant le gouvernement à mettre à l'enquête le projet de canal de Paris à la mer, vient de déposer son rapport.

Ainsi qu'il fallait s'y attendre, la commission a émis un avis favorable, et il n'est pas douteux que la Chambre tout entière se range à celte opinion. S'il s'agissait d'une oeuvre dans laquelle les finances de l'Etat fussent engagées à un degré quelconque, on pourrait peut-être trouver qu'il faut exécuter d'abord d'autres travaux plus urgents ; mais la Société d'études ne demande à l'Etat ni subvention, ni garantie d'intérêt. Il n'y a donc à considérer que la grandeur de l'oeuvre et son importance au point de vue commercial et militaire.

La cause de Paris port de mer est dès lors gagnée.

Le projet de M. Bouquet de. la Grye, qui est celui pour lequel l'enquête est demandée, est le plus simple et le plus économique.

Le canal projeté aurait 190 kilomètres de long. Il serait large une fois et demie comme celui de Suez. Sa profondeur serait de 6'"20- Il coûterait cent dix-huit millions, et un trafic de deux millions de tonnes suffirait à payer les frais de l'entreprise. Il répond à des voeux nombreux exprimés de toutes parts. Nous ne pouvons donc qu'engager la Chambre à voter la mise à l'enquête proposée par la commission, assurés que nous sommes qu'elle donnera ainsi satisfaction au commerce et à l'industrie nationale.

.«». .

Les bois précieux du Mexique A l'Exposition de 1889

Le ministre des travaux publics du Mexique vient d'adresser aux propriétaires, constructeurs, manufacturiers, ébénistes, etc., une circulaire fort intéressante au sujet des bois précieux que le Mexique se propose d'envoyer à la prochaine Exposition de Paris.

Ce produit du pays, l'un des plus riches du sol mexicain, sera présenté sous une forme qui fera ressortir aussi bien sa grande variété que ses qualités supérieures.

11 a été décidé, en effet, par la Commission chargée de celte section, que toute la charpente nécessaire à l'édification du Pavillon mexicain à l'Exposition de Paris, ainsi que le mobilier et les accessoires seront construits exclusivement, et dans la mesure du possible, en bois précieux du Mexique. De cette manière, les boismexicains attireront mieux l'attention, leur demande sur les marchés étrangers sera plus considérable et leur prix plus élevé.

La circulaire termine en invitant les industriels qui s'occupent de cette partie, à préparer leurs produits pour le mois d'août prochain,- afin que le ministère, puisse les recueillir et les l'aire transporter pour son compte à Paris.

Arènes de la Porte-Maillot Un des spectacles lesplus curieux installés à la foire de Neuilly est sans contredit celui offert aux Arènes, où de véritables Indiens. Sioux. Apaches, sous la conduite du colonel mexicain Joë, se livrent à tous les exercices extraordinaires pour nousT mais ordinaires à ces peuples sauvages : attaque d'une ferme, attaque d'une diligence, combats singuliers, capture de chevaux au lasso, etc.

Grand succès pour Miss Daisy et pour les intrépides cavaliers mexicains. «

L'EXPOSITION OUVRIÈRE DE 1889

Conformément à l'engagement pris par les citoyens Camélinatel Gaulier, députés,. à la réunion plénière des ouvriers syndiqués, tenue le 7 juin, à la Bourse du Travail, de provoquer une entrevue entre les députés de la Seine et la commission d'organisation de l'exposition ouvrière internationale de 1889, coin posée de 96 chambres syndicales et associations ouvrières ; les députés de la Seine se sont réunis, sous la présidence du citoyen Achard. Les délégués ont développé l'utilité d'une exposition ouvrière et de la nécessité du concours effectif des pouvoirs publics.

Après un échange d'explications entre les citoyens Camélinat, Achard, Ernest Lefèvre, Gaulier et les délégués, les députés ont approuvé le principe de l'Exposition ouvrière et se sont mis à la disposition de la commission pourlui faciliter sa tâche. Ces pourparlers vont être engagés avec les ministres, et tout fait prévoir que celle oeuvré


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

229

si intéressanlevaêtrecouronnée de succès. Incidemment, au cours de cette entrévue, il a été traité de l'importante question des brevets d'invention et de la signature de ces oeuvres par les ouvriers qui les ont fabriquées.

