Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 8 sur 8

Nombre de pages: 8

Notice complète:

Titre : Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition

Auteur : Exposition internationale (1889 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1887-07-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : Nombre total de vues : 440

Description : 15 juillet 1887

Description : 1887/07/15 (A1,N7).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k55548989

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-3099

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92%.


1™ ANNÉE. .— 7.

UN NUMÉRO : SO CENTIMES

'foules les demandes d'insertions d'Annonces, Réclames et Faits divers '.. doivent être adressées au Bureau du Journal Les Chantiers, 65, Avenue du La Bourdonnais, Champ-de-Mars

SOMMAIRE

Adjudications du 18 et du 28 juillet. —Résultat d'adjudication. — Les Étrangers à l'Exposition de 1889. — Le Mouvement des Chantiers. — Les ■Grands Projets de l'Exposition. — Les Organisateurs de l'Exposition : M. Grisou.— Les Grands Travaux de Paris. — Kcbos. — Le Port de 'J'unis.

— L'acier Bessemer. — Le Service médical.

— Matériaux à vendre. — Renseignements, utiles.

EXP0SU]OiN UNIVERSELLE

ADJUDICATIONS

Du 18 et 25 Juillet 1887

Adjudication en quatre lots des constructions métalliques des bas calés du Palais des machines au Champ-de-Mars.

Lundi 18 juillet, à une heure de l'aprèsmidi, ii sera procédé publiquement, dans une des salles du Conseil de Prélecture, au Tribunal de Commerce, à l'adjudication.au rabais sur le prix de la série et par soumissions •cachetées, de l'entreprise des travaux de constructions méialliques des bas côtés de la galerie des machines, en quatre lots,

Ces travaux sont évalués à 1,100,202 fr., somme à valoir pour imprévus compris.

Le cautionnement est fixé à il.000.fr.

Adjudication de 5.000 litres de Rhum néeexsairesàlapréparaliondesbtrissonshyfliéniques destinées aux ouvriers des chantiers de l'Exposition, pendant toute la durée des travaux.

Lundi 1!) juillet, a 1 heure il sera procédé publiquement, dans une des salles du Conseil de Préfecture, au Tribunal de Commerce, à l'adjudication au rabais par soumissions cachetées dune fourniture de 5.000 litres de «hum, sur le prix (inique de 2 fr. 25 par litre; ce prix, comprend tous droits d'entrée et d'octroi, et tons frais de transports, .

Le cautionnement est, fixée a 500 fr.

Adjudication en sept lots des charpentes en fer'des Palais des Beaux-Arts, des Arts Libéraux et, Galeries Rapp el Desaix. Le lundi 25 juillet, à une heure, dans une

des salles du Conseil de Préfecture, il sera

procédé à cette adjudication sur la mise à prix de 2,435,364,06.

Le cautionnement, est, fixé à la somme de cinq mille francs pour les lots w 1 et 2; de quinze mille francs pour chacun des lots 3 et 5 ; de vingt mille francs pour chacun des lots 4 et (> et de six mille francs pour le lot n°7.

Nous tenons les devis et les cahiers des charges de ces trois adjudications à la disposition de nos lecteurs, contre remboursement de 0 fr. 25 pour frais de poste.

Les devis, plans, etc., sont dès maintenant à la disposition des entrepreneurs au bureau technique, pavillon Rapp, Champ-de-Mars.

RÉSULTAT jrADJlimCATlON

Lundi dernier 11 juillet à une heure, a eu lieu, au conseil de préfecture, l'adjudication, en un lot, des travaux de charpente en bois et grosse menuiserie à exécuter en location pour les combles des galeries des expositions diverses et annexes du Champ-de-Mars.

Les travaux, évalués à 330,047 fr. 110 c. ont été adjugés à M. Poirier, entrepreneur de charpente, moyennant un rabais de 24 fr. !Î0 par 100 fr.

Les Étrangers à l'Exposition

DE 1889

Comme nous Pavons prédit lors de l'invitation qui a été faite aux puissances étrangères, sollicitant leur participation à l'Exposition de 4889, presque foules ne veulent envisager que la date immémorable de 1789, et se refusent de répondre nettement à notre invitation. Le Centenaire de JaRévoluLioneffraielesgouvernements monarchiques; ils prennent ee prétexte pour se soustraire à notre appel. Les peuples et les gouvernements

libres, organisent des Comités. Dans toutes les villes de l'Italie, Rome, Milan, Naples, Mantoue, des citoyens prennent l'initiative de grouper les industriels pour les engager à assister à ce concours du travail. M. Tullo Massarani, sénateur italien, qui a rempli à l'Exposition de 1878 les fonctions de Président du premier groupe italien et du jury international des beaux-arts, vient d'adresser aux membres des Comités italiens qui se proposent de provoquer le concours d'exposants à la grande solennité industrielle de 1889 une-lettre les engageant à participer à cette solennité.

De son côté, la Tunisie voulant célébrer digneme'nt celle date ineffaçable dans les fastes de la liberté, a ouvert un concours à Dar-el-Buy de Tunis pour la construction du pavillon tunisien à notre grande entreprise commerciale. Le Venezuela non plus n'est pas resté sans adhérer: il vient de se former une Commission officielle afin d'organiser la représentation de ce pays à l'Exposition du Champ-de-Mars.

Parmi ceux des Etats hispano-américains qui participent encore officiellement à l'Exposition, nous devons citer le gouvernement de la République de l'Uruguay, sans oublier le Brésil, dont l'Assemblée législative provinciale de la province d'Amazones vient d'être saisie

15 JUILLET 1837.


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

d'une demande de crédit de 150,000 fr. pour l'organisation d'une section spéciale de l'Amazone au Champ-de-Mars.

Hier encore une assemblée, dans laquelle se trouvaient, représentée? toutes les industries suisses, .s'est prononcée favorablement pour la participation de la République Suisse à l'Exposition.

On peut donc prédire, dès à présent, malgré le peu d'empressement apporté par les gouvernements monarchiques, et grâce à l'appui des peuples, que PExposition universelle de 1889 surpassera en splendeur toutes celles qui ont eu lieu jusqu'à ce jour.

