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Titre : Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition
Auteur : Exposition internationale (1889 ; Paris). Auteur du texte
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1887-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Langue : Français
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Description : 01 juillet 1887
Description : 1887/07/01 (A1,N6).
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55548937
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-3099
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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1™ ANNEE.
N" 0.
UN NUMERO : 50 CENTIMES
1" JUILLET 1887.
Toutes les demandes d'insertions d'Annonces, Réclames et Faits divers, doivent être adressées à MM. A. ALAVOINE et CIT. MA1UE, régisseurs-concessionnaires^ 65, avenue de La Bourdonnais^ et 138, boulevard Richard Lenoir
SOMMAIRE
Adjudication du 41 et du 48 juillet.—Résultat d'adjudication. — Le 1'- Mai 4889. —Le Mouvement des Chantiers. —Les Grands Projets de l'Exposition. — Les Organisateurs de l'Exposition. — Les Grands Travaux de Paris. — Echos. — Matériaux à vendre. — Renseignements utiles.
EXPOSITION UNIVERSELLE
ADJUDICATIONS
Du 11 et 18 Juillet 1887
Adjudication en ?m loi des travaux île charpente en boit cl (/rosse menuiserie à exécuter en location pour les combles des galeries îles expositions diverses et annexes dans le Champ-de-Mars.
Le lundi 11 juillet 1887, à une heure, il sera procédé dans In salle du Conseil de préfecture à l'adjudication des travaux ci-dessus.
Ces travaux sont évalués à 330,047 fr. 80.
Le cautionnement est fixé à 14,000 IV. La demande de soumission doit être laite sur le modèle ordinaire. Les conditions pour soumission restent les mêmes.
Adjudication en quatre lois des constructions métalliques des bas côtés du Palais des machines an Champ-de-Mars.
Lundi 18 juillet, à une heure de l'aprèsmidi, il sera procédé publiquement, dans une des salles du Conseil de Prélecture, au Tribunal de Commerce, à l'adjudication au rabais sur le prix de la série et par soumissions cachetées,de l'entreprise des travaux de constructions métalliques des bas côtés delà galerie des machines, en quatre lots.
Ces travaux sont évalués à 1,16032. fr., somme à valoir pour imprévus compris.
Le cautionnement est fixé à 8.000. fr.
Nous tenons les devis et les cahiers des charges de ces deux adjudications à la disposition de nos lecteurs, contre remboursement de 0 fr. 25 pour frais de poste.
Les devis, plans, etc., sont dès maintenant
à la disposition des entrepreneurs au bureau technique, pavillon Rapp, Champ-de-Mars.
RESULTAT D'ADJUDICATION
Lundi dernier, 21 juin, à une heure, a eu lieu, au conseil de préfecture, l'adjudication, en un lot, des travaux de terrassements et de maçonnerie à exécuter pour les fondations du Palais des machines au Champ-deMars.
Les travaux, évalués à 403,620 fr. 32 c, ont été adjugés à M. Joseph Manoury, entrepreneur de travaux publics, moyennant un rabais de 3 fr. 10 c. par 100 fr.
LE lm MAI 1889
Lorsque nous avons pris l'initiative dans ce journal de donner au Champ-deMars, ou à proximité des travaux de l'Exposition, une fête à l'occasion du 14 Juillet, nous n'avions qu'un but, faire affirmer l'Exposition et mettre un terme aux incertitudes de la province et aux bruits malveillants colportés par les partis jaloux du succès que celte Exposition aura. C'est pour cela que les conseillers municipaux, que les artistes habitant le quartier et qui ont à coeur la réussite de cette oeuvre s'étaient formés en comité pour demander le concours de M. le Directeur des Travaux et du Conseil municipal afin de donner une fête qui aurait permis de réunir les personnes qui s'intéressent à l'Exposition et de leur démontrer l'état des travaux.
On se souvient en quels termes M. Daumas, conseiller municipal du IXe arrondissement, a formulé sa proposition au Conseil municipal; le vote qui en a été la conséquence.
Il a fallu les raisons majeures, que nous reconnaissons fondées, fournies par M. Alphand, pour que cette fôte n'eût pas lieu dans l'inférieur des chantiers. Néanmoins le but que nous poursuivions est atteint, l'affirmation que nous sollicitions est venue deux fois. Le Ministre du Commerce, en recevant le personnel de l'Exposition, a affirmé que l'Exposition ne serait pas retardée d'une heure, et enfin M. Alphand, dans la séance du 17 juin, après avoir expliqué pourquoi la Fôte du Travail ne pouvait avoir lieu au Champ-de-Mars, a tenu à donner satisfaction aux habitants de notre quartier et a déclaré catégoriquement que l'Exposition ouvrirait en 1889.
Voici un extrait de sa réponse au Conseil municipal.
D'ailleurs, Messieurs, dans le programme de la Fêle du 14 Juillet établi par la Commission mixte, figure un feu d'artifice qui sera tiré à la tète du pont d'Iéna. Ce sera la dernière fois avant l'Exposition, mais, comme vous le voyez, la Commission a tenu adonner satisfaction aux habitants de ces quartiers, dans la mesure du possible.
Permettez-moi de répondre encore à l'observation faite à cette tribune, à savoir qu'il était nécessaire de rassurer le public et d'affirmer que l'Exposition aurait lieu en 1889.
Je puis à cet égard donner au Conseil une réponse officielle : l'Exposition universelle aura lieu en 188!). M. le Ministre du Commerce et de l'Industrie, lorsque j'ai eu l'honneur de lui présenter le personnel de l'Exposition, me l'a affirmé nettement, dans un discours publié depuis à l'Officiel. M. le Ministre a ajouté que l'Exposition ayant, été décidée par une loi, il faudrait, pour qu'elle n'ait pas lien à la date fixée, une loi nouvelle; et d'autre part, le Conseil municipal ayant volé une somme de 8 millions pour le cou-
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
cours de la ville de Paris à l'Exposition de 1889, il faudrait une délibération nouvelle du Conseil'pour que celle contribution de la Ville fût affectée à une Exposition qui n'aurait pas lieu en 1889. M. le Ministre a conclu en me disant que mon honneur était engagé à ce que tous les travaux de l'Exposition fussent achevés à cette époque.
