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Titre : Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition
Auteur : Exposition internationale (1889 ; Paris). Auteur du texte
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1887-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Langue : Français
Format : Nombre total de vues : 440
Description : 01 septembre 1887
Description : 1887/09/01 (A1,N10).
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5554911q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-3099
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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!•■• ANNÉE. — N° 10.
UN NUMÉRO : 50 CENTIMES
i" SEPTEMBRE 1887.
SOMMAIRE
Tribune des Exposants. — Mouvement des chantiers. — Ligue Parisienne. — Les étrangers à l'Exposition — Les travaux de Paris, (Adjudications). — Une Résolution pratique. — Le Métropolitain. — Conférences — Les grands projets de l'Exposition. — Echos.—L'Exposition delà Bière. — Matériels et Matériaux à vendre. —Renseignements généraux pour les Exposants.— Annonces.
EXPOSITION UNIVERSELLE
TRIBUNE DES EXPOSANTS
Depuis la fondation de notre journal, il nous est arrivé une quantité de lettres : les unes, demandant des renseignements spéciaux sur l'Exposition, sur la constitution des groupes et des classes; les autres, nous indiquant certaines imperfections au sujet du fonctionnement des Comités d'admission.
Quelques-uns de nos correspondants nous ont, au sujet du clas- sèment des produits et de la composition du jury, envoyé quelques études et quelques critiques que nous croyons utiles de mettre sous les yjeux de nos Lecteurs et de l'Administration, convaincus que ces travaux sont tous inspirés par le désir d'assurer le succès de VExposition.
Nous avons répondu à nos correspondants, en fournissant à tous les renseignements demandés.
A ceux qui formulaient sous
formes de conseils et d'avis de nouveaux programmes, nous les avons priés de bien vouloir nous envoyer un travail complet, nous engageant à publier tous ceux qui seront signés de leurs auteurs et qui nous paraîtront susceptibles d'apporter quelques modifications utiles aux intérêts généraux.
Afin de répondre aux multiples demandes de renseignements qui nous sont parvenues concernant l'organisation même de l'Exposition, nous répondons aujourd'hui en publiant, sous la rubrique :
RENSEIGNEMENTS UTILES ADX EXPOSANTS
un Extrait des renseignements généraux émanant de la Direction générale.
Nous laisserons constamment ces renseignements dans le corps de notre journal, de façon à apprendre à chacun l'organisation de l'EXPOSITlON DE 1889.
De plus, à partir du prochain numéro, nous ouvrirons dans notre journal une TRIBUNE DES EXPOSANTS, dans laquelle chacun pourra venir librement exposer et défendre ses iclées.
Nous invitons donc nos lecteurs à nous adresser tout ce qu'ils croiront utile aux intérêts des Exposants : notre tribune leur est ouverte.
Puisse ce "nouveau moyen de libre examen et de libre discussion faciliter les travaux des Comités,
des Membres du jury et de tous les services chargés de l'organisation de la prochaine Exposition!
.—: 4»
AVIS
L'Administration du journal Les Chantiers, informe les personnes qui auraient l'intention d'exploiter un établissement quelconque à proximité de l'Exposition, qu'elle vient de créer un service spécial pour les terrains à vendre ou à louer autour du Champ-de-Mars. Les plus beaux terrains et les mieux situés peuvent être offerts à des conditions avantageuses.
Le Syndicat Industriel et Commercial se charge en outre de construire à ses frais et selon les indications des locataires, tout établissement désiré, chalets, brasseries, restaurants, hôtels, etc., etc.
MM. Belot et Goustiaux, architectes, ont installé une Agence dans nos bureaux et se tiennent à la disposition de nos correspondants pour l'établissement de plans, devis et avant-projets de constructions ou installations destinés à l'Exposition.
♦■ ■—
MOUVEMENT DES CHANTIERS
Les peintres ont commencé leurs travaux; de nombreux ouvriers sont en ce moment occupés à la peinture des fermes des expositions diverses sur lesquelles on passe une couche de gris bleuté. Cette teinte moins éclatante que le minium qui recouvrait les charpentes en fer avant leur assemblage harmonise les fermes, et rend les silhouettes plus légères. ,
Pendant ce temps les verreries entassent au pied des fermes les verres striés qui doivent servir à la couverture des combles des palais.
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
L'importance de cette fourniture compte environ 100,000 mètres carrés.
Dans cette quinzaine aussi, l'entrepreneur de charpente, M. Poirier a fait amener à pied d'oeuvre les bois nécessaires au chévronnage et au voligeage des palais des expositions diverses et tous ces travaux conduits à la fois vont permettre aux couvreurs de commencer bientôt leur besogne.
La compagnie de l'Ouest, continue d'établir des voies ferrées dans l'intérieur des palais des expositions diverses; on pose des voies transversales dans la plupart des galeries afin de faciliter le transport des matériaux et; machines destinés a l'Exposition.
M. Manoury a commencé le battage des pieux dans les fondations de la galerie des machines; les maçons Ira vaillent activement à la construction des piles pendant que les ouvriers occupés au nivellement général poursuivent leurs travaux.
La tour Eiffel s'élève peu à peu. Les quatre piliers ont aujourd'hui leur charpente en bois prête et le levage des pièces métalliques se continue régulièrement.
lim PlfiïSIEOE
un
MÉTROPOLITAIN AÉRIEN
Siège social : 65, Avenue de La -Bourdonnais
Vendredi dernier, le Comité provisoire constitué en vue de propager l'idée ■d'un Métropolitain aérien, convoquait se.s adhérents à une réunion dans le nul de constituer définitivement la Ligue Parisienne. Les statuts suivants ont été volés à l'unanimité des membres présents.