GOUVERNEMENT NOHWEGIEN

Emprunt 3 O/O de 3,560,000 1. st.

Soit au change de 25. 20, Fr. 89,712,000

Autorise par le Parlement Korwégicn - le 20 mars 1888

Le nouvel Emprunt sera remboursé en 75 ans, à partir du 1" février 1890.

Les titres seront exempts de tout impôt norvégien. Ils seront munis de coupons semestriels payables les 1" février et l"aoât de chaque année.

Le premier coupon sera payable les \" février •1889. . . -

Le service des nntérèts et des titres amortis se fera :

A Londres, chez MM, C. J. HAMBBO ET FILS, en livres sterling.

A Paris, chez MM. E. HOSKIKR ET G", au [change de 25 fr. 50 la livre sterling.

Le prix d'émission est fixé par titre de 20 liy. st. ou 304 fr., capital à 448 fr. 50, payables comme suit : Fr. 25 » en souscrivant

75 » à la répartition 348 50 le l" août.

Fr. 448 50 soit environ 89 0/0

Si les demandes dépassent le montant réservé à la souscription de Paris il sera fait une réduction proportionnelle.

Les titres de l'emprunt de 4884 seront remboursés au pair le -15 septembre 4888 et les titres de l'emprunt de -187S le 15 janvier 48*9 également au pair.

A partir de ces dates lesdits emprunts cesseront de porter intérêt. Mais les porteurs ont la faculté d'échanger leurs titres contre ceux du nouvel emprunt, pendant la période de souscription, aux conditions suivantes :

11 sera remis : 1" pour chaque litre de liv. st. 100 de l'emprunt de -1884, muni de tous ses coupons, y compris celui échéant le 18 septembre prochain, un certificat provisoire entièrement libéré de liv. st. 100 capital nominal (fr. 2,250) du nouvel emprunt 3 p. 100, plus fr. 332 80 en espèces; 2" pour chaque litre de liv. st. 400 de l'emprunt 1878, muni de tous ses coupons, y compris celui échéant le 48 juillet prochain, un certificat provisoire entièrement libéré de 400 livres sterling de capital nominal (h: 2,520) du nouvel emprunt 3 p. 400 plus fr. 374.50 en espèces.

Li souscription sera ouverte :

A Londres, chez MM. C. J. Hainbro et fils,

A Paris, chez. MM. E. Hoskier et C% banquiers, 39, boulevard llaussmann.

Du 3 juillet 4888 «H 40 juillet inclusivement. (Déclaration faite au timbre le -15 juin -1888)

LETTRE DE M. DE LESSEPS

Aujourd'hui la souscription est close et M. de Lcsseps adresse a ses obligataires et actionnaires la lettre suivante :

Taris, le 29 juin 1888

A Messieurs les fondateurs, actionnaires, obligataires, correspondants de la Compagnie et aux souscripteurs aux obligations à lois.

Messieurs,

Le 18 juin, les conditions de l'émission des obligations à lots étaient à peine connues et déjà les souscripteurs affluaient. Nos associés et le public répondaient à l'appel fait pour achever le canal de Panama.

La presse, bien informée, prévoyait avec raison un résultat final dépassant le nombre des obligations émises.

Le 22 juin, quatre jours avant la clôture de la souscription, a la Bourse de Paris, et sans aucune espèce de motif avouable, les spéculateurs, habituels adversaires de notre entreprise, imposaient violemment, scandaleusement, une baisse temporaire aux actions de notre Société.

Le lendemain, môme manoeuvre, nouvelle baisse absolument injustifiée.

Et, en môme temps, des circulaires mensongères et de fausses dépêches télégraphiques, affirmant ma mort, étaient ré^- pandues et expédiées dans le monde entier!

Les misérables qui ont osé employer de tels moyens, à un pareil moment, pour entraver une oeuvre sont engagés l'épargne et l'honneur français, avaient bien calculé leur temps : le démenti à infliger à ces abominables machinations ne pouvait arriver que trop tard.