11 résulte donc des décisions du Conseil,de la loi volée par les Chambres, des déclarations du Ministre du Commerce et de l'Agriculture et, je puis dire aussi, de l'état des travaux, que l'Exposition ouvrira bien en 1889.
Cette déclaration a été accueillie par les applaudissements du Conseil. Nous sommes heureux, quant à nous, d'avoir fourni cette occasion et d'avoir contribué à dissiper les doutes et l'équivoque.
Quant à la fêle projetée, elle ne sera que retardée avant l'inauguration officielle de l'Exposition. Les pouvoirs publics trouveront certainement une occasion favorable pour honorer le travail. En attendant, continuons chacun, dans-notre sphère, à travailler au succès de l'Exposition. A l'étranger des comités s'organisent, des souscriptions sont ouvertes pour que les industriels puissent venir participer à notre Exposition, laquelle, malgré tout, sera universelle et internationale.
Que les habitants des quartiers environnants l'Exposition se groupent pour profiter des fêles du 14 Juillet, pour organiser dans leur quartier des réjouissances publiques.
Les Parisiens y viendront, et en passant sur les avenues qui longent le Champ-deMars. ils apercevront les 300 fermes métalliques debout. La tour Eifiel aura à celle, date quelques charpentes en l'air; alors, en voyant tous ces travaux en exécution, les Parisiens à leur tour pourront dire et répéter , l'Exposition aura bien lieu en 1889.
MOUVEMENT DES CHANTIERS
Le nouveau Ministre du Commerce et de l'Industrie est venu visiter les travaux de l'Exposition, accompagné de M. David Dauiresme, son chef de cabinet.
Reçu par les trois Directeurs généraux dans Je pavillon de la Direction des Travaux, il a pu en parcourant les différents bureaux de ce service voir avec quelle activité les architectes et les ingénieurs conduisent leurs travaux préliminaires, éludes, plans, devis, etc.
M. Alphand lui a fait alors visiter les chantiers mêmes et lui a fourni sur la marche des travaux-on exécution et à entreprendre, tous les détails techniques qui pouvaient intéresser le ministre.
Lorsque M. le.Ministre a vu les nombreuses fermes métalliques élevées dans le Champ-de-Mars, il n'a pu retenir un mouvement de surprise cl de satisfaction qu'il n'a pas voulu dissimuler du reste. car lorsque M. Alphand lui a présenté les entrepreneurs des travaux en cours d'exécution, il les a vivement félicités pour l'activité que chacun a apporté.
La visite terminée, M. Dauiresme s'est alors rendu sur les chantiers de la tour Eiffel.Les travaux sont, aujourd'hui -moins intéressants à visiter qu'ils ne relaient il y a deux mois, mais enfiu M. Dauiresme. pour qui de travaux semblables ne sont pas étrangers, a su se rendre compte de ce qui était l'ail et de ce qui restait à faire.
■M. le Ministre fera bien de venir visiter quelques fois les travaux.
Chaque visite est enregistrée par la presse, et il est bon que la province et l'étranger -sachent que les travaux de l'Exposition continuent activement et que ■le gouvernement suit avec sollicitude I eur a va ncem en t.
Le mouvement de la quinzaine a été conforme à celle écoulée: une nouvelle adjudication a été faite, deux sont annoncées pour le mois de juillet; peu à peu •l'ensemble se dessine et le travail augmentera à mesure que de nouveaux entrepreneurs viendront sur les chantiers.
Les peintres d'enseigne ont commencé à peindre les affiches-réclames qui doivent être apposées sur les palissades du Champde-Mars.-C'est la maison Manser qui est concessionnaire de celleipublieilé, et c'est le Syndicat industriel et commercial de l'avenue de La Bourdonnais qui s'est chargé de la construction et de la pose de ces enseignes.
Les galeries des expositions diverses.
Les fermes de 25 mètres ne font qu'augmenter en nombre. La Société des Ponts et Travaux en 1er vient d'attacher six drapeaux aux extrémités des troisgaleriesque cette maison avait à construire. La grosse ■charpente est terminée et les ouvriers s'occupent à poser les pannes et les petits bois des lanlerneaux.
La Société de Saint-Denis est aussi à la veille de terminer. La maison Roussel et la Sociélé des Forges de Franche-Comté. Iles deux maisons qui ont les lots les plus 'importants, rivalisent d'activité pour que 'leurs travaux soient achevés dans le courant du mois d'août prochain.
Travaux de nivellement.
Les travaux de nivellement continuent. MM. Muguet, Versillé et Appay ont deux équipes nombreuses sur les* chantiers, l'une est en train d'achever le nivellement de la bande de terrain qui séparait le Champ-de-Mars de l'avenue de Labourdonnais. A l'extrémité de celle avenue et de l'avenue de Lamotle-Piqucl, le lorrain est abaissé de près d'un mètre. Ce nivellement nécessite l'abaissement de l'avenue de Labourdonnais. auquel on travaille activement depuis une quinzaine de jours.
Le macadam a été enlevé depuis l'avenue de Lamolle-Piquel jusqu'à la rue du Champ-de-Mars. Les palissades de l'Exposition ont été provisoirement enlevées el remplacées par une petite barrière qui Jonge le trottoir de l'avenue de Labourdonnais.
D'ici quelques jours ce travail sera terminé, les palissades et les arbres seront, remis en place et la route rendue à la circulation. Nous espérons que ces travaux pourront être terminés pour le 14 Juillet; les habitants du quartier pourront alors profiter des fêtes pour venir se rendre compte de l'avancement des travaux.
Au milieu du Champ-de-Mars, clans la partie qui sépare le palais des beaux-arts el des arts décoratifs, on continue aussi les travaux de nivellement : les wagonnets transportent les terres à gauche et à droite du futur square central. A cet endroit, le travail est beaucoup plus long et difficile, on ne rencontre que murs en moellon, fondation en béton, arcs et cintres en briques, et chaque jour les coups de mine arrachent du sol les anciennesfondations de l'Exposition de 1878.
Chemin de fer de circulation intérieure.