. STATUTS
Art. Ilr. — La Ligue Parisienne du Métropolitain aérien a pour but de créer un mouvement d'opinion en faveur de la solution aérienne au moyen de conférences., réunions, propagation de brochures, etc., et de permettre à l'opinion de se manifester par l'organisation d'un vaste pétitionne ment.
Art. 2. — La Ligue est composée de toutes les personnes adhérant aux présents statuts.
Art. 3. — Les réunions de la Ligue auront lieu nu moins une fois par mois sur convocations adressées personnellement à chaque .Membre par le Comité. Le compte-rendu de chaque réunion sera adressé à la Presse.
Art. 4. — Le Comité se compose d'un Président, deux Vice-Présidents, deux
Secrétaires, un Trésorier, un Trésorieradjoint.
ART. o.— Le Comité de la Ligue constituera dans tous les arrondissements de Paris un sous-comité, lequel désignera un secrétaire chargé de correspondre avec le Comité central de la Ligue.
Ces comités d'arrondissement auront pour but de recueillir dos adhérents à la Ligue, de propager l'idée du Métropolitain aérien et de poursuivre avec vigueur le pétitionuement commencé.
Art. 6. — La cotisation mensuelle à payer par chaque Membre de la Ligué est fixée à 0 fr. 50. Elle est destinée à couvrir les frais d'administration. Les dons faits à la Ligue en vue du but qu'elle poursuit seront acceptés.
Art. 7. — A la dissolution de la Ligue, le reliquat des fonds en caisse sera versé à une oeuvre désignée par la dernière assemblée générale.
Après l'acceptation des statuts, rassemblée a procédé à la nomination du Comité central de la Ligue, lequel a été ainsi constitué :
COMITÉ CENTRAL
île la
Ligue Parisienne du Mélropolilaiii Aérien
Président: AVKTAL, constructeur-.mécanicien, 65, avenue de La Bourdonnais.
Vice-Présidents : ABEL BOISSEAU , ingénieur civil, 83 bis, rue Notre-Dame-des-Chanips: HAGUET, rédacteur eu chef du journal les Transports, 37, boulevard Voltaire.
Secrétaires : EDMOND BELOT, architecte, 3, boulevard Morland ; GEORGES GOUSTJAUX, architecte, 22, rue dos Saints-Pères.
Trésorier: GAUTHIER, négociant eu ciments et chaux, 1, boulevard Morland.
Trésorier-adjoint : VICTOTI BONNIîï, fabricant de .matériel d'imprimerie, 3, impasse du Maine.
' Le journal Les Chantiers est à la disposition des Ligueurs pour la publication de tout document se rattachant au Métropolitain aérien.
■ . * _
Les Étrangers à l'Exposition
DE 1889
De noire correspondant italien:
Les dernières discussions du parlement italien, relativement à la participation de notre nation à l'Exposition Universelle de 1889 sont particulièrement intéressantes.
Elles accusent une politique qui est loin dercsscinbler à celle du feu roi VictorEmmanuel.
Notre monarchie, quoique issue des idées révolutionnaires modernes suit les tendances de toutes les monarchies, passées cl futures, autoritaires ou parlementaires. Elle cherche, systématiquement,
systématiquement, se rapprocher, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de tout ce qui est rétrograde.
A l'intérieur, elle cherche à faire comprendre aux conservateurs, en les priant de se rallier autour d'elle, que si l'Unité de notre Patrie a été faite avec le concours des éléments républicains et révolutionnaires, ces éléments sont dangereux maintenant que l'unité est faite.
A l'extérieur, elle recherche avec affectation l'amitié de toutes les puissances hostiles à l'esprit de la Révolution Française ; elle suit, c'est indéniable, cette politique barbare qui déshonore notre siècle et dont le centre" de^ gravité esta Berlin.
Voilà pourquoi notre pays ne participera pas officiellement à votre Exposition de 1889.
Evidemment., le roi se conforme aux règles parlementaires, en prenant ses ministres à gauche; cela ne l'empêche pas. grâce à la duplicité de quelques républicains arrivés au pouvoir, de procéder par une action lente mais sure à la transformation de l'esprit public.
Et ce travail est si avancé, que non seulement, le gouvernement cherche et consomme des alliances avec toutes les puissances rétrogrades, mais aussi avec celles qui se sont montrées systématiquement hostiles à notre indépendance et pour mieux montrer la tendance qu'il a à s'éloigner de la France Démocratique et Républicaine, on s'allie avec l'Autriche en même temps qu'on négocie au Vatican un rapprochement avec la papauté.
C'est pour protester contre une pareille politique qu'un députe: Cavalloti a interpellé, il y a déjà quelques temps, le ministère sur la non participation de l'Italie à l'Exposition de 1889.
Le gouvernement .après bien des tergiversations a répondu par la bouche de M. Crispi : « Que la participation de l'Italie à l'Exposition de 1889 aurait une signification politique». Une signification politique? celle évidemment de se solidariser avec la France de 1789.
Pour le coup c'en est trop et cette politique commenceà déplaire souverainement aux patriotes italiens.
Libre à la monarchie de Savoie, à la cour de répudier toute solidarité avec la France de 1789, elle ne tardera pas à en subir les conséquences. Quant à nous, républicains et patriotes, nous la reven-
LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
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•diquons hautement, nous l'affirmons avec l'histoire et les événements de trois quarts de siècle, car, s'il est en Europe une nation qui soit fille delà Révolution Française, c'est l'Italie.
Ce sont les armées républicaines, nous ne l'oublierons jamais, qui de 1792 à 1799 ont éveillé dans notre pajs les idées d'émancipation. Qu'il plaise au.roi Humbert et à son entourage de reprendre la tradition de l'ancienne maison de Savoie, qui fit cause commune avec les princes italiens contrelallévolution, c'est possible; maisla masse de la nation pense différemment et nous en fournirons la preuve en 1889. Dégagés de toute attache officielle, nous irons par groupes nombreux fêter à Paris votre glorieux centenaire, soyez-en convaincus.
