312 - Notices
II faut aussi mentionner les morceaux copiés mot à mot du roumain :
„In" (le lin), p. 6, d'après l'abécédaire de Costescu ; „Doi Tzaki" („deux boucs"), p. 26; Mâscâritu (le Bafoué), p. 13 : S'o'nfâles in yorbâ" („Ils ont compris la conversation"), p. 58.
Le reste des morceaux comprend ou des fables de La Fontaine, comme l'Ane et le Cheval (p. 74) ; les Deux Camarades (p. 76), L'enfant menteur (p. 47), etc., traduits d'après la version russe, ou transcrits d'après la version roumaine.
Voici enfin deux poésies d'une jeune novice, I. Dumitrasco, tout inoffensives, propres aux enfants :
a) „Le vent d'automne (57)
Le vent souffle, mugit Dans la forêt et le village, Il écrase l'herbe jaune. Il rompt la feuille de l'arbre. » Ou il fouille la meule
Ou souffle dans les combles, Soit qu'il se lamente tristement, Comme si...
b) Pulvérisation (77):
Le vent souffle dans la nuit noire En roulant la grande poussière; Soit qu'il gronde comme le tonnerre, Soit qu'il soupire en plongeant, Soit que sur notre vieille maison Il commence à plier le roseau, Soit qu'à la fenêtre, comme l'homme, Il commence à trembler.
L'autre poésie, „La marche des pionniers" (67) est composée par P. Chior, ancien coriimissaire de l'Instruction Publique de la République Moldave. Elle est tout à fait dans l'esprit du régime. En général le livre laisse beaucoup à désirer tant au point de vue technique qu'au point de vue pédagogique. Donner aux enfants des choses comme celles citées plus haut, ne contenant rien pour remplacer la morale, c'est éduquer la jeunesse sur un .". terrain sans aucun fondement sacré, par conséquent glissant et dangereux.
N. Smochinà.