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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1887-07-16

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 16 juillet 1887

Description : 1887/07/16 (Numéro 1246).

Description : Note : 2ème édition.

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5530603

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/04/2008

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COURR1EB_OË PftRIS c Maître Démange, après mon acquittement, .nous sortirons ensemble du Palais. » Telles sont lés paroles pleines d'abandon et d'aménité que murmura le mondain Pranzini à l'oreille de son défenseur.

Me Démange n'a pas laissé voir, par son attitude, jusqu'à quel point il était flatté de cette marque d'estime.

Le vase où dort cette verveine

D'un coup d'éventail fat fèlé.

Le coup dut l'effleurer à peine;

Aucun bruit ne l'a révélé.

€Test que l'habile avocat, estimant qu'il fallait faire certaines concessions à l'évidence-, s'était écrië, avec un certain accent de conviction Pranzini est un voleur, oui; un assassin,. non.

Et Pranzini, rayonnant, pensait avec satisfac-' tion «Voilà donc un homme qui a une bonne opinion de moi. Il hésiterait peut-être à se montrer en public avec un assassin, mais il trouvera tout naturel de sortir avec un voleur. Nous allons filer bras dessus bras dessous, et si Mme Sabatier veut encore nie garantir d'une quarantaine de francs, je vais inviterDemange à dîner aux Ambassadeurs. Après le café, nous irons fumer un cigare rue Montaigne. Tous les théâtres étant fer- mes, il ne nous reste que le théâtre du crime. Je reconstituerai la scène, telle que je l'ai vue du fond de l'armoire, et si mon avocat passe une bonne, soirée, nous serons quittes. »

Ce rêve n'a pu se réaliser les jurés en ont décidé autrement, et tandis que Me Démange sortait du Palais, Pranzini a pris une autre direetion. Un Pranzini perdu, mille de retrouvés. Avant que l'heureux séducteur de miss N. ait été arrêté à Marseille, les soupçons se sont portés sur une dizaine de rastaquouères, plus ou moins levantins, qui n'ont d'autre occupation que de suivre les femmes et de se faire admettre dans leur intimité.

En dehors des pauvres diables pour qui le bourgei#i est la layette et le linceul, des maudits de naissance qui ne mangent que lorsqu'il y a de la neige à enlever ou des décombres à retirer quelque part, on compte il Paris quarante mille individus qui ne dînent pas tous les jours mais, même quand ils ne dînent pas, ils prennent tous leur calé c'est ce qui fait leur force.

D'une tenxe irréprochable, col droit, cravate de soie blanche à nœud marin, le coin d'un mouchoir brodé sortant de la poche, une fleur à la boutonnière, un éternel sourire aux lèvres, ces éperviers à moustaches prennent place sur la terrasse des grands restaurants du boulevard. Ils ont l'air de regarder les passants, ils les guettent. Si la fascination pouvait quelque chose sur les porte-monnaie, si le fluide avait le pouvoir d'attirer les bijoux, on verrait les poches se vider, les broches et les boucles d'oreilles s'envoler pour se réunir dans le gousset du magnétiseur, comme les molécules s'agglomèrent pour former une planète. Les hôtels, les garnis de tout ordre regorgent de Pranzinis. Une malle, un sac de nuit volé dans te filet d'un wagon, trois chemises, quelques mouchoirs marqués à des initiales différentes et un vieux gilet de flanelle, sale et déchiré, composent tout leur bagage. Sur la cheminée, dans une coupe en porcelaine du Japon (prix 1 fr. 50 c.), une magnifique épingle de cravate, perle ou brillant, souvenir d'une nuit d'amour, et deux ou trois bagues de femmes où s'enchâssent des turquoises, petites fleurs bleues de l'idéal rêvé.

L'homme de proie parle trois ou quatre langues, cinq ou six, s'il est d'origine slave. Il a fait une saison à Marienbad; il a sondé toutes les villes d'eaux d'Allemagne puis on l'a vu aDieppe, n Trouville, à Vichy, à Luchon, à Biarritz. Par'tout où il arrive, il trouve un compatriote, cherchant comme lui quelque chose à se mettre sous la dent, une côtelette, un billet de banque, une femme.

Ils se servent de maintien l'un à l'autre. Dès que celui-ci est parvenu à engager une conversation avec un baigneur de bonne apparence, il lui présente son ami, qui devient comte ou baron suivant lés cas. En Allemagne ou en Belgique, « chevalier » est une enseigne suffisante. Les plus grandes dames s'en contentent. En France, baron est un minimum.

L'aventure abonde dans les villes d'eaux; les bonnes fortunes y sont faciles, mais l'amour y finit avec la saison. Les femmes qui rentrent dans le monde en regagnant leurs pénates ne peuvent traîner à leur remorque le galant de quelques jours.

La scène des adieux est peu compliquée. Un mouchoir porté de temps en temps sur les yeux, non pour y sécher, mais pour y provoquer des larmes; un petit souvenir, bague ou épingle, quand la femme est de noblesse, carnet en cuir de Russie, quand elle appartient à la bourgeoisie, on se promet de s'écrire et tout est dit.

Ut gentilhomme dalmate, qui s'était fait jusqu'à ce jour de très beaux étés, disait dernièrement à un de ses amis, au Café du Calme Les étrangers perdent beaucoup de leur prestige auprès des dames. Les cochers à Paris, les chevriers à Pau et les guides à Luchon nous font bien du tort depuis quelque ietnps

Paris est le point central, le lieu de réunion de tous les ramasseurs dé bouts de cigares de l'Europe. On n'a pas oublié le prince Scanderberg et le prince de Gonzague qui avaient fondé des ordres, sans consulter la chancellerie; le prince Scanderberg était un ancien garçon de café. AdimPacha, gros joueur,très recherché du demi-monde; fut, condamné à deux ans de prison pour tricherie, à Londres; son procès fit découvrir que le fameux pacha était un petit juif de Riga, ancien courrier d'hôtel.

Ç'est îilsice et à Monte-Carlo qu'on rencontre, 4e décembre en février, toutes les variétés possibles de Pranzinis. Les mondaines niçoises n'ont point oublié le comte Ors. qui fit tourner toutes tes têtes, tant dans la haute société* du pays que dans la colonie étrangère.

Un beau jeune homme, ma foi et suffisamment distingué pour justifier ses succès. Le tribunal de Marseille le condamna à trois ans de prison pour escroquerie. Ce gentleman -n'avait droit qu'à un nom vulgaire et sortait d'un café de Naples où il servait les consommations au publie. La façon qu'avait Pranzini de lier connaissance avec une dame était bien simple. Lui glisserdans la main une carte de visite avec ces mots au crayon « Je demande un rendez-vous. » La femme levait les yeux sur l'insolent. Un beau-gars, de solide apparence on pouvait voic. Si, ,en grattant le Russe, on trouve le Cosaque, neji n-? ;u qu'en autant Uou-

vera un souteneur. C'est l'occasion de rappeler lé mot d'une-jeune et jolie baronnie à un suiveur acharné s Vous perdez votre temps, monsieur. Je suis une honnête femme. »

Et s'apercevant que l'indiscret était un fort beau cavalier, elle ajôuta «' Croyez que je le regrette infiniment l »

On a vu, il y a cinq ou six ans, chez Bignon, un certain marquis de Castel-Bravo vingt-cinq ans, une tête de pâtre de la campagne romaine. Les élégantes de la douzième heure que leurs commanditaires anienaient souper n'avaient de regards que pour le bel Espagnol. Un matin, il fut arrêté à l'hôtel du Louvre et reconnu pour un certain Bernardin Dominguez. Les faits qui l'amenèrent devant la cour d'assises remontaient à 1876. Il avait été condamné par contumace à dix ans de travaux forcés pour plusieurs escroqueries ornées de quelques faux. Après trois années qu'il passa en Belgique et en Allemagne, où il fit de nombreuses dupes, Dominguez était revenu à Paris se croyant oublié; mais la police avait gafdé son signalement, et le brillant marquis de Castel-Bravo fut envoyé au bagne pour douze ans. Quelques jours de plus, il eût epousé une jeune veuve de la colonie américaine et un million de dollars. Avant de prendre le nom de Castel-Bravo, Dominguez avait parcouru l'Europe sous différentes rubriques comte de Guiche, duc de Trévise, vicomte de Montalba. Il n'aura que trente-sept ans à son retour de Nouméa. On le rev^rra,

Un certain marquis de Wilna, dont le vrai nom était Isaac Bromberg, s'est ouvert à son avocat. Il y a je ne sais quoi de touchant dans ses révélations

J'étais, lui a-t-il dit, valet de chambre du prince Henri XXXIV d'Altldrch-Passau. C'est en étudiant mon maître que j'ai appris les belles manières. Après quoi, me comparant à tous les grands seigneurs que fréquentait le prince, je me dis que je saurais aussi bien qu'eux vider les flacons à casque doré et courtiser les femmes. Ayant devant moi une centaine de louis, je pris le train de Paris, comme tout moderne argonaute. J'ai été marquis de Wilna pendant deux ans, circulant comme un faux billet de banque. J'ai dansé avec la duchesse de X. avec la comtesse de Z. On trouverait chez moi des lettres de ces damesavec des cheveux sous enveloppe. Me voici arrêté dans ma carrière pour un fait insignifiant, quelques bijoux achetés à crédit et aussitôt revendus à perïe\ Si je m'en tire à bon marché, j'irai chercher un titre en Italie. Une fois titré, je gagnerai les Etats-Unis, et c'est bien le diable si je n'y pèche pas une héritière ou une riche Qui sait ce que fût devenu Pranzini, s'il avait pu gagner New-York après le coup de la rue Montaigne ? Heureux époux de miss N. heureux père de plusieurs enfants, il eût pris place parmi les hommes d'ordre, et, membre d'un jury, il eût condamné sans pitié les voleurs et les assassins. L'homme qui n'a rien attaque; l'homme qui a quelque chose défend.

AmtËLIEN SCHOLL. "̃

LE MATIN publiera dèmain un article de M. EMMANUEL ARÈNE

L'EGYPTE

Déclarations de sir James Fergusson à la Chambre des communes La convention n'est pas ratifiée.

(PAR FIL spécial)

LONDRES, 15 juillet. Sir J. Fergusson, répondant il M. Stevenson, à la Chambre des communes, déclaire que Moukhtar-Pacha, officier supérieur du sultan, n'est en aucune façon employé par le gouvernement égyptien. Au sultan seul appartient le droit de le rappeler à son gré; mais aucune information n'est venue confirmer la nouvelle .de son rappel.

M. Bryce questionne le ministère sur la situation de- sir H. Dr. Woliï à Constantinople.

L'orateur ne veut pas entreprendre la discussion de la convention et croit qu'elle ne sera jamais ratifiée. La mission do sir H. Dr. Wolff, ajoute-t-il, a duré plus de deux ans, sans résultat appréciable, bien qu'on ait dépensé beaucoup d'argent. Les évènements de ces dernières semaines ont placé l'Angleterre dans une position humiliant,

?. La convention n'est pas ratifiée. Il est honteux pour l'Angleterre que son représentant fasse des sérénades sous les fenêtres du sultan,, en attendant que celui-ci apparaisse.

Sir H. Dr.Wolff doit revenir sans délai, et le gouvernement doit prendre l'engagement de ne pas exposer désormais l'Angleterre il de pareilles déconvenues. Départ de sir H. D. Wolff.

Sir J. Fergusson répond qu'il n'est guère convenable de distribuer la correspondance avant que la mission soit terminée. b

Nous avons tout lieu de croire, dit-il, que la ratification n'a pas eu lieu et que sir H. Dr.Wolff partira ce soir.

Sa mission est donc close; mais il est inutile d'entrer dans des détails jusqu'à la. distribution de la correspondance,

L'orateur nie que l'Angleterre ait été humiliée par le délai accordé au sultan, Il n'aurait pas été digne d'elle que-sir H. Dr.Woîff quittâtConstantinopleinimédiatement après le refus du sultan-d'apposer sa signature au bas de la convention.

Il ne faut pas attacher trop d'importance à la convention. Elle a pour base le désir honnête de remplir des engagements internationaux et de faire aux autres puissances des concessions qui soient compatibles avec notre dignité.

Nous avons à faire notre devoir. Que la convention soit ou non ratifiée, notre départ n'en sera ni précipité ni retardé. Ni fardeaux ni engagements nouveaux ne seront imposés à l'Angleterre par la convention.

Dès que la correspondance sera publiée, ce qui aura lieu lundi au plus tard, on verra que ni la dignité ni l'honneur de l'Angleterre n'ont été compromis, mais que, bien au contraire, ils ont été soign eusement sauvegardés.

L'incident est clos.

L'EMPEREUR DU BRÉSiL.

(d'on CORRESPONDANT)

L'sbonnk, 15 juillet. L'empereur et l'impératrice du Brésil et leur petit-fils, le prince Pierre-Auguste d«.Saxej v.ien.nent de.débarquer. Ils ont été reçus par le roi et la reine du PorL'état de la santé de l'empereur est meilleur. On assure que Dom Pedro partira dans quelques jours pour la France, par l'Espagne.

LE CZAR

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Kronstadt, 15 juillet. Le czar et la czarine sont revenus cette après-midi de leur excursion sur les côtes de la fc'iniand».

Leur., Majestés sont rentrées à. PalerUoif.

NOUVEAU DICTIONNAIRE HUMORISTIQUE DU DOCTEUR GRÉGOIRE Un adversaire du naturalisme Appréciations flatteuses sur M. Zola Un Parnassien des Batignolles

La médanie.

'Ce matin, parait chez tous les libraires Turliitaines, dictionnaire humoristique, et anti-naturaliste, du docteur Grégoire (Adrien Decourcelle), dont il nous a paru intéressant de donner quelques passages, avant la lettre, à nos lecteurs.

Voici d'abord quelques extraits de l'introduction On ne peut résumer M. Zola que par ce seul mot une négation.

Car non seulement il n'a rien apporté de nouveau à l'art du romancier, mais il l'a dépouillé de ses vêtements les plus indispensables; il l'a dépouillé de tout de l'invention, de l'agencement, de l'esprit; des oppositions, des contrastes, d'où résultent les situations des revirements, des péripéties, d'où naît l'intérêt enfin de tout ce qui constitue la poétique, la valeur réelle et la seule difficulté du roman. Il s'est borné, et pour cause, à la description, c'est-à-dire l'A, B, C, du métier, le pont aux ânes, la vulgarité permise aux cervelles les plus indigentes, et qu'un professeur de réthorique peut toujours obtenir d'un élèves, «moyen», en lui administrant le nombre de calottes, nécessaires. '̃'̃

C'est très difficile il, lire, les machines de M;' Zola.

Avant de dîner, ça coupe l'appétit; après, ça trou- ble la digestion. On ne pourrait donc les lire que la nuit. Mais ça vous endort tout de suite Et l'on se demande, avec un double étonnement, comment des volumes si vides peuvent être si longs; ou comment des volumes si longs peuvent être si vides. Mais le style?

Il a quelques allures d'écrivain, quand il trempe sa plume dans le fiel l'encre .de l'impuissance et de l'envie. Mais, dès qu'elle cesse d'être bilieuse, cette plume devient fangeuse ou grotesque; ou, phénomène assez bizarre, elle devient précieuse, prétentieuse, emphatique; elle devient contournée, enguirlandée, alambiquée, ampouléo. C'est l'ithos et le pathos c'est un fatras, un galimatias indescriptibles. Oui, cher lecteur, dès que M. Zola retire ses grosses battes, il n'est, en somme, comme écrivain, qu'un Précieux ridicule, un Parnassien des Batignolles. Si M. Zola était un Nemrod littéraire, nous n'aurions jamais songé à le chicaner sur des détails, sur toutes ses fautes d'observation et de vérité, si nombreuses qu'elles soient. Nous nous serions dit Il a bien d'autres lièvres à courir 1

Mais comme ce modeste chasseur n'a la prétention que d'en courir deux et des plus maigres «la description et l'observation, terre il. terre», il faut bien le serrer d'un peu près, sur un terrain aussi limité.

Quand on conduit, à grandes guides, un roman à huit étapes, à travers les événements et les angoisses les revirements et les péripéties quand on embouche un clairon comme celui des Dumas et des Eugène Süe, il est permis de perdre un instant sa route; il est permis de faire un couac, par hasard. Mais c'est absolument défendu, quand on ne conduit qu'une carriole, en pleine Beauce, et toujours tout droit; quand, loin d'emboucher la trompette, on ne souffle que dans un mirliton. Quand enfin, lorsqu'on aurait tant de raisons pour être indulgent aux autres, on est, de tous les bêcheurs, le plus rogue et le plus dédaigneux.

M. Zola, « dédaigneux Et osant parler de ses maîtres comme on oserait à peine parler de luimême. ça, c'est le comble. du Documentisme

Maintenant, quelques définitions

Baudruche. L'envelape du documentisme. Faites-y un trou, il n'en sort que du vent. J'allais dire un vent! Béquiller, BECQUETER. Faire un repas, en Médanie.

BUDGET. Presque aussi lourd. qu'un roman documentiite.

CHEMINÉE. La bibliothèque dans laquelle je me fais un devoir et un plaisir de « ranger -Nana, Pot. Bouille, etc.

ASSOUPISSANT. Une page d'un roman naturaliste.

Endormant. Deux pages d'un roman de ladite école.

Eléphant. II avait commencé à lire Nana. Mais sa pudeur naturelle ne lui- a pas permis de continuer.

Empoisonner, infecter. Opération à laquelle on se livre trop fréquemment aujourd'hui. dans le format in-18.

FATIGUER, Ça ne vous fatigue pas de produire autant, grand romancier?

Pas du tout.

Eh bien! ce n'est pas comme vos lecteurs 1 ESTHÉTIQUE. La recherche du beau. Je tacherais 'bien d'expliquer -ce que c'est à l'auteur de Nana, mais je craindrais trop qu'il ne me demandât si ça se mange ou si ça va sur l'eau.