Tous nos grands confrères de la presse quotidienne ont reproduit le compte rendu de la séance de la Commission supérieure qui a eu lieu le vendredi 24 courant. Nous en détachons le passage suivant, qui a besoin d'explications complémentaires pour être bien compris :
« Après avoir entendu l'allocution de M. Dauiresme, la Commission a abordé l'ordre du jour qui portait l'examen d'un projet de chemin de fer pour la circulation intérieure de l'Exposition.
« Une longue discussion s'est engagée à ce sujet entre MM. Berger, "Waddington, Prévôt, Tirard, Camille Dreyfus, LyonAlemand et Christophle.
« M. Prével a énergiquement soutenu la nécessité de construire un chemin de fer à voie d'un mètre et combattu le système d'un chemin de fer Decauvillo à voie de 0m,60.
« La Commission a décidé de mettre au concours le projet ■de construction de ce chemin de fer intérieur, en laissant à l'Administration le soin de fixer la direction des lignes et la largeur des emplacements où seraient établies les voies.
« La Commission a ensuite adopté un iprojet sur l'éclairage et la mise en étal de viabilité de la tranchée du quai d'Orsay. »
M. Charles Prévet, dans son allocution, a fait ressortir un fait d'une incontestable ■valeur. Il a dit qu'il ne comprendrait guère qu'au .moment où les pouvoirs publics se sont mis d'accord avec-la compagnie de l'Ouest pour faire construire et exploiter les chemins de fer à voie étroite, la Commission puisse préférer donner au public, dans l'intérieur de l'Exposition de 1889, tout autre mode de transport, celuilà étant un réel progrès.
Il ajoutait, avec raison, que c'était une occasion unique de faire apprécier, de
Projet pour l'Exposition Universelle de 1889
HALLE AUX JOURNAUX
LES CHtA»TIERS DE L'EXPOSITIQÎS UNIVERSELLE
visu, par l'opinion publique, ce nouveau ■mode économique de locomotion.
En effet, 18 à 20 millions de; personnes visitant l'Exposition apprécieront mieux -que tous les mémoires et toutes les réclames, F utilité des chemins à vo\e étroite, tandis que le chemin de fer minuscule de Decauville, dont nous ne contestons pas l'utilité, nous semble mieux utilisable dans les exploitations industrielles, mines, usines, etc., que dans une pareille solennité : le Centenaire de 1)789;.
Les Sabots de la Tour Eiffel.
La Tour Eiffel, s'il lui prenait un jour la fantaisie d'aller au bal, et que, comme Cendrillon, elle perdit un de ses sabots, serait bien vite reconnue en route.
Ses sabots, et elle en a-16, car pour, supporter un colosse de cette taille deux et quatre pieds même seraient insuffisants, pèsent 8,500 kilos chaque, eu comprenant le contre sabot, soit 136,000 kil. les 16. Ces pièces de fonte sont lîxéesaux 16 cornières métalliques,, lesquelles seront reliées entre elles par des croisillons.
Les pièces de fer qui reposent sur les pilliers mesurent 0m.80 centimètres de large sur près de 6 mètres de long; 12 pièces environ seront superposées l'une sur l'autre jusqu'à une hauteur de 66 mètres, hauteur à laquelle les cornières de chaque pile se rencontreront el s'assembleront pour ne former qu'une seule colonne par pile, puis une seule flèche une fois élevée aux deux tiers de la hauteur totale.
Toutes ces pièces sont aujourd'hui sur le chantier, et le moulage commencera incessammeul.
La façon dont ces charpentes sont assemblées et rivées a été étudiée avec beaucoup de soins, on comprend en les examinant la force de résistance que chacune peut offrir.
Dès que les quelques pierres qui manquent encore pour achever la pilel seront arrivées el. mises en place, les compagnons de la truelle quitteront ce chantier pour faire place aux appareilleurs et aux charpentiers métalliques. Nous suivrons attentivement cette deuxième phase si intéressante à étudier. Le montage et l'assemblage des fers à une hauteur semblable sera une expérience concluante et de laquelle l'industrie métallurgique pourra tirer de grands profits si ces travaux s'exécutent sans de trop grandes difficultés.
LES GRANDS
PROJETS DE L'EXPOSITION
Kall aux Journaux.
Dans noire dernier numéro nous avons indiqué succintemenl le projet de construction d'un pavillon de l'Imprimerie et de la Presse, sous le litre: Hall aux journaux. Kous sommes heureux de pouvoir donner aujourd'hui à nos lecteurs. en môme temps que la lettre adressée au Ministre el au] Directeur de l'Exposition.
la description complète de cette construction.
Ce projet vient d'être soumis à Monsieur le Ministre du Commerce et de l'Industrie par les Sociétés ouvrières et par M. Grandpierre, architecte.
. Nous pensons sincèrement que ledit projet est digne d'un sérieux examen, autant par son côté pittoresque et attrayant que par le côté pratique qu'il comporte au point de vue de réunir sur un point du Gliamp-de-Mars les Sociétés coopératives du bâtiment.
Monsieur le Minisire du Commerce et de VIndustrie el MM. les Directeurs.
Nous avons l'honneur de soumettre à votre haute appréciation un projet pour lequel nous sollicitons une concession de terrain dans l'enceinte de l'Exposition , en vue d'y édifier le « Mail aux journaux, ».
La superficie utile aux constructions projetées est d'environ 400 mètres, soit un carré de 20 mètres de côté.
Les auteurs du projet construiront à leurs frais un kiosque principal autour duquel, sur une galerie élevée de cinq marchés, seront placés vingt-deux kiosques d'un plus petit module et décorés avec soin.
Cet établissement a pour but de réunir, en un même point, les publications périodiques du inonde entier : journaux, revues, livres nouveaux, etc., etc.
La décoration intérieure du grand kiosque central serait donnée par des panneaux el des motifs décoratifs reproduisant L'histoire de la Presse, avec les portraits ou bustes des publicist.es ou inventeurs qui ont contribué à la diffusion des idées, à la vulgarisation de la pensée.
Nous joignons, Monsieur le Ministre, à notre demande tous les documents utiles à une étude approfondie de notre projet : Dessins, description, cahier des charges.