MOUVEMENT DES CHANTIERS

La première quinzaine de juillet a été employée à la continuation des travaux en eou-rs:*

Levage des fermes, travaux de nivellement du Champ-de-Mars. maçonneries des arts libéraux et des arts décoratifs, partout teniiin on a travaille avec la mèmeacliviléquedans les quinzaines précédentes. Mais eu dehors de ces travaux nous devons -.retenir deux dates: c'est dans celte quiinzaine que les travaux de la grande galerie des machines ont commencé et c'est le six juillet que la première entireloise de la Tour Eiffel a été posée. Cette quinzaine a eu aussi son jour de tristesse; dans nos échos -nous enregistrons le premier accident grave survenu sur les chantiers : c'est la première victime des travaux de l'Exposition.

Du .8 au 14 juillet les ouvriers occupés à l'abaissement do l'avenue La Bourdonnais n'ont pas interrompu leurs travaux.

M. Alphand s'était promis de terminer pour la l'été nationale et le 13 au soir l'énorme machine à compresser le macadam, terminait -sa besogne. Les palissades étaient en place, les arbres, nouvellement mis en terre sentaient leurs feuilles reverdir. Dans la même journée chaque entrepreneur avait arboré les couleurs nationales sur les travaux en cours; au l'aile de chaque galerie, à la tête de chaque chèvre et de chaque appareil de levage on avait piqué des drapeaux.

Le chantier Eiffel était décoré de. drapeaux, lampions, girandoles le tout avec un goût parfait. Le coup d'oeil, dans son ensemble, était, des plus pittoresques et lorsque la nuit venue, le Trocadéi-o a allumé ses rampes, on aurait cru avoir devant soi un décor de féerie harmonisé et adouci parles feuilles vertes des arbustes et par la réflexion des cascades ruisselantes.

Les quais encombrés habituellement de camions et de matériaux de toutes sortes avaient aussi l'ail leur toilette. Les arbres du quai d'Orsay garnis d'énormes ballons se regardaient dans la Seine avec leurs yeux "rouges, en feu. Les bateaux magnifiquement décorés, les illuminations parliticulières,

parliticulières, des ponts, tout cela donnait à ce coin de Paris une physionomie extraordinaire. Puis pour couronner toute celle .débauche de lumières, un splendide feu d'artifice a été tiré sur le pont d'iéna. Une foule immense n'a cessé de circuler autour du Champ-de-Mars; les Parisiens s'arrêtaient avec plaisir devant les travaux de l'Exposition et de la Tour Eiffel et chacun songeait à la iéle colossale du 14 juillet 4 889 avec un cadre aussi admirable que celui de l'Exposition. On prévoit dès à présent les m.er-veiltes que MM. les Directeurs nous préparent pour cette date.

La Tour Eiffel.

Les premières charpentes en fer reposent sur leurs socles; on plante une batterie de pieux en bois pour élever les charpentes : c'est la deuxième phase du travail qui commence. D'ici deux ou trois jours de nouvelles équipes de charpentiers vont être embauchées et nous allons enfin voir se dresser et s'élever les pièces métalliques destinées à former les quatre pieds de la Tour.

Beaucoup de gens du métier sont'intrigués et se demandent de quelle façon on va procéder au levage et quel système de charpente sera employé pour ce travail.

Nous pouvons répondre que colle question si importante au point de vue de l'économie et de la sécurité des travaux a été étudiée longuement par les ingénieurs de la maison «Eiffel elq.ue le moyen adopté pour le montage nous semble <o!l'rir toutes les facilités désirables pour un travail de ce genre.

Empêcher par tous les moyens possibles les accidents de se produire, telle est la question quia présidé à toutes les éludes et nous souhaitons pour les entrepreneurs et les ouvriers que ce but soit atteint.

La galerie des machines.

Le chantier do la galerie des machines est ouvert. M. iManoury vient de faire commencer les travaux de fondations de cette partie de l'Exposition.

Comme pour les galeries des expositions diverses, les travaux de maçonnerie consistent en puits et en cintres les reliant entre eux; quoique de môme nature ces travaux olliironl p'.us d'une surprise.

On se souvient des fouilles dernièrement faites sous la direction de M. Conlamin. 11 s'agissait de sonder le sol, ces travaux préliminaires indiquèrent qu'à certains endroits il serait nécessaire de construire sur pilotis pour éviter la nappe d'infiltration que l'on renconlredans cette partie du Champ-de-Mars.

Ces difficultés ne sont pas laites pour ralentir les travaux on sait avec quel entrain. M. Manoury a conduit les deux premiers lots qui lui ont été adjugés et c'est certainement avec la même vigueur qu'il continuera sur ce chantier.

Il nous tarde de voir celle partie de l'exposition hors de terme.

Les usines CailelEives-Lil léseront, prèles à commencer la pose dès que M. Manoury

aura terminé les fondations de ce vaste et incomparable palais.

— -. ; „^_ ; , .

LES GKANDS

PROJETS DE L'EXPOSITM

Le Palais des Départements La province à Paris

Vingt millions de visiteurs sont venusen 1878 visiter l'Exposition universelle,, dépassant ainsi de cinq millions le nombrede ceux venus à l'Exposition précédente..

A mesure que les compagnies de chemins de fer multiplient leur réseau, les habitants de la province s'habituent aux: voyages, les trains de plaisir, les voyages circulaires à prix réduits que les compagnies organisent de tous les poinls de la France, sont autant de facilités accordées aux voyageurs. C'est ainsi qu'à chaque concours, à chaque lele régionale ou nationale, le nombre des voyageurs augmente en proportions équivalentes aux voies nouvellement ouvertes.

La célébration des l'êtes du Cenlenairéel l'Exposition universelle en 1881). vont, réunir à Paris un nombre beaucoup- plusconsidérable encore de visiteurs; la province attirée par les beautés incomparables de la capitale et par les merveilles industrielles exposées au Champ-de-Mars, viendra tout entière s'associer à la manifestation nationale qu'on prépare pour honorer le travail et glorilîer la date immortelle du 14.Juillet 1889.

Deux choses cependant pourraient vernir modérer l'empressement des habitants de la province et de l'étranger : lu première, c'esl la surélévation des prix des hôtels, restaurants et autres maisons de consommation. Les provinciaux craignent l'exploitation à laquelle ils se trouvent toujours en butte chaque fois qu'une grande cérémonie ou une grande fêle les réunit à l'a ri s.

Ces jours-là, tout est hors de prix.... tous les établissements, pour ne citer que les faits qui se sont passés aux expositions, précédentes, augmentent leurs tarifs dans des proportions ridicules, -et-que,de provinciaux et d'étrangers ont dû payer des sommes exagérées pour trouver une table et un iil.

Les'habilanls des départements redoutent par esprit cette exploitation et lnul.eequi sera tenté dans le but de diminuer cet état de choses, contribuera au succès des fêles de 1889 et augmentera le nombre des étrangers.

La deuxième difficulté qui pourrait empêcher une grande partie de la classe laborieuse (\o venir a l'Exposition universelle est d'un autre ordre. Cette, difficulté est beaucoup plus .grande, car si la .première objection dont nous avons parlé est fondée, elle subsiste et elle augmente dans le cas que nous abordons.

Que de gens,en eil'ol, désireraient venir à l'Exposition et pour qui une dépense immédiate aussi modérée qu'elle s:iit. est


LES CHAÏvTïEKS DE L'EXPOSÏTltM ÙlNlVTÏKSELLE

59

chose impossible; où prendre d'un seulcoup, sans détruire le budget de l'intérieur, la somme ronde indispensable au voyage et aux frais de séjour et de plaisir à Paris? Que d'agriculteurs, petits rentiers et ouvriers viendraient- passer quelques jours dans la capitatey assister aux fêtes "incomparables du Centenaire et- visiter celte Exposition, q,ui renfermera fous les progrès accomplis depuis un siècle, s'ils pouvaient le faire économiquement et facilement; et cependant* c'est aux classes laborieuses, c'est aux travailleurs des villes et des campagnes qu'un voyage semblable serait utile et fécond pour l'avenir.

C'est à ceux justement qui sont journellement sur le champ de bataille du .travail et dé' la concurrence et qui sont ■appelés à lutter et à se défendre pour les besoins de la vie, qu'il' faut ouvrir les portes de l'Exposition, de cet'arsenal industriel mod'erne. C'est à ceux-là qu'il faut apprendre à se servir' des armes nouvelles, forgées par le génie de quelques hommes et perfectionnées depuis un siècle par des travailleurs et des savants.

Une démocratie prévoyante devrait faciliter le voyage à tout travailleur dont le cerveau est susceptible d!e profiter d'une leçon de choses aussi grandiose. C'est au centuple que les producteurs intelligents rendraient' à leur pays en perfectionnements et en progrès nouveaux, la dépense ■que la nation se-serait imposée pour'faciliter leur séjour.à Paris.

Mais hélas, nous n'en sommes pas là •encore, et en attendant, si. nous voulons voirie commencement de ce nouvel état de choses, et faire profiter la masse des découvertes nouvelles, il ne faut compter que sur nous-mêmes, sur nos efforts et nos sacrifices personnels.

C'est ainsi qu'a pensé le Comité général ■du Palais des Départements--en se constituant el en recherch-ant les moyens de faciliter à tous les travailleurs économes, le voyage à Paris. Non seulement l'organisation projetée parles auteurs du Palais des Départements., met.à néant toutes les tentatives d'exploitation el; de surenchérissement, mais elle permet en outre n, tout travailleur rangé et économe, de faire ce voyage si désiré à Paris, sans le charger d'une dépense immédiate.

Nous ne saurions mieux faire que de laisser les ingénieurs-organisateurs du Palais des Départements s'expliquer euxmêmes. Yoiei un-extrait de la circulaire adressée à tous les corps constitués, so.ciétés, cercles, etc., etc.

Dans l'espoir de diminuer l'éclat de ■notre Exposition, les ennemis du régime républicain continuent à répandre des bruits malveillants.

Les puissances étrangères, dont ces mauvais patriotes se font les complices, refusent de s'associer à l'apothéose que le peuple français prépare pour célébrer le glorieux anniversaire de 89, oubliant et répudiant ainsi les conquêtes de la dévolution française et les immortels principes qui sont la base même de toute nation qui veut vivre libre. Elles semblent vouloir confondre 89 avec 93, cl elles ne font, en refusant de participer au tournoi

pacifique que la France prépare, que servir les basses rancunes d'une nation qui a juré la perte de la France et qui emploie toutes les armes pour l'amoindrir et la déconsidérer.

A tant de haine et à tant d'ingratitude, le peuple de France tout entier répondrapar une fête de paix et de travail.

Oui, il faut qu'en 1889 la France entière se trouve réunie à Paris. Pairie oblige, et du succès de notre Exposition, de l'empressement et de l'aflluence des visiteurs dépendent le relèvement de notre pays.

Nous créerons, quant à nousy ajoutent un -peu plus, loinii les organisateurs! du Palais des Départements, une telle agitation en France que toute la province finira par partager notre confiance.

Nous nous adresserons à tous: les groupes constitués. Partout où quelques hommes se réunissent pour leurs intérêts, leurs besoins ou leurs- plaisirs, nous irons recommander notre'moyen de groupement.

Dans les familles, dans les cercles, dans les loges maçonniques, d'ans toutes les sociétés de secours mutuels, dans' les sociétés chorales et instrumentales, dans les sociétés de tir et de gymnastique, dans l'es corporations ouvrières ainsi que dans les. fabriques, ateliers et magasins , nous aurons des collecteurs qui-, chaque semaine iront encaisser la souscription de chaque citoyen, dé façon ai former une niasse collective destinée à assurer le voyage à Paris à tous les participants.

Ces sommes seront déposées au nom de chaque groupe dans une caisse locale, soit à la Banque de France, au Crédit Lyonnais, dans les succursales du Crédit Foncier ou dans toute autre banque au choix des chefs de groupe.

Le Palais des Départements sera consfruil à proximité de l'Exposition univer' selle et desservi par des voilures appartenant à l'Administration. Une station permanente sera établie au centre de Paris sur la place de la Bourse, et chaque demi-heure, ces voitures transporteront les visiteurs au Palais; de plus, les tramways, les omnibus, les bateaux compléteront le service, des voyageurs.

Moyennant une somme fixe de 80 fr., prélevée- sur les versements de chaque souscripteur, chaque visiteur aura droit pendant toute la durée de son séjour à trois repas, à une chambre particulière parfaitement aérée et confortablement meublée-. Les familles auront des appartements de plusieurs pièces. Ce vaste hôtel possédera, en un mol, toutes'les commodités, et le confort désirables et le service, divisé par département, sera fait avec soin et un' ordre parlai!..

Aucuns frais supplémentaires ne viendront accroil.ro la dépense prévue : les entrées dans l'Exposition, visite de jouivisite de nuit, les promenades collectives ■ dans Paris, les visites aux monuments et aux curiosités de la capitale, tout, cela figurera dans le programme du Palais des Départements.

(.! suinre.)

LIÏS

ORGANISATEURS DE L'EXPOSITION

Sf. Grisou

DHIECTÈUIV GÉXIÏll.VL JL)E LA COMPTABILITE

Un philosophe a dit que les peuples heureux n'ont pas d'histoire; on pourrait ajouter que les hommes heureux, ceux qui ont suivi le droit chemin et accompli avec honneur et probité les tâches laborieuses qui leur ont été confiées, sont comme les peuples dont parle le philosophe;

Aussi, serait-il difficile, pour faire figurer avec l'honneur qui lui est dû, dans -, le trio des grands directeurs du Gente» naire de 89, la biographie de M. Grisou^ si nous n'étions aidés par nos souvenirs personnels, pour retracer, en trop courtes phrases, les états de services de cet honnête fonctionnaire.

Entré au ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, réunis à cette époque en une seule et même administration, M. Grisou, qui était déjà, par son tempérament, enclin à. jongler avec les chiffres, fut bientôt uoininé souschef, puis chef de bureau à la direction de la comptabilité. Lors de la: sépa'- ratiou de ce ministère en deux branches,, cette direction, eu 1869, fut placée sous les ordres de M. Marchand, ancien avocat de ltioiu, ami personnel et chef du cabinet (le M. Rouher. Elle se serait bien vite ressentie de l'infériorité de sou chef, si M. Grisou, qui avait la science innée du budget, n'avait su dominer la situation et prendre une direction qui tombait en quenouille. Aussi lors des catastrophes nationales de 1870, au moment où il fallut pourvoir à l'insuffisance de la. viande de boeuf, moutons, porcs, etc., en abattant les neuf dixièmes des chevaux qui existaient à Paris, M. Grisou fut-il tout désigné pour organiser et diriger la comptabilité à laquelle donnait lieu celle boucherie nouvelle.

Au début des hostilités allemandes, un approvisionnement considérable fut dirigé sur Paris, par les soins de feu M. Clément Duvernois, alors ministre.

Le choix des pourvoyeurs ne fut pas toujours heureux; aussi, le règlement des comptes présentés par ces munilionnaires, qui avaient tant d'intérêt à paraître ignorer les règles si simples de la comptabilité publique, donna lieu à des redressements cl, à des pointages considérables, dont M. Grisou fut chargé.


60

LES CHANTIERS DE .L'EXPOSITION UNIVERSELLE

Pendant la guerre elle-même, un service dit de l'approvisionnement de Paris, fonctionnait en province à l'abri de notre armée de la Loire, faisant force acquisitions et attendant que Paris fut débloqué pour y acheminer tout ce que l'imagination des acheteurs, dûment commissionnés par le gouvernement de Tours-Bordeaux, les excitait à acquérir dans ce but, ou plutôt dans le but de s'enrichir aux dépens du Trésor.

C'est encore M. Grison qui aida de son expérience les inspecteurs des finances, chargés de la vérification des marchés, dont les titulaires ont presque tous fini leur carrière sur les bancs de la Cour d'Assises.

Pendant ce temps-là, la rentrée à Paris de toutes les délégations des ministères installées pendant la guerre de Paris au Palais de Versailles et la mort du directeur de comptabilité, M. Marchand, donnèrent lieu à un remaniement du personnel au ministère de l'Agriculture et du Commerce. La direction- qui aurait dû échoir à M. Grisou fut, sous prétexte d'économie à la statistique, entre les mains d'un membre de l'Institut qui heureusement laissait l'initiative nécessaire à son chef de bureau, véritable maire du Palais de ce rigoureux service.

En 1879, l'avènement de M. Tirard au ministère, signalé par une véritable hécatombe de fonctionnaires, qu'une camarilla d'employés signalaient à la vindicte du ministre... pour avoir l'avancement qui est la récompense des dénonciateurs en pareil cas, ne troubla pas M. Grisou, qui s'est toujours tenu à l'écart des ré vol niions de sérail. Enfin, pour récompenser son zèle antérieur et reconnaître les services qu'il avait su rendre à l'Etat, lors de la disjonction du Commerce et de l'Agriculture, M. Grison fut nommé au poste de directeur de la comptabilité de ce premier ministère.

C'est là que M. Ed. Loekroy, ministre du Commerce et de l'Industrie, le prit pour en faire le directeur général de la comptabilité de l'Exposition de 1889, heureux choix qui honore autant le ministre qui l'a fait que l'intègre fonctionnaire qui en est l'objet. M. Grison n'est pas étranger, comme on pourrait le croire, aux choses des Expositions: c'est lui qui avait la charge de vérifier et de redresser les comptes de nos expositions, telles que celles de Londres en 1871-72-74. celle de

Vienne en 1873 et de notre participation au centenaire américain de 1876, à Philadelphie.

La comptabilité publique ne porte pas en soi l'éclat des services qu'elle peut rendre, comme le font certaines fonctions ou certaines directions autour desquelles ont peut faire tapage et donner le change à l'opinion sur le mérite de ceux qui les dirigent: 11 y a aussi bien dans les administrations civiles que dans l'armée une sorte de dédain, ou plutôt une légende inventée contre les comptables qui sont toujours des empêcheurs de danser en rond..... sinon mieux.

Pour les clairvoyants et les honnêtes la comptabilité joue un grand rôle: c'est la base de toute la prospérité d'une entreprise quelle qu'elle soit.

Dans une affaire aussi vaste et coûteuse que celle de l'Exposition de 8!) nous sommes assurés que la comptabilité entre les mains de celui qu'on se plail à appeler Vhonncle Grison, ne saurait donner aucune des déceptions auxquelles nous a accoutumé l'exposition de 1878 et que ce ne sera pas sous sa direction que les crédits seront dépassés de 40 millions comme ils l'ont été il y a dix ans.

C'est le plus bel éloge qu'on puisse faire de M. Grison.

LES TRAVAUX DE PARIS

Adjudications.

Le samedi 23 juillet 1887, à une heure, il sera procédé publiquement, dans une des salles du Conseil de préfecture (palais du Tribunal de Commerce), par AL le Préfet de la Seine, ou son délégué, assisté de deux conseillers municipaux, à l'adjudication, au rabais el sur soumissions cachetées, des travaux suivants :

Travaux de menuiserie à exécuter à l'hôpital Cochin, rue du Faubourg-SainlJaequcs, 47, pour la, réinstaJlation du, service de la pharmacie el le remaniement de divers .services.

Ces travaux sont évalués, au devis, à la somme de 11,47o fr. 22 c.

Travaux de vitrerie el glaces de vitrage four la reconstruction, el l'agrandissement de la Sor bonne.

Evaluation, 76.879 francs. — Cautionnement, 3,800 francs. Frais, 1.200 francs.

Travaux de maçonnerie à exécuter à la maison d'accouchement (Maternité), boulevard de Port-Royal, 123, pour la consolidation d.u bâtiment ouest cl la remisa en état, des façades sur la cour des Cloîtres.

Adoucissement et réfection de la rampe à Villejuif. — Adjudication à Paris, au palais du Tribunal de Commerce, le lundi 18 juillet 1887 à I heure.

Travaux de serrurerie el de peinture à exécuter au lycée Churlemagne. rue Saint-Antoine el rue Charlemac/ne (4° arrondissement). Travaux classés dans la deuxième catégorie.

Grands travaux d'architecture évalués à 43,250 francs, savoir:

1"'lot. — Serrurerie, évaluation 30.809 francs: frais approximatifs d'adjudication 1,000 francs:

2e lot. —Peinture et vitrerie, évaluation 14,441 francs, frais approximatifs d'adjudications 500 francs.

Les travaux devant être exécutés de compte à demi entre la Ville et l'Etat, les droits d'enregistrement seront perçus sur une moitié du montant des marchés (rabais réduits) au taux du droit yradué lixé par la loi du 28 février 1872 («rit. V'-V et art. 2,

Les plans, le devis, les cahiers des charges et les séries des prix sont déposés à l'Hôtel de Ville (l"r bureau de ladivision d'architecture) ou l'on pourra en prendre connaissance tous les jours (les di nanches et fêles exceptés), de onze heures à quatre heures.

ECHOS

Lu H Juillet a été fèlè iivuc beaucoup d'éclat en province el dans nos colonies. Dans les discours prononcés nous avons remarqué avec plaisir ceux dans lesquels on a parlé de la future Exposition.

Si le mouvement continue, nous aurons en 188!) une î'éte incomparable, qui contribuera puissamment au succès do l'Exposition.

Dans la soirée du II juillet, une foule considérable qu'on peut évaluer a 4,000 personnes, voulait envahir le Champ-de-Mars du côté de l'avenue de SullVen, près de la voie ferrée.

Le service de police organisé par M. Montpellier, assi.st.6de MAL lîroehelon, Giit/willer et Maurice, inspecteurs divisionnaires, a prévenu loul désordre.

M. Clément,, commissaire de police aux délégations, était dans les chantiers delà tour Eiffel, sans se préoccuper si ce chantier était un chantier privé; il a donné des ordres pour le faire évacuer, craignant les accidents qui pouvaient résulter du feu d'artifice. Malgré les explications de l'ingénieur, les personnes étrangères aux travaux ont dû quitter le chantier.

L'Exposition île Melbourne

Lue exposition internationale s'ouvrira à Melbourne le 1" août I8SS et sera close le ;■>•! janvier -18S0.

Culte exposition comprendra douze groupes de produits.

Le dernier délai pour la réception des demandes d'admission est fixé au 31 août ISS7.

On peut s'adresser, pour renseignements, au Ministère du Commerce et de l'Industrie — direction

Ces travaux sont évalués, au devis, à la somme de 38,337 fr. 24 c.


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

61

du personnel et de l'enseignement technique, bureau du personnel et du secrétariat, — 2-U, boulevard Saint-Germain.

Accidents

Malgré les précautions à prendre (pie nous ne cessons de recommander aux ouvriers occupés dans les chantiers, malgré la prudence que nous leur conseillons, nous avons malheureusement toutes les semaines de nouveaux accidents à enregistrer.

Celui de cette dernière quinzaine est le plus grave qui se soit produit depuis l'ouverture des chantiers; nous espérons bien ne pas avoir souvent semblable malheur à déplorer, et puisse la mort de ce malheureux servir d'exemple el donner aux ouvriers une leçon de prudence.

Le nommé Bricoteaux (Joseph), charpentier, demeurant rue Saussure, 77, travaillait, il y a quelques jours dans les chantiers de M. Housse!.; il était occupé à amarrer un cordage sur une ferme à une hauteur de 13 mètres, lorsque le poids de son corps a fait dévier le pilier sur lequel la ferme reposait. Par suite de cette déviation, la ferme s'est écroulée en entraînant dans sa chute le malheureux Bricoteaux, qui s'est cassé la colonne vertébrale ainsi que le bras gauche; transporté immédiatement par ses camarades au poste médical, il a reçu les premiers soins du docteur Friébaulf, qui a ordonné son transfert immédiat à l'hôpital Necker où il est mort en arrivant. M. j'élardy, commissaire de police, informé aussitôt de cet accident-, s'est rendu de suite sur les lieux pour procéder a'ux constatations d'usage et établir les responsabilités. L'enterrement de ce compagnon, la première victime de fExposition, a eu lieu jeudi dernier. Tous ses camarades ont tenu a l'accompagner au cimetière.

Deux ouvriers occupés à manoeuvrer une pièce enfer dans les chantiers de la Société de ErancheComlé, se sont légèrement blessés aux jambes. Après avoir reçu des soins au poste médical, ils ont pu rejoindre leur domicile.

L'ouvrier l'arisot Louis, travaillant pour le compte de la Société de Franche-Comté, a eu la cheville du pied droit fortement contusionnée en voulant monter une panne. — Pansé au poste médical, il a dû être transporté à l'hôpital ÎNeeker.

Thomas Louis,mineur,demeurant rue .Diipleix/l;-!, en travaillant dans une tranchée, s'est légèrement contusionné la jambe droite par suite de la chute d'une pierre. Après quelques soins qu'il a reçus au poste médical, il a repris immédiatement son travail.

LE PORT DE TUNIS

La question du port de Tunis est enfin décidée, conformément aux vieux de la population, avec bassin à Tunis même. Le projet drossé par la Direction des travaux publics de la Kégence, et soumis à l'examen du Conseil général des ponts el chaussées à Paris, a été accepté par la Compagnie des Batignolles. La Compagnie concessionnaire avait un privilège pour l'exécution de ces travaux ; si elle n'avait pas accepté les prix et les bases d'exécution

d'exécution par le Conseil des ponts et chaussées, pris comme arbitre, la Régence reprenait ses droits et les travaux auraient dû être remis en adjudication.

Le projet comprend dans ses grandes lignes :

1° Deux jetées-abri, formant chenal, s'avançant en mer jusqu'aux fonds de 6m 50 dont l'une, la jetée du Nord, viendra se relier avec la jetée actuelle du canal de la Gouletle;

2° Un avant-port de six hectares à la Gouletle,permettant aux navires qui n'auront aucun chargement à faire à Tunis de stationner à l'abri des mauvais temps;

3" Un chenal entre la Gouletle el Tunis qui sera creusé dans le lac de Bahira.

Ce chenal, en ligue droite sur 9 kilomètres, aura 160 mètres de largeur au plan d'eau entre les deux digues qui le limiteront. Les digues seront établies avec les déblais provenant des dragages. Le canal sera dragué avec 6,n 50 de profondeur d'eau, sur 22 mètres de largeur au plafond avec des talus en pente très douce. La grande largeur conservée entre les digues permettra plus lard d'élargir la partie navigable si le tralic l'exige.

4° Enlîn, le port de Tunis sera creusé en face la gare française, à l'extrémité de la ville.Il y aura une superlîcie de 12 hectares. Les quais auront 150 mètres de largeur, ce .qui facilitera l'installation des magasins,entrepôts, bâtiments de douane, voies ferrées, etc., elc.

L'ACIER. BESSEMER

L'acier prend chaque jour dans les constructions métalliques une place si importante, que nous croyons intéressant de mettre sous les yeux de nos lecteurs les premiers essais faits par M. Bessemer, et d'indiquer les fabuleux résultats obtenus par son inventeur.

En 185(3, M. 11. Bessemer inventa un système de projectiles allongés qui devaient prendre un mouvement de rotation dans tout canon à âme lisse.

L'Angleterre refusa d'adopter cette invention sans même avoir fait des essais. Peu après, M. Bessemer assistait, à Paris. h un dîner d'ol'liciers. Il parla de ses projectiles et fut autorisé à faire ses essais à Vincennes, essais qui bientôt lui démontrèrent que les canons devaient être trèsrésistiinls, et il se mil à chercher le métal le plus propre à l'application de son invention.

Ses essais se tournèrent d'abord vers l'amélioration de la foute; il. dépensa beaucoup avec son associé M. II. Longslon.

Plusieurs usines traitèrent bientôt avec M. Bessemer pour l'application de son procédé.

Grâce à M. H. Mushc qui imagina d'aLes

d'aLes du Service médical de l'Exposition de 1878

La retenue de 1 p. 100 sur les mémoires de Travaux pour l'Exposition de 1878, a produit, d'après les documents officiels, une somme totale de .... 436.782.11

Les dépenses de ce service, se sont élevées aux sommes suivantes, mêmes documents :

Frais d'installation des postes médicaux, de cabinets d'aisances des chantiers . 64.500.78

Traitementdu personnel 46.346.75

Secours aux ouvriers malades ou blessés . . . 111.460.70

Indemnités aux familles

des ouvriers morts. . .13.800.00

Médicaments, instruments, dépenses diverses 42.541.88

Total des dépenses. . . 278.650.11 Le reliquat disponible de ces retenues

jouter une certaine quantité de fonte à facette ou foute spéculaire, on obtint rapidement de l'acier irréprochable, et on put procéder sur des masses de plusieurs centaines de kilogrammes.

Ensuite, M. Bessermv.r imagina le l'erromanganèse pour améliorer ses opérations et réussit complètement.

M. Bessemer touche annuellement plus de vingt-six millions de redevance ! (que d'inventeurs ce chiffre fera rêver!)

Celte redevance lui est payée par le monde entier.

En 1836, la production de l'acier n'était que de 37,000 tonnes, valant 1,500 francs la tonne.

En 1848, la production totale de l'acier se répartissail ainsi :

Angleterre 40,000 tonnes.

France. ; 14.960

Autriche 13,000 »

États-Unis, 10,000

Prusse. ., 5,450 »

L'Angleterre seule possède plus de 110 convertisseurs.

En Amérique, les convertisseurs qui fabriquaient, en 1867, 2,550 tonnes, en produisent aujourd'hui plus de 550,000 tonnes !

Aujourd'hui, grâce au procédé Bessemer, on fabrique plus d'un million de tonnes valant 113 francs la tonne. -t :

LE SERVICE MÉDICAL

AUX EXPOSITIONS UNIVERSELLES

DE 1878 ET DE 1889


62

LES CHANT!EUS Diï L'EXPOSITION UNIVERSELLE

s'élevanl à 158.132 fr., a été versé à l'Assistance publique, après liquidation des comptes de l'Exposition de 1878.

En examinant les chill'res ci-dessus, on est frappé de l'exagération relative des frais généraux, personnel, frais d'installation, postes médicaux, cabinets d'aisances, médicaments, instruments, etc., qui ont absorbé ensemble 153.389.31' soit plus du tiers des recettes effectuées 1.

Nous ferons aussi remarquer la modicité delà sommeatlribuée aux familles des ouvriers tués, la somme qui n'atteint que 13.800 fr. pour 21 ouvriers morte des suites .d'accidents,, cela fait à peine 650 fr. par victime el c'est bien peu comme compensation de la perte du chef de famille.

IL semble qu'on aurait pu économiser bien près de moitié sur les frais; généraux et augmenter d'autant les allocations et secours distribués aux nombreuses victimes d'accidents survenus:pendant la;durée de cette Exposition.

Nous pensons qu'on auraitpu réduire à 60; pi.. 100 au plus de la recette totale la dépense du service médical de celle exposition, et augmenter d'environ 40.000 fr. au moins le montant des secours distribués aux victimes du travail.

I_i3 service médical de l'Exposition de 1889

En organisant, le service médical de I'.^position du Centenaire de 1889, on a paru vouloir améliorer sensiblement le fonctionnement de ce service.

Le personnel ne comprend en eflïel qu'un médecin et deux aides, qui ne reçoivent, «i eux trois, que 400 fr.par mois; avec les deux infirmiers, les: frais d'imprimés, de déplacements et l'agent comptable chargé des écritures d'ordre, on peut estimer quo les dépenses du service médical organisé el en fonctions ne dépasseront pas 1.000 fr. par mois, soit, poulies trois années 1887 à 1890, 36.000 fr. au lieu de 46.346.75 de dépenses pour •1878.

L'installation au 2e pavillon Rapp de ce service ne coûtera guère, en matériel cl Irais d'installation et d'entretien, qu'une dizaine de mille- francs au plus.

Les cabinets d'aisances qui ont grevé considérablement le budget du service médical de 1878, ne lui coûteront rien celle fois, car, grâce à une heureuse combinaison de 31. le Directeur général des Travaux, le concessionnaire des cabinets, pendant'la durée de l'Exposition, s'est engagé à en installer et maintenir en lion état, pendant toute la durée des travaux, iiii nombre suffisant pour la salubrité des Chantiers, el, malgré cela, il aura à payer une redevance assez considérable à l'Administration.

On peut donc, dès aujourd'hui, estimer que ce service ne dépensera pas, d'ici à 1890. plus de 50.000 francs.

Le montant total des travaux prévus est, de 29,650.000 IV. pour le service des Iravaux, de 1,500,000 fr. pour le service des i-ar.chines (Exploitation).

Avec la participation à la Tour Eiffel el

les travaux à la charge delà Ville de Paris, des Colonies el autres, el l'imprévu, on peut estimer à une quarantaine de millions le montant des sommes qui seront soumises à la retenue de un pour cent pendant la période des travaux.

Cela fera probablement 400,000 francs de retenues au profit du service médical..

11 serait donc possible, croyons-nous, d'effectuer une expérience plus complète de classification et d'amélioration des secours et indemnités à accorder aux victimes d'accidents ou maladies causées par les travaux, sans avoir à craindre de mécompte et fout en laissant une part raisonnable à l'Assistance publique, q.ui soigne une partie des malades el blessés dans ses hôpitaux.

N'y aurait-il pas aussi à modifier l'organisation du service pharmaceutique?

Il y a acluelleinenit .environ cinq centr cinquante pharmaciens qui ont accepté de fournir,.au.x ouvriersmunisol'ordonnances des, médecins de l'Exposition, desmédicameute au tarif des sociétés de secours -mutuels, et nous ne pouvons qu'approuver celte mesure, car il est difficile d'imposer à des ouvriers domiciliés à' grande distance des chantiers et soignés ;V domicile;, de venir chercher leurs, médicaments au siège du service médical.

Mais la plupart des remèdes et fournitures délivrés par le poste de secours sont pris chez un même pharmacien qui livre à lui seul presqu'aulanl que tous les autres ensemble.

Puisque c'est l'Assistance publique qui doit bénéficier de l'excédent de recettes du service médical, qu'elle soigne gratuitement les ouvriers- qu'on-envoie dans les hôpitaux, ne serait-il pas plus rationnel que les médicaments et fournitures nécessaires; au poste central el délivrés; sur les chantiers soient fournis pa;r la. Pharmacie Centrale des Hôpitaux qui, vu son intérêt, ferait exception à la règle.

Il y a, croyons-nous, de ce seul chef de grosses économies à réaliser, outre l'avantage d'avoir des médicaments d'une pureté absolue.

Cette économie trouverait un utile emploi dans l'augmentation des secours donnés aux mutilés d'une, façon plus ou moins grave et dont le cas n'est pas prévu dans l'arrêté ministériel du 13 octobre 1.886. {A suivre.)

ON DEMANDE à l'administration du journal les Cha-nliers, un jeune homme ayant une bonne, écriture, se présenter de !) à' -Il heures du malin.

MATERIEL ET MATÉRIAUX

1)'OCCASI ON

(S'adresser à la maison Avrial et Cie, fio, avenue }AI JSoanlonnais).

24 Wagonnets en fer de 500 litres,prix à débattre ; 500 mètres de voie portative système Lion, à 5 fr. 50 le mètre.

100 Châssis, chêne, pour annonces, de 1,20 sur 0,80, la pièce 2 1V 50.

300 Mètres madriers, occasion de toutes longueiirsO.OO le mètre,octroi compris.

Pioches d'occasion 50 0/0 de rabais.

Une toupie Arbeg, bâti bois. 150 francs

Parquets d'occasion en sapin el en chêne un lot).

Papier êmeri, 5000 feuilles à solder.

Une balance de 1,500 kilogr.

Une machine à cintrer les rails, pouvant cintrer les rails de 7 kilogr.

Huit plateformes basses.

Une chèvre de 6 mètres, et une de l'O 1

mètres.

3,000 chaises el fauteuils en fer à vendre avec un très fort rabais.

625^planches■ Lorra ne el 100 mad'riers menuiserie, 'Ier choix, à. vendre.

'I20v000' tuiles niécaniques>, 13 aw mètre, à vendre.

FONTES

— Pris des 0t0 k.

on pire de la Chapelle

Colonnes en fonte pleines Il

Colonnes en fonte creuses M

Plaques d'ancrage la à 20l

Tuyaux d'égout et tuyaux de descente cannelés 11 à 15

Coussinet de rails 12.50

Plaques de regard 12.50

Nos fontes sont de seconde fusion; nos colonnes pleines- coulées en. plein salM'e sortent absolument lisses et ne présentent pas • la bavure inhérente a l'emploi des châssis. OFFRES EXCEPTIONNISLLES 10 mètres cubes Vilhoiineur (en gare de

Paris) 72

7001 mètres linéaires d'e madriers (droits payés) (enceinte de Paris. ........... 0.00

50.000 tuiles grand modèle à emboîtement (l'3 au incire superficiel) 2" choix (en gare de Paris) .à débat-Ire

300 mètres cubes bois sapin, 3fi fr. rendu.' Champ de. Jlars (octroi compris).

.«.

KEMSEIGIEMIITS UTILES'

Aux Entrepreneurs, Fournisseurs, Ouvriers el Reposants occupés sur Us cliaiiliers el aux habitants.

des VII' XV et XVI' arrondissements

SERVICE MEDICAL Pavillon du service de l'exploitation. Boite de secours,, infirmerie. M- Moizard, médecin. M. Yeyrrières, pharmacie».

MAI RI liS

Mairie dn VII', Palais Bourbon , rue de Grenelle, 116. — XI. Cil. liisler, maire.

Mairie, du X V", Vaugiranl, rue l'éclel. — M. X'Iichel Sexlius, maire.

Mairie du XVI', l'assy, avenue du Trocadéro, •1 17. — M. Marmoltan, maire.

Les bureaux des mairies sont ouverts do 10 h. à •i heures.

POUCE DES CHANTIEliS

Pavillon île In direction, des Travaux. — M. Montpellier, officier de paix.

Poste de police au rez-de-chaussée, à droite.

COMMISSARIATS Commissariats de Police à proximité de l'Kxposilion, avenue de lirclouil, ii;i, Ecolo militaire; avec nue l.amolte-Piqnel, o2; Gros-Caillou, rue l.n'.anal, h ; Grenelle, rue Saint-Charles, ■!;-!?>, .lave!. EAUX ET GAZ Service'îles Eaux, ■!;■!, rue .leaii-iirt-Haoliell,.;. Bureau ilu, Gaz. — Ayonci! des V11' et XV" arrondissements, avenue Duquesne, -13.

POSTES, ÏÈLÉG R A PII ES, TÉ EÉPIION ES

Rureaux principaux: rue Saint-Dominique, S(>, rue de, Bourp:o;:ne, 2; av.-nue Duquesne, A. Ces trois bureaux possèdent i • service c niplct. Postes, Téleip-iinhe. et Calant tel ■phonique publique. — Télégraphe, Ecole militaire.


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UMVERSELLE 63

LEVÉES DES BOITES AUX LETTRES

PLACÉES AUTOUR DES CHANTIERS DE

L'EXPOSITION

i irvrir<5 Aljx BOITES AUX

lA.Mul^ I,u QUAIUlfcU BUREAUX

Levée spéciale B (le 3 h. à I;r „/

de nuit. ■1" Levée générale de 6 h. 30 à 7 h. de 7 h. à 7 lu 30. 2* Levée de 91i. à 9 h. 30. de 9 h.-30à-10 h. 3' Levée de 1-1 h. à'1-1 h.30. de-M.h.30àmidi. *' Levée de-1 h. à -1 h. 30. de -1 h. 30-à 2 h. S' Levée de 3 h. à 3 h. 30. de 3 h. 30 à i h. 6' Levée Se Sh. 48 à 4 h. -13. jeiih.loà*h.*5.! 7« Levée de i h. 30 à 8 h. de S h. à 8 h. 30. (i h. à la boîte de o h. iS et 6 h. ; (Expédition gé-Il'bôtel desPos- pour certains bu- nérale du soir). Iles vueElienne- reaux seulement, f Marcel de 9 h. à 9 h. 30. 8» Levée de 8 h. 30 à 9 h.

Adresses où se trouvent placées les boîtes aux lettres des quartiers autour du Champ-de-Mars :

Avenue de La Bourdonnais, angle de la rue Montessuy- —■ Avenue de Sull'reu, angle de la rue Desaix. "— Avenue de Lamotte-Piquêt, 38. — Rue de Grenelle, 200. — RueCler, 29. — -Rue de Grenelle 1G0. — Rue de l'Université, tX-l. — Grille de l'Hôtel des Invalides. — Quai d'Orsay, '103. Mobilier National et 63, devant la v.anufacture des Tabacs. — Boulevard de la Tour-Maubourg, 7,8 et 14.— Rue Saint-Dominique, 121, 09 cl 38. — Avenue de :''ourville, 14. — Rue Saint-Dominique, 8G, Grand bureau.

VOITURES, OMNfRUS, TRAMWAYS, RATEAUX desservant Jes VIP XV et XVJ' arrond.

STATIONS DE VOlTUllES

Avenue Rapp, angle de l'avenue La iiourdonnais.; ixole militaire, avenue Bosquet, 08; place Cambronne; place de l'Aima.

OMNI nu S r.O>"lH!)SANT suit l,BSj CHANTIERS DE

L'EXPOSITION OU A ■ruoxi.MiTiï nu L'I';I;OI;E MILITAIRE

-i.n;xi:s niuuoncs VKXAXT sua i.us TUAVAUX

Place île la Bépubliipie ,i l'Ecole WlUidve.; Avenue iVAnlin a Vanves; Montparnasse à la place île l'Etoile Porte Saint-Martin: à Grenelle.

Descendreau bureau disITîeole Militaire aucraisamenl de l'avenue Lamotle-Picquel.

Pastille an.Pont de l'Aima.

Descendre à l'arrêt (les tramways, el. suivre l'avenue Rapp.

■Gave de Lj/on à la pince de l'Aima.

Descendre avant de traverser le pont el suivre 'avenue Rapp.

Bastille ii Grenelle.

Descendre place Cambronne, prendre l'avenue Lowendal et suivre l'avenue Sufl'ren.,

Saint-Sulnicc a Aulenil, même indication que pour l'omnibus précédent.

Louvre à Versailles; Lonvrr. à Sainl-Clouil; Bourse à Pass;/; Madeleine à Anlcuil.

Ces omnibus longent les quais ou passent place de l'Aima; arrivé à ce bureau, descendre, passer le pool de l'Aima el suivre l'avenue Rapp qui conduit au centre des chantiers de l'Exposition et a la porte des bureaux des travaux.

CORRESPONDANCE

Bive droite. — Correspondances à la Pastille, sur tontes les lignes des grands boulevards avec correspondance Madeleine, Aute.uil. Descendre place de l'Aima, traverser le pont et l'avenue Rapp.

Bateaux-omnibus, Mouches, Express. Hirondelles — Rive droite, du l'ont d'AusIerlilz au Point du Jour, 13 centimes. — Rive gauche, de Chaivnlon au Point du Jour, 20 centimes, — Rives gauche et droite du Pont Royal à Suresn*;, 28 centimes.

CHEMIN DE EER DE CEINTURE

Descendre au Point du Jour et prendre le bateau jusqu'au Champ-de-:\lar>~,.

MÉTROPOLITAIN

En projet, gave Champ-de-XIars. MESSAGERIES Avenue de Lumolle-Piquel, 23 cl 81. Boulevard île la 'l'oar-Miinhourg, 50.


64 LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE'