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Titre : Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition
Auteur : Exposition internationale (1889 ; Paris). Auteur du texte
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1887-08-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Langue : Français
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Description : 15 août 1887
Description : 1887/08/15 (A1,N9).
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5554907t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-3099
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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i" ANNEE. — N° 9. UN NUMERO : 5© CENTIMES 15 AOUT 1887.
SOMMAIRE
Concours pour la construction du pavillon de la Tunisie à l'Exposition de 1889. — Avis. — Appel aux Exposants Français et Etrangers. —Le Mouvement des Chantiers. — Les Grands Projets de L'Exposition. — La Conférence de M. Haag. — Les Travaux de Paris. — Les étrangers à l'Imposition de 1889, — Exposition des produits. — Échos- — La lia tue de Danton. — Matériel et Matériaux à vendre. — Renseignements utiles. — Annonces.
EXPOSITION UNIVERSELLE
CONCOURS
pour lu construction
DU PAVILLON DE LA TUNISIE
ii L'EXPOSITION UNIVERSELLE de 1889
A PARIS
PROGRAMME, CAHIER DES CHARGES l RÈGLEMENT
Un concours est ouvert pour un projet de construction devant recevoir l'Exposition de la Régence à Paris, aux conditions suivantes : PHOGIIAMME
1. L'emplacement réservé à la Tunisie, conformément au plan dressé par le Commissariat Général, est situe sur l'Esplanade des Invalides, le long de l'allée centrale, en face de l'Exposition du Ministère de la Guerre, entre l'Exposition de l'Algérie et celle des antres pays du protectorat, à laquelle fait suite celle des autres colonies.
Cet emplacement est de forme rectangulaire, présentant SO^tM en façade et 5!) mètres en profondeur, soit une surface tolale de 3,000 mètres environ.
En outre, une bande de terrain de la même largeur, de 2!> mètres de profondeur environ, petit être occupée par la section Tunisienne.
Celle bande de terrain, contiguë au premier loi, est située le long de la façade postérieure, dans la portion de l'Esplanade plantée d'arbres; il est toutefois interdit, d'abattre ni de dégrader ces arbres.
Le sol du terrain est plan.
2. Les dépenses totales nécessitées par les bâtiments de l'Exposition ne doivent pas excéder
excéder somme de 300,000 piastres, soit 105,000 francs.
Dans celte somme doivent être comptées les primes aux projets couronnés, les honoraires de l'architecte, les frais d'ameublement et autres divers; les dépenses de construction proprement dites et d'aménagement intérieur et extérieur de tout le local ne devront donc pas dépasser une somme de 224,000 piastres, soit 1-50,000 francs.
3. Un emplacement devra être réservé, dans les 3,000 mètres de terrain non planté, pour une portion au moins de l'Exposition d'horticulture.
A. Les constructions doivent comprendre, tout en conservant leur unité, deux parties disposées de manière à ne pas se gêner ni se confondre, savoir : un local pour l'Exposition des produits; un local pour la fabrication et la vente.
A.) Local d'exhibition. Ce local "devra être constitué de manière que les produits s'y groupent suivant la division indiquée par le programme général de l'Exposition, savoir : a) OEuvres d'art; h) Education, etc.; <:) Mobilier et accessoires; d) Tissus, vêtements et accessoires; «) Industrie, instruments; f) Outillages, procédés des Industries mécaniques; ,17) Produits alimentaires; '//) Agriculture, Viticulture; i) Horticulture. (Il devra présenter une surface intérieure utilisable de 000 m. 11.) Local de fabrication et de vente. Ce local, qui devra naturellement avoir la disposition d'un souk, contiendra le nombre de boutiques nécessaires pour y placer, groupés suivant leurs affinités, les industries et commerces des villes de la Tunisie tels que : parfumeries et. essences,armes et serrureries, meubles, menuiseries et tourneurs, bijoux, broderies, sellerie et cordonnerie, cafés maures, barbiers, poterie, confiserie, restaurant arabe, marchands de tabac, pipes, etc.
Itoutiqucs et ateliers auront les dimensions ordinaires qu'elles ont. en Tunisie.
Les deux séries de locaux devront communiquer entre elles par plusieurs passages et avoir des entrées distinctes, aussi nombreuses que possible, sur la façade principale. Les dégagements en plein air'seront aussi multipliés que possible. 5. Les constructions devront être de style
tunisien et reproduire autant que possible des détails ou des parties d'édifices connus de la Tunisie.
Les concurrents auront soin d'indiquer de quels édifices ou parties d'édifices ils se seront inspirés, et s'ils en ont fait une copie, une institution 011 une imitation libre.
Quels que soient le plan et la disposition adoptés, les éléments artistiques suivants doivent y être introduits, savoir : un Souk, un Minaret, un Portique, une Loggia, une Porte monumentale, une Koubba, une Sepbela.
Cahier des charges.
1. Les projets doivent comprendre :
a) Plans, coupes, élévations, vues perspectives, détails.et généralement tous les documents graphiques nécessaires;
b). L'esquisse du cahier des charges à imposera l'entrepreneur ou aux entrepreneurs;
c). Les devis détaillés des frais de construction et d'aménagement de tout le local.
2. Les devis devront être établis suivant l'échelle des prix de la Ville de Paris, pour chaque ordre de fournitures.
En dehors de la somme engagée par le devis sur chaque série d'articles, il sera réservé une somme égale à 10 p. 100; le total de ces réserves s'élèvera,en conséquence,à 14,000 fr.
3. Les devis et cahiers des charges devront être établis sur la base suivante : les matériaux sont fournis, mis en oeuvre, démontés, enlevés et repris par l'entrepreneur.
Les devis devront comprendre l'appropriation et la remise en état du terrain.
A. Il ne sera pas tenu compte des projets qui lie comprendraient pas, sur tous les points ci-dessus, tous les détails et éclaircissements désirables.
5. Les projets doivent être adressés, francs de port et tout prêts pour l'Exposition, à M. le Président du Comité pour l'Exposition Tunisienne, Ministre de la Plume, à Tunis.
fi. Les projets non acceptés, les projets non primés, ne seront pas rendus à leurs auteurs, à moins qu'ils ne les fassent retirer ou ne les retirent, eux-mêmes dans un délai d'un mois à dater du jugement du concours.
7. Le jury charge de l'examen du concours est ainsi constitué :
De la ISlanchère, directeur du service des
Antiquités et. des Arts. Vernaz, secrétaire général des Travaux
publics.
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
H. ValensL ingénieur civil. Mangïavacchi, directeur de la Société
Franco-Africaine. Machuel, directeur de l'Enseignement. Deux architectes adjoints seront, nommés
ultérieurement.
8. Une prime de 5,000 piastres est allouée au projet classé le premier, une prime de 2,500 piastres au projet classé le second.
9. Le projet classé le premier sera adopté, niais son auteur sera tenu d'y faire les modifications que la Commission pourra juger nécessaires.
Le Comité deviendra propriétaire du projet.
La direction des travaux sera confiée, soit à l'auteur, soit à tout autre architecte, au choix du Comité.
Les honoraires sont fixés à 5 p. 100 du total des travaux, et ne seront calculés que sur le montant du devis accepté par le Comité.
Règlement du Concours.
1. Le concours sera clos le 31 octobre 1087, à 5 heures du soir, passé cette date et celte heure, aucun projet ne sera plus admis.
2. Les projets resteront exposés quinze jours, après ce terme, le jugement sera rendu et notifié immédiatement aux intéressés.
3. Les projets doivent, être anonymes.
Le nom et l'adresse du concurrent devront être contenus dans une enveloppe cachetée qu'il adressera à M. le Consul de France, à Tunis, et qui portera une devise; cette devise sera répétée sur le.projet.
4. Tous les dessins seront à une échelle uniforme de un-centimètre'par mètre.
5'. Les présents programme, cahier des charges et règlement seront déposés : A TUNIS: Au Secrétariat du Comité. A la Résidence générale de France.
A PARIS : Au Ministère des Affaires.étrangères: Au Commissariat général de l'Exposition-. Chez le Délégué, du Comité Tunisien, M. C. Sanson, 34, rue de Berlin, à Paris.
Une affiche- annonçant le concours serai placardée à Tunis, et dans l'es villes de la Régence, aux lieux habituels d'affichage:
A Paris, aux endroits indiqués ci-dessus cl. dans les Mairies; en France, dans toutes les Préfectures.
Le Ministre du la Plume, Président du Comité,
M. DJELLOULI. Tunis, le 3 niai 1S87.
AVIS
Les mécaniciens qui désirent participer à la fourniture de. la force motrice nécessaire à actionner les machines et outils exposés n'ont qu'a s'adresser à la direction de l'Exploitation (Avenue de La Bourdonnais: pour recevoir communication des documents et conditions concernant celle fourniture.
Appel aux Exposants français
ET ÉTRANGERS
Les Présidents des Comités d'admission viennent d'adresser aux Industriels de leurs coruoralions une circulaire dans laquelle
laquelle demandent les noms des Industriels des départements qui ont l'intention d'exposer à Paris, en 1889.
Il est indispensable, écrivent-ils, que les Comités d'admission sachent avant la fin du mois d'octobre prochain, si les espaces et emplacements qui sont actuellement mis à leur disposition dans les galeries élevées sur le Ghamp-de-Mars, seront suffisants pour le nombre-et l'importance' des Industriels qui voudront exposer.
Nous désirons, écrivent les Présidents des Comités, soumettre à Monsieur le Directeur Général les observations ou réclamations que nous pourrons avoir à lui présenter en votre nom. De plus nous croyons devoir vous recommander de vouloir bien expliquer à Messieurs les Industriels de votre département que, par l'adhésion qu'ils vous remettent en indiquant, sur une des feuilles imprimées déposées dans les bureaux de chaque Prélecture, les emplacements dont ils auront besoin, ils ne contractent encore aucun engagement et que chacun d'eux ne se trouvera être définitivement lié que lorsqu'il aura accepté l'emplacement qui lui aura été oll'erl par l'Administration Centrale.
Nous savons gré aux Présidents de groupe d'intervenir personnellement et de correspondre avec les Présidents des Comités départementaux; c'est un moyen d'émulation qui peut donner de bons résultats. Pour le rendre plus efficace, il faut éviter aux Industriels jusqu'au moindre dérangement.
Quelques commerçants ne comprennent pas l'importance qu'il y a pour la Direction de l'exploitation de connaître promptementle nombre des exposants, et ils remettent au lendemain et cela depuis des mois, la signature de leur demande d'admission parce qu'ils n'ont pas cette formule sous la main.
Nous proposons à M. le Directeur de l'exploitation de l'aider à faire parvenir ces formules; qu'il remette à tous les journaux techniques s'occupa ni spécialement de l'exposition de Commerce ou d'Indu si rie des milliers de demandes d'admission; chaque journal qui s'intéresse au succès de l'Exposition se fera un devoir de joindre gratuitement celte formule comme supplément,et les industriels rcoevronlainsi à domicile la feuille d'adhésion qu'ils s'empresseront de signer s'ils
peuvent le faire sans dérangement et sans frais...
Les formules ainsi remplies seront retournées aux Présidents des Commissions départementales ou au Commissariat général et, avant deux mois en agissant ainsi, on aura centralisé un nombre important de demandes sur lesquelles les comités pourront statuer.
Quant aux exposants étrangers voici la marche proposée par M. Dautresme et que M. Flourens, ministre des finances, s'est chargé de faire accepter par l'intermédiaire de ses agents diplomatiques et consulaires, à qui les instructions suivantes .viennent d'être adressées:
«Lorsque les Gouvernements accordent leur patronage à des expositions internationales, leur intervention consiste principalement à désigner une commission dont le Président et le bureau correspondent avec le Commissariat général, soit directement, tout d'abord, soit, plus tard, par l'entremise d'un délégué envoyé ou choisi à Paris. C'est ce qui s'est l'ait en 1867 et en 1878. Cette méthode de travail, simple etsûre. qui écarte tout danger d'immixtion d'intermédiaires coûteux ou compromettants, peut être également adoptée, même en l'absence de patronage officiel.
« Grâce aux initiatives privées, une commission nationale pourrait, en ell'el, se constituer dans chaque pays, en s'aidant, au besoin, de sous-comités établis dans les centres les plus importants. Les associations artistiques; agricoles, industrielles, les chambres de commerce, de haules personnalités dans le monde des affaires ou dans la presse seraient tout indiquées pour la formation de celte commission. Celle-ci agirait dans toute son indépendance: elle aurait à provoquer les demandes d'admission, à les centraliser, à statuer sur leur valeur, à grouper les envois, à faire auprès du Gouvernement et des compagnies de transport les démarches nécessaires pour obtenir toutes les facilités désirables, enfin à s'assurer les ressources nécessaires à son fonctionnement. Elle choisirait également, pour la. représenter à Paris, un délégué qui serait accrédité auprès du Commissariat général. »
Tel est l'esprit île la circulaire do M. Flourens. C'est ainsi, du reste, que, nous avions compris l'organisation des groupes étrangers.
Les représentants du Syndical Industriel et Commercial établis en Angleterre, en Italie, en Autriche, en Russie et en Amérique travaillent sans relâche au groupement des exposants.
Les effets de celte initiative se font
LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
déjà sentir et c'est avec satisfaction que nous verrons par la suite les efforts <le ces représentants de diverses nationalités aboutir.
Les meilleures nouvelles nous parvien- . nenl des quelques capitales d'Europe et d'Amérique et malgré le refus de quelques Puissances de participer officiellement à l'Exposition, nous aurons à offrir l'hospitalité à une quantité considérable d'exposants étrangers.
L'initiative privée fera plus et mieux pour le succès de noire Exposition que l'adhésion officielle des gouvernements.
Mais il faut qu'on se hâte, les raisons que l'Administration fait valoir doivent être prises en considération, la place est limitée, la force motrice disponible sera calculée sur le nombre de demandes ; il est donc urgent que l'appel des Comités et du Ministère soit entendu de la France et des Pays étrangers qui ont l'intention de s'associer à la grande .manifestation industrielle du XIX" siècle.
«.
MOUVEMENT DES CHANTIERS
Nous n'avons pas eu d'adjudication depuis notre dernier numéro, et les entrepreneurs adjudicataires des derniers lots, n'ont pas encore l'ait leur apparition sur ; les chantiers. Les couvreurs attendent que les fermes de 25 mètres soient entièrement terminées pour se mettre à la besogne.et ; les charpentiers, une fois les galeries des: expositions diverses hors d'eau, pourront à leur tour se mettre à -l'oeuvre.
Le service de l'exploitation; dirigé par M. Berger, s'est installé dans celte dernière quinzaine dans le pavillon réservé à celte administration; ce bâtiment de trois étages est entièrement construit en. bois.
La direction des travaux a tiré un très bon parti du terrain disponible et .tous les services ressortant de l'exploitation sont logés à l'aise dansée nouveau pavillon. Au centre M. Berger occupe un cabinet spécial d'où il peut diriger tous ses services sans perle de temps.
Le rez-de-chaussée est occupé par des bureaux et par les postes des pompiers et les bureaux de M. .Montpellier, l'officier de paix attaché à la police des chantiers de l'Exposition.
Aux deuxième étage les Comités d'admission ont à leur disposition de très' belles et grandes salles: c'est la que cesComités se réunissent a l'avenir.
Le. service des finances, dirigé par M. Grisou, vient aussi de quitter la rue de Varenne et s'est installé au Champ-de-' Mars dans le deuxième pavillon del'avrnue de La Bourdonnais.
Ainsi.se trouvent réunis les trois services;
de l'Exposition: Travaux, Exploitation et Finances.
M. le Ministre du Commerce ayant voulu se rendre compte par lui-même de l'organisation nouvelle, a rendu visite à M. Grisou, Directeur des Finances, et a visité en détail ce bâtiment. De là, M. le Ministre s'est rendu sur les chantiers de M. Eiffel, où il s'est longuement entretenu avec M. Martin, ingénieur; il s'est en outre particulièrement intéressé de Télat de santé de l'ouvrier Granjard, blessé l'avautveille dans ces chantiers.
Nivellement Général
En attendant, les travaux suivent leur cours; le nivellement se termine et le sol des palais des arts est à la veille d'être entièrement-achevé. Dans la partie centrale, à l'endroit où se trouvera la fontaine monumentale de Goutan, le travail est aussi très avancé. Sur le sol, des anciennes constructions reparaissent et dessinent leurs formes. A voir cel immense espace uni sur lequel ressorlenl en blanc les lignes de la dernière exposition, on croirait avoir sous les yeux un énorme plan déroulé sur lequel on distingue toutes les lignes de l'exposition de 1878. Un soleil.ardent vient éclairer tout cela et les ligues des vieilles fondations éclatent de blancheur au milieu de ce sol remué, comme si une ville entière avait été coustruite sur ce terrain.
Chemin de fer intérieur
Deux lignes transversales viennenld'etre établies par la Compagnie de l'Ouest pour les fermes des galeries des expositions diverses.
La première en voie de construction, .passe dans,l'axe delà première galerie du côté de l'Ecole Militaire, l'autre entièrement achevée, suit le centre de la qua-, Irième galerie; les wagons peuvent ainsi venir jusqu'à l'avenue de La Bourdonnais. Ces lignes sont reliées par des plaques louinanles à la ligne parallèle à l'avenue. Sulïren.
Galerie des machines
Sur les quarante dais destinés à recevoir les grandes fermes des galeries des machines, dix sont déjà construits en béton et meulières et prêts à recevoir les boulons d'ancrage.
Ces boulons, d'une longueur de deux mètres ci tiquante, sont à pied d'oeuvre avec leur contre-plaqués et leurs pannes assemblées. De mène que pour la construction de la Tour Ëill'el, ces boulons seront murés dans la maçonnerie et viendront s'assemJ)ler aux pieds des fermes de MO mètres elles assujettir sur les chapes des fondations.
En voyant construire ces énormes assises dont quelques-unes dépassent liiOO mètres cubes de maçonnerie, on comprend combien le travail auquel on procède est important.
Il s'agit en effet de tenter ce qui n'a. jamais été fait jusqu'à ce jour et plus on va. plus on conçoit la grandeur de ce projet.
Les ouvriers terrassiers luttent avec la.
grue mécanique pour extraire les terres. Des treuils volants -sont établis au-dessus de chaque fouille et servent à élever les bennes de terre que des wagonnets recouvrent et transportent auxendroilselésignés pour servir de remblais.
LES GRANDS
PROJETS M L'EXPOSITION
LE MUSEE GAMBETTA
(LES .JA'RDIES)
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DK 1889
. Quelquesadmirateurs du grand Patriote" ont résolu, à l'occasion de' la célébration des Fêtes du Centenaire, de préparer à - Gambetta une nouvelle apothéose, en permettant aux millions de visiteurs qui -afflueront à l'Exposition universelle de venir honorer et saluer une dernière l'ois l'image du grand, tribun de la Troisième République.
Associer le nom de Gambetta au Centenaire de la Révolution Française, c'est, non-seulement célébrer cette date glorieuse, mais c'est encore rendre hommage à la démocratie tout entière dont il était un des plus zélés et des plus éminents défenseurs.
Aussi, a-t-ou pensé à évoquer son souvenir en le représentant en 1889 au milieu de cette maison où la mort est venue si prématurément le frapper.
La France entière, disent les.auteurs du projet, aurait voulu au lendemain de sa mort pouvoir défiler au pied de son lit de mort et venir rendre .un dernier et suprême hommage à sa dépouille.
Seuls, les délégués des provinces et les Parisiens, eurent celte dernière consolation.
C'est dans celte chambre, pleine de souvenirs, que nous représenterons le Grand Patriote couché sur son lit de mort au milieu des couronnes et des Heurs apportées de toutes parts.
Il s'agit dans ce projet de retracer celte dernière page, défaire revivre la mémoire de Gambetta en exposant son oeuvre entière et en rassemblant dans la modeste maison qu'il occupait à Ville-d'Avray, cl qui sera reconstruite telle quelle était alors aux portes mêmes de l'Exposition, tous les documents intéressants se rattachant à la vie et à la mémoire du grand citoyen : décrets, discours, autographes, souvenirs intimes, etc.. etc.
Tous les Français, tous les Peuples qui viendront célébrer le Centenaire de la Révolution Française, se feront un devoir de venir s'inscrire une dernière fois à la maison de Gambetta et de rendre un hommage posthume au Continuateur de l'oeuvre de la Révolution Française, de laquelle la France célébrera pendant l'Exposition le Centenaire.
Le projet du musée Gambetta, tel qu'il nous a été présenté est appelé à un très grand succès.
Tous les étrangers, tous les visiteurs qui viendront à l'Exposition, désireront voir une fois encore les traits de celui qui, à un moment donné, a élé l'âme même de la France.
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
La Conférence de M. Haag.
Vendredi dernieràhuit heures êldemie, M. Haag, ingénieur en ch^f des Ponts et Chaussées, a commencé la série des conférences que le Comité de propagande pour la construction d'un métropolitain aérien se propose de donner dans tous les arrondissements de Paris.
La séance était présidée par M. Belot, architecte du Syndicat Industriel et Commercial, assisté de MM. Bertrand, président de la Chambre syndicale des Charpentiers et Rocbard, vice-président de la Chambre syndicale des Constructeurs eu fer.
Plus de cinq cents personnes s'étaient rendues à la salle des l'êtes de la mairie du IVe arrondissement, que la municipalité avait mise gracieusement à la disposition des organisateurs, et c'est devant un public composé d'ingénieurs, d'architectes, d'entrepreneurs et d'ouvriers du bâtiment.c'est-à-dire devant des auditeurs que la question intéressait au plus haut degré, que M. Haag a donné sa première conférence. D'un style précis et élégant, qui indiquait combien le sujet lui est familier, M. Haag a combattu le projet d'un métropolitain souterrain; il a fait ressortir d'une façon irréfutable tous les graves inconvénients qu'un semblable projet entraînerait nou-seulement avec lui, mais derrière lui, et cela avec une clarté incomparable.
Aborda ntensuitela question des chiffres, le savant ingénieur a comparé le prix des divers systèmes proposés et il a convaincu son auditoire que les chiffres additionnés au bas du projet souterrain, ne pourraient être que des chiffres illusoires et aléatoires.
En s'appuyant sur ce fait, il a démontré qu'à Londres le Métropolitain souterrain a coûté de 10 à iiO millions par kilomètre, selon la nature du sol et les quartiers à traverser.
Or Paris, et en cela M. Haag ne faisait que confirmer les paroles que M. DurandClaye, l'éminent ingénieur de la ville de Paris prononçait la veille même dans une conférence donnée au palais des Beaux-Arts, a un sol plus mauvais que Londres, cl si contre toute possibilité on adoptait le système souterrain, les questions de chiffres deviendraient aussi obscures que le projet môme.
Arrivant à son projet, M. Haag a expliqué qu'en dehors des habitudes cl des moeurs parisiennes, le système aérien s'imposait par la situation topographique des gares, lesquelles sont toutes construites
au premier étage ou sur une colline; puis il a fait surgir le magnifique panorama de son grand projet.
Les auditeurs ont pu, sous le charme pénétrant du conférencier, voir les splendides avenues se profiler le long des viaducs gracieux et élégants; chacun a compris que loin de nuire au Paris artistique et historique que M. Haag estime et apprécie mieux que tout autre, son projet aérien ne venait que continuer la série des embellissements et donner à quelques vieux quartiers l'air et la lumière que les hygiénistes réclament.
En un mot, grand succès pour le conférencier, pour le. projet aérien et pour le Comité de propagande.
LES TRAVAUX DE PARIS
Samedi 20 août 1887. — A djudicalion au rabais en un lot des travaux de maçonnerie dît goût a exécuter rue ClaudeDecaen, entre la rue de F.':camp et la place Daumesnil. Par voie de soumissions cachetées dans les formes prescrites par les ordonnances, les règlements et les instructions ministérielles.
Le samedi 20 août 1887, à une heure après midi, il sera procédé publiquement par le préfet ou son délégué, assisté de deux membres du conseil municipal, et en présence du receveur municipal de la ville de Paris et de l'ingénieur en chef de l'assainissement, séant dans une de salles du palais du tribunal de commerce de Paris, à l'adjudication, un rabais eten un lot des travaux de maçonnerie d'égout à exécuter rue Claude-Decaen, entre la rue de Fécamp et la place Daumesnil, lesdits tra-j vaux évalués à la somme de 42,0o2fr. 27 c.
Le cautionnement est fixé à la somme de 1,400 francs.
Les frais de l'adjudication sont évalués approximativement à la somme de 1,0001".
Le cahier des charges, plans, détail estimatif, avant-métré et bordereau de prix sont déposés à l'Hôtel de 'Ville (direction des travaux, 1" division, 2° bureau, eaux, canaux et assainissement), où l'on pourra en prendre connaissance tous les jours (les dimanche et fêles exceptés) de midi à quatre heures.
Le Métropolitain.
L'élan est donné. Les Parisiens, en ré ponse au vole de la chambre, pétitionnent et réclament un métropolitain.
Lequel ? La pétition ne le dit pas et c'est sur ce point que nous voulons appeler l'attention du public, car nous ne supposons pas que les habitants de Paris se désintéressent d'une question aussi importante.
Il s'agit d'hygiène, de commodité, de transport, et. du mode de construction adoptée dépend tout cela.
Dans la pétition qui se couvre actuellement de signatures dans Paris on parle de
reprises d'affairés et de travaux qui doivent avoir pour conséquence de rendre leur activité à toutes les industries parisiennes si cruellement éprouvées pendant ces dernières années.
Or, il ne s'agit pas de se payer de mots et nous demandons quant à nous si le métropolitain souterrain apporte tous ces bienfaits avec lui.
Si le métropolitain est souterrain, quelssont les ouvriers qui seront appelés à participer et a profiter de ces travaux? Sonlce les Parisiens? Non! Les travaux de terrassement sonl faits par des Belges, desLuxembourgeois, des Allemands et desItaliens; nos provinciaux eux-mêmes netrouveraient pas dans ce projet de quoi vivre huit jours. Après les travaux de terrassement, viendront les maçons, desprovinciaux celte fois, des ouvriers français. Mais où voit-on le moyen de rendre l'activité aux industries parisiennes? Cela ne se peut pas et le seul projet digne d'être étudié est le métropolitain aérien.
Avec le métropolitain en plein air houssavons où nous allons; on peut fixer à l'avance à un centime près, les dépensesà faire, ce qui est absolument impossible avec le projet souterrain qui comporte toutes les surprises: rencontre dé nappes d'eau, éboulements. consolidation en sous oeuvre des maisons situées au-dessus ou à proximité des tranchées, système d'aération capable de rendre respirable l'air vicié par sept kilomètres de tunnel. Tout cela n'est pas facile à prévoir et les Anglais eux-mêmes qui ont la réputation d'être des gens très-pratiques en sont encore à rechercher les moyens d'aérer leurs tunnelslesquels n'ontcependanlquetrois kilomètres de longueur, c'est-à-dire moins de la moitié de celui qu'on voudrait imposer aux Parisiens.
Voilà, au point de vue général ce qu'on peut répondre aux partisans du métropolitain sous terre.
Mais, si nousabordons la question de travail, c'est autrement important. En effet, avec le métropolitain aérien les phrases insérées dans la pétition aux députés prennent un sens sérieux et exact, et l'activité que chacun recherche sera enfin rendue aux industries parisiennes, car ce projet entraîne avec lui l'expropriation de vieux quartiers, la reconstruction dévoies saineset spacieuses et tous les travailleursde Paris ressentiront alors le bien-être qu'apportera une reprise de travail aussi considérable.
Que chacun se nielle à l'oeuvre pour recueillir le plus de signatures possibleset sous peu le Métropolitain passera du domaine de projet à celui de travaux en cours.
L'ascenseur funiculaire de Belleville
Kous apprenons avec plaisir que le Conseil accepte, sur le rapport favorable de M. Muzet, la construction de l'ascenseur funiculaire à la place de la République Celte construction est acceptée à la condition qu'elle soit l'aile par la ville el que celle-ci soit également chargée de l'exploitation.
LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE 77
Réédification de la Bastille et de la rue Saint - Antoine
Le Ministre du Commerce etde l'Industrie a visité longuement celle semaine la Bastille ainsi que la rue Saint-Antoine, que M. Perrusson fait réédifier avenue de Suffren. M. Golibert, architecte, a reçu M. le Ministre; il lui a explique la marche des travaux et donné des détails qui ont vivement intéressé M. Daulresme.
L'ensemble des constructions est conduit très activement. Près de cent maçons sont actuellement sur les chantiers, et sous peu les sculpteurs et les peintres seront appelés pour décorer l'ensemble du projet.
La question de l'achèvement du boulevard Haussmann
Parmi les projets qui ont été soumis au Conseil pour l'achèvement du boulevard Haussmann entre la rue Tailboul et le boulevard Montmartre, un seul a été pris en considération, comme remplissant le mieux les-conditions acceptables pour la Ville. C'esl celui de M. de Bussy, qui s'offre de faire à la Ville une avance de 52 millions pour les expropriations nécessaires, moyennant le payement par la Ville de 75 annuités de 850,000 l'r. La délibération suivante a été votée à ce sujet sur la proposition de M. Saulon :
« La proposition de M. Bussy tendant à faire k la Ville les avances nécessaires au prolongement du boulevard Haussmann jusqu'au boulevard Montmartre, moyennant le versement de 75 annuités de 850,000 francs chacune, intérêts et amortissement compris, est renvoyée à l'administration pour élude complémentaire et présentation au Conseil de conclusions fermes.
. +.
Les Étrangers à l'Exposition
DE 1889
Le mouvement qui se fait partout pour concourir à l'Exposition de 1889 est une preuve des réels sentiments dont la plupart des peuples sont animés à l'égard de la France. Les différents comités qui se sont déjà formés comprennent des hoinnu s considérables, des sénateurs, des députés de partis divers.
Les Chambres de commerce adhèrent les unes après les autres. C'est ainsi que dans cette dernière quinzaine celles d'Arezzo, d'Ancône, de Bergame, de Civitavecshia, de Gènes, de Pavie, de Parme," de Sassari et de Virence viennent d'envoyer leur adhésion au Comité central pour l'Exposition de Paris.
La Perse vient d'aviser également le Gouvernement français qu'elle participerait officiellement h l'Exposition de 1880.
Une commission officielle du Venezuela vient d'être créée, afin d'organiser la représentation de ce Pays à l'Exposition de 1889.
Cette Commission se compose de Messieurs Thiessé, délégué; le Consul général
du Venezuela, le duc de Morny, Fortunati Corwaia, Doelor Gaspar Macano, P. Gil et Felipe Pinelli, Commissaires.
La Chambre de commerce française de Galalz, pour-répondre au désir qui lui a été exprimé par plusieurs institutions françaises, se charge, dès à présent, de fournir aux négociants et industriels roumains qui ont l'intention de prendre part à l'Exposition Universelle de 1889, tous les renseignements que l'on croira utile de lui demander à ce sujet.
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EXPOSITION DES PRODUITS
ET Al'PAKEJLS SERVANT A LA FA1SK1CATJON 1)E LA BIÈRE
Le 15 septembre prochain s'ouvrira dans le pavillon delà Ville de Paris, l'Exposition des produits et appareils servant à la fabrication de la Bière.
Celle Exposition sera close le 15 novembre prochain.
Les demandes d'admission peuvent être adressées, jusqu'au 5 septembre prochain, au Ministère de l'Agriculture.
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ECHOS
Commission de la presse. Le ministre du commerce etde l'industrie, commissaire général de l'Exposition universelle de -1889, a constitué comme suit la commission de la presse française à l'Exposition:
1" Syndical de la presse parisienne. MM. Hébrard, Duverdy, Ch. Laurent, Ph. .lourde, Louis Gai, lî. Guyon, Paul Meurice, Patinot, Portails, Jleiuacli, membres du comité: haragnon, Gaston Carie, Paul de Cassagnac, G. Clemenceau, Alexandre Hepp, Houô d'Hubert, Charles Lalou, Ed. Magniur, H. Marinoui, Eugène Maycr, Arthur Meyer, Monillot, Piégu, de ltodays, 11. Jtocbefort, Victor Siinond, Pierre Véron.
2" Association des journalistes républicains.
MM. Paul Strauss, vice-président; Haoul Canivet, secrétaire général; H. Mauer, Cl). Henry, Alph. Humbert, Henri de la Pommeraye, Ed. Lepelletier, liane.
3* Associations des journalistes parisiens.
MM. Mézières, président; Léris, secrétaire; l)uguiés, Edwards, Foucher, Ch. Fouquier, Ed, Hervé, .lollivet.
A' Associations diverses de la presse départementale.
MM- Brière, G. Laflineur, G. Simon, Chapon, Dubar, Guy, Montlouis, Itéal, Grimblot, Robert, E. Merso», de Lassallc.
5" Presse indépendante ou spéciale. MM. Uourajeas, Cou/.inet, David Daulresme, Ferrouillat, Gonse, Hubert, Marc, Max de Nansouly, H. de l'arville. docteur Jlichel, Valentin Simond, Gaston Tissandior, Eugène Vé.on.
Comité des Machines. Le Comité techniqu» des machines s'est réuni à la
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Direction de l'Exploitation, sous la Présidence de M. Haton de la Goupillière, et a approuvé:
•1" Le plan de la répartition de la galerie des machines par classe ;
2° Les dispositions employées pour les groupes de générateurs de vapeur placés dans la Cour de l'Ecole Militaire;
3' Les dispositions des égouts destinés à recevoir les tuyaux de conduite de vapeur et d'eau;
i' Les dispositions consistant à avoir un réservoir d'eau qui permettrait de faire une Cascade dans le fer à cheval de la galerie des machines.
La Commission des io, réun é il y a quelques jours sous la Présidence de M. Dautresme, ministre du Commerce et de l'Industrie, s'est occupée du projet de construction des palais des Beaux^Arts et des Arts libéraux et s'est ralliée aux conclusions du rapport de M. Cernesson et aux propositions de M. Gahen d'Anvers au nom de la Sous-Commission des finances tendant à l'adoption du . projet de marché à passer avec la Sosiété des ponts et travaux en fer.
Le second point à l'ordre du jour consistait à savoir si l'Exposition Universelle resterait ouverte au public pendant la soirée et éclairée dans ce cas, à la lumière électrique.
Après un échange d'observations entre plusieurs membres de la Commission, cette question a été renvoyée à une autre séance.
L'adjudication des chemins de fer du Toulon qui, d'après l'avis inséré au Journal offiieiel du 29 octobie-1886, devait avoir lieu à Hanoï le 1" juillet, 1887, est remise à une date qui sera fixée ultérieurement. Elle se fera directement et sans appel d'offres préalable. (Avis du Ministre des Affaires Etrangères )
Section Coloniale d VExposition de 1889.
Une commission sous la Présidence de M. Etienne, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, vient d'être constituée en vue d'étudier les questions se rattachant à l'organisation, à l'aménagement et à la direction de la section coloniale française à l'Exposition de 1889.
Pétition
Les habitants du haut de l'avenue de La Bourdonnais ont prié M. Lopin conseiller municipal du quartier de bien vouloir demander à l'administration des travaux del'Exposition d'ouvrir une porte dans les palissades du Champ-de-Mars.
Le chantier de la galerie des machines est appelé à compter un grand nombre d'ouvriers et ce serait leur rendre service que de leur faciliter l'en^trée et la sortie sur cepo.nl aux heures du repas.
M. le Directeur des travaux à mesure que de nouveaux chantiers s'ouvraient a autorisé l'ouverture de nouvelles portes et nous ne doutons pas qu'il réponde favorablement à la demande de M. Lopin qui en cette circonstance s'occupe des intérêts d'une partie de ce quartier jusqu'à ce jour un peu déshérité.
Parmi les visiteurs qui sont venus sur les chantiers du Champ-de-Mars dans ces derniers jours, nous devons signaler: M. de Montholon, notre représentant en Grèce, et le Consul Généra 1 dos Etals-Unis. Après avoir visité les chantiers, ces Messieurs s« sont rendus à la tour Eiffel où'des
78 LES CHANTIERS DE L'EXPOSlTItM UNIVERSELLE
ingénieurs leur ont expliqué la marche des travaux et donné des détails qui ont offert le plus vis intérêt à ces visiteurs.
La Presse à l'Exposition de 89.
On sait que le* bureaux des aisoeialions et des syndicats dé la presse française ont fait une démarche auprès de M. Dautresme, ministre du Commerce >et de l'Industrie, commissaire général ;de:-l'Exposition, en vue de l'organisation du service de la presse à l'Exposition.
Le Journal officiel de dimanche dernier publie un arrêté du ministre, rendu sur là proposition des associations et syndicats de la presse, constituant le'bureau du comité de la presse, ainsi orme :
Président, M. Adrien Hébrard, sénateur, président du syndicat de la presse parisienne;
'Vice^prêsideut:"MM. Duverdy, vice-président du syndical de la presse Parisienne; Paul Stram», conseillrr municipal de Paris, vice-président de l'Association des journalistes républicains; Alfred Mézières, membre de l'Académie française, président de l'Association des journaliste» parisiens; Laffineur, vice-président de l'Association de la presse républicaine départementale ; Grimbolt, président de l'Association de la presse monarchique de province; Merson, président de l'Association de la presse de l'Appel au peuple.
Secrétaires: MM. Charles Laurent, secrétaire du «yndicat de la presse parisienne; llaoult Canivet secrétaire général de l'Association des journalistes parisiens; Gustave Simon, trésorier de l'Association de la presse républicaine départementale.
Le Journal officiel publiera ultérieurement la liste I complète des membres du comité de la presse.
M.Déck, qui vient d'être nommé directeur de la Manufacture nationale de Sèvres, est un céramiste des plus distingués.
M. Oi'.clc faisait déjà partie, du conseil de perfectionnement de la Manufacture de Sèvres. Sa connaissance approfondie d'un art qu'il est appelé à perfectionner et à développer fait bien augurer de l'avenir. 11 a toujours été en relation avec les artistes et sait, par une longue expérience, comment il faut vivre avec eux. Il sera donc le bienvenu au milieu d'une population d'artisans et d'artistes généralement disposés à avoir des préventions contre les nouveaux venus, mais qui sont unanimes, celle fois, à reconnaître la supériorité de l'homme que le gouvernement vient de placer à leur tète.
Accidents Un commencement d'incendie a été occasionné dans cette dernière période, par le nommé Petit, ouvrier plombier, occupé à faire une soudure à une conduite d'eau avec un réchaud rempli d'os-: prit de vin dans un des couloirs du bâtiment de l'Exploitation. Heureusement le feu a pu être éteint sans dégât matériel .ni accident de personne.
Les nommés Cuzinier Paul, manoeuvre et DcTrolueL «eorges, monteur, occupés à manoeuvrer des charpentes en fer dans les chantiers de M. Koussel, se sont légèrement contusionnés. Apres avoir reçu les premiers soins au poste médical, ils ont pu rej imlre leur domicile.
Un cheval attelé à une voiture appartenant à:
M. ïiarriol rue Lecourbe, 297, a pris te mors aux dents en traversant la route transversale du Champde-Mars et. est allé s'abattre sur le treillage après avoir renversé le conducteur Marquet François qui, dans sa chute, s'est fait de fortes blessures. Aussitôt informé de cet accident, M.Pelardy commissaire de police, a ordonné d'urgence le transport du blessé à l'hôpital Necker où il a été admis d'office dans la salle Saint-Pierre.
Granjard -Félix, charpentier, demeurant rue Voila, i8, était occupé à monter une chèvre dans les chantiers de M. Eiffel, lorsque le poids de cette chèvre lui a fait perdre l'équilibre. Dans sa chute il s'est démis la hanche gauche ainsi que le bras droit. Pansé au poste médical, il a été transporté sur les ordres de M. Pélardy à l'hôpital Necker où il a été admis d'urgence.
4» _
LA STATUE DE DANTON
M. Jacques, conseiller municipal, vient de déposer la proposition suivante:
« Le Conseil,
« Considérant que Danton, l'âme de la défense nationale en -1792, a été magistrat municipal de Paris ;
« Considérant qu'il a par avance encouragé les efforts faits depuis 1871 en faveur de l'éducation populaire, le jour où il a prononcé à la Convention
1 -nationale ces paroles dignes de figurer au frontispice de nos écoles: « Quand vous semez dans le vaste champ de la « llêpublique, vous ne devez pas compter le prix « delà semence: après le pain, l'éducation est le « premier besoin du peuple. »
o Considérant que Paris doit tenir à honneur de voir, avant la célébration du centenaire de -1889, se dresser la statue du grand conventionnel sur l'une de ses places publiques, « Délibère :
« Une statue à Danton sera élevée à Paris avant la célébration du centenaire de la Hévolution française.
« Toutes les municipalités de France seront appelées à souscrire aux frais d'èrecliou de la statue de l'illustre conventionnel.
« Signé: Jacques, Deligivy, Curé, Siupuy, Cussét, l'iperaud, Simonuau, Lel'ebvre-Honcicr, Cuttiaux, Collin, Hou/.é, Levraud, lîoué, Cernesson, Leclerc, Deschamps, Chautemps, Koussellc, Darlot, l)elhomme, Guichard, de linulciller, llovelacque, Emile Jtichard, Sauton, Païenne, Alphonse lliimbert, Paul Viguier, Chassaing, Hobinel, Desmoulins, Navarre, Strauss, Benon, Dubois, i hampoudry, Paillot, Foussier. Damnas, Chassaing. »
Cette proposition est renvoyée à la quatrième Commission.
EXPOSITION UNIVERSELLE
TERRAINS A LOUER
L'Administration tin journal les CHAJVTIKUS informe les personnes i|iii auraient l'intention «l'exploiter mi établissement, «ineleoiugue a proximité «le l'Exposition, qu'elle vient, «le cr«';er un service sp«>eial pour les Terrains a vendre <»•■ a louer autour «lu Cliunip-dc-iM»j's. Les plus
beaux, terrains «t les niieux situés peu vent être offerts a. «les conditions avantageuses.
Le Syntlicat Industriel et C-ommercial se charge en outre «le construire à, ses IVais et selon les inilleations «les locataires tout établissement désiré, chalets, brasseries, restaurants) etc., etc.
— —# ——
MATÉRIEL ET MATÉRIAUX
D'OCCASION (S'adresser à la maison Avrial et Cie, 6b, avenue JM Bourdonnais).
24- Wagonnets en fer de 500 litres, prix à débattre; 500 mètres de voie portative système Lion, à o IV. 30 le mètre;
100 Châssis chêne, pour annonces, de 1,20 sur 0,80, la pièce 2 fr. 50.
300 Mètres madriers, occasion de toutes lon!?ueurs0,60 le mètre,octroi compris.
Pioches d'occasion 50 0/0 de rabais.
Une toupie Arbey, bâti bois, 150 francs Parquets d'occasion en sapin et en chêne un lot).
Papier émeri, 5000 feuilles à solder.
Une balance de 1,500 kilogr.
Une machine à cintrer les rails, pouvant cintrer les rails de 7 kilogr.
Huit plateformes basses.
Une chèvre de 6 mètres, et une de 10 mètres.
3,000 chaises et, fauteuils en fer à vendre avec un très fort rabais.
625 planches Loir a ne -el 100 madriers menuiserie, Ier choix, à vendre.
120,000 tuiles mécaniques, 13 au mètre, à vendre.
300 mètres cubes bois sapin, 30 fr. rendu Cbamp de Mars (octroi-compris).
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RENSEIGNEMENTS UTILES
Aux Entrepreneurs, Fournisseurs, Ouvriers cl Exposants occupés sur les chantiers cl aux habitants.
des Vil' XV el XVI' arrondissements
SEUV1CE MlïDlCAL Pavillon du service de l'exploitation. Boite de secours, infirmerie. M. Moi/ard, médecin. M. "Veyrrières, pharmacien.
MA1IUES
Mairie du VII', Valais Bourbon , rue de Grenelle, 116. — M. «'-h- Uisler, maire.
Mairie iluXV', Vaugirard, rue l'éclct. — M. Michel Sexfius, maire.
Mairie iln XVI", Passy, avenue du Trocadéro, 117. — M. Marmollan, maire.
Les bureaux des mairies sont ouverts de 10 h. à h- heures.
POLICE DUS (".1IAATIEKS
Pavillon de la direction des Travaux. — M. Montpellier, officier de paix.
Poste de police au rez-de-chaussée, à droite.
COMMlSSAMATS Commissariats île Police à proximité de l'Exposition, avenue de Breleuil, 5S, Keole militaire; avec nue Lamotte-Piquet, 32; Gros-Caillou, rue Lal;anal, /,; Grenelle, rue Saint-Charles, -13S, Javel.
EAUX p;r GAZ
Service des Eaux, 13, rue Jeanne-Hachette. Bureau du Gaz. — Arî.iiicedes VIi* et XV arrondissements, avenue Diupusne, 13.
POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES Bureaux principaux : rue Sainl-Dnminiqne, S(>, rue de Bourgogne, 2; avenue Di.qaesne, ■',. ('.es trois bureaux possèdent le service c niplet. Postes, Tèlcnraplie el Cabine téléphonique publique. — 'J'élégra plie, Ecole militaire.
LES GHA^ÏIEftS DE L'EXPOSITION DPVERSËLLE 79
LEVÉES DES BOITES AUX LETTRES
PLACEES AUTOUR DES CHANTIERS.DE
L'EXPOSITION
LEVÉES AUX BOITES AVX I
DU QUAHTlIsR BUBIÏAUA
Levée spéciale de 3 h & /y h
de nuit. 1" Levée générale de 6 h. 30 à 7 h. de 7 h. à 7 h. 30.
2- Levée de 9 h. à 9 h. 30. de 9 h. 30 à 10 h.
3" Levée de 11 h. à 11 h. 30. dell.li.SOàmidi.
/.-• Levée de 1 h. à -1 h. 30. 'de 1 h. 30 à 2 h.
b' Levée de 3 h. à 3 b. 30. de 3 h. 80 à 4. h.
6° Levée cle8h.4Sà4h. -15. je4li.loa4h.4-D.
7« Levée de 4 h. 30 à o h. de o h. à o h. 30.
!6 h. à la boîte de S h. 45 et 6 h. l'hôtel, des Pos- pour certains butes rue Etienne- reaux seulement. Marcel de 9 h. à 9 h. 30. 8= Levée ideS h. 30 à 9 h.
Adresses où se trouvent placées les boîtes aux. lettres des quartiers autour du Champ-de-Mars :
Avenue de La Bourdonnais, angle de larue-Monlessuy. — Avenue de Suffreu, angle de la rue Desaix. — Avenue de Lamolte-Piquet, 38. — Bue de Grenelle, 200. — BueCler, 29. — Bue de Grenelle 160. — Bue de l'Université, 131. — Grille de l'Hôtel dès Invalides. — Quai d'Orsay, 103. Mobilier National, et 63, devant la Manufacture des Tabacs. — Boulevard delà Tour-Maubourg; 78 et 14. — Bue Saint-Dominique, 121, 69 et 5S. — Avenue de'l'ourville, 14. — Bue Saint-Dominique-, 8(i, Grand bureau.
VOITUBES, OMNIBUS, TBAMWAYS, BATEAUX desservant les Ail' XV et XVI' arrond.
STATIONS 1)K VOITUBES
Avenue Bapp, angle de l'avenue La Bourdonnais ; ueole militaire, avenue Bosquet, l>8; place Cambronne; place de l'Aima.
OSINlnUS CONDUISANT SUR LIi>j CIIANTIF.nS DE
1,'EX-I'OS-ITIHN OU A PROXIMITÉ ne L'ÉCOLE MILITAIRE
1.IUKES l)IHEr,TES VENANT SUll LES TIIAVAUX
Place de la llêpublique à l'Ecole Militaire; Avenue d'Anlin d Vannes; Montparnasse à la place de l'Etoile; ■ Porte Sainl-Martin à Grenelle.
Descendre au bureau de l'École Militaire au croisîimenl de l'avenue Lamolle-Picquet.
Bastille au Pont, de l'Aima.
Descendre à l'arrêt des tramways, el, suivre l'avenue Bapp.
Gare de Li/on d la place de l'Aima.
Descendre avant de traverser le pont el suivre 'avenue Happ.
Bastille à Grenelle.
Descendre place Cambronne, prendre l'avenue Lowendal et suivre l'avenue Suffroii.,
Sainl-Sulpiee a Anlenil, même indication que pour l'omnibus précédent.
Louvre à Versailles; Louvre a Sainl-Ctoud; Bourse '«' Pass/i; Madeleine à Anlenil.
Ces omnibus longent les quais ou passent place de l'Aima; arrivé il ce bureau, descendre, passer le pont de l'Aima et suivre l'avenue Bapp qui conduit au centre de.-: chantiers de l'Exposition et à la porto des bureaux des travaux.
COUI\r.SPONDANCIi Ilive droite. — Correspondances à la Bastille, sur toutes les lignes des grands boulevards avec correspondance Madeleine, A uleuil, Descendre place de l'Aima, traverser le pont et l'avenue Bapp.
Baleoux-omnibns, Mouches, Express, Hirondelles — Hive droite, du Pont d'Auslerlilz au Point du Jour, 15 centimes. — liive gauche, de Charenlon au Point du Jour, 20 centimes, — l!i,'es gauche el droite du PonlKoyal à Suresnes, 25 centimes.
CHEMIN DE KEU DE CE1NTUBE
D.iscndre au Point du Jour et prendre le bateau jusqu'au Champ-de-Mars.
MÉTROPOLITAIN
lui projet, gare Champ-de-Mars. MESSAGE1UES Accnur de Ltimollc-Piqucl, 23 H 51. Boulevard de la Tour-Maubourij, 50.