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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1893-05-13

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 13 mai 1893

Description : 1893/05/13 (Numéro 3361e3).

Description : Note : 3ème édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k555375t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/04/2008

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^COMPARAISON

Il n'y a pas à dire le contraire nombre de républicainsJhésitent à se laisser aller, au cours naturel de. leurs sentiments; ils approuvent, du bout des lèvres les manifestations d'enthousiasme que provoque le général Dodds, de retour parmi nous, et ils mesurent soigneusement, parcimonieusement, presque tristement, l'éloge qu'ils accordent au commandant de notre corps expéditionnaire au Dahomey, parce qu'ils sont iantés de cette idée « qu'il ne faut point trop ,exalter un soldat ».

Ah si c'était seulement un civil, un bon pékin qui eût réduit Béhanzin a quia, vous les verriez s'abandonner sans réserve à toute la joie qu'ils sont tentés de ressentir et, nulle crainte politique ne venant se mêler à leur patriotique satisfaction, ils dresseraient tous de leurs mains des arcs de triomphe sur le passage de M. le délégué aux victoires. Malheureusement, c'est un soldat, et voilà pourquoi ils se réservent en face de ce simple héros, dont les si rares dépêches ne. nous ont pas seulement réappris à -'être glorieux, mais nous ont, par surcroît, enseigné à être patients.

Hélas oui, cet homme porte un uniformë; ce vainqueur a un grade. Alors, le spectre de la dictature toujours possible reparaît dans nos cervelles de démocrates ombrageux Et ce n'est pas seulement les vieux républicains sansculottes (et par conséquent sans passepoil) qui manifestent hautement cette crainte j'ai souvenir d'avoir. lu, sous la signature de ce bon sceptique, aimable et spirituel, qui s'appelle Francis Magnard, quelques lignes aiguës où il demandait que, surtout, on ne se mît pas à exalter outre mesure le vainqueur du Dahomey. C'est la première fois, à ma connaissance, que Desgenais ait été d'accord avec M. Homais I

Et pourquoi donc, s'il vous plaît, s'interdirait-on de laisser voir librement la respectueuse affection, l'admiration cordiale et, en un mot, la reconnaissance qu'on éprouve pour le brave homme et pour le fier et rude soldat qui nous a liquidé en quelques semaines de dur labeur et de glorieuse réussite la plus difficile question, peut-être,' et la plus dangereuse tâche que les événements nous eussent imposbes, depuis longtemps ?

Pourquoi ne laisserions-nous pas sor• tir joyeusement à la face du soleil cet enthousiasme, toujours prêt au cœur des foules, pour quiconque pique un brin de laurier vert sur la hampe de nos dra- >peacax? Pourquoi nous rappellerions-nous, en présence de ce troupier, qui n'est que troupier et qui n'a pas à se reprocher un seul acte de désobéissance ou d'hésitation,devant le devoir, les leçons de prudence que le passé nous a données en face de généraux de parade, plus occupés de conquérir la popularité que de nous gagner des provinces, et répugnant aux exils mais non pas aux honneurs I Non non, mes amis Ne comparez pas Dodds à Boulanger et ne vous obs-.tinez pas à mettre une sourdine-à vos acclamations pour sauver la liberté, que nul ne menace plus.

Ménagez-vous tant que vous voudrez, et peut-être un peu plus qu'autrefois, ô Magnard, en présence de soldats politiciens qui paraissent croire que leur cheval caparaçonné les mènera plus vite au pouvoir et qui cherchent par-dessus la tête de leurs hommes le but rêvé par leur ambition mais livrez-vous, au contraire, tout entier et sans crainte àlajoie devoir un des bons serviteurs de laFrance evënir d'une expédition lointaine, après avoir réussi au delà de nos désirs et après avoir montré au monde, à nos ennemis comme à nos amis, que rien n'est dégénéré chez nous, que les soldats savent toujours aussi bien combattre et que les chefs savent encore mieux commander.

Cela fait partie des qualités de notre race, voyez-vous, de sentir vivement et clairement les choses. Pourquoi, diable! vouloir compliquer cette confiance native et ce légitime emportement de notre fierté ? Pourquoi nous conseiller je ne sais quelle timidité, au nom d'une discipline de parti

Dodds revient; ce doit être un jour de fête pour tout le monde et non pas seulement parce qu'il est général, parce qu'il a montré des talents, de la prudence et, quand il l'a fallu, un courage tranquille et heureux; mais aussi parce que nul mieux que lui ne peut représenter et résumer, pour ainsi dire, en sa personne, cette collectivité des soldats de toutes armes, de toutes provenances et de toutes couleurs aussi qui, réunis sous le même drapeau, formaient là-bas, sur la côte du Bénin, comme une délégation sacrée de la patrie française. Vous ne craignez pas, j'imagine, que l'on pose la candidature du vainqueur de Béhanzin aux élections prochaines dans une demi-douzaine de départements ? On ne vous a pas encore appris, je l'espère, que M. Georges Thiébaud fût parti pour préparer le terrain électoral en faveur de ce nouveau chef d'un nouveau parti national? Le comte de Paris, que vous sachiez, n'a pas encore fait dire à ce prétendant inattendu qu'il le rencontrerait volontiers dans quelque hôtel de Bruxelles ou de Londres? Vous n'avez pas à reprocher aux locomohves du chemin de fer de Marsçyùî* de s'être ébranlées chargées d.e parti

sans affolés, comme naguère celle de la gare de Lyon quand Boulanger se rendit à Clermont?

Dodds est devenu général sans la moindre intervention de protecteurs princiers, et je pense que tout le monde sait comment, cela s'est fait, au lendemain d'une bataille, sur le sol rougi d'une brousse africaine, avec la protection de la victoire et le béni soit le jour des pioupious l

Donc, n'ayez crainte t et laissez-vous être français sans scrupules.

Et même, si vous voulez que je vous apprenne une nouvelle, sachez que nous avons préparé, quelques confrères et moi (le Matin est de l'affaire), une belle épée, dont la garde est une merveille de richesse et d'art, et que nous allons, en votre nom à tous, au nom de tous les Français, au nom de tous les patriotes, remettre, dans une huitaine de jours, au brillant soldat qui nous revient.

Nous la lui remettrons sans scrupule et sans crainte, comme un témoignage de notre estime, de notre reconnaissance et même de notre, espoir car sur la pierre bleue qui couronné la poignée d'or, il n'y a encore-que deux étoiles, et nous moutons qu'un jour Dodds gagne le droit d'en ajouter une troisième non plus en Afrique, cette fois, mais en Europe i; Charles Laurent. Le MATIN publiera demain un article de M. J. CORNÉLY

Au moment où s'ouvre la saison des villégiatures, le MATIN offre à ses lecteurs des abonnements A LA SEMAINE, au prix de 75 CENTIMES pour la France. Pour recevoir le journal immédiatement à l'adresse indiquée, il leur suffira d'adresser à l'administration du MATIN le montant des abonnements hebdomadaires, soit en mandat-poste, ou simplement en timbres.

LE RÉVÉREND MAC ALL

Mort d'un homme de bien Français de cœur.

Dans la nuit de jeudi à vendredi est mort, à Auteuil, un pasteur anglais, M. Mac AU, qui à droit à une mention spéciale. Venu à Paris, au lendemain de la Commune, alors que les, rues étalent vuuore jonchées des ruines de la guerre civile, il lui sembla qu'il devait laisser son Eglise en Angleterre pour venir exercer en France un apostolat populaire. Quoique ne parlant pas notre langue, il réalisa ce projet. Aidé de sa femme, il fonda une mission pour les ouvriers qui rayonne maintenant sur tout Paris et sur un grand nombre de départements. Conférences, dispensaires, ouvroirs, école du jeudi e6 du dimanche en sont les éléments constitutifs.

Le gouvernement récompensa ses efforts de la croix de la Légion d'honneur, dont M. Mac All portait le ruban avc un orgueil qu'il ne cherchait pas à dissimuler. C'est qu'il aimait passionnément son pays d'adoption, comme il se plaisait à appeler la France.

Très malade, les médecins lui conseillèrent l'air natal. Il retourna en Angleterre à contre-cœur. Sentant sa fin proche, il voulut mourir en France et revint à Paris il y a quelques semaines.

Ses obsèques auront lieu lundi prochain, à une heure et demie, au temple de :l'OraCOMME IL' VOUS PLAIRA

L'affaire Baudin Un ministre qui ne sait pas Roseau peint en fer.

Le procureur général demande des poursuites contre M. Baudin. Il semble probable que le gouvernement .avait été consulté. Le langage provocant de M. le président du conseil, à la séance du 2 mai, annonçait aux perturbateurs de l'ordre public les derniers châtiments.

On annonce, aujourd'hui, que si la commission nommée par la Chambre n'est pas favorable aux poursuites, M. Dupuy a déjà une cuvette à sa portée et qu'il se lavera publiquement les mains avec du savon Ponce. La question de confiance ne sera pas posée. M. Dupuy se contentera de dire à la Chambre « Ce sera comme il vous plaira. »

C'est donc la fable seule qui prétend que la vérité sort du Puy (Haute-Loire) î

PARLEMENT ANGLAIS

Aux Communes Le « Home rule » Vote de l'article premier.

LONDRES, 12 mai. Par fil spécial. La clôture est votée par 308 voix contre 260. L'article premier du bill du Home rule est votée par 309 voix contre 267.

M. Cavendish propose sur l'article 2 un amendement tendant à définir les pouvoirs du Parlement irlandais, afin de bien préciser la subordination au Parlement de Westminster.

Les débats sur cette question sont remis à lundi prochain et la séance est suspendue jusqu'à neuf heures:

VOYAGE AJOURNÉ

BERLIN, 12 mai. –D'un correspondant. La Gazette de la Croix apprend que l'empereur, prenant ,en coilsidération la situation politique intérieure de l'Allemagne, a renoncé provisoirement au voyage qu'il avait l'intention de faire au cap Nord. Guillaume II veut personnellement ouvrir par un discours du trône le nouveau Reichstag.

DESARÇONNE

BRUXELLES, 12 mai. D'un cmyespondant. Le comte de Morny, qui accompagnait ce matin le prince Victor dans sa i promenade à cheval au bois de la Cambre, a a été désarçonné par sa monture. Ils s'est légèrement blessé.

M. STANLEY

Calais, mai. D'un correspotidant M. Stanley, arrivé par le train express de 3 Bruxelles, s'est embarqué cette après-midi

LE GÉNÉRAL DODDS NOUVEAUX HOMMAGES AU VAILLANT SOL,DAT

Le départ de Marseille Adieux la= Dans le train Touchants souvenirs

Félicitations sur le

parcours.

MARSEILLE, mai. Par service spécial. Le général Dodds, accompagné de Mme Dodds, est parti ce matin pour Paris par le rapide de huit heures quarante-cinq. Une foule nombreuse stationnait sur le quai de la. gare, saluant le général par des vivats prolongés.

Au moment du départ, le génééél Dodds a prié de nouveau le préfet de témoigner sa reconnaissance au gouvernement dont il est le très digne représentant et à la population marseillaise pour l'accueil chaleureux et vi- brant de patriotisme dont il est fier, car la gloire en revient aux valeureux soldats qu'il commandait. Ce jour fera époque dans sa vie, et ce souvenir ne s'effacera jamais de sa mémoire.

Le préfet a répondu qu'il serait heureux de communiquer le désirdu général au'gouvernement. Il a ajouté que la population marseillaise avait fait en cette circonstance ce qu'elle se devait à elle-même et ce qu'elle devait aux vaillants soldats du corps expéditionnaire et à leur chef.

Le général Dodds a alors embrassé l'aumônier Vathelet et les -sous-officiers présents ayant combattu avec lui au Dahomey.

Le train s'est ébranlé au cri de « Vive l'armée 1 Vive Dodds 1 -auxquels le général a répondu par le cri de « Vive la France 1 »

A Lyon

Lyon, 12 mai. Par service spécial. Le train 2, dans lequel se trouve le général Dodds, est entré en gare de Perrache il. deux heures'trente.

Pendant l'arrêt du train, M. Rivaud, préfet du Rhône, est monté dans le compartiment du général, auquel il a présente ses félicitations. Il a ajouté qu'il regrettait que le général ne pût pas s'arrêter à Lyon, où il aurait trouvé de la part de la population les mêmes sympathies qu'à Marseille.

Après le préfet, le P. Planque, supérieur des Missions africaines, et M. de Chavannes, collaborateur de M. de Brazza au Congo, ont échangé quelques paroles avec le général.

A deux heures quarante-cinq, au moment où le train allait se mettre en marche, les personnes présentes massées devant le wagon se sont découvertes et ont crié « Vive le général! Vive l'armée I »

Le général Dodds s'est alors penché à la portière et a salué en disant d'une voix très nette « Messieurs, vive la République 1 PARIS

A la gare de Lyon Affluence considérable de curieux Le service d'ordre Encore la L.D. P.

La population parisienne, en dehors de toute pompe officielle et malgré l'heure relativement tardive de son entrée dans la capitale, a fait un accueil des plus enthousiastes au général Dodds. On savait, par les télégrammes reçus de Marseille, que le brillant officier, embarqué sur le rapide qui quitte la cité phocéenne à huit heures quarante-cinq minutes du matin, devait arriver à la gare de Lyon à dix heures cinquantesept minutes, heure portée suvY Indicateur officiel des Chemins de fer.

Aussi, dés neuf heures, des groupes ontils commencé à se former aux abords de la gare.

Dans le but de soustraire le général à des manifestations importunes, la préfecture de police avait organisé un service d'ordre auquel concouraient les agents de la deuxième brigade centrale et un certain nombre de gardiens de la paix du douzième arrondissement.

Dans. la cour de l'Arrivée, le stationnement des voitures était interdit seuls, les omnibus de la Compagnie et les fiacres spé- étalement affectés au transport des voyageurs étaient tolérés.

En dépit des dispositions arrêtées par M. Regnour, inspecteur principal des services de la gare de Lyon, de concert avec M. Paoli, commissaire spécial, les quais d'arrivée ont été rapidement envahis.

Un grand nombre de curieux ont profité de la faculté accordée aux personnes de pénétrer sur le quai de départ moyennant le paiement d'une redevance de dix centimes pour franchir les voies et former un encombrement tumultueux sur le débarcadère des trains de grande ligne.

C'est avec les plus grandes difficultés que les représentants de la presse ont pu parvenir eux-mêmes jusqu'aux bords de la voie où le rapide de Matseille ramenant le général Dodds et sa suite était attendu.

En famille.

Nous avons déjà dit qu'aucune réception officielle n'avait été organisée. Cependant les officiers du 1er régiment d'infanterie de marine en garnison à Paris avaient obtenu de l'amiral Rieunier l'autorisation de se rendre en uniforme à l'arrivée du valeureux commandant de la colonne expéditionnaire du Dahomey. M. Regnoul avait mis il leur disposition une pièce très exiguë donnant sur les quais d'arrivée et qui n'a pas tardé à être remplie.

Nous avons remarqué là MM. Gallet, capitaine au 27e régiment de dragons, officier d'ordonnance du général Loizillon, ministre de la guerre; Aubrit, capitaine d'infanterie de marine, délégué par l'amiral Rieunier pour saluer en son nom le général Dodds, le colonel Polazé et le lieutenant-colonel de la Plamo, du l«r régiment d'infanterie de marine, ainsi qu'une dizaine d'officiers subalternes du même corps. Les familles des officiers revenus du Dahomey à bord du Thibet s'étaient également réunies dans cette même pièce, où elles étaient fort mal à l'aise au milieu du va-et-vient des employés de la gare et des gardiens de la -paix. Ce bureau n'avait reçu aucune décoration spéciale; du côté de la voie de même que du côté de la cour d'arrivée, l'entrée en était défendue par des agents de police qui ne paraissaient pas avoir reçu une consigne bien sévère. En effet, le petit bureau n'a pas tardé à être envahi par une foule de personnes qui se sontmêlées aux groupes d'officiers. On signalait, comme accompagnant le vainqueur du Dahomey, Mme la générale Dodds, le lieutenant Vuillemot, officier d'ordonnance du général le commandant Villiers, chef de la cavalerie du corps expédi• tionnaire; le capitaine Fonsagrives, l'un des ¡ officiers les plus distingués qui ont pris part à la lutte contre les troupes de Behanzin. On a cru moment que Mami, la jeune négresse dont le roi Toua a fait présent au général Dodds, débarquerait à Paris en même temps que son maître, mains on a su bientè'c que Mami avait été envoyée à ToulOS, dans la famille.du général.

i j L'arrivée.

'•F– Ua véritable brouhaha se produit à l'arri-

vée du train omnibus de Marseille. Les personnes qui attendent sur le quai croient un instant que le général se trouve dans ce convoi, mais elles s'aperçoivent bientôt de leur déconvenue en voyant descendre des wagons de bravos voyageurs dont l'ahurisserment se traduit par des exclamations de surprise.

L étonnement des arrivants redouble quand ils dénient pour gagner la salle des bagages entre une quadruple haie de curieux qui poussent sur leur passage des vivats ironiques d'un goût tout au moins douteux. Enfin, un grelot électrique fait entendre son tintement sur le quai avancé de la gare; le rapide de Marseille est signalé et l'on voit bientôt poindre dans les profondeurs de la voie deux feux blancs qui approchent vertigineusement.

Sur le quai.

A ce moment, les officiers représentant les ministres de la guerre et de la marine se portent sur le quai, où le train vient bientôt se ranger. Des acclamations éclatent de toutes parts « Vive l'armée I Vive le général Dodds t Vive la France 1 » et ces vivats se prolongent pendant au moins cinq minutes.

Le général Dodds, descendu du wagonsalon où il avait pris place à. Marseille, reçoit les félicitations des capitaines Gallet et Aubrit, puis il s'avance jusqu'au seuil de la pièce où l'attendaient les officiers venus à sa rencontre.

Là les acclamations redoublent. Le généfarembrasse les femmes d'ofllciers de sa suite et il traverse le bureau en pressant sur son passage lesmainsquisetendentvers lui. Le général est vêtu d'un pardessus et d'un pantalon noirs et coiffé d'un chapeau de voyage en feutre mou. Ce qui frappe particulièrement les personnes présentes. c'est la taille relativement petite du valeureux officier, son attitude modeste et son visage bronzé qu'éclaire un rire bon enfant. L'assistance fait montre d'un véritable enthousiasme les vivats et les bravos accompagnent le général jusqu'à sa sortie de la gare.

La foule était si compacte que Mme Dodds a eu beaucoup de peine à rejoindre son mari, dont elle s'est trouvée séparée dès sa descente du wagon. Il lui a fallu l'assistance du colonel Polazé et du lieutenantcolonel de la Plame Dour regagner le landau où le général était déjà monté en compagnie des capitaines Gallet et Aubrit.

Mme la générale Dodds portait par dessus sa toilette un cache-poussière en soie grise; sa coiffure était des plus simples un chapeau de paille garni de dentelles blanches^ Au moment où la voiture allait se mettre en marche, un représentant de l'ancienne Ligue des patriotes a offert au vainqueur de Behanzin un modeste bouquet tricolore, orné d'un ruban vert et noir. Sur le premier de ces rubans se détachait l'inscuption « Au général Dodds », sur l'autre brillaient, en lettres d'or, les initiales bien connues « L. D. P. ». M. Paulin Méry, député de la Seine, accompagnait cette singulière délégation, à laquelle le générale n'avait prêté aucune attention en traversant le bureau de l'inspecteur principal de la gare. Nous avons remarqué la présence de M. 'Etienne, ancien sous-secrétaire d'Etat aux colonies. Le général et lui ont échangé une cordiale poignée de main.

Quand le landau s'est mis en marche, la foule, qui avait réussi à pénétrer dans la cour de l'Arrivée, a longuement acclamé le général par les cris de « Vive Dodds! Vive l'armée! »

Portes closes.

C'est avec les plus grandes difficultés que la voiture a pu franchir la masse des curieux.qui encombraient le boulevard Diderot et l'entrée de la rue de Lyon. Le général et Mme Dodds se sont fait conduire à l'hôtel du Danube, 11, rue Richepanse, où ils avaient fait retenir trois chambres portant les nos 15, 17 et 23, donnant sur la rue. Deux cents personnes environ l'ont acclamé à son arrivée.

Le général avait consigné sa porte à tous les journalistes venus pour ^interviewer; il n'a reçu que le commandant Monteil. Le général Dodds aura aujourd'hui même une entrevue avec le ministre de la marine. LE PARLEMENT

AU SÉNAT

Les syndicats professionnels Les propositions Marcel Barthe

et Bovier-Lapierre. MM. Lenoël et Morel sont nommés, le premier vice-président par 162 voix, et le second secrétaire par 147 voix.