Permettez-nous aussi, Monsieur le Ministre, d'appeler votre attention sur un des côtés principaux de la proposition que nous avons l'honneur de vous formuler.
L'architecte, auteur du projet, directeur d'un syndicat de vingt sociétés coopératives ouvrières, ferait exécuter les travaux nécessaires aux constructions projetées parles sociétés ouvrières syndiquées; c'est surtout en vue de ce résultat, Monsieur le Ministre, que le travail que nous présentons a été élaboré.
Les sociétés ouvrières, désireuses de se réunir dans l'intérieur de l'Exposition Universelle de 1889, ont fait, en 188(5 et 1887, plusieurs démarches auprès du Ministre du Commerce et de l'Industrie. C'est ensuite de ses démarches que l'idée de ce projet, répondant, au but à atteindre a pris corps et constitue aujourd'hui le dossier que nous vous prions de vouloir bien faire examiner.
.Nous espérons, Monsieur le Ministre, que vous prendrez en considération notre requête el que vous l'envisagerez sous son double point de vue.
Veuillez agréer, Monsieur,
11. GitAXiirircuiuî,
Architecte.
HALL AUX JOURNAUX
PROJET, DESCRIPTION
Le projet dont il-s'agit comprend : •1" Un grand kiosque, de fornïe octogonale de -10 mètres de diamètre intérieur, pour le cercle inscrit, percé de huit grandes baies fermées- par des vitraux et dès menuiseries décoratives: Bans la partie vide des arcs en plein cintre, qui terminent les-grandes baies, et au milieu, des vitraux, seront placées des lampes électriques, globes lumineux, qui projetteront la lumière à l'intérieiir et à l'extérieur du grand kiosque;
Le niveau du plancher du grand kiosque et de la galerie octogonale qui t'entoure, sera élevé dé'cinq marches au-dessus du sol de l'Exposition.
f ette galerie,, à laquelle on accédera par six perrons, est de plein pied avec le sol du grand kiosque. Elle a une largeur de 3 niètres environ et une balustrade formant garde-corps, relie:' entre eux les perçons. =
2° Petits kiosques. Aux huit angles de l'octogone du grand kiosque, sur la galerie, seront adossés huit petits kiosques destinés à la vente des journaux ou publications périodiques.
De chaque côté des six perrons d'accès sont placés deux kiosques de même modèle que ceux dont il vient d'être parlé.
Deux autres kiosques, de proportions un peu plus grandes, seront placés sur la galerie' à l'endroit des deux côtés de l'octogone qui ne sont pas. munis de perrons.
Le projet comprend donc un grand kiosque principal et vingt-deux petits kiosques destinés à la vente des journaux et autres publications.
3" Sous-sol. Une partie de sous-sol sera construite sous le plancher du. grand kiosque et deux escaliers y donneront un accès facile.
DÉCORATION, MATERIAUX
Galerie et petits kiosques. Le soubassement de la galerie de pourtour sera coustruit en meulières taillées, briques el céramiques, d'un appareil agréable ft laissées entièrement apparentes.
Un bandeau couronnera ce soubassement et recevra la balustrade de la galerie : balustrade en bois découpé laissée ton de bois avec filets.
Les perrons seront en bois ou en pierre.
Le sol de la galerie sera en céramiques el se raccordera avec le carrelage en céramiques ou mosaïques de l'intérieur avec des inscriptions rappelant la Presse, le Centenaire, l'Exposition de 4889.
Les petits kiosques seront en bois et fer, peints de différents tons avec dorure, glaces, surmontés de découpures, de lambrequins, décorés de moulures, frontons. Les toits en zinc avec motifs décor ratifs ou en ardoises de deux nuances.
Sur ces petits kiosques seront inscrits des noms de journaux français. Des écussons, des oriflammes, compléteront la décoration.
Grand kiosque. — Le grand kiosque sera construit en divers matériaux laissés entièrement apparents sous leurs couleurs naturelles et de tons différents, en harmonie.
Los pieds-droits en briques de Bourgogne de nuances diverses, et assises de pierres blanches.
Il en sera de même pour les claveaux des arcs en plein cintre et des archivoltes.
La frise en mosaïques ou céramiques avec inscriptions et dorure. Sur chacune des assises des pieds droits seront gravés les noms des journaux français et étrangers, et aussi les noms des journaux français du xix" siècle ou bien, une plaque de marbre tonnera table saillante el recevra la gravure de l'inscription.
Les grandes et les petites consoles .de l'entablement seront en pierre ou bois avec entre-consoles en terre cuite.
Le chéne.iu f.era également en terre cuiLe ainsi que le fronton, pour le tympan.
La couverture sera faite en zinc repoussé, d'ar doiscs de plusieurs nuances, de plomb avec orne ments, pointe de couronnement, arretiers omésclc., etc.
Des écussons et-des drapeaux de diverses na-
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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
tionalités seront sur les quatre faces de l'entablement dépourvues de fronton.
DÉCORATION INTÉRIEURE.
A l'intérieur, sur les pieds droits, des écussons, seront exécutés en peinture et rappelant les attributs delà Presse'Française...
Le plafond sera exécuté en peinture et le sujet sera « La Presse Française » jettant dans l'espace tous les journaux français dont on pourra lire les litres au plafond. Des enfants portant des brassées de journaux et des attributs.
La grande gorge du plafond sera décorée des éphémérides de la Presse et de l'Imprimerie.
H. GRANDPIERM,
Architecte. oi, rue Blanche.
CoNSTittCTEuns :
Société ouvrière le Travail, peinture et décoration, 6, rue de Madrid;
Sociélé ouvrière des Charpentiers de la Yillelte, 49, rue Saint-Biaise;
Sociélé ouvrière de menuiserie, l'Espérance du Bâtiment, 83, rue des Pyrénées ;
Société ouvrière des Ouvriers cimentiers, 195, rue de Crimée ;
L'Union des maçons et 1 ailleurs de pierres, 28, rue des Tournelles;
Sociélé ouvrière, La Parisienne, 106, rue du Chemin-Vert;
Association de Couvreurs-plombiers, 8, rue Saint-Martin ;
Association des Pargueleurs, 10, rue de la Rozière ;
Société des Ouvriers fumistes, 65, rue llichard-Lenoir ;
Association des Paveurs de la Seine el terrassement.