En effet, dans certaines parties de la France, comme dans des villes étrangères, une véritable inquiétude s'est emparée de ceux qui allaient souscrire aux obligations à lots.

M. le procureur de la République, saisi d'une plainte immédiate, a ordonné une enquôtepour découvrir les auteurs de ces manoeuvres coupables.

Mais malgré ces manoeuvres, la France comme toujours, a répondu à ses adversaires déloyaux : Plus de 3b0,000 souscripteurs ont pris, à eux seuls, 800,000 obligations, soit 200 millions de francs. Leurs souscriptions leur sont totalement attribuées; les souscripteurs auront donc à effectuer du 5 au 10 juillet prochain, le versement de 40 francs par obligation souscrite, versement exigible pour participer au tirage du 16 août prochain, qui comporte un lot de 500,000 francs, un lot de 100,000 francs, 2 lots de 20,000 francs, 1 lot de 5,000 francs, 5 lots de 2,000 francs et 50 lots de 1.000 francs.

Les souscripteurs ,qui se libéreront complètement du 5 au 10 juillet prochain, en versant le complément de 340 fr. par obligation souscrite, auront droit au coupon de 7 fr. 50 à échoir le 1or décembre.

Un groupe financier composé de grands établissements de crédit et de banquiers, demeurés constamment fidèles aux oeuvres de Suez et de Panama, m'a offert (cl j'ai accepté) d'intervenir aussitôt pour consolider le succès d'une émission si violemment combattue et assurer aux meilleures conditions la marche de l'entreprise.

J'ai la satisfaction de vous faire connaître que grâce à ce concours puissant d'amis persévérants et de patriotes, le versement des sommes nécessaires pour assurer, aux termes, de la loi, le paiement de tous les lots et tout le- capital apporté par les souscripteurs, « par un dépôt de » Rentes françaises ou de titres garantis » par le gouvernement français », sera immédiatement effectué.

Ainsi donc, comme je l'avais promis, quoi qu'il puisse arriver dans l'avenir, le service de tous les lots inscrits à tous les tirages et le remboursement à 400 francs de toutes les obligations, sont définitivement garantis.

Ce résultat me console des calomnies et des outrages dont j'ai été abreuvé, parce que j'ai voulu à Panama, comme à Suez, creuser un canal maritime.international, neutre, qui sera pour tous une oeuvre de commerce tranquille et une entreprise /le pacification universelle, et pour la France une source de bénéfices incalculables, un litre nouveau de pure gloire.

Je remercie du fond du coeur cette légion nouvelle de 350,000 souscripteurs qui, répondant à mon appel, vienneut d'assurer l'achèvement du canal marilime.

El, je remercie aussi, publiquement, les directeurs des grands établissements de crédit et l'es banquiers amis de la France qui, par leur intervention spontanée, ont déjoué les calculs des adversaires acharnés de notre entreprise nationale.

Ces résultats justifient ce que je vous écrivais le 9 juin dernier :

« Pendant la période longue et difficile « que nous venons de traverser, vous di« sais-je, malgré toutes les attaques, toutes « les menaces, toutes les manoeuvres de « ceux qui convoitaient notre magnifique « entreprise, le zèle de nos travailleurs ne « s'est pas ralenti un instant.

« Les Français énergiques et dévoués « savaient qu'ils pouvaient compter « sur leur patriotisme, encouragés par « l'cxcmplede leurs devanciers qui ontfait « le canal de Suez, — si attaqué jadis et « qui a déjà rapporté à la France près « de deux milliards! — et ils ont pource suivi quand môme, à Panama, l'exécu« lion de l'oeuvre, dont l'achèvement pro« chain sera pour notre nation un nouveau « litre de gloire en môme temps qu'une « nouvelle source de richesses.


230

LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

« Est il juste d'associer aux travailleurs « de l'Isthme marchant à cette conquête, « ceux qui, par leurs capitaux, en assurent « le succès définitif.

Veuillez agréer, Messieurs, et chers Associés, la nouvelle assurance de mon entier dévouement.