Le Sénat aborde la discussion de la proposition de M. Marcel Barthe tendant à modifier la loi de 1884 sur les syndicats professionnels.

M. Marcel Barthe rappelle que sa proposition a pour but de consacrer les deux grands principes de la liberté individuelle pour chacun d'exercer sa profession et de l'égalité des droits du patron et de l'ouvrier, tandis que M. Bovier-Lapierre a déposé devant la Chambre, le 4 mars 1886, une proposition qui méconnaît ces principes essentiels. II demande la jonction de ces deux propositions.

Jonction repoussèe.

M. Trarieux, rapporteur de la proposition Barthe, déclare que la commission ne connaît encore qu'officieusement l'avis du Conseil d'Etat dont il a été parlé, mais le ministre de la justice ne le lui a pas encore transmis officiellement. Il se prononcera contre la jonction réclamée par M. Marcel Barthe, sa proposition n'ayant aucune connexité avec celle de M. Bovier-Lapierre. D'ailleurs, la première est complètement instruite, et ce serait manquer d'égards à la commission que de la dessaisir maintenant.

M. Guérin, garde des sceaux, s'oppose également à la jonction.

M. Marcel Barthe déclare alors renoncer à sa demande de jonction si le Sénat lui accorde un ajournement qui lui permette de soutenir sa proposition avec tous les développements qu elle comporte.

L ajournement est prononcé.

Deux demandes d'interpellation sont déposées l'une est de M. Girault? sur les administrations du Cher et la politique générale du gouvernement; l'autre de M. Monis au ministre de l'agriculture sur les mesures à prendre pour, empêcher le retour des. in- cendies survenus dans lesrégions landaises. Les jours de discussion seront ultérieurement fixés.

Conformément à la demande de M. Isaac, rapporteur, la proposition de réorganisation coloniale est mise à l'ordre dnjour de la prochaine séance, que le Sénat fixe à aujourd'hui par 130 voix contre 88.

Est-ce pour faire pièce à la Chambre, qui s'est donné quelques jours de vacances? On serait tenté de le croire, car, d'ordinaire, le Sénat ne siège jamais le samedi.

lA« VALKYRIE ))

PREMIÈRE REPRÉSENTATION DE l'Œuvre DE WAGNER A l'Opéra -La première «journée» de la Tétralogie Le livret et la musique L'interpré-

tation Grand en-

thousiasme.

« Et l'Harmonie, violée par la parole, enfanta le Drame musical. » C'est par cette image énergique que, dans Opéra et Drame, Richard Wagner définit son œuvre. Pour étudier la Valkyrie, un des plus fiers enfants nés de cette rencontre de la musique et de la poésie, il convient donc de ne point séparer le poème de la partition.

Dans un court prélude; fiévreux, haletant comme plein de péripéties, d'acharnement et de détresse, avec des bonds, avec des chutes, avec des crépitements de branches cassées sous les pieds ou embrasés par les éclairs, l'orchestre décrit une furieuse chasse à l'homme à travers la forêt secouée par l'orage.

Wotan, après la malédiction d'Albéric, qui termine le prologue (Or du Rhin) est descendu sur la terre sous le nom de Velse et a engendré un couple de jumeaux Siegmound et Sieglihde. Le dieu a erré longtemps dans les forêts avec son fils, l'excitant à la révolte contre les..hommes et leurs dures lois.

Tout à coup, il a disparu sans.trace.et Siegmound» resté seul, a continué sa route; Un jour, léjéune homme a pris la;déferis;e d'une vierge qu'un essaim de parents voulait unir de force à un homme qu'elle détestait mais, vaincu par les frères de la victime, ses armes mises en pièces, il s'est sauvé travers les taillis. Traqué parles adversaires, il arrive enfin à une habitation inconnue, vaste salle bâtie autour d'un frêne colossal. Il entre, épuisé et, ne voyant personne, se jette sur une peau de bête, près du foyer.

C'est ici que commence la Valhyrie. Premier acte.

Dans l'orchestre, tandis que rugissent les dernières rafales de l'orage, une phrase languissante nous dit l'exténuement du fugitif. Cette maison, où Siegmound a cherché up refuge, est celle de son ennemi Hounding, proche parent de la famille qui le poursuit; c'est aussi celle de sa sœur Sieglinde, qu'il croit morte depuis longtemps, qu'il ne connaît pas. Vendue comme esclave dans son enfance, elle est devenue la femme du sombre et rude chef de tribu, qui la tient sous un joug de fer.

Sieglinde parait, et, à la vue de cet inconnu, elfe est prise de compassion, en même temps que d'une mystérieuse sympapathie. La symphonie exprime ce sentiment par un motif, répété fréquemment plus tard, chaque fois avec plus de tendresse, etqui se combine amoureusement avec le thème de la détresse de Siegmound. Sieglinde offre au jeune homme neau nuteneee rnydromel. Et tous deux se regardent en silence un charme étrange, indéfinissable, envahit leurs âmes et les trouble délicieusement. Les pénétrantes harmonies de l'orchestre bercent ces émotions.

Mais les sons rauques de la trompe les arrachent à l'extase. C'est Hounding qui re- vient de la chasse. Lorsqu'il apprend la race et le nom de son hôte, il le provoque au combat; mais, respectueux des lois de l'hospitalité, il lui accorde asile à son foyer jusqu'au lendemain.

Déjà Hounding s'estretiré; ilva s'endormir d'un profond sommeil. Siegmound estcouché à terre, près du foyer qui jette dans les ténèbres sa lugubre lueur. Soudain, une forme blanche se penche sur lui dans la nuit noire; c'est Sieglinde qui vient pour le sauver.

Depuis le premier regard échangé, l'amour est né dans leurs cœurs. La symphonie, par une lente progression, une tension effervescente, a exprimé le sentiment de leur mutuelle tendresse. Et maintenant, ce sont; des transports de détresse et dé passion les phrases se pressent abondantes et chaudes sur leurs lèvres. Sieglinde raeonte que, le jour de son odieuse union, un haut vieillard (Wotan) apparut au milieu du festin et enfonça dans le frêne une épée jusqu'à la garde; son regard défiait tous les guerriers assemblés, mais s'arrêtait avec douceur sur laflancée, et comme voilé d'une larme.

paternelle de ce regard; qui promit à la femme un libérateur dans le héros assez fort pour retirer le glaive de cette gaine 1 Alors, les cuivres entonnent un thème martial avec une vigueur et une bravoure incitantes. Siegmound a compris. Il bon- dit vers le frêne et en arrache l'épée. Et soudain, la porte du fond s'ouvre comme par un coup de vent. Les clartés argentines et les effluves enivrants d'une radieuse nuit envahissent la scène. C'est le Printemps venu pour unir les fiancés. Dans un ineffable duo d'amour, leurs âmes, portées sur des houles de mélodie, débordent de tendresse, de liberté, de désir et d'héroïsme. Et, confiants dans l'épée que Siegmound brandit au-dessus de leurs têtes rapprochées, les deux amants s'enfuient.

Deuxième acte.

Au deuxième acte, dans une gorge de montagnes, Wotan excite Brunehilde, la plus fière de ses Valkyries, à prendre part au combat qui va s'engager entre Siegmound et Hounding et à soutenir le jeune héros contre le mari outragé. Joyeux, sauvage, retentit le cri « Hoïotoho I » de la belle Valkyrie, interrompu par l'arrivée de Fricka, l'épouse altière du dieu, qui lui reproche ses débordements et lui fait honte d'encourager d'illégitimes amours. En vain, dans un admirable récit, Wotan essaie-t-il de défendre son flls, il est forcé de reconnaître que Siegmound n'est pas le libre héros qu'il avait rêvé et qui pourrait se passer des dieux; et, triomphante, Fricka s'éloigne après avoir obtenu de son époux la mort de Siegmound.

La scène qui suit entre Wotan et Brunehilde, où le plus malheureux des dieux, lié par le serment qu'il a fait à Fricka, donne maintenant à la Valkyrie l'ordre d'immoler le héros dont il attendait le salut, est une des plus belles du drame. Le récit et la symphonie s'élèvent à des proportions grandioses. Devant les imprécations de Wotan, Brunehilde reste consternée, interdite,; ses armes lui pèsent, elle redoute sa mission. L'orchestré traduit par une page d'une sombre poésie la douleur de la Valkyrie.

fuyant la colère d'Hounding.

Le duo d'amour reprend, lorsque Brunehilde sort de la grotte et prédit à Siegmound la mort qui l'attend. Un prélude d'une solennité funèbre, où les roulements sourds des timbales alternent avec une succession de lents accords que traversent, comme une promesse d'immortalité, le thème du Walhall, a précédé l'apparition de la Valkyrie. C'est en vain que Brunehilde, Cure au héros lu séjour éternel des dieux, Sieg.

mound refuse s'il ne doit pas le partager avec Sieglinde.

Alors Brunehilde sent germer dans son coeur, impassible et austère, de déesse une tendresse inconnue dans l'immensité de cette douleur humaine, pour la première fois elle a entrevu l'Amour.

Dans l'élan d'une orageuse compassion, elle saisit le bras de Siegmound.

Je brave Wotan t s'écrie-t-elle, vous vi. vrez tous les deux. Au revoir sur le champ de bataille i. Elle s'en va libre et joyeuse; son sourire a promis la victoire.

La plume ne saurait rendre le sublime de cette scène. Soulignés par une telle musique, les mots s'enflamment et s'illuminent comme autant de flamboyants symboles. Déjà le cri de guerre de Hounding s'entend derrière les rochers. Le combat commence. La Valkyrie plàne au-dessus de Siegmound etle protège de son bouclier.Mais Wotan apparaît à la lueur d'un éclair entre les combattants. A l'épée de Siegmound il oppose sa lance toute-puissante, et l'épée se brise en deux. Siegmound tombe sous le fer du chasseur. Brunehilde, épouvantée la vue de Wotan, ramasse à la hâte les de- bris de l'épée et s'enfuit, emmenant avec elle, sur son coursier aérien, Sieglinde éva- nouie. '̃̃̃ "̃ Troisième acte.

Au troisième. acte, éclate.la vengeance du dieu contre la fille désobéissante. La scène est étrange, d'une beauté sauvage. Le sommet d'une montagne couronnée par une pointe de rochers se dresse dans le ciel c'est le rendez-vous des Valkyries après la, bataille. Le vent siffle,- des volées de nua- ges chassés par l'ouragan traversent les airs et rasent la crête des monts. Dans leurs plis apparaissent une à une les filles de Wotan chevauchant leurs coursiers sur les ailes de la tempête. Scène unique la réalité la plus saisissante transportee dans une vision des' âges fabuleux. On a souvent entendu cette page, mais il faut l'entendre au théâtre pour en goûter l'exubérance farouche; la fiévreuse; intensité.

Elles. accourent bride abattue, les sœurs belliqueuses, ivres de vent et de joie. Brunehilde arrive la dernière, amenant Sieglinde son père, irrité, la poursuit. La flère Valkyrie ne songe d'abord qu'à sauver la femme qu'elle protège, lui ordonne de vivre pour 1 amour du héros qu'elle porte dans son sein et lui indique comme refuge une forêt voisine.

Les chœurs véhéments des Valkyries, affolées par la témérité de leur sœur, le combat de générosité entre Brunehilde e& Sieglinde, le cri superbe d'abnégation et do reconnaissance poussé par la mère, tandis qu'à l'évocation du futur héros, le thème do Siegfried surgit dans le chant et dans l'orchestre que de nobles pages auxquelles il faudrait nous arrêter, avant d'aborder la scène magistrale entre toutes'!

A peine Sieglinde a-t-elle disparu qu'on entend gronder la voix de Wotan dans une sombre nuée qui enveloppe la cime. Le dieu parait il va châtier la Valkyrie coupable.

Désormais, chassée du Walhall, assimilée aux simples mortelles, elle sera l'es- clave de l'homme tyrannique et la fille des dieux, devant l'àtre accroupie, filera sa quenouille, risée des femmes et des enfants. Sous ce châtiment terrible, Brunehilde se redresse. Les éléments se sont calmés, les Valkyries se sont enfuies en gémissant de leur sœur condamnée et Brunehilde, encouragée par la paix du soir, se justifie avec douceur et noblesse elle a écouté la plainte navrante de l'amour, elle s'est abandonnée à l'impétueuse compassion.

Du moins, dit-elle, ne me livre point au premier passant, au lâche 1

Longtemps Wotan reste insensible, mais l'émotion le gagne à mesure que Brunehilde s'anime. Lorsque, enfin, elle se jette à genoux et lui demande, avec la flamme de la Valkyrie dans les yeux, dans le geste et dans la voix, d'entourer sa couche d'un rempart de feu que pourra seul franchir un héros digne des dieux, Wotan est vaincu il a reconnu son sang dans sa fille. Maintenant il la tient serrée sur son cœur avec une dou- loureùse tendresse puis, il presse ses lèvres sur ses yeux rayonnants, qu'il ne doiE plus revoir.

Le baiser du dieu a plongé la Valkyrie dans un profond sommeil. Doucement endormie, il la couche sur la mousse, au pied d'un large sapin.

De sa lance, Wotan frappe le roc. A son commandement impérieux, Loge, le dieu duFeu, entoure la montagne d une mer de flammes agiles. Paisible, la Valkyrie dort au milieu. Wotan disparaît dans les flammes, après un dernier et long regard jet4 sur sa fille.

Depuis les Grecs, depuis Shakespeare, le théâtre n'a rien produit de comparable a ce dénouement.

L'impression sur le public.

Avant de parler de l'interprétation de la Valkyrie, il convient de dire un mot de l'impression produite par ce drame admirable sur le public de l'Opéra.

L'impression a été profonde. Nous étions convaincus que l'œuvre de Wagner finirait; par triompher de quelques envieux et da beaucoup d'ignorants nous savions qu'un jour ou l'autre le public parisien, si éclectique et si généreux, si sensible toujours aux grandes et belles manifestations de l'art, rendrait une éclatante justice au génie prodigieux de Richard Wagner, que quelquesuns de nos compositeurs, ceux-là mêmes qui se sont le plus outrageusement appropriés et ses doctrines et ses idées, avaient seuls intérêt à tenir en charte privée, l'admirant à distance ou faisant semblant da l'admirer quand ils allaient à Bayreuth, mais criant au patriotisme violé chaque fois, qu'il s'agissait de le faire connaître en France, il ne fallait pas être grand prophète pour annoncer que 1 heure de la réparation sonnerait enfin. Mais nous étions loin d'es^pérer qu'en une fois, la première, une œuvre comme la Valkyrie serait admirée et acclamée, sans arrière-pensée, sans restriction, par une salle entière, d'abord silencieuse, pleine de respect pour ce qu'elle allait entendre et qu'instinctivement elle devinait superbe; puis, gagnée peu à peu par le souffle pénétrant de cette poésie et de cette musique sublimes, poussée, enfin, au paroxisme de l'enthousiasme par un revirement des sens, irrésistible et étrange, inconnu.

Tel est le spectacle auquel, pleins d'émotion, nous avons assisté hier. C'est qu'avec la Tétralogie, nous touchons à la création, sinon la plus élevée, du moins la plus surprenante et la plus colossale du poète-musicien. Tout y est extraordinaire et hors cadre,: le sujet, l'idée, la forme, les propor- tions^même de l'ensemble; son étrangetci défie les comparaisons et son audace romp6 en visière avec toutes les habitudes du théâ* tre contemporain.

Victor Wilder, avec l'érudition et la cons- cience qui le distinguaient, a rendu aussi fi- dèlement que possible la pensée du maître La mise en scène.

La Valhyrie est montée avec une somp*1


relève autant de. la féerie qjie de l'opéra, 'était bien l'aile pour ienter un directeur expérimenté, un artiste de goût.

M. Qnilhard, dont nous saluons aujourd'hui f*Jus que jamais la' rentrée à l'Opéra et M. Bertrand ont mené à honne fin cette noJ)ie et rude entreprise, et l'on peut, dire qu'ils n'ont rien négligé pourdonner à l'oeuvre de Wagner le cadre qu'elle comporte. La demeure le tableau du Printemps. le décor fantasmagorique du Tombât dans les nuages, avec les apparitions de Wotan et de Brunehilde, le. rocher des Valkyries, avec son ciel d'Apocalypse, ses déroutes de nuages, et enfin l'embrasement final entrent absolument dans l'atmosphère du drame.

Ce n'est pas aujourd'hui, où cette œuvre vient si brillamment de triompher, que je voudrais atténuer par des critiques, quelque justes qu'elle puissent paraître, la joie que ressentent tous les vrais amis du grand art. Sans doute, je pourrais faire bien des réserves, et sur certaines coupures maladroitement opérées et sur certains détails d'interprétation qui vont à l'encontre de la pensée du drame. Mais, la Valkyrie fait partie dès maintenant du répertoire de l'Opéra; j'aurai donc souvent occasion d'en reparler.Ce qu'il ne m'est malheureusement pas permis de passer sous silence, c'estl'insufflsance absolue de M. Colonne. Sous le bâton de ee chef sans énergie et sans conviction, inconscient peut-être, ignorant de son métier, en tout cas, l'orchestre va à la dérive, ne fai3ant ressortir aucune des parties essentielles de l'oeuvre, traînant ceci, précipitant cela, à lort et à travers, ne communiquant à aucun moment, ni aux chanteurs ni au public, sette étincelle géniale qui est dans toute la partition, qui en fait la vie, la force, l'irféeistibilité. Il a fallu toute la vaillance des artistes de l'Opéra pour ne pas sombrer 4ans cette dure épreuve, et s'ils ont béni hier soir Wagner qui leur a valu de justes icciamations, ils ont dû maudire M. Colonne qui a rendu si pénible leur tâche.

L'expérience est faite, M. Colonne est désormais jugé il est incapable de conduire l'orchestre de l'Opéra.

MM. Bertrand et Gailhard ont le devoir de tous donner un chef d'orchestre qui dirige.

Les artistes.

Mme Rosé Caron, en grande artiste qu'elle Lst, a donné du rôle de Sieglinde une poétique et émouvante version. Tendre et persuasive au premier acte, superbement amoureuse et farouche dans les deux derniers actes, notre Sieglinde française peut lutter victorieusement avec le souvenir des plus belles Sieglinde de la blonde Germàme. Elle ajoute aux accents dramatiques du rôle, ce charme exquis et profondément troublant qui se dégage de toutes ses apparitions.

M. Van Dyck personnifie glorieusement le héros rêve par Wagner. II est de la race des chanteurs qui chantent avec leur âme. Héroïque dans l'épisode de l'Epée au premier acte, prodigue de timbres caressants dans le voluptueux duo du Printemps, terrible et nerveux dans la scène du combat, au second acte, il donne au personnage de Siegmound une inoubliable physionomie. Ce vaillant, aussi, peut lutter avec ses illustres devanciers.

Il est assez curieux d'observer que les artistes de l'Opéra non seulement se sont livrés, sans réserve, au génie de cette musique, si nouvelle pour eux, mais que ce génie les. a possédés au point d'opérer en eux une véritable transformation. Amsi, je ne savais pas une voix si belle et si large à Mlle Bréval, je lui supposais encore moins un tel sentiment dramatique, Elle a été admirable de passion et de fougue dans ce rôle de la Valkyrie, dont sa resplendissante beauté 'ait une figure profondément impressionDe Wotan M. Dëlmas a fait une merveilt euse création. De celui-là, vôus ne douions pas. il. a mis en.relief ce rôle si lourd ivec une science musicale et un goût artistique, qui le classent définitivement au premier rang de nos chanteurs français. Le rôle effacé de Fricka est tenu avec une réelle autorité par Mme Deschamps-Jehin, Mlle y déploie ses brillantes qualités de chanteuse et s'y est fait chaudement applaudir.

M. Grosse, en Hounding. a do beaux accents. Eufin il serait injuste d'oublier les-nuit Valkyries qui, dans la scène prestigieuse du troisième acte, représentent de très crânes amazones, Toute cette scène est chantée avec une belle, allure, un rare enthousiasme par Mlles Marcy, Carrère, Berthet, Agussol, Héglon, Janssen, Vincent et Fayolle. Nul ne reconnaîtrait dans ces énergiques filles les ingénues, les soubrettes ou les mièvres princesses du répertoire ordinaire île l'Opéra. GEORGES Street.

AUTOUR DE LA PIÈCE

Les décors et les costumes Dans la coulisse et sur la scène Le dernier tableau.

M. Bertrand désirait monter les Maîtres chanteurs il alla dans ce but demander l'autorisation à Mme Wagner, qui lui accorda en même temps Tannhauser, la Valkyrie et tout le répertoire de son mari, sauf Parsifal, qui est encore la propriété exclusive de Bayreutb. MM. Bertrand et Gailhard ont commencé par la Valkyrie, qui comporte, paraît-il, moins de mise en scène que les Maîtres chanteurs.

On se demande avec inquiétude ce qu'il faut pour ces Maîtres chanteurs, quand on vient de contempler les splendeurs de décoration que nous avons vues, hier soir, à l'Opéra.

Le premier acte est dû il. MM. Rubé et Chaperon: il représente une salle rustique soutenu^ par un tronc d'arbre gigantesque au moment psychologique du duo d'amour s'il est permis de prononcer le mot duo dans une œuvre de Wagner on aperçoit, audehors, par les baies entr'ouvertes, un paysage fies plus verdoyauts, éclairé par la lune qui enveloppe le couple amoureux. C'rst dans cet acte que l'excellent ténor Van Dyck chante pendant une heure vingtcmq environ, sans boire ni manger. Mme Rose Caron chante moins longtemps, mais dans les ajén»»s conditions de sobriété. Au deuxième acte Jambon pinçait ̃'̃ nous sommes dans un site sauvage, entre deux montagnes escarpées.

C'est là que Mme Deschamps-Jehin fait son outrée dans un char traîné par deux béiiers traînes eux-mêmes par des machinistes invisibles qui les tirent vers la couîrïsse à raide d'une ficelle inexorable. Mme Debchamps-Fricka, fait une scène son époux lr dieu Wotan qui, pour obtenir la paix dans son ménage dvin, cède à ses instances et décrète la mort de SiegmoundVau. Dyck, que l'on ne reverra plus de ce fait après le deuxième acte.

Il est fort bien habillé par Bianchini, ce dieu Wotan un casque surmonté d'ailes déployées d'un oiseau de proie quelconque sa tunique sombre, les jambes enroulées dans des lanières de cuir M. Van Dyck, auquel on avait reproché d'être imberbe dans Lohengrin, a par un juste retour des choses d'ici-bas exhibé une longue barba d'or que nous pouvons qualifier, sans flagcrnerie, de rutillante. Le troisième acte, c'est ie clou des clous. Oécorateur M. Carpezat, qui doit partger son succès avec M. Gallenot, le chef machiniste de l'Opéra. Le peintre a représenté le sommet d'une montagne rocheuse, mais le machiniste a fait circuler des nuages et, nous dirions volontiers de «l'air» Il dans tous ce décor, de façon à donner l'iinpression de la réalité. Au milieu de ces nuages passent des chevaux ailés portant des Valkyries. J'aime autant vous dire tout de suite que cet éffet féerique s'obtient par un système analogue à coîui des montagnes russes. Ce n'en est pas moins très impressionnant.

La fin de l'acte se passé dans les flammes dont quelques-unes sont de Bengale et qui chauffent un tantinet jusqu'aux derniers rangs de l'orchestre.

Heureusement qu'elles n'avaient plus, après le troisième acte, personne à dégela.

tout Opinion des journaux.

'De M. A. Ernst, de la Paix

'Une oeuvre de cette hauteur, de cette richesse musicale et. poétique, de cette humaine beauté, résiste à tout et. triomphe de taut. Allez la voir, allez l'entçndro; élevez-vous au-dessus .des imperfections de détail, négligez l'erreur dont le drame est victime, et l'effort de tous ceux qui travaillent à en faire un «opéra» ainsi le dénomment ingénument les affiches 1. et vous sentirez le frisson des grandes choses, vous comprendrez la victoire du génie, vous applaudirez, ému, transportée, une des plus nobles créations de l'Art universel. De M, H. Bauër, de l'Echo de Parts La magnifique soirée d'hier a prouvé. l'esprit large et ouvert, l'intelligence du public parisien. Il a su pénétrer le génie grandiose de j'ouvrage, en suivre le développement, sentir les délices du premier acte, la touchante éloquence du second, le formidable pittoresque, les beautés sublimes du troisième. Il a applaudi, d'enthousiasme, l'oeuvre victorieuse, il a acclamé les interprètes..

Voilà une soirée qui nous réjouit tous et marque une grande date artistique.

De M, C. Darcôurs, du Figaro

L'oeuvre de Richard Wagner a trouvé àl'0péra une interprétation très satisfaisante. -̃'̃ Qu'on ne s'effarouche pas dé la modestie apparente de cet éloge il ne cache aucune réserve et il a unè valeur considérable si l'on considère qu'il s'applique au rendu d'une œuvre si différente de celles que nos chanteurs ont l'habitude d'exécuter.

De Dom Blasius, de l'Intransigeant: Relativement à la Valkyi'ie, pour arriver à en goûter pleinement le charme évocateur, il. se délecter à cette langue quasi-sublime où tous les sentiments humains viennent se fondre et s'éthériser, une initiation préalable est indispensable, sans compter la connaissance approfondie des règles musicales que Wagner a triturées et fondues à son gré.

De M. A. Biguet, du Radical

Le public n'a pas manqué d'applaudir les pages popularisées par les concerts, telles que 1 Hymne au printemps, le duo de Brunehild et de Siegmound, la Chevauchée des Valkyries, les Adieux de Wotan et le sommeil de la Valkyrie. Ce sont là les morceaux attendus, d'un effet certain 1 Mais que de détails admirables dissimulés chaque page.

De M. au

On a réellement eu, en ce troisième acte, impression et le frisson de l'œuvre telle qu'elle est. Tout compté fait, malgré les restrictions qui s'itnpOsént; l'effet il été profond, et la représentation s'est achevée on apothéose. Lesucéès. sera décisif, sans doate; et dé grands progrès en résulteront., De M. P. Ginisty, du Petit Parisien Le premier acte est d'une simplicité épique le troisième est d'une grandeur farouche. Mais le second pour un public français du moins contient de redoutables obscurités, dans ces récits interminables de dieux, en leurs querelles de ménage.

De M. L. Kerst, du Petit Journal La question Wagner a la propriété à peu près exclusive de diviser l'humanité pensante en deux catégories on ne peut plus distinctes elle rend les uns littéralement fous d'exaltation, et, par phénomène inverse, elle fait des autres de perfectionnés imbéciles.

De M: Goullet, du Soleil:

Mais quelle lristesse lorsque, comme hier, l'orchestre inconscient de sa mission, abandonnant toute suprématie, se perd en sonorités confuses, quand riea no ressort et que ce n'est plus qu'un inextricable fouillis 1

De M. F. Régnier, du Journal $ En résumé, l'administration do MM. Bertrand soirée du vient de se couvrir de gloire et la râble dans les fastes -do l'Académie nationale de musique. ̃ • ̃

Dé M. E. Pessardj de l'Evénement Le rideau s'est baissé sur de chaleureux applaudissements, sans qu'une seule protestation se soit fait entendre. C'est parfait, Un bon point aux Parisiens I

De M. A. Monte], du Voltaire

Et maintenant, que tous ceux qui sont épris de belle musique aillent entendre cette ouvre d'une si haute expression tragique et musicale. LES ËLECTIONS_ESPAGNOLES

Fin de l'obstruction Décret royal suspendant les élections Manifestations possibles.

Madrid, 13 niai. Par service spécial, .L'obstruction organisée par l'opposition a continué plus tenace que jamais aussi, la majorité de la Chambre, devant les provocaVons incessantes qui lui étaient adressées, a-t-eîle pris le parti de faire acte Par voix contre 21, elle a adopté une motion déclarant close la discussion. Puis, après des discours, aussi fermes dans le fond que modérés dans le ton, de M. Gamazo et de M.' Sagastâ, elle a mis fin à cette longue comédie parlementaire en votant, à une immense majorité, une proposition donnant pleins pouvoirs au gouvernement pour faire exécuter d'ores et déjà la loi suspendant la date des élections municipales. Le décret sera signé, cette nuit, par la reine régente.

Aucun trouble jusqu'à présent, mais il est possibie que des manifestations se produi-. sent, comme l'annoncent les exaltés. Modillcations ministérielles.

La réunion du conseil de cabinet qui a eu lieu ce soir est l'objet de tous les commentaires.

Il est possible que M. Sagasta, dans le but de donner dans le cabinet une représentation à tous les groupes parlementaires qui composent la majorité, ait la pensée de pourvoir au portefeuille vacant et peut-être de se rendre à la demande. exprimée par quelques ministres désireux, depuis longtemps, ainsi que le Matin l'a annoncé, de prendre du repos.

Cette situation donne lieu aux bruits d'une crise ministérielle limitée qui sont mis ce soir en circulation.

LES COMPTEURS

A la Bourse du travail Les réclamations des cochers.

Les cochers de fiacre, au nombre de quatre mille environ, se réunissaient hier soir à la Bourse centrale du travail.

L'objet de cette réunion n'était autre que la fameuse question des compteurs horo-kiiométriques, qui n'est pas près, parait-il, de recevoir une solution.

Les orateurs de la corporation sont venus apporter à la tribune leurs explications et leurs griefs habituels.

Il s'agit toujours de la pure félicité que le compteur horo-kilométrique doit procurer ,au cocher et même au cheval. Quant au :public c'est le dernier souci au cocher. Les conseillers municipaux présents, MM. Patenne, Girou, Grébeauval, Faillet et Prudent Dervillers, ont apporté aux cochers les encouragements et les flatteries coutumières.

Les victimes naturellement vouées aux dieux infernaux étaient M. le préfet de la Seine et M. Bixio, directeur de la Compa- gnie des Petites-Voitures.

En passant aussi, on a flétri le beau et sain discours récemment prononcé à, la :Chambre, sur les syndicats, par M. Yves Guyot.

L'assemblée a décidé d'envoyer au ministre de l'intérieur une délégation de cinq membres pour le prier de peser auprès de M. Lozé, afin d'assurer l'exécution de l'arrêté du préfet de la Seine.

Si cette démarche demeure infructueuse, on annonce une interpellation de M. Grébeauval au conseil municipal. Enfin les cochers, s'ils, étaient privés de leurs compteurs, organiseraient la grève pour après le Grand Prix de Paris.

En attendant, une caisse de résistance va être formée au Syndicat. A coup S'ir, les

Paraissant sept heures du matin

LA GREVE DE HULL

Projets des ouvriers Négociations entamées.

LoNDRES, 13 mai. Par fil spécial. Pendant que les journaux de ce matin expriment leur satisfaction de voir la grève de Hull terminée, les leaders de l'union des ouvriers déclarent qu'il est prématuré d'annoncer que la question est réglée. • « Tout ce qu'on a fait, disent-ils, ça » a été d'arrêter les bases de négocia)) tiens qu'il reste à entamer. MONSEIGNEUR PERRAUD

La succession du cardinal Lavigerie. LONDRES, 13 mai. Par rl spécial. .̃'• Qn télégraphie de Rome au \Daily Chronicle dé ce matin

« Le pape a fait annoncer au gouvernement français qu'il serait heureux de donner à Mgr Perraud, évêque d'Autun, la succession du cardinal Lavigerie à Carthage. »

LA CRISE ALLEMANDE

Un article du « Daily News ». LONDRES, 13 mai. Par fil spécial. Le Daily News publie, ce matin, un long article sur la crise en Allemagne. En voici la conclusion et le résumé « La Prusse est un pays très sablonneux, tous les vents y soufflent en ce moment. »

LA MISSION MAISTRE

Arrivée à Bordeaux Réception à la Société de géographie Les discours;

Bordeaux, 12 mai. Par service sjpe% cial. ̃ Le paquebot Vtlle-de-Pernamhuco, venant de la côte occidentale d'Afrique et ramenant la mission Maistre, estarrivée à Pauillac ce matin, à onze heures. Les premières personnes qui montent à bord sont le père, la mère, la grand'mère, les sœurs et les autres parents du jeune explorateur, et M. Cabany, délégué de la Société de géographie de Paris.

L'émotion des parents était très vive. On félicite chaudement M. Maistre et ses cinq compagnons, MM. Briquez, Brunache, Closel, de Behague et Bonnel.

Tous les membres de la mission sont en bonne santé.

Ce soir, à neuf heures, un punch a été offert par la Société de géographie à l'explorateur et à ses compagnons.

M. Percher, du Comité de l'Afrique française, a exposé quelle a été l'oeuvre de la France en Afrique et a retracé sommairement toutes les explorations africaines en- treprises par des Frithcais pendant ces der- nières années.

M. Dybowski, au nom de la Société de géographie de Paris, a rappelé à son ami Maistre qu'il a été un des derniers à lui souhaiter le succès, qu'il a su obtenir-par son énergie. Il a remercié ceux des collaborateurs de l'explorateur, MM. Briquez et Brumache. qui ont été aussi les siens. A la sortie, M. Maistre et ses compagnons ont été acclamés par un nombreux public. Demain matin, M. Maistre et ses compagnons partiront pour Paris par le rapide et arriveront à la gare d'Orléans à cinq heures quarante-trois. La mission sera accompagnée du père de M. Maistre.

Conversation avec l'explorateur. Pendant la traversée de Pauillac à Bor- deaux, nous avons pu obtenir de M. Maistre quelques renseignements sur le long et pénible voyage qu'il vient d'acccmplir. Nous demandons à M. Maistre quelles difficultés il rencontra dans la première partie de sa route, à partir du poste de la Kemo, fondé par M. Dybowski, où il a dû faire sa jonction avec le personnel de cet explorateur et trouvé les marchandises que celui-cri y avait concentrées

Les difficultés furent d'abord deux combats contre les indigènes. Dans l'Ogona, la mission, fut rejointe par des indigènes. qui l'escortèrent. Leur nombre grossit peu à peu et, lorsqu'ils se crurent en nombre, ils se précipitèrent sur nous en poussant des cris sauvages. Nous dûmes faire usage de nos armes et nous repoussâmes les agresseurs.

Heureusement, malgré là violence et l'imprêvu de l'attaque, nous, n'eûmes, pas de pertes parmi les Européens.

Cependant M. Briquet a été effleuré par une zagaye qui atteignit son ordonnance à côté de lui et la transperça.

Mais le bruit de cette affaire se répandit sur la route que nous allions prendre et, à mesure que nous avancions, le vide se fit devant nous, ce qui ne manqua pas de nous créer des embarras pour le ravitaillement de la colonne.

Pourquoi ne poursuivîtes pas plus au nord?

Nous avions à peu près terminé notre mission et, d'ailleurs, nous nous trouvions à court de vivres et de marchandises. Ainsi, deux jours avant d'arriver à Yola, nous avions distribué le reste de nos provisions.

-Avez-vous eu des nouvelles de la mission Mizon?

Oui, à Yola, j'avais appris la position de la mission Mizon. Je lui écrivis et il envoya Nebout et Chabredier au devant de nous, entre Yola et Ibi, étant dans l'impossibilité de quitter son poste.

Avez-vous été bien accueilli à Yola? Certainement, les indigènes nous demandèrent même à rester chez eux. Avez-vous recueilli l'impression des indigènes sur la première mission Mizon ? -Nous nous sommes arrêtés très peu de temps, mais il n'est pas douteux que les indigènes considèrent les Français comme un peuple ami, sans cela ils ne nous eussent pas fait un pareil accueil.

Quel est l'aspect des pays traversés ? --Dans la première partie, nous rencontrâmes une contrée absolument déserte, mais dans certaines régions, celles de Sarras entre autres, il y a des cultures de 100 à 1,000 hectares en un seul tenant, et nous avons marché pendant des heures entières à travers des pays admirablement cultiGomment s'est effactuée la demière partie de votre voyage?

Après avoir séjourné un mois à Vola, nous dûmes renoncer, vu les basses eaux, à naviguer sur l'Ouébé.' Nous allâmes d'Yola à Ibi par terre. Heureusement, nous pûmes trouver des chevaux à Ibi. La Compagnie du Royal Niger nous prit à bord d'une chaloupe et nous conduisit à Akassa, sur la côte. Depuis, nous avons eu une excellente traversée jusqu'à Ténériûe, mais, ensuite, nous avons essuyé les gros temps, par suite du vent du Nord qui nous retarda de trentesix heures..

'> VIOLENT INCENDIE

H.<vre, 13 mai. -Par service spécial. Un incendie s'est déclare dans la fabri-'que de briquettes Tiaél, rua du Canal, à iiârûcur, occupant environ 50 ouvriers. Le feu a pris dans une chaufferie.

Le bâtiment a été détruit.

Les dégàts sont importants

Les pompiers ont pu se rendro maîtres du feu après deux heures de travail.

FIANÇAILLES PRiNCIERES

Vienne, 12 mal. Par service spécial. Le COWJt que la princesse Elisabeth

dé Bavière, petite-fille de l'empereur Fran"doit se fiancer prochainement chiduc Joseph.

Le jeune archiduc est actuellement en garnisnn à Pressbourg.

LES JOURNAUX DE CE MATIN DÉMISSION DE M. DEVELLE

Sous ce titre, on lit dans la Libre Parole

A la dernière heure, au moment où nous mettons sous presse, on nous affirme que M. Devello aurait donné sa démission de ministre des affaires étrangères.

M. Dovelle aurait eu avec le président du conseil une altercation très vive, a la suite de la déclaration faite par M. Dupuy.au banquet de la Ligue auvergnate.

Dans ces conditions, le ministre des affaires étrangères eût considéré comme impossible de rester le. collaborateur de M. Dupuy.

D'un autre côté. on fait d'actives démarches pour faire revenir M. Develle sur sa décision.

Encore une fois, nous donnons sous toutes réserves ces diverses nouvelles, que l'heure tardive à laquelle elles nous arrivent nous emoêche de contrôler!

LE GENERAL DODDS

Du Radical

Le général, par son sang-froid, sa patience, sou courage, a donné l'exemple des vertus militaires. Nous lui savons gré de sa campagne et de ses victoires; nous lui témoignons notre reconnaissance comme il convient' envers un homme qui a fait son devoir et qui rentrera demain dans le rang de nos bons officiers. Nous sommes convaincus que le brave colonel d'infanterie de marine, devenu général, aimé de ses soldats, estimé de ses concitoyens, heureux de leur accueil, ne rêve ni retour d'Egypte, ni retour de Clermont-Ferrand. De l'Evénement

Le général Dodds est une franche et rude figure que le devoir militaire absorbe et réclame. N'eU' faisons pas un ambitieux suspect. ̃ Ce serait une ineptie et une injustice. Il faut garder sévèrement dans les cadres de l'armée nos officiers d'élite qui l'avenir réserve peut-être de plus graves, et de plus difficiles épreuves.

Du Gaulois:

Ces manifestations ne sauraient déplaire à personne, car nul ne songe à les souder il. une préoccupation politique quelconque. On considère dans le général Dodds le soldat qui est sorti ù son honneur d'une expédition périlleuse et meurtrière. On n'a pas là moindre idée d'en faire un diminutif de Boulanger.

Du Siècle:

Le général Dodds revient en France se reposer de ses fatigues, qu'on le fête, qu'on l'acclame, que ses camarades lui offrent des punchs, les autorités municipales des vins d'honneur et des banquets, c'est très bien; mais il ne faudrait pas que ces légitimes manifestations de sympathie tournassent à la flagornerie et au cabotinage.

L'ABDICATION DE LA REINE D'ANGLETERRE Du Gaulois

Des télégrammes arrivés hier il Paris, relataient un bruit assez grave la reine d'Angleterre aurait manifesté à son entourage l'intention d'abdiquer.

Cette nouvelle n'est pas encore confirmée on ne laconnait que dans l'entourage immé- diat de Sa Gracieuse Majesté.

Ni les membres du cabinet, ni les membres du Parlement n'on ont été avisés et n'ont pu; par conséquent, émettre leur avis' sur cette détermination, qui aurait été dictée fi la reine Victoria par des considérations d'ordres différents.

La reine serait très préoccupée de !'état do son auguste santé, qui, sans être gravement atteinte, nécessiterait cependant beaucoup de ména.gements.

rn second lieu, la reine d'Angleterre ne se dissimulerait pas la gravité de la situation gé- nérale actuelle de l'Europe.

Elle a été fort sensible à l'attitude priseà son égard par l'empereur d'Allemagne, son Guillaume II, en effet, ne lui a pas rendu visite pendant son séjour Florence; il ne l'a pas consultée pendant la crise belge ni l'occasion de son voyage à Rome; et, enfin, la dissolution du Reichstag a été prononcée sans que la reine d'Angleterre ait été prévenue d'une façon quelconque.

SINGULIERS PROCEDES

Sous ce titre, on lit dans le Siècle Le bruitcourt que l'administration des beauxarts offrirait ù certains artistes de placer leurs tableaux au Luxembourg, il la condition qu'ils en fissent cadeau à l'Etat.

Nous refusons de croire que l'administration des beaux-arts ait eu recours a de pareils procédés.

Ils ne tendraient à rien moins qu'à donner l'Etat le rôle de solliciteur awprèsaes peintres riches et à donner, en môme temps, il. ceux-ci une prime au détriment des peintres qui, vivant de leur peinture, n'ont pas le moyen de faire de semblables munificences,

Mais s'agit-il seulement des peintres? Si ce procédé était admis, un marchand de tableaux, possesseur de dix tableaux d'un peintre, en offrirait un au Luxembourg pour donner de la plus-value aux autres.

L'administration des beaux-arts se ferait une singulière idée de la dignité de l'Etat si, ce que nous refusons il. croire, elle avait eu recours à des procédés qui sentiraient, à la fois, la mendicité et le chantage la mendicité, car voyezvous le directeur des beaux-arts disant aux artistes, le chapeau bas « Un petit tableau, s'l1 vous plaît, pour notre pauvre musée ? le chantage, car derrière cette humble demande, on voit le sous-entendu « Si vous ne le donnez pas, nous ne vous l'achèterons pas et vous n'aurez pas les honneurs du Luxembourg 1 »

LA SITUATION EN ALLEMAGNE

Un rédacteur du Figaro a demandé à M. Fréderick Engels, le' socialiste allemand, son opinion sur la situation économique en Allemagne

Je suis persuadé, répond-il il. cette question, que nous gagnerons sur l'élection do 1890 do sept cent mille à un million de voix. Nous réunirons donc en tout deux millions un quart, sinon deux millions et demi dé suffrages,

Mais les sièges conquis ne correspondront pas 4 co chiffre..

Si les sièges étaient répartis également, nous aurions eu au dernier Reichstag, après les élections qui nous,avaient donné un million et demi de suifrages, quatre-vingts députés au lieu de trente-six.

M, DE BISMARCK

Dépêcne de la Petite Presse:

Hambouro, 10 mai. Le prince de Bismarck ne se représentera pas devant les électeurs de l'arrondissement de Geestimunde. Son ancien comité enverra une délégation à Friedrichsruhe avant le départ du prince pour Kissingen, toutefois il sera consulté préalablement pour savoir s'il tient cœur de faire une déclaration devantilxer les électeurs et qui pourrait ainsi servir de mot d'ordre à ceux qui voudraient faire de sa manière de voir une plate-forme électorale dans les autres parties de l'empire. ;Mais on voit que l'ex-chanceli«r se dérobera aux espérances des militants. En ce cas le chef de son ancien comité se présentera aux électeurs, mais les dissidents sont disposés à présenter un autre candidat, d'où éparpillement des voix au profit du candidat socialiste qui sera fort probablement élu.

AU « JOURNAL OFFICIEL

Sommaire du 13 mai

Partie officielle

Décret portant nomination dans te corps des ponts et chaussées.

Décision portant nomination à un commandement à la mer.

Avis relatif au concours d'admission à l'école navale en 1893.

Partie non officielle

Avis relatif au concours pour un prix d'histoire et d'archéologie américaines (fondation Angrand).

MISE A LA RETRAITE

J Du Petit Parisien

M. Beauquegae, directeur de Ia prison dQ la

NOUVELLES A LA MAI»

Du Voltaire:

Hier soir, à l'Opéra, au cours d'une scène terrifiante de la Valkyrie, un de nos jeunes confrères s'esclaffait.

Prends garde, lui dit un ami, ton voisin est un wagnerien enragé.

puis?

Et puis Mais, malheureux, il. il. avale qui rit!

SPORT ANGLAIS,

Lonbbes, 13 mai 1893. Par fil spécial. C'est aujourd'hui que se disputent les Jubile(,, Stakes de Kempton.Park, qui sont devenues le handicap classique de lu réunion de mai. Voici les partants et le» montes

Orvieto ̃̃ M. Cannon

El Diablo Grifilths

Euclid Rickaby

May Duke C. Loates

Simonian lt. Chaloner

Adoration G. Barrett

ruttlestone AlTsopp

Gangway X. Loates

Haymaker Bradford

Son of a Gun Gough

Leominster S. Chandley

Orontes Knowles

Forfait Comedy.

Notre correspondant croit à la victoire de ORVIETO

Simonian gagnant et placé.

Dernier betting. 11/4 Gangway, 100/15 May Duke, 8/1 Simonian, 10/1 Haymater, 100/9 Cuttlestone, Léominster, Orvieto, 100/7 Son of a Gun, 100/6 Euclid, 25/1 Orontes, 33/1 Adoration, Sabra.

ÉCHOS DU MA TIN

Sir James Anderson, qui commandait le navire Great Eastern lors de la pose du premier câble transatlantique, est mort dimanche matin, en sa résidence de Queen's Gâte.

La tour Eiffel a eu la visite du maharajah de Kapoortala. Le splendide panorama de Paris, vu de la quatrième terrasse, a vivement intéressé le prince indien, qui a, paraît-il, emporté de cette ascension une impression profonde.

On nous annonce, de Marienbad, la mort du prince Georges-Victor" de Waldeck-Pyrmont.

Il était âgé de soixante-deux ans. En 1891, il avait épousé, en secondes noces,la princesse Louise de Sleswig-Bonderbourg, dont il eut un fils l'année suivante.

Turcan, i'éminent sculpteur, l'auteur du célèbre groupe l'Aveugle ,et le Paralytique et de la France armée, est, paraît-il, malade et, ce qu'il y a de plus triste, dans une situation des plus gênées.

Un comité s'est formé pour venir en aide au grand artiste, et il est probable qu'une représentation sera bientôt donnée son bénéfice.

Ce soir, à l'ambassade d'Autriche, dîner en l'honneur du baron et de la baronne de Bourgoing.

On annonce, en outre, que plusieurs grandes réceptions seront données sous peu par le comte et la comtesse Hoyos. Lundi, dîner officiel offert aux présidents des Chambres et aux ministres le25,grand ,dîner diplomatique et, enfin, garden party dans les premiers jours de juin.

Le Salon est à peine ouvert, et déjà l'on s'occupe de l'Exposition internationale du Progrès, qui doit lui succéder au Palais de l'Industrie une partié de ses bureaux y sont déjà transférés (porte 1), et les commissions d'admission fonctionnent activement.

Les demandes arrivent nombreuses de France et de l'étranger. On parle de plusieurs attractions intéressantes pour cette Exposition, qui sera l'événement de la saison.

Depuis quelques jours, la santé de M. Lupin, le fondateurdu steeple-chase en France, inspire de vives inquiétudes à son entourage.

Le célèbre sportsman est âgé de, quatrevingt-six ans. Il a conservé jusqu'à ces derniers temps toute la liberté de son esprit; mais ses forces diminuent rapidement. Il ne peut plus quitter le lit.

On redoute qu'une issue fatale ne se produise à brève echéance,

Déplacements

Le marquis de Lasteyrie, qui est, comme on le sait, le petit-fils du général Lafayette, vient de rentrer Paris après un court séjour en Angleterre.

On. nous-télégraphie de Calais que le paquebot, parti hier à une heure pour l'Angleterre, avait ù son bord la princesse de Hohenlohe, qui rentre à Londres après avoir assisté aux fêtes des noces d'argent. Le même jour, le comte d'Haussonville est parti pour Stowe house, où le comte de Paris est arrivé, comme nous l'avons dit, ces jours derniers.

Hier ont eu lieu les obsèques de Mme Echalié, belle-sœur de M. Fougeirol, député de l'Ardèche.

Elle a été enlevé à l'affection des siens Il l'âge de quarante-cinq ans, après une longue et douloureuse maladie.

En 1870, elle avait passé par de cruelles épreuves qui avaient, dès ce moment, compromis sa santé. Son mari avait été emmené comme otage par les Allemands.

Le service funèbre, célébré au domicile mortuaire, était présidé par M. le pasteur Hirsch.

Le corps a été transporté à Privas, où aura lieu l'inhumation dans un caveau de la famille.

Le duc Ernest II de Saxe-Cobourg et Gotha est arrivé de Naples à Aix-les-Bains. Son Altesse, qui est accompagnée du docteur Torrchutz, de M. F. Henneberg, son chambellan, et d'une suite nombreuse, compte prolonger son séjour dans la jolie station thermale pendant un mois environ.

On se rappelle que le duc est le beaufrère de la reine Victoria d'Angleterre, qui, en 1840, épousa le prince Albert de SaxeCobourg.

Dans une huitaine de jours, la duchesse Alexandrine, femme du duc, viendra lerejoindre. Elle est née princesse de Bade; sa sœur a épousé le grand-duc Michel de Russie. L'incident Klotz-d'Elva n'a pas été clos, comme on avait pu le croire, par l'arbitrage dont la décision a été rendue l'autre jour. A la suite d'une lettre injurieuse adressée par le vicomte d'Elva à M. Klotz, celui-ci a chargé MM. Aurélien Scholl et Edouard Lebey de lui demander une réparation par les armes. M. d'Elva a constitué comme témoins le comte de Dion et le marquis de Morès.

Une rencontre ayant été considérée comme inévitable, elle a eu lieu hier, à trois heures, dans les environs de Paris.

Après trois reprises pendant chacune desquelles M. d'Elva a été légèrement atteint au menton et à la main, les témoins, sur l'avis du médecin, le docteur Paul Berger, ont arrêté le combat.

Les grandes ventes ̃

Hier, deux heures, s'est ouverte la première vacation de la vente Meissonier. Le-gros morceau de la journée était le célèbre tableau le Graveur â Veau-forte, sur lequel se portaient toutes lès convoitises des amateurs.

Après une lutte extrêmement mouvementée, il a été adjugé à un de nos plus grands marchands de tableaux pour la somme' de 872,100 francs.

Quelques personnes semblaient- craindre, étant données les relations de l'acquéreur, que la toile ne fut destinée à l'Amérique, Mais Il n'en est heureusement rien, paraît-

destiné à la collection Chauchard. i Parmi les autres enchères, citons

L'esquisse de la Rixe, 10,000 francs, une étude de Dragon, 22,500 fr., le Trompette de fr.; Vue d'Antibes; .?,000 franes; un Gentilhomme Louisfr.; un Brigadier de Cuirassiers, il, fr.; un Dragon en Vedette, 20;000 francs le Général Championnet, francs le Pont de Poissy, 20,000 fr. le portrait de Mme Sabatier, 9,100 fr.; Soldat de la première République, 11.,500 fr.; étude de Cuirassier,12,500 fr.; Cavaliers en Marche, 15,600 fr.; l'Aumône, 14,500 fr. Le total de la première vacation s'élève à francs. LA VIE MONDAINE

Rappelons que le grand bal de bienfaisance en domino noir et de couleur, pour lequel la comtesse de la Ferronnays a prêté ses beaux salons du cours la Reine aura heu ce soir.

On sait que le prix des billets est de 2 francs Quant au buffet, il a été décidé qü'il. serait, gratuit, sauf te Champagne coté un franc 1« verre. ̃ -v ̃ ̃ -̃̃ ̃

La vente de charité au Grand Bazar de la rut

de la Boëtie a été hier particulièrement anh mée. ̃̃̃ La foule élégante qui n'a cessé d'y afflûer a

littéralement assiégé les comptoirs. Ceux de la baronne de Saint-Didier, de la vicomtesse de Gràncey, de la marquise de Beaucourt,. de la princesse Dominique Radziwill, ont été com4 plètement dévalisés.

Les obsèques du jeune comte Louis de Sa-

bran-Pontevès ont été celébrées hier matin en l'église Saint-François-Xavier, au milieu d'une nombreuse assistance.

Le comte de Sabrar. et son fils le fcomte Et-

zéar. conduisaient le deuil, assistés du marquis de Panisse-Passis, du comte de Pontac et des comtes de Pontevès-Sabran.

A l'issue de la cérémonie, le corps a été trans-

porté à Apt, où se fera l'inhumation. Le tout Paris mondain et artistique assistait

hier à la soirée donnée au Théâtre-d'Application par M. et Mme Albert Lefèvre.

Au programme le Caid, chanté par MM. A. Le Lubey, le baron de Lamare, Pierron, Griset, Avril, et Mlle Leclerc, de l'Opéra-Comique, qui se sont surpassés et ont été couverts d'applaudissements.

Dans la sallè marquis et marquise de Jau-

court, princesse L. de Bourbon, prmce et princesse della Rocca, marquise de Saint-Paul, baronne de Saint-Didier, comtesse de Lur-Saluces, Mme Aubernon de Nerville, marquis et marquise de Castrone, baronne Popper, Mme Ayer, comte et comtesse de Barthèlemy, Mme Desgenetais, Mme Conneau, princesse de Granval, Mme Beulé, vicomte et vicomtesse de Tréveneuc, vicomtesse de Reiset, etc.

Bal très brillant, hier, chez la duchesse de

Maillé, en ses beaux salons de la rue de Lille.

Le cotillon a commencé à deux heures

aux sons de l'orchestre Waldteufel installé dans le jardin. Il était conduit par le comte Henri de Vatimesnil et par Mlle Jeanne de Nadaillac, en délicieuse toilette rose.

La duchesse de Maillé portait une robe jaune

recouverte de superbes dentelles. Collier de perles et perles dans les cheveux.

Parmi les danseuses Mlle de Fleury, en

bleu pâle; Mlle Louise de Gontaut, en crêpe blanc; Mlles de Rothschild, de Croix, de Vaufreland, etc.

Le cotillon s'est terminé par une fort agréa-

ble distribution de charmants bibelots ombrelles, cannes fleuries, lampes en argent pour fumeurs et beaucoup d'autres petites merveilles.

Il faisait grand jour lorsqu'on a soupe sur de petites tables séparées et couvertes de Heurs LE CABINET PERUVIEN

Lima, 12 mai. Par cltble au « MaUn ».

Le nouveau cabinet est composé de la manière suivante

MM. José Mariano Jimanôs, président du

conseil et affaires étrangères Pedro Jo.sé Javala, intérieur; Alfredo Gaston, justice; général Licanor Somocurtio, guerre'; Euge- nio Marquesado, finances.

Le Monde Financier BOURSE du 12 mai. Bien que le désarroi

soit encore grand à Londres, qu'il se sail. produit quelques faillites au Stock Excliange et que la Banque d'Angleterre ait été obligée d'élever le taux de son escompte Il 31/30/0, les cours de Londres sont venus un«peu meilleurs, et cette circonstance Il permis à notre place de reprendre confiance. que s'accentuer jusqu'à la clôture.

La Rente n'a pu reconquérir le cours de

97, mais elle a regagné 12 1/2 centimes à 9G 97 1/2, et le 4 1/2, par le jeu de bascule ordinaire, a fléchi de 5 centimes 90.

Parmi les fonds étrangers, il faut surtout

remarquer la fermeté des fonds russes, l'em- prunt d'Orient est tenu à 6 32 1/2, le 0/0 consolidé à 98 20 et le 3 0/0 1891. à 78 L'Italien, un moment ramené à 92 25, se retrouve en cfôture à en reprise de 5 centimes. Le Turc a reculé de 5 centimes ABONNEMENT REMBOURSÉ

Tous les abonnements ou réubon

mémento au MA.TISÏ sont intégralement remboursés en livres, musique ou gravures choisis dans notre Catalogue publié dans le Supplû- ment du 24 avril.

DERNIEhS COURS ETRANGERS

NEW-YORK

PAR CABLE AU « MATIN »

MARCHÉ FINANCIER 12 mai 11 mai

Taux d'intér. des avanc. du gouvern. t 2 0/t* Taux d'intérêt sur les autres valeurs.. 2 0/O a • Change sur Londres 4 85 485 1/2

Change sur Paris S 19 3/S 519 3/S

Change sur Berlin Sto

United Stokes Funded Loan Il%

Western Union Telegraph actions 83

Canada Southern M 7/K

Canadian PaclHc 163/4

Central of New-Jersey 103 lût

Central Pocilic 257/8

Chicago et New-Western ur-tinaires. 1IK> 7/8 11M 3/3

Chicago et Milwaukee et St-Paul comm. 7f 703/4

Denver et Hio-Grande

Illinois Centra] or. 1

Lake Shore et Michigan Southern. la 123 Loulsvllle et Nashville Michigan Central 97

New-York Loke Euie et Western New-York Lake 2e Mortgage Bonds. 95112 New-York Central et Hudson River. 103 311 New-York Ontario Western- Northern Pacifie communes

Nortbern Pacifla préférées 333/8

Ohio et Mississipi

Pennsylvanie actions et Philadelphie.. 51 3/8 51

Philadelphie et Reading 23 5/8 233H

Union Paclflc 313/8

Wabach SFLouts et Pacific communes. g 3 8

Wabach St-Louis et Pacific préférées.. 17 17 l/l

MARCHÉ COMMERCIAL

Coton. Middling Cpland 7 13'IG 7

Ceton. Middllng Upland il. ter. sur 3 m. 7 ut 1H

Coton. Middling Upland A ter. sur 4 m. 7 71 7 7S

Pétrole, Brut Parkers Brand

Pétrole. United Pipe Line Certilloatea,

Pétrole. Standard White disponible. il) 5 40 Saindoux. Western Steam il 10 Saindoux. Marque Rohe /A Farine à terme sur printemps. 2 Du

Mats. Western mélangé, 52 52 5/8 Froment. Roux d'hiver disponible 80 3"8 79 1/2 Froment. Roux d'hiv.ù livr cour.mois. 79. 78 Froment. Roux d'hiv. à livr. prochain.. Froment. Roux d'hiver livrer suivant. Froment de printemps No 1 Northern.. si \/g I/î Cafés, Rio numéro 7, disponible v 3M 17|l/i Cafés. Rio type numéro 7, prochain. 15 IO Sucres. Raffinés Moscovade 3 -s

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B1^IS?ivt: ?|^l Juillet.

Saindo^^mai. j«.| New-York,1 niai. .Argent eu t«rres,

Ventes argent, tances,

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dard Whitc disponible, 5.Ï5.


PARIS, SAMEDI 13 MAI M93 J PRIX D'ABONNEMENT

Départements 40 •' Vman postale S 15 » 28 m 64 I^esabaaaements partent du i«et du 16 dechaçŒBmols

Les annonces sont reçues chez MM. Lagrange, Ccrr et O, 6 et 8; place de la Bourse,

et aux Bureaux du Journal.

EN dépit de l'insistance que G-uil- laume II met à vouloir obtenir du Parlement le vote d'une loi qui lui permette de tenir près de hommes sous les armes en temps de paix, ses officieux continuent à prêter à ce-singulier ami de l'hueianité -les plus pacifiques intenIls assurent que la visite à la cour de Copenhague, si souvent annoncée et autant de fois différée, s'effectuera dans le courant de rété.Le jeune empereur aurait l'intention de protester auprès du tsar, sous les auspices du vieux roi Christian, de ses intentions pacifiques, surtout à l'égard de la France, après quoi il lui demanderait de vouloir bien l'aider à rétablir les bons rapports entre l'Allemagne et nous.

A ce prix il laisserait à la Russie carte blanche dans les Balkans.

Il va de soi que si la paix avec, la France était garantie, on pourrait traiter de la question du désarmement.

Nous donnons ces racontars pour ce qu'ils valent, bien que nous ne les considérions pas comme une fable, car il est possible qu'ils concordent avec les secrets désirs de Guillaume.

Toutefois il nous paraît difficile qu'Alexandre III réponde par autre chose qu'une fin de non-recevoir à des propositions aussi cousues de 61 blanc. Ce n'est pas d'ailleurs à laRussie qu'il appartiendrait de garantir à l'Allemagne les provinces conquisses en 1870, d'autres puissances s'étant chargées de ce soin. à 1/2. Le projet, de consolidation de la dette flottante espagnole par un emprunt intérieur de 750 millions a paru peu pratique et l'Extérieure a baissé de 3/16 à 65 Les établissements de crédit sont sans changement, le Crédit foncier à 96125, le Crédit lyonnais à et la Banque de Paris à 50.

Le Nord a gagné 5 francs à 1,890 et le Lyon 6 S5 à 1,511 25.

Les chemins espagnols, assez délaissés, sont faibles l'Andalou à le Saragosse à et le Nord de l'Espagne à

Le Suez, dont les recettes semblent un peu moins mauvaises, regagne 8 75 à 2,687 50.

Le Rio-Tinto, très faible à 388 75 au début, s'est ensuite relevé à 39187.

Au comptant, l'obligation des Télégraphes sous-marins s'inscrit à 447.

DERNIERS COURS 'DE LA' BOURSE Hongrois. Extérieure.. 65 9/ 10 Rio. 390 Turc. 2175 Tharsis.v 118 13. B. ottomane. 591 5G. De Beers. i481 25. Portugais. 21 5/8. Egypte Petit Marché en Banque.

Les secousses du marché minier de Londres n'ont eu ici qu'une faible répercussion.

On a continué, comme par le passe, à offrir les valeurs soutenues et à demander les actions des Sociétés qui ont fait leurs preuves. Parmi ces dernières, nous retrouvons la Huanchaca en hausse à 240, la Robinson Gold bien tenue à 110 francs. Il y avait longtemps que nous n'avions vu cotées les Mines de Kebao aujourd'hui on en a vendu do gros paquets et 430, avec une perte de ta francs. On essaie de toutes les façons d enrayer la chute irremédiable des Soufres romains; la part s'inscrit IL l40, cours purement nominal, bien entendu. L'action de Monaco s'était assez rapidement relevée à 2,400 francs rond; mais, depuis quelques jours, de nombreuses réalisations se sont produites sur ce titre et l'ont ramené à 2,310.

La part Pont sur la Manche ne cesse d'osciller entre 100 et ces variations indiquent suffisamment que le grand public ne se laisse plus leurrer par les articie's réclamistes répandus à profusion dans certains journaux anglais et français: On sait «très bien Paris que la Chambre des communes est en grande majorité hostile à ce projet et que le bill sera repoussé en seconde lecture.

Les Balayeuses mécaniques s'échangent à90 francs. L'obligation Grands Moulins de Saint-Pierre trouve preneur U 450 francs.

INFORMATIONS FINANCIÉRES du 13 mai.

Compagnie des Forges de Châtillon et Commentry 2 heures tJ2, rue de la Rochefoucauld, 19. société de Dynamite Nobet 10 heures, rue du Helder,

RECETTES DU TRANSIT DU GA.>UI. DE SUEZ

189ÇS 1892

DU 1" au 9 niai. 2.100.000 1.900.000 Du 10 mai 200.000 300.000 Du Il mai. 280.000 Du 1" au 11 mai. 2.480 000

L'excédent des retraits de fonds dans les caisses d'épargne ordinaires, pour la pbriode du 1« au 10 mal, a été de francs.

Le total des excédents de retraits depuis le le, janvier 1S93 atteint 106,S12,0i2 francs.

Dans sa dernière séance hebdomadaire, le conseil d'administration du Crédit foncier a autorisé pour 4,653,735 francs de nouveaux prêts, dont 3,728,800 fr. en prêts fonciers et francs en prêts comLa Compagnie des Entrepôts et Magasins généraux de Paris émettra te jeudi 18 mai obligations de 500 francs 4 0/0, au prix de 482 50.

L'annonce publiée par les grands journaux de

FEUILLETON DU « MATIN »

DU 13 mai 1893

LA MAISON DU ROI

ni

)U LE LECTEUR FERA CONNAISSANCE AVEC DEUX DES PERSONNAGES LES PLUS IMPORTANTS DE CETTE HISTOIRE.

HI6TOIRE. (suite)

M. de Thiange écoutait le récit de son ami avec une avidit mêlée de fureur.

Cet écho de Versailles, qui lui arrivait ainsi, lui causait tout le regret de n'être plus mêlé, ne fût-ce que comme simple spectateur, à ces graves événements.

Et nous ne savions rien ici, dit-il avec amertume, nous ne saurions rien sans ton passage en cette-ville.

se trouve heureusement sur la route des Flandres où je me rends; chargé d'une mission auprès de M. le maréchal de Luxembourg.

Le duc regarda M. de Puylaurens avec envie. Une mission auprès du maréchal?

De la dernière importance, si j'en juge la hâte avec laquelle on m'a fait partir.

Nous allons donc avoir la guerre?

•– C'est probable.

M. de Louvois me l'avait fait pressentie lors de mon audience de congé.

-Oui, mais il ne t'a pas dit pourquoi il s'est dé·cidé y pousser le roi

,Et tu le sais, toi?

.Voici ce qu'on raconte tu n'ignores pas que, .tant que M. de Colbert a vécu; M. oeXoUYois, pour

Béé» aa remSaursemeat Jte IMfâ obligations en cours, etc. (sic). Cet etc. seaùs, a ««rentière ytas, sieur de mys- tères; rien n'est plus simple cependant, En elfe la Compagnie ayant du emprunter au -Gréait roucier, cetm-ci lia mise en demeure de rembourser et maintenant ta Compagnie des «agàsins généraux emprante d'une mais çoar payer 4e l'astre. Le fcUaii de la Banque de France au & tbjô, corn- paré a celui du 6 mai, présente les «ineréttces suivantes .•̃'̃ «n-tefeuiUe. IL Il millions. Avances »

Comptes des particuliers 6 »

Circulation des billets.. 38 l/|

Id. argent ..»• ̃+̃ 1

MARCHÉ DE LONDRES

Londres. 12 mai. Pa* ill spécial. î/escomçte hors banque est plutôt nominal les prèts à courte échéance sont recherches a Il a été retiré de la Banque d'Angleterre Iiv. st. en or A destination1 de l'Australie il y est rentré, d'autre part, 3000D liv. st. venant de Paris et 8,000 liv. st. venant de l'Australie.

L'argent en barre est ferme à 38 i/4.

Au Stock Eichange, t'annonce d'un certain nombre de faillites a occasionné à l'ouverture une oertaine agitation qui. unmoment, awesaue dégénéré en panique de fortes ventes opérées pour liquider la position d'un gros spéculateur ont amené une npuvelle baisse du Grec,-qui, clôture h 52 (d et 59(5 0/0) et du Portugais, ilui perd 5/8 :1 3/4. vers la fin de la journée, il y a eu une reprise assez sensible, principalement sur les Consolidés, qui gagnent à terme 13/16 et 6116 au comptant il 98 5/8 et sur les Chemins anglais noter également une amélioration notable des valeurs américaines et minières..

Les valeurs internationales, quoique mieux tenues en clôture, sont généralement en baisse.

Le Turc perd l/lGà81 7/16, l'Italien à l'Extérieure 1/10 A 65 1/4,

Le 3 0/0 français gagne à 95 La Banque ottodfane, te Russe et le Hongrois sont Stationnaires.

L'Egypte privilégiée gagne

L'Argentin est lourd a 69 1/4.

Le Brésilien perd encore 1/2 à 65 3/4.

Le Rio-Tinto est faible, perdant b 15 7/16. Cuivre du Chili calme à 43 15 au comptant et 5 à trois mois,

La De Beer's est en reprise de 112 A 18 Les Yagers Fontein clôturent Il 21 S/

Le Suez perd 1/2 à 105 1/2.

complet à 75 francs, sur mesure.

Tailleur, 32, boulevard Poissonnière. A TRAVERS PARIS

Bulletin météorologique.

Les observations sont prises i 4 heures du matin. Les gros traits noirs indiquent pour chaque jour celui de gauche, la hauteur barométrique celui de droite, les degrés ce température. Les lettres initiales placées en tête da chaque colonne indiquent ta direction dominante du ventes les chiffres placés au-dessous sa vitesse. Le 0 correspond a ctUmcn lat et le à tempêta.

Un beau couple.

Deux jolis costumes complets, dont les nuances exquises s'accordent bien avec les 'beaux jours que nous traversons,-c'est le beige Coutard à 65 francs et le gris argent, à 75 francs offerts par la maison Coutard, boulevard Montmartre.

Un défenseur du trône.

Deux gardiens de la paix ont arrêté la nuit dernière et conduit au commissariat de M. Bureau un ivrogne qui faisait du sCan- dale dans la rue du Mail en criant à pleins poumons « Vive la royauté 1 A bas la Ré- publique' »

Ce monarchiste impénitent, quise nomme Alfred Berry, âgé de cinquante ans, a été envoyé au Dépôt en raison du nombre fantastique de condamnations relevées à son casier judiciaire.

On n'en compte pas moins de cinquanteseDt.

Abandonné par sa femme.

On a trouvé ce matin un chiffonnier, Aristide Lehoux, âgé de trente-sept ans, asphyxié dans la chambre qu'il occupait au sixième étage de la maison portant le no 7 de la rue Harvey. Ce malheureux avait enfermé avec lui son petit garçon, âgé de cinq ans, qui a également péri victime du réchaud de charbon que Lehoux avait allumé pour se donner la mort.

La femme de Lehoux avait récemment quitté le domicile conjugal à la suite de querelles de ménage.

C'est à cet abandon que l'on attribue la résolution désespérée du chiffonnier. Le crime de Maisons-Laffitte, Nous avons raconté que M. Tirache, commissaire de police du quartier du Pére-Lachaise, recherchait deux individus, connus sous les pseudonymes « le Zouave et le Rouquin », soupçonnés d'être les auteurs du double assassinat de Maisons-Laffitte. Ces deux malfaiteurs sont venus se constituer prisonniers au commissariat de la place des Pyrénées.

Tous deux se prétendent absolument innocents et se font fort de prouver qu'ils

contrebalancer l'influence de son collègue qui prê^ chait toujours la paix, s'ingéniait à vouloir la guerre. M. de Colbert mort M. de Louvois, qui lui a succédé comme surintendant, des bâtiments, crut avoir dans le goût du roi pour les constructions un moyen de le tenir et il l'encouràgea à fonder Trianon.

Dont Le Nôtre achevait les jardins quand j'ai quitté la'cour.

Eh bien c'est à cause de Trianon que nous mettrons bientôt en campagne.

Comment cela?

L'autre jour, le roi àlla voir son nouveau palais et crut s'apercevoir qu'une des fenôtres n'était pas en harmonie avec les autres. Il en fit l'observation au ministre, qui prétendit que cette fenêtre n'avait rien de particulier. Alors, le roi appela Le Nôtre et lui montra l'objet du litige. Le Nôtre aurait bien voulu se récuser; il se défendit longuement d'émettre une opinion qui devait le brouiller avec l'un des deux adversaires, main le roi lui ordonna de mesurer la fenêtre, tandis que M. de Louvois grondait tout haut; et le résultat prouva qu'en réalité, ladite fenêtre était plus petite que ses voisines.

Le roi, qui s'était contenu jusque-là, s'abandonna à une coleré épouvantable et déclara devant tout le monde à M. de Louvois qu'il en avait assez de ses opiniâtretés et que, si on le laissait faire, Trianon serait bâti tout de travers. Le ministre était blême de rage, et Montchevreuil m'a raconté qu'on rentrant au palais, il l'avait entendu murmurer a Il faut que je lui donne de l'occupation, il n'y a que la guerre qui puisse le distraire de ses bâtisses, et pardieu 1 il l'aura, puisque nous en avons besoin tous les deux. »

Il n'a pas cherché longtemps le prétexte, attendu que le nouveau roi d'Angleterre ne se gêne pas pour ameuter l'Europe contre nous.. ».

Le duc réfléchissait.

Alors, je recevrai sans doute prochainement l'ordre de rejoindre l'armée, et je me ferai peut-être tuer obscurément, comme le dernier de mes soldats, sans avoir pu réagir contro le mystérieux pouvoir qui m'a perdu dans l'esprit du roi

Puylaurens prit un air confidentiel

Je t'en apporte probablement le moyen. Parle vite 1

Je ne t'apprendrai pas que, depuis le mariage

Ê*ontp®in]t participé à cet horrible crime.] Ils setoat mis aujourd'hui £ la disposition;; èe M. Greoffroy, du parquet de Versailles. L'explosion de la rue Madame. Le concierge du numéro 18 de la rue Maâame prenait le frais hier soir, vers-Jieuf heures, devant la porte de la. maison, lorsqu'une forte, détonation retentit dans le vestibule de l'immeuble.

La dalle recouvrant la:'rosse d'aisances de l'immeubte venait de voler en éclats, livrant passage à une forte flamme qui brûla au visage te malheureux concierge que le choc avait renversé de sa chaise.

Un locataire de la maison, M. Maudot, en jetant imprudemment une allumette enflammée dans les water-closets, avait déterminé cet accident qui a produit une grosse émotion dans le quartier.

Victimes des chien.

Une fillette de trois ans, Marie Guéclet; dont les parents habitent, 40, rue de Seine, a été mordue hier au visage par un chien molosse. La petite blessée été pansée dans une: pharmacie puis transportée à l'ins- titut Pasteur.

Le chien va être examiné par un vétérinuire.

Les agents Joly et Boire ont abattu à coups de sabre, vers huit heures du matin, un chien enragé qui parcourait le quai Conti.

-Dans la journée, un gardien de la paix du douzième arrondissement, nommé Maujard, etun petit garçon, nomme Rahle, dont les parents habitent, 209, rue de Bercy, ont été cruellement mordus par un chien enragé. Ils ont été conduits a l'Institut Pasteur. "̃̃

Cherchez le sous-off.

Un rassemblement considérable, se formait, hier, à l'angle de la rue Beaurepaire et de la place de la Rôpuliquë.

Un sous-officier brutalisait une femme et tentait de lui fermer la bouche avec la main.

La victime du brutal militaire se débattait de toutes ses forces et invectivait son agresseur, qu'elle accusait de lui avoir dérobé un porte-monnaie contenant trente francs. En voyant la foule s'ameuter, le sous-officier prit la fuite.

En lâchant sa victime, il la poussa par terre avec une violence telle que la malheureuse s'évanouit.

Elle a été transportée dans une pharmacie voisine, où elle reprit l'usage do ses sens.

Elle n'a pas pu donner le nom de son agresseur, qu'elle a prétendu ne pas connaître.

On recherche le brutal sous-officier. Exploiteur pincé.

Un habile escroc, Claude-Honoré Verdier, ancien huissier, âgé de cinquante-neuf ans, avait trouvé, pour se procurer de l'argent, une petite combinaison aussi lucrative que malhonnête.

Cet individu visitait, dans les quatorzième et quinzième arrondissements, un grand nombre de personnes, ouvriers ou petits employés. A chacun il offrait une obligation du Crédit foncier ou de la Ville de Paris, au cours du jour, payable par acomptes et moyennant un intérêt provisoire.

Pour allécher les acheteurs, Verdier promettait la remise immédiate du titre contre ânpremier versement de 20 francs. Beaucoup d'individus se laissèrent prendre au piège et remirent à Verdier la somme qu'il sollicitait.

Au lieu de leur remettre la valeur pro- mise, Verdier prétextait qu'il venait de donner à un précédent client le dernier titre qu'il portait sur lui, et il laissait à son acheteur une feuille détachée d'un carnet à souche sur lequel était imprimé l'en-tête suivant:

Credit démocratique Capital 3 millions de francs Siège social rue Bleue Argent contre titres Titres contre argent.

Verdier inscrivait sur cette feuille le montant de la somme qu'il avait reçue et promettait devenir la -reprendre le lendemain, en apportant le titre qu'il avait promis de livrer.

Mais Verdier ne revenait jamais et le Cré- dit démocratique lui aurait rapporté long- temps encore de beaux bénéfices si une des victimes de l'habile exploiteur ne l'avait reconnu, hier, à la foire de Vaugirard, Verdier, immédiatement saisi par les agents, a été conduit chez M. Chevallier, commissaire de police du quartier. Ce magistrat, après interrrogatoire, a envoyé l'ancien huissier au Dépôt.

̃ B M ̃ 0^ source DES BERNARDINS, II 11 H ^L primo du Matin, 15 francs U 11 I la caisse de 50 bouteilles. Le 'VALS port (5 francs pour Paris) ast en "sus et payable à la réception de la caisse. Adresser les commandes accompagnées d'un mandat-poste au Service des Primes du journal le Matin, 19, rue d'Argenteuil.

ARRÊTÉ

LONDRES, 12 mai. Par fil spécial. Un individu donnant le nom de Frédérick Echlé, venant de Paris, a été arrêté hier. Il essayait de changer un billet anglais de 25,00p francs frappé d'opposition.

Ce billet provient d'un vol commis en 1891.

LA GRÈVE DE HULL

Londres, 12 mai. Par fil spécial. Un télégramme de Hull dit qu'un arrangement est intervenu entre MM. Grovrian et Tom Man, le premier représentant les armateurs, le second représentant les ouvriers.

On considère cet arrangement comme mettant définitivement fin à la grève. Il est basé sur la liberté réciproque les

du roi avec Mine de Maintenon, Mgr le dauphin boude à Meudon mais, ce que tu ne soupçonnes sans doute nullement, c'est que son hostilité est sournoisement entretenue par Mme la duchesse de Bourbon.

La duchesse de Bburbon 1

Précisément. Or, il ne se passe guère de jour qu'on n'attriste le roi par quelques épigramme, quelque sonnet, quelque écrit injurieux contre la marquise écoute cette pièce de vers, dont le lieutenant de police a reçu l'ordre de ne point chercher l'auteur:

Que l'Eternel est grand, que sa main est puissante 1 li a çomblé de biens mes pénibles travaux.

Je naquis demoiselle et je devins servante

Je lavai la vaisselle et souffris mille maux.

Je fis plusieurs amants et ne fut pas ingrate; Je me livrai souvent à leurs premiers transports. A la fin, j'épousai ce fameux cul-de-jatte.

Qui vivait de ses vers comme moi de mon corps. Mais, enfin, il mourut, et, vieille devenue,

Mes amants, sans pitié, me laissèrent toute nue; Lorsqu'un héros me crut encor propre aux plaisirs. Il me parla d'amour, je fis la Madeleine,

Je lui montrai le diable au fort de ses désirs Il en eut peur, le lâche 1. Et je me trouve reine! C'est roide, en effet, et tu dis que le roi n'a pas voulu qu'on recherchât l'auteur de ce sonnet? Parce que Mme la duchesse de Bourbon s'est vantée de l'avoir composé, et qu'on ne pouvait pas poursuivre une fille de France. Mais on croit avoir reconnu l'écriture de la personne à qui elle 1'a dicté. Et cette personne, c'est.?

C'est. ou plutôt ce serait Mme de Thiange, ta femme.

Ma femme.

On n'a pu frapper la coupable, on a puni aa complice, et toi par-dessus le marché. Remarque que je n'affirme rien, je répète ce qu'on a dit. J'ai cru devoir t'avertir, maintenant que tu connais l'accusation qui pèse sur vous, tu es à même de la déPourquoi pas? il sufiiraii, que ta femme allât se .jeter aux. pieds de Mme de Maintenon, à lui jurer

L«rmateurs emploieront ïndistinctemeçft et sans préférence les ouvriers syndiqua ou non; deleur côte, les ouvriers t/ndiqués ne chercheront pas à empêcher le travail des ouvriers qui n'appartiendraient pas aux syndicats.

LA VIE SPORTIVE courses à Maisons-Laffitte.

Paris, 12 mai. Toujours de l'excellent sport sur l'hippodrome de la Société sportive dJSacourage ment Lorsqu'on ne trouve pas la qualité, on est toujours certain d'y rencontrer la quantité; et le spectacle n'est jamais nul. Vingt-huit partants se sont présentés dans les deux épreuves, ce qui n'est pas un cùiffre ordinaire.

Le temps semble tout fait remis au beau; il faisait un soleil superbe, une véritable jour-' née d'été qui avait attiré un certain public. Le vieux Xylander 3/1, à M. E. Bârron, monté par son entraîneur Mitchell, a enlevé par quatre longueurs le Prix de Médan sur Babylas, Lily of the Valley, Fossette, Rapidité, PourquoiPas, Le Niger, Sûreté, AUouville, Bradamante, Noisette, Diva, Kite et Zin-Zin.

Chanderuagor à M. Edmond Blanc, monté par l'artiste Tom Lane, a cueilli le Prix de Saint-Symphorien très aisément sur Sterling, Elise, Index, Sivry, Veuil, Lagny, Dagobert, Ouistreham, Molière, Sentinelle, Marie II, Marjolaine, Pierre-de-Lune.

Cette victoire de la casaque orange, qui devait être suivie immédiatement de celle de Plaisir dans le Prix Beauvau, semble indiquer unretourdeforme pour l'écurie Edmond Blanc, qui a été plutôt malheureuse depuis le début de l'année.

Orientale 2/1, à Charles Pratt, avec J. Watkins en selle, a eu très facilement raison de Belgrade, Bergeronnette et Margelle.

monté par l'artiste Tom Lane, qui a daigné se distinguer encore une fois dans la journée, avait comme gagné au passage des tribunes dans ce Prix de Beauvau. Il s est détaché et aurait eu certainement le temps de donner un vigoureux « shake hands il chacun de ses adversaires si les convenances entre pur sang l'avaient exigé mais comme il ne s'agissait de rien de cela, il leur a tout bêtement brûlé la politesse par plusieurs longueurs. Bellegarde 7/1, au baron de Bothscmld (Storr), a pris la seconde place devant Indigente, Babylone, Jersey, Caucase et Bouligny.

Fitz-Roya Webb (Kearney) a eu quelque peine il se séparer de Glycine 4/1, au prince d'Arenberg (J. Watkins), dans le Prix Little Demain, à deux heures, courses dans le parc de La Marche, où le sport sera intéressant. Nos appréciations

Prix de l'Etang-la- Ville. -'Fable.

Prix de Marnes. Zampa II.

Prix de la Société des Steeptes. Néophobe. Prix du Potager. Mahmed-Ben-Gana., Prix d'u Pavillon. Coup-de-Vent.

Sport vélocipédique.

Encbre un accident de bicyclettet Notre confrère Davin de Champclos a fait dimanchematin à Bezons une assez grave chute occasionnée par la rupture de la fourche de sa bicyclette. 11 a eu la figure abîmée' et l'épaule quelque pou endommagée; quelques jours de repos auront, espérons-le, raison de ces blessures.

Records en perspective. Celui de douze heures va être attaqué par Corre, jeudi prochain. Fournier et Hugelstein tenteront à leur tour le record de six heures, qui appartient toujours à Dubois.

Par suite du ma uvais teanps, l'Union vélocipédique de Béziers nous annonce que ses courses sont renvoyées au 14 mai.

Une course internationale de 300 kilomètres sera courue dimanche prochain il Bâle. L'itinérairo est Langen Erlen, Kandern, Schliengen, Fribourg, Dinelingen, Altenheim, Strasbourg, Colmar, Mulhouse et Baie, 3 prix 800, 200 et 100 francs.

Corre, Stephane et Nicodemi doivent s'y rencontrer.

Le même jour, course de l'Union Générale, même itinéraire que ci-dessus, 3 prix médailles..

Toujour dimanche, course de 200 kilomètres de l'Union Générale, ouverte pour tous ses membres du Consulat du Haut-Rhin, par Kanlem, Schliengen, Fribourg, Colmar, Mulhouse et Bdle: 3 prix. Le titre de champion au premier et médailles.

TABLETTES THÉATRALES

A l'Opéra, une troisième audition-conférenoe dé l'Or du Rhin aura lieu jeudi prochain. Aujourd'hui, à deux heures, au Trocadéro, matinée extraordinaire au bénéfice de Taillade.

A la séance des Alsaciens-Lorrains qui a eu lieu au Trocadéro, on a beaucoup remarqué un jeune ténor, M. Fürstenberg, qui s'est fait applaudir dans l'air de bravoure de Jean de Nivelle.

Nous apprenons avec regret que M. Cabel, l'artiste de l'Odéon, a succombé la nuit dernière à l'hôpital Cochin, où il avait été transporté après la tentative de suicide dont nos ci. Faits divers » faisaient mention hier. A deux heures, aujourd'hui, aux Bouffes-Parisiens, matinée avec l'Histoire d'un Pierrot, de MM. Berthier et Mario Costa.

Le soir, Madame Suzette, qui atteindra demain sa' cinquantième représentation. Le prodigieux succès qu'obtiennent tous les soirs les Sisters Levey et les Sisters Macarte, au Casino de Paris, a décidé les directeurs à donner demain dimanche une grande matinée .réservée aux familles, dans laquelle les jolies Anglaises figureront au programme.

Rappelons il ce propos que l'immense hall du Casino offre une fraîcheur tout à fait délicieuse, grâce un système particulier qui existe dans ce bel établissement seulement.

Hier, à la salle Pleyel, matinée fort intéressante, organisée par Mile de Lapeyrière. Mlle de Lapeyrière ne se contente pas d'être la fine comédienne de salon que l'on connaît elle transmet à des élèves de choix une méthode dont l'excellence s'est affirmée une fois de plus devant un auditoire où nous avons remarqué MM. Jacques Normand, Armand Ocampo, Jean Rameau, etc., donnant le signal des applaudissements.

Quelques-uns de nos confrères ayant annoncé que M. Colonne avait donné sa démission de chef d'orchestre de l'Opéra, à cause de la mauvaise volonté qu'il aurait rencontrée chez les musiciens de l'orchestre pendant les répétitions de la Valkyrie, M. Colonne a écrit ,8.

corder son pardon à l'une des rares dames de la cour qui ne se soit pas encore humiliée devant elle, et, du même coup, tu reconquières la faveur du roi et tu reviens à Versailles. Mon amitié pour toi m'a dicté cette démarche, je ne me dissimule pas que le moyen, le seul moyen de rentrer en grâce semblera dur à Mme de Thiange, mais, en somme, ou elle est complice on elle ne l'est pas. Si elle l'est, elle te doit bien un sacrifice d'amour-propre si elle ne l'est pays, elle devra être heureuse d'en être quitte à si bon compte, et la démarche qu'elle tera n'aura rien de blessant pour sa dignité.

Le duc serrait avec effusion les mains de M. de Puylaurens.

Merci, merci, mon cher marquis, je n'oublierai jamais ce que tu viens de faire pour moi. Dispose, le cas échéant, de tout ce que je possède. Je mourais d'ennui dans ce trou, tu me montres comment je puis en sortir. crois à ma reconnaissance. Je connais le mal, je saurai bien forcer la duchesse à employer le remède. Elle partira ce soir même pour Versailles.

Et moi, je remonte cheval, il faut que je sois à Saint-Quentin avant le coucher du soleil. A mon retour, puissé-je avoir la satisfaction de vous voir rentré en grâce.

M. de Thiange tint à accompagner M. de Püylaurens jusqu'au rolai de poste il le pressa une dernière fois dans ses bras, et les deux amis se séparèrent après avoir échangé mille protestations de dévouement d'une part et de reconnaissance de Le marquis disparut bientôt au tournant de la route, et le due, tout songeur; regagna son hôtel.

Il repassait dans sbti. esprit ce que venait de lui raconter le voyageur; cette maladie du roi, l'aventure dé Trianon et enfin l'histoire du sohaet injurieux contre Mme fie Maintenon:

Ce cher marquis, murmura-t-il; s'imagiûô-t-il par hasard que j'attribue sa démarche uniquement a l'intérêt qu'il me porte ?..< Les gens de cour n'ont pas l'habitude de se déranger pour Ceux qui Svint exilés ils s'écartent d'eux, au contraire, comnù9 de pestiférés. Je sais à quoi m'en tenir là-dôssuS En conséquence, Puylaurens était envoyé par quelqu'un; par qui ? si ce n'est par Miae4é Mainteno n.

oh âstirnàï thtsoir ,-t(ne lettre dans laquelle il dément qu'il y ait jamais eu désaccord ente» les a excellente" artistes de t ^orchestre et Ce que M. Colonne no 'dément pas, par exem- pie, c'est la^ nouvelle ide sa démission. Nous croyons1 savoir que çettp nouvelle est rigoureusement ex&'çte. :'̃ ;•.••̃ ̃̃̃̃ lonne aurait enfltv compris que sa place n'était plusiaTOpèra, et nous, aurons sans doute; d'ici peu, la satisfaction ïde pouvoir- dire à no&.lec-^ Petit courrier. A l'Eldorado, ce soir, première représentation ik ce de l'Education d'Ernesline. pièce en un acte, de M. W. Busnach, avec Mlle Micheline. Signalons dans la partie-concert Camille StéÇani,. Marcel ÎJégay,' Polaire. Dufay, Clairette et: :ùri intermède du plus haut comique, les Grïffitfi and Rèade. Le Jardin de Paris, par f es; belles soirées dont nous jouissons,est undos rendezvous les plus agréables pourle'.tout Paris mondain. Aussi, chaque soir, sous les magnifiques ombrages du cours de Ijpl Reine, voit-on se presser une foule nombreuse venant applaudir au concert, se délier les jambes aulx joyeux accords de l'orchestre du bal unissant la soirée. '• TRIBUNAUX

Cour d'assises de la Seins Après les élections municipales M. Strauss contre la « Li-

tare Parole ».

Au cours des derniôres'éleetians. municipales, M. Strauss. euV, .à lutter', dans té quartier Rochechouart, contre M^.Barme.

Dans plusieurs réunions publiques, M. Barme accusa M. Paul Strauss, conseiller sortant, d'avoir abusé do son mandat municipal pour faire attribuer il. lui et il. sa famille, par la Ville de Paris, une indemnité d'expropriation relative au percement du boulevard Raspail, qui aurait produit il. lui et aux siens un bénéfice de 750,000 francs.

Cette accusation fut reproduite dans un article dujournal la Libre Parole, du 16 avril, signé de Gaston Méry, intitulé le Juif Strauss ».

L'auteur de l'article rappelait, en outre, une condamnation ancienne de M. Strauss à trois aiis de travaux publics pour désertion en 1870 et le traitait de Il lâche » et de « trattre ».

Quoi qu'il en soit, M. Strauss fut réélu et il assigna MM. Barme, son concurrent malheureux, Millot, gérant de la Libre Parole, et Gaston Méry, l'auteur de l'article diffamatoire. L'affaire est venue hier devant la cour d'assises de la Seine, présidée par M. Feuilloley. M. Barme nie avoir tenu les propos diftamatoires qu'on lui prête.

Quant il. M. Méry, il fait la déclaration suivante

Mon article du,l6avril n'est que l'écho d'un article du mois d'août où je racontais une première fois les faits scandaleux du boulevard Raspail. Et voici il. l'origine comment je coinmençai cette campagne

Un monsieur très Bien mis, décoré, que je ne connaissais pas, vint me trouver au journal, comme font une foule de gens qui nous renseignent ainsi, et me mit au courant de ce qui se passait pour les expropriations et de l'intervention de M. Strauss.

Je tins à vérifier moi-même je me rendis au boulevard Raspail, et je constatai qu'une des maisons expropriées avait toutes ses boutiques à louer. il était facile de deviner quel intérêt avait le propriétaire il. se faire exproprier, Or, le propriétaire, c'était M. Myrtil Bernard, beau-père de M. Strauss.

En même temps, je sus que Me Martini, plaidant devant le jury des expropriations pour le sculpteur Bartholdi, s'était plaint vivement de influences qui avaient agi pour faire décider le percement de ce tronçon.

Voilà comment je fus amené à accuser M. Strauss de trafiquer de son mandat.

Quant à la seconde partie de mon article, où je,'traite M. Strauss de lâche, je m'appuyai sur ce fait qu'il a déserté et qu'il fut condamné par un conseil de guerre à trois ans de travaux publics.

Les témoins.

Puis, commence le détilé des témoins, au nombre de 54.

On entend tout d'abord les témoins cités il. la requête de M. Paul Strauss, parmi lesquels figurent M. le sénateur Tolain; MM. Sauton, Maury, Cochin, Gamard, Charles Laurent, Pichon, ainsi que plusieurs électeurs qui ont assisté aux réunions organisées par M. Barme. Les uns déclarent que M. Barme a formellement tenu le propos diffamatoire qu'on lui re- proche,

Les autres, qui étaient pour la plupart membres du conseil municipal lorsque le percement du boulevard Raspail fut décidé, déclarent que jamais M. Strauss no leur en a parlé et qu'il n'est pas intervenu dans cette affaire.

Puis viennent les témoins cités par les prévenus. La seule importante est celle de M. Cachai Foc.

C'est lui qui a fourni à M. Gaston Méry les documents qui lui ont servi ù rédiger l'article de la Li6re Parole.

Il affirme que M. Gaston Méry n'a fait connaître qu'une partie des détails qu'il lui avait donnés sur le percement du boulevard Raspail, détails qu'il tenait lui-même d'un M, Colta. M. Bernard, beau-père de M. Strauss, passait pour avoir spéculé notamment sur les terrains du boulevard Raspail.

D'après lui, M. Bernard aurait même remis 5,000 francs il. MM. Camille Dreyfus et Delabrousse pour qu'ils se montrent favorables au Enfin, après une assez longue suspénsion d'audience, les plaidoiries commencent; il est huit heures Mo Ducuing se porte partie civile au nom de M. Strauss et demande un franc de dommages et intérêts et vingt insertions. M. l'avocat général Laffon, qui occupe le siège du ministère public, demande la condamnation des diffamateurs, qui, dit-il, n'ont pas fait la preuve de leurs imputations.

A onze heures et demie, M' de Saint-Auban présente la défense de M. Gaston Méry et de Millot, gérant de la Libre Parole, pour en demander l'acquittement.

Pendant ce temps, un de MM. les jurés succombe au sommeil, son exemple est bientôt imité par deux de ses collègues.

M. Barme donne quelques explications, puis M, Le Senne sollicite l'acquittement du concurrent de M. Strauss.

Enfin, à une heure et demie, les débats sont clos. Le juré dormeur se réveille et tous les douze se retirent dans la salle de leurs délibérations pour répondre aux quatorze questions qui leur sont posées.

Le verdict.

Après une heure de délibération, il rapporte unverdict affirmatif seulement en ce qui con-

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cerne M. Barme, avec admission, toutefois, de circonstances atténuantes.

En conséquence, la cour prononce l'acquitte- ment do M. Gaston Méry et dé M. Millot, gérant de la Libre Parole.

M. Barme est condamné à 1.000 francs d'à- mende. 1 franc de dommages et intéréts et l'Insertion de l'arrêt dans cmq journaux de Paris.

L'audience est levée à deux heures et demie du matin. Tribunal civil de la Seine Dernier écho du drame de la Boissière Une campagne de presse

Demande en naiement.

Nos lecteurs n'ont certainement pàs oobliê 1( dramedela Boissièhfe, qui eut, il y a environ1' cinq ans, un si grand %>etentissement.

Dans la nuit du 7 au 8 juin 1888, le comman. dant üériot tirait cinq coups: de. revolver sur sa jeune femme et tentait ensuite de se don. ner la mort,

L'opinion publique se divisa alors en deux camps. Les uns prirent le parti du mari, les autres celui de la femme, et les chroniques ai.lèrent leur train.

Or, hier, à l'audience de la première chambra du tribunal civil do la Seine, présidée par M. de Boislile, tous les incidents de ce drame intime dnt été minutieusement rappelés à l'occasion d'un. procès intenté au commandant Hériot et., que nous résumons aussi exactement que possible d'après les plaidoiries des avocats des parties.

M. Antonin Louis, propriétaire du journal la Diane, a assigné MM. Delmas et H6riot en paiement de 38,500 fr. pour 77 articles parus dans son journal.

De son côté, M. Delmas a appelé M. Hériot en garantie et l'a, en outre, assigné en paiement do 150,000 francs.

Me Fontaine de Rambouillet expose au tribunal tes faits l'appui de la demande de M» Antonin Louis.

Après avoir rappelé en détail le drame de la Boissiôre, il prétond que M. Delmas, beau-frère de M. Hériot, est venu charger son client de faire, dans son journal la Dzane, une campagne dans l'intérêt du commandant. M. Antonin Louis aurait accepté à raison de 500 fr. par article. Il a publié 77 articles il lui est donc dtt 38,500 francs.

Me Fontaine de Rambouillet ajoute que c'est"* grâce il. cette campagne que M. Hériot a pu ruecouvrer sa liberté.

M' Donzel, avocat de M. Delmas, reconnaît l'exactitude des allégations de M. Antonin Louis, mais il déclare n'avoir agi que dans l'intérêt et en vertu d'un mandat que lui aurait donné M. Hériot.

A l'appui de sa prétention, il produit un écrit ainsi conçu dont il est porteur

a La Boissière, le 15 juin 1888.

» Je prie mon ami Ed. Dollfus de vouloir bien payer une somme de 150,000 francs, dette personnelle et particulière.

» J'espère que mes enfants ne laisseront pas protester la signature de leur père.

« O. Hériot. »

Dans ces conditions, il demande au tribunal que M. Hériot soit tenu do le garantir d'une condamnation qui pourrait être prononcée contre lui il la requête de M. Antonin Louis et de lui payer, en outre, les 150,000 francs convenus.

Me Barboux s'est présenté au nom du commandant Hériot.

MM. Delmas et Antonin Louis, répond-il, n'établissent d'aucune façon que M. Hériot leur ait donné le mandat do faire une campagne en sa faveur.

Du reste, ce ne sont pas les articles publiés par la Diane qui ont amené la main-levée de l'interdiction qui avait été prononcée contra M. Hériot.

Cette mesure a été sollicitée ot obtenue de la justice après toutes les formalités d'usage. En outre. M, Delmas ne saurait se prévaloir de l'écrit du 15 juin 1888, car il a été fait alors que M.·Hériot n'avait plus sa raison.

Me Barboux conclut donc en demandantaù tri- bunal de débouter MM. Delmas et Antoine Louis de leur demande.

Le tribunal a remis à huitaine pour les conclusions de M. l'avocat de la République Cabat.

Tribunal correctionnel de la Seine Les manifestations du ler mai

Nouvelle remise.

Hier, devait venir pour la seconde fois devant la onzième chambre de police correctionnelle. présidée par M. Courot, examen de la pour- suite intentée pour rébellion et outrages aux agents à onze des manifestants arrêtés, la 1" mai, sur la place de la République, puis, quelques jours plus tard, remis en liberté provisoire.

Mais, sur la demande de M" Viviani, l'un des avocats du procès, le tribunal a prononcé de nouveau le renvoi de l'affaire. Elle sera jugea dans l'audience du 2 juin.

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A tort ou à raison, on a reconnu l'écriture de ma femme; la question n'est pas là on désire, on veut que la duchesse de Thiange fasse sa soumission, et morbleu, elle la fera t

Le duc monta dans son appartement, changea son habit de cheval contre un. vêtement de cérémonie et envoya un de ses gens demander à Mme da Thiange si elle consentait à le recevoir.

L'instant d'après, le valet rapportait une réponse favorable et le duc passa dans le salon où l'atten- dait sa femme.

C'était un seigneur de belle et grande mine que messire Hector de Vaudricourt, duc de Thiauge, colonel d'infanterie dans les armées du roi. Il n'avait guère plus de trente-cinq ans; il était bien fait' de sa personne, élégant et spirituel; il plaisait à tous ceux que n'inquiétait pas l'expression fau.sa de son regard. Aussi souple et insinuant auprès de ceux dont il croyait avoir besoin quedédaigneuxj hautain et dur envel ceux qui ne pouvaient pas la servir, il avait su, simple cadet de famille, arriver au premier rang; rien ne lui avait coûté pour obtenir ce résultat rien ne lui coûterait pour s'élever plus haut encore.

La duchesse, plus jeune de cinq ans que soin mari, était une grande et gracieuse porsonne; elle avait le teint d'une finesse extrême, les yeux doux et brillants, lé net droit et la bouche vermeille seulement, son visage, un peu long, lui donnait ua air de mélancolie qui aurait pu être un charme da plus, si la mélancolie eût été de mode à cette époque.

A la vue de son mari, elle se leva et vint au- devant de lui il s'avança de son côté est, s'inclinant profondément, il lui baisa la-main et la reconduisit à son fauteuil puis, sur un signe d'elle, il s'assit. Madame, dit-il, veuillez me pardonner moa importunité, je n'ai pas l'habitude, vous te save*» de vous déranger, mais j'ai à vous entré tenir de choses d'importance.

Vous savez, monsieur, que je suis, dans ce écoute. Eh bien, madame, devinez qui sort d'ici t ~Que je devine, murmura-t-elle.


AVOINES $E^EOJBS BLÉS DOUZE-MARQUES ALCOOLS HUILE DE US 1 :ii HUILE DE COLZA "V 'jSUgRES" Précédent 1 heure j.a_enres PrÉcédeBt 1 bèrae 3 heures Précèdent 1 heure J heures Pïêcêden' t heure 3 heures Précédent 1 heure 9 heures Précëdem 1 heure 3 heures précèdent trente heure* jour- Disponible 18 t8 25b 18 50 17 75àlS.. *ÎS0»i7 75 «7..M7 25 472581. Disponible 48T5à 4S75à *8?5à. 49?5à. 50 ..a. 50 ..à J«i à 6t..». Disponible • Courant 18 1825 18 40 U 85 U90 15,: 15 2160 îl« 2125 H 48 *Î5O 4755 m* 4735 «730 Courant.. 48 75 4875 49 4875 49..4950 4975 4975 495«{« «0 K 61 6075 Courant 507* 6087 5t. 51 12, 85, 37. 50. 37,25, 12, i$, 37, 50 37 50 Prochain. 17 M 18 18 25 18.. 15. 152S 2195 22.. 2175 21 50 M 80 «190 480S 4750 47 TS Prochain. 4850 4S75 4875 49.. 4875 49.. 4950 4975 5025 4975 $OU 6160 6150 6t.. 6125 Prochain. 51.. 511!! 5125,50,75,50,62,75. t2. 50. &b et 62 fi2 75 6> 75 87 52 Sd'octobr» • 3d'octobr« 4375 44.. 44 44 3d'octobre 40 50 40 87,41, «12, 12et26.25.-25êt37,25,37 25et37'37 12 25 T7 RO Tendance, .ferme calme hausse ferme lourde soutenue ferme faible soutenue ferme faible ferme Tendance. calme soutenuej soutenue soutenue soutenue lourde hausse ferme lourde Tendance. Début faible, clôture hausse. Circulât.. quintaux .•* quintaux quintaux 15.700 sacs de 159 kilos Circulât.550pipes .85.000kilos 450.000 kilos Circulât. 30.200 mcs do 100 kilosBtoctaulO] quintaux quintaux quintaux .sacs Stock. Auj. 5,250. Hier.5,200. 1892,. 6,075 Stock aut«,U.773qulntaux I Stock aul«, 76.208qu£utaux Stock du j' ,.1.-«8559 sacs

BULLETIN COMMERCIAL

FARINES DE CONSOMMATION.- La vente est nulle en boulangerie, les prix lont stationnaires.

FARINES 12 MARQUES. On ouvre faible avec une baisse de 0 25 à 0 suivant époques, et avec des transactions assez suivies; par la suite, la demande1 Revient régulière, les prix se raffermissent, et, en clôture, on constate sur les' eours d'une heure une reprise de 0 15 à D 25.

Après bourse, on reste bien tenu avec une nuance d'aecalmie en dernière heure, à la réception des avis américains; on cote 4730, juin juillet-août 18 60, 4 derniers 50 60.

La circutation est de 15,700 sacs contre mercredi.

Le rapport de Washington sur la condition des blés d'hiver au ter mai est bion moins défavorable qu'on ne s'y attendait; la moyenne est estimée li 75 3 contre 77 4 au avril, en et 97 9 en 1891. D'après les chiffres fournis, on peut estimer la récotté du blé d'itiver aux Etats-Unis à millions dcBushels contre 359 millions en 1892 et 392,500,000 on 1891. Les chiffres do co rapport ont causé da la baisse sur les bourses américaines, et c'est sons cette influence. a laquelle sont venues se joindre les offres de 1 étranger, que notre marché a ouvert Et c'est ce qui explique la faiblesse du début. Mais cette situation n'a pas de longue durée, car la demande s'est ranimée par suite de la continuation de la sécheresse, et l'exécution d'ordres d'achats venus principalement de la province ramené les cours aux prix de mercredi soir h O t0 près.

BLES. Ouverture faible et en baisse de h 0 25. puis le ton se raffermit, it on clôture avec une avance de 0 10 à 0 15 sur les cours du début. Après bourse on cote courant 31 40, juin 2185, juillet-août 4 derniers 83.

LE COMMERCE

Stock des sucres.

1893 stock de la veille. L.067.858 300 17.708 8.172 Slopk à ce jour t. 308.563 t.059.988 135.778 1.150 100 1.300 94.E99 134.906 Grand total 1.403.882 sucres, 26.532 Total général Contre hier. 1.M7.594 Cours officiels de la Bourse de Paris. Sucres blancs no 3 disponibles Si 5i 75 880 entrepôt 4850 bonne sorte. H950 belle sorte.. 50 certificats de sortie.. 80., Farines 12 marques. 4750 Suifs de place.

Marché aux bestiaux de la Villette. Veaux amenés .,77.1, vendus 603, invendus 171. Poids noyen 81 kilos.

Viande nette Prix du kilogramme qualité 2 10, I» qualité 1 90, 3' qualité 1 76. Prix extrêmes 1 16 k

Vente mauvaise.

DÉPÊCHES COMMERCIALES

SERVICES SPÉCIAUX DE NOS CORRESVOHDAKTS PARTICULIERS

Buenos-Ayres, 10 mai, or 3100/0.

Valparaïso, 9 mai. Change 14 3/8.

Frets. Dïquiqucà ordres 27.6; 12,000 T. dispenibles ur rade.

Londres, 12 mai. Riz. On a vendu 3,000 T ̃Saigon par Orient (Autrichien), mai. ù 5.10 1/2, coût, ,l'et et assurance, pour Fiume; T. Moulineln par Baron Rlibanh, pour Fiume deux chargements enriron, 4 à 5,000 '1. Saïgon par voiliers, juin-juillet, à i.G 1/2, franco A bord.

Bordeaux, 12 mai. Stocks. Sacres coloniaux kilos, contre la semaino passée. Arrivages tarriques 152 quarts 300 sacs Martiniqtïo ot Guadeloupo

Dtinkcrque, 12 mai. Atélasse. Importations de la semaine 3,400 tonnes, contre 3,000 la semaine passée.

1 RENTES ET ACTIONS RENTES ET ACTIONS FONDS ÉTRANGERS r 3 UBybfl t.UNb OBLIGATIONS gn a VALEURS S (Cours ofticiels.) 8g gg <frg| (Cours officiels.) g g VALEURS étrangères DIVERSES £ diverses £*:§ g 3 EN BANQUE g 3 0/01891 çpU •• Hollùniquc 5O/0 1881 cpt. $' ̃̃ 3£> 500fr.3O/0 040.. «12 50 cuâloIls et le émission ,}!̃̃ ,y,rn ntXLt/M lin ΰA apj«i-s8^=$B gB'O^-feW"1^»» •«* aSEfi»mW:i: 1–- Ifc: nouveau, g- E B:: F 1059i>«t ̃ tmo lOoSW 1U590 1123 Parts de Fondateurs ont. 1120.. 1120 4J/20/01S75 cpt. • S. 40/nl875. Ouest-Alcérien SO'O *i» *i»:>'J MnS..i;iïSii ™5 i; *SJ «n Obligationstimlsiennes3i/20/0ppt. «8 50 478 75 i030 Omnibus de Paris cpt 4030 40/01880 cpt. foncières 3«>nlS77 v_ E" 40'm r,^m»M ?P5 ?560 «W16W c?t. S /Foncières 3 0 0 ISra i?SKi7Pï" w" fQ S3- SOOfr.t.p. tme 6^0.. MJ 24W Mines de MoiMano.. C()t. 24oO «47 50 5!a.. sooîr.t.n tme 520.. i1(i7iirp r ï bob'fr >Ji w .MeRsagerles-MariUmcs i 0/6 ??2 2o S }î Potins Caoulchouc-Fer Soc dés) 1125 Banque d'Algérie cpV de Lille 1860 3 0/0. -̃ ||| Ipo^œi' H LT^i^ •«:: |p A^âr^f. ,£ «^: ™« §̃{ "*?T*l% g g àteffi" 1;: 1» S£«E^e;S & S i:: 667.. Sï «fe:EEE-S 82 8s SIISSee; m M e s^TSfeiû Ip |" %&& p fi ;i-- Soc. de Dépôts 500 fr. 125 p cpt 1 f 50 g« Géiéral col 500fr.t.p tmo Départementaux 30/0.. •; o 75 4 s Canal de Suez 5 0/0 612.. Jm Alpines (Société minière) 125 il «»•• Société Générale çpt. 478.. 577 g° our France cl Etranger..cpt. 577.. 574 m Nord-Espagne opt. •«».. 163.. Economiques 30/0.10.1350 Rob nson Goldï. \ÎZ m 31250 SOOfr.t.p ? tmo rnunç ll'ÉTATÇ FTRflNGER1; Banque du Brésil cpt 3 0/0 nouveau 45350 4537a Au.trlcl.len3 une. Ire hypothéqua. «J.Ç *»_ Méridionales •' BanquolntcrnalionalcdeParistme Anglais 2 30 0/0 Ml Andïlous cpt. 301.«lonnosso/o «S25 2e hypothèque.. I ES 3 ÔS Bl Sl» Banque cpmmerc. et lndustr..çpt 99 Anglais 2 3/4 0/0 cpt. 25 W Cncêrèsot au Portugal cpt Ato-ïhi/.y a Klascara 3 0/0 0 "0UV' ° yP" *s' ™ -• Action 500 fr. t. p tme ArSentin 1881, 6 0/0 cpt ta Gaz deMedrid .opt S3S Mecheria ù Ain-Sefra Grise) 219M 9S9 50 Est500fr.t.p cpt. 945 1884,50/0 .cpt 496 50 Télégraphie du Nord cpt. Modzbah ù Mecheria Madrid à Cacérês 30/0 U2 50 W5 (Rose): «M »̃ Lyon-Médtterranee c'pt 3u lies! 5 0/0 «.c^. 3H. 35! Compagnie des Wagons-LiUxpt. 500.. SSstaganem à Tlarct loS!»!" !?ï!prnf.P'v.v.ctrntêlll8o::Si75 SS^v.v.v.v.v.v.r.Si; ili S S Jggg iâ:îg,J:i8«:SSli:Sia}ft{l: a. li:: M^Vanéi^ 610.. ^™£»v^ 109350 6uestS0Vl-.t.p. cpt. 109i 1005 «1/20/0 cpt. 155.. S id. id. tJuartS30/0.rl..àl00f. 109.. Lyon (fusion). 463.. 4C2 50 Se Sa! S0 «"«que i emjean 5Î0.. 520., •410 Sud de la France cpt. 400., 405.. Autriche «0/0 or. cpl. m.. 9GU5 id. id. sér. sorties (unités). )666 457.. 458 50 Portugais 3 0/0 «08.. 103.. 703 B6nc-Guelma500f.t.p cpt. 7.)5.. 96 Hongrois 4 0/0 or cpt. SS 75 • id. id. sér.sor». <sét-ioent.> Victor-Emmanuel 455.. Portugais 13325 i!l»4 BANQUE DE FRANCE 609.. Ouost-Algerlen. cpt. e».. B03 tme «3 67 id. «BTG. 4 0/0, remb.àSJOf.t.p. «o., nouveau ïe intérêts des âvaàcëâ. ""II 2 /tala J3J8.. Gaz Parisien cpt. «372 50 1375 9137 Ime 107 >, id. id. id. <iuaris,rl).àlO0/. U)7 50 107 50 Nord-Est Français 4 45G.. Cordoue à Séville 3 0/0 350.. 350.. BONS OU TRESOR 1375.. KOfi-.t.p.. "̃• tme. 1375.. J375 22 90 TurciO/OCâed'obl.D) .cpt. ïj 30 22 Sf jd. id. id.nouv.152fr.pay. 4M Orléans 3 0/0. V. 46U5-1C5.. Obligations transatlantiques De3&5mois t t ai> i. Allumettes 500 fr. t. p.. cpt. 44i oïlig. oltom. priorité cpt. 102.. id. id. id. qunr. 8B f r. pay. m 5o -nouveau 45950 45850 Crédit Mobilier Espagnol 28a.. 2 'ùt b 5».. Transatlantiques cpt. 520.. 518.. oblil.desDouaaes. epU <S?SO 4S6.. V,deMMS6aio77,S0/0,r.400/.t*7 m.. Grand. Central. 460.. 459.. Crédit Foncier Egyptien 440.. Alan>

TARIF DES ANNONCES

ANNONCES quatrième page.. 2 f. 50 la ligne RÉCLAMES troisième page. 6 n FAITS DIVERS troisième page. iO TARIF. SPÉCIAL

POUR LES CATÉGORIES SOlyANTKg

Navigation. Sport, Locations dïmmeuiil es. Pensions do famille, Institutions, Cours et Leçons, Oftres et Demandes Cens de maison.

La ligne de trente-huit lettres 25

Exceptionnellement, la lundi et le jeudi, les catégories suivantes sont insérées au prix' de 50 cenUmes la ligne, yde 32 lettres

Locutions d'immeubles, Pensions de famille, Institutions, tours et Leçons, Offres et Demandes d'emplois. Gens de tnalson.

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Sport.

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iB^lOtlil Eev. f. M. à prix 125,000 fr. Ad).s.l enefa. ch. des not de Paris, le 6 juin 93. S'act, à M* Vallée, not., 204, boulevard Voltaire. MiïCASJàî>aris»62 et 64, quai des Orfèvres. flalOVll Rev.br .6,270.1'. M. àpx 50,000 f. Adj.s.l ench.,ch.desnot.deParis,ie30uiaisa. S'ad. aux des Trois-il f. • Adj.s.lench.,ch.desnotde Paris, Je* juiQ 1893.

La liquidation était ce matin de quintaux; il reste 38 filières pour dedemain. On accepté 1,500 quin taux M'expertise.

¡ BLES ETRANGERS. n y a quelques demandes, et des transactions sont sur le point d'aboutir; c'est ainsi qne, mercredi soir, on a fait environ 8,000 quintaux d'Australie.

Aujourd'hui on cote Walta Si 85, Californie juin-juillet 22 25 reventes, SaintLouis 21 75 à 22 Rouen, Roux d'hiver 22 ports.

SEIGLES. Un peu plus calmes, très pou d'affaires.

La circulation reste nulle.

AVOINES. Les pluias tombées mercredi sont considérées comme Insuffisàntes, aussi est on ferme dès l'Ouverture du marché la demande est régulière, les pria s'améliorent peu à peu pour Rnir en hausse de 0 25 a 0 50 sur mercredi. Il restait 500 quintaux Il liquider; il y a encore une filière il arrêter pour dematin.

HUILES DE COLZA, On ouvre lourd avec vendeurs aux cours de mercredi soir en séance les affaires sont limitées, et on clôture avec une baisse partielle de

Après bourse le ton est meilleur; on .cote courant 60 50 à 60 75, juin 61 à 61 25, juillet-août 62 h JJ 25. derniers 63 60 payé reste acheteurs.

Il y a quelques offres de la part do la commission étrangère, mais- elles 'ont été facilement absorbées.

La circulation est de 450,000 kilos, contre 350,000 mercredi.

HUILE DE LIN. Prix nominaux, affaires presque nulle.

La circulation reste de 85,000 kilos.

SPIRITOEWk. Bonne demande à la cote d'une heure; le rapproché s'inscrit

Marseille., 12 mai. Blés. Affairas nulles. Im. portations 71,239 quintaux.

Grainea oléagineuses. Affaires calmos. Ventes connues du jour qnintaux arachides Gambie 22 les 100 kilos. Importations 25,157 quintaux. Laines. Stocks .4,000 'balles.

Le Havre, mai. Cotons Il terme (clôture du marché). Ventes du jour, balles. On cote très ordinaire Louisiane Tendance calme. Mal 5062 Septembr. Janvier. Juin. 5112 Octobre. 52 75 Février. 53 87 Juillet. Novembre 53.. Mars. 54 12 Août SE.. Décembre 5325 Avril Cafés terme. Ventes du jour, .10.000 sacs. On cote Santosgoodavorage Tendance languissante. Mai 88 75 Septembr. 89 50 Janvier. 89 Juin Octobre. Février. 89.. Juillet. 8875 Novembre 89 50 Mars 89.. Août. 88 75 Décembre 89 50 Avril Laines a terme. Ventes du jour, .,700 balles. On cote Bnenos-Ayres on suint: Tendance calme. Mai 141 Septembr. 145 Janvier.Juin. Octobre. 145 .évrier. 151 Juillet. 143 Novembre 146 50 Mars. Août. 144 Décembre 147 Avril Indigos à terme. Ventes du jour.30 caisses. On cote le demi-kilo Tendance soutenue. Mal 735 Septembre 745 Janvlor. Juin 735 Octobre Février Juillet 7 40 Novembre. 7 50 Mars Août. Décembre. 750 Avril Marchandises disponibles. Saindoux. On cote marque Wilcox 71 50 les 50 kilos.

Roabaix, 12 mai. Laines il terme. Tendance ferme. Ventes du jour, 250,000 k. On cote poigaés Qualité Qualité Qualité Qualité dofabrique courante defabriquo courante 490 Mai. d60 500 Novem. 487 50 Juin. 500.. Décem. Juillet. 460 Janvier 490.. Août. Février 495 Sept Mars 500 Octobre Avril Leipzig, 12 mai. Laines peignées BuenosAyres, type B. Tendance calme. Ventes du jour, .50,000 kilos.

Cote du jour Cotedujour Cotedujour Cotedufour en en en en marks etpf. marks et pf. marks et pf. marks et pr. 3 775 Mai. 3 85 Novem. 3 95 Juin. 3 825 3 90 Décem. 3 95 3 825 Juillet. 3 90 Janvier 3 95 3 85 Août. 3 85 3 90 Février Sept. Mars, 3875 Octobre 3925 Avril

l Berlin, 12 mai. Froment. On cote mai-juin bre-octobre 167 50. Tendance faible.

Seigle. On cote mal-juin ir.2 juin-juillet juillet-août 153 75, septembre-octobre Tendance faible.

Huile de colza. un cote avrn-mm ou w, seyveinore' octobre 51 Tendance faible.

Spiritueux. On cote avril-mai 37 30, mai-juin août-septembre Tendance calme,

Cologne, 12 mai. Huile de colza. On cote disponiblo 5t 50, courant octobre Tendance soutenue.

Qambourg, 12 ruai. Sucres de betteraves. On cote courant 17 8?, 3 d'octobre il 10. Tendance faible.

BATÏI A/1 »Tr-s'-Sfiine. Gde prop., 168 et 170, BU ULUwillr.de Billancourt. G« 11,350 m.env. M.àpx 170,000 f. A adj. s. 1 ench., oh. de Paris, 30 mai 93.S'ad.aux not. M«Labitte, b. Malesherbes, ^,et Labouret.T.Montmartre.lW, dcp.de l'eneh. 'DOMAINE DE m hiïvm République de Guatemala.

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S'ad.auxnot.M"I''ontana©tGoupil,23,q.yoltaire. illAISlIll Tivoli, n'iaèis. Hov. brut 4û,390iï\ A adj.s.lench.,ch.des not.de Paris, le3D mai 93. S'ad.auxnot.M^Delapaime.lSfr.delaCh.-d'Antia, etFcrd.Eobin,r.du 4-Septembre,â6p. del'endi. VENTE -POUR CESSATION CE COMMERCE Styles gothiques Henri il, Eenaîssance, tpuis XIV, Louis XV et Louis XVI.

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PARIS ET DU COMMERCE DU 12 MAI 1893

Spiritueux.On cote mai-juin 24 50, juillet-août 25 Tendance ferme.

Brome, 12 mai. Pétrole. On cote disponible 4 90 vendeurs. Tendance stationnaire.

Magdebourg, mai. Sucres de betteraves. On coto allemands 880 courant 17 85, juin 17 95, juillet 18 3 d'octobre Tendance calme. Londres 12 mai Mark-Lane. Assistance très petite.- Blés anglais calmes mais soutenus. Etrangors difficiles à vendre.

Maïs américains faciles Danube soutenus. Farines anglaises calmes mais soutenues. Américaines soutenus. Hongrie 34 à 35.

Orges et avoines fermes.

Situation des marchés de l'intérieur ferme, bausse 6 deniers à 1 sh.

Arrivages à Londresdepnis deux jours.

Blés 10.000 quarterslAvoines.. 3 000 quarters Maïs 14.000 Fèves Farines.. 17.000 Pois. Orgos 2.000

Boursedu Baltic. –Chargements a la cote. Blés. Pou d'acheteurs

Maïs sans affaires.

Chargements flottants. Blés dépréciés.

Mais calmes mais soutenus.

Orges calmes, demande limitée.

Avoines calmes, demande restreinte.

Graine de lin plus calme Calcutta disponible 39. Graine de colza soutenue, sans changement. Cargaisons arrivées, 0. A vendre, 3.

Mincing-Lane. Sucres bruts faibls, demande restreinte.

Sucres de betteraves calmes.

On cote alllemands 88 degrés conrantl7.9.val., juillet 18.0. 1/4 val., septembro 16.7.1/2 val., novembre-décembre t4.0 1/4 val., 3 d'octobre venUes, sacs.

Sucres raffinés lourds.

Sucres en pains et cristallisés calmes.

Huile de colza. Tendance soutenue, ou cote: Disponible. 34.6. h Juin.août. 24,6. Il Courant. 24.6, Il. Sept.-déeem. 21.9. a.. Huile de lin. Tendance ferme. On cote:

Disponible. 20.3. à Juin-août. à Courant. 20.6 Il Sopt-déccm. 19.9.a Métaux. Cuivre comptant 43.15. à 3 mois Etain comptant Il 3 mois

Zinc comptant 17.12.6.– Plomb comptant 9.15. Fontes écossaises. On cote disponible 40.4. Il un mois 40.6. 1/2.

Liverpool, 12 mai. Cotons (clôture du, marché). Ventes de la journée, balles, dont ,500 pour la spéculation et l'exportation et .5,500 pour la consommation. Importations du jour. 3,000balles.

Rapport hebdomadaire semaine Balles préood

Ventes génér. de la semaine. 46 000 Dont pour la spéculation 300 200 Dont pour l'exportation 1.300 3.000 Dont pour la consommation. 42.800 Débouchés p.ia consommât. 62.000 Importations de la semaine.. 72.000 62.000 Stock de ce jour 1.591.000 Fair Pernambuco. 4 5/8.. Good Dhollerah FairMaccio FairOomra li'air Maranhm 4 5/6.. Good Oomra' 3 7/8.. F. Brown Egyptien. 4 Good Bengale Blés fermes. On cote

Amérique no 2 Western Winler plus bas .plus haut 6.0 Californie n» 1 plus bas 6.2 plus haut

Divers.

(propriété de l'établissement thermal). Construit dans le parc même de l'établissement thermal. Seul.Miel ayant l'eau.

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œÇpVFLAÙtE 11 I HHfl|> Une BOITE d'ESSAi MflS lllfila »vec Cumtlasis Médecine.

Ë-^ANlj'Ei.

en hausse de 0 25, le livrable est bien tenu, mais sans changement. En clôture le ton est un peu plus calme, mais on reste aux mêmes prit.

Après bourse on cote courant 48 75 à 49, juin 48 75 à et 49, juillet-août 48 50, 4 derniers 4t 50 3 d'octobre 44. Ce sont les haussiers qui ont acheté aujourd'hui ils cherchent il. maintenir les cours pour qu'on prenne livraison il la réponse des primes, et se débarrasser ainsi d'une partie de leurs excédents. Le stock est de 5,250 pipes, contre 5,200 mercredi et 6,075 en 1892. Circulation 550 pipes.

SUCRES. On ouvre faible et en baisse de près de 1 franc snr le courant, de 0 50 sur les 3 de juin, et de 025 sur la campagne prochaine; mais le ton ne tarde pas il se raffermir, et les cours indiquent en clôture une reprise de 062 à 0 75 sur le rapnrnché et de 050 sur les 3 et 4 d'octobre. Le courant ouvre a 51 finit a 5162. Après bourse on est ferme mais on est un peu plus calme en dernière heure. On cote courant 51 62 acheteurs, juin 51 87 acheteurs, juillet-août 52 50vendeurs, 3 d'octobre 41 50, 4 d'octobre 41 50 acheteurs.

La circulation est de 30,200 sacs, contre 35,100 mercredi.

Le marché a été un peu ébranlé à l'ouverture de la bourse parla baisse de l'Amérique et des marchés européens, mais les acheteurs ont été nombreux et on s'est rapidement raffermi. Les roux ettes raffinés sont sans changement.

METAUX ET CHARBONS. La situation est très faible pour les charbons. L'entente qui s'est'produite, tant dans les charbonnages du Nord et du Pas-deCalais que dans ceux de la Belgique, pour le maintien des rix de charbons de foyer demi-gras, ne tient guère qu'à un fil, et l'on croit généralement que tous seraient partisans de baisser les cours des charbons non spécifiés dans lentenlo et ceci dans le but de permettre a la consommation de les prendre de préférence à ceux dont les cours sont fixés dans l'entente.

Maïs fermes. On cote

4.3 i/2 .plus haut 4.3 3/4

.plus haut Farines soutenues. On cote

Amérique patents.plus bas EG plus baut,27 .plus haut 33.6

Sucres faciles. Pernambuco no 9, 15.3.

Manchester. 12 mai. Cotons filés et tissés. Marché plus soutenu;; assezbonne demande. Vienne, 12 mai. Froment. On cote blé sur printemps 8 55.

Pièces de 20 francs, 9 79.

Buda-Pesth, 12 mai.|– Froment. On cote blé sur mai-juin 8 13.

Graine de colza. On cote sur août vendeurs 15 60, sur septembre acheteurs 15 50.

Prague, 12 mai. Sucres de betteraves. On cote courant 22 25 Tendance faible.

Trieste, 12 niai. Sucres piles. On coto belle qualité disponible 23 3/4. Tendance faible. Amsterdam, 12 mai. Froment. On cote 'mai novembre 190. Tendance baisse. Seigle. On cote mai 157 octobre 145 Tendance baisse.

Huile de colza. On cote disponible 27 3li, automne 27 3/e. Tendance ferme.

Huile de lin.On cote disponible 231/4, 3 d'été 23 1/8. Cafés. On cote Java bon ordinaire 50 cents le 1/2 kilo acquitté. Tendance caime.. Sucres lourds.

Anvers, 12 mai. Pétrole. On cote disponible 121/4, courant 12 1/4, juin-juillet 12 l/i, 4 derniers 12 1/4. Tendance ferme.

Cafés calmes. Ventes à terme 3.750 sacs.

Sucres. On cote courant 45 25, 3 de juin 45 50, 3 d'octobre 34 62. Tendance faible.

Froment. On cote roux d'hiver 17. Californie 17 25, Kurracheo Walla 16 50, Plata 16 25, Danube 15 75, Calcutta 13 75, Odessa 15 62. Bossarabio 16 62. Tendance faible.

Seigles fermes.

MOUVEMENT MARITIME

ARRIVAGES

Bordeaux, il mai. Caijor, du Sénégal Revmanoe-Consell de Cette, pour Rouen, vins; Suidai (Yruretagoyena) de Passages, vins voiliers Marie, Vnhomansi, de la Martinique.

12 mai F«!«-rte-.P«ma//?H<co(Chargeurs-Réunis) de la côte d'Afrique pour Havre Pampa (Chargeurs Heiims) du Havre p. La Plota.

Colombo, 10 mai. –Hanoi (neuf) de Marseille 1 Dunkcrque, 11 mai. Méiîoc (Messageries) de La Plata p. Bordeaux; Sépliora-Woi'ms[\orms Josse) 12 mai. –voilier 'Xijtoa (nordes) du Chili. Oarlmoutli, 11 mai. Sai/it-Andreu; de Saïgon, riz.

Dakar, 2 mai. Givalia, de Cardiff.

llavre, 11 mai. Bergsunil (L. Duménil-Leblé)de Stockolm Armorlque (L. Duménil-Lcblé) de Nantes et Brostj ttippolyte-Wonns (Worms Josse) de Bordenux, p. Rouen.

Hambourg, 12 mai. nile-dc-Xanles (Worms Josse) du ilavre

Marseille, 11 mai, S Il. soir. Gironde (Mcssa^ gories) de Syrie.

Communications diverses.

CHEMINS DE FER DE 1,?OUEST. Dimanche H mai II 1893, GRANDES EAUX il SAINT-CLOUD.

Billets d'aller et vetour

De Paris ii Saint-Gloud i™ classe, 1 f.50; B«cl-, 1 f. De Par!6 Il Bellevue 1« cI.1 i f. 40 8» cl., Derniers départs

De St-Cloud (ligne de Versailles, r. dr.), k illi. 5S du soir.. t

Du Pont de Sl-Cloud (ligne de. Monliaoaux), à Ji li.GO. De Bellevuo, k il h. M.

Trains supplémentaires selon les besoins du service. SPECTACLES DU SAMEDI 13 HM OPÉRA.– Sb. Guillaume Tell,

THEATRE-FRjVNÇAIE. S b. La reine Juaua, OPERA-COMIQUE, 8 h. le, Les Troyens.

n ALAIS-royal. i/i. Le sbus-Préfet de ciiâ1 teau-Busard.

nYMNASa-8U. A 'Côté de la question. U I/Honune l'oreille cassée.

GRAND-THEATRE. –b Relâcte,

THEATRE DE LA GAITE. 8 i/2. Le Tallsmaa. THEATRE-LYRIQUE. a. ReliUïlie. nouveautés. s h. 1/4. L'éleotioj» Poppard. l\ Champignol malgré laf.

ïrAUPEVfij.E. 8 h. i/g. Veuve Puresej, les ¥ Surprises du Divorce,

Rocambole. DEJAZET. g h, i/2. Ferdinand le Noceur.

On cote tout-venant 25 gaiüeteries à la mine 14 à 1850,'pour usages dômesLe marché d'Ecosse ne présente pas de changement, les affaires y sont suffisamment actives pour qu'on vote les stocks diminuer tous les jours un peu quant aux prix, ils n'éprouvent que des fluctuations sans importance; a péinô. • quelques pence par tonne. On cote les warrants 50 60. L'activité la plus grande continue à régner pour les fors sur la place de Paris, où la construction absorbe toujours de fortes quantités de fers. Les prix officiels sont invariables, mais ceux appliqués dans les transactions sont de 0 60 au-dessous pour les affaires importantes mêmes,on fait entrer en jeu les commissions et remises, qui abaissent facilement les prix de' i franc. On cote planchers il. Pour le cuivre, la crise financière qui sévit depuis quelque temps fait sentir ses effets sur tous les marchés en général, et celui des métaux nV^échappe pas non plus; aussi, bien que les cours soient graduellement tombés très bas tes voyons-nous cette semame avec une nouvelle baisse, qui n'est probablement^ la dernière. On cote les barres du Chili minerai de Corocoro 117 50. subit l'influence générale et volt sa cote s'établir en baisse sur celle do la se. maino dernière. On cote Sitésio'47 Bu. "u*wt31' Le recul du prix éprouvé par le plomb à Paris était à, prévoir; déjà les livraisons au Havre et a Rouen avaient baissé sans affecter notre place, mais la réaction devait se produire, et aujourd'hui les cours s'inscrivent en baisse, soit 24 75 pour les marques ordinaires.

Tendance faible pour l'étain; l'exportation sur l'Amérique s'étant considérablement ralentie, les affaires sur ce métal. sont devenues très faibles en Angleterre, et, par contre-coup, les cours baissent en France; on cote le Banca

Il mai, 1 h. soir. Labourdonnais.

New-York, Il mai. Lahn (North Germon) de Southampton; Dania et Stabbenhuok (Ci» Hambourgeoise).

10 mal. P. Cadaud (Néerlando-Amérieaine) de Boulogne Essen (Ci- Hambourgeoise).

10 mai, midi. Majestic (White Star) de Liverpool.

Rouen, 10 mai. Unlty, Black Sidan. Count (X'Aspremont, d'Angleterre.

Kio-Janeiro, tt mai. Conyo (Messageries) de Bordeaux k La Plata.

Rotterdam, 12 mai. Cerigo, de Ruflsque. Southampton, 12 mai, 4 h. soir. Furtt Bismarck (Ci« Hambourgeoise) de New-York

Saint-Thomas, 10 mai. Tèittonia{G>' Hambour»geoise) du Havre.

Valence, 10 mai. Saint-Pierre tSociété narale) d'Alicante.

Vigo, 11 mai. Berlin (North German)de La Plata pour Anvers, partie grains p. compte parisien. DEPARTS

Anvers, 11 mai, 6 h. matin. Sainl-Zue (Société navale) p. Havre.

Aden, Il mai. Swn-IgnaottT-ae-Loyola (Lopez) Victoria (P. et O.).

Batavia, 10 mai. Merapi, p. Marseille. Bonny, 10 mai. Aline-Woermann, pour l'EuHavane, 10 mai, 9 h. matin. Ciudact-de-Santan'Hotonou, 10 mai. Ville-tle-Maranhao (Chargeurs Réunis) p. Havre.

Las-?a!mas, 8 mai. Tudor Prince. des Antilles au Havre.

Lisbonne, il mai, 3 h. soir Satnt-Jaoques (Société navale) p. Havre.

Marseille, 12 mai. Ferdinand-de-Lesseps (Cie Générale Trans.), p, Colon; Amazone (Messageries) p. Zanzibar, Maurice et Réunion.

Non,port, 11 mai. Voilier pour le Para..

Ouessant, il mai. Cairo, de Rufisque à Dunkerque.

Rio-Janeiro, 9 mai. Brésil (Messageries) de La Plata à Bordeaux.

8 mal. Mascotte, de La Plata pour Dunkèrque, partie grains p. compte parisien.

Kouen, Il mai. Cartavena (Guixot-Ycardo) p. KainUTIiomas, 10 mai. Rhenmia et Australia Co Hambourgeoise) p. Havre.

Stockholm, 8 mai. Embla, Calais.

Saint-Vincent, 10 mai. Elbe (Royal Mail) du Brésil a Southampton.

Sacres, Il mai. Wennington Sali, de Saïgon à Zaandau, riz.

Ténériire,10mai,8 h. matin. Ciudad-ae-Cadioo (LOpez) de Marseille à La Plata; Campana (Chargeurs-Réunis) de La Plata à Dunkerque.

CHRONIQUE MARITIME

Le transatlantique Campania (Canard), à son premier voyage, vient d'effectuer la plus courte traversée de New-York à Queenstown en 5 jours heures 20 minutes.

Lancé à Elseneur trois-mâts en acier Prinsease Marie, de -2,323 T. de port, pour Fano (P. N. Winter) \ulcan,de Stettin, construisent deux vapeurs-citernes pour voyages 4'AineMque eu Auemagne, avec pétrole en vrac.

Le port d'Aco est ouvert pour les steamers et voiliers.

Affrètements:

Steamers Illtyd, de Cardiff A Marseille à 9.T6 (Worms Josse) Caxo ou Cycle et Narvorth-Castle, même voyage h 9.50 (Cle Générale Trans.); Chamois, pour Alger a 8.50 (Worms Josse); Heathjteld, pour l'ort-Saïd à 7.4 1/2 (Worms Josse); Wyhnstay, pour

nORTE-SAINT-MARTIN. S II, La Maison du BaiFgneur.

nOIJtES-DRAMATIQipES. S h. 1/t. Les VingtHuit Jours de Clairette.

\ipUVEAU-THEATRE, 15, rue Blanche. 8 Femme.

,CHATELET. 8 Le Tonr du monde en 80 jours. /îLUNY. 8 h. 1/2. Guerre aux Pianos, Cori. li gnan contre Gorignaa.

BOUFFES-PARISIENS. 9 h. Madame Suzette. CHATEAU-D'EAU.- 8 h. 1/2.– Le Roman d'une Mère. EATIGNOLLES. 8 Il. Les orphelines de la Charité. MONTMARTRE.– 8 fa. Les Drames du cabaref. BOUFFES-DU-NORD. t.- Marion Delorme. THEATRE MONGEÏ. 11. Relâche.. LES I Arts-Libéraux). DeWli, kùù. ü h. et 4 heures. Exercices.

POLIES-BERGERE. -Clôture annuelle. Réouverture S en septembre.

rYMPIA 89, boulevard des Capucines. Tops les soirs, à 8h. 1/2, V JBÏVOLTA– ÏWtXSB SERPENTINE césen-éos aux Familles. OLE NORD Ouverture ï de 8 h, du maijn à minuit. J( 'WE SISÏEKS MACARTE

Alger 8.50 Opah. pour Bône 10.50; J. M. Lookwood, pour Marseille h 9.75 Sir Walter Raleigh, de Newport à Marseille ùft',9; Ella, de Swansea AlS?.Vl?00 T. briquettes à 9.75 (Société Gommerciala d'Affrètements) Garth, de Zeginchor ou Cârabaua à bordeaux à fr. 28; Ladoga, Ala Crity, da Fiunie à Bordeaux a CI'. 13 et 50; Nontataire fd'Orbigny) de Bilbao à Cardi r à 4.4 1/2 Owatta, de ZegincTor ou Carabane Marseille, T. à fr. 28, se complétant IL RuOsque ou Gambie à 25; Normandie, 743 T net, de Hambourg à Vladivostock a 44.6, prompt Océan (Marseille), arrivé de Marseille et Barcelone à Tarragone, repart pour Rouen après avoir pris dans les deux ports espagnols 1,300 fûts vins (Goutelle et Mitjaville) Devonia, en charge Philippeville pour Dunkèrque. orge.

Voiliers Batttsta Madré, de Saïgon à ordres 24.9; Corrayvechan, de Birkenheatfau Callao à sh. 15; Andrina, de Cardiff à Santa Rosalia (Boleo) l'eu.-

CLOTURE DES BOURSES EUROPEENNES Londrai. i% mâù

Consolidés 6 terme.. f raiî»1» » 0/» »S »>•̃ Çomolldésaucompt. Bi 5/i!" Suei??, 105 M, Banque de Roumanie 6 3/1. Bxtërièurë'ÏÔ/p: 85 l/îf. Su^nanïer-gVouïé: 31 7^: k^8 ,»,'«»•• Ottoman 18717. 9t .V. ThaVsiâ itii Turc Défense «5 Russe 1889 Ldlï" Banque ottomme. Il J/,6 Hongrois 4 Ô/K: OS î'uY.: gSBf» » w n s. ArgenfenbarVôs: il i {. BSmaiê -*kïk: m% Change sur Paris. 23 50. Berlin. 12 mai.

Çonsol.pruas. 40/0.. 107 20. Egypte Au'Sçheor. ÏL-JS– Russe 1re série 98 90. Crédit mob. autrioh., 1% Russe Autrichiens actions. Bill.banq.rus.compt'. 812 00 pisoontoCommandit, IJ2 20. Bill. banq. rus. f. cour" 213 Lombards actions. Ch. s. Londres 3m. Italien fln courant. B 70. Ch. s. VienneTmoU Chemins ottomans. »t 20. Ch. s. Péterab. 3 m." 5t). Extérieure. 65 50. Escompte hors banq. Hongrois 95 Portugais i. 30 70 Francfort, 12 mai.

Crédit mob. autrlch.. 2U 1/2.. Coupon florin! 82 1/4. DlscontoCommandit. 181 50. Pièce de20franc3. JS 22. Autriche actions Change sur Paris.MO Autnchoor 97 Ch. sur Vienne couru 165 05. Lombard Ch. surVienne Ions Extérieure 90. Change sur Londres. geypte.. Ch. sur Amsterdam; Portugais.; 30 40. Escompte hors banq. 3 1/4. Hongrois 9175. Douanes 95 50. Francfort (Petite Bourse), 12 mai,

Crédit mob. autrieb. 576 5/8.. Egypte Autrichiens actions,, Disconto !83 EU, Hongrois «0/0 94 90/ Landerbank “̃ Hypot.desdom.anlf. lEm.orCcn. rerhona.) 10S «0, Vionnù, 12 mai.

Créd. fonc.d'Autricho 4M 50. 'Pièces de 20 francs.. Lombards 101 70. Ch. sur Paris 8 mois. 49 05. Autriche or 117 40. Ch. s. Londres a vue 13i 20. Actions de la Banque 979 Ch. sur Londres 3 m. 133 Hongrois ICh. sur Amsterdam.. Chemins ottomans. 49 5O.|Ch. sur Berlin à vue. GO 45. Landerbank. 819 iTabacs 130 Rama. 12 mai.

Rente 30/0 B0 20. Change sur France., lot 5J»/| Banque nationale. Change sur Londres. Crédit. mobU.itaUen.t61 59. Méditerranée 5t6 .J Société immobilière. 6S Change s. Allemagne U7 55, t> Gênes. 12 mai.

Ita1ien50/0 95 82. 1 Change sur Paris. 101 60. Crédit mobil. italien. 439 1 Change sur Berlin. 13J 90. Méridionaux. 695 .1 Change sur Londres Bruxelles, 12 mai.

Belge 40/0. 102 70.|Saragosse Espagne Extér. « 0/0. 63 Vieille-Montagne Turc 21 7O.ICh. sur Paris à vue.. 103 .f. Anvera, 12 mal.

Espagne Extér. i 0/9. 65 Change sur Pans. 100 Oîl/8 Turc. 21 30, Change sur Berlin. 1S3 35. Portugais 3 0/0 Change sur Londres. 2i> Amsterdam, 12 mai.

Esp.agne ExUr.*0/0. 62.(. Change sur Paris. 47 95. Portugais 30/0. 5,8..Ichange sur Londres, Barcelone. 12 mai.

Extérieure 77 10. Obligation Cuba6i/J t07 37/ Uiange sur Londres. Obligation (JnUaiJ/J i»7 37/ Saint-Pétersbourg, 12 mai.

Change sur Londres. 95 7O.lnussc Orient (vend.) I0S Valeurs se négociant à trois mois.

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21/2 Amsterdam. -206 3/4 A 20? 206 a ZD5 \lt 4 fl/0 Vienno-Triesto. 201 i/2 m J/2 a 202 5 0/0 Madrid 423 ù 4U ù 4J5 7 0/0 Lisbonne-Porto il.1.(. il.(. S 0/0 St-P0tersbourg]2»6 a 253 .1. il 2¡¡0 Valeurs se négociant à vue.

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