FACTURE. s Si c'est pour moi, pas trop salé. FAVEUn. «,Si c'est pour moi, pas trop sucré. » FAVEURS. « Si c'est pour moi, pas trop épicé. » FROID. Pourrait s'appliquer au Documentisme. si « glacial, n'était pas plus exact.

GALIMATIAS, Il ne l'a pas inventé. Car il n'a jamais inventé rien. Mais il l'a vraiment élevé à la hauteur d'une institution. qui aurait cinq étages. GERMINAL. Le mois le plus « long » de l'année. Il ne finit pas. et on fait comme lui.

GAGEURE (une). Oui, lecteur, je te comprends; c'est Pot-Bpuille, n'est-ce pas?

Eh bien non; ce n'est pas seulement PotBouilte. Ce sont ses frères aines et ses soeurs cadettes.

Medan. Le chef-lietico du Documentisme. Il est borné (oh! très borné!) au Nord, par la Description; au Sud, par la Narration à l'Est, par la Suffisance, et, à l'Ouest, par l'Insuffisance. Au milieu de la cour d'honneur, la statue équestre de Cambronne, à cheval sur une grosse caisse. Nota. 'Ne cherchez pas le « petit endroit il n'y en a pas.

Le maître du logis fait ses besoins dans ses livues. L'ÉLECTION DE STRASBOURG

Une réunion électorale d'immigrés Les candidatures Pétri et de Molkte.

Strasbourg, ,15 juillet. Hier soir, une réunion électorale composée uniquement d'immigrés a eu lieu dans le but de prendre une attitude à l'égard de la candidature de M. Pétri.

La plupart des orateurs se sont montrés hostiles à M. Pétri pour lequel cependant tous les Allemands avaient voté le 21 février.

On lui reproche aujourd'hui de ne pas avoir une attitude résolument allemande et d'avoir des visées autonomistes.

Un fonctionnaire ministériel, le docteur Albrecht du conseil supérieur de l'instruction, a engagé les électeurs à voter pour M. Piétri, mais l'assemblée a résolu de poserla candidature du comte de Molkte, afin de constater la force du parti allemand et de laisser une entière liberté aux Alsaciens.

PROCÈS DE NIHILISTES

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Berlik, 10 Juillet. La tidilesische Zeituruj ap-

'prend' de Varsovie qu'un grand procès de rtihilistes va commeücér prochainement a Plusieurs, officiers, accusés do conspiration^seront jugés dans ce procès. UN MYSTÈRE

Arrestation de deux dames au magasin du Louvre.

Une affaire bien curieuse au point de, vue parisien, et sur laquelle plane pour l'instant un mystère absolu, s'est passée hier aux magasins du Louvre. Vers onze heures du matin, un inspecteur remarquait deux dames dont les allures lui parurent suspectes. Il les suivit, allant de la mercerie aux articles de Paris et de là aux dentelles.

Sa conviction était faite et il les arrêta. '*• L'une d'elle déclara être une mondaine des plus 'connues et l'autre être la femme d'un général d'ar"tilierie russe, dame de compagnie de la première. Fouillées, on trouva sur la seconde, parmi des objets payés, divers autres qui ne l'étaient pas. Notamment des flacons de toilette, un porte-carte en ivoire et un paquet de dentelles.

La mondaine avait sur elle une somme de 1,950 ii'ancs.

Conduite au commissariat de police il la rue Villedo, la dame de compagnie fut déshabillée tout ̃d'abord. ̃"

Vous ne me forcerez pas de .quitter mes vêtements s'écria alors la mondaine. Malgré ses protestations, elle ftat s'exécuter. Elle ne garda que son corset.

On ne découvrit rien de. plus qu'aux magasins du Louvre.. Inutile- de dire que les deux dames ont nié énergiguement le vol.

Voici l'explication donnée par la dame de compagnie

« Nous étions venues pour faire des achats. Lorsque je voyais une chose qui semblait nécessaire ou utile à madame, je le lui disais; alors elle me répondait « Ajoutez-le à ce que nous avons déjà ». Je croyais que tout ce que je prenais ainsi allait être réglé à la caisse par madame. »

La mondaine et sa dame de compagnie ont été mises en liberté provisoire.

Une perquisition a été faite à l'hôtel qu'elles habitent. On a saisi tous les objets neufs pour constater d'où ils proviennent.

L'enquête se poursuit sur les différents points de l'affaire que nous venons de raconter.

Se trouve-t-on en présence d'un nouveau cas de cleptomanie ou bien d'une méprise étrange ? C'est ce que l'enquête établira mais il est, dans tous les cas, inadmissible, étant donnée la situation de fortune do la personne dont le nom se trouve mêlé il cette étrange affaire, qu'il puisse être question d'un vol vulgaire, comme il s'en produit tous les jours dans les grands magasins de nouveautés.

PARLEMENT ANGLAIS

Chambre des communes Le consul anglais à Zanzibar Demande de crédit.

(PAR Fil. SPÉCIAL)

LONDRES, 15 juillet. Sir J. Fergusson, répondant il. une question de M. Bryce. déclare que le docteur Kirk, consul à Zanzibar, n'a pas été rappelé. Il a donné sa démission pour cause de santé.

L'orateur regrette vivement que l'état de sa santé l'empêche de retourner it Zanzibar, oit il a rendu avec lo plus grand zèle des services très précieux. La Chambre discute la demande d'un crédit il compte, du hudget civil.

La discussion se prolonge jusqu'à six heures trois quarts. Elle se termine par l'adoption de la clôture, par 252 voix contre

La Chambre vote ensuite le crédit.

La séance est suspendue jusqu'à neuf heures. Aux lords.

La Chambre, après une discussion de plusieurs heures, a adopté sans amendement tous les articles du bill de coercition.

La troisième lecture est fixée il. lundi prochain. La séance est levée.

EN BELGIQUE

La revision constitutionnelle La situation de la droite et de la gauche.

(PAR SERVICE spécial)

Bruxelles, 15 juillet. Le Journal de Bruxelles appréciant la proposition de la revision de l'art. 47 de la Constitution (Droit électoral), dit C'est la première conséquence de la faute qu'a commise aujourd'hui la majorité de la Chambre. Voilà la question de la revision ouverte officiellement, et comme cette conséquence est le rejet du principe du service personnel, c'est la revendication faite en faveur de ceux n'ayant pas voix au chapitre. » L'Indépendance dit « Si les auteurs de la motion ont un espoir sérieux de rallier à leur tête tous les collègues de la minorité, nous n'avons rien à dire. S'ils gardent le moindre doute il cet égard (au lendemain du vote sur le service personnel qui a montré la gauche unanime en face de la droite divisée) quel intérêt peuvent-ils avoir à provoquer un autre vote qui renverse la situation et rétablit l'union de la droite contre la gauche coupée en deux?

LA RUSSIE ET L'ALLEMAGNE

A propos d'une brochure Réflexion de la « Post ».

(D'UN CORRESPONDANT)

Berlin, 15 juillet. La Post dit au sujet de la brochure anti-allemande Dans l'attente de la guerre, Carnet d'tin diploanccte russe r Davons-nous rendre le gouvernement russe responsable de telles élucubrations ? Il n'arrive que trop souvent qu'on met sur le compte de l'irréflexion ou de li. malveillance d'un particulier ce*qui est- le résultat de l'impuissance ou d'un vice organique. Ce n'est point par le contenu de ce volume qu'on peut juger la force du gouvernement russe; mais nous y voyons une fois de plus que le gouvernement russe laisse libre carrière certains éléments fort peu soucieux de la vérité et qui voudraient entraîner l'empire russe dans une catastrophe plutôt aujour- d'hui que dema:n.. RÉDUCTION DE PEINE

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Berlin, 15 juillet. Le capitaine danois Sâr'auw, condamné il y a quelques années par la cour. de Leipzig à douze ans de prison pour haute trahison, avait vu sa peine réduite par l'empereur à six années.

Il avait été transféré de Halle la prison de Glcetzense, près de Berlin.

On annonce aujourd'hui que la peine du capitaine Sarauw sera encore diminuée.

L'IMPÉRATRICE EUGÉNIE

L'impératrice Eugénie a quitté Amsterdam pour se rendre à Farmborough où elle assistera a la translation des cendres de son époux et de son fils dans la chapelle qu'elle afait élever.

LE PRINCE DE S!AM

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Berlin, 15 juillet, Le. comte Herbert do Bismarck à rendu visite cette après-midi. au prince de

LE PARLEMENT

les contributions; rsi.KÊCïES po uf i ̃•.•' L'ANNEE 1888 La séance de la Chambre Transformation de l'impôt de quotité en impôt de ré-'partition Le projet de la commission Les portes ei fenêtres

Le vote définitif ajourné.

Au début de la séance, deux questions ont été Dosées. La première, adressée par M. Thévenetau mi. nistre des travaux publics, concernait une ligne de Givors à Paray-le-Monial dont l'exécution est suspendue. M. de Kérédia a expliqué les raisons de cet ajournement, qui n'est pas indélini et qui cessera dès que les ressources du Trésor le permettront. La seconde question avait trait à une convention internationale signée le 20 mars 1883 pour la protection de la propriété industrielle entrela France, la Bel^iqu la Suède, l'Italie, l'Espagne, le Guatemela, et autre,' puissances. M. Bourgeois voudrait qu'on la révisât a nouveau, ou qu'on la dénonçât, l'accord n'ayant nu encore être établi sur tous les points. M Flourens a expliqué que la revision faite en 1886 n'ayant pas été ratifiée par toutes les puissances intéressées, on retombait sous -l'empire du texte primitif de 1883 jusqu nouvel ordre. Comme le sujet était de la film grave importance, le président fait remarquer à M. Bourgeois qu'il dépassait les limites d'une question. M. Bourgeois a voulu résister et parler, mais la cambre fini par donner raison au président a clos l'incident.

t-, M. Jules Roche. -v

On a ensuite abordé le projet relatif aux contribué tions directes pour M. Jules Roclie a combattu les dispositions présentées par la commission du budget et qui tendent à substituer immédiatement le principe de l'impôt de quotité à celui de reparti.Après discnssion d'ensemble snr le des contt'i. butions directes, Il commission avait adopté, en effet sur la proposition de M. Yves Guyot, un systéme qui transformait entièrement le régime des trois contributions directes les plus importantes la contribution sur la pro. pri6té non bâtie, colle sur la propriété bâtie, et c-lle des portes et fenôires, et même celle de la conlributiou personnello et mobilières

D'après la décision première de la commission, ces trois impôts devaient être transformés d'impôts de répartition en impôts de quotité pour c'est-a-dire qu'an 1« jan·vier 1888.tiii régime tout à fait différent .devait Ctro pratique sur la base do cette transformation. Postérieurement ;t ca vo:o, M. Yves Guyot fut charge do transformer colle décision en articles pratiques pour réaliser le simple principe,gni avait été admis comme doctrine.

Ap¥ès examen approfondi, M. Yves Guyot et la majorit6 da la çonimiasion se sont aperçus qu'on avait ron seulement décrété un principe contîstablo. mais pris une résolution absolument inapplicable au 1" janvier. Que cette transformation soit juste ou fausse, poil. importe, mais il était, matériellement impossible que, portant sur un si grand nombre de parcelles, de portes et fenêtres, etc, etc., elle fut opérée- d'un coup de baguotte. Alora M. Yves" Guyot et la majorité de la commission ont reconnu qu'il fallait renoncer à cette mise en œuvre du principe nouveau pour le janvier 1888, et le projet qui'est soujnis à la Chambre n'ordonne plus cette transformation que pour la propreté bâtie et pour les portos et fenêtres. Je demande pardin la Chambre do ne pas aborder le fond de la question. Je crois que le moment ne serait pas bien choisi pour eng.iger cette discussion avec le caractère de gravité de sérieux que comporte un système que, quant à moi je condamne.

M. Jules Roche est d'avis que, lorsqu'il s'agit de transformer ou de créer des impôts, on doit se laisser déterminer par l'intérêt général. Puis, expliquant le mécanisme de l'impôt tel qu'il est appliqué actuellement, il es est arrivé il conclure que l'opération de transformation projetée exigera un travail formidable qui ne peut être fait d'ici au lerjanvier prochain. L'orateur a énuméré toutes les difficultés du travail de recensement que nécessitera l'examen de dix mislions de maisons.

Croyez-vous que ce travail s'accomplira sans difficultés? Il a déjà été tenté en 18W. L'expérience a duré trois se- maines. Elle a entraîne des soulèvements dans les populations.

A Toulouse, à Lille, à Clermont, il y a eu des émeutes, Le mouvement a été tel qu'il y eut des Hommes tués, et que l'état de siège fut proclamé. Une population éclairée s'est soulevée, les armes à la main, Il y eut une crise ministérielle un ministère a été renversé à cause de cela. Et ces troubles se sontproduits non dans les campagnes, mais dans les grandes villes..

Je suis le premier à reconnaître et même proclamer que, depuis il s'est accompli de grands progrès dan;- l'esprit public que le suffrage universel s'est avancé dans la voie de l'accomplissement des devoirs qui incombent un peuple libre, car les nations libres profitent autant que les individus de' l'extensidnde leurs droits.

Assurément donc, aujourd'hui, les pôpulations sont mieux préparées à acçueilhir des réformes qui peuvent lour parai.tre contraires leurs intérêts particuliers, et le travail qui se prépare, j'en suis convaincu, n'amènera pas les désastres de qui ont forcé le législateur d'alors à déchirer » sa propre loi.

Ne croyez pas cependant que cjla puisse se faire sans difficultés,

En un mot, M. Jules Roche ne veut pas tenter uno transformation aussi grave avant de savoir quels résultats elle produira.

D'autre part, il a signalé d'autres difficultés résultant du fusionnement de l'impôt des portes et fenêtres et de la propriété bâtie, devenant l'un et l'autre des impôts de quotité.

Comment, par exemple, réglera- t-on la question des centimes additionnels?

M, Yves Guyot, rapporteur. Nous avons réservé la question des centimes additionnels.

M. Jules Roche. C'est une pure illusion une telle réserve est impossible, et impraticable.

M. le rapporteur. Les centimes additionnels sont con.fondus dans le principal.

M. Jules Roche. Vous n'exigez pas, je suppose', que la Chambre vote de pareilles résolutions sans savoir quel en sera le résultat pratique.

Vous n'avez pas eu le courage do votre proposition, vous avez reculé devant votre oeuvra, vous avez compris que l'application était impossible, et c'est pourquoi je conjure la .Chambre de ne pas adopter l'amendement auquel vous vous êtes restreint.

Elle ne 1s petit pas sans se compromettre. et il est impossible, en ce moment surtout, que le pouvoir législatif perde de son autorité.

Ceux qui rêvent de réformes, qui les fabriquent euxmêmes, sont le plus souvent de bonne foi, je le re> eonnais.

Ils poursuivent.la réalisation de mesures qui répondent à un intérêt de justice. Mais ils ne savent pas par quel moyen on peut les accomplir, et ils s égarent dan* leurs chimères en négligeant le côté pratique des qnes« tions.

Comment en serait-il autrement? Pouvez-vous exiger que nos 10 millions d'électeurs aient la notion claire des moyens propres à mettre en pratique leur idéal de justice ? Si vous lessuiviez dans cette recherche théorique, sans tenjr compte de la réalité des faits et de la nécessité d'étudier les vfiies et moyens, vous risquez de vous lancer dans dca mesures qui seraient pour tous les agents chargés de faire appliquer vos décisions, un véritable sujet de moquerie. (Exclamations à gauche 1

M. Peytral, président de la commission du budget-Vous faites partie de la commission du bueget, monsieur Jules Roche.

M. Jules Roche. J'ai le droit de tenir ce langage an sujet d'une loi aui n'est pas encore volée. Je déclare qu'il est impossible de mettre en pratique une loi qui ne pourrait obtenir le respect que toutes les lois doivent obtenit 4e ceux qui sont chargea de les exécuter.

M. Yves Guyot.

M. Yves Guyot, rapporteur, a répondu à M. Julsa Roche ot ses premières paroles ont soulevé un incident.

M. le rapporteur. M. Jules Roche, en descendant da la tribune, vient d'être applaudi à droite.

Voix au centre. Nous l'avons applaudi aussi. • M. !o rapporteur. En tous cas, la droite lui a donna son approbation lorsqu'il a montré les difficultés do ia transformation projetée. ̃ ̃ L'attitude'de nos collègues n'était pas la même l'an dt»


nier, quand M. Jules Roche défendait l'amendement de M. M. de la Fe^rière. Il, n'y de rapport entre les deux questions.. M. le rapporteur. M. Jules Roche répondait alorâ aux défenseurs de l'amendement Vous avez tort de déclarer, dans l'état de choses actuel, la péréquation de liaipôt; la travail de 1879, sur lequel on voudrait l'établir, est absolument insuffisant.. M: Jules Koehe était ce jour-là, comme aujourd hw, par; tisan déclaré du statu quo. Mais telle n'a pas toujours été sa politique, et je lui en ai connu une .toute autre, quand nous nous trouvions ensemble au conseil municipal. M. Jules Roche. Je plains ceux qui ne savent pas profiter des leçons" de l'expérience.

M. Yves Guyot, dans le reste de son discours, s'est cffdi'oôde démontrer que les éléments nécessaires pour faire la réforme que l'on propose existaient. Déclarations de M. Rouvier.

Tel n'est pas l'avis de 'M. Rouvier, ininistre des finances,, qui a saisi l'occasion de faire sur le régime fiscal, la réforme de l'impôt, une importante déclaration qui intéresse tous les contribuables

M Rouvier, président du conseil. On n'improvise pas des solutions en cette matière et lorsqu'on les improvise, on risque de faire de prétendues reformes que le tem ps ne respecte pas toujours.

Srpénctrc que soit le cabinet de l'esprit de reforme, nous pensons qu'il faut suivre un système et serrer les questions. Il y a une réforme qui nous a paru plus pressante, c'est celle qui consistait ü équilibrer le budget sans impôts nouveaux. Tous nos efforts ont visé ce but, que nous croyons, avoir atteint. VT Est-ce, à dire qu'il n'v. a plus rien à faire 1 Non certes «t le gouvernement étudie los modifications do 1 impôt sur l'alcool.

Nous pensons, comme vous, qu'il faut reformer le système fiscal. Le législateur qni'a créé les quatre contributions a voulu établir l'impôt sur le revenu, en le faisant reposer non pas sur la.déclaration/mais sur la manifestation des signes extérieurs de Va fortune. ̃

Il est évident qu'après un siècle, il est nécessaire de reviser los bases do cette contribution. Mais. je le répète, on ne saurait improviser des solutions. Cela est facile quand on fait un article de revue, voire môme un rapport il en est tout autrement quand on a la responsabilité des conséquences de la réforme. Vous voulez supprimer l'impôt des portes et fenêtres, je ne m'y oppose pas Mais vous entendez en rejeter tout le poids su la propriété bâtie.

J'estime que, si on tient compte de l'état de choses actuel, on est amené à reconnailre qu il y a des points du territoire où cet impôt est payé par les propriétaires et d autres points où il est paye par les locataires. D'où il me parait plus juste de faire deux parts de cet impôt et d'en taire- payer une part ùTimpô foncier, et une part a 1 impôt mobilier.

Autre chose est, je le répète, d'appliquer le résultat de ses études il écrire un article, et autre chose est de transformer ses idées en lois.

N'est-il pas vrai que nous sommes moins ici pour appliquer nos idées personnelles que pour dégager la moyenne des idées du Parlement et du pnys f

J'étudierai, pendant les vacances,, les modifications qui pourront être adoptées; mais je veux examiner la question sous. toutes ses faces avant de me prononcer.

N'oubliez pas cette sage parole d'un do nos prédécesseurs quand il sagit d'un impôt de répartition, l'Etat a Avec lui tous les contribuables sauf celui dont on examine la cote au contraire, quand il s'agit d'un impôt de quotité, t'Etat a tous les contribuables contre lui.

Je suis donc persuadé que la Chambre voudra voter, honr cette fois, le projet tel qu'il est apporté par le gouvernement, et prendre acte de mon engagement de faire ;ous mes efforts pour que la nouvelle évaluation des propriétés bâties puisse être appliquée à partir do 1889. Je prends également l'engagement d'examiner les réformes à apporter à nos quatre contributions.

Le projet de la commission rejeté.

M. Ganivet et M. Wilson ont aussi pris la parole. Le s,econd de ces orateurs voudrait que la loi de finances contint un article où le gouvernement serait Invité à présenter, avant le 1er janvier 1889, un projet tendant à supprimer l'impôt des portes et des fenêtres, et lui laissant toute latitude pour répartir cet impôt sur l'impôt de la propriété bâtie ou sur la contribution personnelle et mobilière.

A la suite de ce débat, l'article premier du projet de la commission été repoussé par 354 voix contre 170, et la discussion ouverte sur un amendement de M. Bast.id est renvoyée au lendemain. Voici le texte de cet amendement:

«Ramonera la moyenne de 4 fr. 60 pour 100 fr. durevenu net imposable le contingent de la contribution l'ontiére des propriétés non bâties dans los départements où tell/) moyenne est dépassée, et réduire; en conséquence, de fr. la somme portéeau budget des recettes, » La Chambre/avant de se séparer, a renvoyé la» commission des douanes une proposition de MM. Dellisse et Morillon qui règle la situation des chargements des spiritueux en cours. L'article unique de tette proposition que le gouvernement accepte est lonçu en ces termes

Les spiritueux visés par la loi modificRtive du tarif général des douanes du 5 juillet 1887, dont les importateurs auraient justifié en due forme, dans le mois de la promulgation de la loi du 5 juillet 1887, qu'ils ont été embarqués antérieurement au 30 juin 1887 directement pour un port français, seront admis aux conditions do la législation en vigueur au moment de leur embarquement.

AU SENAT

Pranzini et M. de Gavardie Les projets du général Ferron.

M. de Gavardie demande interpeller le ministre de la justice 10 sur la multiplicité croissante des crimes et délits; 2° sur les scandales auxquels a donné lieu l'affaire Pranzini.

M. Faliières, ministre de l'intérieur, chargé en ce moment do l'intérim de la justice, s'en rapporte au Sénat pour la fixation du jour du débat, et celui-ci est renvoyé a un mois!

M. de Gavardie se récrie et la trouve mauvaise, car, dans un mois, le Sénat ne sera plus là, puisque dans quelques jours on va lui donner la clef des champs pour trois mois.

Malgré ses réclamations, l'incident est clos tel que.

Puis, M. Fallières dépose, au nom du ministre de la guerre, les divers projets militaires adoptés par la Chambre, relativement au rengagement des sousofficiers, ainsi qu'à la réorganisation de l'infanterie çt à l'augmentation de la cavalerie.

Séance aujourd'hui..

LA FÊTE NATIONALE

JJno réception à la résidence de France Tunis Allocution de M. Massicault. (D'UN CORRESPONDANT)

Tunis, 15 juillet. Une brillante réception a eu lieu hier l la résidence les fils du bey et tous les hauts fonctionnaires tunisiens v assistaient.

Les indigènes ont invité M. Massicault à la fête qu'ils ont célébrée en l'honneur du 14 juillet. Le résident général s'est rendu à cette invitation. Le cheikh Médina lui a exprimé les sincères sentiments de gratitude qu'éprouvent les indigènes pour .la Franco et ses représentants.

M. Massicault a remercié les assistants des paroles qui venaient de lui être adressées et a ajouté « Vous rendez hommage notre justice et vous appréciez les bienfaits de notre civilisation. En ces -̃ .deux mots justice et progrès, vous avez bien résumé et qualifié la mission de la France en Tunisie.

Je vous donne et je vous prie de transmettre à vos compatriotes l'assurance- de mon profond attachement.

A Marseille.

(D'UN CORRESPONDANT)

Maesku.le, 15 juillet. Le général de Colomb a .adressé aux troupes de la garnison, aux pompiers et aux douaniers un ordre du jour les complimentant de leur bonne tenue à la revue du 14 Juillet et se 'félicitant de l'accueil sympathique que leur a fait la .population.

Anarchistes poursuivis.

(D'ON CORRESPONDANT)

Bessêges, 15 juillet. Ce matin, le parquet a ou'vert une enquête sur la man ifestation révolutionnaire i'aito hier.

On a exhibé dans les rues le drapeau rouge et on g. entonné des chants séditieux. Des insultes et des '.menaces de mort ont été proférées contre plusieurs personnes, notamment contre les directeurs des usines.

En Grèce.

{d'un CORRESPONDANT)

̃̃ Athènes, 15 juillet. La population d'Athènes a pris \me grarxle part à la fêle nationale française. ̃ Quatre niille Grecs ont assisté à la représentation de gale donnée ad théâtre Olympia par la troupe '̃ française. ̃••• ̃̃̃ :̃̃: Le Chant .du départ, la Marseillaise et l'hymne -g»ee ont été bissés et vivement applaudis.

De beaux feux d'artifice ont été tirés il Athènes et àPhalère.

Le banquet qui a réuni les membres de la colonie était très réu?si; on a porté de nombreux toast au Président de la République, à iâ. • France, au roi ̃ '> <̃ -'̃:z v>

La légation de France était brillamment illuminée.

"Plusieurs journaux grecs exaltent les. bienfaits qui ont résulté pour l'humanité de la prise de la Bas- tille. En Russie.

(d'on CORRESPONDANT)

Saint-Pétersbourg, 15 juillet. La colonie française a célébré la fête du 14 juillet par un Te Deum qui a été chanté dans la maison d asile française.

M.-de Laboulaye, ambassadeur de France, tous les membres de l'ambassade, le consul, le président de la Société de bienfaisance, y assistaient. A deux heures, un grand déjeuner a été donné chez M. de Laboulaye; le soir, il y a eu grand banquet a l'hôtel Cubât. Le grand salon était-richement orné et pavoisé de drapeaux français et russes. Le premier toast a été porté par le consul de France l'empereur et à la famille impériale. Il a été accueilli avec enthousiasme.

Ont été accueillis de même les toasts à la nation française, à son gouvernement, au président de la République française, à l'hospitalité russe, etc. Les assistâtes, au nombre de 120, ont adressé un télégramme de félicitations à M. Grévy.

Pendant le'dmer, il a été recueilli une somme de roubles pour les victimes du tremblement de terre de Wernojé.

En Belgique.

(PAR SERVICE SPÉCIAL) Bruxelles, 15 juillet. Le 14 juillet a é:é fêté presque en famille l'ambassade de France. L'après-midi, M. Bourée a reçu la colonie française la chambre de commerce, la Société française de bienfaisance et le cercle français.

Le soir, il y a eu à l'hôtel de M. Bourée, un diner présidé par M. et Mme Bourée, et auquel étaient invités les présidents des sociétés nommées ci-dessus, le personnel do l'ambassade et du.consulat. La façade de l'hôtel était brillamment illuminée. L'opinion en Suisse.

(D'UN CORRESPONDANT)

Genève, 15 juillet. Le Journal de Genève félicite la population parisienne de son attitude dans la journée d'hier.

Il est démontré maintenant, dit-il, que l'agitation entretenue par des exaltés est purement factice. Sans attacher trop d'importance aux craintes des journaux étrangers qui affectaient de croire que le mouvement populaire amènerait au pouvoir le parti de la guerre, lequel n'a aucune racine dans le pays, il faut reconnaître que des troubles auraient porté un nouveau coup au prestige de la France et au gouvernement.

On peut espérer que la France restera dans la période d'accalmie et laissera le ministère poursuivre sa tâche, qui consiste rétablir l'ordre dans les finances et a réaliser las réformes urgentes. Le pays en a un besoin pressant, car c'est en consolidant sa situation intérieure que France parviendra à reprendre à l'extérieur l'influence et le respect qu'aucune organisation militaire ne suffirait à lui donner. En Roumanie.

(D'UN CORRESPONDANT)

Bugharest, 15 ,juillet. La présence de M. Vlaschoff, secrétaire de la légation russe, au banquet donné hier par la colonie française, a provoqué une manifestation sympathique en faveur de la Russie. En Serbie.

(D'UN CORRESPONDANT)

Semlin, 15 juillet. Hier soir, à Belgrade, à l'occasion de la fête du 14 juillet, un grand nombre de Serbes ont fait une démonstration amicale devant la légation française.

Ils ont chanté la Marseillaise, traduite dans la langue du pays, l'hymne russe et l'hymne serbe. Des députations d'étudiants et des élèves de l'école militaire sont allés ensuite féliciter le ministre français.

Demain, la reine part pour les bains de Medjoulouzie.

La nuit dernière, les fenêtres du consulat autrichien ont été brisées.

Hommage à M. Grévy.

Le ministère des affaires étrangères a reçu de nombreux télégrammes de nos consuls il l'étranger, notamment de Bucharest, d'Athènes. Sofia, Christiania, San-Francisco, etc., etc., constatant que les colonies françaises, dans toutes cos villes. ont tenu à célébrer la fête nationale du 14 juillet, et ont prié, à cette occasion, les représentants de la France d'envoyer l'expression de leurs sentiments patriotiques et de leur dévouement respectueux au président de la République.

Félicitations à l'armée.

I<e .président de la République a adressé la lettre suivante à M. le ministre de la guerre

Mon cher ministre,

La revue a laquelle je viens d'assister a été magnifique. J'ai admiré la martiale attitude des troupes qui ont défilé devant nous et la parfaite précision de leur mouvements.

» Je vous prie de leur transmettre mes vives félicitations et d'agréer l'assurance de mahaute considération.

•̃-̃, J. GnlVY.

UN COMITÉ DE PERMANENCE

La commission de surveillance nommée par l'Extrême gauche.

Bien que la Gauche radicale ait refusé de s'associer la proposition Lacretelle-Brialou, l'Extrême gauche, qui l'a approuvée, n'en a pas moins persisté à la mettre à exécution. ̃*••• C'est ainsi qu'hier, le dernier groupe a décidé qu'un comité de permanence fonctionnerait, durant toutes les vacances parlementaires, pour surveiller les menées monarchistes et' cléricales »

Ont été désignés pour faire partie de ce comité, les membres du bureau de l'Extrême-gauche, savoir MM. Barodet, président; Labordère et Desmons, vioe-présidents; Crémieux, secrétaire; auxquels ont été adjoints MM. Clemenceau, Camille Dreyfus, Camille Raspail, Achard, Mesureur, Planteau et Brialou.

MM. Anatole de la Forge et Vacher, radicaux indépendants, ont été également désignés comme membres du comité.

EN AFGHANISTAN

Nouvelles indigènes Deux rencontres entre les troupes de l'émir et les

insurgés.

(D'rN CORRESPONDANT;

BOMBAY, 15 juillet. D'après des avis de source indigène, un engagement aurait eu lieu entre les troupes de l'émir de l'Afghanistan et les insurgés, à Mashaki, au sud de Ghuzni.

Les troupes de l'émir auraient été victorieuses. Elles auraient fait 160 pri&onniers et. 200 têtes auraient été envoyées à Caboul.

D'autre palt, une force considérable d'insurgés des tribus Jagnuri- et Hassarah aurait repoussé les troupes de l'émir. Celui-ci aurait envoyé des renfor ts à son général.

|- LA QUESTION DES ALCOOLS i. (d'un CORRESPONDANT)

Berne, 15 juillet. Le Conseil fédéral a décidé de mettre en vigueur les nouveaux droits d'entrée sur l'alcool, le 20 juillet.

La suppression des impôts indirects sur les boissons s'effectuera le lef septembre; la fabrication de l'eau-de-vie pour le compte de la Confédération commencera le 1er octobre, et la vente des alcools par l'Etat aura lieu à partir du 1er janvier 1SSS. GRAND INCENDIE

(PAR SERVICE spécial)

-.Berlin, 15 juillet. Un grand incendie a éclaté hier dans la ville de Waischnik,, province de Silésie.: -̃

Soixante-treize propriétés ont brûlé.

Presque un tiers de la population se trouve sans 'abri. les PASSEPORTS en RUSSIE

(PAR SERVICE spécial)

Saint-Pétersbourg, 15 juillet. Par décret, promulgué en date de ce jour, l'impôt sur les passeports valables pour six mois est porté à dix roubles au lieu de cinï.

LA QUESTION BULGARE

Réception des délégués par le prince Ferdinand de Saxe-Corbourg.

Durnkrut, 15 juillet. Les délégués de l'assemblée de ïirnova ont été reçus aujourd'hui à deux heures, au château d'Ebenthal, par le prince Ferdinand de Cobourg.

Parmi les membres de la délégation, on remarquait trois officiers, un paysan en costume national et un Turc.

Le prince était revêtu de son uniforme de lieutenant de hussards.

Le président de l'assemblée, M. Toulchef, lui a remis le procès-verbal de la séance dans laquelle la Sobranié l'a élu prince de Bulgarie. Il lui a dit « Monseigneur,

« Vos qualités éminentes vous ont désigné au choix de la nation bulgare.

Au nom de l'Assemblé nationale, je vous remets les pièces constatant votre élection. Nous sommes chargés de prier Votre Altesse de se rendre immédiatement en Bulgarie.

Le prince a répondu

« Monsieur le président,

» Je reçois avec reconnaissance l'acte que vous m'apportez.

» Je reste fidèle à mes promesses et anx résolutions que j'ai fait connaître le premier jour à la nation qui m'appelait.

» Si je n'écoutais que mon cœur, j'accourrais'au milieu de vous pour me mettre Il la tête de la nation bulgare et prendre en mains les rênes de l'Etat. Mais le prince élu de Bulgarie doit respecter les traités. Ce respect fera la force de son gouvernement et assurera la grandeur de la nation bulgare.

J'espère que nous réussirons il justifier la confiance de la Sublime-Porte et Il reconquérir avec le temps les sympathies de la Russie, à laquelle la Bulgarie doit, son émancipation politique, et, par conséquent, une grande reconnaissance, enfin à obtenir l'adhésion de toutes les puissances.

» Comptez sur moi et sur mor. dévouement a votre pays, dévouement dont j'espère pouvoir lui donner la preuve lorsque je jugerai le moment venu. Courage, prudence et union patriotique Que Dieu bénisse la Bulgarie et lui donne 'un brillant avenir. »

Après ce discours, le prince Ferdinand s'est entirtenu avec le ministre, M. Tchoumakoff, et avec les autres délégués, particulièrement avec les officiers. Le prince a invité ensuite lès délégués à prendre place à sa table. Après le repas,il est revenu sur les points de son discours relatifs aux difficultés internationales.'

Il a exprimé derechef le grand esppir de se trouver bientôt au milieu du peuple bulgare.

Les délégués partiront sans doute demain, II est probable que la Sobranié sera prorogée et qu'un délégué du gouvernement bulgare se rendra prochainement à Vienne.

Notes personnelles.

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Vienne, 15 juillet. Je suis allé aujourd'hui Durnkrut, où j'ai assisté il la réception du prince de Cobourg.

Les délégués de l'assemblée attendaient le prince à la gare pour le conduire au château d'Ebenthal, à une heure de distance,

J'ai fait le voyage avec eux, et j'ai pu recueillir ainsi leurs impressions. La confiance que témoignaient les délégués a leur arrivée à Vienne est très ébranlée. Toujours fidèles au souvenir du prince Alexandre, ils ne croient nas au succès du prince de Cobourg.

C'est une comédie, m'a dit l'un d'eux, si le prince Ferdiuant croit de son devoir d'attendre que les puissances adhèrent à son élection pour venu' en Bulgarie. Le prince, d'ailleurs, manifeste trop le désir°de venir pour qu'il ne risque pas l'aventure ù un moment donné. Enfin,, patientons un peu.

Au château, tou:o la domesticité, en grand gala, était sur pieu.

Les délégués vont*ev6tir, les uns le frac, les au" très l'uniforme d'officiers, d'autres enfin le costume pittoresque de paysan.

Ils sont introduits ensuite devant le prince qui a endossé l'uniforme de hussards.

Pendant son discours, les Bulgares examinent curieusement la physionomie du nouveau prince; ses allures aristocratiques, sa figure' pâle, presque saus barbe, contrastent avec les figures uu peu rudes et les robustes gaillards qui l'entourent.

Le prince parle sur un ton nasillard, il accentue très nettement.

:on discours terminé, il a causé amicalement avec les délégués, après quoi on s'est mis a table. Les Bulgares causent heu: Cependant, après le repas, les '.êtes étant un peu échauffées, en devient plus communicatif, et j'ai pu savoir que, de part et d'autre, on augure bien do l'avenir.

Venez, répétaient toujours les délégués au prince, vous trouverez tout un peuple ii vos pieds. Pas encore, répondit le prince; auparavant il faut négocier.

Les délégués n'emportent pas une promesse formelle que le prince viendra en Bulgarie, mais ils ont quitté Ebenthal avec' la conviction qu'il attendra quinze jours ou un mois le résultat des négociations et que, ce délai écoulé, il ira attendre la suite des négociations Sofia.

Nous avons la certitude, disent les délégués, que la Porte est avec nous, et cela nous suffit. Mon impression est que les Bulgares ne se trompent pas beaucoup, et que le prince Ferdinand croit pouvoir calmer la Russie, en allant à Sofia et en agissant complètement selon ses désirs.

L'Europe en se réveillant un de ses jou"s, comptera un souverain de plus. Le prince Alexandre.

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Bucharest, 15 juillet. On dit dans les sphères gouvernementales il Sofia que si les grandes puissances font échouer la candidature du prince de Cobourg, la Sobranié proclamerait le prince Alexandre de Battenberg, avec une régence qui durerait jusqn'au moment où le prince ou ses héritiers pour; aient rentrer en Bulgarie;

L'IRLANDE

La visite de la reine à Hatfield. L'opinion irlandaise.

(PAR FIL SPÉCIAL)

Londres, 16 juillet.- La Nation, journal du lordmaire de Dublin, écrit hier Nous serions plus ^sensibles a la sincérité des vœux de la reine à notre égard, et nous serions capables d'entretenir les sentlments les plus ardeuts pour elle, si elle n'était pas si ostensiblement patronnée pour ceux qui cherchent à retirer de vive foice tous ses droits à l'Irlande.

'La visite de la reine à Hatfield peut avoir dans les circonstances actuelles l'effet le plus lamentable sur l'opinion irlandaise, etcomplètera la série des incidents qui ont tendu à donner Il la célébration du jubilé le caractère d'un spectacle tory.

DONS CHARITABLES

(PAR FIL SPÉCIAL)

Londres, lôjuillet. Le comte de Paris a versé 100 livres sterling fr.) pour l'œuvre de la construction du nouvel hôpital français qui doit-être élevé dans l'avenue do Shaftesbury.

Mme la.comtesse de..Paris a aussi versé pour la même œuvre, la somme de livres sterling (15,000 francs), montant de la vente du bazar de charité; tenue par e'ie le 27 juin dernier. LE P- MAC-GLYNN

(PAR FIL SPÉCIAL)

Londres, 10 juillet. On télégraphie de Philadelphie au Tiuies de ce matin

« Le New-York Standard publie un long compterendu d'une entrevue d'un de ses rédacteurs avec le P. Mac-Glynn, au sujet de son excommunication. Le Père Mac-Glynn partira pour l'Europe le 23 août prochain afin de se reposer.

II n'a pas l'intention de se rendre à Rome. L'tTALIE ET L'EXPOSITION

(PAR bervkx SPÉCIAL)

RoMf. 15 juillet. M. Cairoli a adhéré par la dépèche suivante au comité de l'Exposition de Paris Je vous remercie pour votre. dépêche, et en souhailant'qao les résultats correspondent au but élevé

que se propose. l'initiative privée, j'accomplis un devoir en envoyant mon adhésion. »

LES JOURNAUX OE CE HftT»

M. KRUPP

Empruntons au Gaulois les détails biographiques suivants sur M. Krupp, dont nous avons annoncé hier la mort.

C'est à Essen, une jolie petite ville calme et reposée, propriété, au siècle dernier, d'une abbesse, qu'est né, en le roi des canons.

C'est là qu'il vit son pére faire tant d'infructueux essais pour la fabrication de l'acier, et c'est là que, aidé seule- ment do deux ouvriers, il a commencé l'usine immense qui entoure aujourd'hui l'humble maisonnette, étonnée de sa trouver au milieu de ces bâtiments gigantesques et do trembler aux vibrations de chaque coup que les mar- teaux-pilons envoient jusqu'à elle de tous côtes. Dès Alfred Krupp donna à l'usine un développement prodigieux. C'est lui qui, giâce à d'ingénieux procédés, a, le premier, obtenu de l'acier fondu en grandes masses, en parvenant à couler des blocs de 250,000 kilogrammes,

La fabrication des canons ne tarda pas à le rendre célèbre. Il fit d'abo rd des bouches à feu do petit calibre, puis. do dimensions colossales, et reçut des commandes non seulement do la plupart des Etats de l'Europe, mais même du Japon.

C'est de l'immense usine d'Essen q*e le .gouvernement prussien a tiré la plupart des canons dont il s'est servi pendant la guerre contre la France, notammeat les énormes canons qu'il employa pour bombarder=Parts. Napoléon III, qui s'était beaucoup occupé d'artillerie. avait deviné l'esprit inventif d'Alfred Krupp, qui exhiba, à l'Exposition universelle de 1867, le canon monstre destiné au port de Kiel.

Cette bouche a feu pesait quinze mille kilos, coûtait un demi-million, et chaque coup tiré ne revenait pas à moins de 4,030 francs, Napoléon fit des offres séduisantes à Krupp pour qu'il devint le fournisseur exclusif de la France.

On prétend que le prince de Bismarck eût vent de l'offre de l'empereur et déployatou'e son astucediplomat'que pour la faire-avorter.

L'empereur Guillaume conféra au célèbre fondeur le titre de conseiller intime et fut quelque peu surpris du refus d'accepter les titres de noblesse qu'il désirait lui conférer..

Alfred Krupp n'avait que l'ambition d'être le plus grand industriel de son temps. L'usine d'Essen était pour lui un royaume, et il avait pour armoiries une enclume et un marteau.

Aujourd'hui encore, près du bureau central, se trouvent les ateliers lee plus anciens, dans lesquels on voit les martinets à vapeur qui ont commencé la fortune du Vulcain du XIX» siècle.

L'ENTREVUE DE GASTEN

On mande de Vienne à la République française Dès que le voyage de l'empereur Guillaume à Gasleih a été décidé, l'empereur François-Joseph a manifesté le désir de se rencontrer avec son allié. Son départ pour Gasteiu avait été fixé au vendredi 5 août. Mais les nouvelles reçues de Mainau auront pour effet d'avancer son voyage. L'empereur d'Allemagne, qui est depuis hier à Mainau, chez sa fille, la grande-duchesse de Bade, sera il Gastein mardi. Il so propose d'y rester jusqu'au 8 août. Mais l'ex^périence d'Ems rend les médecins très réservés dans leurs prévisions. Ils espèrent que l'empereur se trouvera bien du séjour de cette station balnéaire, pour laquelle il manifeste une prédilection particulière.

Mais la faiblesse du vieux souverain est si grande, sa santé si délicate, qu'un changement de température ou même un air trop vif peuvent rendre nécessaire un départ immédiat.

L'empereur François-Joseph ira donc très probablement à Gastein le 28 ou le 39 juillet.

L'empereur Guillaume a fait hier une courte promenade appuyé sur le bras de son petit-fils Frédéric-Guillaume, grand-duc héréditaire de Bade, qu'tl aime beaucoup. Il a dû quitter, à son grand regret, le costume militaire qui gênait ses mouvements, déjà très difficiles.

LA JOURNÉE DU 14

On lit dans le Siècle

II ne reste donc do la journée du 14, quo le souvenir d'une belle fête nationale où cent mille citoyens ont acclamé l'armée, la République et son premier magistrat, donnant ainsi le coup do grâce aux intrigants et aux industriels qui avaient imaginé de mettre l'armée, la Ilùpuliliquc, les destinées du pays, entre les ma'ns d'un homme.

Cette protestation éciatanle était nécessaire. On commençait a rire, en Europe, de co peuple inconstant et nerveux qui a besoin d'un' grand sabre. On verra maintcnant que nous ne sommes pas encore tombés si bas, et on cessera de confondre la nation française avec quelques centaines do citoyens qui fcmUdo la politique de mirliton.

A PROPOS D'UN BAPTÊME'

On mande de Copenhague au Journal des Débats: A propos du prochain baptême dn fils du prince Waldemar do Danemark, une question délicate se pose concernant la religion dans laquelle l'enfant sera élevé. D'après la Constitution danoise, le prince nouveau-né, appela éventuell ment à la succession au trône, doit appartenir a la religion protestante,

On croit donc généralement dans les cercles de la cour de Copenhaciie qu'iï a été convenu, lors du mnriage, du prince Waldemar, quo les fils seraient élevés dans la religion protestante et les tilles dans la religion catholique.

AU VATICAN

La santé du pape Les occupations de Léon XIII.

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Rome, 15 juillet. J'ai eu une entrevue avec un haut personnage clérical au sujet de la santé du pape.

Il m'a assuré que Sa Sainteté sy portait bien. Le pape ne souffre pas beaucoup cle la grande chaleur, il prend des bains froids qui lui ont été conseillés par son médecin.

Et pour me prouver ses affirmations, le personnage en question me disait le pape a reçu beaucoup de monde ces jours-ui et a présidé hier, pendant trois heures, l'académie littéraire donnée par les élèves de l'Inst.itut Léonie dans la sale Clémentine. Il travaille depuis six heures du matin jusqu'au soir, et, comme il fait aussi beaucoup travailler les prélats de sa cour, ceux-ci se trouvent fort faPour pouvoir travailler davantage pendant ces mois calmes et avant les fêtes du jubilé, Léon XIII va suspendre ses audiences du jeudi.

LE TRAITÉ FRANCO-,TALIEM

(PAR SERVICE SPÉCIAL)

Rome, 15 juillet. D'après la Tribtcna, la France voulant démentir les bruits de résistance obstinée «dont on l'accuse au sujet du nouvel accord commercial et maritime avec l'Italie, nommera M. Léon Say principal négociateur.

Le journal se félicite de cette nomination. LA VIE SPORTIVE

ANGLETERRE'

(PAR FIL SPÉCIAL)

LONDRES, le 16 juillet 1887. Hier, première journée de la réunion d'été do Kempton Park. Le terrain était très dur; la réunion a été très aristocratiquement visitée; une musique militaire jouait entre chaque épreuve l?s airs les "plus variée de son répertoire.

j- RÉSULTATS du 15 juillet 1W KEMPTON PARK

Sunbury TVedter Handicap. Gonfalon 11/8, à M. Abington (le propriétaire), 1; Lady Clarendon 5/6, à lord v.Elleemere (G. Bârrett), 2; Raystone 10/1, à M. Wheeler (M. Poole), 3. Trois partants. Gagne par trois quarts de longueurs. -^& •̃?•

Garrick Selling Plate. Rosy Moru 4/5, it M. C. Merry (T. Camion),! Butt 100/7, M.A. Yates(T.Loates), 2; Jool 10/1, à M. W. A. Powels (J. Woodburn\ 3. tin), Barcelona (Wall), Olga (G. Wood), Jessie (E.Martin Jezreel (G. Barrette-

Gagné par deux longueurs. Une tête du second au troisième.

Kempton Park Grand Ttoo Year old Stakes. Juggler 2/1, à M. Abington (J. Watts), 1 Simon Pare 6/1, M. R.-H. Combe (Rickaby), 2; Pull Toyetlner 5/1. à M. Theobald Pull (G. Barrett).

Autres partants Greg (Osborne), Romilda (S. Loates), Assidaity (F. Baçrett, Wawerley (AUsofT). Gagné par une encolure;. deux longueurs du second au troisième. Victoria Cup. Kingwood à sir G. Chetwynd (C. Wood), 1; Saint-Mirin 512, au duc de Westminster (1'. Gannon), 8 Gay -Hermit 7/4, à M. Manton (J. Watts), 3. La course..

Trois partants seulement. Gay Hermit figure une longueur de Saint-Mirin- jusqu'à l'entrée da la ligne droite, oû il est battu et laisse la place à Saint-Mirin. A la distance, Kingwood vient attaquer le cheval du due de Westminster et le bat fortement par une longueur. Gay Hermit troisième à trois quarts-de longueur.

Two yeat • Old Selling Stakes. Juliet 9/2, à M. F. Emsworth (J. Watts), 1; Lily 5/2, à M. G. Stevens (A. White), 2; Pouliche d'Orchestra 6/1, à M. J. Dover (S. Autres partants Some (C. Wood), Queen's Grove (Rickaby), Gàdné -facilement par une longueur et demie. Deux longueurs du au.troisiônie. •••̃•- Walton Sel{më #««#»<?«». v- Camaaaile M. Os-

(Wall); 2 MechtinlO/l, à M. S. Savage (White), 3. Autres partants Lovebird (T. Loates), Hockley (Guidera poulain de Syminetry (Liddiard): Gagné par une demi.lonsueînr.

Halliford Handieap. Ripa 4/1, à M. R. Tompkins(G. Barrett); 1 Pinbasket e/4, à M. J. Cannon (T. Loates), 2; Gules 9/2, à M. C. W. Lea (J. Watts), 3.

Autre partant The Cuit (Wall). Gagné par une demi. longueur.

Dernier betting,

100/12 Phil (pris), 10/1 KUwarlin (pris), 10/1, Brio (pria Pronostics du « Sportsman

KEMPTON PARK

(Deuxième journée).

Trial Mid wiight Plâte,- Prince Jo.

• hffolsey Selling welter, Indian Star.

July Handicap. Tyrone ou Harpenden. International Tow year old Plaie. Bartnan. Twichenhatn Selling Plate. ̃ Lily..

Hanworth-Park Plate. The 011.

Claremont Handicap. Lorgnette.

LE MONDE FINANCIER Bounsn du 15 juillet. La journée d'hier n'a en rier justifié les appréhensions qu'elle avait fait concevoir aux pessimistes la fin de la session est trop prochaine pour qu'il y ait à redouter de nouveaux assauts contre le minis.tère du côté de la politique intérieure la Bourse n'a donc plus rien à redouter d'ici à quelque temps.

La situation est moins nette à l'extérieure rla.nomination du prince de Cobourg au trône do Bulgarie n eat pas une solution la question de la ratification do la convention relative à l'Egypte en est toujours au même point; la presse allemande continue sa campagne contre les valeurs russes.

Dana ces Conditions, on peut compter sur de la fermeté, mais un mouvement de quelque étendue semble peu probable.

Le 30/0 a dôbuté à en hausse de 17 1/2 con. times sur mercredi; les réalisations sont aussitôt arrivée? comme cela se produit désormais chaque fois que les spé- culateurs se trouvent en possession d'une vingtaine d; centimes de bénéfices, et l'on a rétrogradé à 81 35 la réaction s'est arrêtée là; il a suffit de quelques demandes poue faire remonter à 81 30, cours auquel s'est faite la clôture. Les primes n'étaient pas plus demandées que les joura ..précédent

La réponse des primes sur les valeurs soumises à la double liquidation a passé â peu près inaperçue; on n'en a guère vendu que sur le 5 0/0 itahen, le Suez et Panama. Elles ont été en parties levées. L'effet de la réponse à été différent; elle a été suivie de hausse sur l'Italien qui a clôturé à 97 22 1/2, à 12 1/2 centimes au-dessus de son habituel.

Le Suez, qui avait débuté à 1,985 a, au contraire, reculé à 1,080, son dernier cours de mercredi.

Le Panama; délaissé, a fini il. 387 50, après 386 23 et 388 75.

Les actions du Pavage en bois étaient demandées le montant des réserves représente francs paf action elles devraient être à au minimum.

Les cotes étrangères étaient fermes, princinalement sur le Hongrois.

Les fonds russes restent hésitants, aux environs de leurs cours de vendredi; il y a eu, parait i', des ventes de portefeuille en Allcmugno-

II y avait quelques demandes sur le Crédit foncier ü 50. La Banque de France a fléchi à IL,100, La Banque de Paris était calme à 73025.

INFORMATIONS FINANCIÈRES

TjO bilan de la Banque présenta uno augmentation do 2d millions au portefeuille et une diminution do prés de 3 millions aux avances. II a été varsi 19 1/3 milliers au compte-coursant du Trésor et retiré 26 millions aux comptes-courants particuliers. Lq montant de la circulation a été grossi de 24 millions, celui da l'encaisse diminué de 8 1/2 mjllions dont on or. Les bcn6ficos4o la semaine ont été de lï., ce 'lui porta il 1,794,315 fr. la montant total du chapitra pour la partie écoulée du second semestre.

New-York, 15 juillet. M. Alfred Hill, vice-président de Bourse. est mort subitement aujourd'hui de la rupture .d'un auif vrisme.

Los agents de change très émus de cette fin prématurée on; aussitôt décidé do suspendre toute attaire,

La Bojtrso a été close à midi 45.

La recette totale réalisée par chacune des grande Compai finies do chemins de fer français, pendant la romaine du 2 5juij au 1er juillet 1887, présente la différence suivanto avec l33 eôauiliiU do la semaine correspondante do 1S3S

-Recettes brutas kilomotritu*

Lyon. t- 440.733 -j- 7 Cl Hliône-Mt-Conia. -1: 223 ̃[- 25 Aigérions ans o £2 ̃ Nord -y- 38.00'J -i- 1 .Orléans KB.S3S 2t Est [. 51.035 t33 Ouest -t- «.OtTi -r- OSS Midi 75.32t

Dar.s sa dernière séance, le conseil d'administration in Crédit foucior a autorisé pour 4,197,000 francs do nouveaux prit* dont francs eu prêts fonciers et 1,027,000 francs oa pcitl communaux.

Recettes Suai:

Du Il juillet. 12

1[0.0::0

li

En 11 au DERNIERS COURS DE LA BOURSE

Extérieur. turc. Il 42 112 Hongrois. Tabacs

MARCHÉ DE LONDRES

(PAR pIL SPÉCIAL)

Londres, 15 juillet. L'argent a été moins demandé au'ouf d'hui, et les taux ont baissé il 119 OjO pour les trots il courl termo et 6rl3 010 pour le papior trois mois.

Il n'y a pas eu do mouvement d'or i la Banque d'An^loterre. °

Au Stock-Exchange la tendance générale n été plus form3 sue les meilleures dispositions de la Bourse de Paris et dos centra» financiers allemands.

Les Consolidés anglais clôturent il 101 cu reprise da marché des fonds d'Etats étrangers a été plus animb, et l'amélioration à été générale.

Quoique les plus hauts prix de la ioumée n'aient pas été maintenus jusqu'à la clôture, les derniers cours sont, dans plu- siours cas, en hausse sensible sur ceux d'hier.

Le Hongrois gagne 5/8, lo Russe 5/16, I'Ettérienro esna-nola et le Portugais l'Egypte nniUee et la ronto privilé'-ïée l'4 l'Italien les Emprunts tributaires 3/S..

Los fonds péruviens sont en reprise de 17 3/4 et 15 5/8. Le Sua: a fait 78 1/4 et ;s 1/2 dernier cours, Lî Banque ot.tomane monta de 9 1/2 à 5/S.

Amélioration des Lombards, il. G 3/4, sur les avis de Vienne et de Berlin.

Argent en barres.

DERNIERS COURS ÉTRANGERS

NEW-YORK

(PAR CABLE AU 9 MATI-.48)

MARCHE FINANCIER Chango sur 4 Si Change sur Paris Western actions. Eric Railroai action. 30 3'8 oblig, hypothécaire. actions préférées.. 31 31 .(. 55 3/4 actions. New-York Central actions. 108 Delaware et Saint-Louis et San Francisco préférés actions. actions ordicaires Canada Southern actions. Chicago et et Saint-Paul. 8'il'4 et 18 New-York, Ontario et Western. IG Northern Pacifie communes. 34 hlichigan Cantral actions Si 3/8 et North Western, oblig. préférées H5 MARCHE COMMERCIAL

Cotons. 4 mois: Pétroles. Brut disponible 5 60. Standard Marque Wilcox 7 ?20 Robe disponible. Farines. ,Maïs. Western mélangé. disponible. 831/4 à livrer conrant mois prochain.821/3 suivant. 83 1/2 Si SI 1/2 Cafés. Fair Rio (plus hauts 19 1/2 19 pair Rio 7 à livrer prochain 17 7a 17 60 il, livrer Il trois mois., 18.. Sucras, 47/16 Suif. 3 ils Colon

PfeUAdetabie, 15 juillet. Pétrole. On cote Standard Whig «•w-Orl&uWi juiUat. Cotons, 0a««to SMdlîug Uplwl disponible 9 13/W,


JOURNAL HBSPLUBENT fflOÊPEHOANT

PARIS, SAMEDI 16 JUILLET 1887

PRIX D'ABONNEMENT PRIX POUR J mois mois 6 mois Un an Paris 4 fc. 10 fr. 20 fr. 40 Êr. Départements 4 » 10 s 20 40 » Les abonnements partent du 1" et du 16 de chaque mois.

les Annonces sont reçues chez Met. Lagrangc, Cerf et Cic, 6 et 8, place de la Bourse, et anx

Bureaux du Journal.

'TouT ESPOIR, d'arrangement entre l'opposition et le gouvernement danois ne semble pas perdu, malgré l'attitude .de M. Berg,. président de la Chambre et chef de la coalition, qui livre, depuis tant d'années, une bataille si acharnée au ministère Estrup.

M. Berg avait espéré rallier de nouveau ses anciens amis et les entrainer une dernière fois à la bataille, mais ceux-ci ont refusé de le suivre. Tout en continuant à disputerpied à pied le terrain, et se proposant quand même d'éplucher dans la prochaine législature tous les projets de lois qui lui seront présentés, l'opposition ne les rejettera pas en bloc comme elle avait continué de le faire jusqu'ici, ce qui d'ailleurs n'arrêterait pas M. Estrup. Appuyé par le roi et la cour, le premier ministre puisait dans les coffres de l'Etat, établissait les impôts à sa guise, et il n'en était ni plus ni moins qu'auparavant.

A l'avenir, les choses se passeront plus correctement, les inspirations de la politique de conciliation'ayant eu gain de cause atuprès de la majorité. Toutefois, on est encore fort indécis sur la façon dont les électeurs prendront ce revirement. Il est fort possible que les masses restent fidèles à M. Berg.

Mais, en attendant, la situation de M. Estrup s'est fortifiée, ce qui lui permettra peut-être de l'aire son tour les concessions nécessaires au bon fonctionnement du régime parlementaire reconnu indispensable en Danemark comme dans tous les autres pays.

CHOSES ET GENS'

Le gênerai Appert a quitté Paris hier pour se rendre. Copenhague auprès de son liis, dont la femme ̃est assez gravement indisposée.

M. Spul"cr, ministre de l'instruction publique, se rend aujourd'hui à Lyon pour présider la distr.ibuiiôn des prix à l'école La Martinièro.

La médaille militaire est conférée au général Bellot, commandant le lcr corps d'armée, et au général Campenon, sénateur et ancien ministre«do la guerre. Le président do la République, à l'occasion du 14 juillet, a reçu les félicitations des colonies françaises des villes de Saint-Fôtorsbôurg, Christiania, fc-ofia, San-Fraitcisco, Athènes, Tiilis, Odessa, Colon, Moscou, Bucharest, Constantinople, Alicante.

On nous mande de Cabourg que la coquette'plage est en fête, et prépare pour le 17 courant l'inauguration solennelle de son nouveau casino. Il y aura concert, illuminations dans le parc et feu d'arlifite, suivi d'un grand bal dans la salle des fêtes. Le président do la République, par diverses décisions rendues l'occasion de la. iôte nationale, sur la proposition du ministre de la marine et des colonies, a accordé détenus condamnés par les juridictions militaires de la marine, remise, réduction ou commutation de leurs peines.

Voici les nominations dans la Légion d'honneur faites par'le ministre des affaire:: étrangères. Sont promus commandeurs MM. Patenôtre, ministre plénipotentiaire, et Dislère, conseiller d'Etat ofliciers MM. Rouvier, ministre plénipotentiaire à Bucnos-Ayres Dubail, consul général à Québec, et Barré de Lancy, consul général. Il y a, de plus, une douzaine do chevaliers parmi lesquels on comwto MM. Benoît, rédacteur Il la direction politique ~du ministère des affaires étrangères; Bompard, secrétaire de première classer Bourgarel, secrétaire de première classe àTokio; Leqncux, consul de première classe; d'Horieourt, consul de première classe; Delaroche, qui sont de la carrière.

LA VIE MONDAINE

de M. Caro des yachts Un mariage à Cour-

bevoie.

La brillante place occupée par M. Caro dans la haute eoeiitù paris'enne explique l'affluence considérable de personnes du monde qui assistaient aux obsèques del'illustro philosophe.

Bcaucoup d'autres amis du défunt s'étaient fait inscrire il son domicile ruo Théuard.

Le.service a été fait Il midi en l'église de Saint-Severin Sur le cercueil on avait place l'habit d'académicien et les décorations.

Les cordons du poéle étaient tenus par MM. Gréard Bertrand, Boissier, de l'Institut de France; Hinily Marde la Faculté des sciences et des lettres, et Merlct professeur au Collve de France. Le deuil était conduit par le frère de l'académicien M JBmnianuol Caro, lieutenant colonel d'artillerie, attache au ministère de la guerre.

Immédiatement dernière la famille, venaient la députation, en costume, de l'Institut de Franco, la députationde la Faculté des Ec'cnces et des lettres, en robe, précédée d'Un massier.

Le gouvernement était représente par M. Spuller, ministre de l'instruction publique et des beaux-arts le président de la République par M. le colonel Lichtenstein. L'assistance ètait.très nombreuse et composée d'académiciens, de membres de l'Institut et do différentes sociétés savantes. La presse était également largement représentée A l'église, la grand'messe a été chaulée par la maîtrise de la r.aroissc.

Après l'absoute, donnée par M. le curé de Saint-Séve-

FEUILLETON DU « MATIN »

DU 16 JUILLET 1887

BONNET ROUGE (Suite.)

Olivier pense qu'il va se battre, qu'il cesse l'être inutile, que c'est peut-être la victoire, la fin du cauchemar, le désensorcellement. Il y a des mois qu'il vit dans la stupeur cette guerre qui éclate, soudaine, les revers qui se succèdent, jour a jour, le •lot de l'invasion qui monte, l'empire renversé, enlevé comme une plume sur laquelle on souffle; la traaisoii, un nouveau gouvernement, qui, les reins à Moitié cassés, relève des tronçons d'épées ébréchées, t'aris prisonnier, muré, supprimé du monde, tout eela en quelques mois, en quelques jours. Dopuis longtemps il serait en rase campagne, lignard ou iranc-tireur. Il n'a pas eu le courage de braver les Kuppiications de son père qui s'est jeté ses genoux at iui a fait jurer de renoncer à ce projet. Le pauvre homme en meurt, de cette guerre. Ce n'est pas son pys envahi qui le tue, c'est la guerre, c'est le car- nage, c'est les morts, c'est tout ce sang jeune et fort qui coule. et pourquoi ? Que lui' importe le triomphe? Pourquoi ces épouvantements? La civilisarion, œuvre des siècles s'arrêtait net; la sauvagerie renaissait plus féroce, plus impitoyable, plus cynique qu'aux temps brumeux des époques d'ignorance. On ne pourrait donc jamais mater*. la brute chez Le revërrait-il, son père? Que deviendrait le pauvre vieillard, seul, anéanti par le malheur? Soitexistence devait-elle s'achever dans l'abandon, dang la misère, peut-être?. Etre vieux et s'éteindre dans la misère; n'avoir plus de forces, plus de rang dans la société, et avoir faim, avoir froid, n'avoir plus de vêtements « Père, père. Olivier, tout à l'heure^

rioj fe:cortège s'est dirigé vers le cimetière Montparnasse, où a eu lieu l'inhumation. Sur la tombe, trois discours ont été prononcés par M. Bertrand, au nom ? l'Académie française; par M. Gréard, vice-recteur de l'Université, au «ora tlu «orps .enseignant, et par M, Himly, au nom 4e la Faculté des sciences. Nouvelles des yachts

Le yacht Sans-Peur, à M. E. Fould, est en ce moment au Havre. ̃.̃ Le steam-yaeht Gras, à M. le fcaron, Arthur de Rothschild, est on ce moment en Tamise, dans les eaux de TilLe steam-yacht A Iva, à M. TanderbiM, éstparti le 2 juillet de Slaplcton pour faire le tour du monde. VAlva doit traverser l'Atlantique et la Méditerranée jusqu'au -canal;de Suez. Malte sera le premier port dans lequel le yacht s'arrètera pour faire du charbon.

Nombreuse assistance à avant-hier, dans l'église de Courbtvoio, où l'on célébrait le mariage do M. Marchaise, lieutenant d'infanterie de marine, avec Mlle Valentine Duttroit,

Parmi les invités nous avons remarqué le prince Siirbey, propriétaire du château de Boan, situé dans la commune de Courbevoie; le comte et la comtesse de Torcy, le colonel Sasias. La Maison Chabrior jeune provient sa:nombreuse clientèle que son adresse est bien K3, rue de Maitbeur/e, et non 3, comme il a été par erreur imprimé au « Bottine, et qu'elle n'a aucune succursale.. (Voir aux annonces).

A TRAVERS PARIS

Crime ou suicide.

Le nommé Lemaire, âgé do trente-deux ans; ancien employé au chemin de fer du Nord, demeurant ruc Perdonnet, n'avait pas été vu par ses voisins ni par son concierge depuis plusieurs jours.

Hier matin, les voisins de Lemaire étaient incommodes par une odeur nauséabonde qui provenait de son logement situé au sixième étage.

Pensant que ce malheureux avait pu se suicider, ils allèrent prévenir M. Colas, commissaire de police.

Ce magistrat fit enfoncer la porte. En effet, le cadavre de Lomaire était étendu sur le lit, dans un état complet do putréfaction.

On ne sait à quoi.atlribuer la mort de ce malheuroux.

On trouvé dans la chambre aucun instrument avec lequel il aurait pu mettre fin à ses jours. Le corps a été envoyé la Morgue pour y être soumis aux constatations médico-légales.

L'accident du boulevard Barbes.

La nuit dernière, vers deux heures du matin, le nommé Chrétien, garçon de café, était attablé avec sa femme et ses entants la tcrrasse des e Caves de la Goutte-d'Or », boulevard Barbes.

Chrétien se disposait rentrer chez lui avec sa fanüllé, rue des Islcttes, quand tout à coup, un pot de fleurs en fonte du poids de quinze kilogrammes en- viron tomba sur la chaussée d'un des étages supé- rieurs de la maison. Chrétien eut le crâne horriblement broyé par la elnite de l'objet, la mort fut instantanée son fils aîné, un bambin de dix ans, qui se trouvait près de lui, fut également. atteint u la tûte.

Comme son pure, le pauvre enfant eut le crâne fracturé, plusieurs dents brisées et la langue coupée. Lorsqu'on le releva, il respirait encore. Il fut conduit dans une pharmacie de,la rue Gérando, où l'on procéda à un premier pansement, puis à l'hôpital Lariboisière. Son état est désespéré.

A la vue de cet horrible spectacle, les deux autres enfants de Chrétien, épouvantés, prirent la fuite, et il l'heure actuelle, leur infortunée mère, qui est folle de désespoir, ne-les a pas encore retrouvés. A la Conciergerie.

A l'issue du verdict du jury qui condamné à la peine capitale, Pranzini a été immédiatement réintégré dans la cellule no 1, qu'il occupait au rez-dechaussée de la Conciergerie avant sa comparution en cour d'assises.

Le condamné a été aussitôt revêtu de la camisole de force.

Il s'ot plaint amèrement à ses gardiens de cette condamnés "i mort indistinctement.

M« Démange, l'éminent avocat, est allé dans l'après-midi d'hier rendre visite à son client. L'ontretion a été do longue durée.

Pranzini s'est énergiquement refusé à signer son pourvoi en cassation;' malgré les exhortations de son On sait que les condamnés ont trois jours francs nour accomplir cette formalité. Le jour du prononcé du jument ne comptant pas, c'est donc ce soir, -IL minuit, que ce délai expirera pour Pranzini. Dimanche matin, l'assassin de la rue Montaigne sera con-'duit au dépôt aes condamnés à mort, à la GrandeRoqtiettc.

S'il consent à se pourvoir en cassation, il est probable qu'il restera il la Conciergerie jusqu'au jour de la revision.de son procès.

Deux gardiens veillent sans cesse sur le condamné, car on craint toujours une tentative do suicide. Pranzini n'adresse la parole ses gardiens que pour ses besoins matériels; il parait d'ailleurs être plein de mépris pour eux et dédaigne de leur faire des coniidences, les considérant comme des gens do médiocre intelligence qui no le comprendraient pas. Les accidents du 14 Juillet.

Malgré toutes les précautions prises par la Préfecture de police, et notamment l'ordonnance interdisant de tirer des pétards sur la voie publique, plusieurs accidents ont attristé la Fête nationale. Dans la matinée du 14 juillet, le nommé G. âgé de quinze ans, apprenti mouleiv, avait mis en batterie, sur le trottoir de la rue Sedaine, en face le numéro 52, un petit canon de cuivre.

G. mit le feu la mèche, le coup partit, mais la bourre iit balle et alla frapper au genou droit Mlle B. couturière, au moment où elle traversait la chaussée.

Cette dame fut assez grièvement blessée et s'évanouit de douleur.

Le jeune G. fut arrêté et conduit chez lecommissaire 'de police du quartier qui l'a gardé sa dispo- sition.<,̃••̃

Un accident beaucoup plus grave s'est produit dans la soirée, boulevard Sébastopol.

M. Thierry, marchand forain, avait installé sur' cette voie un tir aux pigeons. Tout-à-coup, une formidable détonation retentit près de l'établissement de cet industriel. C'était une boite contenant plusieurs kilogrammes de poudre qui venait de favire explosion.

Un pétard lancé par une main inconnue avait mis le feu à la poudre. Un nommé Levalier (Arsène) âgé

en le quittant, n'avait pas pleuré, et maintenant ses yeux étaient pleins de larmes; la lâcheté l'envahissait, il le rappelait ce bien-aimé, il aurait voulu ne l'avoir pas quitté,; maintenant il avait peur de mourir, de laisser sans soutien, sans affection cet être si bon, si doux, qu'il adorait et que sa mort allait tuer.

On vient de faire une nouvelle pause et l'on repart. On marché encore, toujours, on approche. Ils. sont hors de Paris, ils traversent un village abandonné, des espaces vagues, nus. Le froid augmente, si cruel que les mains semblent saigner. Une sorte de cré-' puscule, lo reflet d'on ne sait quel soleil indécis, blafard et glacé, se lève. Sur la pâleur livide du ciel, une hauteur se dessine, noire, surmontée des arêtes brutales d'un fort. C'est le fort de JRosny. Le batail-' Ion gravit la côte. Il s'allonge et se tord suivant les circuits du chemin. Lés clairons et les tambours se sont tus. Les rangs sont silencieux. On n'entend plus que la lourde cadence des pas sur la route que la gelée a rendue sonore comme une cloche. Sur les côtés, des champs se développent tout blancs, saupoudrés d'une neige fine.

Tout à coup, au-dessus du fort, un jet énorme de fumée jallit. Une explosion formidable ébranle l'air. Un autre coup suit le premier. Plus loin, d'un autre, fort, on tire aussi. La canonnade éclate fulgurante et triste dans la mélancolie de ce matin d'hiver. Des coups répondent au loin, assourdis par la distance. La Bataille est commencée.

Le bataillon ne voit rien encore; le fort lui cache .Ils franchissent un porit-levis, s'engouffrent sous une porte basse où la nuit se refait un moment. Ils pénètrentdans le fort; Sur les remparts, onaperçoitlescanônniers de la marine autour des pièces qui toutes, l'une après l'autre, trachent un jet de feu, une touffe de fumée et le fracas terrible de la décharge. Halte cria le commandant.

La cour était pleine de soldats, fantassins et artilleurs rangés en bataille, prêts à partir, les figures haves, décharnées, les uniformes décolorés et sales, ^attitude harassée de gens qui ont trop souffert qui n'en peuvent/plus. Enveloppé dans son manteau, le collet relevé, un général se ténait au milieu de l'espace vide avec son état-major. Il s'entretenait avec un cornet due garde nationale. Car. maintenant

de quarante-deux ans, employé du sieur Thierry, a été grièvement blessé au visage par la projection violents des débris de bois, et brûlé sur dillérentes parties du corps.

On a dû transporter la victime à l'Hôtel-Dieu. Rue de Belleville,-un groupé de jeunes gens s'amusaient à tirer des coups de revolver en l'air: Une des balles ricocha sur la muraille d'une maison voisine et alla frapper dans le dos une jeune fille qui passait non loin de là.

La blessure n'est pas très grave.

Enfin, le nommé L. demeurant rue Legendre, no 93, est allé déclarer au commissariat de police du quartier des Batiguolles, que son oncle, un vieillard de soixante ans, avait reçu une balle dans l'épaule.

Plusieurs personnes, dans des quartiers divers, ont été plus ou moins grièvement atteintes par les nombreux pétards et les coups de feu tirés malgré la défense formelle du préfet de police, mais leur état n'inspire aucune inquiétude.

A MADRID

Le feu au Palais-Royal Un paquet dé menues nouvelles.

(D'UN correspondant)

Madrid, 15 juillet, Un incendie à éclaté hier soir dans les caves du Palais-Royal. Un petit dépôt do bois a été brûlé.

Le feu a été éteint immédiatement.

Le ministre de l'intérieur est souffrant les médecins lui ayant conseillé de prendre quelques jours de repos, il partira aujourd'hui pour Biarritz.

Pondant son absence, le ministredeg affaires étrangères fera l'intérim de l'intérieur.

Le conseil d'Etat a approuvé hier soir tous les projets financiers présentés par le ministre des colonies pour Cuba et Porto-Rico.

Le général Salamanca partira le 30 août pour aller prendre' le gouvernement général de l'île do Cuba.

Le bruit que des désordres auraient éclaté à PortoRico est dénué de tout fondement.

Unedépêche officielle annonce qu'une violente tempôte e a éclaté hier sur Siguenza (province de GuadaLes dégâts sont très importants.

Une crue subite de la rivière a fail'i su .endre plusieurs blanchisseuses, qui ont eu il. peine le temps de se réfugier duns unbois déjà inondé.

Los autorités ont organisé immédiatement le sauvetage.

INTERDICTION LEVÉE

L'exportation durs chevaux en Autriche Une nouvelle ordonnance.

(D'UN CORRESPONDAIT)

Vienne, 15 juillet. On a promulgué aujourd'hui une ordonnance en date du 11 juillet, autorisant l'exportation des chevaux de toute espèce par les stations douanières de Passau, Sknbach, Braunau, Salzbourg, Kufstein, Brigancé (Lindau), Margarethen, Ala, Pontafel, Cormons, Brazzano, Visco, Trassoldo, Trioste, Spalato, Bodenbach-Teische, Liebban, Oderberg, Oswiecini, Sczakowa, Podwoloczyska, Itzkany, Fiume, Semlin, Orsova et Kronstadt.

Les chevaux de course et les chevaux pur-sang peuvent, dès qu'ils sont reconnus tels, être exportés librement par toutes les stations douanièros.

L'exportation des autres chevaux par d'autres stations que celles qui sont désignées ci-dessus est soumise a certaines restrictions.

LE COMMANDANT DE LA «SURPRISE» On se souvient que fyl. Strange, commandant de la Surprise, disparaissait dernièrement de Marseille où son navire faisait escale.

Le 8 juillet nous signalâmes son passage à Bruxelles, d'oi1 il s'était rendu à Anvers.

11 parait que cet officier aurait été pris, Marseille, d'un accès de fièvre, qui explique l'incohércnce do ses actes. C'est sous l<rcoup de cette fièvre qu'il quitta Marseille et passa par Paris, se rendant il Bruxelles et Anvers, où il fut rejoint par deux de ses parents.

M. KATKOFF

(d'un correspondant)

Berlin, 15 juillet. D'après les renscignements donnés par les journaux de Saint-Pétersbourg, l'état de M. Katkolï se serait aggravé.

CORRESPONDANCE

Les vacances scolaires.

Paris, le 15 juillet 1887. A MONSIEUR LE DIRECTEUR DU « MATIN »

Monsieur. Dans un des derniers numéros du Matin, dont je suis un lecteur assidu, vous annoncez la décision prise par M. le ministre de l'instruction publique d'augmenter de-150 francs par an les frais d'études dans les lycées.

Cette augmentation est énorme et fera certainement naître beaucoup de protestations. Je n'ai pas l'intention d'en donner le signal, mais puisque M. le ministre introduit cette aggravation de charges pour les pères de famille, ne croyez-vous pas qu'il serait opportun de demander quelques améliorations concernant la santé des enfants et surtout des internes ?

En première ligne; le changemeut de l'époque des grandes vacances s'impose. On devrait avoir, sous ce Tapport, un peu plus de souci de la santé des nouvelles générations, fiaer les grandes vacances du 1er juillet au Ici' septembre et ne pas laisser ces pauvres êtres souffrir pendant les deux mois des plus grandes chaleurs, qui sont les mois de juin et do juillet, tandis que la température de septembre est :beaucoup plus supportable.

Vers fin juin commencent dans tous les lycées les compositions décisives pour les prix. A cette même époque, la santé et le courage des enfants déclinent. La preuve en est que les infirmeries de tous les internats commencent à se remplir et que le vide se fait sentir dans les externats.

Je puis parler en connaissance de cause, car en 1885-K6, mes deux fils était à Charlemagne, à fin juin le cadet est tombé malade. Cette année, ils sont tous deux ùLakanal, lycée admirablement situé, merveilleusement installé et dirigé par des hommes de talent à qui je dois ici même rendre hommage, non seulement pour l'instruction et l'éducation, mais

deux autres bataillons déja arrivés s'ajoutaient à celui d'Olivier. Ils formaient un régiment.

Le commandant s'approcha d'Olivier qui.restait immobile, appuyé sur son fusil.

Ça ne va pas fourrier?

Mais ,si, mon commandant.

Et il se redressa avec un sourire.

Vous n'avez pas votre figure ordinaire. vous êtes malade ?

Je vous jure. vous verrez.

Il souriait toujours. Mais l'officier liocha la tête Il avait un peu charge d'âme vis-à-vis le jeune homme dont il connaissait le père. La présence de cet enfant le gênait. Il aurait souhaité pouvoir le faire rester. "-̃̃

Olivier l'interrogea.

Qu'est-ce qu'on attendP Que faisons-nous Je ne sais pas. La ligne va sortir, puis l'artillerie; nous suivrons..

Où allons-nous?

A la Ville-Evrard.

Mais nous donnerons sûrement? 1 Dame c'est probable. Ecoutez. la fusillade.

A ce bruit nouveau, non entendu encore, Olivier frissonna. Son malaise se dissipait. Il ne sentit plus le froid. Il imagina confusément ce qu'allait être le combat, la pluie de balles à traverser, l'attaque à la baïonnette, le fer entrant dans les chairs.. Il n'échapperait pas. Et en même temps une sorte de bouffée de chaleur lui monta au cerveau. Il éprouvait un grandissement de lui-même, nn élan le poussait en avant. Un être fougueux, aveugle, ignoré, s'éveillait en lui. Il n'avait pas peur Il oubliait tout, tout, sauf la bataille. Sauf ce bruit épouvantable des fnsilset de la canonnade.

A ce moment, le général traversait la cour au pas de son cheval, suivi de son état-major. Ils disparurent sous la porte. L'infanterie s'ébranla; lentement, file à file, elle disparut à son tour par ce trou qui ressemblait à un soupirail; les roues de l'artillerie se mirent à tourner, à grincer sur le sol, dans le cahotement des canons. Tous ces hommes défilèrent, si-' lencieux, penchés sous le sac, jetant en passant un dernier regard sur leurs nouveaux compagnons de misère, sur ces Parisiens habillés de neuf, soldats d'occasion, bons uour la mort tout de même»

aussi pour les soins vraiment paternels qà?as prodiguent aux enfants. De là aussi cependant un «e. ares enfants est- revenu .malade et l*aatre mtigBé. Ce cas n'est pas isolé; et si M. leiauntotre faisait une enquête, il verrait la quantité d'enfants qui passent le dernier mois de l'année scolaire à l'infirmerie, ou ceux qui manquent dans les externats.

•Je crois qu'il snffll (Fattirer votre attention sur cette question pour que vous'la patronniez; elle touche à l'avenir des nouvelles générations et mérite toute votre sollicitude.

Recevez, monsieur le directeur, l'assurance de ma haute considération.

Maurice Heftxer. SIMPLE REMARQUE. Tout le monde a lu ces réclames élogieuses à l'aide desquelles certains produits ont obtenu des succès momentanés; mais combien pou de ces réputations sont restées acquises! Nous pouvons cependant en citer une, celle-là Men affirmée, bien consacrée par l'approbation de l'Académie et de la Faculté de Médecine ,de Paris cent celle de la Véritable Eau dentifrice de Botot. La finesse de son parfum, ses propriétés hygiéniques, en un mot sa supériorité évidente ont perpétué cette grande réputation. .'•̃̃>

Combien de bonnes parties de campagne projetées depuis longtemps .n'ont-elles' pas été entravées au dernier moment par un malencontreux accès de migraine ou de névralgie Nous ne saurions donc trop recommander à nos lecteurs de se munir d'un flacon de l'anti-migraine du Dr Alquié, de Montpellier, par l'emploi duquel ces fâcheux contre-temps ne seront plus à craindre. En vente dans toutes les pharmacies, Dépôt général, 47, rue Taitbdut.

Lire aujourd'hui dans le Figaro le récit de voyage de M. Guy de Maupassant en ballon de Paris Û Éeyst.

TABLETTES THÊATRALES

Ce: som Aux Bouffes-dn-Nord, Le Fiac1'e 117 par les artistes dû Théâtre des Variétés. Au théâtre d'Asniore s,, première représentations- de Sans partage, comédie en trois actesde M. Vaslin.

La Comédie-Française, qui a fermé ses portes hier soir nour faire les réparations exigées par l'administration, les rouvrira le jeudi août. 1

L'ccuycr-drosscur Corradini, qui obtient tant de succès dans la haute Ecole ic trois et dans sa présentation du cheval et de l'éléphant, vient do voir renouveler son engagement par le dircetourdo l'Hippodrome.

A l'occasion de la distribution des ,prix du Conserva- toire, on annonce doux nominations probablas dans l'ordre de la Légion d'honneur celle de Il. Lenepveu, professeur d'harmonie, et celle de M. Maubant, professeur de déclamation.

Mistress Langtry, la célèbre comédienne anglaise, vient, paraît-il, de se faire naturaliser citoyenne américaine, à la suite des succès qu'elle a renïportés aux Etats-Unis elle compte se fixer à San Francisco ou à New-York, où elle a acheté d'importantes propriétés. Mlle Van Zandt, en ce moment V Londres, oû elle chantera au mais do mars prochain, va quitter cette ville pour fa!ro une grande tournée en Suède et en Allemagne. A propos de Londres, disons que Mines Albani et Scal·chi, MM. Gayarrô et Devoyod ont remporte un grand succès il Covent-Garden, en interprétant la l'ie pour le Csar, l'opéra de Glinka.

Nous apprenons la mort de M. Léon Leroy, l'ancien cri» tique musical.

-NI. Loroy fnt un des premiers apôtres de Richard Wagner, et, au moment des représentations de la à Bayreuth, il fut envoyé et commença, à'son retour en France, une campagne des plus actives il publia bon nombre d'articles qui firent sensation; il n'était âgé que que do cinquante ans.

Les créanciers vérifiés et affirmés dé la faillite de la Société du casino municipal de Nico, dont le siègo est à Paris, avenue de l'Opéra, 'i'i, sont invités à se rendre au tribunal de commerce, le mardi 19 courant, à deux heures, pour, sous la présidence do M. le juge-commissaire, prendre part à une' délibération qui intéresse la masse des créanciers, et relative a une convention 'passée le 25 mai 1887, entre le syndic et la ville de Nice, contenant réalisation do concossion, moyennant Je payement à la faillite d'une somme de douze cent mille francs.

Le président des référés vient de nommer M. Duvcrt expert, à l'oll'et do constater l'état actuel des parties de l'Opéra-Gomique sur lesquelles la duchesse do FitK-James et 1e duc de Marinier avaient certains droits, comme héritiers du duc de Choisenl.

Ceux-ci demandent, en effet, aujourd'hui, que, dans le nouveau théâtre qui va être édifie sur les ruines do l'O- péra-Gomique, une loge leur soit réservée et attribuée dans les mêmes conditions que l'ancienne, sans préjudice du droit de jouir d'une loge dans le théâtre où momentanément des représentations d'opéra comique pourront être données, en attendant le futur monument.

L'ordonnance qui nomme l'expert a été rendue sur requête du directeur général des domaines, à qui les héritiers au duc de Choiscul ont signifié leurs prétentions, ainsi qu'au ministre des beaux-arts, avec défense de procéder sans leur consentement à aucune démolition.

TRIBUNAUX

Première chambre du tribunal civil Les enfants naturels du baron Seillière Demande tendant à la libé-

ration de leur père.

Les enfants naturels reconnus du baron Seillère ont adressé an tribunal par l'intermédiaire ae leur méro natu- ̃l'el'o, une roquets tendant & .obtenir la sortie de leur père de la maison de santé du docteur Fabret.

La première .chambre duiribunal civil a examiné cette requête en chambre du conseil, et l'a rejetée sans- donner due .motifs, suivant l'usage suivi en pareille matière.-

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La garde nationale suivit. Et bientôt, le premier de la colonne, Olivier, débouchait sur la grande route, dans la campagne. Il apercevait au loin à l'horizon, les collines frangées d'épaisses fumées blanches, qui se dissipaient et se reformaient accompagnées de coups sourds, et, en, bas, dans la plaine un village dont les toits se perdaient dans la fumée plus pâle, plus bleue, d'une fusillade continue et crépitante.

Le colonel, l'air désagréable et bourru d'uu vieux militaire à sa besogne et qui s'apprête .rabrouer, qui le dérangera, prit la tête du régiment. Il se dirigea droit sur le village.

Sur leur gauche, à une distance de plusieurs centaines de mètres, des troupes dévalaient le versant du plateau d'Avron, au pas accéléré, alignées par section. Placé dans l'axe d'un rang, on voyait toutes lés jambes s'entrouvrir en même temps, le balancement régulier et automatique des bras entraînés par la cadence. Ils semblaient faire .un -exercice de parade. A leurs costumes sombres, la vivacité, à l'entrain de leur allure, on devina un bataillon de chasseurs do Vincennes. Au-dessus d'eux, de l'artillerie encore tonnait.

En face, au bout de la route, le combat dans le village devenait plus intense. Chaque pas les en rapprochait..̃ Olivier cherchait où avaient passé les- troupes qui les précédaient. Elles n'avaient donc pas pris cette route qui restait'droite et vide jusqu'au village. Où se trouvait l'ennemi? On n'en apercevait que le s bat- teries sur les collines. Sur quoi tiraient-elles ? Fai- saient-elles partied'une action combinée avec ces chasseurs de Vincennes ? Le colonel s'était peut-être trompé de direction. Ils étaient égarés dans cette tempête de bruit. Quelque chose chanta dans l'air, comme le, bourdonnement d'une mouche colossale et invisible. II n'y fit pas attention, trop préoccupe Se i se rendre compte de la disposition de la bataille. Un second bourdonnement plus proehe, plus violent, passa, un troisième, un quatrième.

Bravo fournier.

Le commandant l'interpellait.

Pourquoi bravo ? de quoi le félicitait-on Le com- mandant devinait-il que c'était à force de bonne yo- lonté et d'énergie qu'il- parvenait à march«r «om»ftj, les autres?

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75 » du 20 au 25 octobre 1887, sous

déduction des intérêts acquis

à raison de 6 0/0 l'an 74 02

» du 20 au 25 janvier 1888, sous

déduction des interdis acquis 72 60

75 » du 20 au 25 avril 1888, sous

déduclion des intérêts acquis 71 59

75 » du 20 ail 25 juillet 1888, sous

déduction des intérêts acquis Il() {$5

40 » du 10 au 15 septembre 188S,

sous déduction des intérêts

acquis à raison de 6 0 /0 l'on

et contre remise du titre défi-

nitif muni du coupon à échoir

le 15 décembre 36 57

ff. Tolal net. 425 fr. 30

Les souscripteurs auront toute époque, nprèd la versement de répartition, la faculté d'anticiper la totalité des versements, sous bonification d'intérêts au taux de 6 0/0 llan.

Ceux qui useront de cette faculté, en faisant le versement de répartition, et dans le délai fixépource versemont, jouiront d'une bonification deBfr.,qui,ajontéeauxintérêtsà60/0dujourdelalibé- ration au 15 Septembre 1887, soit 2 fr. 70, fait ressortir à432fr, 30 le ppix de l'obligation définitive qui leur sera remise munie du coupon de 7 fr. 50 à échoir le 15 Décembre 1887.

La présente dmission est faite en vertu du vote de l'assemblée générale du 29 juillet 1885.

La souscription sera ouverte le Mardi 26 Juillet 1887 ET CLOSE LE MÊME JOUR

A PARIS

A la Compagnie Universelle du Canal Info» .océanique, 40, rue Caumartin.

A la Compagnie Universelle du Canal do Suez, 9, rue Charras.

Au Comptoir «l'Escompte, rue Bergère. A la Société Générale du Crédit Industriel et Commercial, 72, rue de la Victoire.

A'la Société de Dépôts et de Comptes eou- rants, 2, place de l'Opéra.

A In Société Générale pour favoriser le développement du Commerce et de l Industrie en France, 54, rue de. Provence.

AI»Bam(iuedeParîaetdesP»y«i-Bas,3,r. d'Antin. Au Crédit Lyonnais, 19, boulevard des Italiens. A la Banque d'Escompte, place Vcntadour. A la Banque Franco-Égyptienne, 32, boulevard Huussmunn.

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Instinctivement, il tourna la tête du côté de,- nom-1 mes. La physionomie éîrange qu'ils avaient tous le frappa. Mais qu'y avait-il donc ?

Tout à coup, devant lui, sur la route, une masse tomba puis disparut aussitôt dans une gerbe de feu que suivit un déchirement terrible. Le cheval du colonel se cabra, et, durant quelques secondes, on vit les éclats de l'obus sauter sur la route, semblables à des grenouilles en fuite. En même temps, un autre obus éclatait -dans un-champ sur le côté, laissant une, tache noire sur ia terre que saupoudrait la neige. On les visait. De minute en minute un nouveau projec* tile éclatait à droite et à. gauche du régiment eu marche de la terre, des pierres, des débris de palissades.volaient en l'air.

Par file à gauchel commanda le colonel en sa retournant sur son cheval, qu'il arrêta.

Et il désigna du geste un long mur qui croisait la route à angle droit.

Ils tournèrent brusquement. Le colonel, demeuré sur le bord Au chemin, face à l'ennemi, regarda défi« 1er le régiment. Tous, en passant, lui jetèrent un. coup -d'oeil, comprenant qu'il voulait rester le. demie* exposé. Il conservait son air maussade. Il les examinait, un à un, pour se rendre compte de l'effet du premier feu sur -ces bourgeois armés, ces pékins transformés en soldats, ces gens sans discipline, da toutes les corpulences, chargés comme des déménâfeurs, sous leurs sacs mal arrangés. Aucun n'avait bronché, l'ordre était conservé dans les rangs, tous marchaient de la même allure ferme, militaire. nit allaient bien, les gaillards Et pourtant, leur chef les suspectait. C'était plus le courage individuel, l'énergie personnelle, qu'il trouvait en eux, qjioeetta' souplesse, cette malléabilité, cette abdication de toute initiative auxquelles l'armée régulière l'avait habi,tué. Leur entrain le stupéfiait, lui, vieux soldat dItalie et de "Crimée^ et il né pouvait se décider à croira en eux. La dernière file passée, le régiment s'arrêtait- aladossa au mur. Ils étaient ¡d'abri. En face d'eux,'dea batteries tiraient toujours, mais c'était les batterie» françaises duiort de Rosny, du fort de J>f<jgeHt.,<t 4n plateau d'Avron. Maintenant, les obus prussien( tombaient sur la route qu'ils avaient suivie.


Il

COURSE DU 16 JUILLET

.COTE" DU t MATfK.

FONDS PUBL. et ACT. DIVERSES ) tours. FONDS D'ÉTAT FRANÇAIS

8110 3 0/0 ;cpt. 8115 terme. SI 32 81 ÎO 83 70 3 0/0 amortissable cpt. 84.. S3 9O .8375 terme 83 90 1C9 25 4 1/2 0/0 1883 ept. 109 45 10050 41/2.0/0 .terme. 109 47, l VALEURS FRANÇAISES

4110.. Banque de France.cet. 4140 4100.. •«fl* 25 Banque d'escompte de Paris ept. 461 25 .162 EO 1040.. Comptoir d'Escompte cpt 1C35 350 Compagnie Foncière de Krance.cpt. 847 50 8îO .1352 50 Crédit Foncier cpt. i35.-> 580.. Crédit industriel et commercial cpt. 5S0.. Crdditniobiliee.cpt. 287 50 200.. 600.. Dépôts et Comptes courants cpt Nord.cet. 1510.. 1500 25 Est. ept. 778 75 •1S30 Lyon (Paris a) et à Méditerranée., cpt. 1220 25 Midi.. cpt H33 75 13C0.. Orléans cpt. 1300.. Ouest cpt Allumettes 1332 50 Gaz parisien ..cpt. 1S25 133250 Omnibus. cpt. 1152 70 1150.. FONDS D'ÉTATS ÉTRANGERS

491 50 Dette Tunisienne 4 0/0 1881.ept. 49C 25 ffl- 1M 10 Consolidés.inglais cpt. 10i.. 102 20 9120 Autrichien. 4 0/0 or cpt. 9170 80 75 Hongrois (8r) 1884 cpt. 80 75 Espagne extérieure 4 0/0 cpt. 67 6675 CO/QItalieu cpt..9725 .9710 terme..97 15 377 Dette égyptienne unifiée cpt. .497 25 oblig. privilégiées cpt 4E0 50 Ilusse 5 0/01877 .cpt W 45 Dette ottomane (série D) cpt, 50 VALEURS DIVERSES

50 Canal maritime de Suez .cpt. J98O 890 Délégation cpt. 880 38875 Canal interocéanique cpt. 335 387 M ̃230.. Canal maritime de Corinthe cpt 230.. VALEURS SE NÉGOOIANT A TROIS MOIS CHANGES PAPIER LOXO PAPIRR. CODnT Amsterdam 207 1/2 à 206 7/8 et 4 0/OÎO/0 Allemagne 123 1/8 123 et Vienne 2197 1 2 et 4 10/ B0/0i Barcelone 493 et 60/0 Madrid. et 4 0/0 S 0/0 Lisbonne etPorto et 4 0/0 C^S §t-Pétersl)Ourg. 219, 220 et 4 0/0 .0/0. Stockholm 138 139 138 .1. 139 j. et 40/0 VALEURS SE NEGOCIANT A VUE

CIUNGES PAPIER M>N<J PAPIER COURT S 0/0 Londres 20 à il 2527 2t 1/2 à SI in.nK, Chèque. 25 23 a 25 24 25 23 à 25 24 .1. ÎS/,nî5e,w:York ••••••• &l2 à 517 ̃ S0/0|Smsse p. à p. MATIERES D'OR ET D'ARGENT

Or en barre. 25 22 Quadruples espagnols. 8f Aigles des Etats-Unis 2590 colombiens et mexic. 8f Guillaume (20 marcs). 2480 Piastres mexicaines 397 Impériales russes 20 70

DÉPÊCHES FINANCIÈRES CLOTURE DES BOURSES EUROPÉENNES

Londres, juillet..

Consolidés Il terme, lOr-9/16, Snez (Actions. Turc (le groupe). Il 1/4. 3 o/O Espagnol extér. lia 15/10. Ottomano (1er groupe). Espagnole xt. nouroau Ottomane (2e groupe)., li 1/2. Lombards (Actions). Ottomane (3eçroupe).. Il 1,18 Rio-Tinto (Actions). S9/H3. Ottomane1871. 751t2. 5 0/0 Russe 1873. lurcDéfense 88 1/2 0/0 Russe 1875.. Egyptien 74 Banque Ottomane. 9 Chemins Egyptiens. 4 0/0 Hongrois 79 1/2, Daïra-Sanieh 711/8. Egyptenouv. 10W/8.. ÎSSl11™1- 9/h3M" 3 0/0 Portugais. SB 3/16.. Français. Argent.3 0/OFraneais Prêta courts jours 1/4. 50/°It?lKn ••• !M !/̃"••• Eseompte hors banque. 11/4. 6 0/0 Péruvien 17 Cllange Paris il 3 mois.

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SPECTACLES DU SAMEDI 16 JUILLET

OPÉRA. » h. Relâehe.

TIIEATHE-FRANÇAIS. d h. -Relâche. ODEON. » h. -Clôture annuelle.

PORXE-SAINÏ-MARTIN. 8 h. 1/4. La To r de Nesle.

GAITE. s h. Clôture annuelle.

AMBIGÛ-COMIQUE.– » h. Clôture an nnelle.

GYMNASE. » h. Clôture annuelle.

VAUDEVILLE. -» » h. Clôture annuelle. PALA1S-KOYAL. » h. Clôture annuelle. VARIETES. Clôture annuelle.

RENAISSANCE. Relàclie.

NOUVEAUTES.- » h. Clôture annuelle. BOUFFES-PARISIENS.– » Ji. Clôture an nuelle.

CHATELET. -»h. Clôture.

ÏHEATRE-DE-PARIS. » h. Clôture annuelle.

FOLIES-DRAMATIQUES. » h.. Clôture annuelle.

CHA t EAU-D'EAU. • » h. Relâche.

MENUS-PLAISIRS 8 1/4. –-Joséphine vendue par ses sœurs.

THEATRE DEJAZET. h. Clôturo annuelle.

BOUFFES-DU-NORD. » h. Clôture BEAUMARCHAIS. 8h. 1/4. Le Voyage aux MONTMARTRE. 8 h. 1/4. Charlotte Cor<iay.

̃BATIGNOLLES. 8 h. 1/4 Marie-Jeanne. LA VILLETTE. 8 h. La Comtesse Sarah. EDEN-THEATRE. 8 h. 1/2. Spectacle varié. FOLIES-BERGERE. Clôture annuelle.

CiRQUE-D'ETE. 8 h. Exercices équestres. JARDIN DE PARIS, aux Champs-Elysées. Tous les soirs, spoctaclos-eonceri. Les mercredis, vendredis et samedis, après le concert, [.'le ae nuit. hal.

ROBERT-IIOUD1N.– 8 h. 1/4.– Prestidigitation physique amusante, par MM. Jacob etRaynaly. MUSEE GREVIN. L'Incendie de l'Opéra-Comique. Panorama Deiaille. Cabinet fan

tastique, par Dickson.

JARDIN D'ACCLIMATATION. Ouvert tous les jours.

NOUVEAU-CIRQUE, Clôture annuelle. Récoi- veriure en octobre.

hippodrome: la

HIPPODROME fantasia

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Autriche actions 180 3/8.. lEgypte 60/0. 74 80.». Actions galiciennes. 108 Obligations hongroises Rente Autricbe or. ,I Tendanee a0'aiblie; Vienne, t5 juillet.

Autrichiens Pièces de 20 francs; 10 C03. Lombards. Change Paris" à Tue. 5020. Crédit mobilier 283. 23 .Change P ris à 3 mois. 50^ Anglo-Bank. 103 20. Change Londres à vue. Renleautrieh. papier.. 81 ChangeLondresàO m. 126 Heirtoautrieli. aident.. Change Amst. à 3 moia Ren le autrichienne or Change Berlin à3 mois Nord-Ouest autr. anc. 'Wicnner-Bankverein Actions dolaBanque.. Argent EmpruntlSOO Foncier d'Autriche Emprunt 1864. 1C3 20. Hongrois nouv. 4 0/0.. 101 45. Oblig. Domanialos. t5970. Landerbanlc 225 Chemins ottomans 10 20. Alpino 19S0i. nome, juillet.

pente 5 0/0. f, Dons méridionaux Rente Oblig. méridionales. H21 /O.. Banque nation. Italie.. Ville de Rome. 4 O/O. 489 Créditmobilieritalien. ,Change France à vue.. 100 Banque catholique 98 Change Londres à m. 25 25. Chemins romains tard) Change Allemag.à3 m. 12300. Chemins méridionaux. 765 Emprunt romain. US 9?. Navigation Blount

Gènes, 15 juillet.:

5 0/0 Italien. 97 90 .IChange sur, Berlin Change Paris chèque.. 100 62.(Chemins méridionaux. Change Londres à 3 m .1

Bruxelles. 15 juillet.

4 0/0 Espagnol oxtér. 63 5/10.. Vieille-Montagne act Métallique papier. Change Paris iL vue. Métallique argent

Au)#ci'<Iain, 15 juillet.

:2 1/20/0 Pays-Bas. 4 114. 4 1/2 0/0 Russe 1875. A 0/0 Espagne oxtér. ,63 .1 40/0 ]Russe 1867-1369., 83 Il$. Turc Obligations Madrid. 43 3/8. Epypte60/0 Oblig. Méridionales.61. Cliomins ottomans 1.1. ©blig: Vietor-Eramao. 3 0/0 Portugais' S6&/8. Change Paris à 8iours 47. Rente autrich. argent. 65 7/8. Change Berlin à3m 0 0/OPéruvien 171/2.Change Loirdros court Anvers, 15 juillet.

4 0/0 Espagne extér. 06 1/8.iRenlo autrich. argent.. 3 0/0 Portugais fiô 7/8. 40/0 Russol8G7-6D Egypte 6 0/0 376 Chango Paris à 8 jours 100 07.

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Etain. Baiika, livrable Havre ou Paris. Biliton, 277 Détroits, 275 anglais do CornouaiUes, 275

Plomb do provenances diverses, marques ordinaires, livrable HaIvre, dito dito, livrable Paris, 30 75.

Zinc de Silésie, livrable Havre, 38 75; autres bonnes marques livr. Havre, 28 25, dito dito livrable Paris, 38 25.

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L«s ôoinmtuilcsttions télégraphiques étant interrompues entre Sainte-GatBcrine et Rio-Grande du Sud, la dépêche de Buenos-Ayres manque.,

Gnajaqail, 14 juillet Cacaos: recettes depuis le lcr,"l5,000 Alexandrie, 14 juillet. Cotons. Exportations de la semaine, 700 balles pour lé continent, 1,303 balles pour l'AnKleterxe change a 98 jours, 971/2.

te Havre, juillet. _'Cotons ffclôturo an marcha). Tendance faible. Venta de la journée, 4,S0O balles. On cote très ordinaire

Juillet. Novembre. 6350 Mars. Août 64 50 Décembre. 62 50 Avril 62 75 Septembre. 64 S0 Janvier. 62 Mai .̃ Octobre 64 50 Février. Juin. Saindoux. Tendance calme. Vente de la journée, tiercons-On cote marque Wilcox: Juillet. 45 50 Octobre. 46 25 Janvier Août Novembre. 46 50 Février Septembre. 46.. Décembre. Mars.; Cafés. Tendance ferme. Vente de la journée, .69,000 sacs. On, cote Santos good average

Juillet 105 50 Novembre 1G7 50 Mars. 10950 Août: Î05 75 Décembre 10S Avril. 110.. Septembre. Janvier 108 50 Mai MO 25 Octobre. 107 Février 109 Juin 110 25

Cuirs, On a vendu 3,300 sâl«8.;vêrts Pornamiuco: poids kilos. il 57,500 soes*î3uenos-Ayre8 bœufs il 108.

Laines calmes.

Blés. Importations de la semaine, 86,000 hectolitres dont 3,500 de Philadelphie; de Rosario, 3,000 de Buenos-Ayres et 20,090 de Bordeaux, juillet. -Blés, Importations de la semaine, quintaux. Stock, dans les magasins particuliers^ 55,000 -quintaux contre'50,000 la semaine dernière.

Marseille, 15 juillet. Affaires nulles. Importations,' quintaux.

Laines. Stock: tl.OOOballes.

Statistique hebdomadaire:

Quintaux. précédente.

Froment. Stock dans les docks. 231. S09 Importations de la semaine. 119. 93S 9U.773 Ventes de la semaino. 16.100 Avoines.Stock de ce jour 111.009 115. 03S -Cafés. Stock en entrepôt réel • 25.068 Sucre colonial. Stock do ce jour. 9.114 8.120! indigène 88U Poivre 5.392 .cacao -> gO' ils Alcool 99s l.ifll Pétrole 239 S59- Farine

Graines oléaginons.63 108.797

Berlin, 15 juillet. Froment. on cote: juilot 18 m. 6, juilletaoût 16 m. 4, septembre-octobre 15 m. Tendance baisse. Seigle. On cote juillet-août Il m. 9, septembre-octobre 12 m. 2, cet.-novembre m. 3. Tendance baisse.

Huile decolza. On cote: disponible 46 m. 10,iuillet4G m.sepI tcmbre-octobro m. Tendance baisse.

Spiritueux. On coto juillet-août 05 m. 49, août-septembre 66 m. 10, scptemb«M>etobre<î7 m. 90. Tendance baisse.

Cologne, 15 juillet. Froment, On cote: indigène disponible 19 m. 50, étranger disponible 19 ni. 50, juillet. 17 m. 80, novembre 16 m. 8 Tendance faible.

Seigle. On cote indigène disponible 14 m. 50, juillet 12 m. 10, novembre 12 m. 60. Tendance calme.

Colza. On cote disponible 25 m. 00, octobre 24 m. 00. Tendance calme.

Itlagileboorg, 15 juillet.– Sucre de hetterave.On ooto disponible 18 sh.. 3. d., août 13sh..4 1/2 d.'Tehdance faible. Brème. 15 juillet. 'Pétrole raffine. On cote disponible 5 m. 95. Tendance ferme.

Ilambonr^, 15 juillet.– îruiïedecoUa.On^otodisponibleiôm. Tendance calme. • Spiritueux. On cote disponible 24 m. sopt.-oct. 24 m. 50, no» yembro-décembre 25 m. 60. Tendance calme.

Londres, 15 juillet. Mark-Lano. Froments anglais et étrangers, Marché très lourd, prix faibles.

Orges soutenues.

Importations do froment depuis lundi, 49,0C0quarters.

Cargaisons flottantes. P1ix soutenus. Affaires calmes. Cargaisons arrivées 2, il vendre 10.

Mincing-Lano. Sucres bruts, Sucres raffinés et sucres cristallisés soutenus. Sucres do 6etreraves plus faibles; on coto allemand 88 degrés disponible 13 sh. 3 den. Sucres en pains fermes.

Huile de colza. On cote disponible 22 sh. d. a sh. d. juiillct 22 eh. d à sli d., 4 derniers 22 sh. d. à sh. d.. 4 premiers 22 sh..5 d. à sh. d. Tendance calme, Huiledeliu. On cote disponible 21 sh. 10 d.à sh. d.,juillet SI sh. 10 d. à, sh. d., juillet-aoùt 21 sh..5 d. à 21 sh. 10 d., 4 derniers 20 si;. 10 d. à.. sh. d. Tendance calme.

Hull, 15 juillet. On cote: disponible 21 sh..5 d. a 21 sh. 10 d. courant 21 sh..5 d. à 21 sh. 10 d., 4 derniers 19 ah. 15 d. à sh. i d. Tendance calme.

Uverpool, 15 juillet. -Cotons (clôture du marché). Ventes de la journée balles dont pour la spéculation et l'exportation, et .7,000 pour la consommation. Importattons du jour, 12,000 balles. j Américains lourds. Indiens en baisse do l'exception des Ben1 gale et des Madras.

Rapport hebdomadaire

Ventes générales de la semaine, 63,G00 balles dont pour la spéculation. 3,900 pour l'exportation et 48,250 pour la consommatien Importation do la semaine, 40,SD'J balles. Stock de ce jour, bulles.

Oiï cote Middling Upland 5 3/4. Orléans 5 Pcrnfimbuco 5 Maccio à 3/iv, Brown Egyptien' 6 3/4. Fair Dliollerah

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i NNALES INDUSTRIELLES 18, r. Lafayotte, n. Paris. SomANNALES INDUSTRIELLES mairedul7juill. 1887 Chronique. Pont sur la Fortli (Ecosse), pi. 57 et 58. Résultats de l'exploitation des chemms de fer français article). Le chemin do fer Transsibérien. Le réseau des chemins de fer Brésiliens au 1" janvicr 1837. De la locomotion électrique. Graisseur mécanique pour machines à vapeur, système de M. Liebhaber, pl, 59. Four pour la fusion du soufre, système do M. Léon il ingénieur à Alméria (Espagne), pl. 60. Bre~vets français.

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Sueres fermes- Blés. Marché den. par êwtî* Farines lourdes.

Maïs lourds. ,Vienne* 15 juillet- Froment. <ft cote W6 n» automne PesOi, juillet Froment; .on cote Wê eur automne 7 11.53.

Amsterdam, juillet- Froment. âanae baisse.

Scipla.On cote. octobre il m. 5. Tendance baisse.

Huile de cotia. On cote disponible. 27 antomne'iiB». mai* .tendance baisse.

Huile do lin. On coto disponible août. 24 7/8. Cafés. On«ote Javabon ordinaire cents le kilo acquitté Tendance hausse.

Sucres sans affaires.

• Anvers, 15 juillet-. -Pétrole'. on côte disponiiar 15 Courant' août 15 4 derniers 15 3/4î*f ondanco soutenue. Sucres. On cote disponible juillct^août Tendance faible.

Froment. Marché calme, prix soutenus..

Seigles faible!

Cafés fermes.

Saint-Pétersbourg, 15 juillet:– Froment disponible le tch.OJlO* litres), Seigles disponibles 6 50. Avoines disponible Change sur Paris pour un rouble 2 22

MOUVEMENT MARITIME

ArlelaMc. 13 juillet, matin. Sydney (Messageries), do Marseille à Nouméa..

Bordeaux, "14 juillet. Voiliers Bonama, de Philadelphie, avec mélasse. Le Jan Smith et Louise .M-cyer, tous deux venant de La Martinique.

Sowcrby et Eldorado, viennent des Antilles,

Cône, 11 juillet. Aberiadtp Bay, pour las Etats-Unis. Bombay; 13 juillet. Electra, do 1,'rieste.

Colombo, 13 juillet, soir. Ancona (P. et O.)i allant' dg Shanghai en Europe.

Falmontti, 14 juillet. Clieveden, de Buenos-Ayres, avec 1,850 t. maïs.

Voilier Glimt, de Rîo-de-Janciro, avec cuirs.

Havre. 15 juillet. Adria (Genestal et Delzons), allant de r-iume il Rouen.

lttarseitle (Cie Commerciale^, do la Nouvallo-Oriéans. Ingabarg, de La Martinique, et Prin3 Willielm (hollandais), de La Guyane.

Oldatubt et Pasqualino, tous deux de Eispedrado Edouard*Maoui, du Gabon, et Persistant, d'Aquim.

Hobart, 13 juillet. Kàihoura, de Londres.

Huelva, 12 juillet. Normand (Poingdestre et Moeniew de Gibraltar.

Hong-Kong, 13 juillet. Jlaitan, de Bordeaux, et Jfeslcr, d'Alger.

LaftOS, il juillet. Lulu Bohlen, du Gabon au Havre. Lisbonne. juillet. Gironde (Messageries), venant du Brésil, pour Bordeaux.

Marseille. 15 juillet. Le Mand ( anglais venant de Bombay.

Cari Imenoc; (nor-wégien), de La Martinique, et Sehoeut,jes (allemand), de La Guadeloupe.

New-York, li juillet, Archimcde (Ruiattino), de Marseille. Westernland (Red Star), d'Arvers.

QueesntoAvn, juillet, 10 h. soir. Adriatic (Wbito Star), vonnnt de New-York.

Le Wiscon&in (Guion Line), de Now-York.

Saïnt-.îohn's. 13 juillet. Noua Scolian (Allan). Sïneapore, H juillet. L'Ara (Mfissageries), venant de Marseille.

lant d'Anvers il Colon, 10 juillet. Albingia (Cie Hambonrgeoiso), du Havre. Suez. 15 juillet. Ville-de Vdlenca (Cio Havraiso Péninsnlairev, de La Réunion à Marseille. Sfiangiiaï, 13 juillet. Melbourne (Messageries), venant de Marseille,

Sydney, 13 juillet. Polosi (Orient), da Londres. Valparaiso, 10 juillet. Tonnes (Kosmos), d'Anvers. DEPARTS

Aden, 14 juillet. Mizam (P. et 0.); allant de Bombay a Marseille,et Draooinan, pour l'Europe.

ZiAnailyr (Messaseries). da Chine p Marseille.

Beniéaf, 12 juillet. Brelwalda, pour les Etats-Unis. Itarl<a<Ie, juillet, 5 h. soir. J1fcdway (Royal Mail) ait lant à Plymouth. •

Barcelone, 15 jnillet. Provence (Transports maritimes), pour le Brésil et La Plata, avec 750 passagers,

Ramhay, 12 juillet. Nuùia, pour Marseille.

Capetown, 1u juillet, 5 Il. soir. Trojan (Union), allant il Plymouth.

Callao, 7 juillet. Voilier liosencalh (venu de Rangoon avec vît), pour Ilisagua.

Dakar, 13 juillet, soir. Orénoque (Messageries), allant de Bordeaux au Brésil.

KIseneui', 13 juillet. Narwn. do Ilernosand à Dieppe. l'alllioiltli, 14 juillet. Voiliers Elnar, du Mexique au Havre, avec un chargoment campcchc, et Anc Khatrinc, do RioGrande au Havre, avec cuirs.

Kurraclice, juillet. Le Président Garlield pour la Contienent.

.Lisbonne. 15 juillet Amasonenno (Red Cross), pour le Para. Lonities, 14 juillet. France (National Line), pour le Havre et New-York.

Le Grecce, lui fait suite.

IaCoropne, 13 juillet, 4 h. soir. Colcroaiia (Ci) oie Trans.), du Havre il Haïti.

Madère, Il juillet. Moor (Union), du Cap à Plymouth.

Médecine

Paris 39, 43, 45, 72, 74, 76, rue François- Miron –Paris NE PAS CONFONDRE AVEC LES BIAISONS VOISINES

1.. v .•• Bien observer le Numéro avant d'entrer MISE EN VENTE A- des prix incomparables de bon marché de !0 SÉRIES DE iOBILSEBS COMPLETS CfasMMbues » coucher, Salles à manger, Salons, Cabinets de travail, Meubles d'anticlaatnbre et de jarditt • 3e SÉRIE SALLES A MANGER

Salie à manger acajou ou noyer verni, com- 1 m. 30 ¡\ crédonec corniche cintrée, vitre ta| posoo de 1 buflet a etagore, 1 table 8 cou- ble 3 allonges à ceinture sur 1, pied, et six verts, 6 chaises cannées, Ensemble 1125 fr. chaises cannées. Ensemble 415 fr. Le builet pans coupés fait une aug- La mémo salle à manger avec table mentation de i0 fr. sur 6 pieds 390 fr. Satle manger, acajou, noyer verni ou Salle il manger vieux chêne, composée de noyer ciré, à moulures noires, composée de: ̃ 1 buflet 2 corps, largeur 1 m.,1 1 table patins 1 huffet étagère, larg. 1 m. 15, 1 table, 2 al- chimères 3 allonges, et six chaises epr- longes, larg. 1 m., sur 4 pieds à roulettes, 6 nées 320 fr. chaises cannées pu fr. Salle à manger vieux chêne, composée de Avec buffet-étagere, larg. 1 m. 30, 1 table, 3 al- 1 buffet, largenri m. 15, deux cour sculpté IoLges, larg. 1 ni. 15, sur 6 pieds à roulettes, 1 table allonges et 6 chaises cannées 3GO fr.' 6 chaises cannées 225 fr. Avec le bullet largeur 1 m. 30 420 fr*i Saile à manger acajou, noyer verni ou noyer Salle il manger vieux chêne composée de ciré à moulures noires, composée de: 1 buffet 1 buûet à crédence, colonnes torses, largeur g 2 corps vitre, largo 1 m., 1 table à 2 allon- 1 m. 30, 1 table 3 allonges patins chimères ges sur 4 pieds, 1 m., et G chaises cannées. larg' 1"15, et 6 chaises dossiercanné 490 fr.' ensemble fr. La même avec colonnes profil 490 fr. Avec un buffet, largeur 1 m. 15 2tO fr. Salle à manger vieux chêne, composée de 1 m. 30 23O fr. 1 bulTet à crédence, colonnes torses, largeur Salle à manger acajou, noyer verni ou noyer 1 m. 30, 1 table 3 allonges patins chimères ciré, a moulures noires, composée de: 1 buffet larg. 1 m. 15, 1 dressoir assorti et 6 chaises 2 corps vitré de 1 m., 1 table 3 allonges, 1 m. 15 cannées 525 fr sur G pieds, et G chaises cannées 2G5 fr. Salle il manger vieux chêne, composée de La même avec un buffet de 1 m. 15 285 fr. 1 buffet 2 corps à 3 portes, co'.onnes torses !“̃̃ 1 m. 30 305 ou profil, 1 table 4 allonges patins animaux, Salle à manger acajou, noyer verni ou noyer 6 chaises cannées, dossier canné, assorties ciré,, à moulures noires, composée do 1 buffet Ensemble 695 fr vitré de 1 mètre à crédence, 1 tabler allonges. Salle à manger vieux chêne, genre Henri II; à ceinture sur 6 pieds, et 6 chaises, composée de -1 iutTet vitré, 1 table 3 al. cannées 32© fr. longes, 6 chaises garnies cuir repoussé, orAvec un buffet larg. 1 m, 15 340 fr. nées do gros clos vieux style. Ensomlm.30 360 fe- Wa 55O fr. 8alle manger acajou, noyer verni ou noyer La même salle à manger en vieux ciré à moulures noires, composée de: 1 buffet noyer iro, GO9 fr.

Dans cette série sont compris des Buffets, des Tables, des Chaises de tous mo- dèles et de tous styles vendus séparément et à des prix inédits. ENVOI FRANCO A TOUT ACHETEUR DU CATALOGUE GÉNÉBAL ILLUSTRÉ lyilTft La Maison L. SIMON n'a pas de succursale Paris, ni en province, iHU ni Il l'étranger. Seule entrée des magasins 3, RUE DE RIVOLJL

9<*Si*^i m JKi SYUnOSES. BÉGIME, peiÈHE «« IIUaiEME8I DES PRIHCIPAIÏS Hil.lDl£S, THAÏ ilb D E LUXE

pour toudi«n.

Wagasalii, & joillet.. Rouen (de Commerciale), de Bonlor f-f(«»-à< Port-Arthur, New-York, 6 juillet. Affrétés vdfliers entérina Madrr, pour Philadelphie et Dunkcriiue, avec un chargement de 5,700 barils- pétrole,. à sii. "·.3.

quarters blés, à si,

Tare, pour SainWohn's cfilochefort, avec bois, à sh, 46.0. Hypalia, pour SaintJohn's et Bordeaux, à ph.

Philadelphie, juillet,. Voiliers Talisman, allant i Uniti, pour Qucenstown, avec 4,000 quarters blés, et Besdaia, poar Dunkerqae, aveo 3,000 barils résidu.

̃ Perim, 13 juillet. Choltcrion. de Tlhdè en Méditerranée. Qneenstown, l< juillet. Voilier Brcittablik, de Buenos* Ayres à Dunkerquo, avec -447 quarters blés.

Suez, 12 juillet. Ville-de-Strasbourg iCie Havraise Péninsulaire), du Havre à Maurice et La Réunion.

juillet. Duj>uy-4e-Lpme \Cie Commerciale), de Sicgapor» a-Marseille.

Saint-Thomas, 11 juillet. Allemania (Cio Hambourgeoise)f' pour le Havre.

Swansea, 13 juillet. Cyfarihfa, allant à Alger.

CHRONIQUE MARITIME

Le croiseur-torpilleur le Faucon a été lancé de l'arsenal de Toulon.

Il a et mis sur chantier en janvier 18S4 machines d'unr force motrice de chevaux, donnant une vitesse de 19 nœuds. Affrètement:

lltnriet, do Cardiff au Havro à sh. Camovp, las Sablee d'O. lonne, à fr. 5.50.

Saint-JIcllier, p. Rochcforf, S' fr, 5.25; Trojan, p. Saii.t-Malo» à sh. 4.0 j

Qlencoe, p. Honneur, il Bourô, p. Cadix, Monny thoxpe, p. Constantinopjo, à sh. S. c

Tatacara, p. le -Danube, à sh. 10; Viviennc, p. Gànjes, à 9;1 le G.7J. Wowl, p. Gibraltar, à sh. 7; Primate, de Newptut a Saint-Simon, à sli. 14,

fioptaw>i,ua Blj'th à Alexandrie, t. à Si6 Eastbourne, do Ncwcastlo p. Anvers et Kurracboe, à sh. 21; JJerwentiaatm;, p.Gènes, 1,503 t. il: 8,6.

Elhelred, p. Girgenti, 1,100 t. à sb. 10; Newcastle, da Boulogne à- Ibraïi, 1,800 t'. ciment à 13.6..

Naworlli Caslle, de Barrow à New Orléans,, à sh. 10; Jcranos, de Iiull à New-Orléans, rails et sh. 13.

Jiircli, n. Venise. 1.700 t. à 10.3.

On a signalé du 1er janvier au 13 julllot, 937 naufrages dont 302 steamers.

Le Prins Fredetth, échoué près da Cheribon, a été renfloué sans assistance, après a114gement de 503 t. 9

Le steamer anglais lïai-cn sfiill, allant de Cardiff a Brindisi. s'est totalement perdu a La Corogne.

Le anglais Cavoiir, venant ù'Anvers, s'est totalement pardu sur la ,,(¡Le de Bu.jury, dans une violente tempêta, d'après dépêche de Rio-Graudo. du sud du 13.

CKEfifîINS DE FER DE l'ÉTAT

Bains de mer de l'Océan Départs de Paris; (Montparnasse ou Austerlitz).

Billets d'aller et retour valàbles pendant 33 jours non compris le jour de la délivrance Période de dé- livranée du le'' juin au 31 octobre.

̃3 -•• Billets Billets

n d ne donnant pas donnant droit da

Do Pans ..f'na'g. droit do s'arrêter s'arrêter aux gares ci-après S «^ aux gares aux garea et retour S 3 m intermédiaires. intermédiaires. fr. c. fr. c. fr. c. Ir c. fr. c. fr. a.

Royan 12 h 1/2 73 54 70 40 0 S0 C5 fil 'il 95 Les Sables-d'Olonno.. 10 h. (1) (J3 55 1S 05 3510 6U 57 (S0 42 Oâ La Rochelle 10 il. 1/2 20 47 70 M 90 80 5i 2U 39 05' St-Gilles Croix-de-Vio. 13 h. 1/2 65 10 78 20 58 Sa 43 Chatelaillon 12 h. 1/2 Ci 00 70 73 26 55 25 dû, La ïrembl'ade 13h.l/2 75 05 &8 il SO 63 30 46

Les billets do bains de mer sont délivrés, au choix des voyageurs, soit par la gare de Paris-Montparnasse (gare commune il l'Administration des chemins'. de fer de l'Etat et la Compagnie de l'Ouest), soitpar'la gare de Paris-Austerlitz (gare de la Compagnie d'Orléans). Quelle due soit la voie suivie à l'aller, les coupons de retour sont valables, soit par Chartres; (arrivée à Paris-Montparnasse), soit par Tours (araivée à Paris-Austerlilz). (1) Le trajet do Paris aux Sables-d'Olonne s'effectuera. en 10 heures, à part:v du juillet jusqu'au 4 septoraira inclus.

Le Gérant: H. Dallet.

Paris. Imprimerie LUCOTTE, 23, rua d'Argontoull Caractères de Warnery frères. Papier de Firmin-Did ot"