Le Président-Directeur, Ferdinand de Lesseps

P. S. — Le versement de 40 fr. par obligation souscrite ou la libération totale de l'obligation (3-i0.fr. encore à verser) doivent être faits là où le souscripteur a effectué son versement de souscription, ou bien par correspondance, du 5 au 10 juillet.

RM11I MIÇIÈRË

C'est la hausse qui domine, non seulement sur notre marché, mais encore sur les principales places d'Europe. A lierlin surtout les meilleures dispositions se manifestent; on affirme que M. de Bismarck est animé des dispositions les plus pacifiques, et qu'il profitera de la prochaine réunion du Parlement allemand pour accentuer nettement sa pensée à cet égard.

Les valeurs internationales ont largement profité des tendances favorables de Berlin, et à leur tour, elles ont déterminé une reprise générale de toutes les valeurs de notre cote.

Le 3 O/O cotait 82.35, l'Amortissable est à 85.90, le 4 1/2 O/O 109.

L'Italien est monté de 98.45 à 99 43.05.

Les Fonds Austro-Hongrois sont en hausse sensible, à cause de l'émission qui a lieu ù Berlin d'un nouvel emprunt hongrois 4 1/2 O/O au cours d/e 95 3/4.

L'Unifiée Egyptienne monte de 403.75. à 41a.

Les Fonds Russes sont bien tenus : le 4 O/O 1867-69 à 85 fr. le 4 0/0 1880 à 81.43; le 5 O/O 1877 est à. 102; le 5 O/O 1884 à 95 75.

Le Turc est à -14.35.

La Banque de France est à 3,100.

Le Crédit Foncier est à -1,463. Les obligations Foncières et Communales à lots ont peu varié; elles sont d'une grande fermeté. On ne saurait confondre ces valeurs avec le simple billet de loterie, puisqu'elles produisent un inlOrèl à un taux voisin de Cdlui des rentes et des obligations des chemins de fer, intérêt dont le payement ne pourra rester en souffrance, étant donné l'ensemble des garni)lies attachées au litre. Le bilan du Crédit Foncier au 31 mai indique, comme par le passé, une excellente situation.

Le Crédit Foncier et agricole d'Algérie cote 495, et défendra facilement ce cours.

La Compagnie Foncière de France est a 425. l'eu d'offres à ce cours.

Nous laissons le Comptoir d'Escompte à 1,043.

Le Crédit Lyonnais cote 570.

La Société Générale finit à 455. 11 résulte du bilan au 31 mai qui vient d'être publié que les bénéfices réalisés pendant les cinq premiers mois de l'année se sont élevés, tous frais généraux déduits, à la somme de 1,501,000 francs.

La Société de Dépôts et Comptes courants est demandée à 602. Au bilan du 31 mai, les profits et pertes figurent pour 893,664 francs et les frais généraux pour 383,893 francs.

Le Crédit Mobilier se tient à 317. Les bénéfices net» de l'exercice écoulé ont atteint la chiffre de 1,080,000 francs, ce qui permet de répartir un dividende de 15 francs, y compris l'acompte de tffr. 50 payé RU mois do janvier dernier.

La Banque maritime vaut S50.

Le Crédit Algérien cote 526. Le solde du dividende

dividende l'exercice 1887 sera mis en payement à partir du 1" juillet prochain, à raison de 12.80 par action.

La Société des Immeubles de France cote 435. Ses obligations sont recherchées à 385. On sait qu'elles sont remboursables â 1,000 francs par voie de tirages et sans dérogation aux règles de l'amortissement progressif,

Le Crédit Industriel cote 593. Si l'on rapproche le bilan du 31 mai du bilan correspondant de 1887, on constate-les modifications suivantes :

Les dépôts ont augmenté de 3,600,000 francs, mais les comptes-courants créanciers ont décru d« 6,300,000 francs. Il a été fait face à la différence par une diminution de 3 millions sur les reports. Le portefeuille-effets augmente de 3,100,000 francs, tandis que .les comptes-courants débiteurs diminuent d'autant. Le portefeuille-titres progresse de 400^000 francs, l'encaisse a décru de 900,000 francs. Les bénéfices des cinq premiers mois sont de 1,359,000 francs, contre 1,514,000 francs, en 1887.

