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Titre : L'Ile Tibérine dans l'antiquité / par Maurice Besnier,...

Auteur : Besnier, Maurice (1873-1933). Auteur du texte

Éditeur : A. Fontemoing (Paris)

Date d'édition : 1902

Sujet : Rome (Italie) -- Isola Tiberina -- Antiquité

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb318098697

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-357 p.) : ill. ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome ; fasc. LXXXVII

Description : Collection : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome ; fasc. LXXXVII

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5548648p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-1212 (87)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/05/2009

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L ARRIVER DU SERPENT D EPIDAURE 171

qu'ils donnent ne sont guère satisfaisantes. D'après Pline les Romains avaient l'art médical en profonde aversion : c'est pour cela qu'en accueillant Esculape ils ont tenu du moins à ce que son temple fût situé hors de la ville, dans l'île tibérine '. Pline ne l'ait probablement que reproduire ici une phrase méprisante de Galon, cet irréconciliable ennemi des médecins grecs; il n'y a pas lieu de s'arrêter à cette boutade. Festus est d'avis qu'on a mis le temple d'Esculape dans une île parce que l'eau est nécessaire aux médecins pour leurs cures 2; par le mot medici ce sont les prêtres médecins qu'il entend. Il est certain qu'en Grèce la plupart des temples d'Asklépios étaient placés à dessein près des fleuves ou des sources 3. Mais il ne manquait pas à Rome, sur les bords du Tibre ou dans les vallons qui séparaient les sept collines, d'endroits frais et bien arrosés, abondamment pourvus d'eau; pourquoi leur avoir préféré l'île tibérine, on dehors do la ville? Plularque, dans une de ses Questions romaines, examine successivement plusieurs hypothèses, sans oser prendre parti. Les Grecs, dit-il, mettaient les temples d'Asklépios en des endroits très sains; or les îles sont en général salubres. D'autre part, à Epidaure le temple n'était pas dans la ville, mais à quelque distance; peut-être les Romains ont-ils voulu suivre l'exemple que leur donnaient les Epidauriens, et éloigner comme eux le temple de la cité. Enfin le dieu a manifesté sa volonté : le serpent sacré s'est rendu do lui-même dans l'île; n'est-ce pas ce qui a décidé les Romains' 1? Mais cette prétendue explication, à laquelle Plutarquc se rallierait volontiers, n'explique rien et laisse la question entière.

La religion romaine et les cultes étrangers. — Les véritables motifs n'ont point échappé aux modernes. Si le temple est relégué hors de la ville, dans l'île tibérine, ce n'est pas parce

1. Pi.ix., Ilisl. nul., XXIX, 1(8) : Non rem anliqui damnabanl, sed arlem, maxime vero quzestum esse maniprclio vilte recusabant. Idco templum Aisculapii elium cum reciperelur is deus extra urbem fecisse ilerumque in insula (lire : liberinaque in insula) tradunlur. Cf. ci-dèssus, p. 14S.

2. EESTUS, p. 110 : In insula Aisculapio facla oetles fuit quod oegroli a medicis aqua maxime susteiileiiliir.

3. Voir les exemples réunis par SCULUETEU. loc. cil., p. IS, d'après PAUSAN., 111, 19 (temple dédié à Asklépios par Hercule, près de l'Eurotas): 111, 23 (à Limera); VI, 21 (temple près de l'Alphée): Vil, 27 (à Pellène), etc.

4. PLUT., Quoesl. rom., XGIV : Aioe -i ~o\t 'A<r/.>.r,mo0 TO ïspôv e£<o Tf(c ™).s<iç