108 LES PONTS DE L'iLE TIBÉRINE
Asie en 692/621; une lettre à Attiens signale la présence du même personnage à Ephèse en 703/512. Un second Caius Cestius était préteur en 710/443 et fut mis à mort pendant les guerres civiles en 711/4-34. Un troisième Caius Cestius, le plus célèbre, préteur, tribun delà plèbe, seplcmvir epulonum, se fit faire à Rome un tombeau en forme de pj-ramide, qui existe encore, enclavé dans la muraille d'Aurélien, près de la porta Oslicnsch. Un LuciusCestius,frère duprécédent, estnommédans une inscription trouvée au pieddc la pyramide ° ; Marcus Agrippa, mort en 742/12, figure parmi ses héritiers; on peut donc fixer approximativement l'âge de ce texte. Le L. Ceslius qu'une inscription relative aux jeux séculaires cite comme témoin d'un sénatus-consulle du 23 mars 737/17 avant Jésus-Christ 7, serait, d'après M. Mommsen, le fils du précédent 8; mais, en réalité, rien n'empêche que ce soit ce personnage lui-même. Enfin, au revers d'une monnaie d'or de l'époque républicaine est représentée une chaise curule avec un casque et deux colombes, les mots L. CESTIVS en haut et C. NORBA à l'exergue, dans le champ les lettres PR à droite et SC à gauche". On identifie en général ce L. Cestius avec le frère du septemvir epulonum, et c'est à lui qu'on attribue la fondation du pont de l'île tibérine 10. Havercamp prétend qu'il en aurait été chargé comme préfet de la ville en 708/46" ; il explique les lettres PR parpiwfccli Urbis; il rappelle que César, partant en 708/46 pour l'Espagne, où il allait combattre Pompée, confia l'administration de Rome en son absence à Lepidus et à huit ou six préfets urbains 12. Lucius Cestius, frère de Caius, serait, comme Caius Norbanus, l'un de ces préfets ; ses collègues et lui se seront partagé les tâches ; on lui aura attribué
1. Cic, ProFlacco, 13, 31.
2. Cic, ad Atlie, V, 13, 1.
3. Cic, Pliilipp., 111,10, 26.
4. AI-PIAN., de liell. civil., IV, 26. o. C. 1. L., VI, 1374.
0. C. 1. L., VI, 1315.
7. Acta ludorum soecidarium, dans YEphemeris Epigraphica, t. VIII, p. 229.
5. MOMMSEN, Ephemeris Epigraphica, t. VIII, p 240.
!). BAUELOX, les Monnaies de la République romaine, Paris,18S5-18S6,t. I, p. 340.
10. Cf. NIBBY, op. cil., p. 168. ■— CAXIXA, gli edi/isi di Roma anlica, t. 111, testo, p. 10S-109. — REBER, Die Ruinen Roms, p. 320. — MU.NZEII, dans la Real Encyclopcidie de PArjLY-WissowA, s. V Ceslius, etc.
11. Cilépar EcKiiEL,.Doc/;'£7!a?i!t/ttO),itm.«e/e)'K»!,Vienne,1792-n9S, t. Y,p.169.
12. CASS. DIO, XLUI, 28 et 4S. — Cf. VIGNEAUX, Essai sur la Proefaclura Vrbis, Paris, 1S96, p. 50.