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Titre : Les Chantiers de l'Exposition universelle de 1889 : revue bi-mensuelle du commerce et des industries se rattachant à l'Exposition

Auteur : Exposition internationale (1889 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1887-06-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32740120k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

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Description : 15 juin 1887

Description : 1887/06/15 (A1,N5).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5554892t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-3099

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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1™ ANNÉE. — ïï-o.

UN NUMÉRO : SO CENTIMES

15 JUIN 13H7.

SOMMAIRE

djudication du 20 juin. — Késullat [d'adjudicalion. — Le nouveau ministère et l'Exposition.— Au ministère du Commerce. — La Fêle du Travail et séance du Conseil municipal.— Les grands projets de l'Exposition. — Le Palais de l'Enfance. — Le Mouvement des Chantiers. — Lchos. — Service médical. — Matériaux à vendre. — Renseignements utiles.

EXPOSITION UNIVERSELLE

ADJUDICATION

Du 20 Juin 1887

Lundi 20 Juin 1007, à une heure de l'aprèsmidi,il sera procédé publiquement,dans une des salles du Conseil de Préfecture, au Tribunal de Commerce, à l'adjudication au rabais sur le prix de la série, et par soumissions cachetées, de l'entreprise, en un seul lot, des travaux de terrassements et de maçonnerie, exécuter pour les fondations du Palais des jjjmachines, à l'Exposition universelle. # Ces travaux sont évalués à 493,620 fr. 32 c, 'somme à valoir pour imprévus compris. 4 Le cautionnement est fixé à 20,000 fr. y. Nous tenons les devis et les cahiers des g charges à la disposition de nos lecteurs, $ contre remboursement de 0 fr. 25 pour frais de posle.

RÉSULTAT D? ADJUDICATION

rr< Lundi 13 juin a eu lieu l'adjudication des 5|travaux de couverture cl. zincage, à exécuter t en location pour les galeries des expositions i diverses.

| MM. houcreux et Sansot, entrepreneurs, rue Clauzel, ont été déclarés adjudicataire avec un rabais de 26 fr. 70.

LE NOUVEAU MINISTERE

L'EXPOSITION

Tous les journaux ont parlé du nouveau ministère, à notre tour, quoique tardivement, nous nous trouvons dans l'obligation d'en parler aussi. Mais rassurez-vous lecteurs, nous ne ferons pas de politique, si l'Exposition, cette oeuvre qui devrait être au-dessus de tous les partis, ne se rattachait pas aux questions ministérielles, nous n'entreprendrions pas de vous parler de telle ou telle personnalité que vous connaissez déjà.

C'est donc simplement en nous plaçant sur le terrain des grands travaux de l'Exposition que nous devons nous occuper des nouveaux ministres.

Le Président du Conseil, dans sa déclaration ministérielle, a affirmé nettement tout l'intérêt que le nouveau cabinet porte à l'Exposition de 1889 et sa ferme résolution de mener à bonne lin cette oeuvre du plus grand intérêt. Dans cette déclaration, dont l'immense publicité sera, nous l'espérons, un grand stimulant en faveur du Centenaire, M. Rouvier promet que la plus grande activité va être apportée aux travaux, nous avons donc lieu de croire que le changement ministériel n'entravera pas une oeuvre si bien commencée et il nous

suffit, pour être complètement rassuré sur l'avenir, de jeter un coup d'oeil en arrière et de nous souvenir des déclaralions des nouveaux ministres.

M. Rouvier, le Président du Conseil actuel, a déjà été ministre du Commerce, c'est lui qui, en novembre 1884, a signé le décret instituant une Exposition Universelle Internationale en 1889. son concours est donc assuré et si, en sa qualité de ministre des Finances, il était nécessaire d'avoir recours à des crédits supplémentaires, le nouveau chef de cabinet saurait, au milieu des économies qu'il espère réaliser, réserver les sommes nécessaires, non pas à l'achèvement, mais au perfectionnement des travaux de l'Exposition.

M. Dautresme, le nouveau ministre du Commerce, u été également à la tète de ce ministère; comme M. Rouvier, il s'est occupé, lors de son passage aux affaires, de l'a question de l'Exposition. C'est sous son ministère, en 1885, que les Chambres syndicales ont été consultées au sujet de l'opportunité de cette grande manifestation du travail en 1889, et on se souvient avec quelle netteté l'ancien ministre répondit à la Chambre à l'orateur qui demandait l'opinion du Gouvernement sur ce sujet. M. Dautresme déclarait à ce moment que l'Exposition était une oeuvre utile et profitable, nous pouvons affirmer au jour-


m

LES .CHANTIERS- DE-' L'EXPOSITION ''UNIVERSELLE

d'hui que l'opinion du ministre n'a pas changé à cet égard.

En effet, hier encore, M. Dautresme a réuni MM. Alphand, Berger et G'rison, et les a formellement invités à activer les travaux, leur déclarant que l'intention du Cabinet n'était pas cle relarder l'ouverture de l'Exposition, laquelle a été fixée par une loi.

Le changement ministériel ne modifie donc en rien l'organisation de l'Exposition, seule la Commission de contrôle et des Finances vient de subir quelques remaniements insignifiants, lesquels ne sont pas de nature à troubler la marche des travaux, ni à compromettre le succès de notre Exposition.

MM. Rouvier, Dautresme et Etienne, le nouveau sous-secrétaire d'État aux Colonies, faisaient partie de la Commission des 43, leurs nouvelles fonctions lie leur permettant pas de contrôler les dépenses d'un gouvernement dont ils font partie, on a dû procéder à de nouvelles nominations.

M. Dautresme, le nouveau ministre du Commerce et de l'Industrie, a chargé M. Edouard Lockroy, son prédécesseur, de le remplacer comme membre de la Commission de contrôle. MM. Wadington et Prevet, députés, remplaceront MM. Rouvier et de Ilérédia.

Au Conseil municipal de Paris, par suite de la non-réélection de MM. JobbéDuval, Voisin et Monlcil, qui représentaient à la Commission la part de contrôle réservée à la Ville de Paris, il y aura aussi lieu de pourvoir prochainement à leur remplacement.

Nous avons, ainsi que nous le disons plus haut, comme garantie de l'avenir, lés déclarations des nouveaux ministres et le concours permanent et précieux des (rois Directeurs de l'Exposition.

11 est bon et rassurant, au milieu des changements et des fluctuations de la politique, de savoir que les Directions des travaux, de l'exploitation générale, et des Finances de l'Exposition restent entre les mains des hommes qui, depuis plus d'une année, n'ont cessé d'apporter tous leurs soins à la réussite de cette grande entreprise. Sous leur habile direction

direction les services continueront à fonctionner.

11 suffit que nous sachions que les hommes au pouvoir' sont sympathiques à l'idée de l'Exposition en 1889, pour que son succès soit assuré.

Que les industriels ne s'arrêtent donc pas dans leurs travaux, et si quelques nuages viennent encore. obscurcir le ciel de la politique, si quelques combinaisons de couloir viennent ébranler le ministère, il ne faut pas qu'ils s'effraient et s'arrêtent, l'Exposition est, aujourd'hui plus que jamais, organisée sur des bases telles que rien ne peut l'entraver, il faudrait une catastrophe nationale pour suspendre les travaux en cours, jusque-là, et nous espérons bien que ce moment est loin de nous encore; que les amis du travail et du progrès se rassurent, l'Exposition se fera, nous ne cesserons de le dire et de le répéter. C'est une oeuvre nationale et tous les ministres qui se succéderont auront à coeur et le devoir d'en assurerle succès.

Al 1 MINISTÈRE DU COMMERCE

Hier matin a ou lieu, au Ministère du Commerce et de l'Industrie, la réception des chefs cle service par M. Dautresme.

MM. Marie, directeur du commerce intérieur, et OlIendorlV, directeur de l'enseignement technique, ont présenté le personnel.

Le Ministre a exposé ses idées au point de vue des économies et a l'ait appel à la bonne volonté de tous; un louchant épisode a élé l'entrevue du ministre avec M. Chevreul, l'illustre savant centenaire qui avait tenu à assister à la réception.

Le trait essentiel delà réception est relatif à l'Exposition universelle, qui reste fixée à l'année 1889.

S'adressant aux trois 'directeurs généraux, MM. Alphand, lîerger et Grison. le ministre s'est exprimé en ces termes :

m Messieurs les Directeurs,

« C'est mon honorable prédécesseur qui vous a placés à la tète des grands services que vous dirigez ; je n'éprouve donc aucun embarras à vous dire combien je m'applaudis du choix qu'il a fait.

» Entre vos mainsJ'Exposilion ne court aucun risque, et son succès est assuré. .le serai heureux d'y collaborer avec vous et mon approbation est d'avance acquise à toutes les mesures que vous croirez propres à en augmenter l'éclat.

» Je n'y mets qu'une condition • c'est

que nous ne sortirons pas des crédits qui ont été votés par les Chambres, et que, sous aucun prétexte, je n'entends dépasser. Sur ce point, vous me trouverez inflexible.

» Maintenant, puisque j'en ai l'occasion, permettez-moi d'en profiter pour démentir Un bruit qui court, depuis quelques jours, dans une fraction de la presse parisienne.

» On a prétendu que j'avais l'intention d'ajourner l'Exposition. C'est inexact, et rien, dans mes actes ni dans mes paroles, n'autorise cette allégation. 11 convient, d'ailleurs, de rappeler que la date à laquelle l'Exposition doit avoir lieu a été fixée par une loi ; une loi nouvelle serait, par conséquent, nécessaire pour la, modifier,-et aucun de mes collègues ni moi ne songent à la présenter.

» Continuez donc,messieurs,les travaux que vous avez si bien commencés, continuez-les avec plus d'activité encore, s'il est possible, car le temps marche vite et.il faut que tout soit prêt pour le I 'r mai 1889, pour votre honneur, pour l'honneur cle la* France et de la République. »

LA FETE DU TRAVAIL

L'idlée d'une Fête du Travail sur tes chantiers ou à proximité 1 des travaux del'Exposilion. que nous avons lancée dans ce jiourual, a fait le tour de Paris. La> presse tout entière s'est faite l'écho de celte idée, et quelques journaux lui ont. donné un développement tel, que si leurs conseils étaient suivis par les organisateurs, nous aurions une l'été populaire incomparable.

A côté de nombreuses adhésions, il nous est venu des programmes et des projets divers que nous soumettrons au Comité d'organisation, en nous contentant de reproduire ceux qui, par leur originalité ou par la différence des emplacements indiqués, peuvent ouvrir une voie aux organisateurs et les aider à fixer leur choix'..

Voici une première lettre

A MONSIEUR LE DIRECTEUR DU JOURNAL les Chantiers de l'Exposition.

.l'assistais à la réunion organisée avenue de la liourdonnais, dans le but de former un Comité d'initiative pour In Fête du Travail ; au milieu des propositions qui ont été faites nu sujet des attractions à créer pour la durée de celle fêle, j'ai eu une idée que je n'avais pas encore assez mûrie pour l'exposer, niais qu'après réflexion je crois très pratique cl très originale.

Afin d'attirer autour des travaux du Champ-de-Mars une grande partie de la population parisienne,je demanderaisà ïl. Eifïel , de m'autoriser pendant quelques heures à


LES CEANTlEftS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

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attacher au pied de sa tour IC câbles de 300 mètres, lesquels retiendraient à cette hauteur un ballon captif. Ce ballon, que J'appelle la Tour-Eiffel, marquera le point précis qu'atteindra la Tour.

Les câbles seraient ornés de banderolles et de petits oriflammes, dé façon à accuser plus fortement les lignes et à se rapprocher de la silhouette de la Tour; des cordages placés aux endroits où seraient construits les étages renoueraient les câbles verticaux, et par leurs longueurs diverses donneraient à ces lignes l'aspect des courbes telles qu'elles figurent sur les plans de la Tour.

Presser en quelques heures un foc simile ■de la Tour de 300 mètres, il y a là de quoi faire courir tout Paris.

J'ajoute à cela qu'à l'aide de A treuils il sera possible de descendre et remonter le ballon, et que la nacelle, construite de façon -à recevoir les personnes qui désireront taire l'ascension, offrira toute la sécurité d'un ballon captif.

Veuillez agréer, etc.

Ce projet est d'une originalité et d'une hardiesse très grande, niais nous doutons Tort que M. Eiffel autorise son auteur. Le 14 juillet, des charpentes seront déjà sur le chantier, et malgré son attrait in.-conleslable, ce projet ne peut être mis à exécution qu'en dehors de l'Exposition. Nous renverrons ce projet au comité d'initiative.

Pour l'organisation de banquets populaires, nous avons aussi reçu diverses propositions. Dans une de ces lettres, on nous écrit ceci :

Le banquet pourrait avoir lieu sur le quai d'Orsay, sous la magnifique rangée d'arbres qui s'étend du Champ-de-Mars aux Invalides.

La veille, une retraite aux flambeaux, qui partirait des Invalidcs,parcourerail les arrondissements environnant le Champ-de-Mars, le jour, des fêtes populaires en plein vent, à spectacles variés, viendrait apporter la gaieté et la vie dans ces quartiers éloignés.

Dans une troisième proposition , on nous écrit de faire le banquet en plein Champ-de-Mars, sous les fermes des galeries des expositions diverses, à l'entrée un large portique simulant une ferme de la grande gaierlc des machines :

L'entrée au public, nous écrit-on, pourra avoir lieu, soit parles avenues de la liourdonnais et de Sull'ren, soit par le centre de, .i'avenue de Lainolte-Piquel, en face l'fïeoleMili taire.

Une rangée de mâts bordera le chemin à parcourir et dissimulera les puiis de l;i galerie lies machines, en ce moment en construction.

L'espace entre chaque ferme est plus que

suffisant pour permettre un accès facile sans avoir à craindre de gêner les travaux.

Sur les côtés d'un pavillon d'honneur, que nous élèverions au centre, on se servirait des fermes de 25 mètres pour y suspendre des vélums ou des haches vertes. Chaque pilier supportera un trophée de drapeaux et des attributs du commeree et de l'industrie.

Dans ces galeries nous dresserons des sièges et des tables, et sur les côtés, séparés par une travée, on organisera les offices nécessaires au banquet.

Le soir, les illuminations du Champs-deMars viendraient encore réhausser l'éclat dé celle fête, et les réjouissances organisées par les habitants lui donneraient son véritable carractère populaire,

Aûn de ne pas encombrer les chantiers, nous écrit-on encore, je propose au Comité 'd'initiative de demander à ce que la fêté ait lieu du Trocadero au Cliauip-deMars. Le banquet pourrait avoir lieu sur l'immense gaierie'qui entoure intérieurement le palais, la décoration du jardin se prête admirablement à une fêle de ce genre et les dépenses seraient peu élevées; autour du Champ-de-Jlars on établirait une fô^te foraine.

Les organisateurs, on le voit, n'auraient que l'embarras du choix, si comme nous l'espérons toujours, cette idée est acceptée par l'Administration, l'initiative populaire saura bien trouver les moyens de faire quelque chose de bien et cela sans que les travaux soient interrompus et sans qu'aucune entrave ne soif apportée à la direction des travauxet aux entrepreneurs.

A la dernière heure, nous apprenons qu'à la suite d'une démarche faite à l'Ilôlcl-de-Ville par le Comité d'initiative, dans le but d'obtenir le concours officiel delà Ville. Le Conseil municipal, prenant en considération les propositions du Comité, vient de décider que le Champ-deViars serait illuminé le 14 Juillet, et que la Fête du Travail ferait partie du programme officie! de la Fête nationale.

L'aspect des fermes métalliques sur lesquelles on pourrait distribuer des verres nu ^différentes couleurs, serait d'un très bel oITef. Los Parisiens pourraient enfin \enii' constater l'oint d'avancement des travaux et juger de K'iir importance. C'est !c but que poursniv.-iil le Comité d'initiative en lâchant d'organiser ia Fête du Travail. Ce but étant atteint aujourd'hui, nous engageons les habitants du quartier a se former en comité et à organiser, de concert :»v'cc le Comité d'initiative et a\eo

l'appui des Conseillers municipaux du quartier, une fête réellement populaire.

Le Conseil municipal .a fait son devoir ; grâce ù l'obligeance de MM. les Directeurs, là Fête dii Travail peut être très attrayante.

Le journal les Chantiers reste à la disposition cle tous pour recevoir les communications et les transmettre au Comité d'initiative.

Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire iii-extenso. la partie de la séance du Conseil municipal relative à la Fête du Travail :

CONSEIL MUWCIPÂL DE PARIS

Séance du. Lundi '13 Juin

ADOPTION D'UNE PROPOSITION DE M. DAUMAS, TENDANT A LA CÉLÉBRATION D'UNE FÊTE DU

TRAVAIL AU CHAMP-DE-MARS.

M. DAUMAS. — Messieurs, vous savez qu'un groupe important de citoyens s'est formé pour célébrer, le 14 Juillet .prochain-, une Fête du Travail sur les chantiers du Champde-Mars.

Les initiateurs de cette fêle ont choisi le Champ-de-Mars, parce qu'ils veulent à la fois honorer le Travail et. la Patrie. Ils veulent, également protester contre certains bruits qui tendent à l'aire croire à un retard' ou même à un abandon de l'Exposition de 1889. {1res bien ! )

Comme nous, républicains sincères, tenons absolument à maintenir pour l'Exposition la date anniversaire de notre glorieuse Révolution de 1789, nous vous demandons de vous associer à cette manifestation,

Le but des initiateurs est d'attirer au Champ-de-Mars la population, pour qu'elle constate le commencement et l'état dés travaux de l'Exposition, en même temps qu'elle y célébrera une partie du programme de la fête du 14 Juillet. Ils veulent, en un mot, que la confiance publique reste acquise à la réalisation de ToMivre du Centenaire.

J'ai l'honneur de déposer le projet, de délibération suivant, pour lequel je demande l'urgence :

« Le Conseil,

« Considérant qu'il s'est, formé un groupe de citoyens pour célébrer la Fête du Travail le 14 juillet, au Cliamp-de-Jîars;

« Considérant que l'idée qui a présidé à la formation de ce groupe, a eié de. fêter le travail en même temps que la pairie, et cela sur le terrain même où se célébrera.-en 1889, le Centenaire de 1789, par un grandiose et pacifique courbai auquel son! conviés les producteurs de tous les pays. « Délibère:

« La partie du Chanip-d.--.Mars où. devra se célébrer la Fête An Travail sera pavoisée et illuminée et comprise dans ie projet d'ensemble de la fête du 14 juil:■■!.

« Signé: O.WIJIAS. »

Il est certain que la réalisation de ce projet n'entraînera- que désirais InsigiiiàHuls, ceuxci (levant être, repartis dans i'rn.-e.mble des dépenses d'illumination.

M. DlCPASSE. — [ip'ssjeiii s. il y a, vous le

savez,uheCnmmissioMruaî-g'é:' de poursuivre l'exécution de la crie'!;;-. ; i « • ■- s i du Centenaire de 1789.

1/(«livre du Centenaire v.-l une aifiure d'intérêt général qui re ;;!!:;-- à la fuis la Ville de Paris-ef la France limi. entière.

bans ces conditions, meus ne pouvons pas engager telle ou ie.';e partie lin programme de la Fêle en l'aven; jj'ui-e snriéié ou d'un comité quelconque.


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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

Je demande en conséquence le renvoi de la proposition de M. Daumas à la Commission compétente.

M. DiïLiG.NY. — Je demande le renvoi de la proposition à la Commission de TExposi. lion; une fête du genre de celle qui est proposée a besoin de certaines installations matérielles.

L'avis des hommes au courant de ce qui se fait au Champ-de-Mars est donc indispensable pour savoir si, dans l'état des travaux, la circulation, et par suite la fête elle-même, seraient possibles.

M. ÀLPIIOINSE HUMBEUT. — Il me paraît que la portée de la proposition de mon collègue Daumas n'a" pas été comprise. Que propose M. Daumas? Que le Conseil approuve l'idée de faire coïncider la fête du 14 juillet 1887 avec une fêle du travail.

M. Damnas ne demande pas qu'une fête particulière dite fête du Travail soit installée aux frais de la Ville; il. désire simplement que le Conseil aide les initiateurs de celle fête, qui doit permettre à la population de constater que les travaux de l'Exposition sont commencés et en bonne voie.

Il est bien vrai, comme vient de le dire M. Deligny, que dans une certaine partie le Champ-de-Mars est encombré par des chantiers. Ce sera l'oeuvre de la Commission de déterminer comment la proposition de l'honorable M. Daumas pourra être réalisée. Nous ne demandons qu'un vote de principe.

M. STIÏPUY. — C'est cela.

M. ALPHONSE IIIJMHÉHT.— Que le Conseil décide aujourd'hui qu'il appuie cette idée si naturelle et si heureuse ; c'est tout ce qui lui est demandé en ce moment.

Après quoi, la proposition sera renvoyée pour application à la Commission de l'Exposition. {Très bien])

M. Duspnfcs. — M. Alphonse Uumbert vient de dire ce cpie j'avais moi-même l'intention de faire remarquer. Le Champ-deMars étant livré à l'État, il est nécessaire de s'entendre avec lui.

M. STUPUV. — Parfaitement.

M. DUPASSE. — J'avais cru tout d'abord qu'il s'agissait de la fête du Centenaire.

M. ALPHONSE HIUIIIKUT. — En aucune façon; il n'est question que d'inaugurer, le H Juillet prochain, par une fêle particulière, les travaux de l'Exposition.

M. DÉPASSE. — Dans ces conditions, nous ne pouvons qu'approuver,

M. DAUMAS. — On me fait remarquer que la Commission de l'Exposition n'estpas encore nommée.

Dans ces conditions, je demande l'adoption de ma proposition et le renvoi, pour exécution, à la Commission administrative de la Fête du 14 Juillet.

La proposition de M. Daumas est adoptée et renvoyée pour application à la Commission administrative de la Fête du Kh Juillet.

LES GRANDS

PROJETS DE L'EXPOSITION

Hall aux Journaux

Un projet très intéressant, portant la dénomination ci-dessus, vient d'être présenté à M. le Ministre du Commerce et de l'Industrie, et à MM. les Directeurs de l'Exposition.

Les auteurs de ce projet demandent un emplacement de 20 mètres sur 20, au milieu duquel ils construiront à leurs frais un kiosque colossal ; autour de ce kiosque

une galerie avec baies communiquant à l'intérieur ; sur cette galerie, 22 kiosques semblables à ceux des boulevards, abriteraient la presse universelle; à côté du Figaro figurera le New York Herald, à côté du Petit Journal ïe Times, à côté des journaux parisiens et provinciaux, les journaux Russes, Autrichiens, Suisses, Italiens, etc.

Dans le kiosque intérieur seraient exposées les collections des journaux du monde entier et tout ce qui sert à la publication d'un journal, papier, caractères, machines à composer et à imprimer, puis encore tout ce qui sert à la transmission des dépêches, appareils télégraphiques, téléphones, phonographes, machines à écrire, etc., elc.

La décoration du kiosque central est du plus grand effet, les publicistes illustres, les inventeurs qui ont perfectionné la typographie, les vulgarisateurs de la pensée, trouveront dans ce panthéon d'un nouveau genre une place digne de-leurstravaux et de leurs noms.

Les reporters des journaux du inonde entier auraient à leur libre disposition une salle spéciale pour la rédaction de leurs journaux, un buffet et une salle de rafraîchissements seront installés dans le Hall où les visiteurs de l'Exposition pourront venir lire les journaux de tous les pays.

L'idée est heureuse et originale, la presse a depuis quelques années pris un tel développement que c'est lui rendre un hommage mérité que de lui réserver un bâtiment spécial.

Aussi nous .ne douions pas que le Ministre et la Direction lui accordent remplacement nécessaire.

Nous reviendrons sur ce sujet. Nous nous proposons du reste de commencer très prochainement la publication illustrée des différents projets que nous avons déjà soumis à nos lecteurs.

Les gravures que nous publierons compléteront les exposés que nous sommes forcément obligés de faire d'une manière trop succincte.

»

LE PALAIS DE L'ENFANCE l'Exposition d'hygiène

Dans un de nos derniers numéros nous avons publié, sous le litre les Grands Projets de VExposition, un article dans lequel nous indiquions tous les avantages que pourrait offrir une semblable exposition. Nous apprenons aujourd'hui qu'une partie de ce programme est à la veille de se réaliser, un comité formé de médecins, d'hygiénistes et de publicistes distingués, ayant à leur tète MM. Lockroy, Mesureur, Dv Cbassaing, D' Félix Bréinond, l)r Degoîx, I) 1 E. Monin, etc., a préparé une exposition qui s'ouvrira le \o juin prochain au Pavillon de la Ville de Paris.

Le programme comprend tout ce qui concerneTéducnlion rationnelle et scientifique des enfants, notamment pendant la période du premier âge et de l'allaitement. Les mères de famille y trouveront, non seulement de quoi satisfaire leur légitime curiosité, mais encore toutes les données

pratiques relatives à la prévention desmaladies chez leurs cbers bébés. C'est pour elles une occasion de s'instruire utilement, et pour tous les Français un moyen de préparer efficacement l'avenir de la patrie, subordonné à la qualité des générations actuelles. A l'étranger, des expositions analogues ont eu le plus grand succès, la vogue la plus méritée.

Nous restons, quant à nous, absolument convaincus de l'efficacité d'une semblable exposition, elle sera la miniature du Palais de l'Enfance projeté, et c'est à son succès qu'on pourra mesurer celui qu'obtiendra M. Perret par l'édification de son projet, lequel complète et développe le programme tracé plus haut, en plaçant dans le môme cadre, non seulement ce qui intéresse le premier âge, mais encore tout ce qui touche à l'enfance.

MOUVEMENT DES CHANTIERS

Comme elfectif, le nombre d'ouvriers employés est à peu près le même que dans la dernière quinzaine. Un peu plus d'ouvriers charpentiers et monteurs, quelques terrassiers et maçons en moins, telle est la physionomie générale des travaux du Champ-de-Mars. Les entrepreneurs occupés sur les chantiers ne sont encore qu'au nombre de 10. MM. Manoury et Grouse!le, Aubry et lluguet, Versifie et Appay pour le terrassement et la maçonnerie, la' Société des Forges de la FrancheComté, la Société des Ponts et Travaux en fer, les Forges de Saint-Denis et la maison Roussel pour les charpentes métalliques.

La maison Avrial et C', pour la réparalion et la location de l'outillage, la niaison Laureilhe et la maison Gontbier, pour les bâtiments de l'exploitation et les chalets de nécessité.

En lin la maison Eiffel, pour la construction de la tour.

Ces 10 maisons occupent, depuis deux mois environ, cle 800 à 1,000 ouvriers ; ehilfre bien minime, si on considère l'étendue des chantiers, mais qui ne comprend que la moitié de I.effectif général.

En elfet, au dehors du Champ-de-Mars. les verreries préparent leurs verres pour la couverture des lanterneaux, la maison Cail et la Société de Fives-Lille travaillent à l'assemblage des charpentes monstres de la grande galerie des machines.

Si nous ajoutons à cela le personnel des différents services, nous arrivons à un total de près do 2,000 personnes occupées aux travaux de l'Exposition.

Les propriétaires des établissements qui environnent le Champ-de-Mars sont un peu désappointés des résultats actuels, la plupart croyait que les chantiers de l'Exposition compteraient 4 ou 5,000 ouvriers, et cependant, lorsqu'ils regardent les travaux déjà exécutés avec ce nombre d'ouvriers relaliveinenlreslreinl; ils sont dans l'obligation de convenir et de reconnaître que les travaux ne peuvent marcher plus rapidement.

On ne tient généralement pas assez compte de ce que les travaux de charpentes en fer ont été faits hors des chan-


LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

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tiers, et que la plus grande partie de la main-d'oeuvre a été faite clans les fonderies et dans les forges.

Mais il faut que chacun se rassure, les espérances ne seront pas déçues ; avant peu les chantiers de l'Exposition seront aussi animés que l'intérieur d'une ruche. La maçonnerie, la couverture, la peinture, les installations intérieures, sont autant de travaux qui ne peuvent être faits en chambre ou à l'usine. Tout le mondé sera sous peu à l'oeuvre, le travail se fera sur lé terrain même, et la moisson attendue par les industriels établis clans les parages des chantiers, n'aura été que retardée.

Travaux de nivellement

MM. iluguel, Versifié et Àppay ont profité de ces quelques jours dé beau temps pour reprendre leurs travaux de nivelle'-' ment.

Les ouvriers sont aujourd'hui dans l'axe du Champ-de-Mars sur le terrain occupé par les anciennes constructions de 1878, aussi le travail ne va-t-il pas aussi vite ; on ne rencontre que murs, anciennes fondations; les coups de mine se succèdent et remplacent la pioche et le levier, devenus impuissants à détacher et à briser les bétons agglomérés depuis près de 10 années. Chaque coup démine fait voter en éclat une partie de ces travaux en terre, on retire les moellons; les terres chargées sur des wagonnets sont roulées sur les parties à élever aux extrémités de l'ancienne'terrasse du square.

Dans l'intérieur du square, le nivellement se poursuit aussi activement.

En dehors du Champ-de-Mars, sur l'avenue de la Bourdonnais, on travaille à baisser la chaussée pour la mettre au niveau du terrain de l'Exposition. Il s'agit de baisser celle avenue depuis l'avenue de Lamotte-Piquet jusqu'à la rue du Champde-Mars, bordure de trottoirs, arbres, candélabres, tout cela sera remanié et mis au point.

Le même travail sera fait le long de l'École Militaire. Des ouvriers sont occupés à changer les bordures des trotloirs.

Les fermes de 25 mètres

Les galeries des expositions diverses se montent chaque jour, les quatre maisons adjudicataires élèvent 2 à 3 fermes chacune, près de cent fermes sont déjà debout.

On commence à voir se dessiner sur tous les points du Champ-de-Mars les charpentes métalliques, leur ton rouge éclate au milieu des travaux et le bruit des rivcurs qui se répercute donne au chantier une plus grande animation que les travaux de maçonnerie faits précédemment.

Les travaux de levage de ces fermes sont très intéressants à suivre.Chaque niaison emploie pour l'élévation des pièces rivées des appareils différents qui nous semblent tous très pratiques, quelquesuns de ces appareils permettent un travail plus rapide, et le temps économisé par la suite arrivera à couvrir facilement les dépenses faites pour la construction de ces appareils roulants.

Les maisons de Saint-Denis, Montalerre et Roussel ont commencé la construction de leurs galeries en assemblant ferme par ferme et en les reliant par les sablières et les pannes longitudinales. La société de Franche-Comté opère différemment, elle a amorcé les 7 galeries à la fois en établissant les fermes de tête de chacune de ces galeries,

La maison Roussel élève le faîtage muni de support pour les lanterneaux. Les forges de Montalerre procède à la pose de ces supports au fur et à mesure du montage des charpentes, la maison de SaintDenis pose les supports et les petits bois destinés à recevoir la couverture en verre.

Les peintres sont sur le chantier et couvrent de minium les pièces qui n'ont pas été peintes dans les forges, tout cela donne enfin un peu de mouvement sur le terrain, et si les travaux continuent à être conduit aussi activement, la charpente métallique des galeries des expositions diverses sera entièrement achevée en juillet. Les couvreurs arriveront alors, puis les maçons et une fois les gros travaux terminés, on pourra commencer l'aménagement intérieur.

Chemin de fer intérieur

La compagnie de l'Ouest a fait poser les plaques tournantes, les voies de raccordement avec leurs aiguilles sur toute la partie comprise entre la gare du Champde-Mars et la galerie des machines.

Les matériaux peuvent à celte heure venir sur wagons sans transbordement de n'importe quelle ligne ferrée jusqu'aux pieds des fermes de la grande nef. 11 est bien regrettable qu'un semblable raccordement n'ait pas été établi ainsi avec la Seine. Cela aurait permis aux marchandises: venant du centre par voie d'eau d'arriver jusqu'au Champ-de-Mars, sans autre transbordement que celui du bateau au wagon.

Mais nous pensons encore qu'il sera facile d'utiliser la voie de la Compagnie de l'Ouest.

La galerie des Machines

L'usine Cail et la société de Fives-Lille sont à l'oeuvre, les travaux de constructions métalliques sont conduits très activement, et dès que les travaux de maçonnerie et fondation adjugés avant hier seronl prêts à recevoir les grandes fermes, on commencera à amener les matériaux sur place, à ce moment les sept chantiers seront en plein travail et le nombre d'ouvriers augmentera nécessairement en proportion du nombre de chantiers ouverts.

Le Palais des Beaux-Arts et des Arts Libéraux

MM. Manoury et Grouselle profitent des quelques jours de beau temps pour poursuivre les travaux de maçonnerie des deux palais.

D'ici quelques jours on pourra procéder à l'adjudication des charpentes de ce lot, en attendant, le nivellement continue sur cette partie du Champ-de-Mars, et les murs,quiressortaiciUdusol de deuxmètres de hauteur sur certains points, sont en

grande partie recouverts et cachés par le terrassement.

Le Pavillon de l'exploitation

Les couvreurs travaillent au pavillon dé l'exploitation pendant que les maçons continuent à l'intérieur les cloisons séparatives. Les travaux, une fois la couverture terminée, pourrontêtre conduits très activement et l'aménagement intérieur des bureaux pour les comités d'admission commencera très prochainement. M. Berger tient à ce que l'ensemble des travaux se termine rapidement.

Là Tour Eiffel.

Les travaux de maçonnerie touchent à leur fin, les machines soufflantes sont arrêtées, les fils électriques destinés à éclairer les travaux de nuit ont été enlevés et tout le matériel qui a servi au fohçagedes caissons est aujourd'hui au repos.

Le pont métallique qui reliait les chantiers au square vient aussi d'être enlevé.

Dans tout le square les travaux de nivellement sont poussés avec la plus grande activité et, dans le courant de ce mois, toute cette partie de terrain sera pilonnée etnivellée. Les premières charpentes delà tour Eiffel sont prêtes à être amenées à pied d'oeuvre, à la première phase des travaux de fondation va succéder le montage des fers.

Les visiteurs ne peuvent plus aujourd'hui se rendre compte de l'importance du travail qui a été fait lorsqu'on voit les piles de ta tour et qu'on se reporte à l'état du chantier il y a deux mois environ. On se demande comment on a pu, en un délai aussi court, amener les travaux au poinloù ils en sont, si les charpentiers en 1er continuent les travaux avec la môme rapidité, avant peu la tour liiffel sortira de terre et dépassera les constructions du Chanip-de-iMars.

ECHOS

Le ,H juin, un ouvrier maçon, Lebyant Michel, âge de 81 ans, a été blessé à la jambe droite par la chute d'un moellon en travaillant dans le chantier de M. Manoury ; après avoir reçu les premiers soins au poste médical du Champ-de-Mars, il a pu regagner sou domicile.

Le 6. juin, le nommé Guérot, au service de M.Garcin, entrepreneur de transports, a été blessé au pied gaucho, en déchargeant un camion de fermes métalliques.

Le nommé Eugène Terrisses, âgé de 38 ans, ouvrier maçon, a été atteint au pied gauche par .une pierre provenant d'une mine tirée sur les chantiers de M. Muguet. Il a reçu les premiers soins au poste médical et seul a pu regagner son domicile.

Le 7 juin, à 10 heures du matin, le nommé Malbeau, ouvrier manoeuvre, a été fortement contusionné à la jambe droite, par la chute d'une piéci de fer. Aussitôt il fut conduit au poste médical,


46

LES CtlANTIEKS DE L'EXPOSITION 'UNIVERSELLE

après avoir reçu les premiers soins il a .été transporté à l'hôpital Necker. où il a été placé provisoirement dans la salle Saint-André.

L'Administration de l'Expo-ition a décidé qu'à partir du 8 juin, la porte qui se trouve à l'angle des avenues de Suffren et de Lamotte-l'iquet, serait fermée jusqu'au moment où elle jugera utile de larouvrir.

Envii-on vingt-huit élèves de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures, sous la direction de M. Piéuzet, ont A-isité, ces jours derniers, les chantiers de l'Exposition, ils ont paru très satisfaits de cette visite et sont restés surpris de voir les travaux aussi avancés.

Un léger accident est arrivé hier sur les chanliers.desJbrges.de la Frauche-Gointé.Aumomenfc où on élevait une ferme,,une chaîne s'est rompue et la fer-me est retombée sur le sol, il n'y a eu-aucun accident de personnes et le travail a pu être repris immédiatement. JUen ne pouvait faire prévoir cet accident: lus chaînes employées sont d'un calibre dontla charge derupture est de 20,000 kil. environ.

La chaîne a dû se rompre à ta- soudure.

Un Comité s'est constitué en vue de grouper les 'industriels, Artistes et Commerçants du XIV arrondissement, désireux de figurer à l'Exposition de-lS89.

Le Comité, après s'être assuré le concours de MM. l'es Conseillers municipaux de l'arrondissement, a pensé qu'il était nécessaire de former un seul faisceau de tous tes exposants du XIV", afin que leurs besoins pour l'Exposition fussent connus, etqu'il fût possible, eu réunissant toutes les bonnes volontés, d'avoir une plus grande force, tant, au point do vue de la place à occuper dans le Palais, que des résultats déliuilifs.

C'est dans le but de réunir tous ces oll'orls et de grouper la production industrielle et artistique de ce quartier, que le Comité -fait appel à tous les exposants.

Nous voudrions voir dans chaque quartier une Commission d'initiative se tonner; celle du XiV" est composée de MM. Jacques, Monleil, Dnvoust, E. Uichard, Conseillas municipaux; A. 5'oucher, Pn.sideiit;. Lespinassc fils, Paris, Viie-Prcsithu'.s; Chérie, Leguay, Secrétaires; li.'-nalVe. Trésorier; iïricard, Carré, David, Depain, Doublet, llugauiin, Labre,Lazics, Leroy, \lès,'!ù>ii\;:., Ollière, K.rnaud, arcliilcclc.

LE SERVICE llMCÀL

AUX [EXPOSITIONS UNIVERSELLES DE 1878 ET »;-: 1889

L'origine du Service mc'dical, qu'on devrait plus exactement nommer « secours aux victimes d'accidents cl de ■maladies résultant des travaux >• remonte aux arrêtés cl circulaires du Ministre des Travaux publies, en date des 15 décembre 1"848 et 12 octobre 1851, en vérin desquels il a été imposé a tous les entrepreneurs, travaillant pour conque de l'Etat.

une retenue de I p. 100 sur le montant de leurs travaux et fournitures.

Celte retenue était destinée à subvenir aux soins et secours qu'on devait accorder, à titre gracieux, à tous ouvriers qui seraient atteints par des accidents ou maladies causés par les travaux, ainsi qu'aux familles des ouvriers dont la mort résulterait des mêmes causes.

La même mesure a été adoptée pour les travaux exécutés pour la Ville de Paris et certaines autres villes, et teud à se généraliser de plus eu plus pour tous les travaux faits pour compte ou avec la garantie de l'Etat ou des municipalités.

Il y a de plus plusieurs projets de loidéposes au Parlement, notamment par M. Martin Nadaud, Rouvier et d'autres, émanant du gouvernement, tendant à généraliser l'assurauce ou garantie ouvrière contre les accidents et à la rendre obligatoire pour tous tes patrons occupant des ouvriers ou employés exposés aux accidents professionnels.

Un décret du 21 avril 1855 attribue à l'Assistance publique (asiles du Vésinel et de Vincennes) le produit des retenues opérées par la Ville de Paris sur ses entreprises.

Les circulaires et arrêtés ministériels de 1848 et 1-851, de même que presque tous les projets de loi déposés depuis lors sur cette matière, main tiennent intégralement en dépit de la retenue de I p. 100, la responsabilité civile des patrons envers les ouvriers.

Les premiers articles d-e ces projets de loi, dont quelques-uns ont été volés en première lecture par l'a Chambre des Députés en 1885, augmentent sérieusement la responsabilité des patrons, en les déclarant présumés responsables des accidents survenus dans leurs usines et ateliers, et les obligeant, par suite, s'ils veulent échapper au paiement des indemnités réclamées par les victimes d'accidents, à fournir la preuve que les ouvriers atteints étaient en défaut.

Nous avons lieu, de penser que cette clause, qui sera probablement inscrite clans les lois de garantie des classes ouvrières, constituera un progrès sérieux sur la législation actuelle, en ce qu'elle obligera les patrons et chefs d*indusfrie à veiller de plus près sur la sécurité de leurs ouvriers, et. à exécuter enfin les règlements et ordonnances de police et de sécurité, beaucoup trop négligés jusqu'à ce jour.

A l'époque où on a rendu les décrets et arrêtés qui ont servi de base à l'organisation du Service médical, les statistiques faisaient presqu'entièrement défaut et l'assurance ouvrière contre les accidents, si répandue aujourd'hui; était presque inconnue.

Il ne faut donc pas s'étonner si les ternies de ces arrêtés présentent d'aussi importantes lacunes, mais on s'étonne aujourd'hui de voir nos administrations suivre encore les mêmes errements surannés.

On ne tient compte en effet dans la plupari des arrêtés, récemment rend us, (pie des indemnités à pa^or aux ouvriers forcés

d'abandonner temporairement les Ira vaux, à ceux rendus incapables d'exercer leur profession, enfin aux familles d'ouvriers morts des suites d'accidents.

Mais on a complètement négligé les cas de mutilation totale et complète, ceux de mutilation moins importante qui permet à l'ouvrier d'exercer une autre profession que la sienne, et de nombreux autres cas où les victimes ont aussi droit à des secours plus ou moins importants.

Nous pensons qu'on pourrait facilement arriver à améliorer le fonctionnement des services médicaux ou de secours; en prenant pour exemple les services des sociétés mutuelles et compagnies d'assurances ou de garanfiecoiitre les accidentSj qui ont trouvé des formules mieux appropriées aux besoins cle notre époque que celles inscrites aux décrets de 1848 et 1851.

Nous allons brièvement examiner ce qui a été l'ait-à ce point de vue de 1876 à 1880, pour l'Exposition de 1878, ce qui se fait en ce moment, en vue de l'Exposition de 1889.

(et suivre.)

MATÉRIEL ET MATÉRIAUX

D'OCCASION.

(S'ctdresser à lu maison Avrial cl Cic, 6ij, avenue La Bourdonnais).

12 Wagonnets en fer de 500 litres,prix à débattre ; 500 mètres de voie portative système Lion, à 5 fr. 50 le mètre. "100 Châssis chêne, pour annonces, de 1,20 sur 0,80, la pièce 2 fr, 50.

' 1000 Mètres madriers, occasion de toutes longueurs 0,60 le mètre, octroi compris.

Pioches d'occasion 50 0/0 de rabais. -

Une toupie Arbey, bâti bois, 150 francs Par quels d'occasion en sapin et en chêne un lot).

Papier ëmeri, 5000 feuilles à solder.

Une balance de 1,500 kilogr.

Une machine à cintrer les rails, pouvant cintrer les rails de 7 kilogr.

Huit plateformes basses.

Une chèvre de 6 mètres, et une de -50

mètres.

Deux treuils o.ppliqn s.

600 chaises et, fauteuils en fer à vcndi-cavec un très fort rabais.

Un grand nombre de ces articles peuvent être remis en location.

On demande à acheter 20,000 tuiles plates de Bourgogne.

A vendre d'occasion-, 5,000 carreaux faïence.

RENSEIGNEMENTS UTILES

A ux ]iiU repreneurs, Kùttruisicurs, Ouvriers cl Exji,.-- sauts occupes sur les chantiers cl aux habitants.

Yli* XV* ci XVI" arrondU*emeuls

SERVICE 11KDKAL Pavillon du service de i'exploilatio:.. V.oile d» secours, infirmerie. M. Moizard, médecin. M. Vuyrrières, pharmacien.


.ES CHANTIERS DEL'EXPOSITI OJN UNIVERSELLE

MAIRIES

Mairie du VII', Palais Bourbon, rue de Grenelle, 116.—M, (au. Risler, maire.

Mairie du XV', Vaugirard, rue Péclet. — M.' Michel Sextius, maire.

Mairie du XVI', Passy, avenue du Trocadéro, 117. — M. Marmottan, maire.

Les bureaux des mairies sont ouvert» de 10 b. i i heures.

' POLICK DES CHANTIERS

Pavillon de la direction des Travaux. — M. Montpellier, officier de paix.

Poste de police au rez-de-chaussée, à droite.

COMMISSARIATS Commissariats de Police à proximité de l'Ëxposi' tiôn, av«nue de Breteuil, 55, Ecole militaire; avec nue Lainotte-l'iqUët,. 53; Gros-Caillou, rue Lakànal, 4; Grenelle, rue Saint-Charles, 135, javel.

EAUX ET GAZ

Service des Eaux, 13, rue Jeanne-Hachette. Bureau du Gaz. — Agence des Vif et XV arrondissements, aTenue Duquesne, 13.

POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES Bureaux principaux : rue Saint-Dominique, 86, rué de Bourgogne, 2; avenue Duquesne, i. Ces trois bureaux possèdent le service complet. Postes, Télégraphe et Cabine téléphonique publiqut. — Télégraphe, Ecole militaire.

LEVÉES DES BOITES AUX LETTRES

PLACÉES AUTOUR DES CHANTIERS DE I/EXPOSITION

Tiîvifi^ AlJX BOITES AUX

J.0 1.1.S ])U QUAR.nl,u BUREAUX

Levée spéciale „ de 3 h à \ h

de nuit. ■1" Levée généraie

généraie de fi li. 30 à 7 1). de 7 h. à 7 h. 30.

2' Levée de il h. à <J h. 30. de i) h. 30à. 10 h3"

h3" de-M h.àlth.30. de-H.h.SOàmidi.

4" Levée de4 h. à i h. 30. de 1 h. 30 à 2.h.

S' Levée de 3 h. à 3 h. 30. de 3 h. 30 à i. 11.

0° Levée tleSli.ioiHh. -lo. 3e4h.lo à4h.4S.

7« Levée de 4 h. 30 à 5 11. de 5 h. à o h. 30.

6 h. à la boîte de o h. 45 et 6 h.

(Expédition gé-Jl'bôtel des l'os- pour certains bunérale

bunérale soir). Hes rue Etienne- reaux seulement.

f Marcel de !) h. à i) h. 30.

8° Levée |de8 h. 30 à !)h.

Adresses où sa trou vent placées les lioit.es aux lettres des quartiers autour du Champ-de-Mars :

Avenue de La Bourdonnais, angle de la rue Montcssuy- — Avenue de Suffren, angle de la rue Desaix. "— Avenue de Lainolte-Piquet, 38. — Bue de Grenelle, 200. — RueCler, 29. — Bue de Grenelle ■160. — Bue de l'Université, 431. — Grille de l'Hôtel des Invalides. — Quai d'Orsay, 103. Mobilier National et 63, devant la Manufacture des Tabacs. — Boulevard de la Tour-Maubourg, 78 et •li. — Bue Saint-Dominique, 121, (î!) et 58. — Avenue deTourville, 14. — Bue Saint-Dominique, 86, Grand bureau.

VOITURES, OMNIBUS, TBAMWAVS, BATEAUX desservant les Vit' XV" et XVI" arrond.

STATIONS DE VOITURES

Avenue Rapp, angle de l'avenue La Bourdonnais ; École militaire,' avenue Bosquet, 68; place Cambronne; place de l'Aima.

OMNIBUS CONDUISANT SU« LES CHANTIERS DE

L'EXPOSITION 01) A PROXIMITÉ DE 1,'ÈCOI.E MILITAIRE

LlliXr.S IIIIIKCTKS VEXAXT SUR l.KS TRAVAUX

Place de la Bépubliijne à l'Ecole Militaire; Avenue d'Anlin d Vanves; Montparnasse à la place de l'Etoile; Porte Saint-Martin <i Grenelle.

Descendre au bureau de l'Ecole Militaire aucroisnmenl de l'avenue Lamotte-Picquet.

Bastille un Pont de l'Aima.

Descendre à l'arrêt des tramways, et suivre l'avenue Rapp.

Gare de Lyon à la place de l'Aima.

Descendre avant de traverser le pont et suivre l'avenue Rapp.

Bastille à Grenelle.

Descendre place Cambronne, prendre l'avenue Lowendal et suivre l'avenue Suffren.,

EXPOSITION DE 1889

A VENDRE

GRAND TERRAIN

Superficie de 1,536 mètres

À proximité de la Seine. -^-Desservi par un rail spécial communiquant avec la gare du Champ-de-Mars. — En l'ace la foui" ÏSiiï'el et en face l'une des principales entrées de ri3xï>ositioii.

S'adresser du bureau du Journal, 65, Avenue de Là Bourdonnais, 65.

Saint-Sulfrice a Auteuil, même indication que pour l'omnibus précédent,

Louvre d Versailles; Louvre à Sainl-Cloud; Bourse à Passy; Madeleine d Auteuil.

Ces omnibus longent les quais ou passent place de l'Aima; arrivé à ce bureau, descendre, casser le pont de l'Àlma et suivre l'avenue Rapp qui conduit au centre des chantiers de l'Exposition et à la por te des bureaux des travaux.

CORRESPONDANCE

Bive droite. — Correspondances à là Bastille, sur toutes les lignes des grands boulevards avec correspondance Madeleine,-Auteuil. Descendre place de l'Aima, traverser le pont et l'avenue Rapp.

Bateaux-omnibus, Mouches, Express, Hirondelles — Rive droite, du Pont d'Austerlitz au Point du Jour,-lo centimes. — Rive gauche, de Charenton au Point du Jour, 20 centimes, — Rives gauche et droite du PontRoyal à Suresnes, 25 centimes.

CHEMIN DE FER DE CEINTURE

Descendre au Point du Jour et prendre le bateau jusqu'au Champ-de-Mars.

MÉTROPOLITAIN

En projet, gare Champ-de-Mars. MESSAGERIES Avenue de Lanwt.te-Piquel, 23 et 81. Boulevard de la Tonr-Maiiboury, 80.

TRANSPORTS PAR VOIE D'EAU

«UA1S DE DÉBARQUEMENT

Bive ganclie Quai des Invalides. — Quai de l'Aima. — Quai d'iéna. — Quai de lu Gunetle. — Quai de Grenelle.

Bive droite Quai de Billy. —Quai de Passy. — Quai d'Auteuil.

TRANSPORTS PAR VOIE FERRÉE

CHEMINS DE FUR DE I.'EXPOSITTON

Gare du Champ-de-Mars Raccordement par la Ceinture avec toutes les lignas. Prochainement cette ligne sera reliée avec l'intérieur des chantiers.

OCTROI

Bureau de perception, 67, quai de Grenelle, ouvert en été de 7 heures à 5 heures.

Poste d'octroi de la Cunette, en aval du pont d'iéna, en face de l'avenue de Suffren.

TARIF DES DROITS D'OCTROI

Pour les matériaux employés dans les constructions de l'Exposition :

Chaux les 100 kilos. . . . , -1 fr. 20 '

P/iifrc/Theclolitro 0 42

. Meulières el. moellons, le mètre cube. . . . -1 20

Pierres de taille, dalles el carreaux, lo mètre 4 20

Marbres el granits 30 »

Fers el, aciers, les -100 kilos 3 60

Fonte, les -100 kilos 2 40

Ardoises, grande dimension, le mille .. . 6 »

Ardoises, petite dimension, le mille . . . 3 60

Briques pleines, les -100 kilos 0 30

— creuses — 0 36

Poterie el carreaux, les -100 kilos 0 00

Panneaux en faïence, les 100 kilos. . . . , 2 70

Bois durs, le stère 11 23

Bois blancs, le stère. 0 »

—-- ~i s Le Gérant : Victor BONNET.


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LES CHANTIERS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE

Paris. — Imp. A. HÉLOIN et s. CHARLES, 7 bis, boulevard de Vaugirard