LES TRAVAUX DE PARIS
Adjudications
Travaux de carrelage en grès cérame à exécuter à l'hospice des Enfants-Assistés, rue Denlerl-Roehereau fevalualivn, 2,662 fr. 80 c.)
Les entrepreneursqui désireraient soumissionner ces travaux sont priés de déposer, avant le 5 septembre 1U07, une soumission cachetée, à l'Assistance publique, avenue Victoria, 8, bureau des Travaux.
l'ruvaux divers relatifs au service des eaux cl égoicls.
Le samedi 10 septembre ltiîi7, à une heure de l'après-midi, dans une des salles du Palais du trihunalde commerce dé Paris, il sera procédé aux adjudications suivantes: I. 1" lot. — Dragages à exécuter pour l'approfondissement du canal Saint-Denis et des bassins de la Villette. — Montant des travaux, dao.OOO francs; cautionnement, 2,500 francs; irais, 2,400 francs.
2'' lot. — Enlèvement des déblais. — Montant des travaux, 25,000 francs; cautionnement, 500 francs; frais, 5001'ranes. H. 1er lot. — Egout collecteur boulevards de La Chapelle et de Hoehechouart, entre les ruesdeFleury et Se veste (18e arrondissement). — Estimation, 265,472 fr. 61 c. ; cautionnement, 9,000 francs.
2° lot. — Egout boulevards des Filles-duCalvaire et lleaumarchais. — Estimation, 112,3ii3 fr. 51 c; cautionnement 4,000 fr.
3e lot. — Egout rue de Sambre-ct-Meuse •entre la rue' Sainl-Maur et le boulevard de La Villette. — Estimation, 47,509 fr. 30 c; cautionnement, 1,500 francs.
A" lot. —Egout rueDnlong. — Estimation, -40,442 fr. 52 c; cautionnement, 1,300 francs. ' Les cahiers des charges, plans, détails estimatifs, avant-métrés et bordereaux de prix sont déposés à l'Hôtel de Ville (direction des Travaux, l'e division, 2e bureau, Eaux, canaux et assainissement), où l'on pourra en
prendre connaissance tous les jours (les dimanches et fêtes exceptés) de midi à quatre heures.
III.
Adjudication au rabais, sur les prix de la série de la ville de Paris, en date du 1er novembre 1802, et sur soumissions cachetées, de l'entreprise en un lot, des travaux de maçonnerie à exécuter pour l'agrandissement de la mairie du XIIe arrondissement (IIe partie), lesquels travaux sont évalués à 506,060 francs.
Les frais d'adjudication sont évalués à 6.600 francs.
IV.'.
Adjudication, en deux lots, des travaux de maçonnerie et de fumisterie à exécuter pour l'appropriation à l'usage d'école de la maison» cominnnale, rue Meslay, n° 39 (3e arrondis?- sèment), lesquels travaux sont évalués à 57,127 francs.
V.-
L'adjudication, au plus offrant, en un lot, sur soumissions cachetées, de la démolition des bâtiments de là maison communale-,' rue Uautefeuille, 32 (6e arrondissement). -
La mise à prix est fixée à 9,170 francs>
Les frais dé l'adjudication y y compris les droits d7enregistrement, sont évalués à 1,000 francs.,
UNE RÉSOLUTION PRATIQUE
Nous apprenons que la Commission supérieure de l'Exposition, dite des 43, a résolu, après examen des circonstances qui ont entraîné; les gouvernements étrangers à ne pas prendre part oi'liciellement à cette solennité,, a décidé disons-nous, de provoquer les exposants étrangers à se syndiquer eux moines par nationalités.
A 1'eflel de concentrer les bonnes volontés qui se sont affirmées depuis peu dans certains pays, notamment en Hollande et en Italie, la Commission a fait appel à là bonne volonté de l'un de ses membres, pour aller, sur place, conférencer avec les principaux industriels et fabricants de ces deux nations amies et se mettre en rapport avec eux pour prendre, de concert, les premières mesures relatives à leur participation.
La commission supérieure a délégué à cet effet M. Charles Prévet, député, grand industriel bien connu, pour aller à Amsterdam ainsi qu'en Italie, réunir et associer toutes les sympathies qui se sont révélées dans ces derniers temps en vue de prendre part à la grande manifestation artistique, industrielle et commerciale que nous préparons pour 1889.
vNous ne pouvons qu'applaudir à la résolution pratique que vient de prendre notre commission supérieure; nous ajouterons qu'elle ne pouvait mieux choisir son représentant à l'étranger, car aucune personnalité ne nous semble plus sympathique que celle de M. Charles Prévet et nul aussi ne nous parait, plus que lui, à la hauteur de la tâche qu'il a acceptée d'une façon si patriotique.
Bonne chance à notre délégué qui doit partir le 10 de ce mois à Amsterdam d'abord.
LE MÉTROPOLITAIN
LÈS CONFÉRENCES DE LA SEMAINE
Les pétitions réclamant un Métropolitain eon lin uent à circuler dans Paris, et à se couvrir de signatures. Prochainement les pouvoirs publics seront appelés à examiner à nouveau et à. résoudre cette question qui intéresse si grandement la population parisienne.,
Peu à peu, l'opinion publique se -forme, chacun prend un parti, et lés Conférences entreprises par la Ligue Parisienne du Métropolitain Aérien,. ont chaque jour un nouveau succès. C'est d'un bon' augure pour le résultat final, et le public si intéressé dans cette question, fait très- bien d'indiquer ses préférences et.de demander à ses élus quel est le projet qu'on se propose de construire.
