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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1892-05-03

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 03 mai 1892

Description : 1892/05/03 (Numéro 2986).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k554830t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/04/2008

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LE SCRUTIN DU IER MAI APERÇU APPROXIMATIF DES ÉLECTIONS MUNICIPALES

renseignements arrivés pour 331 ,chefs-lieux sur 359 10 conseils gagnés par les républicains

Pas de gain pour les con-

servateurs.

On connaît, à l'heure actuelle, les résultats àes élections municipales pour 331 chefs̃Âenx de département ou d'arrondissement. es résultats manquent encore pour 28 Chefs-lieux.

Dans 240 chefs-lieux, la majorité est dès 4 présent acquise aux républicains. 94 conseils sont complets et les républicains ont la totalité des sièges. Dans les 146 autres conseils, il y a lieu à ballottage, sans que la majorité républicaine puisse être modifiée. Il faut noter, comme détail, que les républicains ont délogé les conservateurs dans un chef-lieu de département Le Puy, et dans neuf chefs-lieux d'arrondissement Lesparre, Nontron, Castellane, Lavaur, Pataiers, Segré, Marvejols, Espalion, Villefranche (Aveyron).

D'autre part, il est certain que les républicains vont désormais avoir la majorité au conseil municipal de Nantes, qui était conservateur depuis 1888.

En euet, sur tst> sieges, ia sont acquis, au premier tour, aux républicains. Sept conservateurs ont été- éius. Ma» les onze ballottages sont favorables aux républicains. La majorité est acquise aux conservateurs dans 12 chefs-lieux d'arrondissement. Ils possèdent la totalité des sièges dans les 6 chefs-lieux suivants Dunkerque, Hazebrouck, Ancenis, Saint.Sever, Ploërmel, Lombez. Dans les six autres, ils n'ont que la majorité,.

C'étaient déja des positions acquises pour tes conservateurs, qui ne gagnent aucun fiiege nulle part.

Dans un chef-lieu d'arrondissement, à Narbonne, le conseil est socialiste comme avant.

Dans 14 chefs-lieux, il y a ballottage pour ta.totalité des sièges, à savoir: Poitiers, Perpignan, Soissons, Nevers, Marseille, Brest, Albi, Dijon, Bordeaux, Rennes, SaintEtienne, Roanne, Saint-Yrieix, Limoux. Enfin, dans 64 chefs-lieux, les résultats obtenus au premier tour ne permettent pas de dire de quel côté sera la majorité.

La banlieue de Paris.

Voici les résultats des élections munijipales dans les cantons de la banlieue de Paris

Saint-Denis. 32 ballottages.

Sceaux. 15 républicains élus. 6 ballottages.

Neuilly. Sur quatre listes de candidats, deux candidats seulement sont élus, ce sont des conservateurs le général Henrion Berthier et M. Boquet.

La liste des républicains libéraux tient la tête.

L'Union républicaine vient après.

Les boulangistes-revisionnistes ont ob- tenu environ 560 voix. Ils se faisaient appeler sur leur liste les républicains indépendants. M. Vervoort, de l'Intrunsigeant, était à leur tête.

Courbevoie. 2 républicains élus. 25 ballottages.

Pantin 14 républicains élus. 16 ballottages.

Charenton. Liste républicaine des conseillers sortants réélue, battant les revisionnistes alliés aux socialistes et aux conservateurs.

Vincennes. 2 républicains élus. -25 ballottages.

Villejuif. 17 républicains élus. 4 ballottage.

Asnieres. Conseil républicain sortant réélu.

Aubervilliers. 3 républicains élus. 34 ballottages.

Clichy. 30 ballottages.

Colombes. 27 républicains élus.

Oentilly. 9 républicains élus. 18 ballottages. Issy. 11 républicains élus. 12 ballotlages.

Ivry. 27 ballottages.

Levallois. 30 républicains élus.

Montreuil. 27 républicains élus.

Saint-.Mandé. 27 républicains élus. Saint-Ouen. 17 socialistes élus. 10 ballottages.

Suresnes. 12 républicains élus.- 11 ballottages.

Vitry.– 17 républicains élus. 6 ballottages.

Epinay.– iâ élus.-2 ballottages. M. Bu- loz, directeur de la Revue des Deux-Mondes, figure parmi les nouveaux élus.

Bourg-la-Reine. 17 conseillers sortants réélus; 4 ballottages. M. Jallon, maire et conseiller général, est parmi les élus. Bayeux. Conseil sortant réélu.

Clamart. 20 conseillers sortants réélus Sur 23.

Les Lilas. Conseil sortant réélu.

En Seine-et-Oise.

Le département de Seine-et-Oise touchant de près à la capitale, nous croyons devoir donner le détail des élections dans les chefslieux d'arrondissement.

A Versailles, la liste de la mairie tient la tête; 7 candidats sont élus, parmi lesquels M. Lefèvre, maire de Versailles, M, Lenoir, premier adjoint, et M. Vedrule, deuxième adjoint.

M. Deroisin, ancien maire et conseiller général, qui se présentait en tête de la liste de conciliation républicaine, a recueilli 3,891 voix.

25 candidats restent en ballottage. Sur ces 25 candidats, 23 appartiennent à la liste de concentration républicaine.

A Mantes, sur 23 candidats, 17 sont élus dont 15 républicains.

A Corbeil, 11 républicains élus sur 23 républicains. Le maire est réélu.

A Pontoise, sur 23 candidats, 18 sont élus, tous républicains.

A Rambouillet, 19 élus dont 13 conseillers sortants appartenant, sauf deux, à la liste de la municipalité.

A Etampes, 16 ballottages, dont M. Lefèvre, conseiller général et maire d'Etampes. 7 républicains sont élus.

A Fourmies.

A Fourmies, le dépouillement du scrutin, qui avait duré toute la nuit, a été terminé, hrer matin, à neuf heures.

Aucun cri n'a été proféré. Voici les résultats du scrutin. Il y avait 3,650 inscrits il y a eu 2,519 votants.

Ont été élus MM. Gentile, 1,664 voix Daubernis, 1,460; Watremez,

MM. Gentile et Dauberais étaie.rA portés sur les listes républicaine et 'socialiste; M. Watremez, qui avait bruyamment démissionne au du 1er mai figurait sur listes socialiste si conservatrîce.

• -sandirV1- "ottage. comme

liste

"K Si

La liste Delatte, du Courrier de Fourmies, a obtenu une moyenne de 150 voix. Culine a obtenu 901 voix; Giloteaux, père d'une des victimes de l'an dernier, 944. Les socialistes, atterrés, n'assistaient pas à la proclamation.

La soirée et la nuit ont été absolument calmes.

Quelques particularités.

Voici maintenant quelques détails sur les opérations électorales de certains endroits Dans la Seine-Inférieure, le parti républicain garde la majorité dans 38 conseils municipaux.

Il y a maintenant 364 communes qui ont un conseil municipal républicain.

396 autres en ont un conservateur. A Bordeaux, la liste républicaine a réuni environ 10,500 voix; la liste radicale, 6,000 la liste socialiste, 3,000; la liste conservatrice, 6,500; une liste radicale dissidente, 1,000.

A Lyon, il y avait 217 candidats pour 54 sièges.

5 seulement ont été élus.

A Marseille, où il y a jun ballottage total, les voix se sont réparties ainsi Fusion des comités radicaux et socialistes, de 11,1M voix à 12,710;

Comité de concentration républicaine, de 10,605 voix à

Comité radical indépendant, de 3,556 à 5,252 voix.

A Ajaccio, il y a eu 20 élus, dont 16 bonapartistes et 4 républicains, parmi lesquels MM. Emmanuel Arène, député, et Péraldi, sénateur.

A Bastia, 19 conservateurs ont été élus. Le reste est en ballottage.

Quoique considérés comme conservateurs, les candidats élus à Bastia ont fait, dans leur profession de foi, une adhésion complète à la République.

A Rive-de-Gier, à la suite du dépouillement du scrutin, les électeurs du parti ouvrier battus par la liste républicaine ont parcouru la ville en chantant la Carmagnole jusqu'à trois heures du matin. La gendarmerie à cheval a dû disperser les manifestants.

Il n'y a eu aucun blessé. Deux arrestations ont été opérées. Le calme paraît rétabli.

A Evran (Côtes-du-Nord), M. de l'AngleBeaumanoir, sénateur, et sa liste ont été battus, à une grande majorité, par la liste républicaine.

Dans l'Aude, à Courson, à la suite de vives discussions, l'urne a été enlevée et jetée dans la rivière de l'Aude,

Le commissaire de police a été frappé. Deux des auteurs des troubles ont été arrêtés.

A Nice, le succès est assuré pour la liste de conciliation de l'Union républicaine, qui est patronnée par les députés de Nice-ville et de Nice-campagne, et par les journaux républicains.

A Loches, la liste républicaine de M. Wilson a passé tout entière à une grande majorité, battant la liste conservatrice. A Toulouse, les résultats définitifs donnent à la liste du maire, M. Ournac, 12,200 voix, à la liste de M. Sirven, ancien maire, 2,000 voix, à la liste du général Bezard 5,500 voix, à la liste du parti ouvrier 200 voix et à la liste socialiste indépendante 1,000 voix. Quelques membres de la liste de M. Ournac ont été élus. Il y a ballottage pour les autres.

En Meurthe-et-Moselle, les républicains gagnent des sièges dans plusieurs communes.

A Châteauroux, la liste républicaine a été élue entièrement à 800 voix de majorité. Le député conservateur, M. Balsan, a été battu avec toute sa liste.

Dans le Var, les résultats sont connus. Ils constituent un grand succès pour les républicains qui sont parvenus à remplacer plusieurs municipalités conservatrices, notamment à Lorgues et à Brignolés où la liste de M. Charles Rousse, député, a réussi à faire passer plusieurs de ses candidats.

A Toulon, plusieurs voix se sont portées sur Culine et Ravachol; mais le succès des républicains paraît assuré.

A Saint-Cyr, la liste de M. Allègre, sénateur de la Martinique, est élue contre la liste conservatrice de l'ex-adioint M. Guis, dont on a tant parlé récemment à propos de l'affaire Reynier.

A Troyes, au cours du dépouillement des scrutins pour les élections municipales, un petit incident s'est produit. Une contestation s'étant élevée, M. Royer, député, s'est trouvé enfermé dans le local des élections. Les gendarmes l'ont dégagé quelques moments après.

A Wignehies (Nord), la liste républicaine passe, battant complètement la liste socialiste, qui n'a réuni que le cinquième des voix.

A Montluçon, le citoyen Dormoy, socialiste, qui a fait six mois de détention à Sainte-Pélagie pour faits politiques, est seul élu. Sa liste a 3,000 voix. La liste opportuniste n'en a que 2,200.

M. Dumas, député, maire sortant, est en ballottage avec 2,200 voix.

A Roubaix, la liste du parti ouvrier arrive la première avec 5,500 voix.

Les conservateurs, qui s'étaient présentés sous la rubrique de liste municipale républicaine, obtiennent 5,000 voix, et les républicains, avec la liste de concentration, arrivent à 3,000 voix.

Il y a ballottage.

En Algérie, les élections sont républicaines.

Au Sénégal, à Saint-Louis, il y a ballottage. La liste de M. Couchards a une majorité de 392 voix sur celle de M. Devès; à Rufisque, l'ancienne municipalité a été élue; à Dakar, la liste de M. Montfort a été élue; à Gorée, l'ancienne municipalité a été élue. LES ANGLAIS EN AFRIQUE

Aux rivières du Sud Ville prise et détruite Nombreux pri-

sonniers.

LONDRES, 2 mai. Par fil spécial. Un télégramme officiel parvenu hier au ministère de la guerre de Bathurst, sur les rivières'du Sud, en date du même jour, annonce que la ville de Tomiatava a été prise et détruite le 28 avril par la 50e brigade, débarquée des vaisseaux de guerre, et par trois cents hommes de troupe du régiment indien.

La résistance a été opiniâtre.

Du côté des Anglais, la seule perte à. déplorer est celle du capitaine Robert, mort de ses blessures; un matelot et deux soldats ont été blessés; les,. pertes de l'ennemi sont énormes.

Suliman-Santa a été tué, 119 femmes et enrants sont tombés au pouvoir des Anglais ils ont été transportés à Bathurst de crainte que quelque tribu ennemie ne les vendît comme esclaves.

Les troupes retourneront aujourd'hui à Sierra-Leone.

AU DAHOMEY

Kotonoo, 2 mai. D'un correspondant. 1- Le croiseur Sané, arrivé hier à Wyduah, mouille devant Kotonou.

SURETE NÂTIQSMALE

Il fallait, jadis, grand couragé pour se hasarder sur la Méditerranée. Les pirates barbaresques infestaient la mer aux flots bleus, et c'était rare fortune si une promenade maritime ne s'achevait dans la captivité d'Alger ou de Tunis. Aujourd'hui, le danger n'est plus en Barbarie. Il faut, au contraire, quelque audace pour quitter les pacifiques Arabes et revenir à Paris, aux approches d'une fête socialiste. La Barbarie a franchi la Méditerranée. Les sauvages n'ont plus refuge au désert, mais au sein de la plus peuplée et la plus polie des capitales d'Europe. La sécurité habite chez les Maures elle a déserté Paris. Rien de plus triste que le spectacle de nos rues abandonnées dans la journée, d'ordinaire si riante, du premier dimanche de mai. Les troupes cachées daus les monuments ne suffisaient pas plus à rassurer les habitants dé Paris, que sa garde de sergents de ville n'a garanti contre la blême épouvante ce président, dont le nom, devant la postérité, servira d'antithèse à celui.de Mathieu Molé.

La nouveauté du fléau fournit une circonstance atténuante à la disproportion de la panique avec le danger réel. Peutêtre ne s'accoutumera- t-on jamais à l'attentat chimique, pas plus qu'on ne s'accoutume au choléra ou aux tremblements de terre. Tel est intrépide contre l'ennemi attendu, fût-il invincible, qui perd toute force d'âme contre la puissance aveugle, capricieuse, anonyme de la foudre ou de la dynamite.

Pourtant, un peuple ne peut vivre ainsi dans la terreur, et s'il est difficile de remédier au mal, du moins convientil d'en rechercher les antécédents et les origines.

Il y a peu d'années, les nihilistes russes infligeaient à leur empereur un supplice analogue à celui dont souffrent les Parisiens. Alexandre II ne pouvait entrer dans son palais sans en redouter l'écroulement; il ne pouvait entreprendre un voyage sans que la route se soulevât devant ses voitures. Enfin, il périt, préférant peut-être la mort à la crainte perpétuelle. On n'ignore plus guère que le nihilisme, secte d'abord philosophique révolutionnaire, anarchique, est devenu bientôt un instrument soudoyé par des conspirateurs étrangers. On a usé, à l'égard du feu tsar, des procédés qui servirent aux Sociétés secrètes d'Italie contre Napoléon III, lors des bombes d'Orsini. Alexandre II ne céda pas. Il fut assassiné. Napoléon III fit la guerre de 1859, par où il achemina sa dynastie au suicide. On vint à bout du nihilisme par un système compliqué de répression et surtout par une orientation nouvelle donnée à la politique russe.

Les Parisiens ne trouvent d'ailleurs aucune consolation en ces souvenirs, d'abord parce qu'il en est des attentats lointains comme de la mort du mandarin par le bouton pressé. La compassion est en raison inverse du carré des distances. Ensuite, on serait tenté plutôt d'envier le peuple russe, qui demeurait indemne dans le duel engagé entre la secte et l'empereur. Au contraire, chacun de nos concitoyens, à l'égard de Ravachol et Cie, est lui-même un tsar, et il tremble pour sa peau.

Londres a connu naguère des explosions autrement formidables que celles de Paris. Nos bons voisins, qui rient si fort de notre peur et de notre mal, ne riaient pas au temps rapproché où la moitié de Westminster sautait, où les tunnels du Métropolitain étaient minés par la nitroglycérine. Le foyer de la conspiration était en Irlande. Il était connu. On en vint à bout par des lois d'exception et draconiennes, par un règlement quelconque de la question irlandaise, et enfin par une politique habile, qui sema la division entre les chefs et le discrédit sur les meneurs.

Comme ceux de Pétersbourg, les attentats de Londres étaient soudoyés pour une cause politique.

Je ne crois pas du tout au hasard qui, après plusieurs années de paix profonde, a déchaîné tout à coup sur Paris .et sur la France la tempête anarchique. Les engins de destruction chimique n'ont pas été inventés hier; ils n'ont pas attendu Ravachol pour se manifester en Russie, en Angleterre, en France même. Aucun de nos partis politiques ne peut être accusé de cette abominable conspiration. Au plus fort de la bagarre boulangiste, personne n'a songé à ces moyens d'intimidation. La plupart des socialistes organisés répudient la complicité avec les bandits de la dynamitei Nous sortons d'années prospères. La misère n'est pas en cause; du moins; elle ne suffit pas à expliquer ces haines sauvages, et les criminels d'aujourd'hui ne sont ni des travailleurs sans ouvrage, ni des affamés.

A regarder seulement nos affaires intérieures, impossible d'expliquer la série des forfaits et la combinaison évidente des attentats. Le complot n'a pas d'objet apparent. Malgré les rodomontades de certains organes de faction, aucun parti ne semble prêt à en profiter. L'immense majorité des électeurs, dans les scrutins communaux d'hier, témoigne une fois de plus sa volonté de maintenir la Constitution.

Il faut donc chercher ailleurs l'origine de ces attentats analogues à ceux des nihilistes.

Depuis trois ans, la France n'était-elle pas trop forte, trop heureuse, trop confiante en elle-même? L'achèvement presque complet de notre réorganisation militaire, la supériorité de nos armements, la sûreté de nos défenses, tout cela n'apas rendu à la République un incomparable prestige au dehors et une situation réputée invulnérable ?

Enfin et surtout, depuis un an, les salves de Cronstadt n'avaient-elles pas affirmé que la République cessait d'être isolée dans le monde monarchique, et que ses représentants marchaient de pair avec les empereurs? N'avait-on pas vu notre diplomatie, sûre de puissants appuis, redevenir active, élever la voix dans les négociations les plus délicates, et notre France remise au rang des nations avec qui il faut compter?

Menacer par une déclaration de guerre sans motif l'édifice de notre force reconquise, personne en Europe n'y a songé. La quadruple alliance à demi disloquée et ruinée, prise entre deux feux, a renoncé à l'hypothèse de l'agression. Nous savons que des tentatives, d'ailleurs impuissantes contre la vivacité des sentiments français, ont été faites sur la presse pour détacher l'opinion de l'amitié russe. L'offre de la corruption a échoué.

Dans toute grande ville, il ne manque pas de gens sans aveu, de scélérats de profession, de bandits qui n'ont rien à risquer sinon une peau de peu de prix, toujours prêts à se faire les spadassins publics de la conspiration étrangère. Peut-être ignorent-ils,ces malheureux, qu'ils servent une cause qui n'est pas la leur. Peut être les soudoyeurs leur laissent-ils ignorer la provenance de la caisse noire.

Mais c'est dans un intérêt hostile à notre nation, plutôt qu'à notre société, qu'on trouve la seule explication plausible de tant d'attentats soi-disant anarchiques.

On humilie un peuple trop puissant par la terreur, par la suspicion; on trouble notre République trop tranquille au dedans et au dehors. On a trouvé dans les repaires de la capitale des bombardeurs qui dispensent l'envahisseur de se risquer devant l'imprenable enceinte de nos forts.

Co n'est donc pas seulement notre sécurité intérieure qui est en jeu. C'est notre dignité, c'est la force de notre défense nationale, qui se trouvent en butte à des attaques analogues à celles d'ennemis déclarés. C'est une sorte de guerre qu'on nous fait, non pas de guerre civile, mais de guerre étrangère.

A une situation exceptionnelle, menaçante pour la Patrie même, il convient de parer par des moyens exceptionnels.

L'état de siège serait légitime. Si l'on n'ose y avoir recours, qu'un gouvernement fort propose sans retard des lois de sûreté intérieure, qui seront en même temps des lois de sûreté extérieure. Henri des Houx.

LE MATIN publiera demain un article de M. HENRY MARET

SOUSCRIPTION en faveur de Véry et des autres victimes de l'explosion du boulevard Magenta

SIXIÈME LISTE

Professeur J. 100 » Un vieux républicain pour Véry et

les soins donner aux suites de

la frousse des jurés 50 » 40 » Un anonyme. » X. Y. Z., protestant tant pour le fond

que pour la forme contre le triste

avènement de la science crapuli-

forme. 4 » 20 » 20 » Un lecteur qui regrette en ce mo-

nient le passé 20 » 10 » 20 » 20 » 10 Un abonné du Matin qui aurait voulu

que Ravachol et Simon fussent con.

damnés à mort. 1 A. 2 » 10 » 10 » Comtesse Gudin, née de Vôhve-Airny 10 » M. J. Aubert et M.-L. Aubert. 25 » 20 » Un commerçant 10 TOTAL. 412 »

Listes précédentes. 4.505 25

TROP MOYEN AGE

Paysans russes torturés Magistrats condamnés.

Saint-Pétersbourg, 2 mai D'un correspondant. Le tribunal de Saint-Pétersbourg a eu à juger le procès intenté sur appel au juge Sadowski, du cercle de Wenden (provinces baltiques), et à son subordonné, l'inspecteur de police Lein, qui avaient fait subir le supplice du fouet aux paysans auxquels ils voulaient arracher des aveux.

Le tribunal de l'arrondissement de Reval avait condamné Sadowski à quatorze mois de forteresse et Lein à huit mois d'emprisonnement.

Le tribunal de Saint-Pétersbourg a purement et simplement confirmé la décision des juges de Reval.

L'ASSASSIN DEEMING

MELBOURNE, 2 mai. Par câble au Matin ». Le jury a rapporté un verdict de culpabilité contre le fameux assassin

Deeming pour le meurtre-de sa femme à Windsor, auprès de Melbourne. Au cours du procès, l'accusé et son défenseur avaient plaidé la folie.

Le verdict du jury porte que Deeming est parfaitement sain d'esprit. Deeming est, en conséquence, condamné à mort.

EN ALSACE

Les « réconciliés » Action parallèle avec les partis allemands Le rôle de la presse Les dispenses militaires.

STRASBOURG, 2 mai. Par service spé-cial. Il semblait que, depuis de longues années, il ne restait plus rien du parti autonomiste. On l'avait vu s'eifondrer dans plusieurs élections successives et ceux qui le composaient, ou se retiraient de la vie politique, en racontant leurs désillusions, ou se ralliaient franchement et cyniquement à l'Allemagne. Les plus bruyants de ces derniers sont restés au premier plan de la scène; ce sont M. Piétri et le baron Zom de Bulach autour d'eux, se meuvent quelques comparses connus seulement par leurs votes au Reichstag ou à la Délégation d'Alsace-Lorraine, ou mieux encore par leur posture aux banquets officiels. On raconte, à ce propos, que pour faire du zèle et s'associer effectivement à tous les toasts, ils vident un nombre considérable de verres, de sorte que s'ils sont arrivés en ligne droite, ils s'en retournent en ligne brisée.

Les Alsaciens se félicitaient de ce que les masques étaient tombés. Tout leur semblait préférable à ce groupement louche qui avait tenté de s'établir au lendemain de la guerre et où, sous prétexte de subi, une situation que l'on ne pouvait éviter et de l'adoucir le plus possible, on venait leur proposer d'oublier le passé, de ne songer qu'à l'avenir pour créer une Alsace ayant son gouvernement, sa vie propre, ses institutions autonomes, quelque chose comme une province seule, quoique « pays de l'empire allemand ».

Plus d'autonomie.

Mais voilà que les vestiges de ce parti qui avait disparu se remuent et veulent reprendre vie. Ils ont changé de langage ce n'est plus d'autonomie qu'ils parlent, mais de réconciliation. Ils espèrent être mieux compris de cette génération que de la précédente. Naturellement, ils sont secondes discrètement discrètement pour ne pas brusquer les transitions par les renégats avérés et le gouvernement d'Alsace-Lorraine. Il ne s'agit pas, à les entendre, de se fondre dans la nation allemande, mais d'influer sur la marche de la politique allemande, en se rattachant, selon les affinités respectives, soit au parti du centre, soit au parti conservateur, soit au parti national-libéral. C'est au sein de la délégation d'AlsaceLorraine que ces projets se sont formés et c'est de là qu'on en poursuit la réalisation.

L'augmentation du nombre de cercles (arrondissements) entrait dans le plan de campagne. On flattait l'amour-propre des petites villes désignées. Non seulement un chef-lieu de canton est toujours près de devenir chef-lieu d'arrondissement, mais le commerce, les intérêts divers de la localité en bénéficieraient. Et en même temps qu'on avait l'espoir de se concilier une partie de la population indigène, l'augmentation du personnel de fonctionnaires créerait un nouveau et plus puissant foyer allemand qui rayonnerait de la ville aux villages environnants. « Il faut multiplier, écrivait déjà, en 18ï2, M.Bismarck-Bahlen, alors gouverneur de l'Alsace, les centres administratit's, si nous voulons agir d'une manière plus étroite sur les populations. »

Proposition rejetée.

Le clan des « réconciliés » s'est souvenu de cette recommandation. Mais sa proposition n'a pas été adoptée par la Délégation d'Alsace-Lorraine. Elle sera présentée à nouveau, dit-on, dans la prochaine session. Malgré les insidieuses menées du gouvernement et de ses mamelucks autrefois Alsaciens, elle n'aboutirapas encore.

Les « réconciliés », battus sur ce point, recourent à d'autres moyens.

Déjà, les journaux, en Alsace-Lorraine, ont atteint un chiffre fantastique. Il n'y a pas de petite ville qui n'en ait un ou plusieurs, politique, religieux, littéraire, agricole, scientifique. Tout cela isolément ou à la fois. Ces journaux sont le plus souvent inspirés directement ou indirectement par les autorités allemandes. Tous ont des lecteurs et beaucoup de lecteurs. On ne les achète pas pour lire les nouvelles de Berlin qui tiennent toute la première page, mais pour lire les nouvelles de France qui sont résumées en quelques lignes. La chronique locale, la chronique scandaleuse surtout, y occupe aussi une grande place et naturellement celle-ci est très goûtée. La presse est donc devenue, en Alsace-Lorraine, une puissance. Les « réconciliés » s'en empareront cela ne leur coûtera ni or, ni argent, ni peine. Les porte-plume allemands se plient à tous les ordres et, dans chaque cercle, un journal au moins deviendra l' « organe de l'Alsace réconciliée ». Pendant que es articles de tête insisteront sur la néceslsité, pour l'Alsace, de sortir de son effacement, la chronique locale racontera avec complaisance les faits d'ordres divers qui montreront annexés et Allemands se rencontrant et fraternisant, soit autour de la table de famille, soit dans les fêtes publiques On comptera, parait-il, combien de fois un alsacien valsera avec une Allemande ou un Allemand valsera avec une Alsacienne.

Autre guitare.

Ces puérilités feront font déjà hausser les épaules aux Alsaciens. Ce ne sont pas elles qui prépareront des palmes aux « réconciliés

Ceux-ci ont une autre corde à leur guitare. Ils en ont pincé déjà et ils s'en serviront avec moins de mesure encore dans l'avenir.

Le service militaire obligatoire est tempéré en Allemagne par des dépenses que ne régissent ni lois, ni règlements, et qui sont à la libre disposition des autorités régionales. Etre soldat allemand, c'est le cauchemar de tout jeune homme alsacien et de ses parents. Les « réconciliés se font fort d'obtenir la dispense du jeune homme s'il consent avec ses parents à se laisser enrégimenter par eux pour devenir des électeurs soumis. Ce maquignonnage échouera piteusement. Les Alsaciens qui accepteront ces dispenses et ce sera le petit nombre n'en voteront pas moins contre ceux qui les leur auront fait obtenir.

Les autonomistes,ressuscités en«réconciliés rentreront dans le néant après avoir ajouté à l'odieux d'autrefois le ridicule d'aujourd'hui.

CONSEILLER GENÈRAL

M. Devès, sénateur du Cantal, vient d'être élu conseiller général du canton nord d'Aurillac, par 1,353 voix contre 1,117 donnée M. de Parieu, monarchiste.,

LA FRANCEJN AFRIQUE COMMUNICATION DU COMMANDANT MATTEI

A la Société de géographie commerciale-Musulmans et fétichistesLa colonisation en Afrique

Marche sur Abomey

Appel à la presse.

Hier soir, pendant la séance de la pre. mière section de la Société de géographie commerciale, présidée par M. Castonnet des Fosses, le commandant Mattei a été amené à donner son opinion sur la question à l'ordre du jour la conquête du Soudan et du Dahomey. o

Le commandant Mattei, aujourd'hui rapporteur au premier conseil de guerre, a gagné tous ses.galons en Algérie, aux turcos, ou, pendant quatorze ans, la pioche d'une main, le fusil de l'autre, il n'a cessé de guerroyer dans l'extrême sud de nos possessions algériennes; plus tard, en qualité d'agent consulaire de France à Brass, à l'embouchure du Niger, et d'agent général de la Compagnie française de l'Afrique équatoriale, il a passé cinq années entières dans ces régions que les indigènes disputent aujourd'hui nos explorateurs, et qu'il a parcourues lui-même, .avançant jusqu'à Ibi, quelques journées du lac Tchad, par la Niger et la Benoué.

Les paroles du commandant Mattei étaient trop intéressantes pour que nous n'essayons pas d'en donner un résumé.

Peuplades différentes.

M. Mattei a etabli d'une manière très pré« cise la différence qu'il y a entre la guerre faite au Soudan et celle à faire au Daho-? mey. Dans le Soudan, on a affaire à des musulmans, musulmans noirs qui ne ressemblent en rien aux Arabes que nous avons combattus en Algérie, musulmans dégénérés, issus de races fétichistes qui ont conservé leurs superstitions et qui n'ont pris dans le Coran que les versets à leur convenance.

Cette guerre est une guerre indéfinie; après les avoir vaincus au Sénégal, voilà qu'on les combat dans le Haut-Niger c'est dans la boucle et jusque dans le desertqu'il faudra plus tard les poursuivre. On les appelle Foulahs, Fellatahs, Fellanis; ils s'étendent du Fouta-Djallon jusqu'au Congo. Ce sont ces peuplades qui, certainement, ont assassiné le malheureux Crampel et qui en assassineront bien d'autres encore.

Les marabouts, à la fois prêtres et maîtres d'école, ont à leur disposition des versets du Coran qui leur prescrivent de faire une guerre acharnée a leurs voisins, qui leur disent que voler leurs ennemis c'est trouver une place au ciel, versets sensuels et flattant leurs passions. Grâce à ces moyens, il est facile de comprendre' qu'ils font de nombreux prosélytes et que, comme un immense incendie, ils gagnent le Soudan en entier. Ils seraient déjà à la côte occidentale, si les colonies européennes ne les arrêtaient au Sénégal, dans les Rivières du Sud, au Bas-Niger, à Sierra-Leone, aux Ashantis, à Cameroun et enfin au Congo.

« A mon avis, dit le commandant Mattei, chaque coup de fusil tiré au par les Français a son écho jusqu'au Congo. Il faudrait, dans le Haut-Niger, conserver les postes les plus éloignés, s'y installer, s'y fortifier convenablement et attirer le commerce de ce côté en accordant à de grandes Compagnies françaises des terrains et en leur donnant des pouvoirs très étendus, mo^dérés par des chartes gouvernementales et d'une durée variant selon le genre d'exploitation.»

La marche sur Abomey.

Au Dahomey, la question n'est plus la même. Là, on n'a affaire qu'à des fétichistes. La guerre est circonscrite. C'est une guerre dans un couloir, borné à l'est par les Anglais dans la province de Lagos à l'ouest, par les Allemands de Grand-Papa, et au nord, par la grande République des Egbas, les ennemis jurés des Dahoméens, qui deviendront de puissants auxiliaires pour la France, le jour où elle se décidera à marcher hardiment sur Abomey.

Le Dahomey a 50 kilomètres de côtes environ et 150 kilomètres de profondeur sur lq nord. Abomey est à environ 35 lieues de la côte.

Une petite colonne de 3,500 à 4,000 hommes, composée de contingents d'hommes noirs recrutés à la côte, tels que Sénégalais, hommes de Liberia, de la Côte d'Or, de la côte des Esclaves, des Kroumen et même des Haoussas, renforcée par des turcos, des spahis, des hommes .de la légion étrangère, tous volontaires, pris parmi des hommes plus près de trente que de vingt ans cette colonne, appuyée par quelques compagnies d'infanterie de marine, quelques pièces de montagne et quatre mitrailleuses, des médecins, énormément de quinine car les flèvres, voilà le pire ennemi, de bons vives à profusion avec cela, on doit pouvoir prendre Abomey au pas de course.

Après la conquête.

Le commandant Mattei n'est pas d'avis, une fois Abomey pris, de se retirer. Il faut détrôner la monarchie et faire de cette contrée une province française.

L'Europe a contracté une dette vis-à-vis des malheureuses populations africaines. Ce sont les blancs qui, par la traite des nègres, ont été ia cause des plus grandes misères de ces peuplades sauvages les roitelets trouvant des ressources nouvelles,inespérées et souvent considérables dans le commerce de chair humaine, ont fait la guerre au voisin plus faible pour se procurer la marchandise nécessaire à leurs lucratif négoce. Les excursions des Dahoméens à Porto-Novo n'ont pas d'autre raison.

La République française, avec laquelle Behanzin dédaigne de traiter, doit détruire la puissance de ce monarque noir et porter dans les plis de son drapeau la liberté et l'indépendance.

Si, au lieu de cela, nous nous retirions après la prise d'Abomey, ce serait à recommencer dans peu de mois; nos ennemis, sans foi ni loi, manqueront sans cesse à tous les traités.

En terminant son improvisation, le commandant Mattei fait appel à la presse, qui dirige l'opinion publique et qui doit aider par tous les moyens dont elle dispose à l'expansion coloniale de la France, la grandeur et la-prospérité de la patrie.

LES PÊCHERIES DE BEHRINQ

WASHINGTON, 2 mai. Par câbdé au « Matin ». Les trois puissances France, Italie et Suède, qui doivent nommer chacune un arbitre en vue de régler, à Paris, de concert avec deux Anglais et deux Ame?ricains, le litige relatif aux pêcheries de la mer de Behring, vont être priées de désirgner leur délégué.

L'invitation au gouvernement français lut sera incessamment transmise. soit par Msj


Patenôtre, soit par M. Vignaud, chargé d'affaires des Etats-Unis Paris.

LA DYNAMITE

En province Deux explosions AAlbi..

Albi, 2 mai. D'un correspondant. Une cartouche de dynamite a été déposée, cette nuit, dans une rue reculée et y a été allumée.

La détonation a été peu violente.

Les dégâts se bornent à quelques vitres brisées à deux maisons voisines.

A Toulouse.

TouLOusE, 2 mai.-D'un correspondant. ̃»- Cet après-midi, une petite bombe chargée de poudre a fait explosion dans un urinoir de la rue Lakanal, adossé au mur du lycée de garçons.

L'émoi a été grand, mais tout s'est borné à de simples dégâts

L'auteur de l'explosion est connu. C'est un nommé M. élève du lycée, qui écrivait à tort et à travers des lettres de menaces de dynamite.

A L'ÉTRANGER

Les explosions de Liège Nouvel attentat Le coupable présumé arrêté.

Liège, 2 mai. Par service spécial. A 8 heures 40, une formidable détonation a mis en émoi toute la ville.

Une cartouche de dynamite placée contre la porte d'entrée de l'hôtel du comte Minette, boulevard de la Sauvenière, a fait explosion, produisant de formidables ravages. La porte d'entrée a été pulvérisée, la marche d entrée et deux marches de l'escalier ont été brisées.

Le plafond ainsi que des pavés du corridor on tété arrachés.

La plupart des bibelots du salon sont détruits.

Dans un périmètre de 200 mètres, toutes les maisons n'ont plus de carreaux.

Devant la porte de la maison il y a une excavation assez profonde.

Il n'y a pas, heureusement, d'accident de personnes à déplorer.

Le comte Minette n'était pas chez lui et la comtesse rentrait précisément au moment de l'explosion.

A l'autre coin de la rue Saint-Jean et du boulevard de la Sauvenière se trouve l'habitation du général de la garde civique. il est probable que le ou les auteurs de l'attentat anarchiste se sont trompés de coin et qu'ils visaient cette demeure. Tout est également brisé dans cette maison.

La servante du général a été renversée par la commotion.

Des officiers d'artillerie, arrivés quelques instants après l'explosion, ont reconnu, à la fumée et à l'odeur, que c'est de la fortite qui a été employée et que la charge devait être d'environ un demi-kilo.

Immédiatement après l'explosion, un individu, prenant la fuite, fut poursuivi par quelques personnes. Arrêté, il se défendit snergiquement d'être l'auteur de l'attentat. Mais il fut conduit quand mêmes au poste de police et maintenu en état d'arrestation. C'est un commis-voyageur allemand. On a trouvé sur lu. un billet de chemin de fer d'Aix à Charleroi.

Les explosions d'hier.

On suppose que le plan des anarchistes a été le suivant

Les deux premières explosions qui se sont produites chez M. de Sélys-Longchamps/boulevard de la Sauvenière, n'ont pas eu de gravité au point de vue des déLes anarchistes ont commis cet attentat pour attirer de ce côté la garde civique et la police. Pendant ce temps, ils gravissaient les degrés de la montagne, arrivaient à l'église Saint-Martin et provoquaient la troisième explosion.

Voici quelques détails sur les ravages produits par cette explosion:

Les trois immeuses vitraux qui se trouvaient au centre du chœur ont été réduits en miettes. C'est avec peine que l'on retrouve quelques bribes des scènes si flnement exécutées jadis. Ces vitraux dataient de 1515 et 1527.

Ils représentaientla vie de lasainte Vierge, celle de saint Martin et celle de saint Christophe.

Deux splendides verrières, qui se trouvaient un peu plus avant dans l'eglise, ont été presque complètement préservées ainsi que les petits vitraux du chœur.

Ceux situés au-dessus de l'autel de la Sainte-Vierge, dans le transept, ont quelque peu souffert.

Inutile de dire qu'on ne remplacera jamais ces chefs-d'œuvre, évalués à 100,000 francs au moins, et dont on ne possède aucun dessin de gravure.

A Jemmapes.

JEMMAPEs, 2 mai. tar service spécial. On a tenté de faire sauter les portes des écluses. Une cartouche de dynamite avait été disposée à cet effet sur ces dernières. Cette explosion formidable a formé un grand trou. La navigation est momentanément interrompue. On recherche activement les coupables.

En Espagne.

BARCELONE, 2 mai. D'un correspondant. Un pétard, mèche allumée, a été découvert hier juste à temps pour permettre de coupeur la mèche et éviter une terrible explosion.

Dix-huit arrestations ont été opérées. En Italie.

ROME, 2 mai. -D'un correspondant. A. Sinigaglia (province d'Ancône), une bombe a été jetée vers dix heures trois quarts dans le Casino de conversation. Les vitres ont été brisées et quelques meubles endommagés, mais personnen'a été blessé.

Quelques individus, soupçonnés d'être les auteurs de cette tenta,ive criminelle ont été arrêtés.

L'ARMÉE AUSTRO-HONGROISE

Les prochaines grandes manœuvres. En Galicie et en Hongrie.

Vienne, 2 mai. D'un correspondant particulier. D'après le programme qui vient d'être définitivement arrêté, les grandes manœuvres auront, l'automne prochain, plus d'importance encore que l'année dernière.

Les 4» et 13e corps d'armée, dont les quartiers-généraux sont respectivement à Budapest et à.Agram, opéreront l'un contre l'autre dans la région hongroise voisine de Funfkirchen.

Le 10e corps, quartier-général à Przemysl, et le 11e, quartier-général à Lemberg, voisins tout deux de la frontière russe, manœuvreront l'un contre l'autre en Galicie, autour de Stryj. Le régiment des chemins de fer et des télégraphes participera à leurs opérations et y pratiquera la pose et l'exploitation des voies ferrés transportables, ainsi que des lignes télégraphiques de campagne.

Chacun de ces quatre corps d'armée sera constitué Il trois divisions d'infanterie, dont une de landwehr ou de honved, c'est-à-dire d'armée territoriale autrichienne ou hongroise.

L'époque de ces grandes opérations n'est pas encore déterminée, mais il est probable qu'elles auront lieu dans le courant de sep- tembre et qu'elles seront échelonnées, de manière que l'empereur puisse successive- ment assister aux manœuvres en Galicie et en Hongrie.

En outre, les onze autres corps d'armée manœuvreront par division et la cavalerie opérera dans la Galicie orientale. C'est donc a l'Est de la monarchie austro-hongroise !lue se tiendront cette année les principaux rassemblements de troupes.

LE MUSÉE SCIARRA

Rome, 2 mai. D'un correspondant. Le tribunal civil de Rome a discuté la.ques-

tion de confirmation du séquestre du musëe Sciàrra.

Les avocats du prince Sciarra ont acquiescé pleinement à cette confirmation. Le jugement sera rendu incessamment. Le gouvernement demandera son exécution en France. Tout fait croire qu'il l'obtiendra sans difficulté.

LA RÉGLEMENTATION DU TRAVAIL Un congrès économique international La législation douanière Réunion à Anvers.

Un congrès international sur la législation douanière et la réglementation du travail, se réunira cette année à Anvers, sous la présidence d'honneur de M. Beernaert, ministre des finances de Belgique.

La commission d'organisation se compose de 99 membres. Presque tous sont des sommités du monde cqrnfaercial et industriel. En outre, des comités de patronage se sont constitués dans les principaux pays de l'Europe.

C'est le 8 août prochain que le congrès s'ouvrira. La duree sera de six jours. 'Voiciles questions qui seront soumises aux délibérations -du congrès qui se divisera en deux sections

Première section.

Quels résultats ont donné, dans les principaux pays. les différents systèmes appliqués, pour les producteurs, les consommateurs et les ouvriers

Peut-on déjà apprécier les résultats des bills Mac-Kinly? Si oui, quels ont été ces résultats ?

Quelles conséquences les nouveaux tarifs français entraîneront-ils A, dans les rapports de la France avec les autres pays B, pour les industries d'exploitation de la République C, au point de vue de la prospérité intérieure de ce pays et du bien-être de ses ouvriers ? Quels ont été les résultats de la réaction économique inaugurée en Allemagne en 1878, et quelles seront les conséquences de l'évolution commencée par les nouveaux traités de commerce

Quelle est la base d'une bonne législation douanière?

Faut-il des droits ad valorem ou des droits spécifiques ?

Quels doivent être le maximum et la gradation de ces droits?

Faufil ménager des traditions et comment Convient-il d avoir plusieurs tarifs, des droits différentiels, et, a l'intérieur, des tarifs de pénétration ?

Les traités de commerce sont-ils utiles, au moins provisoirement?

Doivent-ils contenir la clause de la nation la plus favorisée

Deuxième section.

Comment pourrait-on obtenir une bonne statistique internationale du travail ?

Dans quelles conditions la limitation des heures de travail a-t-elle été établie? Comment fonctionne-t-elle et quels ont été les résultats ?

Quelles ont été les conséquences de l'inscription d'un minimum d'heures de travail et de salaire dans les contrats publics ?

Y a-t-il lieu de réglementer le travail des femmes adultes?

La classe ouvrière a-t-elle intérêt à une réglementation officielle du travail?

Cette réglementation est-elle possible ? Si elle était possible, pourrait-elle être autre qu'internationale ?

Pourrait-on arriver à une entente internationale avec une sanction efficace ?

L'entente internationale doit-elle s'étendre à toutes les industries ou peut-on procéder graduellement par industries spéciales 1

Doit-on prescrire le travail aux pièces et à l'entreprise ?

Quelle influence le régime douanier a-t-il sur le salaire?

La commissisn d'organisation recevra les rapports qu'on voudra bien lui adresser sur ces questions avant le 15 juin. Les auteurs sont priés de donner surtout des renseignements sur les conséquences qu'ont eues les divers systèmes appliquas dans les divers pays.

VÉRY ET HAMONOD

L'état des blessés s'aggrave Une nouvelle opération Peu

d'espoir.

La santé des malheureuses victimes de l'explosion du boulevard Magenta est loin d'être satisfaisante.

Nous avons vu, hier soir, Véry et Hamonod. L'un et l'autre se trouvent dans un état des plus alarmants. La situation de Véry a particulièrement empiré depuis vingt-quatre heures. Pendant que la plaie d'amputation de la cuisse se fermait « par première intention », comme disent les chirurgiens, la blessure de l'oeil, négligée d'abord, prenait un mauvais caractère. Elle suppure maintenant avec abondance.

Il est probable qu'après avoir hésité jus- qu'à présent à pratiquer l'énucléation de l'oeil, on sera obligé de recourir ce matin à cette opération, qui semble être désormais la seule branche de salut.

L'état général du malade est, par suite, des plus mauvais fièvre, débilité extrême et somnolence inquiétante.

Chose singulière, le malade est devenu presque complètement sourd. Chaque jour, il entend avec plus de difficulté. Hier soir, nous n'avons pu nous faire comprendre de lui qu'en criant dans son oreille. Cet état singulier de surdi'é progressive lui est commun avec Hamonod, qui ne distingue le son qu'avec la plus grande peine.

Il y a probablement dans ce fait une conséquence encore peu connue des explosions par la dynamite.

Quant à Hamonod, il a conservé plus de forces que Véry; mais l'état de ses plaies est mauvais; on peut même dire très mauvais.

Le malheureux garçon a reçu la décharge du côté droit; toute la face externe de la cuisse et de la jambe a été labourée le péroné a été cassé. La jambe gauche n'a été protégée qu'en partie par la droite, et la face interne de la cuisse a été fortement atteinte. Les deux bras et le dos, sont aussi touchés sérieusement.

Toutes ces plaies sont enfractueuses il y a des décollements de la peau, des déchirements profonds, des trajets courbes qui ne permettent pas de faire arriver où il le faudrait les liquides antiseptiques.

Hier, cependant, on a donné au malade un bain de sublimé qui a immédiatement amené un abaissement de la température mais, à onze heures du soir, la fièvre reprenait.

Ajoutons que, depuis trois jours, on est obligé de sonder le blessé.

En somme, situation grave. Tout est à redouter.

CONSEIL DES MINISTRES

Après avoir reçu communication des renseignements que lui a donnés M. Loubet sur la journée du 1er mai et les élections municipales, le conseil s'est occupé des modifications à apporter dans le projet de budget du ministère de la marine, sur les indications de M. Cavaignac.

Le conseil a chargé Ricard d'étudier les modifications que les groupes du Sénat saut' celui de la Gauche démocratique proposent d'apporter à la loi sur la presse. GUILLAUME il A METZ

METZ, 2 mai. D'un correspondant. Dans sa séance de samedi, le conseil municipal a voté un crédit de 28,000 marks pour la réception de l'empereur lors de sa visite, le 11 septembre prochain.

La ville offrira un déjeuner au souverain.

FABRIQUE INCENDIEE

VIENNE, 2 mai. Par service spécial., On télégraphie de Lemberg

La grande fabrique de machines de Bredts, à Ottynia, vient d'être complètement détruite par un incendie.

Trois cents ouvriers se trouvent, par suite de cette catastrophe, sans travail.

'DEUXIEME ÉDITION

PROCÈS MONSTRE

En Russie Une bande de mégères Soixante et un infanticides L'enquête judiciaire.

Saint-Pétersbourg, 2 mai. Pccr serviCe spéciad. Le tribunal d'arrondissement de Vilna juge actuellement un procès monstre dans lequel figurent onze individus coupables du crime d'infanticide et 275 témoins.

Dix des accusés sont des femmes juives, qui ont assassiné, à elles seules, 61 nouveau-nés. La plus criminelle, une certaine Feigha Noskina, qui est aveugle, n'a pas moins de 25 meurtres à son actif; une autre, Kounka Voïnarovitch, 18; une troisième, Léa Rabmovitch, aussi 18; et une, quatrième, Freida Laudon, 15. Parmi les cinq autres, il y en a qui ont tué chacune quatre, trois' et deux enfants. Mais, comme trois des coupables sont mortes au cours de l'instruction judiciaire, le tribunal n'aura à juger que'les auteurs de 48 assassinats. Il y a aussi un juif coupable de recel. Ces ignobles créatures étaient à l'affût des femmes ou jeunes filles sur le point d'accoucher dans des circonstances pénibles pour leur position ou compromettantes pour leur réputation et, après les avoir parfois rendues victimes de manœuvres de chantage, elles s'offraient à garder leurs enfants moyennant le paiement d'une pension; puis, au lieu de les élever, elles faisaient bientôt disparaire les pauvres petites créatures en les laissant sans nourriture, sans air ni lumière, dans des réduits infects. Parfois aussi, elles leur heurtaient le crâne contre les murs, les exposaient à la gelée, leur administraient de violents somnifères, les étouffaient ou encore les jetaient dans des fosses d'aisances. Puis, après la mort de ces enfants, on allait porter leurs cadavres dans des endroits éloignés, des, forêts, des cimetières, etc..

Les arrestations.

C'est ainsi que l'une des infanticides, surprise avec une de ses complices dans un' bois, où elle voulait abandonner son enfant, mit la police sur les traces de cette horrible série de crimes; puis vint la découverte de plusieurs corps de nouveau-nés dans une fosse d'aisances, et enfin l'arrestation du chef de la bande féminine, la juive Feigha Noskina, suivie bientôt de celle des autres criminelles, qui ont été dénoncées par les sages-femmes chargées de leur remettre les enfants de la part des mères accouchées clandestinement.

Une active et énergique enquête judiciaire poursuivie parmi les nourrices et les sages-femmes de Vilna, a aussi fait connaître les mères des petites victimes, qui sont presque toutes juives et dont 61 ont successivement comparu devant le juge d'instruction. De sorte que la justice tient maintenant en mains tous les fils de cette vaste et scandaleuse affaire, dont l'instruction a duré près de trois ans.

UNE AFFAIRE LOUCHE

Les accusations contre la fabrique d'armes Loewe L'enquête du tribunal de Leipzig.

BERLIN, 2 mai. Par service spécial. L'affaire scandaleuse soulevée par la brochure Ahlwardt prend mauvaise tournure. On s'étonne qu'eu présence de l'accusation formelle portée contre la fabrique Loewe d'avoir sciemment livré à l'administration militaire des fusils défectueux, le ministre de la guerre ne soit pas intervenu énergiquement en faveur de ses subordonnées impliqués dans cette aüaire et se soit abstenu de toute déclaration pouvant être interprétée comme une défense de la fabrique incriminée.

Si le Keictistag était réuni, une Interpellation aurait peut-être montré la valeur exacte d'accusations qui portent atteins à l'honneur du corps des officiers et qui autorisent le doute quant à la qualité de l'armement des troupes.

En attendant, le tribunal de l'empire de Leipzig, qui connaît des crimes de haute trahison, est saisi de l'ailaire, et a ouvert, non une instruction contre le dénonciateur Ahlwardt, mais une véritable enquête destinée à éclaircir la question.

De nombreux témoins ont été entendus. Ils maintiennent, la plupart sous la foi du serment, les premières allégations contenues dans la brochure Ahlwardt.

Plusieurs rapports sur cette affaire ont déjà été adresses iL l'empereur.

Quant au lieutenant-colonel en retraite Kuehne, directeur de la fabrique Loewe, il est déféré devant un conseil d'enquête. Ce soir, la direction de la fabrique d'armes a adressé une note aux journaux expliquant que si elle s'abstient de poursuivre Ahlward, c'est uniquement pour ne pas entraver la marche de l'enquête prescrite par le ministre de la guerre.

Tout cela parait fort louche. Aussi, les commentaires vont leur train.

A FOURNIES

La manifestation socialiste Piteux avortement.

Fourmies, 2 mai. Par service spécial. MM. Lafargue, Guesde et Duc-Quercy, accompagnés des socialistes locaux, ont organisé une manitestation qui devait être imposante et qui est restée grotesque. Le cortège, qui a trouvé difficilement il. se composer, comprenait environ 150 à 200 personnes. Il s'ébranle de la place Cavon à. midi, portant une douzaine de couronnes. Des gamins de tout âge l'escortent en gesticulant et en poussant des éclats de rire, ce qui donne à la manifestation un caractère particulièrement ridicule.

Au cimetière, il y a une foule de curieux, composée notamment d'ouvriers des établissements lainiers, attirés là par la nouveauté du spectacle, mais indifférents au demeurant.

MM. Guesde, Lafargue et Duc-Quercy, qui se sentent aplatis, prononcent des discours qui durent en tout un quart d'heure.Ils fulminent contre les fusilleurs du peuple et engagent leurs amis à les chasser de la mairie. Puis les manifestants se dispersent et c'est tout.

C'est du dernier piteux: la population elle-même est étonnée de cet avortement complet.

La ville a son aspect de chaque jour, avec une nuance de surprise et de satisfaction.

FIANÇAILLES PRINCIÈRES

Un grand mariage en Autriche Les fiancés.

VIENNE, 2 mai. Par service spécial. On annonce les fiançailles de la princesse Aglaé d'Aueràperg avec le comte Ferdinand- Kinsky.

Au moment de la mort tragique du prince héritier Rodolphe, il a été, on se le rappelle, beaucoup question de la jeune princesse Aglaé d'Auersperg. On avait fait courir sur son compte un tas de bruits désobligeants et absolument controuvés.

La jeune fiancée, qui est une personne d'une grande beauté, est âgée de vingtquatre ans et est la fille de l'ancien président du conseil autrichien, prince Adolphe Auersperg.

Le comte Kinsky, son fiancé, est dans sa vingt-sixième année et occupe le grade de lieutenant dans l'armée impériale.

UNE SOCIALISTE ARRÊTÉE

Vienne, 2 mai. Par service spécial.. On mande de Czernowitz, en Bueovine, que l'agitatrice socialiste Anna Faulik, qai faisait depuis plusieurs semaines de la propagande parmi les ouvriers de cette ville,

vient d'être mise en état d'arrestation. Elle sera traduite en cour d'assises.

LA QUESTION DE BEHRING

Washington, 2 mai. Par câbl2 au « Matin La Chambre des représentants a adopté un bill plaçant 150,000 dollars à la disposition du president Harrison pour le mettre à même de veiller à l'exécution des stipulations de la mer de Bebring. EXÉCUTION PROBABLE

Les agissements de M. Kuenze Ses projets combattus par le mi-

nistère allemand.

Berlin, 3 mai. Par service spécial. L'affaire malpropre de la loterie est entrée dans une phase aiguë.

Le fameux Kuenze, oubliant ses devoirs de magistrat, tient un langage dépassant toute mesure et va jusqu'à menacer les ministres. Tout en feignant de renoncer pour le moment à sa loterie, il tripote avec des Compagnies de tramways, leur promettant des concessions importantes en échange des capitaux nécessaires pour réaliser ses projets. Lui-même espère qu'en récompense de ses services on le nommera bourgmestre de Berlin.

Ces agissements véreux ont un retentissement considérable, qui s'étend bien audelà des frontières de la Prusse.

La presse allemande tout entière proteste contre les manœuvres de ce personnage.

Dans le courant de cette semaine, la Chambre des députés mettra lo ministre en demeure de fournir des explications catégoriques, à ce sujet. Le cabinet semble d'ailleurs avoir conscience qu'un pareil scandale ne peut pas se prolonger. On affirme qu'il est décidé à déclarer à l'empereur que les projets tendant à transformer la place du Château en un étang, ont paru irréalisables et ont été repousses au sein du conseil des ministres.

Les démissions de M. Laslci, président supérieur du ainsi que du directeur à la Chambre des députés du comité dont Kuenze est président, indiquent suffi- samment que ces-fonctionnaires sont infor- més que le ministère a pris enfin la résolution de jeter ce personnage compromettant par-dessus bord.

JOURNAUX FRANÇAIS DE CE MATIN SAUVÉS 1

Du Figaro, sous la plume de notre distingué confrère, M. Francis Magnard D'une panique presque déshonorante, on va revenir à une confiance qui ne sera pas plus raisonnable. J'aimerais à croire que les soldats du mal ont déposé définitivement, les armes en l'honneur du mai, mais c'est une illusion qui se dissipera trop tôt peut-être.

L'anarchisme n'est pas localisé chez nous, ainsi qu'il appert des attentats on Belgique et en Italio; il serait donc urgent pour compléter l'ouvre, nous l'avons déjà dit, de s'entendre aveu les puissances étrangères, de façon à ce que les crimes anarchistes ne soient plus considérés comme crimes politiques et quo les Ravachol ne trouvent point un asile inviolable en Angleterre et en Suisse- ce qui frit pouldtro arrivé si le nôtre avait pu passer la frontiére.

Il y a là une nécessité d'agir, en s'appuyant, bien entendu, sur des formules qui évitent Uiuto équivoque et tout arbitraire, nécessité dont l'évidence éclate tous les yeux et pour laquelle il no faudrait ni négociations bien subtiles, ni l'appareil d'une conférence internationale.

De M: H. Maret, dans Le Radical Il avait été entendu que nous devions tous être culbutés le mai. Nous sentant bien portants et dispos, nous ne songeons plus qu'à nous congratuler. Les journaux félicitent lo gouvernement. stupéfait de sa victoifo; le gouvernement félicite la troupe, qui ne sait pas pourquoi on l'a dérangée; les bourgeois se félicitent entre eux; le peuple a été sage, la police a été sage, le ministère a été sage; quand de tous côtés on est enchanté, il est bien difficile de no pas éprouvor soi-mémo une satisfaction sans mélange.

Si du moins cette épreuve nous était une leçon Rien ne sert jamais de crier; mais crier avant d'ètre écorché, lorsqu'en fin de compte on n'a pas une écorchure, ne laisse pas que de jeter un peu do ridicule sur les gens. Il sied en outre d'avoir le triomphe modeste, quand il est impossible de savoir do quoi l'on a bien pu triomphe. Il n'est pas douteux que nous ne soyiuns do grands capitaines Fracasse, ayant mis quelque chose en pièces le malheur est que nous sommes incapables de retrouver ce que c'est.

Du Gaulois, sous la signature de M. J. Cornély

La société idéale n'est pas celle où l'on est réduit, chaque matin, à s'écrier « Sauvés t merci, mon Dieu! comme liobinson Crusoé, arraché il la fureur des flots.

Nous avons le droit d'être plus exigeants pour notre argent.

Il y a quelques jours, M. Loubet déclarait un de nos confrères que, si les attentats flourissaient sous son consulat, c'était parce que ses prédécesseurs avaient tout laissé dire. Nous attendrons donc, pour féliciter le gouvernement, que M. Loubet ait fait pénétrer le sentiment do son énergie assez avant dans les couches socialistes puur que personne ne se permette plus de promettre aux bourgeois, dont nous sommes, un éburgement général.

M. A. Vacquerie écrit dans le Rappel Ce qu'il ne faut pas, c'est qu'on se dise:Bahl nous avions bien tort' de nous inquiéter tant que ça du 1" mai. et des revendications ouvrieres 1 Vous voyez bien qu'il suffit do quelques précautions de la police pour que ni socialistes, ni anarchistes ne bougont. N'y pensons plus et dormons. » On s'exposerait à un réveil désagréable.

C'est justement parce que le 1er mai a été pacifique que c'est le moment de donner satisfaction aux réclamations légitimes. On ne pourra pas dire que c'est par peur que la République améliore le sort des masses et elle aura tout le mérite de ses actes. Ce qu'elle se laisserait arracher la rapetisserait; ce qu'elle donnera spontanément la grandira.

M. Allemane, le chef du parti possibiliste dissident, a dit à un rédacteur du Soteil

La manifestation d'hier a prouvé que les socialistes avaient conscience de leur force et que leur armée était aujourd'hui bien disciplinée. Nous avons promis que la manifestation serait tout à fait pacifique elle l'a été. Voilà tout ce que je peux vous dire.

D'autre part, M. Rouanet, conseiller municipal de Montmartre, un des militants du socialisme, a déclaré à notre confrère Puisque vous me demandez mon impression sur la manifestation, je vous dirai que la journée a eu un caractère absolument grandiose. Le calme des manifestants a été admirable et il n'est pas jusqu'à la physionomie même de Paris qui n'ait été remarquable. Si les rues étaient désertes, si les ouvriers ne se sont pas promenés par groupes nombreux dans la capitale, c'est que, ne pouvant se rendre tous au meeting, ils ont obéi au mot d'ordre qui leur avait été donné de rester chez eux plutôt que de susciter des incidents regrettables dans les rues.

RAVACHOL EN ASSISES

Le Gaulois a reçu d'un collaborateur occasionnel les renseignements suivants sur les intentions des anarchistes au moment où Ravachol comparaîtra devant la cour d'assises de la Loire:

Sachez d'abord que les anarchistes répudient Ravachol assassin; mais, bien avant le jury de la Seine, ils lui avaient accordé des circonstances atténuantes pour son dévouement lit cause. Par conséquent, nous n'abandoimerons pas Ravachol le dynamiteur. Dans notre parti, comme vous le savez, tout est laissé à l'initiative individuelle je ne puis donc pas vous dire que nous ne ferons rien d'ici à sa comparution devant la cour d'assises de Montbrison, mais c'est probable.

La veille ou l'avant-veille, ou quelques jours avant, il faut néanmoins compter sur une petite « manifestation » sans conséquence, <iont 1 le but sera d'avertir les jurés de Moïtorison d'avoir à se bien comporte.

On ne répond pas de la casse si Ravachol est condamné à mort.

Et Fini'!

Fini'! On a annoncé sa présence a Paris; c'est inexact, il est Londres.

L'ÊLECTION DES NOUVEAUX MAIRES Du Rappel

Le ministre de l'intérieur a invité les préfets à convoquer les conseils municipaux uniformément pour le dimanche 15 mai, ,afin d'obtenir, autant que possible, la constitution & la même date de toutes les municipalités. A peine installés, les nouveaux conseils municipaux devront siéger en session ordinaire, la loi fixant au mois de mai la session budgétaire de ces assemblées.

Les conseils municipaux devront être convoqués alors même que les opérations électorales seraient, en tout ou en partie, l'objet d'une protestation devant le conseil de préfecture. En effet, tout membre d'un corps électoral exerce, aussitôt après son élection et tant qu'elle n'a point été invalidée, tous les droits que les lois confèrent aux membres de ce corps.

BISCUIT EN CORRECTIONNELLE

Du XIXE Siècle

Le compagnon de Ravachol, Charles-Achille Simon, dit Biscuit, le condamné aux travaux forcés dont les « parfaitement » très réitérés ont égayé le procès des dynamiteurs, comparaîtra jeudi prochain devant la dixième chambre correctionnelle, présidée par M. Soleau. Simon dit Biscuit est inculpé de recel d'objets volés. Il s'agit d'objets dépendant de la succession de l'éducateur politique de Simon, le compagnon anarchiste Viard, mort, comme on sait, tout récemment.

Sous la même inculpation, et pour le même fait de recel d'objets volés il la succession Viard, l'un des frères Mathieu, Gustave-Louis, est cité également il comparaître jeudi devant la 10° chambre correctionnelle.

LE COMMANDEMENT DES ARMÉES De la Petite République

Il est question de créer un poste d'adjoint au général Saussier, comme commandant en chef des armées françaises.

Le général Warnet serait appelé à cette fonction et, en même temps, investi de missions spéciales et de l'inspection permanente des troupes rassemblées dans le gouvernement do Paris.

Le général Boussena'd, commandant du 13' corps, passerait au 17* corps, à Toulouse, et serait remplacé par le général Voisin, qui commande avec distinction la division de Reims.

NOUVELLES A LA MAIN

Du. Figaro

Au Laboratoire municipal.

Un quidam, s'adressant à M. Girard Dans un engin, qu'est-ce qui part tout d'abord ?

Celui qui l'a déposé.

Explosion de rires.

JOURNAUX ETRANGERS DE CE MATIN LE I°' MAI

Vienne, 3 mai. Par service spécial. L'oflicieuse Presse est d'avis que la manifestation du mai, bien qu'elle se soit passée sans incident, conserve toujours un caractère dangereux; elle contribue, en effet, il. rendre les ouvriers plus exigeants et leur fait croire qu'ils peuvent imposer leurs volontés aux autres classes de la société.

C'est cela qui pourrait devenir inquiétant, bien plus que le programme socialiste; celui-ci est en grande partie irréalisable, principalement en ce qui concerne la journée de huit heures.

L'introduction de cette réforme amènerait effectivement la ruine de plusieurs industries et n'est par conséquent pas possible.

LE WINISTRE DE LA GUERRE PRUSSIEN Berlin, 3 mai. Par service spécial. La Post dit que puisqu'il est certain que M. de Kaltenborn-Stachau démissionnera avant le dépôt du projet de réorganisation militaire, il serait opportun de nommer au plus tôt son successeur, afin qu'il puisse présider il. l'élaboration définitive de cette loi, qu'il aura à défendre devant le Reichstag dans des conditions particulièrement difficiles.

LE CABINET ITALIEN

Rome, 3 mai. Par service spécial. Le vote de confiance, dit la Popolo romano, que le ministère emportera indubitablement a la rentrée des Chambres, ne lui rendra pas la confiance que le pays lui avait accordée à son avènement.

Le pays a été amené constater l'insuffisance du cabinet et sa chute peut être annoncée comme prochaine.

CONTRE M. DE BISMARCK

Berlin, 3 mai. Par service spécial. Le Lohalanzeiger annonce la prochaine publication d'une brochure il sensation qui sera intitulée « La vérité sur M. de Bismarck », et qui contiendra d'intéressantes révélations sur les actes de l'ex-chancelier.

Il va sans dire que cet ouvrage émane des adversaires de M. de Bismarck.

LES THEATRES

Nouveautés « Mé-Na-Ka », légende japonaise en un acte, de M. Paul Ferrier, musique de M. G. Serpette.

Cette pièce, qui a commencé Il l'heure où d'ordinaire on quitte le théâtre, a du moins le mérite de ne nous avoir pas fait regretter notre attente.

C'est, ainsi que l'annonçait l'affiche, une légende japonaise, à la fois fantastique, langoureuse et comique qui a beaucoup plu, et que M. Ferrier raconte avec une bonne humeur charmante.

Le bonzeZi-Pan-Gou est devenu tellement saint, à force d'austérités et de mortifications, qu'on le juge digne de s'ouvrir le ventre et d'aller au paradis remplacer un des dieux subalternes qui y pullulent.

Ce dieu, qui s'appelle Kiou-Fiou, n'est pas très content de cette perspective et il implore le secours de sa camarade Mé-NaKa, qui, munis d'une fiole de l'élixir de jeunesse, entreprend de rendre à Zi-PanGou les passions de ses vingt ans. Le bonze se laisse aller à goûter la fatale liqueur, il sent son cœur battre pour l'enchanteresse et il est surpris au moment où il veut lui ravir un baiser.

Impossible alors de prétendre aux délices suprêmes et de s'ouvrir le ventre avec le sabre sacré

Zi-Pan-Gou va même trop loin il boit tellement d'élixir qu'il retombe en enfance, et que c'est son neveu, Ko-Si-Ko, qui, avec l'assentiment de la déesse, devient l'heureux époux de la belle Mé-Na-Ka.

Cette jolie légende est accompagnée d'une ravissante partition. Il y a longtemps que M. Serpette n'avait écrit une musique ainsi pleine de couleur, de grâce et de mélodie C'est tout à fait séduisant, et Mlle Jane Pierny chante très gentiment, avec autant de goût que de charme. Le rôle de la déesse est agréablement tenu par Mlle Genel. La partie comique est confiée à Colombey et à Germain, qui sont très drôles.

Succès mérité pour tout le monde. François OSWALD.

Opéra Rentrée de M. Lassalle dans « l'Africaine ».

Après un voyage de quatre mois, M. Lassalle a fait, hier, une rentrée triomphale à l'Académie de musique, auprès du public qui consacra son talent, et qui, par ses applaudissements, y ajouta la perfection que donne l'autorité, c'est-à-dire la pleine confiance de l'artiste en lui-même et de son auditoire. On peut dire de M. Lassalle qu'il a repris d'emblée possession d'une maison qui est sienne, où son absence laisse un vide.

Le rôle de Nelusko, un des plus difficiles du répertoire, a montré l'éminent baryton plus en voix que jamais, plus maître de ses effets. Très applaudi au premier et au second actes, il a reçu une chaleureuse ovation après l'air d'Adamastor. Il a dit la fameuse phrase « Tournez au Nord », avec une puissance de vibration à laquelle les habitués de l'Opéra n'étaient plus habitués. Enfin, après la cantilène « L'avoir tant adorée », le public a rappelé trois fois l'artiste qui unit le charme et la torce. A côté de M. Lassalle, Mlle Bréval, toujours en progrès, a obtenu le plus vit succès. Mme Bosman, l'excelleatejfaès que l'on

sait; MM. Duc et Gresse ont fcompfétô M excellent ensemble, H. des H.

AUX BIBLIOPI-fLES

La publication des Œuvres choisies de Voltaire se poursuit, dans la Librairie des Bibliophiles, par les soins de l'éditeur E. Flammarion. Aujourd'hui, paraissent les tomes IX et X'de cette intéressante série, qui contiennent le Dictionnaire philoso* phique portatif, une des oeuvres du puissant écrivain où se révèle le plus manifestement peut-être et sous toutes ses formes les plus variées tout son génie.

Cette nouvelle édition est présentée par M. Georges Bengesco, le savant diplomate, dans une préface agrémentée de notes et dq variantes qui témoignent d'une vaste érudiLA VIE SPORTIVE Courses à Saint-Ouen.

Paris, le 2 mai 1892. Demain, à deux haut res, courses à Saint-Ouen.

Voici nos appréciations

Prix de l'Isle-Adatn. Carrousel. Prix d'Illiers. Apothéose.

Prix des Ifs. Saint-Grégoire.

.Prix d'Ivry. Nathalie.

Prix d'Ingouville. Alguazil.

Le Monde Financier

BOURSE du 2 m(ri 1892. Le monde des affaires n'avait témoigné aucune inquiétude avant le mai; cependant, il témoigne, par une bonne reprise de hausse, toute sa satisfaction du calme complet dont a joui Paris en ce jour qu'on voulait faire si menaçant.

La rente a franchi facilement le cours de 97 pour finir à 97 10 après 97 20. On a fait encore de 6 à 2 centimes do déport. Il est vraiment invraisemblable que l'on trouve encore des vendeurs pour s'attaquer au 3 0/0. Quand toutes les valeurs sont discutées, quand tous les pays sont en proie aux difficultés financières ou aux variations du change, notre 3 0/0 devient une sorte d'arche sainte sur laquelle nul ne porté impunément la main.

La Banque de France est faible à 4,130, tan. dis que presque tous les établissements de crédit sont en progrès la Banque de Paris à 618 75, le Crédit lyonnais à 772 50, la Banque d'escompte à 167 50 à terme et 170 au comptant. L'action des Immeubles de France se tient à 475 avec une tendance à la hausse.

Hausse de 17 50 sur l'Orléans d 1,502 50, de 10 francs sur le Nord à 1,760 et do 12 50 sur le Lyon il 1,490.

Le Suez est très faible, sur l'information que nous donnons plus loin l'action, qui avait débuté à 2,810, a été un moment ramenée à 2,782 50 pour rester à 2,787 50.

L'Italien est très en faveur; ce fonds d'Etat a conquis sans peine le cours rond de 90. Les fonds russes montent par suite de la hausse du rouble il Berlin.

La seule valeur qui ait été absolument mau- vaise est le Rio, qui a perdu 16 francs à Nous devons répéter ce que nous avons déjà dit bien souvent il n'y a que des pertes réaliser sur cette valeur, qui obéit aux ordres de la spéculation anglaise, dont le jeu n'est pas toujours bien franc. Déjà nos conseils réitérés semblent porter quelque fruit, et le marché français se désintéresse peu à peu de ces titres trompeurs. Les négociations que la Compagnie avait entamées pour la réalisation en France d'une partie de ses nouvelles obligations ont complètement échoué. Nous nous en félicitons.

Petit Marche en Banque,

Les prévisions du plus grand nombre se sont réa.lisées le 1« mai a été franchi sans désordres. Quant aux affaires, elles sont plus animées, mais sans excès; il faut attendre mieuxet espérer que les capitaux de placement, affranchis de toute crainte, viendront s'employer sur le marché. L'obligation Haïti ne présente pas. de changement à 175 le bon de coupons est învariable-a 33 7o. Dom Miguel s'immobilise toujours à 80 fr. On n'entend plus parler des revendications du syndicat, qui semble avoir pris son parti du règlement amiable do l'affaire.

L'obligation Madagascar se traite aux environs de 480fr.

Nous retrouvons la Ville d'Anvers 1887 à 100 50. I.a Ville de Bruxelles 1886 est La Ville de Liège 1868 se négocie à 105 fr. et l'Emprunt à 10S. Lu Ville de Madrid 1868 est délaissée. Les Méridionales, sous l'influence du détachement de leur coupon d'avril, ont encore rétrograde de 295 à 288 ï5. Les Séville-Xérès, série grise, sont tenues à 205 les série jaune, malgré rapproche de leur coupon semestriel en juin, restent a 207 ;n.

L'obligation Porto-lUco est fàible. L'oûiiga'ÎOB Guayaquil rétrograde de 245 à 235. INFORMATIONS FINANCIÈRES Le total des navires dont le passage dans le canal de Suez est attendu ce mois-ci, serait de 82 navires inférieur au chiffre des navires ayant passé à Suez en mai 1891.

Pendant le mois d'avril, la Caisse des dépôts et consignations a employé en achats de rentes fr. 35, se décomposant ainsi

Pour compte des Caisses d'épargne

ordinaires 14.582.685 72 Pour compte de la Caisse nationale

Pour compte do la Caisse d'assu-

rance en cas d'accident 34.995 10 ~J5.307.120 35

La Petite Cote fait remarquer, et avec raison combien est attardée notre législation liiiaucière. La loi do 1867 empêche les sociétés dont le capital est supérieur à 200,000 fr., de créer des actions dont le montant soit inférieur à 500 fr. Elle met ainsi obstacle à l'éclosion des petites affaires et prive Trésor de revenus importants. Les malius tournent la loi en allant constituer en Belgique des sociétés qui devraient être françaises; ils échappent ainsi a tout contrôle et viennent ensuite inonder le murch<j de titres de 100 ou de 25 fr., ce qui reud la loi absolument illusoire.

Nous partageons complètement cette opinion.

DERNIERS COURS DE LA BOURSE 3 0/0. Extérieure.. Hongrois. Turc B. ottomane. 562 18. Alpines. -DERNIERS COURS ÉTRANGERS

NEW-YORK

PAR GABLE AU « MATIN

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JOURNAL ABSOLUMENT IHDEPEHDflNT PARIS, MARDI 3 MAI 1892

PRIX D'ABONNEMENT PRIX POUR 1 mois 3 mois 6 mois Un an taris 4 fr. 10 fr. 20 fr. 40fr. Départements. 4 » 10 » 20 » 40 » Union postale 5 » 15 » 28 » 54 » Les abonnements partent du 1-et du 16 dechaque mois

Les annonces sont recaes chez MM. Lagrange, Cerf et Ci-, et 8, -place tic la Bourse, et aux Bureaux du Journal.

L'HEURE n'a pas encore sonné où la plus belle moitié du genre humain pourra prendre directement part aux affaires publiques. L'Angleterre, qui s'était mise à la tête du.mouvement, s'est refusée, encore une fois, à donner au beau sexe cette suprême preuve de galanterie, dont, au surplus, il se passera sans trop de regrets. On a déjà octroyé aux femmes anglaises le droit municipal, et, à en juger par l'usage qu'elles en font, il n'est pas téméraire de supposer qu'elles se soucient fort peu de le voir étendre aux élections parlementaires. En quoi elles se montrent plus raisonnables que ceux qui les en veulent doter à toute force. Bien que le cabinet ait refusé de s'engager à fond dans la question, la Chambre des Communes, par une majorité, il est vrai assez faible, de 23 voix, a repoussé la motion de sir A. Rollit, le Naquet britannique, qui en sera quitte pour revenir à la, charge l'an prochain.

Les émules d'Outre-Manche de Mme de Valseyre se consoleront à la pensée que l'échec de leurs revendications est au premier chef imputable à ce vieux

puritain de Gladstone, que la grâce du progrès fin de siècle n'a pas encore tonché, et ne touchera vraisemblablement jamais, tandis qu'elles ont trouvé un chaud défenseur dans le sémillant Balfour qui, apparemment, aime mieux distribuer ses faveurs au beau sexe qu'aux malheureux Irlandais.

D'ailleurs, la cause a gagné du terrain, ce qui pourrait bien profiter aux conservateurs, lesquels, en cette circonstance, se sont montrés plus libéraux que leurs adversaires.Ceux-ci apprendront'd'ici peu a leurs dépens qu'il est souvent bon « d'avoir les femmes avec soi

Certains vaudevillistes français le leur ont dit. M. Gladstone et ses amis au- raient dû les en croire.

M. lk comte d'Haïïssonville nous fait l'honneur de nous écrire pour nous deman• der de rectifier l'interprétation donnée à cerlains passages de sa circulaire adressée aux comités monarchistes à l'occasion des élections municipales. Nous sommes heureux de lui donner acte de sa protestation. Mme Chartes Lameire est morte, hier. Elle était la femme du peintre connu, auteur de fresques qui décorent diverses églises, entre autres l'église Saint-François-Xavier.

On vient de recevoir de bonnes nouvelles duduc d'Uzès et de M. Jean Hess, ancien médecin de la ji)»r.ine.qui sontactuellement --eti rotite pour le Congo, d'où ils comptent traverser l'Afrique équatoriale. Les voyageurs ont, avec eux, comme on sait, une escorte de 50 hommes d'élite.

La chambre de commerce belge de Paris va prochainement créer ici un musée national belge de commerce et d'industrie le projet vient d'être confié à une commission spéciale d'étude. La chambre a obtenu du ministre du commerce de Belgique la promesse d'un appui financier pour la réalisation de cette idée.

Un des vétérans de la presse politique, M. Paul Boulet, secrétaire de la rédaction du Mémorial diplomatique, vient de mourir l'hospice Beaujon, Ù de soixante-seize ans. Il avait habitélongtemps les Etats-Unis et y avait fondé d'importants journaux. Entré au Mémorial lors de la fondation de ce journal, il y a trente ans, il ne l'avait plus quitté.

La présidence du comité technique d'étatmajor, laissée vacante par la nomination de M. le général de Cools aux fonctions de membre du conseil supérieur de la guerre 'et d'inspecteur général de corps d'armée, ,u été donnée à M. te général Lebelin de Dionne. Il l'occupera peu de temps, d'ailleurs, car il doit passer au cadre de' réserve par limite d'âge dans les premiers jours de 1893.

Le prince et laprincessede Galles, accompagnés de leurs enfants, ont quitté Paris, hier, par train spécial, à onze heures vingt du matin. Lord et lady Duiï'erin accompagnaient les princes il la gare. La veille, le prince et la princesse, accompagnés de la princesse Ma-ud, du prince George et du général Clark, s'étaient rendus à Fontainebleau. Arrivés à trois heures, hier, à Calais, Leurs Altesses se sont embarquées pour l'Angleterre sur un bateau spécial.

Un journal du matin a récemment an-

FEUILLETON" DU « MATIN »

do 3 mai 1892

II

(Suite.)

Cette opération une lois faite, la jeune fille prit une chaise et s'assit à c6té du tabouret sur lequel Georges de Soutisse venait de prendre place. Pendant que ses doigts préludaient par quelques accords, il se demandait, étant donnée l'éducation abrupte de. sa cousine, quel genre de musique il pourrait bien exécuter.

Il pensa d'abord il lui jouér quelque pas redoublé pu une marche triomphale, ou mieux encore une de ces mélodies banales qui furent le triomphe facile des Loïsa Puget. Ilpréféra cependant, haussant les impressions de sa parente au niveau des sentiments qu'il lui prêtait depuis quelque temps, commencer par jouer une valse de Chopin si elle ne comprend pas, se disait-il avec peine, je le verrai bien.

Mais quel ne fut pas son étonnement lorsqu'il vit la jenne fille tout à fait séduite, le regard fixe dans le vague, écouter, absolument chaumée, cette musique.affinée, toute de délicatesse, d'une grâce maladive, qui la pénétrait comme un instrument aigu, dontla blessure serait douloureusement agréable. Les dernières vibrations des cordes s'en allaient mourant dans l'étendue du salon sans qu'Alix ait osé remuer. Le silence s'étant fait complet, toute onde sonore éteinte, elle se rapprocha tout naturellement de lui et lui demanda quelque chose déplus triste encore. Le charme, cette fois, se.dégagea de '(1) Reproduction interdite.

nonce que M. Piehon devait adresser une interpellation, à la rentrée de la Chambre, au sujet du dernier concours de l'agrégation en médecine. Nous croyons que si l'interpellation doit avoir lieu, en effet, elle portera surtout sur le concours de l'agrégation en chirurgie et en obstétrique, dont le Matin a déjà parlé et sur la validité duquel des discussions assez vives sont engagées.

Déplacements ministériels. M. Loubet, président du conseil, a quitté Paris, hier soir, pour se rendre dans son département. Son absence ne durera pas plus de deux jours. M. de Freycinet s'absente également. Il se propose d'aller passer une quinzaine de jours à Aix-les-Bains. Enfin, M. Léon Bourgeois, ministre de l'instruction publique, a pris, hier soir, le rapide de Marseille pour se rendre en Algérie, où il va étudier la question de l'enseignement indigène.

Une nouvelle carte postale. L'administration générale des postes vient de prendre une importante mesure qui intéresse tous les industriels ainsi que les inventeurs. C'est la nouvelle carte postaleà80 centimes, qui comporte un imprimé pour la, demande des mémoires descriptifs d'un brevet quelconque. Pour recevoir, par la poste et franco, la copie demandée sans avoir aucunes démarches et aucuns frais à faire, il suffit d'ajouter à la demande le numéro et le millésime du brevet.

Très grand succès, en ce moment, à Rome, à la Villa Médicis, pour l'expositian des œuvres des pensionnaires de notre Académie de France. Parmi les œuvres exposées, citons Et lacrimatus est Jésus Saint Jean, de M. H. Danger Copie d'une fresque du Pinturichio, Pierge avec enfant et deux saints, de M. Laurent; Numa Pompilius et la Nymphe Egerie, de M. G. Thys; côté des sculpteurs, Ptcx (groupe), de M. E. Boutry; Sic transit vita (bas-relief), de M. L. Couvers; Ie Courage (ronde-bosse), de M. Ch'. Desvergus; Hero et Léandre (basrelief copie), de M. P. Gasq. Dans le groupe des architectes, on remarquait surtout le projet de restauration»du Panthéon, de M. Chôdanne.

Un certain nombre d'artistes, et non des moindres, avaient déjà fait auprès du ministre des beaux-arts, il y a quelques mois, lors de la nomination de M. Antonin Proust au poste de commissaire général des beauxarts de l'exposition de Chicago, une démarche au cours de laquelle ils avaient exprimé leurs craintes de voir favoriser par le com-.missaire-général des tendances d'art particulières. Plusieurs de nos maîtres les plus populaires en Amérique ayant même été jusqu'à déclarer qu'ils s'abstiendraient d'exposer, le comité de la Société des artistes français vient, à l'instigation de la Société libre des artistes, d'insister de nouveau auprès de M. Bourgeois pour l'envoi, u Chicago, d'un délégué adjoint des beaux-arts. Hier, à dix heures et demie, au temple de l'Etoile, avenue de la Grande-Armée, avaient lieu les obsèques de M. Charles Sautter, directeur de la Banque de Paris et des PaysBas. Un char spécial, supportant des couronnes, précédait le corbillard. Les nombreuses Sociétés dont M. Sautter faisait partie, avaient envoyé d'autres couronnes, portées à bras par des garçons de recettes. Le fils du défunt, le beau-frère, M. le docteur Cordés les gendres, MM. Gaston Sautter, Vernes, Odier, conduisaient le deuil, assistés des' autres membres de la famille. Dans l'assistance, toutes les notabilités de la finance et du monde politique. L'inhumation s'est faite au cimetière de Saint-Germain-en-Laye.

LA VIE MONDAINE

Vers la lin du mois de mai, sera célébré le mariage du vicomte Raoul de Quélen, fils unique du comte et de la comtesse de Quélen, née de Beaurecueil, avec Mlle Antoinette Oppenheim.

Le fiancé, dont la famille est une des plus anciennes et des plus nobles de Bretagne, est le petit-neveu de 1 ancien archevêque de Paris. La fiancée est la soeur des barons Roger et Eugène Oppenheim, de la baronne de Baye et de ia marquise de Saint-Jean Lçmilhac.

Mme Ayer a donné, hier, dans son hôtel de la rue Constantine, un grand dîner suivi d'une soirée musicale.

Parmi les convives Mme Munkacsy, marquis de Mornay, baron de Saint-Amand, Mme fieulé, Mme Paget, de Londres, etc.

Après le souper, Mme Melba, MM. Plançon et Vaguez ont obtenu un grand succès. Mlle Sanderson devait venir, mais, légèrement ini disposée, elle n'a pu se faire entendre. Hier, à onze heures, avaient lieu, à l'église Saint-Philippe-du-Roule, les obsèques de Mme Millard, sœur de M. Ernest Pinard, l'ancien ministre de l'intérieur.

Le deuil était conduit par ses fils, dont l'un est capitaine adjudant-major au i « régiment d'infanterie de marine, et l'autre avocat à la cour de Paris, ainsi que par M. Ernest Pinard et M. Joseph Pinard, ses frères. Le corps a été transporté, pour y être inhumé, à Rully (Saône-et-Loire).

Le grand bazar de la Charité de la rue de la Boétie ouvrait, hier, ses portes au public. La foule n'a cessé d'assiéger les vingtdeux comptoirs, pleins de délicieux objets, qui se détachaient très agréablement sur des tentures rouges frangées d'or. Au fond, on avait dressé le buffet.

A trois heures, Mgr Richard est venu visiter le bazar accompagné de son premier vicair;. Le baron de Mackau l'a reçu à la porte. L'archevêque de Paris, porteur d'une bénédiction spéciale du Saint-Père pour tous ceux qui s'intéressent à ses œuvres de charité, a prononcé une courte, mais charmante allocution.

Les présidentes de l'œuvre lui ont offert, pour ses pauvres, des ballots de vêtements qu'on a remis le soir même à l'archevêché,

la jeune fille pour aller droit à l'âme de l'artiste. A son tour, perdu dans le rêve, Georges laissa courir ses doigts sur le clavier les harmonies s'en dégageaient lentes, émues, enveloppant l'exécutant et celle qui l'écoutait; une communion sensationnelle s'établit bientôt entre eux, puis le piano devint muet encore une fois et c'est la main dans la main que cette phrase, dite à toute volée par le comte de Vernon, vint les sortir de leur rêve

Ah ça, mon neveu, mais c'est de la musique à porter le diable en terre! Ne sauriez-vous nous jouer quelque chose de plus gaillard et de plus réjouissant ?

Alors, obéissant à l'injonction, Georges exécuta l'air que chante letamùour-major dans le Caïd. Les trois joueurs de whist, qui avaient posé leurs cartes pour écouter et qui marquaient la mesure en tambourinant la table de leurs doigts, témoignèrent leur enthousiasme par des bravos unanimes, après que fut plaqué le dernier accord..

Vous me jouerez quelque chose demain, mais pour moi seule, dit de sa voix franche Alix de la Roche-Sesson, en se levant. En attendant, venez m'aider à servir quelques rafraîchissements. La soirée fut vite terminée, la comtesse ne voulant déroger en rien à ses habitudes campagnardes qui consistaient à se coucher de bonne heure pour se lever tôt.

D'ailleurs, reprit-elle, nos hôtes viennent de faire tout d'une traite une assez longue route, l'air des champs fatigue les Parisiens qui n'y sont pas accoutumés et nos cousins doivent avoir grand besoin de leur lit.

Le lendemain, on se leva de bonne heure. Le domestique vint prévenir M. Georges de Soutisse que son oncle te demandait dans sa chambre. Il s'y rendit immédiatement et peine entré, fut accueilli par ces mots

Eh eh! monsieur le musicien, vous allez vite en besogne, et marchez,.ce me semble, sur les traces de Joconde. La petite n'est point si sauvage; je m'attendais à trouver une personne plus positive, dans l'incapacité complète de comprendre votre musique de rêveur et de poète bayant aux étoiles. A vous la pomme pour émouvoir les pierres. Qui. m'aurait jamais dit que cette jeune et prosaïque per- sonne, à l'éducation terre à terre, des garçonnière apparence, se laisserait toucher par vos rêveries de

A f É A V ERS H 811 Bulletin météorologique.

Samedi 30 Dlmanc. 1« Lundis Mardi 3 780 ̃ 30 780 m 30 780 m 3o 770 m 20 770 m 20 770 & 20 770 S 20 760 m m 10 760 S 10 0 7 0 en 0 740 m 10 10 Z. 5 735 H 15

Les observations sont prises heures du matin. Les gros traits noirs indiquent pour chaque jour celui de gauche, la hauteur barométrique celui de droite, les degrés de température. Les lettres initiales placées en téta de chaque colonne indiquent la direction dominante du vent et ifcs chiffres places au-dessou s sa vitesse. Le 0 correspond calme plat et le 13 à tempête.

Le feu rue des Boulets.

Un commencement d'incendie s'est déclaré. hier soir, à neuf heures, dans une fabrique de papiers peints, 34, rue desBoulets.

Les pompiers se sont rendus maîtres du feu après une demi-heure de travail. Les dégâts sont purement matériels. Rixe mortelle.

La nuit dernière, une rixe éclatait en face du n° 127 de la rue Lecourbe, entre François Perret, âgé de vingt-sept ans, charron, demeurant rue Bouret, ne 3, et plusieurs individus restés inconnus. La lutte fut des plus acharnées Perret, succombant sous le nombre, fut terrassé et frappé de plusieurs coups de couteau.

L'infortuné charron, transporté à l'hôpital Necker, rendit bientôt le dernier soupir. Son cadavre a été transporté. à la Morgue. Le commissaire de police du quartier a ouvert une enquête, mais il n'est pas arrivé à connaître les noms des agresseurs.

Une explosion. de joie.

C'est celle avec laquelle le public mondain accueille les occasions qui lui permettent de satisfaire ses goûts luxueux tout en ménageant sa bourse.

Parmi les plus récentes, il faut citer l'apparition d'un ravissant costume beige de la maison Coutard, 4 et 6, boulevard Montmartre. La nuance nouvelle de l'étoffe inutile de parler .du goût et du style est d'une exquise délicatesse. Le costume Beige-CoutarcG ne revient qu'à 75 francs avec le pardessus, de même nuance et de même prix, c'est le plus éclatait succès de la saison.

Agents maltraités.

Trois Italiens, Jacques Poghezi, âgé de quarante-six ans, Gaspard, son frère, âgé de dix-neuf ans, et Sylvain Bionda, âgé de trente-quatre ans, demeurant en garni rue des Rosiers, sortaient, hier soir, vers minuit, d'une maison mal famée de la rue de l'Hô tel-de-Ville. Ils se mirent à faire dans cette rue un tapage infernal.

Deux agents les prièrent d'être plus calmes. Bionda se jeta sur l'un d'eux, le renversa et se mit en devoir de le frapper à coups de talons de botte sur la tête. Le second agent, aux prises avec les frères Poghezi, appela à l'aide, et deux de ses collègues arrivèrent Ù son secours. Après une lutte acharnée, les gardiens purent se rendre maîtres de ces trois forcenés qu'ils conduisirent au poste.

M. Durauton, après les avoir interrogés, les a envoyés au Dépôt.

Les amies de rencontre.

Un négociant fort honorable de la rue du Sentier s'était rendu, hier, à la foire aux d'une dame de liaison facile, qui l'entraîna dans un hôtel meublé de la rue du Levant, à Vincennes. La jeune personne versa un narcotique dans un verre de bière son compagnon, lequel s'endormit profondément. Grâce à ce sommeil, qui dura deux heures environ, la demoiselle s'empara du portefeuille de M. B. contenant trois mille francs. Cet exploit accompli, elle s'éclipsa. A son réveil, M. B. alla conter sa mésaventure à M. Brunet, commissaire de police mais it s'est abstenu de porter plainte, car il est marié, et il redouto le scandale. Néanmoins, il voudrait bien retrouver ses trois mille francs; mais la chose ne sera pas facile, car la voleuse n'habite pas Vincot. -s. Cette femme a cependant été vue panais en compagnie d'un artilleur, et l'on espère avoir son adresse par l'intermédiaire de ce militaire.

Tentative de meurtre.

Le concierge de l'immeuble portant le numéro 26 bis de la rue Caumartin, étonné, hier, de n'avoir pas vu descendre de chez elle Mme Marie Lacassois, rentière, âgée de soixante-quinze ans, qui occupe un appartement au cinquième étage, prévint M. Guénin, commissaire de police, qui fit ouvrir la porte par un serrurier.

Un horrible spectacle s'offrit à la vue du magistrat. Dans la première pièce, la chambre à coucher, étendue sur le parquet près d'une commode dont les tiroirs avaient été fracturés, gisait la vieille dame, le visage tuméfié, portant autour du cou un large sil-

croquenotes. Mes compliments, monsieur, vous donnez à votre oncle la preuve qu'il ne pouvait admettre que tout chemin mène il Home. Au train dont vont les choses, vous pouvez vous passer de mes. services.

Georges se défendit doucement et demanda le motif qui l'avait fait appeler dans sa chambre. Mais je .voulais savoir de vous s'il vous convient, en l'absence de votre père, de faire votre demande ?

Ne serait-ce pas aller un peu vite en besogne? En bonne .conscience, je ne connais pas encore assez ma cousine, et je ne sais pas ses dispositions, pour que je vous laisse le risque d'une démarche qui pourrait être prématurée.

Ah vous voulez un siège en règle? De mon temps, mon neveu, il suffisait d'être en face de la place, pour la prendre d'assaut; ù votre aise. Georges descendit à la salle à manger, où l'attendait déjà sa cousine.

Comme on voit, lui dit-elle, en lui tendant la main, que vous venez de ce grand et beau Paris, où toutes choses, à ce qu'on m'a raconté, sont interverties dans leur rôle. Mon père a déjà quitté le château depuis une heure, et ma mère est descendue aux cuisines, où elle préside à la confection d'un gâteau du pays; si vous voulez, nous sortirons ensemble je suis équipée en chasse, il y a pour vous un excellent fusil, faisons un tour avant le déjeuner et tâchons de tuer quelque gibier.

A vos ordres, ma cousine.

Mlle de la Roche-Sesson, toute préparée, présenta un fusil à Georges, un carnier et une ceinture remplie de. munitions, puis prit à son tour une arme; ils sortirent tous deux, allèrent au chenil délivrer deux superbes chiens d'arrêt et gagnèrent la plaine.

Le pays était giboyeux; Georges, habile tireur, dut cependant baisser pavillon devant l'adresse consommée de sa cousine. Elle prenait sa revanche de la musique. Tout occupés de la chasse, ils n'échangèrent, pendant ce tête-à-tête qui duradèux heures, que quelques phrases où rien ne tranperçait de l'intimité de la veille. Cependant, Alix ne perdait pas de vue son cousin; elle l'étudiait curieusement: elle constata avec plaisir que l'habitude de vivre constamment à la ville n'avait en rien altéré son goût pour la marche et les exercices du corps; chaque

Ion rouge. Mme Lacassois revint d la vie grâce aux soins énergiques qui lui furent prodigués. La rentière raconta alors au magistrat qu'un homme d'un certain âge était venu dans la journée sonner à sa porte qu'il lui avait demandé du pain, et qu'après avoir reçu d'elle quelques aliments,ii l'avait nommée de lui donner de l'argent. Sur son refus, l'inconnu s'était jeté sur elle et lui avait enlevé une somme de dix francs, contenue dans sa poche, sa montre et sa chaîne attaM. Guénin, au cours de sa perquisition, a trouvé dans la chambre à coucher une enveloppe dont la suscription portait ces seuls mots « Rue Saint-Honoré » et renfermant une image du Sacré-Cœur.

Des agents de la Sûreté ont été lancés à la recherche du meurtrier.

SOCIÉTÉS SAVANTES

A la Société de géographie commerciale. Les colonies étrangères à Constantinople.

La première section de la Société de géographie commerciale s'est réunie, hier, sous la présidence de M. C.astonnet des Fosses. Le docteur de Régla a parlé des colonies étrangères à Constantinople.

La colonie française, a-t-il dit, qui.comptait 15,000 individus après la guerre de Crimée, n'en compte plus que 1,500 et notre influence diminue chaque jour. La colonie italienne, au contraire, s'augmente sans cesse.

La colonie anglaise est peu nombreuse, mais très influente; les colonies allemande, autrichienne et grecque sont en progrès constants.

Il n'est pas jusqu'à l'Amérique qui ne soit représentée maintenant à Constantinople et qui introduit en Orient toute son industrie.

Un cyclone.

Communication nous est donnée du rapport de M. Trocmé, capitaine du Peï-Ho, sur-le cyclone qu'il a éprouvé dernièrement dans les parages de l'île de laRéunion. « Do quatre à huit heures du soir, dit ce rapport, le baromètre descend de 739 à 732, la force du vent est indescriptible, comme du reste l'état de la mer, de vraies montagnes d'eau A sept heures, le temps est dans toute son horreur je me décide à expérimenter le filage de l'huile. A ma profonde satisfaction, je reconnus tout de suite l'effet merveilleux de l'huile sur les lames. Dans un rayon de 30 35 mètres, la mer était relativement calme, au point d'écarter toute crainte pour l'avenir. La consommation de l'huile n'excède pas dix kilos par heure. »

M. le commandant Mattei a terminé la séance par une très intéressante communi- cation sur le Dahomey que nous reproduisons plus haut en détail.

LES ACADÉMIES

Académie des sciences Séance du 2 mai Les mouvements microscopiques.

M. Wolf signale à la compagnie que le avril, un officier d'artillerie a observé, place de l'Europe, un bolide qui passait par-dessus Paris dans la direction de l'est àl'ouest. Le phénomène a été visible pendant deux ou trois secondes. Ce bolide, dont la surface égalait environ deux ou trois fois celle du disque lunaire, émettait une lueur bleuâtre très vive et s'est éteint à l'horizon sans faire explosion (une attention délicate, dont MM. les anarchistes ne lui sauront pas gré). M. Marey, retour de Naples, communique à l'Académie les premiers résultats ,de ses recherches sur les mouvements microscopiques chez les animaux et les plantes. Il s'agit d'études délicates, ayant pour objet de surprendre et de fixer, au moyen de la photographie on sait tout le parti qu'a su tirer le savant professeur du Collèa-e de

France de l'application de cet art à la phy- siologie les phases successives des mouvements et migrations dont les tissus animaux et v,égetanx sont le foyer intime et que l'analyse microscopique simple a peine à révéler. M. Marey a soumis il l'Académie une série d'épreuves photographiques très nettes, reproduisant, entre autres, les aspects divers que revotent les globules du sang d'un triton, on cheminant ci travers les vaisseaux les plus d6liés (capillaires).

M. Marey dépose ensuite sur le bureau de l'Académie une note de M. François Franck, professeur suppléant au Collège de Franco, sur l'emploi physiologique de la cocaïne pour obtenir l'abolition temporaire des fonctions d'un nerf.

On sait qu'au cours de leurs expériences les physiologistes sont souvent amenés à sectionner certains nerfs qui président à des fonctions bien déterminées; mais cette opération la section du trijumeau, par exemple,– ne laisse pas que d'avoir des inconvénients, entraînant parfois la mort des animaux en expérience. M. Franck a reconnu qu'il suffisait d'injecter une certaine dose de cocaïne dans un nerf pour obtenir les mômes résultats qu'on demandait jusqu'alors au coup de scalpel. Sa découverte sera donc très appréciée par les physiologistes. A la fin de la séance, l'Académie a procédé à un vote ayant pour objet de désigner au ministre deux Candidats pour la chaire d'anthropologie du Muséum.

Sont présentés, à l'unanimité des suffrages en première ligne, M. Hamy, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, aide-naturaliste au Muséum; deuxième, TENTATIVE D'ASSASSINAT

Versailles, 2 maL Par service spécial. A Alhis-M.ons, le nommé Brécon, cantonnier, a, pour des motifs futiles, porté des coups de pioche violents à un marchand

fois qu'une pièce de gibier, abattue par lui, tombait à terre, elle ressentait, malgré elle, un plaisir réel à constater son adresse. En retournant au château, le fasil sur l'épaule, le carnier plein, les deux chiens quêtant devant eux dans les bois, ils prirent un sentier d'écart où les branches réunies des arbres, dépouillés de feuilles, formaient une voûte entrelacée au travers de laquelle un soleil pâle de fin d'hiver tamisait ses rayons. Ils demeurèrent quelque temps silencieux, marchant l'un près de l'autre sur les feuilles mortes et saupoudrées encore de gelée blanche, lorsque Alix prit la parole Vous aimez donc la vie des champs ? mon cousin? je craignais, et elle donna à ce mot un accent particulier, que les quelques années passées à Paris vous aient V ce point changé, que la ville et ses plaisirs soient devenus pour vous indispensables. Paris est loin, bien loin, et je n'ai plus le désir d'y vivre jamais; je l'ai vu de trop près pour désirer m'y installer tout à fait. Je préfère conserver pour moi le souvenir précieux des quelques amitiés que j'y ai contractées ceux qui furent mes compagnons de rêve sont maintenant dispersés aux vents de la vie; chacun d'eux, en cela plus sage que moi, est entré dans la carrière qu'il s'était tracée, d'au- tres occupations les absorbent, et je suis resté seul avec mes aspirations de poète, sans m'occuper des côtés réels de la vie; moins sage qu'eux, touchant tous les arts sans m'arrêter à un seul pour le faire mien, je les ai vus prendre leur vol. Ils commencent leur fortune dont la base est le travail, tandis que moi je n'ai même plus la mienne, et je suis seul ici-bas.

Mais votre père ?

Mon père, justement mécontent, plus pratique, plus sérieux, comme on dit, tient en profond mépris les arts, en général, et la littérature, en particulier. Ses idées sont tellement arrêtées que, quand bien même ie serais arrivé à la gloire, comme peintre, comme poète ou comme musicien, il n'aurait tiré aucun orgueil de mes triomphes, eussent-ils été des plus lucratifs.

Alix ne répondit pas, un silence de quelques minutes s'était établi entre eux.

Tout cpup, elle s.'arrêta net, et dans un mouvement de brusquerie accoutumé, elle reprit Alors, il faut vous marier

Mais, ma cousine, quelle femme sera jamais

ambulant nommé Michel. Les blessures de la victime sont très graves. Brécon a été arrêté.

TRIBUNAUX

Le « Louvre dentaire » en police correctionnelle Les dangers de l'anesthésie par la cocaïne Condamnation.

Une question des plus intéressantes qui se rattache aux droits et à l'exercice de la profession des dentistes vient d'être tranchée par la dixième chambre du tribunal.

Auparavant les dentistes (noti munis du diplôme de docteur-médecin s'entend) se bornaient à extraire les dents des patients qui se présentaient a leurs cabinets; tout l'art dentaire se résumait dans cette primitive opération. Mais depuis longtemps déjà, de nombreux progrès se sont réaliser les dentistes pratiquent beaucoup d'opérations dont la plus commune est l'extraction dite « sans douleur ». Tel est le cas du cabinet,connu sous le nom de «Louvre dentaires =,extraction sans douleur et sans endormit' sis à Paris, rue de Eivqli, exploité par MM. Henri James Miller et 'Tullius Fay, le premier, diplOmé de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg et de l'Université de Philadelphie! le second, membre du collège des chirurgiens de Londres.

Au mois de juillet dernier, le Louvre dentaire recevait la visite do M. Bizourd, qui souffrait horriblement d'une molaire. Alléché par ces mots écrits en lettres d'or extraction sans douleur,– insensibilisation, le malade était monté au premier étage.

On pratiqua, dans la gencive du patient, une injection il la cocaïne et, eu deux temps, notre homme fut débarrassé de sa dent sans avoir rien,ressenti.

Mme Bizourd souffrait du même mal que son mari (c'est d'une bonne épouse); on décida d'aller trouver le même dentiste.

Une opération à la cocaïne.

Voilà pourquoi, le 19 août. Mme Bizourd, ac- compagnée de son mari, se trouvait au Louvre dentaire, dans le fauteuil du cabinet où M. Tullius Fay opérait.

Pensez-vous que ma femme puisse supporter facilément la cocaïne ? demanda M. Bizourd au praticien.

Sans aucun doute, répondit celui-ci. Ça ira très bien, vous allez voir.

Allez donc, dit le mari.

Le résultat fut désastreux. Armé de sa seringue, le dentiste venait à peine de faire l'injection de cocaïne que la patiente devint aussitôt violette, puis noire, et fut prise d'étourdissements et d'étouffements.

Ce n'est rien, dit l'opérateur, cela va se passer.

Mais le mal empirait toujours. M. Bizourd réclama un médecin. Flusieurs opérateurs firent alors irruption dans le cabinet du maître et se mirent il dégrafer et à éventer la malade qui n'allait toujours pas mieux. On lui fit prendre du café et du cognac

Enfin, arriva le modecin, le docteur Gaudin, le conseiller officiel et légal de l'officine, toujours présent lors des anesthésies générales, mais dont on se passe toujours, parait-il, en cas d'anesthésies partielles.

Ii proposa une injection sous-cutanée d'éthor, mais M. Bizourd s'y opposa de toutes ses forces, pensant mais à tort que le nouveau venu n'était pas plus médecin que les

Enfin, après -deux longues heures, Mme Bizourd alla un peu mieux; !es deux époux partirent donc, non toutefois sans avoir emporté une ordonnance pour faire exécuter une potion chez le pharmacie^ du coin.

C'est iL la suite de ces faits que le parquet ouvrit une enquête.

MM. les docteurs Brouardel et Vibert furent chargés de rédiger un rapport la suite duquel le Louvro dentaire, en la personne de MM. James Miller et Tullius Fay furent renvoyés en police correctionnelle sous la double inculpation de blessures par imprudence et d'exercice illégal de la médecine.

L'affaire venait devant la dixième chambre, présidée .par.M. Richard.

A l'audience, les prévenus déclarent que les accidents éprouvés par Mine Bizourd sont la conséquence de son état hystérique et que la cocaïne y a été complètement étrangère.

L'opinion de M. Brouardel.

On entend les docteurs Brouardel et Vibert, qui sont en complète contradiction avec les inculpés.

L'éminent doyen de la Faculté de Médecine déclare que Mme Bizourd n'a jamais eu d'attaques d'hystérie caractérisées ni de maladies nerveuses.

Il proteste, comme il l'a toujours fait, contre la liberté laissée à l'exercice de l'art dentaire en France. aujourd'hui où tous les dentistes ont entre les mains les armes les plus dangereuses.

Il constate que la plupart des dentistes font usage de la cocaïne. C'est là, dit-il, une pratique extrêmement dangereuse du reste, la st.atistique réviele que 37 décès ont déjà eu lieu à la suite de ces injections.

Interrogé par M. le substitut Brégeault sur la valeur des diplômes do la Faculté de Philadelphie, M. Brouardel répond qu'ils n'en ont aucune, et il cite à l'appui le cas d'un doses conirères qui, voulant tenter une expérience, en demanda un au nom de son domestique; il lui fut remis contre paiement de 500 francsll Le docteur Vibert confirme entièrement la déposition de son savant confrère.

Puis les époux Bizourd font au tribunal le récit complet de l'opération et de la scène du 19 .août 1S91.

La parole est donnée M. le substitut Brégeault, qui réclame une- condamnation sévère contre les prévenus.

Après une habile plaidoirie de M" Aliés, le tribunal a rendu son jugement, dont voici les deux principales dispositions

Le jugement.

Sur l'exercice illégal de la médecine,

« Attendu qu'il résulte des déclarations de MM. le docteur Brouardel et Vibert que la cocaïne est tout il la fois -un médicament, une solution toxique et un agenl anesthe'sique très rtclif;

Que son emploi exige les plus grandes précautions, pouvant, suivant les doses et le tempérament des personnes auxquelles elle est. administrée entraîner les plus graves conséquences et même ln mort dans un temps rapide qu'on a déjà constaté plus de trente décès occasionnés par la cocaïne

» Que son emploi constitue donc nécessairement un acte d'exercice illégal de la médecine.

Attendu que ni Miller ni Fay ne sont pourvus d'un diplôme de médecin où d'officier de santé. »

Sur le délit de blessures par imprudence, En ce qui touche Tullius Fay;

Attendu que l'opération pratiquée par Fay. et qui avait pour but de provoques l'anesthésie est absolument différanto des opérations ré-

servées aux dentistes; qu'elle exige des pré. cautions et des connaissances spéciales • cm'ella est « essentiellement » du domaine de la mé» Qu'en se livrant a cette opération sans être muni d'un diplôme. Fay a manque a l'observation des règlements,

«Qu'il a de plus commis une imprudence en ne demandant pasle concours d'un médecin qui aurait pu se rendre compte du tempérament de l'opérée et observe.» sur elle l'influence de l'anesthésique. »

Puis, le jugement constate que Miller n'étant pas présent dans l'établissement lors de 1 opération, ne saurait être responsable de co chef.

En conséquence, la tribunal a conrlamné Muter et Tullius Fay, chacun iL 15 francs d'amende pour exercice illégal de la médecine, et Tullius Pay, seul, 100 francs d'amende peur délit de blessures par imprudence.

Ajoutons que, dans ce moment, une loi rotative A la profession et il l'exercice de l'art den,taire est soumise aux Chambres.

Aux termes de cette loi, nul no pourra exer, cer, ir l'avenir, la profession de dentiste sans être pourvu d'un diplôme spécial de chirurgien. dentiste. Ceux qui seront en exercice lors de la promulgation de cette loi, pourront conti.nuer. mais ils ne pourront jamais faire d'anes.thésies soit générales, soit même locales, sans l'assistance d'un médecin.

TABLETTES THEATRALES'

CE SOIR

Aux Folies-Dramatiques, première représen·tation des Vingt-huit jours de Clairette, vaudeville-opérette en quatre actes, de MM. Hippulyte Raymond et Antonv Mars, musique de M. Victor Roger, avec ]a distribution suivante

Gibard MM. Vauthier

Vivarel Guyon fils

Micbonnet Guv

Le capitaine Victorin

Mathieu g. Mesmaockei Pépin Larroque

Le vicomte Rocher

Poireau Jourdun

Clairette Mmes Marg. Ugalde Bérénice Mary Stclly

Michotte L. Tusini

Octavie Lea Dumoulin Charlotte Germaine

Claire Suzannah

Estelle Leloire

Virginie Lei'aucheux

Mariette Fior

A huit heures et demie, ouverture du Cirque d'Eté Kam-Hill dans son répertoire.

La réouverture du Cirque d'Eté fixée à après-demain mercredi.

La première représentation du de Coralie, qui devait être donnée ce soir au Gymnase, ne le sera que demain mercredi, irrevo' cablement.

A l'Opéra-Comique, Cavalleria ru&ticanu n'aura plus qu'un petit. nomhre de représenta. tions, Mile Emma Calvô devant se trouver le 16 mai à Londres, pour l'ouverlure de la saison d'été de Covent-Garden, où elle va jouer le rôle de Santuzza.

Concert très réussi donne au Théâtre d'Application par Mlle Lily Goblet,uine jeuno ar- tiste dont le talent plein de promesses s'est fait particulièrement applaudi dans des chansons espagnoles.

Elle s'accompagne elle-même sur la guitara avec un brio digne d'une Andalouse. On uroi.rait entendre une manola de la Puerla del Sol. A la Porte-Saint-Martin, la cinquantième represention du Voyage dans la Ltcne aura lieu vendredi prochain.

Le même jour commenceront les répétitions de la pièce nouvelle que MM.Gugenheim et Le Faure ont lue hier aux artistes, pièce desti- née à ouvrir la saison d'été et dont l'action, tou;e d'actualité, so déroule au Dahomey, c;t non au Tonkin comme on l'avait dit un 'peu prématurément. Le titre n'en est pas encore arrêté. t

L'assemblée générale de l'Edon- Théâtre n'ayant pu avoir lieu le 30 avril dernier, par suite du nombre insuffisant d'actions déposas, les actionnaires de la Société anonyme de l'E- den-Tbéâtro sont convoqués de nouveau en assemblée gériérafe ordinaire pour le 18 mai. à trois heures et demie, au siège social, rue GauLes décisions prises par cette assemble seront valables quel que soit le nombre d'actions représentées.

Le prochain festival de Bayreuth.

Ceux qui n'ont pas eu soin d'acheter leurs billets avant aujourd'hui, ne pourront assister au grand festival do Vugner, il Bayreuth, qui vura lieu au mois do juillet prochain. Tous ios billets sont déjà vendus, disent las Daily News. L'Opéra de Buyreuth peut contenir 1,400 parsannes, et le prix de toutes les places est le même 20 marks francs). Ainsi, Iu recette totale pour les vingt représentations sera d'environ 700,000 francs. Qu'une somme aussi iniportante ait pu être versée par le public, Irais mois avant les représentations, c'est là un l'ait certainement sans précédents dans l'histoire de l'Opéra et qui devra surprendre ceux qui prétendent que la musique de Wagner commence ù perdure de sa popularité. On nous apprend qu'il a été vendu à Londres pour francs de billets.

^S^l'–liU^fJ16 ^âm^ÊHf" ^e Médecine Antiseptique, Cicatrisant, Hyyiciiiqtw Purifie J'âir chargé de miasmes.

Préserve des maladies epidémiques et contagieuses. Précieux pour les soins intimes du corps. ». Sxiger Timbra de l'Etat. TOUTES PIIAttMACIB< AJSXS'TSïSi.XiA.'IS/t

CURAÇAO, ANISETTE, CHERRY BRANDY, etc. Dépôt unique 2, Rue Auber, PARIS Membre du Jury de l'Exposition do 1389. Le Gérant Il. Dallet.

Paris.- Imp. J. LUCOTTE, 25, r. d'Argëîïteuil." Caract. de Warnery frères. Pap. Firtni n-Didot.

assez désintéressée pour associer sa vie ù col le d'un homme qui n'a rien à lui donner en échange? Mais, moi. répondit simplement Alix.

A ces mots, Georges, saisit. la main de sa cousine, et la couvrit de baisers il pleurait comme un enfant..

Ils reprirent leur route et débouchèrent un instant après sur une aile du château. Tous les deux, d'un pas plus léger que celui du départ, malgré la fatigue d'une marche non interrompue a travers champs, rentrèrent dans le vestibule. Le domestique les débarrassa de leurs fusils et de leurs carniers et Alix, sans dire un mot, monta précipitamment chez elle.

Après avoir changé de toilette, elle se rendit dans le petit salon, où sa mère l'attendait tout en lisant un journal.

Tu es seule, dit-elle, je vais t'apprendre une grande nouvelles je me suis promise il mon cousin, Georges de Soutisse.

Qu'il en soit fait selon ta volonté, ma chère fille, et que Dieu bénisse ton choix.

Et, voyant repartir son enfant, elle ajouta

Tu sors encore, où vas-tu?

A l'église, mère chérie.

Le comte delà Roche-Sesson arriva quelque temps après, suivi du comte de Vernon, qui avait dû subir, bien à contre-coeur, l'inévitable promenade du gen.tilhomme fermier, lier de montrer ses cultures. La comtesse, encore tout émue de la confidence que venait de lui faire sa fille, raconta à son marie! à son cousin le rapide résultat des deux seules entrevues des jeunes gens.

Je m'y attendais, fit M. de Vernon; j'en aurait mis ma main au feu. Je connais mon neveu, ma cousine; il a toutce.que je n'ai pas, c'est-à-dire qu'ü est capable de faire le bonheur d'une femme quant à ce que j'ai, c'est-à-dire ma fortune, je la lui laisse.rai un jour, mais ie plus tard possible, si vous voulez bien me le permettre. Avec. ce qui doit lui revenir à la mort de son grigou de père, Georges est, pour l'avenir, un superbe parti. Quant au présent, rien, rien, absolument rien. Les chers enfants vivront donc sur la dot que vous faites à votre fille. Quant à moi, vous me permettrez de me charger de la corbeille.

(A suivre j Yyeling RamBadb


BOUME BOURSE DE DE COMMERCE PU 2 MA) 1892 AVOINES Précédent 1 heure 3 heures Précédent" heure" 3,heurês Précédent, 1 heure 3 heures • Précédent ;i heure, 3 heures Précédent 1 heure 3 heures Précédent DE 3 heures- Précèdent Cours du jour Disnonible 14 h T. !« -à. H ..& 1 1725àl750 23 75».j 23 75Î124 50 ..S5025 61 ..ùâl heure; 45 ..ju. 45 25â. 45 25ft 45 25a. 53256 E4 ..& 54 Disponible 3625*3650 Courant 14 3 75 14 14 1725 17 50 17 35 17 40 i: 50 2370 23.75 23 85 50 65 50 75 Courant. 44 25 «50 44 75 44 50 45.. 45 25 44 75 45 25 44 75 53 50 53 75 Courant. 3062 36 75 S6 (i2,36 -75, 36 87, 36 75 et 36 87, 30 75. Juill -^ofit I4SÔ Î49Ô 1476 1475 14f5 1B. 16 1B 24 25 I 45 50 46 45 50 4625 .j 5450 5525 4 de mai ..3725. derniers 15 70 15 66 15 60 15 75 16. 15 75 16.. 15 75 16.. 24 25 2450 2*50 24 75 24 50 24 75 53 35 53 45 53 75 54 53 75 54 i derniers. 41 4125 4125, 46 75 47 46 75 47^, 46 75 4725 55 75 SB.. 56 25 56.. 5625 4Dremiers premiers .7 «d'octobre 35 25 v. 35^7, 35 25 et 35 37, 35 37, 35 25 et 35 37,35 50,35 25. Tendance, lourde ferme soutenue calme soutenue calme ferme ferme ferme Tendance, ferme hausse ferme faible calme calme soutenue soutenue forme Tendance. Début ferme, clôture calme. Circulât. 11 000 quintaux .250 quintaux quintaux .2.000 sacs de 159 kilos Circulât. pipes .55.000 kilos .66.000 kilo» Circulât. 67.500 sacs de U) kilos Stockaul"- 157.Î&0 qnintau* quintaux 120.C00 quintaux 216,000 sacs Stock Auj. 8,025. Hier8,350. 1891, Il,5ti2 Stock au quintaux Stock au 1«, 110,649 quintaux Stock du.)' 1,139,535 sacs

BULLETIN COMMERCIAL

FARINES DE CONSOMMATION. La vente est :rès lente en boulangerie,, les prix restent les mémes.

FARINES 12 MARQUES. -,La liquidation d'avril se traite a 50 75 et à 5005. La tendance est ferme au commencement de la bourse, il y a pas mal d'achateurs et les prix indiquent une avance de 0 20 a 0 25 sur le rapproché et de 050 sur l'éloigné avec quelques petites affaires-Pendant la réunion. ie ton se raffermit encore et en clôture les prix sont en nouvelle hausse de 025 sur le courant et de 0 10 sur les autres époques.

Apri's bourse, il y a peu de vendeurs, principalement sur les 4 derniers, qui i sont tenus 0 15 -de pins. On coter courant 5110, juin 51 80, juillet-août 52 ?, 4 derniers 5; 10 à 54 15.

La circulation est de sacs, contre, 400 samedi.

op a accepté 100 sacs à l'expertise. Le marche a été sensiblement plus ferme aujourd'hui et finalement les cours sont en hausse de 0 25 a 0 E0 sur toutes les époques, mais les affaires n'ont pas été actives. Cette reprise est due au temps froid qui, sans causer de préjudicie a-Jâ récolte, arrête les progrès de la végétation, mais nous sommes -dans la période dite de la luno rousse et la perspective de la prolongation de cotte température engage le découvert à se racheter. En outre, on se rapproche du 1« iuîu, date à laquelle les droits de douanes seront élevés. Voilà les deux raisons qui ont provoqué la hausse d'avjourd'hui, mais les affaires ont été peu aniLe stock des' farines à Paris est de 475,7H quintaux, contre 515,759 fin mars; c'est une diminution de 40,015 quintaux pendant le mois d'avril. Le stock dos farinas 12 marques, compris dans les quantités et-dessus. a diminue de 9,100 ïrùintaux pendant la méme période il est de quintaux.

BLES DE TERME. La liquidation trouve acheteurs A 23 75.On ouvre ferme aux pleins prix de samedi pour Je, rapproché et en hausse de 0 15 à 0 20 sur le dvrable avec très peu d'affaires. Pendant la séance, le ton reste soutenu et on 'roture avec une nouvelle avance'de 010.

LE COMMERCE

Stock des sucres.

généraux (entrepôt réa 1891 de la veille ». 1.143.419 1.350 Sorties du jour. 5.234 Stock à ce jour. 1.200.058 Magasins généraux (sucres libérés) 53.964 547 Stock il ce jour. 152.235 54.004 Grand total. benxiéme entrepôt des sucres. Total $général hier. 1.325.560 4.824 L'année dernière, le 1" mai, le stock était en dimi- Sours officiels de la Bourse de Paris. sucres blancs n- 3 disponible. 36 50 88° entrepôt. 36 25 3650 l'affiné bonne sorte. bellesorte.. certificats de sortie 60 à Esprits 90- ,Huiles de colza. à de Un. 45 25 à Burines 12 marques. 51 il 5125 Suifs de place à de province. Marché aux bestiaux de la Villette. 2..3. Prix dus qté qté extrêmes Vaches.. 688 289 269 1 à 1 32 'Veaux.. 1.065 78 2 02 1 90 1 7011 40 il 2 20 Moutons 12.84510.400 20 Porcs. 77

Peaux de moutons en lame. Observations.– vente facile sur le gros bâtait,

Ht RENTES ET ACTIONS FONDS ÉTRANGERS, jg fg OBLIGATIONS z BXVKKSKS K, HANQUE gyô/b-i^rù»:K™.»mvg! IM:2^^ $ ̃• | ||và-i8é3v:v.v.A-.vg jg» ^u- I .= i o^Œ& «S" = Si:: SI:: «o.. ̃»» ™a"=":àè"i™ z .V.?. i « •• Fo^onu»: $:: jj?:: KiT?8: ïf:: IV:. un = M: = ffiik*». S?:: S?:: W5 lîïïffHffrff Pporhi ont «t 5 015 "<° •• Compagnie générale des Euux.cpt. l*«0.. Ou ia Banaue des Pavs-Autrich ent 7j Hves-Lillo :•;̃• «ISSO 5M?rtp itmo C175° Mine* de MÏWdano cpt. ̃̃»••••• Wn?tp.r.tS,9 «ST5 J ,16S8' Messageries Maritimes 4 0/0 •• 2" Etoblissemonts Eiffel *90:. Conipà?n!'è"àigo'rï(inn.L. 'cpt? 4 'il 25 Ateliers de Saint-Denis cpt. 61 CI 2a 858 70 Banque Su Mexique .cpt! Banque HypolIiÉcaire r. 1.000 fr. Omnibus 4-0/0 M MJ «onr^S"'» Sutl-AMcalne ? ?.. 415 lî-mfi Trann SOOfi- 250n CDt 4I5-- 233 Sous-Comptoir desEntrepren.ept. Autrichiens cpt. 300 fr. pay. gin Haute-Italie (M. d'or) nom ™- "2 50 Doclts de fearseille. opt. «5.. 617 50 SOOfi-.tp .tme Caen a la mer 3 0/0 j;j fiUi 70. m. gl-Cnllao (8000e) M Sô 2623 3IZÈ6 r Konc deFralicë''(0D ent 31260 315.. 690 Voilures cpt. 692 50 095.. MOft-.t.p tine SU » Brésilien 4 1/2 0/0 SS •• aJ L'^ lÀù (SSO 70 71 S™»10 ̃̃ «? 390.. là«- 1M-- 1200.. Gaz Contrai cpt ..1193.. 017 50 Chemins de fer des Colonies 65 615 Tharsis 125. 122 50 HHlfvtp .tmé 150.. 380 Gaz Général cpt SOOfr.t.p tine liir, Départementaux 3 0/0.. folk Alpines (Société minière) 1 10 140 sSc. do Dépôts SÔOfr.lâp cpt. ••̃ •• • «J y. Gaz pour France et Etranger., cpt JM 75 Nord-Espagne ept. Economiques 4i6 ItO TT Bons de coupons. 463 Roblnson Gold S3 75 eut 463-. W6 85 1472 50 Union des Goz .cpt 155 500fr.t.p tmo lot.. U3 'O Est-A Iffélien S 0/0 f-l 416 Printemps (Le). 535 Zino Vieille-Montagne 370.. Banque Partolonno 500 p cpt. Sto .171 2a l<0 500fr. t. p. tme 173. t7J 75 -3 0/0 nouveau Autrichiens une. irehypotllèque. 417 50 418 50 01)1. Gml aume-Luxemb «5.. 425.. FONDS d'états étrangers îîi » 1K ffosfei«- ̃• «g» «» m Pn?.miointPrnntionnlVd*ParÏBcSt ̃̃̃ 97.. 97 10 45 Cactrês et au Portugal cpt. <5.. Aïn-Thlzy a Mascara 3 0/0 ••“•• Beïra-Alta 3 0/0 I 210 W'ÏBrtmtf-iD oit 3M25 S9875 1834,5 0/0 cpt 431 25 Télégraphie du Nord ept Modzbah ù Meclicriu Lombards 3 0/0 Oo9 50 30175 (Rosé) 230 '?3n H77M lt.Slediterra.Veo c t' 1485 1430 1880,50/0 cpt. 317.. 3t7 Compagnie des Wagons-L.lts.cpt. 500.. Mostaganem a Tiaret «' '̃̃ ̃*<"•'̃ LOm_ Sérié -'9S50 Départ, du Kopd 105 1275 Midi 1275 496 OBLIGATIONS DIVERSES 1X^pr~===^9Ï -–JlBWfe 297.. S» Communales 4 0/0 1 1881 H ft Î753 7S ^4.: V.ï.\V.V.\V.V.^Vcp^ •̃ 176').. "«SI 2ô paIroSanleh.ept. 4P 48'j Obl.l8.15.18G0.30/0lb.ù500f.t.p. Bourbonnais 3 0/0 pampeUme(spéciale) II- 303 Cr.RMut.russe4i/20/01.879. 3H 25 33S ma mtrïi ̃ .tme 526.. fObllfe". Domaniales). cpt Id. 1865, 40/0, remb.à500f.t.p. Dauphino 3 0/0. *5| »"™P ='1 m\} hvnnthin 272 880 Cr. Fonc. Russe Ire série.. g-£«Sfe:r:ï^1Sl75 a:MAutH;he4^S Z:: «"& fflXMaaîîé 453 gjj g:: BaM"emiti- ̃- Ta g» 9 S^lo" | 8«io.«5?fea,-e4-«. iîî:: banque de frange 56Ô' TrttSatlantlqu"s.7..V.opL 560 I. 5950 taie m 7S 101 V.deMarseille77.30/0,r.*00f.t.pL «52 oO Crédit Foneisi Egjptien «2a 50 «»..

SPECTACLES DU MARDI 3 MAI

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XDOBERT-HOÙDIN. S Il. Prestidigitation.il Magie.– Le Valet de trèfle vivant.

MOU VEAU THEATRKDICKSGNN<pas_age del'Opée») t-l 8 h. Récrow.Uous mondaines.– ilatiuéesjea. dis, dimanches et ictes.

Après bourse, on cote courant 23 90, juin 24 20, juillet-août 60 vendeurs, 4 derniers 2475 vendeurs.. La liquidation était de 750 quintaux. Tout étarfrtirreté cesoir.

On a arrêté 2,750 quintaux il l'expertise

Le stock du blé du marché de Paris est de 129^00 quintaux, en-augmentation de 11,750 quintaux.

BLES ETRANGERS, En coût, fret et assurance, on a offert un vapeur roux d'hiver flottant Royaume-Uni il ordres A il y a vendeurs 20 50. En délivré, on cote sur mai Californie 20 75, M'alla 20 50 nominal, Saint-Louis 22 a 22 25 Rouen, roux d'hiver 21 50 Havre, Australie 22 25 Rouen.

SEIGLES DE TERME. La liquidation est poussée jusqu'à 18 50. Le marché est très calme pendant toute la séance et les prix sont sans changement appréciable. • • ̃• La circulation est de 250 quintaux. Le stock du marché de Paris est de 15,000 quintaux, en diminution de 2,000 quintaux sur fin mars.

AVOINES DE TERME, La liquidation se traite li H fr. Le marché est très calme, avec une tendance plutôt lourde sur le grand livrable.

La circulation est de 11,000 quintaux.. La liquidation comportait quintaux qui ont été immédiatement arrêtés. Le stock du marché de Paris a diminué (Je 1,000 quintaux; il est de 157,750 quintaux.

HUILE DE COLZA.- La tendance est soutenue au début de la bourse et les prix sont en hausse de 0 25. En clôture, le courant obtient une nouvelle avance de 0 25 et les autres époques sont tenus en hausse de 0 25.

Après bourse, on reste ferme aux cours suivants courant 53 75 A 54, juin 5i 25 50, juillet-août 54 50 Il 55, 4 derniers 56 25 fait. Cette fermeté est due au temps froid, mais les transactions n'ont aucune importance.

La circulation est de 65,000 kilos; elle était nulle samedi.

Le stock de l'huile de coli.a indigène est de 110,649 quintaux, en diminution de 8,255 quintaux sur fin mars.

2 mai

asssez facile sur les veaux, plus facile sur les moutons, calme sur les porcs.

Cote officielle des métaux

MÉTAUX A L'ACQUITTE 100 k. Cote CUIVRE Préce.

Chili en barres l'« marques livr. Havre 122 50 123 75 marquesord. 120.. 120 En lingots et plaques 125 125.. Best selected 130 Minerai de Corocoro 120.. ET AIN

Banca livr. Havre ou Paris 248 75 252 50 Biliton 25 Détroits 243 75 245 Ang. Cornouailles, livr Havre ou Rouen 247 50 217 50 PLOMB

Marques ordinaires livrable Havre 2775 28.. livrable Paris 28 25 28 50 De Silésie livrable Havre 60 75 60 75 Autres bonnes marques. 25 60 25

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Valparaiso, 30 .avril. -change: 17 3/8.

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Marseille, 2 mai. Blés. lllarché calme, prix maintenus sans changement. Ventes connues du^our quintaux, dont il livrer. Importations,' 20,422 quintaux. On a fait des ghirka Berdianska 23 75; tendre Enos extra 19 25 tendre Salonique blanc, livraison mai, il 19 les 100 kilos;

Le Havre, 2 mal. Cotons a terme (clôture du marchél. Ventes du jour. balles. On cote très

ordinaire Louisiane Tendance faible. Mai 46 87 Septemb 48 75 Janvier. ,Juin 47 37 Octobre.. 4U 25 Février SO 75 Juillet. 47 87 Novembr. 4950 Mars 5112 Août 48 37 Décembre 49 87 Avril Cafés à terme. Ventes du jour, 13,000 sacs .On cote Santos good average: Tendance soutenue. Mai 8i2D Septemb. SI 50 Janvier. 79 50 Juin 83 octobre.. 81 Février 79 50 Juillet. Novembr. 80 50 Mars. 79 50 Août Décembre Avril

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Lanes A terme. Ventes dujour, .,600. balles, On cote Buenos-Ayres en suint: Tendance soutenue. Mai 142 !.O Septemb 140 5U Janvier. 14G Juin 143 50 Octobre.. 147 Février. 148 Juillet. If4 50 Novembr..147 50 Mars Août 145 50 Décembre 148 Avril. Indigos A terme. Ventes du jour, caisses. On cote, le demi-kilo: Tendance calme. Mai 6 30 Septembre 0 4& Janvier 660 Juin. Octobre. 6 50 Février Juillet Novembre. Mars Août 6 40 Décembre. 6 60 Avril

Marchandises disponibles. Saindoux. On cote marque Wllcox, 40 50 les 50 kilos.

Cuirs calmes. On a vendu 500 pièces sales verts Montevideo saladeros bœufs a 48 50 les £0 kilos. Berlin, 2 mai. Froment. On cote courant 189 mai-juin juillet-août 184 75. Tendance languissante.

Seigle. On cote courant mai-juin 188 fit 170 .Tendance ferme.

Huile de colza. On cote courant 53 70, sept.-octobre 52 Tendance calme.

Spiritueux. On cote courant 41 20, mai-juin 41 20, août-septembre 41 70, sept.-octobre 41 20. Tendance calme.

Cologne, 2 niai. Huile de colza. On cote disponible 56. mai 54 UO, octobre 53 70. Tendance soutenue..

Brème, 2 mai. Pétrole. On cote raffiné disponible 5 85. Tendance faible.

nambourffi 2 mai. Sucres de betteraves. On cote mai août Tendance soutenue. Spiritueux. On cote mai-juin 29 62, août-sept. Tendance ferme.

Masdebourp;, 2 mat. Sucres de betteraves. On cote Allemand SS- courant sur août 13 47. Tendance ferme.

tendres, 2 mai. Mark Lune. Blés anglais soutenus sans changement. Etrangers calmes mais soutenus aux mêmes prix.

Orges calmes, inchangées.

Cargaisons tlotlantes. Bles calmes mais soutenus. Cargaisons en passage. Blés nominalemont tans changement.

Cargaisons arrivées 0. A vendre 15.

Mincing-Lane. Sucres bruts languissants. Sucres de betteraves calmes, et, vendeurs; on cote Allemands 88 degrés sur courant juillet septembre 13.11/2,3 d'octobre ia,63/4. Sucres raffinés calmes.

Sucres en pains languissants.

Sucres cristallisés languissants.

Huile de colza. Tendance languissante, On cote:

Disponible. 22,15 Il 1 Juin-août. Il Courant 22.15. il 4 derniers.. 22. 15.

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Le stock de l'huile de colza des Indes est nul; il était de 60 quintaux fin HUILE DE LIN. Les transactions sont absolument nulles, les cours nomi- naux.

La circulation est de 25,000 kilos; elle était nulle samedi.

Le stock est de 19,385 quintaux c'est une diminution de 722 quintaux sur fin mars.

HUILES DIVERSES. Le stock est de 1,553 quintaux, contre 1,102 fin mars. CJest une augmentation de 451 quintaux pendant le mois d'avril. SPIRITUEUX. Le marche est assez animé au commencement de la bourse et les prix dénotent une hausse de 0 25 sur toutes les époques. Pendant la réunion, la tendance reste très ferme et, en clôture, on constate une nouvelle avance de 0 50 il 0 75 sur le courant, de 0 25 à 0 50 sur le prochain et de 0 25 sur juillet-août. Les 4 derniers se maintiennent avec fermeté à 41 25. Après bourse, toutes les époques réactionnent de 0 25 a 0 50; seuls les 4 derniers ne varient pas. On cote courant 45, juin 45 25, juillet-août 45 25 et 45 50 vendeurs, 4 derniers 41 25.

La hausse, qui finalement est encore de 0 25 il 0 50, est due aux rachats du découvert et aux achats nouveaux provoqués par la diminution du stock. Le stock est de 8,025 pipes, contre 8,350 samedi el 11,925 en 1891.

Clroulation nulle.

SUCRES. La tendance est ferme au début de la bourse et on ouvre aux pleins prix de samedi. Par la suite, les cours s'améliorent de 0 24, mais on devient plus calme et cette avance est perdue en clôture. Le courant ouvre a monte à 36 87 et clôture il 36 75.

Après bourse, on cote courant 36 fait plutôt acheteurs, juin il 36 75, juillet-août 37 12 25, 4 d'octobre 35 37 il 35 50.

La circulation est de 67,500 sacs.

On est monté aujourd'hui sur la tenue plus ferme de l'étranger et le mauvais temps, mais on a rétrogradé plus tard sous le poids de la forte émission des filières.

Les raffinés sont plus fermes; il y a une .assez bonne demande de 101 50 il 102fr.

Huile de lin. Tendance calme. On cote

Disponible. 18.2.6. il j Juin-août. a Courant. 18.2.6. il 4 derniers,. îx

Métaux. Cuivre comptant 45.10, à 3 mois 46. main comptant à 3 mois 93.12.6.

Zinc comptant 22.5. Plomb comptant Hull, mai Huile do lin. Tendance calme. On enta

Disponible. 16. 17. G [Juin-août.. Courant à 14 derniers.. 17.7.6. ù

Liverpool, 2 mai. Cotons (clôture du marcltéj. Ventes de la journée .3,000 balles, dont .,200 pour la spéculation et pour l'exportation et .2,800 pour la consommation. Importations du jour, .3,000 balles. Marché calme, demande restreint

Sucres calmes. On cote l'ernambuco il- 9, 13. Vienne, 2 mai. Froment. On cote blé sur printemps 8 93.

Pièces de 20 francs, 9 49.

Bnda-Pestn, 2 mai. Froment. On cote blé sur printemps sur mai-juin 8 55.

Graine de colza. On cote sur août-septembre 12 vendeurs, U 90 acheteurs.

Prague, 2 mai. Sucres de betteraves. On cote sur courant Tendance ferme.

Trieste, 2 mais Sucres pilés. On cote belle qualité disponible 18 1/4. Tendance lourde. Anvers, 2 mai. Pétrole. On cote disponible 14 courant 14 .f., prochain 13 7/8, 4 derniers id Tendance calme.

Sucres. On cote disponible 32 75, 4 d'octobre 3125. Tendance indécise.

Cafés. Ventes terme, sacs. Tendance calme. Froment. On cote roux d'hiver 20 Californie 20 37, Kurrachée Plata 19 Danube 17 75, Calcutta 19 Bessarabie 18 Walia 19-87, Odessa 12. Tendance calme.

Seigles faibles.

Amsterùram, 2 mai. Froment. On cote mai 203, novembre 212. Tendance faible.

Seigle. On cote mai 187, oct. 164. Tendance hansiw. Hutle de colza. On cote disponible automne Tendance calme.

Huile de lin. On cote disponible 19 1/2, 3 d'octobre Cafés. On cote Java bon ordinaire 52 cents le demi-kilo acquitté. Tendance calme.

Sucres soutenus.

ARRIVAGES

Albny', 20 avril. 4 h. soir. Océanien (Messageries), de Marseille Il Nouméa.

An vers. 1er mai, 5 h. matin. Rio-Tejo (Société navale), de Londres

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Dans sa circulaire hebdomadaire du 30 avril dernier, M. Licht rapporte que! La végétation ne progresse guère avec le fèîrips froid et humide qu'il tait; par contre/les ensemencements avancent rapidement.

D'après la statistique officielle, le rendement en sucre brut ressort Il 1 dour 100 du poids des betteraves travaillées eu Allemagne, pour les huit mois d'août mars écoulés, contre 11.70 et 12 0/0 pour la même période des campa* pnes précédentes. Les agents estiment les stocks en premières mains, fin avril dernier, 118,400 tonnes, contre 127,850 et 137,100 tonnes les deux annéei En Autriche, certains champs ensemencées de betteraves devront être re.tournés par suite des dégâts causés par le froid. Dans tous les pays preduec teurs d'Europe, on verrait avec plaisir la chaleur revenir. Hien de nouveau dot colonies.

Du i«r janvier au 28 avril dernier, les raffineries américaines ont fond» 40,000 tonnes de moins que l'an dernier.

Aux dernières dates, les ressources générales visibles se présentent comme suit, en tonnes

En Europe, y compris les 1892 1891

sous-voiles 1.218.608 1.239.640 1.H7.327

En Amérique du Nord 294.420 277.953 227.763 Ensemble _i- ..JUgJL _JL 517j>q3_ _l_.375_.090_

Du 1ar janvier au 21 avril dernier, l'Angleterre a importé par ses quatre pria* cipaux ports 234,596 tonnes de sucre, contre 279,721 tonnes l'an dernier et le» livraisons au commerce, pendant les mêmes périodes, s'y chiffrent par tonnes en 1892 et 278,857 en 1891. En 1890, les importations ont été de 236,85: tonnes et les délivraisons de 275,483 tonnes.

Sur les marches régulateurs, les variations de prix ont été insignifiantes mais plutôt en bafsse sur la semaine précédente. Partout les affaires se resserf tent de la réserve des fabricants détenteurs et de l'abstention des américains sur les marchés européens.

Bordeaux, 1er mai. Carrie, de Saigon, riz; SêphorarWorms (Worms Josse), de Hambourg; Margucrite-Franehetti (Worms Josse), du Havre; Théodore-Conseil, d'Algérie; Ville-de-Paris (Ci. M»0 du Pacifique), du Havre au Pacitique Qiventlancl, de Carloforte.

Barcelone, 30 avril, 2 h. soir. Cataluna (Lopez).

Boston, i" mai, 6 h. matin. Pavonia (Cunard), de Liverpool.

Dunkerqae, 2 mai. Maria, de Sulina, orge et 2 mai, 4 h. matin. Gua&alquivir (Messageries), de Marseille, 2,100 balles laines d'Australie. Havane. 29 avril. Itqlsalia (Cie Hambourgeoise), du Havre.

fluelva, 28 avril. Jason (anglais), de Séville charge du pyrite Il fr. 10 pour Rouen (Ci. Havraise Péninsulaire).

Havre,l»r mai, midi. Saint-Luc (Société navale), de Londres.

1" mai, minuit. Saint-Mathieu (Société navale), de Saint-Nazaire.

Londres, i« mai. Portena (Chargeurs-Réunis), de La Plata.

Marseille, l" mai. Massilia (Cyprien Eabr.e), de New-York.

mai, 3 h. soir. (Société navale), de Cette.

2 mai. Trcf/cnna, de Rio-Nunez.

Melbourne, 29 avril. Voilier Wilhclmine (danois), d'Anvers.

New-York. 30 avril, 10 h. soir. La Champagne 30 avril. Vmbria (Cunard), de Liverpool; Rugia (Ci» HambourgeoisB), du Havre.

Port-Vcnclres, 29 avril. Conseil-Frères, de Valence pour Rouen, vins.

Rotterdam, 1er mai. Afrikaan, de Banane. Southamptonj mai, 8 h. soir. Aller (NorthGerman), de New-York.

DÉPARTS

Alexandrie, ler mal, 9 h. matin. Natai (Mes sageries), de Chine à Marseille, 200 passagers de chambre, 18 passagers de pont.

Bordeaux, l" mai. Marie (Worms Josse), pour Havre Berça (CI. Parisienne), pour Paris.

Chainperico. 29 avril. Voilier Vidar (danois), pour Punta-Arenas et l'Europe.

ltantzi<k, avril. Pallas, pour Dunkerque. <irand-Bassam, l« mai. Ville-de-Céara (CharLa Corogne, 30 avril. Adour (Messageries) de Bordeaux nu Brésil et La Plata.

Marseille, 30 avril. Antonio-Lopez (Lopez), pour La Plata.

2 mai. Vincenzino, pour Lagunas-de-Terminos Djemnah, pour la Syrie, et LaOourclonnals, pour la mer Noire.

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TRAINS de LUXE

IVeufaUrwasser, 29 avril. Voilier Providentiel pour Rouen.

Norrkoping, 30 avril. Edda. pour France. New-Orleans, 23 avril. –Gladys, pour Bordeaux avec blés. 0

Passages, 30 avril, 5 h. soir. Saint- Jaonuet (Société navale), pour Porto.

Peusacola, 22 avril. Voilier Zaritza, pour Do» kerqne, bois.

lîoMerdam, mai. Alphonse-Parran, pou CHRONIQUE MARITIME

l'Hirondelle (Binic), a coulé en pleine mer aprS/ abordage avec VEléonore (Paimpol), équipage sauvé Le Sosenbera est revenu Trapani, faisant beau coup d'eau. Il décharge pour être visité.

vente de navires:

Trois-mâts anglais Heotanoaga, 1,0661' vendu pou; Stavanger (Falck). Le steamer Dieppois, dont nous av ns annoncé la vente, a été payé 450,000 francs. Il vaobattre pavillon anglais.

Lancement de navires:

A Arendal, steamer Ragraa, 1,000 T., po,ur Christia nia (Moller). A Christiania, steamer Uranaia, 750 T,' pour Bergen (Halvorsen). A Stockton, steamer Sher 1'yvore, '1'. brut.

CLOTURE DES BOURSES EUROPEENNE! Berlin. 2 mai.

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Consol. pruss. -S 0/0.. 00. Turc 19 SO. Crédit mob. autrich.. W 1/2.. Coupon florin sr, 1/i. Disconto Commandit. 1-)*8C. Pièce de 20 francs. 1623. Autriche activons Change sur Parts. Si 15.f Autricheor 9j Ch. wur Vienne court. 170 80. Lombard. 7ti 1/i. Ch. survienne long.: Extérieure. 60 :)11; Change sur Londres. 20 fil. Egypte 07 "> Ch. sur Amsterdam. .0. Portugais 3< Escompte hors banq. 1 7/8. Hongrois 03 30/ Douanes 91 50. Vienne, 2 mai.

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Rente 50/0 ?3 5i Méridionaux Gi(î59,. Rente 57 30 Change sur France.. 103 70.. Banque nationale. '75 Change sur Londres. 2a 93. Crédit, mobil. italien. 3I« ̃•• Méditerranée Société immoblUera. 131 5). Change s. Alleniagne 127 Gênes, 2 mai.

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