LES
ORGANISATEURS DE L'EXPOSITION
M. Georges Berger
En fait d'Expositions, on peut dire aujourd'hui du sympathique Directeur de l'Exploitation de 1889, qu'il est de la carrière, car dans les annales du Commerce il a pris la place qu'occupait autrefois, feu Ed. Du Sommerard.alors que,Commissaire général deFranceà toutes les solennités de ce genre, il l'étranger, les exposants ne juraient que par lui. Chaque âge a son illustration; aujourd'hui M. Georges Berger est le grand manitou des exposants et nous expliquerons plus loin pourquoi il le mérite si bien, à nos veux, et a quel litre. Pour parler de cet homme aimable et de cet administrateur des plus distingués, il faudrait au service de noire plume plus d'espace que n'en comporte notre publication. Nous n'en dirons donc que succinctement ce .que nous en savons, par nous-mêmes. Nous trouvons, pour la première fois, M. Georges Berger mêlé à l'Exposition de 1867, à divers tilres. D'abord comme Sous-Direelour des Services des Sections étrangères; puis, de janvier à mai 1867, Chef du Service des Entrées, poste dans lequel il fut remplacé par M. Pagnard.du Ministère des Finances, caril ne pouvait pas -suffire à tant de besogne,, malgré l'activité dévoranle avec laquelle il sailmener de front un grand nombre de travaux.
En ellel, l'Exposition a peine ouverte, il fallait, avec raison, songer à la cérémonie des récompenses.
Associé à y\Si. Aldi'ophe et Dulrou. architectes,
architectes, assurèrent la partie décorative du palais de l'Industrie, c'est M. Georges Berger qui fut chargé de l'important service de la cérémonie elle-même, dont la grandeur et l'éclat sont dépassés il est vrai, niais rappelés, par la magnificence du Jubilé de la reine d'Angleterre, qui vient d'avoir lieu.
Mais passons, car ceci est de l'histoire ancienne, et des hommes de la trempe et de la valeur de celui dont nous voudrions pouvoir écrire en entier l'histoire, ne Avivent pas de souvenirs.
Si l'Exposition de 1867 fut le premier début de ce champion, on A'oit, parle peu que nous avons dit, que lui aussi pour son coup d'essai Aroulait des coups de maître !
Lorsqu'on 1876 il fui;- pour la première fois, question d'une Exposition -universelle et internationale pour -1878, deux courants se formèrent dans l'opinion : l'une en faveur de MM. J. Ozcune et Du Sommerard, nos deux commissairesgénéraux à l'étranger depuis 1869-70, l'autre timide, mais persistante, en faveur de la trinité Kranlz-Berger-Dietz-Monin.
La- raison d'Etat, à la chute du vicomte de Meaux, Ministre du Commerce, remportai coulre les précédents el, à l'avènement de M. Teisserenc de Bort, ou plutôt son retour, car il avait été précédemment deux fois ministre, la trinité dont nous avons parlé prit définitivement possession de l'Exposition de 1878.
Malheureusement, M. J.-B. Krantz, homme simple et d'une vertu rigide, était doublé d'une sorte de puritain à tête ronde, à barbe rousse el pointue, une sorte de réfrigérant à. jet continu, dont l'ingérance fut fatale au développement des harmonieux projets qu'avait enfanté M. Georges Berger, el qu'adoptait si bien M. Dielz-Monin.
Directeur des Sections étrangères,, il sut, malgré l'oppression à laquelle on voulait le soumettre, échapper aux contraintes d'un jeune el inexpérimenté interprèle des résolutions du CommissaireGénéral, sorte de maire du palais, moins le talent de Charles-Martel.
M. Teisserenc de Bort, charmé d'un côté d'avoir pour collaborateur un homme de la valeur et de l'activité de M. Georges Berger, mais déroulé par les allures puritaines du commissariat général el en particulier de son cabinet, s'appuya de plus en plus sur l'expérience de ce Directeur el c'est encore à lui que nous devons l'organisation de la fête des récompenses qui eut lieu au mois de septembre 1878, au palais de l'Industrie, non sans un certain éclat.
H sut dignement faire \aloir la France el la représenter auprès des Commissaires étrangers elpnr son a fiabilité toute particulière, prévint bien des conflits et aplanit beaucoup de difficultés quasi-diplonialiqnes.
En 188:?, nous retrouvons M. Georges Berger, commissaire-général de F Exposition d'Electricité. car cet homme du monde, doublé d'un diplomate, est aussi un ingénieur de mérite. Bien plus, c'est encore un savant qui a suppléé M. 'J'aine, au Collège de France.
C'est aussi un administrateur de mérite,
car il était, hier encore, directeur d'une Compagnie américaine d'Assurances sur la vie: La New-York, poste qu'il a abandonné pour prendre la direction générale de l'exploitation de 89.
Tout ceci à nos yeux sont de bons et excellents états de service, ce haut fonctionnaire a des qualités auxquelles tout le monde rend hommage et dont il est récompensé par une popularité de bon aloi dans le monde des exposants*
Mais il vient d'acquérir à no? yèUx un plus grand mérite encore, dont on s'aperceArra plus tard lors de la réalisation de son projet: l'abolition des sections étrangères.
Non seulement en faisant cela M. Georges Berger a agi avrec un patriotisme dont it faut le louer, en évitant à la France les refus des nations étrangères de participer à notre solennité, mais il fait bien plusencore pour la gloire et la renommée de la fabrication et des produits nationaux.
Eu mêlant dorénavant el par classes, les produits étrangers avec les produits français, il assure une comparaison qui jusqu'ici n'a jamais pu être faite et dont nos exposants se trouveront ravis, Vous verrez.
M. Georges Berger a bien mérité du pays, et les industriels français lui seront lout particulièrement reconnaissants d'avoir été le promoteur de celte combinaison, qui satisfait Faniour-propre national et qui assure à tous les exposants l'impartialité la plus complète.
LES GRANDS TRAVAUX
DE PARIS
Adjudications.
Le samedi 9 juillet, à I heure de l'aprèsmidi, il sera procédé publiquement, au palais du Tribunal de Commerce,;) l'adjudication en sept lois des travaux à exécuter pour l'agrandissement de la mairie du VF arrondissement (3e partie. Travaux classés dans la 2' catégorie. Grands travaux d'architecture), évalués à 484,263 fr.
Savoir:
'!■"' loi. — Terrassement et maçonnerie, évaluation 284,7055 IV.: frais approximatifs d'adjudication 4,000 IV. ;
2"Jol. — Charpente, évaluation 13,215 f.: frais approximatifs d'adjudication 4550 IV :
3" loi. — Couverture et plomberie, évaluation 25,89/i fr.: frais approximatifs d'adjudication 55550 fr.;
4'lot. —Menuiserie, évalua lion 28,8041'.: frais approximatifs d'adjudication 600 fr.;
o^lot.—Parquelage, évaluation 23,9041'.: frais approximatifs d'adjudication 500 IV.:
6e lot. — Serrurerie, évaluation 73,633 francs: frais approximatifs d'adjudication 1,200 IV.:
7" lot. — Peinture, vitrerie et tenture, évaluation 34,050 i'r.: frais approximatifs d'adjudication 700 fr.
Le Métropolitain.
M. de llérédia. Ministre des travaux publics, a reçu dernièrement une délégation des députés de la Seine qui venaient l'cnl-relenir des projets de loi rein-
LES CHANT1EAS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
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tifs au Métropolitain et à l'assainissement de la Seine.
Le Minisire a déclaré qu'il lui paraissait difficile de mener de front la solution de ces deux importantes affaires.
Il croit qu'il sera nécessaire d'ajourner provisoirement la question de l'assainissement pour porter tous les efforts sur la question du Métropolitain.
En ce qui le concerne personnellement, M. de Hérédia est tout disposé à hâter la discussion du Métropolitain.
La Commission du budget a entendu de nouveau M. de Hérédia et.M. Lax sur les conséquences budgétaires du projet de loi relatif au chemin de fer métropolitain.
La Commission, après Une assez longue discussion, a repoussé les conclusions du rapport de M. Cavaignac et a désigné M. Yves Guyot aux fonctions de rapporteur, avec mandat de rédiger un avis favorable au projet de loi.
La direction des chemins de fer au Ministère dos Travaux publics a arrêté le programme du concours à ouvrir aussitôt après le vole définitif du Métropolitain parla Chambre el le Sénat, pour la créalion de moteurs spécialement appropriés à la traction dans les voies souterraines.
11 est donc certain que les derniers perfectionnements consacrés par la science seront apportés à l'établissement du nouveau réseau. Qu'on se hâte, le Métropolitain assurera du travail pour trois ou quatre années.
La Bastille et la rue Saint-Antoine en 1789
Un drapeau flotte sur une des huit tours de la Bastille, mais rassurez-vous, c'est un drapeau tricolore et nous n'avons rien à redouter de celte forteresse. La charpente de celle première tour est terminée, el dans la future rue Saint-Antoine ou voit se dresser la silhouette de l'ancienne église Sainte-Marie.'
Les travaux de charpente sont conduits par M. La l'ont,, entrepreneur à Nogenl, avec la plus grande vigueur. De nombreuses maisons s'élèvent déjà, et d'ici quelques mois ce vieux coin de Paris sera excessivement intéressant à visiter; les dessinateurs, sous la conduite de M. Coliberl el de M. Granclpierre, terminent et mettent aux points les divers motifs d'architecture el de décoration, pendant que les maçons continuent leurs travaux de remplissage.
Un artiste de grande valeur, qui a eu l'occasion de voir la maquette et d'examiner les plans des différents monuments qui figureront dans ce projet, nous disait l'autre jour ceci : « Les Parisiens n'aiment pas les mystifications, l'Exposition des Chemins de 1er en fait foi, et ils ne pardonneraient pas aux concessionnaires de tromperie public sur la valeur cl, la fidélité de celte reproduction. 11 faul donc faire bien et l'aire juste. » C'est ce qu'ont très bien compris, du reste, les architectes de ce projet, et si la Bastille est reconstruite sur les plans que nous avons eu sous les yeux, ce sera un des grands altraits du Centenaire.
Lors de sa visite au Champ-de-Mars, M. le Ministre du Commerce devait aller voir ces travaux; empêché à la dernière
minute, il a promis à M. Colibert, auteur du projet, et à M. Perrusson,- concessionnaire, de prendre quelques instants pour venir prochainement visiter leurs chantiers.
Démolition des fortifications.
Le Conseil général vient de voter l'urgence d'une proposition de M. Champoudry, tendant à la démolition des lbrtilicalions de Paris.
Depuis bien des années déjà la presse parisienne s'est occupée de cette question, et nous espérons que le voeu du Conseil général trouvera auprès du nouveau Mi-^- nislre de la Guerre l'accueil qu'une question de ce genre mérite.
« Le Conseil général, « Considérant d'une pari :
« Que, en l'état des progrès de l'art de la guerre et notamment de l'artillerie, l'enceinte continue de la Ville de Paris n'a plus, au point de vue défensif, que la va-* leur d'une barricade;
» Qu'une barricade n'exige pas le maintien d'une zone de servitudes militaires;
« Considérant d'autre part :
« Que l'abolition de la zone des servitudes militaires de l'enceinte continue de Paris aurait pour conséquence immédiate la mise en valeur, par de nombreuses constructions, des terrains actuellement en interdit ;
« Que ces constructions procureraient du travail aux ouvriers, sans dépenses ni pour la Ville , ni pour le Département, ni pour l'Etat;
« Que les nouvelles habitations donneraient en partie la solution du problème des logements à bon marché, « kmel le voeu :
« Que M. Je Ministre de la Guerre propose d'urgence au Parlement l'abolition de la zone des servitudes militaires de l'enceinte continue de Paris.
« Signé : Champoudrv, Jallon, Hovelacque, Allaire, Benon, Daumas, Dubois, Mesureur, Jacques, Robinet, Chassaiug, Marsoulan, Leclerc, Deschamps, Lefèvre, Paillard. »
ECHOS
L'Exposition de Boulogne.
Une grande exposition de modes françaises va s'ouvrira ISoulogne-sur-Mer, le31 juillet prochain.
Cette exposition aura lieu au château de Coligny et durera 2 mois.
Le prix d'emplacement est fixé ainsi :
Adossé contre muraille, par mètre courant de façade, sur 2 mètres de hauteur, I mètre de profondeur 50 francs
Chaque mètre dohaulour supplémentaire 10 —
Le mètre carré dans les salons pour vitrine à plusieurs façades 80 —
Chaque exposant a droit à une carte permanent.; et personnelle, et une pour son représentant, mais à la condition qu'elles soient revêtues de leur photographie.
Une lettre de M. Lockroy.
En réponse au compte-rendu d'une séance de la
commission des quarante-trois, pour l'Exposition
de 1889, M. Lockroy adresse au Temps la lettre
suivante:
« Paris, 26 juin 1887.
« Mon cher directeur,
« Absent de Paris hier, ce n'est que ce matin que j'ai sous les yeux le compte rendu officiel de la Commission des quarante-trois* Ce compte-rendu met dans la bouche du ministre une phrase que. je n'ai pas entendue et que mon honorable collègue, M. Dautvesme, n'a certainement pas prononcé.
« La Voici :
« Lors du vote parla chambre des quarante-trois « millions destinés au service de l'Exposition, il « avait été convenu qu'il serait inscrit une somme « de six millions pour la réserve, afin clé parer aux « mécomptes éventuels. Or, sur celle somme de six « millions, 1,500,000 francs ont été affectés à la « construction delà tour EiffeL
« Si les choses s'étaient passées de la sorte, j'au* rais violé la loi.
« Mais la loi n'a pas établi de réserves dans le budget de l'Exposition.
« Mais il n'a jamais été question dé réserves,, ni à la-Chambre, ni au Sénat.
«C'est moi qui ai constitué desre'.scrues quand j'ai fait le budget de l'Exposition.
« Cette mesure a reçu l'approbation de la Commission des 43.
« Quant aux l,o00,000 francs de la Tour Eiffel, ils ont été votés par la eomm'ssion des quarantetrois.
« Merci d'accueillir cette lettre, et tout à vous.
« EDOUARD LOCIIROY. »
Accidents.
La multiplicité des accidents nous fait un devoir de recommander aux ouvriers d'apporter toute leur attention. Au milieu d'un chantier de cette étendue il est difficile au compagnon qui commande la manoeuvre de se faire entendre et la moindre distraction peut entraîner un accident. Les charpentes en fer sont lourdes et brutales, tout ce qui se trouve pris entre deux pièces est coupé «et ou broyé horriblement.
Tous les ouvriers qui sont occupés à ces travaux connaissent parfaitement les dangers de ces manoeuvres, mais ils ne prennent pas toujours assez do précautions, habitués aux dangers, ils semblent le méconnaître ou ne pas le craindre.
Un charpentier nommé Edouard Receveur, en travaillant aux fermes de 25 moires, s'est assez cruellement blessé à la jambe gauche. Pansé eu poste médical, il a pu, aidé de quelques camarades de chantier, rejoindre son domicile.
Un monteur de la Société des Ponts et Travaux en fer, en manoeuvrant une panne, s'est, laissé prendre le pied droit. Trois doigts ont été coupés sans que la bottine soit tranch.'e.
Après un pansement fait à l'ambulance du Champ-de-Mars, il a été transporté à l'hôpital Neclcer, ou il a été admis d'urgence salle SaintPierre, lit numéro 8.
Un autre accident a eu lieu le même jour : un monteur employé à la Société de Franche-Comté, a eu le tendon du talon droit coupéparunepièce de fer, comme son collègue il a été admis à Necker o j il occupe, dans la même salle, le lit Si.
La semaine dernière un commencement d'incendie a faiili se déclarer dans le bâtiment de l'exploita lion.
Le l'en avait pris dans un tas de copeaux et de
LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
débris de bois, fort heureusement que les ouvriers du chantier ont été prévenus à temps et qu'ils ont pu sans dégâts ni accidents l'éteindre rapidement.
Avis atix voleurs. Voici plusieurs fois que des voleurs s'introduisent la nuit dans les; chantiers. Ils ont d'abord commencé par voler quelques canards du square du Champ-de-Mars, puis des outils appartenant aux ouvriers travaillant sur les chantiers, et voici maintenant qu'ils s'attaquent aux matériaux. Profilant d'une des belles nuits de la semaine dernière, ils se sont introduits dans le chantier et ont emporté -1S planches appartenant à l'Union Coopérative de la rue Saint-Lazare. Nous prévenons charitablement MM. les voleurs que M. Montpellier, l'officier de Paix chargé de la police du Champ-de-Mars, vient de prendre les mesures nécessaires pour que ces exploits ne se renouvellent plus, un service de nuit est organisé.
Le Congrès des Architectes. Cent quarante architectes sont venus visiter les chantiers de l'Exposition, ils ont paru s'intéresser tout particulièrement aux travaux ou cours d'exécution et ont remercié M. Alphand de sa réception et des explications que son personnel a bien voulu leur donner.
Mutations.
Dans ses: séances des 17 et 20 juin, le Conseil municipal a pourvu aux trois vacances qui existaient dans sa commission de l'Exposition. Ont été élus : MM. Gernesson, Cusset et Mayer.
Cette commission se trouve maintenant ainsi composée : ÎMM:. Guiehard, Lyon-Alemand, de Biuteiller, Curé, Humberl, Jacques, Leclerc, LefebvreTloncier, Lopin, Mesureur, Bousselle, Bouzé, Gernesson, Cusset et Mayer.
Par décrets insérés au Journal officiel :
Sont nommés secrétaires de la commission consultative de contrôle et de finances de l'Exposition universelle de -1889:
MM. David Dauiresme, chef du cabinet du Ministre du Commerce et de l'Industrie, en remplacement de M. Georges Payelle.
Jacques Bouché, sous-chef du cabinet du Ministre du Commerce et de l'Industrie, en remplacement de M. Georges Paulel.
Par arrête en date du -13 juin 1887, le Ministre du Commerce a affecté les. secrétaires de la commission consultative de contrôle cl de finances de l'Exposition aux trois sous-commissions suivantes:
Sous-commission des travaux : M. David Dautrcsme, chef du cabinet du Minisire du Commerce et de l'Industrie.
Sous-commis ion de l'exploitation: M. Jacques Bouché,sous-chef du cabinet du Ministre du Commerce et de l'Industrie.-
Sous-commission des finances: M. Mélio'don, secrétaire générai du Crédit foncier de France.
Le Salon d'Architecture. Les récompenses: l'as de médaille (l'honneur. Médaille de -1" classe: M. Wable. Médailles de 2' classe: MM. Devienne, Deglane, Bonnier. Esqnié, Meunier.
Médailles de 3° classe : MM. Louzier, Joannis, Dèbrie, Gonlier, Touzel, Balleyguies.
Mentions honorables: MM. Gravigny, llanielin, Marchand, Robert de Massy, Richardiere, Leidenfrost, Ghesquier, Dalbin, Roger, Martin, Guillaumont, Gaïda, Arinson, Laiiblye, P. Gayel, Flandrin, Roy, Allar, Tuboeuf, Lebègue, Lemoine, Fournier, Baudouin, Rey, Lethorel.
Livres.
Vient de paraître : Résistance des bois à la flexion et à la compression, à l'usage des ingénieurs, architectes, constructeurs, etc., par E. Sergent, ingénieur civil et conducteur au corps national des ponts-et-chaussées. --Prix: 3 fr. — J. Michèlet, éditeur, 23, quai des Grands-Aïugustins (près du pont Saint-Michel).
Réunion du Comité italien en vue de l'Exposition de lo09.
Rome, 28 juin. — Les promoteurs du comité italien pour l'Exposition de Paris se sont réunis aujourd'hui à Rome.
Les députés présents 1 étaient au nombre de 25,
M. Dobelti, directeur du journal la Capitale, a déclaré au nom de M. Edouard Sonzogno que celuici mettait 50,000 francs à la disposition du comité pourvu que ce comité n'ait aucun caractère de parti.
M. Massarani, sénateur, a offert une somme de mille francs.
MM. Seismit, Doda et Seiarra, sénateurs, ont aussi adhéré.
La prochaine réunion aura lieu le 5 juillet.
M. Villa, président provisoire, est chargé de rédiger un programme.
Des souscriptions vont s organiser partout afin de procurer au comité les deux millions reconnus nécessaires.
Le gouvernement italien souscrirait pour troiscent mille francs.
Les trains ouvriers. A la suite de voeux formulés par le Conseil général de la Seine el les conseils municipaux de la Courneuve, d'Aubervilliers, de Fontenay-sous-Bois et de Nanterre, tendant à obtenir que diverses améliorations soient apportées au service des trains d'ouvriers des lignes de banlieue, M. le Ministre des Travaux publics vient d'adresser à M. le Préfet de la Seine la lettre suivante :
« Monsieur le Préfet, « J'ai l'honneur de vous informer, Monsieur le Préfet, que je viens d'inviter les Compagnies de chemins de fer à étudier immédiatement les moyens d'améliorer le fonctionnement de ces trains ainsi que U mécanisme des abonnements spéciaux.
« Veuillez, je vous prie, en aviser le Conseil général de la Seine, ainsi que MM. les maires des communes inléivssées. « Recevez, etc..
« Le Minisire des Travaux publics, « E. MILI.AUD. »
M. le Ministre devrait bien prier les Directeurs des compagnies de chemins de fer de ne pas ajourner celle question qui intéresse tous les ouvriers.
Ne pourrait-on ]>as aussi faire organiser par la compagnie des omnibus un service plus matinal permettant aux ouvriers travaillant à l'Exposition d'arriver sur les chantiers sans avoir à supporter deux heures de marche.
OIS DEMANDE à l'administration du journal tes Chantiers, un jeune homme avant une bonne écriture, se présenter de t) à -11 heures du matin.
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LES CïïAïvTlEBS DEL'EXPOSITI OS UNIVERSELLE
MAIRIES
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Mairie (la XV, Yaugirard, rue Péclet. — M. Michel Sexlhis, maire.
Mairie du XVI', Passy, avenue du Troeadéro, 117. — M. Marmottai), maire.
Les bureaux des mairies sont ouverts de -10 h. à i heures.
POLICE DES CHANTIERS
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de nuit.
•1" Levée générale de 6 h. 30 à 7 h. de 7 h. à 7 b. 30. ' 2" Levée de I) h. à 9 h. 30. de 9 h. 30 à 10 h. 3' Levée île 41 h. à-11 h.30. dell.b.SOàmidi. V Levée de 4 h. à -I h. 30. de 4 h. 30 à 2 h. 5' Levée de 3 h. à 3 11. 30. de 3 h. 30 à i h. G" Levée deSh.ASàih. 4o. leib. 4bà4li.4u. 7= Levée de i h. 30 à 5 h. de 5 h. à i> h. 30.
S G h. à la boîte de 5 h. 45 et 6 h. l'hôtel des Pos- pour certains butes rue'Elieiine- reaux seulement. Marcel de 9 h. à 9 h. 30. 8« Levée nie 8 h. 30 à 9 h.
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ÏA1UE DES DROITS D'OCTUOI
Pour les matériaux employés dans les constrne|ions d.o l'Exposition :
Chaux, les 400 kilos. . . . , 4 fr. 20
Plaire, l'hectolilre 0 42
Meulières et moellons, le mètre cube. ... 4 20
Pierres détaille, dalles elearreaux, le mètre 4 20
Marbres el granits. 30 »
Fers el aciers, les 400 kilos 3 G0
Fonte, les 400 kilos 2 40
Ardoises, grande dimension, le mille .. . G »
Ardoises, petite dimension, le. mille ... 3 G0
Briques pleines, les 100 kilos 0 30
— creuses — 0 3G
Poterie el. carreaux, les 100 kilos. .... 0 G0
Panneaux en faïence, les 400 kilos. . . . , 2 70
Bois durs, le stère 41 28
Bois blancs, le stère 0 »
Le Gérant : Victor BONNET.
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LES CHAJNT1EKS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE