LE JOUG DE L'AIGLE
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LE BAYLE.
Des aboiements sonores retentissaient et faisaient vibrer les échos : il était quatre heures et demie du matin, les premières teintes du jour apparaissaient à l'horizon et les rayons naissants du soleil s'efforçaient en vain de percer l'épais brouillard qui couvrait la prairie.
Au ras de terre se dessinait dans le vague, en dépit, du brouillard, l'enceinte d'un parc à moutons.
C'était devant la porte de ce parc qu'aboyaient bruyamment trois de ces énormes chiens de berger des montagnes qui non-seulement attaquent le loup, le battent et l'étranglent, mais qui font tête au sanglier furieux et ne reculent pas devant l'ours. Un quatrième chien de même taille élevée et de même pelage roux-foncé, tacheté de noir. et de blanc, que les trois autres, se tenait en face d'eux