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Notice complète:

Titre : Les misérables. 1 / Victor Hugo

Auteur : Hugo, Victor (1802-1885). Auteur du texte

Éditeur : E. Hugues (Paris)

Date d'édition : 1879-1882

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30625539f

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13516296h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 5 vol. : ill. ; gr. in-8

Format : Nombre total de vues : 372

Description : [Les misérables (français)]

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5544091c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-592 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/05/2009

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3ffi:

LÈS- MISERABLES, -- ; FANTI-NË,

— Que je suis bête ! il ne peut y avoir personne.

11 y avait quelqu'un ; mais celui qui y était n'était pas 4e ceux que l'oeil humain peut voir.

Il posa les flambeaux sur la cheminée.

Alors il reprit cette marche monotone et lugubre qui troublait dans ses rêves et réveillait en sursaut l'homme endormi au-dessous de lui.

Cette marche le soulageait et l'enivrait en même temps. Il- semble parfois que dans les occasions suprêmes on se remue pour demander conseil à tout ce qu'on peut rencontrer en se déplaçant. 1 Au bout de quelques instants, il ne savait plus où il en était.

Il reculait maintenant avec une égale épouvante devant les deux résolutions qu'il avait prises tour à tour. Les deux idées qui le conseillaient lui paraissaient aussi funestes l'une que l'autre. —Quelle fatalité! quelle rencontre que ce Champmathieu pris pour lui! Être précipité justement par le moyen que la Providence paraissait d'abord' avoir employé.pour l'affermir!

Il y eut un moment où il considéra l'avenir. Se dénoncer, grand Dieu! se livrer! Il envisagea avec un immense désespoir tout ce qu'il faudrait quitter; tout ce qu'il faudrait reprendre. Il faudrait donc dire adieu à cette existence si bonne, si pure, si radieuse, ce respect de tous, à l'honneur, à la liberté! Il n'irait plus se promener dans les champs, il n'entendrait plus chanter les oiseaux au mois de mai, il ne ferait plus l'aumône aux petits enfants! Il ne sentirait plus la douceur des regards de reconnaissance et d'amour fixés sur lui ! Il quitterait cette maison qu'il"avait bâtie, cette petite chambre! Tout lui paraissait charmant à cette heure. Il ne lirait plus dans ces livres, il n'écrirait plus sur cette petite table de bois blanc! Sa vieille portière, \a. seule servante qu'il eût, ne lui monterait plus son café le matin! Grand Dieu ! au lieu de cela, la chiourme, le carcan, la veste rouge, la chaîne au pied, la fatigue, le cachot, le lit de camp, toutes ces horreurs connues ! A son' âge, après avoir été ce qu'il était ! Si encore il était jeune!Mais vieux, être tutoyé par lèprëmièr venu* être fouillé par le'garde-chiourme, recevoir le coup de bâton de i'argousin ! Avoir les* pieds nus dans des souliers ferrés'! Tendre matin et soir sa jambe au marteau dU rondier qui visite la manille! Subir la curiosité 1 dés étrangers auxquels on dirait : Celui-là, c'est le fameux Jean Valjean, qui a été maire à MZ-+ sur M. -^-! Le soir; ruisselant de sueur, accablé de