Nous avons, quant à nous..donné déjà les raisons qui nous font recommander le système aérien, et pour compléter la. série de nos arguments, nous reproduisons une partie du discours prononcé dans ce but vendredi dernier, à la.première séance de la ligue, par M. Georges Gousliaux, architecte.
CONFÉRENCE DE Mi GOUSTIAUX
Nous ne voulons, a dit M. Gousliaux, vous entretenir poui* aujourd'hui que de la question d'hygiène qu'on ne peut et qu'on ne doit négliger lorsqu'il s'agit de constructions et de voies nouvelles, à établir dans une population aussi dense que celle de Paris.
Or, le fait est indéniable aujourd'hui.
Un Métropolitain souterrain ne peut être construit dans Paris,, nous en appelons pour cela à toutes les sociétés savantes qui s'occupent d'hygiène et de salubrité, et à tous les docteurs. Comme preuve, nous leur apportons l'expérience déjà longue dit Métropolitain de Londres, et cette expérience condamne le système souterrain comme étant nuisible à la santé publique.
Afin de posséder notre sujet d'une façon plus complète, nous sommes allés à Londres recueillir sur place tous les renseignements capables de nous éclairer. Celte enquête particulière, faite de bonne foi et en dehors de toute attache gouvernementale ou privée, jointe aux détails que nous en rapportons, nous font un devoir de redire une fois encore, à. nos députés et à nos conseillers municipaux qui s'intéressent à la question : Faites-nous un Métropolitain, l'urgence est reconnue par tous, mais faites-nous un Métropolitain duquel nous puissions nous servir el avec lequel nous puissions vivre.
Poursuivant son discours, le secrétaire de la Ligue a indiqué d'une façon
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
très claire les graves inconvénients du système souterrain. ' Malgré les perfectionnements apportés à l'aération des tunnels de Londres, disait-il, la circulation reste toujours aussi difficile et nous pourrions dire dangereuse, car dans presque toutes les gares souterraines, on a été obligé d'organiser un service médical spécial; il ne se passe pas d'heure, où on ne soit obligé de retirer quelque voyageur à demi suffoqué de son wagon.
Nous nous sommes embarqués à South Kensington.avec une personne attachée à l'un de nos plus grands établissements financiers de Londres; nous avons traversé ensemble les gares de Sloane-Square, Victoria, Saint-James Park, Westminster-Bridge, CharingCross, Temple, Blackfriars-Bridge, Mansion-IIouse, Cannon-Street, Monument, Mark-Lane, etc., etc., et nous avons nous-mêmes pu constater combien Pair devenait difficilement respirable à certains moments de la journée.
Il fait dans ce long boyau sombre où les trains circulent do deux minutes en deux minutes, une chaleur deux fois plus lourde que celle du dehors.
La chaleur de la lumière qui sert à l'éclairage des gares et des wagons, vient encore surchauffer cette température. Par ci, par là, quelques trous crèvent le plafond du souterrain et laissent apercevoir un coin du ciel.
Lorsqu'on voit du dehors ces bouches exhaler leur haleine noire et brûlante, on se demande si Londres ne contient pas dans ses Hancs une usine gigantesque et infernale,, et si ces bouches, que par ironie on appelle bouches d'aération, ne sont pas de nombreuses cheminées appelées à vomir la vapeur et les gaz que produiraient des milliers de foyers .allumés sous le sol !
Il faut avoir été dans l'obligation de se servir du métropolitain souterrain de Londres, pour se faire une idée des désagréments de ce mode de locomotion.
Quand pour éviter la vapeur et les tourbillons de poussière que soulèvent les trains qui se succèdent sous les tunnels, on se décide à clore les portières des wagons, c'est l'élouffemenl qui commence; et c'est, d'après le conseil qui nous était donné par les voyageurs qui se servent quotidiennement de ce mode de transport, ce qu'il y a de plus sage encore à supporter: car si pour éviter ce commencement d'asphyxie, on se décide à abaisser les glaces des wagons, c'est pire encore! La poussière soulevée par les trains, la vapeur qui s'échappe des locomotives, tout cela, lorsqu'un train vous croise — et cela arrive toutes les deux minutes — s'engouffre violemment dans les wagons, vous prend à la gorge et vous brûle les yeux.
Que l'on n'aille pas supposer que j'exagère, affirmait l'orateur; je suis audessous de la vérité et je pourrais, comme preuve, apporter des ordonnances de médecins anglais prescrivant à leurs clients de s'abstenir de se servir du métropolitain souterrain, s'ils veulent éviter de graves désordres dans l'état de leur santé.
Un de nos amis nous disait : « Il y a deux ans que je ne prends plus le métropolitain, je m'en suis servi pendant cinq ans tous les jours, pour aller et venir à mon office; puis un beau matin je me suis alité et suis resté quatre mois dans un état très grave, occasionné, m'a assuré mon docteur, par mes parcours souterrains. Depuis, vous ne me feriez pas prendre le métropolitain pour un empire, il me semble que j'y mourrais !»
C'est à la suite de cette conversation que nous avons alors .pu constater que ce cas n'était pas isolé. Le service médical organisé par la compagnie anglaise, prouve que les malaises y sont fréquents et journaliers; la répulsion qu'éprouve le voyageur à s'engouffrer dans les tunnels est générale, et si un métropolitain était à l'élude à Londres, il n'y aurait pas une voix pour demander un métropolitain souterrain.
Tenons donc compte de l'expérience de nos voisins, et puisqu'il en est temps encore, faisons mieux qu'eux, faisons un métropolitain aérien sur lequel nous pourrons voyager commodément et aisément.
En terminant, M. Gousliaux a vivement insisté auprès des adhérents de la Ligue pour que chacun prenne l'initiative d'un vaste pélilionnement par quartier.
CONFÉRENCE DE M. HAAG
Le lendemain, à la mairie du XXe arrondissement, M. Haag donnait sa deuxième conférence, sous la présidence de M. Gérard, maire, et de M. Chassin, adjoint.
M. Gérard, dans le langage familier que chacun lui connaît, a présenté le conférencier aux auditeurs. «Nous sommes, a-t-il dit, pour le projet aérien contre le projet souterrain; pour l'air cl, la lumière contre l'obscurité et l'asphyxie. Nous sommes pour le projet qui apportera dans Paris un moyen de circulation facile et du travail à toutes les corporations et à toutes les industries. »
M. Haag prit alors la parole, et pendant plus d'une heure les auditeurs, charmés, purent écouler celte conférence si intéressante.
Son style clair, sa parfaite connaissance du sujet traité, la précision des arguments apportés en faveur du projet aérien, tout cela a (fie dit avec une telle clarté que ia conviction du conférencier
a fini par gagner tous les auditeurs.
Avant de se séparer, chacun à tenu à signer la pétition aux pouvoirs publics.
Le Métropolitain sera aérien ou ne sera pas, a dit M. Haag.
Les applaudissements ont prouvé au conférencier que sa manière de voir était partagée au 20e arrondissement, où prochainement une deuxième réunion sera organisée.
Avant de clore la séance, le Président, de la Ligue Parisienne pour le. Métropolitain aérien, après avoir remercié les auditeurs de s'être rendus à sa convocation, a invité les citoyens présents à désigner quatre d'entre eux pour former le Comité du 20e arrondissement.
MM. Gérard, Chassin, Deianoix et Câlinât'ont accepté ces fonctions, et le sous-Comité de la Ligue pour cet arrondissement se trouve composé ainsi :
SOUS-COMITÉ DU XXE ARRONDISSEMENT
Président : M. GERARD, maire du XX" arr, Vice-Président: M. CHASSIN adjoint au maire.. Irêsorier collecteur d'arrondissement:
M. DELANOIX. Secrétaire Correspondant: M. CAT1NAT.
Réunion publique du 29 août.
Lundi dernier la Ligue Parisienne organisait à la salle Eliot une première réunion publique avec l'ordre du jour suivant :
1° Nécessité d'un Métropolitain ;
2° Avantages du projet aérien.
M. Abel Boisseau, ingénieur, vice-président de la Ligue, a été appelé à présider cette réunion, assisté de M. Gousliaux,. l'un des secrétaires.
C'est M. Avrial, Président de la Ligue parisienne qui a ouvert celte série de réunions.
Dans une chaude et énergique allocution le président de la Ligue a protesté contre les lenteurs apportées par les corps constitués à résoudre une question qui intéresse Paris à un si haut point. Il a montré la laborieuse population parisienne continuant patriotiquement à faire crédit à la République depuis des années el attendant encore un travail, toujours promis et sans cesse ajourné.
Il est temps, s'est-il écrié, d'en finiravec une question posée depuis près de17 années.
C'est à l'opinion publique de manifester clairemenl ses volontés ft d'indiquer aux pouvoirs publics ce qu'elle désire et ce qu'elle veut.
L'orateur a ensuite abordé les différenies raisons qui sollicitent en faveur d'une prompte solution: Hygiène, logements à bon marché, reprise des travaux, tout cela dit avec chaleur a beaucoup impressionné les nssislanls.
Le Président a ensuite donné la parole à l'orateur inscrit: M. Douglas Read.
LÉS CHANTIERS DÉ L'EXPOSITION UNIVERSELLE
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M. Douglas Read est l'ami et le collaborateur de M. Haag, l'auteur du projet aérien. Il connait à fond le sujet, aucun détail ne lui est étranger; ce qui explique avec quelle facilité et puissance d'arguments il expose un projet aussi grandiose.
Au déb.it le conférencier dit que les députés qui ont refusé de voter le métropolitain ne sont pas les ennemis d'un métropolitain à Paris, mais simplement du projet incomplet et rempli d'aléas qui leur a été soumis.
Aucune des dépenses indiquées ne peut être prévue d'une manière sérieuse dans un projet souterrain. M. Douglas, à l'appui de sa lhe.se, compare le soussol de Londres à celui de Paris, la différence qui existe dans les constructions entre les deux pays; il parle; des" difficultés sans nombre, que l'on rencontre chaque fois que l'on s'attaque au soussol Parisien et démontre ainsi que les partisans d'un Métropolitain souterrain ne peuvent établir sérieusement aucun chiffre, tandis que le projet métropolitain aérien peut fixer à un centime près les frais d'exécution.
Nous ne pouvons citer en entier cette intéressante conférence ; nous nous bornerons, en terminant, à reproduire Je passage relatif aux espérances que la population ouvrière de Paris fondait sur le Métropolitain.
Le Métropolitain doit, d'après un espoir général et pour ainsi dire instinctif, porter, remède à la crise dont tous se plaignent; et dont les classes laborieuses . supportent le poids avec une admirable résignation. Les Assemblées délibèrent,, mais le peuple continue à souffrir ! On l'endort par moment avec un peu de politique administréo à temps; mais ce qui lui faudrait, on l'oublie volontiers. Il lui faudrait un bon gouvernement, qui sût se constituer le régulateur, de la vie sociale, ouvrir des chantiers quand l'initiative se ralentit, secourir l'industrie quand elle périclite, veiller enfin sur tous les rouages de la machine, alimenter les générateurs à temps pour éviter que les chaudières éclatent. Le Métropolitain est apparu aux Parisiens comme la soupape de sûreté d'une machine trop chargée de vapeur. On a fait entrevoir des travaux durables et rémunérateurs, la prospérité rendue aux industries, aux ateliers, la vie aux familles des travailleurs. Examinons : un tunnel à creuser sous Paris, c'est surtout du terrassement! Qui esl-ce qui est teruissier à Paris"? Les Belges, les Italiens, les Allemands! Combien d'ouvriers peuvent d'ailleurs travailler à la fois à la terrasse? Vous ferez le compte, aisément mieux que moi. Avec deux ou trois points d'altaquesau maximum,c'est à peine si quelques centaines d'ouvriers peuvent travailler ensemble. Quelques
maçons limousins suivront pour les revêtements et les voûles. Un ou deux établissements fabriqueront ou feront fabriquer en Belgique, les parties métalliques et les voies. Etpuis.... c'est tout! Quelques entrepreneurs auront réalisé de beaux bénéfices, mais la reprise des affaires, dont tout le monde déviait profiter, grands et petits — petits surtout — ce sera pour une autre fois! A moins cependant qu'on ne se soil trompé dans les prévisions et que comme dans bon nombre d'entreprises mal étudiées, il faille deux fois plus de temps et quatre fois.plus d'argent qu'on ne croyait, auquel cas; il faudra quelques centaines d'ouvriers de plus !
Est-ce là ce qu'on attend? Est-ce là ceque vous demandez?
L'empressement qu'ont mis les assistants à signer la pétition réclamant la solution aérienne' prouve quie chacun a compris lés avantages du; .projet: llââg. •C'est la meilleure" réponse qu'on a pu faire aux questions de M. Douglas Read.
LES GRANDS
PROJETS DE L'EXPOSITION
La France de 1789 à 1889.
Le centenaire que nous célébrerons en 1889 continue à inspirer nos artistes. Après les auteurs des projets que nous avons énumérés dans nos numéros précédents, voici deux peintres, deux grands artistes qui demandent à nous retracer, sur une toile gigantesque, l'histoire de ces cent dernières années. Nous avons déjà, à la galerie de Versailles, des tableaux faits par des maîtres retraçant les principales pages de l'histoire de France. Chaque lègue a eu son peintre et tour à tour, nous avons vu des artistes fixer sur la toile les faitsimporlanls et glorieux de leur époque; mais aucun jusqu'ici n'a entrepris cette oeuvre grandiose de réunir en un seul tableau cette page admirable de notre vie nationale qui s'ouvre en 1889. C'est ce que vicnnentd'enlreprendrc Alfred Slevens et Gervex. Cette histoire d'un siècle est représentée par ces deux artistes dans une composition grandiose, c'est-à-dire dans une oeuvre picturale que tout le monde pourra bientôt aller contempler et étudier aux Tuileries où un emplacement leur sera accordé, espérons-le, pour l'exhibition de leur oeuvre gigantesque.
vll ne nous est point permis de faire ici l'éloge des auteurs pour leur conception merveilleuse; nous laisserons à des plumes plus autorisées (pie nous els'occupanl spécialement de beaux-arts, le soin d'en faire ressortir tout ce qu'il y a d'artistique. Disons seulement (pie tous les portraits qui y sont représentés sont do grandeur naturelle. On peut juger de son importance en apprenant qu'il y ligure plus de deux mille personnages et que la toile .mesure cent mètres de circonférence sur quatorze mètres de hauteur. Un espace
de cinq mètres, réservé entre les visiteurs et là toile peinte, complétera l'illusion. Une décoration en harmonie avec la peinture mettra le visiteur en contact avec les personnages représentés, de façon à permettre aux spectateurs de côtoyer Mirabeau, Lafayelle, Camille Desmoulins, Danton, Robespierre, Louis XVI, Marie Antoinetle; ici, on verra défiler nos vaillants géné^ raux: Hoche, Kléber, Marceau, Desaix; là, on rencontre Napoléon Ior, le maréchal Ney, le général Bertrand; plus loin, Charles X, la duchesse de Berry, Béranger, Casimir Delavigne, P.-L. Courier, Balzac, Guizot, Lamenais, Carrel.
Le visiteur verra encore Louis-Philippe, Isaac Péreire et les chemins de fer, les soldats d'Afrique et les artistes: Lamo^ ricière, Bugeaud, Musset, Dumas, G. Sand, Rachel, Delacroix, Ingres.
La Révolution de 1848 avec LedruRollin, Lamartine, Cavaignac, Arago.
Le coup d'Etal et l'Empire: Moriîy, Rouher, Saint-Arnaud, la cour et l'élément littéraire représentés par : l'impératrice, la princesseMatliilde,Dupin, Sainte-Beuve, Dumas fils, Duruy, Théophile Gautier, Labiche, Sardou, Mérimée, Prévosl-Paradol, etc.
Enfin, l'année terrible 1870 avec la guerre, la Commune, le 16 Mai, le maréchal deMac-Mahou, les présidents, les ministres successifs, les savants : Pasteur, Chevreul, de Lesseps, Renan.
Au point d'intersection, entre le début et la fin, est placé Victor Hugo qui semble présider à tout ce défilé de gloires.
Arrivé à la dernière période de l'Empire, le spectateur voit sur la terrasse des Tuileries, la cour : Napoléon 111, l'impératrice, Rouher, etc., etc ; au-dessous, dans le décor représentant le jardin public, un groupe s'agite: Gambetta, Picard, Jules Favre, Crémieux. De ce groupe, Emile Olivier, un des cinq, se détache et va retrouver l'empereur en gravissant l'escalier qui conduit au jardin réservé. Cette scène si simple est une page d'histoire tout entière. En un mot, ce tableau dont la dernière scène représentera les faits les plus modernes, sera un spectacle présentant un vif intérêt, un enseignement profitable. Aussi tout le monde voudra l'admirer, chacun voudra étudier cette histoire de cent années à laquelle beaucoup de nous se sont trouvés mêlés. Ce sera une grande attraction pour l'Exposition universelle de 1889, et une oeuvre d'art incomparable.
ECHOS
Exposition des Arts décoratifs.
Vendredi a eu lieu, au Palais de l'Industrie, l'inauguration de la neuvième Exposition générale des Arls décoratifs.
Cette Exposition ofl're un caractère d'ornementation tout particulier. Dans la grande nef, au rezde-chaussée, ont été construits qua re ilôts, de petits pavillons avec des toits à l'indienne. A droite et à gauche se trouvant deux immenses escaliers, style Uonnissanee, avec des loggias; ils ont chacun 32 mètres de longueur et sont ornés de peintures murales qui procluisentunchirmant effet.
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
Les envois des musées étrangers, sont particulièrameni intéressants; signalons ceux de Berlin, Vienne et Budà-Pesfc, Kins'ngton et Bruxelles
Les ouvriers étrangers à VExposition.
Quatre délégués ouvriers peintres français sont allés; trouver, il y a quelques jours* M. Alpliand, directeur des'travaux de l'Exposition de 1889 pour lui exposer leurs plaintes au sujet des ouvriers étrangers occupés actuellement, à là.peinture des diverses galeries.
Immédiatement.-AI. Alphand a écrit aux. entrerpreneurs de peinture leur, réclamant la liste par na-: tionalitésdé leursi ouvriers: et. en même: temps pour leur.rappeler qu'aux termes: d'un article: de leur cahier des charges, ils ne 1 pouvaient employer d'ouvriers étrangers' que dans la proportion d'un dixième,
Ces délégués seront de .nouveau,reçus par M. Alphand. Tous leurs camarades qui, les avaient accompagnés au Champ-de-Mars se sont retirés sans qu'aucun incident; se.soit produit.
Accident. Le nommé Carniion François, ouvrier monteur, demeurant: rue Lelellieiî,-18, occupé dans les; chantiers: de-la Société;de Francher-Comtô à manoeuvrer um.oric,: sfest fortement contusionné: pendant sa, besognes Après avoir reçu lès premiers: soins au poste médical, il a pu regagner son domicile: • ■ ♦
EXPOSITIONDEs
EHODUITS & APPAREILS
SERVANT
k la Fateication de k Bière
Voici quelques renseignements utiles aux personnes qui désirent exposer r
Ifirftx. cite» BHiplacements »
Intérieur du.Palais!.- 15 fr. le mètre carré ;, Jardin...., 10— —
Classification des produits, machines et appareils servant,
il la: fabrication, de la llièrc,
Classe I.
AGRICULTURE.
Ir 0 Catégorie. Culture de l'orge 2" calég.
Culture du houblon.
Classe II.
MATIÈRES PREMIÈRES.
3eCatégorie. Orges de diverses provenances.
— A" Catég. Autres produits amylacés pouvant être utilisés dans la fabrication de la bière. — 5e Catég. Mails (Grains inallés). — 6° catég. Houblons. — 7e catég. Luccédanés.
— 8e catég. Eaux.
Classe III.
MATÉRIEL PROPRE A LA FABRICATION DE LA BIÈRE.
9r Catégorie. Préparation du grain. — i0e catég. Mallage. — )!' catég. Toureillage .du grain (Séchage). — 12e catég. Moulure du grain. — 13e catég. Préparation.du moût. — 14" catég. Cuisson du moût. — 15*'catég. Refroidissement du moût. — lGr catég. Fermentation du moût. — 17°catég. Pompes de divers systèmes : horizontales, verticales , oscillantes et rotatives. — loc catég. Tuyauterie.
— 19e calég. Robinetterie. — 20° catég. Production et utilisation du froid. — 21e catég. Caves, installation de divers systèmes. — 22e catég. Instruments de précision indùs1triels. — 23e eatég. Appareils à peser et à mesurer. — 24e cat. Électricité. —25e catég. Accessoires de m-alterie et de brasserie. — 26e catég. Moteurs. — 27" catég. Générateurs de vapeur. — 2ttc eatég. Combustibles.
Classe IV.
BIÈRE.
29e Catégorie, Mères de fermentation basse. —30e catég.— Bières de fermentation haute.
Classe V.
MATÉRIEL POUR. L'EXPÉDITION ET LE TRAITEMENT DE LA BIÈRES
31° Catégorie. Tonnellerie. — 32e catég. Préparation de la tonnellerie. — 33e catég. Outillage de tonnellerie. — 34ecatég. Verrerie .-: Bouteilles» — 35P catég. Préparation des bouteilles. — 361' catég. Poix et vernis. — 37e calég. Clarifiants divers et appareils accessoires. — 38° catég; Soutirage- de la bière (chauffage). — 39p catég. Pasteurisation de la bière. — 40? catég., Transport et expédition..
Classe VI.
MATÉRIEL, POUR LA VENTE ET LE DÉBIT DE LA BIÈREAl"
BIÈREAl" Installations, modèles de comptoirs. — 42" catég. Appareils de débit. — 43e catég.Poterie et verrerie. — 44e catég. Mobilier. —&' catég. Comptabilité des; établissements de vente. — 40" catég. Lithographie et imprimerie.
Classe VII.
UTILISATION DES SOUS-PRODUITS DE LA FABRICATION DE LA BIÈRE;
AT" Catégorie. Levure de fermentation hante et basse. — 48° catég. Matériel pour le traitement des levures. — 49e catég. Appareils a distiller. — 50P catég. Appareils pour dessécher la dirèehc.
Classe VIII.
ENSEIGNEMENTS.
51e Catégorie. — Historique do la. fabrica^- tion d'ela bière. —■ 52"calég.Exposition spéciale des écoles professionnelles de brasseries gouvernementales et privées, et cours publics. — 53° catég. Ouvrages techniques ii!ançais,anglàis;allemands,holiatidais,,belges, russes, tchèques, etc. — bA" catég. Journaux et.publications périodiques. — 55? catég. Matériel d?enseignement. — 56e calég. Matériel de. laboratoire. — 57e catég. Archilecture. —58° catég.. Hygiène des ouvriers brasseurs.
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EXPOSITION UNIVERSELLE
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
POUR LES EXPOSANTS.
I
L'Kxposition de 1889 sera universelle et internationale, c'est-à-dire qu'elle recevra les, produits: agricoles, industriels et artistiques du tous les pays.
I. — CHAMP-Dlï-MAIW
1* Palais des Peaux-Arts (galeries de l'avenue de La Bourdon nais).
Groupe I. — (JSîuvrcs d'art.
Bans ce palais, la répartition sera faite par salles ou par groupes de salles-correspondant aux différentes expositions nationales..
2" Palais des Arts libéraux (galerie de- l'avenue de Suffren);
Groupe II. — Education' cl enseignement. —r Matériel et procédé des arts libéraux.
Dans ce palais, l'espace sera divisé en deux . sections, réparties chacune par classes : l'une pour les produits français-et l'autre pour les produits: étrangers.
3° Produits industriels (galeries transversale» et latérales de l'avenue de la porte Kapp et Desaix jusqu'à la galerie des machines).
Groupe III. — Mobilier cl accessoires.
Groupe IV — Tissus, vêlements cl accessoires.
Groupe V. — Industries exlraclives. — Produits bruts cl outrés.
Ces galeries seront frictionnées en trois compartiments alleclés chacun a l'un de c.is trois groupes. Chacun de ces compartiments sera subdivisé en deux parties, dont l'une, réservée ;i la franco, sera répartie par classes, et l'autr.:, consacrée aux pays étrangers, sera divisés par nationalités.
LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
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i° Palais des machines.
Groupe VI — Outillage et procédés des industries mécaniques. — Electricité.
Ce palais sera divisé en compartiments déclasses dans chacun desquels les produits des divers pays seront juxtaposés par nationalités.
II. — QUAI D'OKSAY
l" Palais des produits alimentaires. Ce palais à étages comprendra internationalement et par classes les produits alimentaires.
2' Galeries de l'Agriculture.
Groupe VII. — Agriculture, viticulture et .pisciculture.
Ce* galeries seront divisées par compartiments nationaux.
III. — ESPLANADE DES INVALIDES !• Espaces découverts plantés d'arbres, réservés
supplémentairement pour l'agriculture (groupe VII). 2" Expositions diverses : colonies françaises
et pays de protectorat. — Expositions particulières
des Ministères français. — Economie sociale.—
Hygiène, etc.
IV. — THOGADEllO
Exposition" internationale d'horticulture et d'arboripulture.
Groupe VIII. — Horticulture.
heu espaces aflectables, dès maintenant aux différents^ groupes pour les étrangers et les Français, ont été calculés 'd'après les statistiques des précédentes expositions.
II
Gratuité des emplacements
Les exposants étrangers et français n'auront aucun loyer ù paver pour l'occupation de leurs emplacements d'exposition.
Charges des exposants L'Administration française fournil des locaux .couverts pour les produits non exposables en plin air des groupe*; des Beaux-Arts, des Arts libéraux, industriels, mécaniques et -agricoles. Les exposants ont à leur charge la totalité des frais d'installation et de décoration de ces locaux, comprenant: la fourniture, la pose, la garniture et la décoration des cloisons séparalives, des vélums ou faux plafonds, des vitrines et meubles d'exposition. Us ont aussi ù payer les planchers des salles d'exposition, l'administration ne devant que ceux des chemins de circulation générale, conformément à l'article Iti du règlement général.
Les exposants on', en outre à comprendre dans leurs frais d'installation, le salaire et l'habillement des gardiens chargés du nettoyage et de la surveillance particulière des salles de l'exposition.
Section des machines
Les constructeurs étrangers et français de chaudières ou de machines seront admis à faire des propositions pour la fourniture delà force motrice (lue l'administration doit, suivant les termes de 1 article 31 du règlement général, peur la mise en mouvement des appareils exposés.
Exposition d'horticulture
Un règlement spécial fera connaître comment seront organisées les expositions permanentes et temporaires du groupe de l'horticulture, et dans quelles conditions certains exposants pourront avoir la jouissance de serres chaudes ou tempérées.
Exposition des animaux vivants
Si une exposition d'animaux vivants a lieu, un règlement spécial sera publié à ce sujet.
Transports et manutention
Dos arrangements ont été pris avec les Compagnies de chemins de fer du réseau français pour que tous les produits, sauf les objets "d'art et malièr s précieuses, à destination de l'Exposition, bénéficient d'un rabais de 50 p. 100 sur les tarifs ordinaire. 0.
Le même rabais de 30 0/0 sur les tarifs ordinaires a été consenti, dans les mêmes conditions, pour les transports maritimes, par la Compagnie générale : transatlantique et la Compagnie des messageries : maritimes, — Le même régime serait appliqué aux enceintes de l'Exposition, en ce qui concerne, l'octroi de Paris.
Propriété" industrielle
L'Administra ion supérieure prend les mesures nécessaires pour assurer, dans les mêmes conditions
que pour les Expositions précédentes, la protection de la propriété industrielle.
Catalogue
Il sera dressé en langue française un catalogue méthodique et complet des produits, de toutes les nations, indiquant les places qu'ils occupent dans les palais, les parcs ou les jardins, ainsi que les noms des exposants.
Chaque nation aura le droit de faire à ses frais, mais clans sa propre langue seulement, un catalogue spécial des produits exposés dans ses sections.
LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE