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Notice complète:

Titre : Les misérables. 1 / Victor Hugo

Auteur : Hugo, Victor (1802-1885). Auteur du texte

Éditeur : E. Hugues (Paris)

Date d'édition : 1879-1882

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30625539f

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13516296h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 5 vol. : ill. ; gr. in-8

Format : Nombre total de vues : 372

Description : [Les misérables (français)]

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5544091c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-592 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/05/2009

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M. MYRIEL.

M. Myriel devait subir le sort de tout nouveau venu dans une petite ville Où il y a beaucoup de bouches qui parlent et fort peu de têtes qui pensent. 11 devait le suÈir, quoiqu'il fût éyêque et parce qu'il était évêque. Mais, après tout» les propos auxquels on mêlait son nom n'étaient que des propos : du bruit, des mots» des paroles; moins que des paroles, des palabres, comme ditl'énergique langue duMidi. .■■:■

Quoi qu'il en fût, après neuf ans d'éptecopat et de résidence à D. —, tous ces racontages, sujets; deconversation qui occupent dans le premier moment les petites villes et les petites gens, étaient tombés dans un oubli profond. Personne n!ëùt osé™ en parier, personne n'eût osé s'en souvenir. ,

M. Myriel était arrivé* à D.— accompagné d'une vieille fille, mademoiselle Baptistine, qui était sa soeur et qui avait dix ans de moins que lui'.

Ils avaient pour tout domestique une servante du même âge que mademoiselle Baptistine» et appelée madame Màgloire». laquelle, après avoir été la servante dé M. le curé'y prenait maintenant le double titre de femme de chambre de mademoiselle et femme de charge de monseigneur.

Mademoiselle Baptistine était une personne longue» pâle;, mince, douce; elle réalisait l'idéal de ce qu'exprime le mot « respectable » ;, car il semble qu'il soit nécessaire qu'une femme soitÈnère pour être vénérable. Elle n'avait jamais été jolie; toute:-'sa, vie,; qui n'avait été qu'une suite de saintes oeuvres, avait fini par mettre sur elle une sorte de blancheur et de clarté; et, en vieillissant, elle avait gagné ce qu'on pourrait appeler la beauté de la bonté. Ce qui avait été de la maigreur dans sa jeunesse était devenu, dans sa maturité, de la transparence ; et cette diaphanéité laissait voir l'ange. C'était une âme plus encore que ce n'était une vierge. Sa personne semblait faite d'ombre; à peine assez de corps pour qu'il y eût là un sexe; un peu de matière contenant une lueur; de grands yeux toujours baissés; un prér texte pour qu'une âme reste sur la terre. . :

Madame Màgloire était une petite vieille, blanche, grasse, replète, affairée, toujours haletante, à cause de son activité d'abord, ensuite à cause d'un asthme.

À son arrivée, on installa M. Myriel en son palais épiscopal avec les honneurs voulus par les décrets impériaiyt qui classent l'évêque