210 LE SANCTUAIRE D'ESCULAPE
Inscriptions latines postérieures. — On a cité plus haut une inscription, rédigée à l'époque républicaine, qui mentionne une restauration ou réparation du temple d'Esculape exécutée de stipe Alsculapi, avec l'argent des collectes faites parmi les croyants 1. C'est le seul document conservé qui intéresse le trésor du temple.
Dans un texte trouvé pendant les fouilles de l'année 1676 sur la place Saint-Barthélémy, devant l'église, un minislcr d'Esculape est nommé. Les minislri appartenaient à la classe servile ; ils assistaient les prêtres ; ils veillaient aux détails des cérémonies du culte et à l'entretien des temples. Celui-ci s'appelait Probus; il était l'esclave d'un certain M. Fictorius Eaustus. Au moment où il offrit à Esculape l'ex-volo qu'accompagnait l'inscription, il était, âgé de trente et un ans et exerçait les fonctions de minist-cr pour la seconde fois 3 :
Aisculapio | Auguslo sacrum \ Probus M(arci) Ficlori Fausti (servus) minislcr ilerum anni XXXI.
Deux inscriptions funéraires de Rome concernent des prêtres d'Esculape, sacerdoles /Esculapi ; peut-être le temple qu'ils desservaient était-il celui de l'ile tibérine. On ignore la provenance du premier de ces textes ; il n'est connu que par une copie de la Renaissance 3 :
L(ucio) Ploelorio L(itcii) f(ilio) Claudia (tribu) Subi no \ sacerd(olï) /Esculapi vix(il) ann(is) LXXV | M(arcus) Plielorius Numisianus Sabinus \ f(ccil) c(uravit).
Le second, très mutilé, a été découvert en 1853, dans le cimetière des Saints-Nérée-et-Achillée, sur la voie Ardéatine, où il n'avait été transporté, très probablement, qu'à une époque tardive, pour être utilisé dans quelque construction'' :
D(is) m(anibus) \ ... nus qui ctmuncr... \ [sacerd]os Asculapi se vi[vo fecilsibi cl] j [liberl]is liberlabusq[ucposlerisque eorum].
Il convient enfin de transcrire ici une inscription de l'époque impériale qui parait se rapporter au culte d'Esculape. C'est encore la dédicace d'un ex-voto ; elle est faite par un affranchi, dont le nom, Séleucus, indique probablement une origine gréco-orientale. La divinité à laquelle s'adressait l'offrande
1. G. I. L., VI, 7 ; — cf. ci-dessus, p. 189.
2. C. 1. L., VI, 12.
3. C. I. L., VI, 2230.
4. C. I. L.. VI, 2231.