La Banque d'Escompte cote de 465.75 à 470 avec une tendance favorable.

La Banque de Paris est à 775.75.

La Banque Transatlantique est en hausse légère à 440.

La Banque Franco-Egyptienne cote 552.50.

La Banque Parisienne est très ferme à 365.

Nos grandes compagnies de chemins da fer sont en hausse.

L'Est est à 786, le Lyon à 1,250, le Midi à 1,175, le Nord à 1,575.50, l'Orléans à 1,325, l'Ouest à 895.

Le Suez hausse à 2,175; le Panama est à 280.

Le Gaz est trè» ferme à 1,330. ■

L'Omnibus est faible à 1,150; les Voitures cotent 7.80.

COMPAGNIE

DES

CHEMINS DE FEU DE POIITO-IUCO

La Compagnie des chemins de fer de Porto-Uico émettra le 7 juillet prochain -101,750 obligations 3 0/0 remboursables à 500 fr. on 99 ans, qui courront du !" juillet prochain. Ces obligations rapporteront 15 fr., payables par moitié les -1" janvier et 1" juillet de chaque année, eu France et en Espagne.

Le prix d'émission est fixé à 2S6 fr; payables en six versements échelonnés du 7 juillet 1888 au 1" juillet 1890. Dans ces conditions, le placement ressort à 5 1/4 0/0, sans compter la prime d'amortissement.

L'Ile de Porto-Bico, est une île des grandes Antilles, et appartient à l'Espagne. Sa population est de 650,000 habitants environ. Sa position géographique et son climat peu meurtrier pour les Européens favorisent beaucoup l'émigration, source de prospérité pour la pays.

La Compagnie des chemins de fer do Porto-Bico, qui va procéder le 7 juillet à l'emprunt que nous annonçons, a été constituée à Madrid, le 17 mai 1888, au capital de 16 millions de francs.

Par décret royal en date du 8 juin 1888 elle a été reconnue concessionnaire d'un réseau de 546 kilomètres, divisé en cinq lignes.

La concession a été adjugée pour une période de 99 ans, au prix de 40,610,000 fr. sur lesquels le gouvernement espagnol garantit un intérêt annuel de 8 0/0 soit 7,273 fr. par kilomètre.

L'emprunt du 7 juillet sera spécialement consacré à la construction des deux lignes de SanJuan à Mayaguez (18S kilomètres) et de Mayaguez à Pons (90kilomètres) soitau total : 275 kilomètres.

La sécurité offerte aux souscripteurs par la Compagnie des Chemins de fer de Porto-Kico nous paraît indiseutabla. Les obligations jouiront, comnia nous l'avons dit plus haut, d'un revenu qui

ressort à 5 1/4 0/0, non compris la prime d'amortissement.

C'est assurément un revenu important, eu égard à ce double avantage : 1* que seule des Compagnies espagnoles, la Société de Porto-Bico jouit d'une garantie d'Etat; 2° que la moyenne de rendement de» autres Compagnies de chemins de fer . de la péninsule ne dépasse pas 4.46 0/0,

COMPAGNIE

DES

CHEMINS DE FER DE PORTO RICO

Anonyme au capital de 16 millions de pesetas

101,750 OBLIGATIONS DE |RE HYPOTHÈQUE

de 500 francs 3 °/„

Rapportant 15 fr. par aD, payables par moitié en France et en Espagne les 1" janv. et 1" juil. et rembours. à500 fr. en 99ans, à partir du-l"juil. 1888.

La retenue pour droits fiscaux ou impôts ne pourra être supérieure à 0.50 par 15 fr., le surplus restant à la charge de la Compagnie.

PRIX D'ÉMISSION 286 FR.

25 fr. en souscrivant, soit net à payer 25 fr.

61 fr. à la répartition 61 fr.

50 fr. lel"J"1889,sousdéd.desint.ào*/. 48 fr. 03 50 fr. la 1" Juillet 1889 d° 46 fr. 60

50 fr. le 1" Janvier 1890 d" 45 fr. 35

50 fr. le 1" Juillet: 1890 d" 44 fr. 10

286 fr. net à payer 270 fr. 08

Ces titres constituent un placement à 5 1/4 0/0, sans compter la prime de remboursement.

GARANTIE DE L'ÉTAT ESPAGNOL

Aux termes du DKCRKT ROYAL du 17 déc. -1886, en conform. de la loi du 22 juin 1880, la garantie annuello accordée par l'ETA'!', pour les lignes de .S. Juan de Porto-Bico à Mayagucz et de Mayaguez à Ponce, ens. 275 kil., d la construction desquels s'applique laprésente émision vslde :Yes. 2.027.795.74. L'annuité nécessaire au service des obligations n'est que de Pes. 1,612,679,50, laissant un exo»*»ot de Pes. 415,116,24.

En sus de colle garantie, les obligations rccfftJront une l'" hypothèque sur la totalité des lignes de S. Juan de Porlo-Jiico à Ponce, à partir de leur mise en exploitation.

On souscrit : le Samedi T Juillet

et dès à présent par correspondance

Paris : au Crédit Mobilier, -15, place Vendôme.

Bordeaux : à la Société Bordelaise.

Le Havre : au Crédit Havrais.

Marseille : à la Société Marseillaise.

Madrid : à la Banque générale de Madrid.

et à Anvers, Lisbonne, Barcelone, liilbao, etc.

tas formalités seront remplies pour l'adm. i la coteoff. des Bouraos do Miulrid, Barcelone, Taris cl Lyon.

. -*i . .

BANQUE FRANCO-EGYPTIENNE

SOCIÉTÉ ANONYME

Capital : 18,500,000 francs

Les actionnaires sont informés que le solde du dividende de 32 fr. 50, à répartir pour l'exercice •1887,, solde s'élevanl à 17 fr. 50, sera payable, à pnrffc Thi 1" juillet prochain, à la caisse de la Société, 3 et o, rue Saint-Georges, contre remise du «ouf*» «" 28, sous déduction des impôts résultant dte M* finances, soit à raison de : 4» ftn «7 nets pour les actions nominatives, et 16 fr. ol nets pour les actions au porteur;


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

231

COMPAGNIE UNIVERSELLE nu

CANAL INTEROGÏANIQDE DE PANAMA

SOCIÉTÉ ANONYME AtJ CAPITAL DE 130 MILLIONS

Le Conseil d'Administration de la Compagnie à l'honneur d'informer MM. les Actionnaires que, par suite de l'insuffisance du nombre d'actions déposées dans les délais fixés par les statuts, l'Assemblée générale ordinaire convoquée pour le 27 juin courant est remise au mercredi 1" août prochain à deux heures de relevée, salle de la Société Nationale et Centrale d'Horticulture de France, 84, rue de Grehelle^Saint-Germain.

Aux termes des statuts, les membres présents à la deuxième Assemblée délibèrent valablement, quel que soit leur nombre et celui des actions qu'ils représentent, mais ils ne peuvent délibérer que sur les objets qui étaient à l'ordre du jour de la première Assemblée.

Les cartes d'admission délivrées pour le 27 juin seront valables pour le 1" août et le dépôt des actions continuera à être reçu à la Caisse Centrale ou chez un des correspondants de la Compagnie jusqu'au 26 juillet.

CANAL DE CORINTHE

L'Assemblée annuelle des actionnaires de la Société internationale du canal maritime deCorinthe a eu lieu hier.

Elle a approuvé les comptes de l'exercice -1887, qui s'appliquent à la période de construction.

Il résulte du rapport du Conseil que, pendant cet exercice, la situation des travaux n'a pas cessé d'être satisfaisante.

L'Assemblée a renouvelé les pouvoirs du Conseil d'administration qui étaient arrivés ù expiration.

MM. Collin et Maudiargues ont été réélus commissaires pour .1888.

BANQUE PARISIENNE

Dans une de ses dernières séances, le Conseil d'administration de la Banque Parisienne a décidé la répartition d'un deuxième nconipU.de (i fr. 25 sur le dividende.de l'exercice -1887-1888.

Cet acompte sera mis en paiement à partir du i" juillet prochain, contre remise du coupon n" 32, à raison de :

5 fr. 85 nets pour les titres nominatifs ;

5 fr. 65 nets pour les titres au porteur.

SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE

DES MÉTAUX

Anciens Etablissements .l.-.T. LAVEISSIÈRE

et Fils et E. SECIIETAN

Société anonyme. — Capital : 50 millions

Siège social à Paris, rue Volney, 10

MM. les Actionnaires de la Société Industrielle et Commerciale des Métaux sont informés que le coupon n° 9, pour solde 1887, des actions anciennes, sera payable, sous déduction des droi:s résultant des lois de finance, au Comptoir d'Escompte de Paris et dans les agences, à partir du 2 juillet 1888, savoir :

Coupon d'action nominative, fr. 38 20 Coupon d'action nu porteur. 37 31

. Il est rappelé que l'échange des dites actions, ainsi que celui des 50.000 nouvelles représentées par des certificats nominatifs provisoires, se. fera au Comptoir d'Escompte de Paris, à partir du 10 juillet 1888.

Le conseil d'administration.

Compagnie générale des .omnibus

DE PARIS

A partir du 1" Juillet 1888; il sera payé au siège de la Compagnie rueSaint-Honoié, 155, delO heures à i heures, 30 fr. par action du dividende de l'exercice 1887; moins les impôts, soit net à recevoir:

27 fr. 95 par action au porteur;

29 fr. -10 par action nominative et de jouissance nominative;

27 fr. 90 par action de jouissance au porteur.

L'intérêt semestriel des obligations échéant le

•1" juillet 1888 sera payé dans les mêmes bureaux à raison dé:

12 fr. 125 par obligation nominative 5 0/0

11 fr. 60 par obligation au porteur 5 0/0

9 ir. 70 par obligation nominative i 0/0

9 fr. 22 par obligation au porteur i 0/0

*—i i - - m —-——--—!—

Echos Financiers

Quant aux emprunts argentins, voici tous les détails que nous donne le Pour et le Contre, Aiiàs la loi et les prophètes.

« Des deux emprunts argentins dont nous avons déjà parlé, l'un concerne la province de Mendoza. 11 a une importance de 25 millions en 6 0/0 et il a été contracté par le Crédit Industriel, de concert avec la Société Générale et la Banque de Bruxelles.

L'autre est un emprunt argentin i 1/2.0/0 de 9S,8i7,500 fr. Le marché français y participera par l'intermédiaire du Comptoir d'Escompte, du Crédit Industriel et du Comptoir d'Escompte; mais l'émission aura lieu, pour les trois quarts de l'opération, en Allemagne.

Les deux affaires, tout en étant prochaines, ne sont pas prêtes et elles n'ont pas encore les signatures des Etats intéressés.

Dans notre sièîle de découvertes il faut s'attendre à tout. Qui aurait cru par exemple qu'il pût encore exister des isthmes après les pérégrinations de M. de LessepS ?

Eh bien ! il y a entre la Crimée et la Kiissie méridionale une langua de terre qui a échappé aux perceurs et qui s'appelle l';sthme de Pérékop.

Cédant à de pressantes sollicitations, le Tzar, plus accessible aux idées de progrès que ses prédécesseurs, aurait accordé la concession du percement à un. grand personnage politique français. On dit les choses tellement avancées que la maison chargée du côté financier serait dès maintenant désignée. Ce serait la Banque Gunzbûrg de Saint-Pétersbourg et de Paris.

Bonne nouvelle nous arrivant au bon moment.

CHEMINS DE FER,DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE

FÊTE NATIONALE DU 14 JUILLET

A l'occasion de la Fête Nationale du 14 Juillet, la Compagnie organisera; des trains spéciaux* à prix très réduits* permettant de passer plusieurs jours à Paris, et dont le dépari aura lien : le 9, de Marseille, Besançon el Clevmont-Ferrand; le 10, de Valence, Dijon et Saint-Etienne; le 11, de Nevers et Cette; le 12, de. Lyon et Genève.

De plus, les billets d'aller et retour à prix réduits qui seront délivrés les 7, 8, 9, 10,11, 12, 13, et 14 juillet seront tous indistinctement valables pour le retour jusqu'aux derniers trains de la journée du Mercredi 18 juillet.


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE