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Titre : L'Ile Tibérine dans l'antiquité / par Maurice Besnier,...

Auteur : Besnier, Maurice (1873-1933). Auteur du texte

Éditeur : A. Fontemoing (Paris)

Date d'édition : 1902

Sujet : Rome (Italie) -- Isola Tiberina -- Antiquité

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb318098697

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-357 p.) : ill. ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome ; fasc. LXXXVII

Description : Collection : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome ; fasc. LXXXVII

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5548648p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-1212 (87)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/05/2009

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142 LE SANCTUAIRE D ESCULAPE

pénétration de l'hellénisme, aucune ne ressemblait à Asklépios. Les Romains n'avaient pas le même tour d'esprit et d'imagination que les Grecs. Leur religion reposait, tout aussi bien que le polythéisme hellénique, sur le culte des forces de la nature ; mais elle n'était nullement anthropomorphique. Leurs dieux n'avaient ni personnalité distincte, ni légende; ils ne vivaient pas de la vie des hommes, ne partageaient pas leurs passions, ne se mêlaient pas activement de leurs affaires et de leurs intérêts. C'étaient des êtres vagues et indéterminés, des. génies occultes; ils étaient innombrables et se ressemblaient tous, créés tous par le même procédé élémentaire qui consiste à supposer derrière chaque phénomène naturel une puissance mystérieuse et redoutable qui le produit, et. à donner à cette puissance un nom. Auprès de la riante mythologie des Grecs ces tristes fantômes de divinités devaient paraître bien pâles et ternes. Cependant, quand on voulut rapprocher et fondre ensemble les deux religions grecque et romaine, il fut en somme facile d'assimiler aux grands dieux de la Grèce les dieux latins les plus importants. Les uns et les autres représentaient, également, quoique sous des couleurs très différentes, les mêmes forces principales de la nature. Zens fut donc accueilli à Rome sous le nom de Jupiter. Mais à qui pouvait-on comparer Asklépios? La conception même d'un dieu médecin et guérisseur, qui intervient directement dans le traitement des maladies humaines, était tout à fait étrangère à l'esprit des Romains. A la place de ce dieu unique et actif ils avaient multiplié les divinités secondaires. Ils personnifiaient la fièvre, Febris. Ils rendaient un culte à Ossipaç/o, qui consolide les os, à Carna, qui fortifie les chairs. Une foule de génies, ayant chacun un nom distinct et des attributions spéciales, présidaient aux destinées de la vie humaine, au développement, du corps, au jeu des organes '. Les Indigi/amcnta, antiques recueils de formules religieuses et de prières, les ennuieraient 5.

Toutes les branches de l'activité humaine avaient leurs dieux, ou, pour parler plus exactement, elles étaient ellesmêmes divinisées. Les Romains connaissaient la médecine ;

1. Voir la liste des divinités primitives du cycle romano-sabin, d'après les indications données par saint Augustin, Tertullien, Arnobe, dans AIAIIQUAHDTMOMMSES, Man. des Anliq. rom., lrail. franc., t. XII, le Culte, 1, p. 14.

2. Sur les hidigiltimenla, consulter l'article de PETF.II, dans le I.exicon de ROSCUEH, t. 11, 1, p. 129.