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Titre : L'Ile Tibérine dans l'antiquité / par Maurice Besnier,...

Auteur : Besnier, Maurice (1873-1933). Auteur du texte

Éditeur : A. Fontemoing (Paris)

Date d'édition : 1902

Sujet : Rome (Italie) -- Isola Tiberina -- Antiquité

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb318098697

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-357 p.) : ill. ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome ; fasc. LXXXVII

Description : Collection : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome ; fasc. LXXXVII

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5548648p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-1212 (87)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/05/2009

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LA LÉGENDE DES ORIGINES 23

Sabins, antérieurement aux règnes des Tarquins, l'île était occupée et habitée 1.

De ces trois arguments, deux ne sont nullement probants. On sait, quand a été fondé le temple de Faunus ; ce fut en 55S/196, bien longtemps après la disparition des Latins primitifs ; la statue de Sancus date de l'époque impériale, ainsi que le prouve l'inscription qui l'accompagnait 2. En second lieu, le régime du Tibre est tout autre que ne l'imagine Ampère : sans doute en hiver le fleuve apparaît impétueux et torrentiel ; mais en été le niveau baisse considérablement, et le courant est très faible : or l'île aurait pris naissance l'été. Des îlots pourraient très bien se former, en cette saison, au moment des fortes chaleurs et des basses eaux.

La seule des objections d'Ampère qui soit fondée est la première, que suggère le simple bon sens : l'île tihérine n'est pas un îlot. ; elle mesure encore 270 mètres sur 70 ; elle était plus grande dans l'antiquité. Il y a disproportion évidente entre

la cause qui l'aurait produite et l'effet obtenu. Les récits de

Tite-Live, de Denys d'Halicarnasse, de Plutarque nous laissent.

donc froids, et nous partageons l'incrédulité d'Ampère et le

scepticisme du président de Brosses.

Mais cette constatation toute négative ne saurait suffire; ce

n'est, pas assez de déclarer la légende invraisemblable, il faut

montrer comment elle a pu cependant se développer et être

acceptée comme vraie par les Anciens.

Interprétation géologique. — Plusieurs archéologues des siècles derniers l'avaient essayé; sans prétendre établir que la légende fût une pure expression, à peine enjolivée, de la réalité même, Minutoli 3 et Nardini ■'• se sont efforcés de l'interpréter raisonnablement ; quelques-unes de leurs observations méritent d'être reprises et complétées. Il est certain que la fable traditionnelle n'est pas tout à fait dépourvue de sens, qu'elle tient compte de certains faits exacts et renferme même des détails très plausibles. On comprend sans peine que les Romains aient jeté dans le Tibre le blé récolté sur le champ des Tarquins, ou, si

1. J.-.I. AMPÈRE, l'Histoire romaine à Rome, Paris. 1863-1872. t. IL p. 2G4.

2. Cf. ci-dessous, p. 28S et p. 292.

3. MINUTOLI, de Urbis Romoe lopographia, Rome, 1GS9, sectio IV, réédité dans le Xovus Thesaur. Anliquil. roman, de SALLEXGRE, t. 1, p. G6.

4. NARDINI, Roma velus, Rome, 1666, VI, 12, réédité dans le Thesaur. Anliquil. roman, de GR.EYIVS, t. IV, p. 1415.