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Titre : Revue musicale de l'Afrique du Nord : (l' Avenir de Tanger) : paraissant le 1er de chaque mois / directeur Casimir Blanc

Auteur : Conservatoire de musique d'Alger. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1911-06-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860861p

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32860861p/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 160

Description : 01 juin 1911

Description : 1911/06/01 (A8,N10).

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les échanges

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5532098c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55720

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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niïviJE MUSir.M.i! nu i'.'.\i--iiioij|. DU NOUD

menfs de cuivre fabritpiés en Europe, tels que c pistons, buglcs, altos, cors, trompettes, Irom- ( bonnes el basses, enlin tout ce qui compose , une fanfare militaire. Tous ces instruments j jouent a l'unisson sans autres accompagnements ■ que le rhyl me marqué par une grosse caisse eldeux lamboursou caissesroulantcs. il faut une certaine habitude acquise, un certain degré d'éducation de l'oreille pour comprendre une mélodie niarocaiiie. La musique du Sultan du Maroc n'est qu'une exception, un l'ait, isolé. Ajoutons que ce : l'ail de lu réunion d'une musique militaire jouant a l'unisson, est assez, concluant pour que nous puissions affirmer, dès à présent, que les Maures ignorent l'harmonie. 11 est bien évident que s'ils avaient seulement l'idée de deux sons différents formant un ensemble agréable, on pourrail le constater mieux que partout ailleurs dans la musique du Sultan du Maroc, par cela seul qu'elle est formée d'instruments européens. Mais je le répète, l'harmonie pour les -Maures n'existe que dans l'accompagnement rhylmiquo des instruments, à perdition. A Fez, ce sera le rôle de la grosse caisse el de deux tambours qui complètent le corps de musique militaire. A Tanger les instruments à cordes ou à vent, jouent à l'unisson, tandis que le derbouka, le ibcl et les UraUebs l'rappoiil l'accompagnement rbytmique, la seule harmonie 'qu'ils apprécient- Le chanteur se passera volontiers d'un instrument chantant (violon, houd, gnembri, rbab, Uuilsra ou raïla) niais il exige l'instrument il percussion frappant la mesure. A son défaut, il s'en créera un.

Ses pieds marqueront les temps forts sur lo sol, tandis ipie ses mains exécuteront, toutes les divisions ihvlniiquos possibles sur un morceau de bois, il lui faut son accompagnement rhylmiquo, sa vraie, sa seule harmonie. Uni a dit que les Maures n'avaient pas le sentiment de la mesure'.' C'est cependant le point essentiel de leur musique. Un instrumentiste qui se respecte ne joui; pas plus sans son accompagnement de tambour que chez, nous un artiste européen ne chante sans piano.

C. BLANC

Cours â'iisloire: ttrlp

DE L.A JVIUS1QUE ET DES JV1US1C1ENS

(si;"iTi.:) Troubadours et Trouvères

Nous avons vu, dès le début de l'ère chrétienne, la musique presque, exclusivement consacrée au culte religieux.

Maintenant, avec l'époque des croisades, va naître un nouveau genre, qui sera l'expression de tous les sentiments humains, et qui, en urandissanl de siècle en siècle, deviendra l'art théâtral.

Signalons d'abord un premier pas immense l'ail dans le système de notation.

Ouoi qu'on ne sache pas positivement le nom de l'inventeur des valeurs musicales, on croit cependant pouvoir les attribuer à Franco de Cologne (1047-1085).

Ces valeurs furent d'abord magistrales.

comme elles devaient l'être, pour répondre aux n exigences du lJluin-chani, et consistèrent prie- ii mièromenl en maxima, durée de 8 temps ; n loiuja, durée de 4 temps ; l>révis, durée de J 2 temps, et semi-brévis, durée de 1 temps. |

Vers la fin du XI" siècle, parurent deux vu- i leurs fractionnaires, la ntinima (demie) et la f semi-minima (quart) qui fut la première note à i tête notre. I

C'est à celle époque que les Troubadours, t originaires de la Provence, commencèrent à ^ cultiver le chant léger ou profane.

La Cour du Comte de Provence devint le ren- | dez.-vous des poêles musiciens qui célébraient i par des Chansons, des J'ensoiis, des Pastorelles, des Lais et Virelais, les louanges de la Çhevale- ; rie.

Puis vinrent les Soûlas (chants badins) el les Sirvenles (chants satyriqiies); enlin, les Romans el Lcijendes, les Contes cl l'ubliuux. On institua une Cour d'Amour, à laquelle l'ut attribué le droit de juger el de récompenser les productions de l'art .lyrique. Lue rose, une violette d'argent, étaient les prix accordés aux vainqueurs. Celle institution s'est perpétuée jusqu'il nos jours, sous le nom de Jeux Floraux, mais elle ne juge plus que la poésie.

Les Troubadours provençaux qui devinrent les Trouvères français, se répandirent dans les (.'.ours étrangères où ils furent accueillis avec enthousiasme et proniplemenl imités d'abord en Italie par les Troralori. et en Souabe par les Miiinesan;/crs. Les Ménestrels s'introduisirent dans la Grnndc-Brelagne el le pays de Galles, ainsi que les liantes en Armorique à la suite des Druides.

Hléonore de. ('mienne, en devenant l'épouse de Henri IV, Planlageni-I, porta avec elle en Auidelerre les poésies et la musique provençales (1151). Guillaume IX, duc d'Aquitaine et comte I de Poitiers, qui passe pour le plus ancien des Trouvères (1071-1120). et Brnnud, châtelain de Coucy, qui fut l'époux de Gahrielle de Vergy, el mourut à la Croisade, devant Sainl-.lean d'Acre, en ll'.ll, ont laissé quelques traces de leurs chants.

L'époque brillante des Trouvères et des Ménestrels dura plus de deux siècle. D'illustres souverains lui prêtèrent l'éclat de leur renommée. On cile au premier rang Frédéric Barberousse el Bichnrd Cieur-de-Lion (1190-1 P.)1.!). Puis vinrent au XIII'' siècle, Alphonse d'Aragon ; Robert 1"', dauphin d'Anvergne (1252); Bambaul, comte d'Orange ; Taillel'er. qui lit, connaître la Chanson de Roland ; Thibaut, comte de Champagne el roi de Navarre, qui chanta les louanges de la reine Blanche de Casfille (1254). Joignons à ces noms celui du célèbre Adam de la Haie, dit le bossu d'Arras, qui lut l'auteur du./en de Robin el de Marion, Pastorale typeprimilit'dc l'opérette (1280), et celui de Marie de France, femme poète, née à Compiègne, qui traduisit et nota des Chants bretons; - enlin, celui d'Alluin Chnrlier, qui écrivit, des

J'ondeaux, des Ballades et une Prose latine. 1 La seconde moitié du XI11" siècle se signala;

• .par un immense et important, progrès, ce l'ut'la. '■■ division régulière des noies en temps et en mesures (musique mesurée).

Plusieurs écrivains didactiques sont, spécialement

spécialement comme ayant, contribué à cette innovation. C'est d'abord Waller Odinglon, moine bénédictin anglais, qui vivait en 1240; Jérôme de Moravie, à qui l'on croit pouvoir.atIribuer les Chants Moranes (1200). Marcheflus de Pâdoue, savant théoricien qui s'occupa de formuler quelques règles précises concernant kl marche des consonnances par mouvement contraire eL la résolution des dissonances, et enlin, son collaborateur, Jean de Meurs ou de Munis, docteur en Sorbonne, qui écrivit aussi un traité sur l'accompagnement régulier du plain-chanl par une partie supérieure appelée haute-contre ou discanl (déchant) (1276-1330).

Ce n'est qu'au XIV" siècle que l'on commença à employer les petites 'valeurs fractionnaires telles (pie la fusa (8"), la semi-fnsa (Ui") et la sub-semi-fusa (32") qui équivalent à la croche, à la double-croche et à la triple-croche. Il esl probable cependant- qu'en acquérant des allures plus légères la musique avait progressivement exige remploi de ces valeurs, dont la régularisation se lit peut-être longtemps attendre el désirer.

Pour appuyer ce qui vient d'être dit, lanl à l'égard des valeurs musicales (pie sur ce qui concerne les progrès réalisés au XIV" siècle dans l'art de la composition, nous mentionnerons les iruvros de l'Italien Landinu Cieeo, dont l'élis a publié des extraits prouvant l'existence, à celle époque, du chant à trois parties.

Nous mentionnerons également, une messe composée par Guillaume de Macbaull, le plus ancien peul-èlre (les coulrcpoinlisles.

Né eu Champagne en 1381. Macliaull fut, premièrement écuyer de Philippe le Bel (1307), ensuite il entra au service de Jean l'Aveugle, roi île Bohême, en qualilé de secrétaire el, y resta jusqu'en 1340. annéi'. de la mort de ce roi.

C'est en 1304 qu'il composa une messe pour le

ronronnement, do Charles V. Il a écrit, en outre,,

des motels latins,et français el a recueilli et mis

en ordre les Chansons de Thibault, comte de

i Champagne.

■ Guillaume de Macbaull (levait vivre encore en

1370, car on a trouvé dans ses écrits une relation de la prise d'Alexandrie par Pierre de Lusi. gnan (1308), où il l'ail mention de. l'assassinat de ce prince (1309).

(A suivre).

ANECDOTE

C'était en Angleterre, en septembre I8i)7j M. Léoncavallo, le compositeur bien connu; avait franchi le détroit pour affaires el, celles-ci terminées, profilait de l'occasion de ce voyage pour visiter quelques grands centres britanniques. C'est ainsi qu'il arriva à Manchester juste un souque l'on donnait. Paillasse.

Curieux d'entendre son opéra exécuté par des Anglais, devant un public anglais, il se rendit le soir au théâtre, après avoir soigneusement caché son nom véritable à l'hôtel où il était descendu.

A côté de lui un monsieur très correct était assis qui, pendant le dernier cnlr'aclc, émis cet avis :

— Quel chef-d'oeuvre !