PREMIERE PARTIE.
J'avais reçu ta lettre ; mais tu t'imagines à tort que je me suis offensé de ta mercuriale. Tu es malade, mon pauvre ami ; je te pardonne tout, à toi le plus découragé des rêveurs politiques, à toi qui ne crois plus au progrès et ne veux voir désormais dans l'histoire qu'une pitoyable mystification dont tu as juré de n'être plus la dupe, à toi qui me reproches amèremeut d'espérer encore. J'avais décidé de te répondre longuement, et tu es cause que durant ces deux mois j'ai tenu un journal dans lequel je consignais tour à tour