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Titre : Souvenirs de la Flandre-wallonne : recherches historiques et choix de documents relatifs à Douai et à la province / publiés par une réunion d'amateurs et d'archéologues

Éditeur : Dechristé (Douai)

Éditeur : Claudin (Paris)

Éditeur : WartelleWartelle (Douai)

Éditeur : L. CrépinL. Crépin (Douai)

Éditeur : L. CrépinL. Crépin (Douai)

Éditeur : L. CrépinL. Crépin (Douai)

Date d'édition : 1883

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32871370q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32871370q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 2602

Description : 1883

Description : 1883 (SER2,T3).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Europe

Description : Collection numérique : Thème : Les échanges

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BUVauban

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5529715d

Source : Université Catholique de Lille - Bibliothèque, 2008-211009

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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RECHERCHES HISTORIQUES ET CHOIX DE DOGUMENTS

RELATIFS A DOUAI ET AUX ANCIENNES PROVINCES

DU NORD DE LA FRANCE

PUBLIES

Sous les auspices de la société d'argriculture, des sciences et arts de douai

PAR

UN COMITE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE

Deuxième Série.

TOME TROISIEME

DOUAI

L. CRÉPIN, ÉDITEUR

rue de la Madeleine, 23.

PARIS DUMOULIN, LIBRAIRE Quai des Augustins, 37.

GAND

CAMILLE VYT, LIBRAIRE

Rue des Régnesses, 1.

1883.

REPRODUCTION ET TRADUCTION RÉSERVÉES.



SOUVENIRS

DE LA

FLANDRE WALLONNE.


DOUAI, IMP. L. CRÉPIN.


SOUVENIRS

DE LA

FLANDRE WALLONIE

RECHERCHES HISTORIQUES ET CHOIX DE DOCUMENTS

RELATIFS A DOUAI ET AUX ANCIENNES PROVINCES

DU NORD DE LA FRANCE

PUBLIÉS

Sous les auspices de la Société d'agriculture, des sciences et arts de Douai

PAR

UN COMITÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE

TOME TROISIÈME. — DEUXIÈME SÉRIE

DOUAI L. CRÉPIN, ÉDITEUR

rue de la Madeleine, 23.

PARIS

DUMOULIN, LIBRAIRE Quai des Augustins, 13.

GAND

CAMILLE VYT, LIBRAIRE

Rue des Régnesses, 1.

1883. REPRODUCTION ET TRADUCTION RÉSERVÉES.



AU LECTEUR.

Avoir été échevin, maïeur et juré de Tournai, à diverses reprises, de 1669 à 1698, et avoir écrit les notices qui suivent, voilà toute la vie publique et littéraire de Pierre de la Hamayde (1), écuyer, seigneur de Warnave et de Gamaraige, mort à Tournai, en la paroisse de St-Brice, le 18 mars 1711. Le manuscrit original de ces Mémoires appartient à M. Henri le Maislre d'Anstaing, écuyer, propriétaire à Braffe (Hainaut), mais une copie en a été faite pour la Bibliothèque de M. le baron Alphonse de Rasse, de Tournai, et c'est sur cette copie qu'ont été prises celles que possèdent la Bibliothèque royale de Bruxelles et la mienne. Dans tout ce manuscrit, je ne me suis permis d'autres changements que de remplacer les mots le Vigne par les mots le Signe (pour Lessinnes) à l'article 8 (BRABANT), et le mot Deskemon par ceux de Des Rumeaux, à l'article 83 (DE LONGUEVAL) ; pour tout le reste, c'est la reproduction littérale du manuscrit de M. le baron A. de Rasse.

Comte DU GHASTEL DE LA HOWARDERIE-NEUVIREUIL.

Kain, 29 mai 1883.

(1) Sur sa famille, voir GOETHALS, Miroir des notabilités nobiliaires, Bruxelles, 1862. in-4°, II, 753.



LE LIVRE NOIR

DU

PATRICIAT TOURNAISIEN

ou Mémoires de PIERRE DE LA HAMAYDE,

ÉCUYER,

Seigneur de Warnave et de Gamaraige.

1. HAUTE ROCHE. Jean LE SAGE at espousé

Il eut plusieurs enfans,

entre autres : Thomas LE SAGE, capitaine dans le régiment de............. , connu sous le nom

d'Haute Roche. Il a espousé la fille du baron d'Ere par force et par la faute de la fille et de sa mère. Son père passe pour être menuisier, d'autres disent commis aux magasins de Narbonne (1). ■2. PERSIN. Pierre PERSIN , Eschevin l'an 1669

(1) Thomas le Sage, écuyer, seigneur de Haute-Roche, capitaine d'infanterie, épousa, à Sainte-Marie-Madeleine de Tournai, le 7 mars 1684, Marie-Isabelle van der Gracht, fille de Gauthier van der Gracht, chevalier, seigneur de Passchendaele (Flandre occidentale), de Hulst, de Curenbrugge, etc., et de Suzanne-Thérèse du Ghastel, baronne d'Ere, lez-Tournai, dame de Terramesnil (Somme). — Recueil d'Arrêts du Parlement de Flandre, par M. DUBOIS D'HERMAVILLE, page 81.


8 ' SOUVENIRS

et 1674, avec moy, at eu, pour son père grand, le grand crieur au quartfour de la ville (1), comme est, aujourd'hy, Nicolas Picq. Sa mère grande estoit..:. (2) de l'Hôtel de ville. Il at espousé la fille du sr Conseiller de la ville Surmont. Elle est morte le 10 février 1687(3).

Et son frère at espousé Madlle Lannoy, l'an 1675, fille unicque riche de 1400 florins, de. rente (4). Son frère, Lannoi, aussy unicq, at espousé, à Douai, la fille du conseiller pensionnaire Cordouan (5).

Le président Mullet a dit, à mon père, que les PERSINS venoien t du costé de leur père d'un sergeant du bailliage à pied, et, du coste de leur mère, d'un sergeant à cheval dudit bailliage.

3. DESMARTIN, sr Desforesteau, qui fut Grand Prévost environ l'an 1650, estoit fils d'un paysan (1)

(1) David Persin, ou Presin, époux de Michelle Mouchon. (?) Je crois que le mot omis est PORTIÈRE.

(3) Marie de Surmont, fille de Jacques de Surmont, conseiller pensionnaire de Tournai, et d'Agnès de la Chapelle du Hennocq.

(4) Jean Presin, trésorier du Parlement de Tournai, époux de Marie-Jeanne Lannoy ou de Lannoy.

(5) Antoine-Daniël de Lannoy, bourgeois-rentier, plusieurs fois échevin de Douai, marié à St-Pierre de cette ville, le 7 décembre 1671, à Marie-Jeanne Cordouan, fille de Jacques Cordouan conseiller pensionnaire de Douai, et de Mari, Villain.

(l) Jean Desmartin, écuyer seigneur du Foresteau, baptisé à St-Jacques de Tournai, le 10 avril 1605, était fils de Jehan Desmartin, écuyer, seigneur du Foresteau, des Gocquelets, de la Rosière, etc., qui fut gentilhomme de la compagnie du seigneur de Rolleghem, puis devint bourgeoiset juré de Tournai après avoir épousé, à St-Piat de cette ville, le 12 juin 1602, Jehenne Bernard (à l'épée).


DE LA FLANDRE WALLONNE.

du village de Pot ou de Selle (2). il s'appelloit MARTIN. M. Monnelle, mayeur, a dit, à mon père, que le susdit Grand Prévost fit faire un faut acte par un notaire qui, dans un tiltre de bail, il luy donna_ le nom de DESMARTIN, au lieu de MARTIN. Voilà comme il usurpa son surnom,

4. DESMARTIN. Laveuve DESMARTIN (1), demeurant près des novitiats, dont le, fils espousa la fille de Bossu (2); le père de son mary (3) avoit esté homme de chambre au comte de Middelbourg (4). Vers le mois de septembre 1677, le fils qui espousa la. fille de M. Bossu, en son vivant jurez à son tour (5), la fit appeler Madame, à l'imitation de Preud'homme qui espousa Madlle Monnelle (6) ; de Monsieur de Frise (7) ; de Monsieur Schincq (8), et

(2) Pofest Pottes-sur-l'Escaut; Selle est Celles-lez-Molembaix.

(1) Marguerite Damas, veuve de Louis Desmartin, écuyer, seigneur du Brocquet, de Casau, etc,.

(2): Nic*olas-François Desmartin, écuyer, seigneur de Hurtebise, etc.,épousa, à. Ste-Marie-Madeleine de Tournai, le 28 mai 1670, Anner-Monique-Françoise Hovyne, fille d'Antoine, écuyer, seigneur de Bossuyt-sur-l'Escaut, et de Marie Fourmanoir de Merlain.

(3) Théodore Desmartin, écuyer, seigneur du Brocquet, etc., bailli de Châtelineau, lez-Namur.

(4) Philippe-Lamorald de Gand, dit Villain, comte de Middelbourg, à cause de sa femme, Isabeau-Marguerite de Mérode.

(5) Antoine Hovyne,. écuyer, seigneur de Bossuyt-sur-l'Escaut.

(6) Charles-François-Ange Preud'homme (de Cisoing), écuyer, seigneur des Aulnois, etc., qui épousa, à St-Jacques de Tournai, le 20 juin 1668, Eugénie (de) Monnel.

(7)Gilles le Cappellier, écuyer, seigneur de Frise (fief sis près de Bouchain), qui épousa, à St-Jacques de. Tournai, le 30- juillet 1652, Marie-Marguerite Hovyne, dame du Ruisseau.

(8) Charles-Dominique de Schynckele, écuyer, seigneur d'Audenarche, qui épousa, à St-Jacques de Tournai, le 17 avril 1673, Anne-Marie-Catherine Hannaert, dame de Bisselinghe.


10 SOUVENIRS

quantité d'autres qu'on nommoit par raillerie les Dames de Saint-Jacques, à raison qu'il en avoit •beaucoup de cette cathiégorie dans ladite paroisse.

5. DEFLINES. Le Grand Père du Conseiller du Conseil souverain qui fut Procureur-général estoit paysan de Mortagne, et sa mère grande, aussy paysanne, son surnom estoit Martin (1). Le fils dudit paysan, père au Conseiller, fut. tabellion, et le fils l'ayant aussi exercé, il parvint jusqu'au Conseil souverain (2).—Le président Mullet dit, à mon père, l'an 1676, que le père du Conseiller estoit bastard (3), qu'il vint estre clercq n'estant qu'un pauvre paysan,qu'aprés 20 bu 30 ans il fut tabellion, à quoy le Conseiller a succédé.

La fille aisnée du Conseiller DEFLINES espousa Jean-Joseph Limbourg. J'ay trouvé dans les registres des Gonsaux, du 27 mars 1668, que Catherine Ducquet, veuve de Jean van Limbourg, *bailly de Mortagne, et Jean-Joseph, sonfils, bailly dudit lieu, demandèrent par requeste de vivre en Tournay sous billet de grâce. Il n'y avoit que deux garçons : l'aisné, qui estoit fort bien fait de corps et d'esprit, mourut

(1) Ce paysan était Jean de Flines, conseiller.et procureur fiscal de Tournai, qui épousa à St-Piat de Tournai, en février - 1606, Adrienne Desmartin. Il fut père, et non grand'père, du procureur-général.

(2) Robert de Flines, procureur-général, fils de JEAN et d'Adrienne. Desmartin, fut baptisé à St-Piat de. Tournai, le 2 septembre 1610.

(3) Ce père était Jean DE FLINES, qu'on a vu dans la note I de cet article 5. Selon lesgénéalogistes ce Jean était fils de Rémi DE FLINES et de Sainte le Coche. Voir: Annuaire de la Noblesse de Belgique pour 1866, p. 149.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 11

d'un coup d'espée à la main, s'estant battu avec le s'du Don (4).

6. DUMONCEAU. Viennent d'un paysan d'aux environs de Clermont en Artois (1) ; il s'appelloit DUMONCEL, comme il se retira à Tourhay, il épousa

Madlle......, , et pour n'estre pas

cognu, il se fit appeller DUMONCEAU (2).

7. DE CORDES ET PRÉIS. Viennent l'un de Charon et l'autre de Mareschal. Un cadet des PREIS se fit anoblir, et celuy qui demeure à St-Jacques, qui vient de la première tige, fait le Gentilhomme sans l'estre (1).

8. BRABANT. Monsieur BRABANT, qui est receveur de le Signe (1) et bailly de Flobecq, qui at espousé la soeur des Conseillers Canfin et du Breucq

(4) La langue que parle Pierre de la Hamayde est parfois incompréhensible. Il m'a été impossible de déterminer le nom de la victime du seigneur du Don. Est-ce un de Flines ? Est-ce un van Limbourg ? Les généalogies sont muettes. Le seigneur du Don était-il Dennetières, l'Hermite ou d'Assignies? L'absence de date m'empêche d'affirmer la moindre chose.

(1) Ce lieu a cessé d'être un village.

(2) Je ne sais qui fut ce DUMONCEAU, mais j'ai trouvé, dans les Archives de Tournai, le testament de. Martin de Monckeau, écuyer, seigneur du Chastelet (à Furne, paroisse de Genetz?), et de Marguerite de Willem, sa femme. Cet acte, daté du 23 décembre 1620, fut approuvé le 26 janvier 1623.

• (1) Les DE CORDES tournaisiens. étaient issus d'une branche cadette déchue des anciens sires de Waudripont, ou Wattripont et de Cordes en Hainaut; quant aux DE PRÉIS, je crois qu'ils ne furent jamais nobles ni anoblis et qu'ils se qualifiaient écuyers, sans droit.

(1) Lessinnes.


12 SOUVENIRS

(2), la boiteuse, at eu, pour père celuy qui estoit bouvier et menoit la charette de Monsieur Bodry, recepveur de la terre de le Sinnes. Il obtint ladite recepte de son maistre et la laissa à son dit fils.

. LE BLON. Monsieur LE BLOND, qui at espousé la fille deDenys Guillaume, grand procureur de Tournay, de petit procureur, de greffier criminel, parvint à l'estat de son beau-père que possédoit le Conseiller Dupont. Il est du village de Willem ; son père estoit hoste dans le cabaret appellé du Graquoit, au hameau nommé Robigué (1).

10. DE LA CROIX DE MAUBRAY. DE LA CROIX, sr de Maubray, qui at espousé la niepce de l'Archevesque de Cambray (1), est fils d'un marchand de vin de la ville de Valenciennes (2). Il fit ses estudes à Tournay, à raison que son bien est dans les

(2) Jeanne-Claire Cazier, soeur de Jacques-Philippe Cazier, écuyer, seigneur de Camphin, de Franchendael, etc., et d'Adrien Cazier, seigneur du Breucq,

(1) Antoine le Blon, greffier criminel, puis procureur-général de Tournai, mourut en la paroisse de St-Piat, le 16 juillet 1696, après avoir épousé, en premières noces, Anne-Thérèse Guillaume, et, en secondes noces, Marguerite de Vie, ou mieux: de Vicq.

(1) Jean-François de la Croix, écuyer, seigneur de Maubrai (à Arc-Ainières), de Seignoreuil, de Gages, etc., mort en 1697, fut membre de la Magistrature tournaisienne, à diversesreprises, de 1674 à 1682, il avait; épousé Catherine-Isabelle de Voocht, morte à Tournai, en la paroisse de St-Nicolas, le 5 février 1682, laquelle était, sans doute, nièce de Gaspard du Bois, archevêque et duc de Cambrai.

(2) Ce marchand de vin était Jacques DE LÀ CROIX, seigneur de Maubray du chef de sa mère, Marie de Cordes-Waudripont, dame dudit lieu; il avait épousé Marie Haugoubart.


SE LA FLANDRE WALLONNE. 13

environs. Il fut fait juré le 26 avril. 1674 parl'évesque dudit Tournay (3) ; Ragot, son confesseur et celuy de sa femme; a jugé que, pour le repos de la famille, il le falloit mettre dans les employs. Son frère, le moine de St-Amand, appelle; Dom.,.......

(4), estant bien dans l'esprit du baron de-Quincy (5), le servit de secrétaire et d'agent, ce quil fut cause qu'il çhamgea de nom et se fit appeller DE LA CROIX, qui est une famille noble de Valenciénnes (6), et comme son frère demeuroit à Maubray (7), où il estoit cottisé comme les paysans, il luy conseilla de se faire anoblir, comme il fit par Je secours du baron de Quincy, et, si tost après, il vint demeurer à Tournay et Ragost le fit du Magistrat. — Le baron de Launay (8) me l'at àinsy asseuré. Son père et grand père ont toujours signé' DELECROIS, ce quil se vérifieroit au besoin. .

(3) Gilbert de Choiseul du Plessis-Praslin, évêque de Tournai.

(4) Albert DE LA CROIX, ou dom Landelin, moine à l'abbaye de St-Amand-les-Eaux.

(5) Marie-Jacques-Ignace Blondel, chevalier, baron de. Cuincy, célèbre officier-général de la fin du XVIIe siècle, fut maréchal de camp au service de Louis XIV.

(6) Une famille de Valenciénnes du nom de de la Croix, qui portait: d'azur, à la bande d'argent, chargée de trois croisettes de gueules, n'avait aucun rapport d'origine avec les DE LA CROÏX DE MAUBRAY qui portent: coupé, en chef : d'or., semé de croisettes pattêes de gueules, et, en pointe, de sable; mais, les deux familles étaient bourgeoises de Valenciénnes, et, comme noblesse (si noblesse il y a, là ou ne fut jamais' chevalerie), se valaient.

(7) Maubray est un hameau et une ferme à Arc-Amières (Hainaut).

(8) Le baron de Launay (Jean-François), faussaire de haut titre, ne fut jamais qu'un baron de contrebande et un noble douteux.


14 SOUVENIRS

11. POLLINCOVE. Nicolas POLLINCOVE, père de Jean, et Jean, père de Jacques-Martin, président, qui est celuy qui at espousé la Montaubois de Saint Omër, belle-soeur au sieur du, Chamge (1), est à présent substitut du procureur-général (2). Son frère Pierre, encore à- marier, est le troisième pensionnaire de la ville de Tournay. Leur père estoit docteur en médecine (à) : il est à présent conseiller au Conseil souverain et président (1695) (4). Il a laissé un fils unicq (5)..

Nicolas, leur grand père, estoit un marchand drapier qui demeuroit sur la place, où demeure, à présent, Isidor, débiteur de vin (6).

Il fut garde, de la monnoie, manqua d'estre pendu Nicolas espousa Antoinette Varlot, eut onze enfans: Françoise, Marie, Pierre,George, Jean,etc.,.

Nicolas eut un frère, nommé Pierre, qui espousa : 1° Marie deViscre , et, 2° Marie-Françoise du Pont.

(1) Marie-Madeleine dû Chambge,dame de Montaubois, bellesoeur et cousine de Charles du Chambge, écuyer, seigneur de la Saulderie.

(2)Il faut;comprendre que. le substitut du procureur-général était Jacques-Martin de Pollincove, ou de Pollinchove.

(3) Jean de Pollincove.

(4) Le conseiller et le président étaient Jacques-Martin de Pollincove.

(5) Charles-Joseph de Pollincove, chevalier, seigneur de la Beuvrière, de Scardau, etc., etc.

(6) Isidore Longueville, ancien valet de Pierre de Saint-Génois, chevalier du Manaige-au-Bois.


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Jean DE POLLINCOVE, fils de Nicolas, espousa une du Chamge (7).

Nicolas, frère du président, fut dominicain et prieur, 1698.

Pierre Barry estoit beau-père de Nicolas POLLINCOVE, 1583.

Nicolas POLLINCOVE, parin, 1585. .

Françoise POLLINCOVE, mareine, 1586.

Pierre, fils dudit Nicolas, né 1591

George, fils dudit Nicolas, né 1593.

Marie, fille dudit Nicolas, née 1595.

Jean, fils dudit Nicolas, né 1596.

Le susdit Nicolas fut garde des monnoies, espousa Antoinette Varlot, en eut 4 fils et deux d'une portée, et 3 filles et deux d'une portée-. Il mourut 1618 et elle 1628.

Jean DE POLLINCOVE, docteur en médecine, espousa .............. du Chamge (8), fut juré, mort....

4 ères

Jacques-Martin, le président, né 1640.

Pierre, le conseiller, est né 1643.

Nicolas, le dominicain, est né 1648.

Jacques-Martin espousa une du Chamge, de SaintOmer, la Montaubois, sa parente, en eut un fils unicq (9) fait président à la dernière dénomination

(7) Jean de Pollincove, docteur en médecine, épousa, à Tournai (St-Jacqueset Saint-Quentin), le 23 décembre 1622, Marguerite Rogiers, fille de Louis, docteur en médecine, et de Marie Desmartin.

(8) Voyez la note précédente..

(9) Voyez la note 5 du présent article.


16 SOUVENIRS

des Présidents, il y en a huit. On m'a dit; le 7 de juillet 1710, qu'il at espousé, passé sept ans, la fille: d'un menuisier de Paris et qu'il en avoit 3 à 4 enfans (10). Son père, en 1710, s'est démis en sa faveur de la charge dé 1er président ; ils sont establys à Cambrai ; le père revient à Tournay.

12. DE MONNEL. Monsieur DE MONNEL , seigneur de l'Espignoy à Pot (1), souvent Màyeur et second Prévost de Tournay, cadet de sa famille, est fils d'un docteur en médecine qui se fit anoblir (2). Son frère aisné, homme bien qualifié, mourut fort jeune (3), laissant trois enfâns dont l'aisné fut tué à Bruxelles (4); le second, sr des Ruelles,est encore à marier (5), et la fille espousa le cadet des Preud'- homme (6).

: (10) Ici l'on découvre, nettement; la calomnie : Charles-Joseph DE POLLINCHOVÊ épousa, à St-Brice de Tournai, le 9 janvier 1730, sa cousine germaine, Marie-Madeleine du Chambge de là Saulderie. Ni dans le contrat de mariage du 7 janvier 1730, ni dans l'acte religieux, il n'est qualifié veuf, ce qui eut eu lieu s'il avait convolé.

(1) Charles DE MONNEL, écuyer, seigneur de l'Espinoi, à Pottessur-1'Escaut.

(2) Antoine MONNEL, ou DE MONNEL,licencié en médecine, seigneur de Bouvrie, anobli par Philippe IV d'Espagne, souverain dû: Tournaisis, le 28 février 1628,mourut à Tournai,en la paroisse de Notre-Dame, le 4 septembre 1650.

(3) Michel DE MONNEL, écuyer, seigneur du Ruwez au MontSaint-Aubert, lez-Tournai.

(4) Antoine-Joseph DE MONNEL, écuyer, baptisé à Saint-Jacques de Tournai,; le 4 février 1640.'

(5) Michel-Nicolas DE MONNEL, écuyer, seigneur du Ruwez, mort à Tournai, en la paroisse de St-Jacques, le 1er avril 1688, à l'âgé de 47 ans 5 mois et 3 jours.

(6) Eugénie DE MONNEL, femme de: Gharlès-François-Ânge. Preud'homme, écuyer, qu'on a vu, ci-devant, note 6 de l'article 4.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 17

13. DE CHASTILLON: Jean DE CHASTILLON, escuyer, (avoit un frère, Nicolas, escuyer,. sr de le Guelle), a laissé Charles, escuyer, sr de Malaisse, prèvost de Tournay, et iceluy à laissé Eleuther, escuyer, st de Malaisse, Mayeur de S'-Brixe, et Eleùthër a laissé Philippes-Eleuther, escuyer, s* de Malaisse et de le Guelle (1), sourd, qui espousa, en 1686, sa cousine germaine DE CHASTILLON.

Ces CHASTILLON viennent d'un marchand de drap qui demeuroit sur la place de Tournay (2).

14. PALLY, st de Bellérive, la Roussellerie, du Fontoy, etc. Celuy qui at espousé la fille d........

(1) est fils d'un PALLIO qui at esté valet du lombard d'Arras, où il espousa la fille dudit lombard (2). Celuy qui estôit aussy valet de ce temps audit lombard l'a conté à mon père; il demeurôit devant nôtre maison au Becquerel (3) où il est mort passé plusieursannées, Il at consté, aussy, à mon père, que leurs richesses proviennent des biens que les Espagnols transpor- :

(1) MALAISSE était un fief situé à Rumës, lez-Tournai ; LE GUELLE, ou L'GUEULE est une ferme, assez importante, sise à Kain.

(2) Louis DE CHASTILLON, damoiseau de Tournai, premier auteur connu de cette famille, épousa, en l419, Agnès Desfontaines, et testa à Tournai, le 7 septembre 1452, en faveur de Jean DE CHASTILLON, son fils unique. :

(1) Je crois qu'il s'agit ici de Laurent PALLY, écuyer, époux, de Marie Bertelli, fille d'Horaio Bertelli, natif de Carignan (Piémônt), et de N. Grassis. Voir la noté qui suit.

(2) Laurent PALLY était fils de -Giambattista-Flaminio Pally, qui testa à Tournai le 1er mars 1616, et d'Anna deBérgania.

(3) Le Becquerel est l'une des petites places ou squares de Tournai, sur la rive droite de l'Escaut,

23e ANNÉE — 1883. FLANDRE WALLONNE.—-2.


18 SOUVENIRS

tèrent d'Amiens audit lombard lorsque Errante l (4), espagnol, gouverneur de Dourlens, surprit ladite ville d'Amiens avecq un sacq de noix et une charrée de foing, pendant la grande messe. Comme les bour^-, geois composèrent pour se racheter du pillage, tous les officiers espagnols qui sçavoient bien qu'Henri 4? ; la reviendroit reprendre> comme.il fit, ils transportèrent tous, leurs butins audit lombard, et la pliïs grande partye desdits officiers ayants esté tuez pendant le siège, toutes les dites richesses demeurèrent au maître dudit lombard, chose véritable. ■ Le grand père démon père luy at aussy conté, savoir à mon père, que ce PALLIO allant entendre lamesse, il se mettoit toujours sous le clocher et lés' cloches, et, et lorsqu'on àlloit lever Nostre Seigneur, celuy qui chassoit les chiens dé l'église qui est le clocman," l'en : chassoit àussy, parce que tous ceux qui tenoient lé lombard du passé éstoient excommuniés. Je parle du père du moderne (5).

15. MOREGHEM. M. DE MOREGHEM, conseiller de robbe courte au Parlement de Tournay, at obtenu le titre de»ar-on du Roy très-chrestien, pour avoir bien- servy en sa charge de bbùrguëmaistre d'Auj-y

(4) Hernando-Tello Porto-Carrero qui prit Amiens 11 mars'■■" ÏSK - . '." ■'".'■. \^,VV\ - ,';..^..-": ■->-.-.^-:.----.-^-

- (5) Il faut noter que l'un de .ces Pallio,; qu'on chassait dés %lises comme des chiens, était chanoine' de .Saint-Pierre.â.Lille, qu'il était grand propriétaire et avait, pour jëcéveur, Guillaume Delfqsse, sergent à. cheval du bailliage de ^Tournai, auteur des, barons del Fosse et d'Espierres ; c'était Antoine PALLY, cousin de Laurent.


.'-'■■■ DE LA FLANDRE WALLONNE. ,; 19

dènarde lbrsque le prince d'Orange et lès 1 Espagnols et les Allëinans l'ont assiégé :(167/)V etque lé prince; dé"Coib.de l'a dëssiègè. Et fut fait, ensuite, Conseiller d'honneur supèrnuméraire sans ' gaigë; et lorsque". M. de Carnin (1) mbnrùt, on n'en fit pas d'autre. Son nom est SPIRRE (2), il n^est pas gèntilhbmme -: son père fut receveur et bourgmestre dé..;.'.. .... :

et môurufrà......,; ■'. -..-...,..,.', et Tiiy^ avant éstre'

bourguemaistre'd'Audenardé,, il avait esté capitaine de chevaux deux ans, seullement, au service* d'Espagne dans le temps qu'ils|3) àvoient Audenai'de^ • 16. DELFOSSE. Guillaume DELFOSSE (i), pauvre ' homme éstranger qui fut-le grand père du receveur des Estats.(vivant: 1697)^,l'to':-, 161:3, achèjita un office desergeant du bainiage, de Tournay^, Son: fils, Nicolas,' (homme rude'ët sa femme douce et humaine?', a leur mariage, ils n'avaient pas un siégé), fils unicq, qui ëspousàia-nilé (2) dé Jacques Simo» (marchand dé bas, rue St-Martin) (tante à Jacques 6'»?iôn, Capitaine dés bourgeois, qui s'est perdu par sa coiiduite et:pur le grand nombi-e d'enfans), fut procureur pos-.

(1) Cypriènde Varick, chevalier, seigneur de Carnin.; '(2) Adrien-Joseph TAN SPIERE,' baron dé Moorëghém. "(3) Les"És|)agnols. . '.."." . ....

.(i.) Guillaume DELFOSSE était, ën: 1618; sergent à cheval du/ bailliage de Tournai, fonctions correspondant à: celles d'huissier, puis il devint receveur .et admiiiistrateur des biens d'Antoine Pallio de Rinco, ou .Pally, chanoine de là; collégiale dé $t-' Pierre à Lille. ■"—" Le 5 août T631, Nicolas Delfosse,y fils';dudit Guillaume, était notaire k Tournai. Telle est: l'origine dès barons del Fosse et. WFspierres. '""■;.'.'

t(2) Madeleine SrSiôN,- sôeûr etnon "fille de'Jacques Simon, avait, pour père et mère, Antoine Simon et GlairéySê Hune. ' ■*'


20 SOUVENIRS

tulant, et, en son vivant (3), Massar de cette ville, et son petit-fils moderne (4) espousa la fille du greffier Errembaut (5) et est receveur des Estais ; 2° Une de ses filles espousa un nommé Bonnet,paysan, comme il estoit procureur postulant (6); 3° Une autre fille est demeurée à marier (7) ; Et un garçon, chanoine (8); 5° Marie-Madeleine espousa M. Rubens qui estoit de la Chambre des Comptes à Lille (9) ; 6° Un moine à St-Martin ; 7° Un à St-Marc (10) ; 8° Une fille, Marie, dite la grande, espousa un Portois (1 i), en eut un entant mort jeune.

Le conseiller Errembaut (1666) (12), voïant le des(3)

des(3) son vivant est une expression sublime de bêtise; c'est une calinotade. Il s'agit de Nicolas' Delfosse. -

(4) Pierre de la Kamaide s'est embourbé en cet endroit. Petitfils moderne veut dire Laurent DELFOSSE, fils de Nicolas et petit-fils de. Guillaume.

(5) Jeanne Errembault, .fille de Gilles, greffier de Tournai, et de Jeanne Desmons.

(6) Adrienne Delfosse, mariée à Saint-Jacques de Tournai, le 3 janvier 1652, à Claude Bonnet, originaire de Jollain, anoblirai l'achat d'une charge de conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, audiencier en là chancellerie du Parlement de Tournai. "•■■.■

(7) Françoise, ou Marguerite-Thérèse, je ne sais laquelle,

(8) Jean DELFOSSE.

(9) Marie-Madeleine Delfosse se maria deux, fois,. car si elle épousa Michel Ruebens, auditeur ordinaire en la Chambre, des Comptes de Lille, elle épousa, aussi, à St-Jacques de Tournai, le

'29 janvier 1659, JeanrJoseph pan Limbourg, bailli de Mortagne.

(10) Les deux moines furent ou Gabriel ~DEUS>OSSE, ou MarcAntoine DELFOSSE OU Charles DELFOSSE.

(11) Martin Portois,.greffier criminel de Tournai..-...-.

(12) Louis Errembault de Dudzeele, bourgeois de Tournai, doué d'une si grande finesse politique qu'elle faillit lui être fatale. Il fut anobli par le roi d'Espagne et par le.roi de France qu'il a, successivement, trahis.


■DE LA FLANDRE WALLONNE.. 21

: ^^é^la France, persuada du Rieu, massart (13), àseaëpo&^.jj1^pgrsua(jânt qu'il devoit tout craindre des François ;:lHx5^i^a(iupper e(. dn fît Nicolas DELFOSSE, massart. Pour «sp^^o^jne Errembanf— (14), le conseillier (15) fit Nicolas, sonr^^^—aft par finesse et obligea ledit Mcotes à liquider la recëpterdesEstàts (:16). .'.'-"' ;-' "; \

Leurent DELFOSSE,à présent receveur, a plusieurs.

enfants :

-IV.'........'.... -.- , (ï'7) espousa M. Mullet,

conseiller au Parlement (18), â plusieurs enfants ; -

2°. ......,... • • ■ • •.-•. i soeur noire, religieuse.

à Côurtray (19) •'.'-.

3° Marie-Marthe espousa le baron de Rongy (20) ;

4« Messire Leurent, moine à Saint-Mare (21) ;

(13) Nicolas.Sw Rieu, massart ou receveur général de Tournai.

(14) Jeanne Errembault, qu'on a vue, note 5 du présent article.

(15) Louis Errembault de Dudzeéle, qu'on a vu. note 12 du présent article..

(16) Ce galimatias veut dire que: pour marier avantageusement sa soeur, Jeanne: Errembaûlt,:& Laurent DELFOSSE, lé conseiller, Louis Errembault de Dudzeéle, ût Nicolas DELFOSSE, père' de Laurent, massart de Tournai par finesse au dépens du .massart Nicolas du Rieu, puis qu'il obligea leditNicoIas.DELFOSSE à céder, à son fils Laurent,.la recette des Etats du Tournaisis. ..

- (17) Marie-Marthe DELFOSSE, femme de Charles-Albert de ;Mul^ let, écuyer. lieutenant-général du bailli de Tôurnài-Tournaisis, qu'elle épousa â St-Jaeque= de Tournai, le 28 novembre. 16X0.

(18)"Charles-Albert de Mullet, de. la note .précédente, devint conseiller au. parlement de Tournai et chevalier.

(19) Àdrtenne-Isabelle DELFOSSE. y

(20)\ Jeanne-Agnès DELFOSSE, et non Marie-Marthe, épousa, à St-Jacques de Tournai, le 16 août 1691, Baudry-François de Roi' sin, chevalier,.liaron de Lecelles, seigneur de Rongy, etc.

(21) Saint-Marc, St-Mard, ou St-Nicolas-des Prêts, lez-Tourn&L,


22'" '•" "" ./SOUVENIRS.

5°.... V..//;-,". i..î.. à marier, aveugle -fS. 2) j . ;> 6° .. ............ demycbanoineJ2i^ . ■

": 70.-,.;.-,.;. ;.;;.:, ,;.?;.,: ;esPousa^^%^r^) >

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____J~S^TOS, fils de Guillaume et unicq, fut procureur

et notaire, puis reçepveur des Estais , puis Massart. ,17. LADAM (1) passe.pour esire le fils d'un pasteur qui Fat eslevé tout'grand, luy faisant acroire que ses père et mère estoient morts ; ai espousé une des filles Grau, marchand de clous (2); son beaufrère aisné (3) tint la boutique ; sa soeur espousa/ le sieur du Cardin, receveur du cômtedé, • • • • • •> • • ■

(4) ; une autre, ,1e'sieurfe Comte, de Lille, et un autre frère chanoine (5), aussy une autre fille, Mon(22)

Mon(22) DELFOSSE, OU Louis-Ferdinand Delfosse. ,

(23) ÇharlesrDominique DELFOSSE, seigneur du Marquais.

(24) Marié-Louise DELFOSSE, .femme de Marc-Antoine" de Bargibant, écuyer, seigneur de Chin.

^25) CatherinerFrançoise DELFOSSE, dame de la Tourbaudry. (26) Jeàn-Baptiste-Joseph DELFOSSE, archidiacre dë/Flandré.

(1) Ghislain-François LADAM, licêncié-ès-loix, peintre d'histoire,, fils de Gabriel LADAM, bourgeoisie Tournai. "(2) Madeleine -Grau',' iiremïèrë femme de Ghislain-Françôîs Ladam, était fille de Jacques, juré de Tournai, et de Marguerite Pontpierre ;-sosi mariage eut lieu à Notre-Dame de Tournai, le 16 janvier 1659. :"

(3) Gilles Grau.

(4); La femme dè-Françoïsdû Gardin, juré de Tournai,, était la tante de la première femme dé- Ghislain-François LADAM, et: la mère de sa: seconde épouse. ;

(5) Catherine GRAU, mariée à Nôtrê-Damë-de Totirnai, ïè/24 août 1664, avec François-Daniel -lé Comte, écuyer, Seigneur de Beaumont, de Meurs, du Bus, etcl, et Panl-Màrtin GRAU; cha-( noine.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 23

sieur lïeckmannè, .qui fut conseiller du Conseil souverain, mbrt l'an 1673 (6),y

Ledit LADA^, Tan 1677,, vers le mois de juinvii espousa, en secondes nopcës, la fille aisnée/dudits* du Gardin, mort un an devant comme il estoit jurez;: son fils àîhè est mort un peu après '(7.):' : •..'.■-

D'autres disent que son/père estoit un hrodeùr rue St-Martin. Il fut page au'défunt comte d'Ëgmont (8), avec qui il fut à Paris et en Angleterre.

;18. VAILLANT. Le V* janvier; 1676, le président Mulet dit, à mon père, au Conseil souverain, que lé grand père de -VAILLANT,, seigneur de Wattripont, . frère au: chanoine et au/ seigneur de la Bassarderie ou Merlin (i), estoit sergeant au bailliage. Du depuis M, Maubray (2) m'a dit avoir trouvé sa généalogie

(6) Jeanne. GRAU,, fille aînéei de Jacques ' GRAU , et de Marguerite .Pontpièrre, épousa, à Notre-Dame de Tournai, le 7 août 1653, Jôsse. Hécqman ou Eckman, qui fut reçu. Conseiller au Conseil souverain de Tournai, le. 9 janvier 1671. Z1

(7) Paul-Antoine du Gardin, mort à Tournai, enla paroisse de SWacques, le 13 avril 1676.

(8) Philippe II, comte d\E^mô»J,princë de Gavrejambassadeur , extraordinaire du roi d'Espagne en Angleterre et .vice-roi de

Sardalgilë.

.(1)'Pierre le Vaillant, écuyer, seigneur dé Waudripont. capitaine au service espagnol, mourut, au siège . d'Ostendé, lé .3 .novembre 1599. Il fût l'aïeul de Guillaûmëd?ràhçois le Vaillant, créé baron de Boûsbecque par lettres/dû roi Louis XIV données â Versailles,- en février 1697, de Jean-Phihppe-Frânçois/Ze Vaillant, chanoine delà cathédrale de Tournai, et de Nicolas le Vaillant, écuyer, seigneur de 'la.Bassârdrie, etc., capitaine des gardes du roi .'d'Espagne,. Philippe IV. l ".. (2) Jean-François de la Croix, écuyer,- seigneur de Maubrai, qu'on a vu, ci-devant, note 1 de "l'article 10.■■: : '


24 SOUVENIRS

dans la maison mortuaire de M. la Maillerie (3), bailly de Potte, où il se voit qu'un Vaillant, paysan de Pot, espousa une fille de la maison de Cocq (4), et son fils espousa Wattripont, fille de la maison de Wattripont, tombée dans la pauvreté (5), et il prit les armes entiers des Wattripont ; son petit-fils espousa Dassanville (6), le descendant espousa Dubosquel (7), le fils de celui-là espousa Hennin (8).

19. DU CHAMGE. Lé. président Mulet a dit, à mon père, l'an 1676, que l'ave des sieurs DU CHAMGE, aujourd'hui chanoine de Tournay, greffier des Estats, bailly du Chapitre, des vefves Van de Rodes, Deflines, et la vefve du conseiller Deflines (1), estoit, aussy,

(3) Nicolas de la Chapelle, chevalier, seigneur de Mallery, grand prévôt de Tournai, où il mourut en la paroisse de, StJacques, le 13 janvier 1675.

(4). Léon le Vaillant, seigneur des Vallées, épousa Agnès le Cocq, fille de Luc, seigneur de Nonancourt, et de Marie de Limoges (1489).

(5) Catherine de Waudripont, dame héritière de Waudripont, des Auneaux, du Thil, etc., transmit ces fiefs à ses descendants du nom de le Vaillant; sa pauvreté serait difficile à prouver. Elle mourut le 18 janvier. 1599.

(6) Isabeau d'Assonleville, fille de Gilles, écuyer, .seigneur de Patouval, gouverneur du fort St-Philippe-lez-Anvers, et de Marie de Givry (158?). ' •

' (7) Marie du Bosqutl, ou du Bosquiel, fille de Jehan, écuyer,

seigneur de Guisignam, etc., et de Marie IJangouart (1613).

(8) Anne dé Saynin, dame de Boufbecque, etc., fille de Pierre,

' écuyer, et de Marie de Groote. Voir, pour le notes, 1, 4, 5, 6,

7 et 8, l'Annuaire de la Noblesse de Belgique pour 18S4, page

237.

(1) Jean DU CHAMBGE, bailli'de Ruines et de Pecq, membre des Etats du Tournaissis comme représentant les -seigneurs dont il était bailli, décédé à Tournai, le 16 août 1603, laissa entre autrei


DELÀ FLANDRE; WALLONNE. 25

sérgeant du bailliage comme Delfosse (2-).. 11 laissa trois enfants mariez et un chanoine mort 1670.(3); de l'un est descendu le chanoine Jaspard DU CHAMBGE, mort 1684, greffier des Estais et le bailly du Chapitre et la veuve Hàtdy (4) ; de l'autre, les trois vefves et un chanoine d'Arras/5) ; du 3me un garçon mort à marier et deux filles religieuses au cloistre du Chasteau.(6). — J'ay une. letlre eu parchemin où un Nicolas ou CHAMGE fut sérgeant du bailliage en 1542 (7). 20. MULET. Le père de Monsieur le Président - MULET (1) at esté vache et valet de t'abbàye de StAmand, et son fils depuis secrétaire, de là fût pensionnaire des Estats, puis pensionnaire de la ville, Conseiller du Conseil souverain, et, l'an 1675, Président, et-il est mort le 29 septembre 1677, sur les huit heures du matin. 600 pistolles qu'il donna à un

v -

enfants, quatre fils; savoir: NICOLAS, chanoine de Tournai; JEAN, aïeul du chanoine Jaspard, du greffier et bailli, Jean, et de Marie-Catherine, femme de Jean-François Hardy, conseiller du roi, au bailliage de Tournai; NOËL, père de Séraphin, chanoine d'Arras ; de Thérèse,' femme de Denis van Rode; à'Isabeau, femme de Robert de Flines, etde Catherine,Jemmedè Balthazar de Flines, frère dudit Robert;'DENIS, père de trois enfants qui me sont inconnus.

(2, 3,-4, 5, 6,) Voir les notes 1 de l'article 16, et 1 de cet article.

(7) Nicolas du Chambge, bailli de Rumes, mort à Tournai, en la paroisse de St-Jacques, le 30 octobre 1578, après avoir épousé, successivement, Jeanne, légitimée de Cuinghien, Marie Brullant et Marie Desfontaines.

' (1) Guislàin MULLET, fils d'Adrien Mullet, de Montenescourt, et d'Isabeau le Comte, fut nommé conseiller au Conseil souverain de Tournay, le 9 janvier 1671, et y devint second président le 2 octobre 1675. 11 épousa Louise le Febvre dont il eut onze enfants.


26 SOUVENIRS

commis de M. de Louvoy l'ont fait estre président, car M. Courtin at escrit de la Cour que mon père le serait. Les/cousines Van Rodes (2) m'ont dit, cejourd'hui, que son grand père tournoy le roty dé StAmand (3).Son fils est advocat fiscal du bàillage depuis la mort de Cocquel (4). Sa fille at espousé M. Honoré fils du docteur et professeur en droit de Douay (5) Il at un garçon, moine à St-Martin, et d'autres enfants en nombre de six (6). Honoré est prévost de St-Amand.

21. CAMBIER. Mon père m'a dit souvent que lorsqu'il, estoit jeune, dans les premières années dé son mariage, fréquentant les CAMBIER, il y trouvoit souvent Deflines, le tabellion, qui s'entretenoit souvent avec ledit CAMBIER, de leurs fortunes, contant, l'un à l'autre, comment ils avoient quitté la conduite des porcs et des vaches pour prendra* condition à Tournay. Le fils dudit CAMBIER at espousé une des filles Bommars, chaufourier, et son frère la fille d'un

(2) Marie-Magdeleine. van Rode et Jeanne-Thérèse van Rode (Mme de Flines) qui avaient, pour oncle utérin paternel, le père de Pierre DE LA HAM'AYDE, auteur de ces mémoires.

(3) Faux! Jean Mullet, OJ de Mullet. demeurait à Willerval.

(4) Charles-Albert DE MULLET remplaça N... (PAUL?) Cocquiel dit le Merchier.

(5) Hector-Ignace Honoré, écuyer, licencié ès-lo<x, seigneur du Locron, fils du docteur Georges Honoré et d'Elisabeth Waghenart,ou.Waggenaar.

(6) Voir la note 1 de cet article. Le prêtre ou moine fut Michel-Ange DE MULLET.


:""~:•'"■■' "DE LA FLANDRE .WALLONNE. ,"27

fermier de Callonne. La mère dudit CAMBIER estoit xmeFarinart(i). : .

22. MONNEL. Le père de celuyqui a toujours esté le compagnon de mon père et son rival, cadet pourtant de sa maison, estoit docteur en médecine (1). 11 s'est fait anoblir un peu avant mourir (2). Il avait trois fils : Taisné estoit le plus accomplit et estoit amy à mon père; il fut tué malheureusement, comme, aussy, son fils aisné, dans le bordel à Bruxelles (3). Le cadet, à présent aisné, est encore à marier, n'ayant point d'estude et fort incommodé de la langue ; il est inutil; Sa fille unique at espousé le cadet des Prud'homme (4). — Le cadet presque toù-' jours esté du Magistrat, second Prévost et mayeur; par mon père (5). Le 3e cer Desmarcts est mort l'an 1679, laissant trois filles (6).

(1) Ici Pierre de la Hamayde confond lés familles, car il est impossible que Jacques Cambier, marié, le 10 mai 1646 (Tournai, St-Quentin), à Marie Farinart, put être le grand père, ou même le père de Jacques CAMBIER qui épousa Marie Bommart le 19 juin 1650 (Tournai, Sté-Gatherine). L'époux de Marie Boni- . rtiart était fils de Maximilien CAMBIER , licencié-ès-loix, et de Marie de Villers

(1) Voir la note 2 de l'article 12.

■(2) Voir la note 2 de l'article 12. Il mourut vingt-deux ans après son anoblissement.

(3) C'est le fils aîné du fils aîné, c'est-à-dire Antoine-Joseph DE MONNEL, fils de Michel; qui fut tué dans le bordel à Bruxelles.

(4) Le cadet qui était bègue se trouvé mentionné, ci-devant, dans la note '5, et Madame Preud'honime l'est dans la note 6 dé-l'article, 12. y

. (5) Cet autre cadet fut Charles DE MONNEL, écuyer, seigneur de 1-Espinoi, mort -à Tournai, en la paroisse de St-Nicaise, le 5 septembre. 1702. . . . '•'■'.' (6) Le troisième fils fut Jean DE MONNEL, écuyer; mais le 3»


28 SOUVENIRS

23. BARG1BANT. Le Président fut Conseiller des Doyens, puis Conseiller pensionnaire de la ville plus de 20 ans, puis Conseiller au Conseil souverain et président. II s'est fait anoblir deux ans avant le changement d'Estat (1). Il vient d'une des plus anciennes familles de Tournay et des meilleurs bourgeois. Une de ses filles at espousé le seigneurie Baudimont (2) i, elle et un seul enfant qu'elle eut de luy moururent en une année de temps. — Son père estoit marchand de drap sur la place et fut massart (3).

24. BURGAU. Celuy qui at espousé une-des filles de Paul Cocquel, soeur à ma cousine Gauley, est le fils d'un paysan d'Hu, près de Liège (i). Mon père le

conseiller fut, peut-être, Pierre le Cappellier, seigneur de Maretz on des Maretz â Willemeau, confondu par un copiste, dans l'article MONNEL dont il devrait être séparé pour former l'article 22bis.

(1) Jean DE-BARGIBANT fut anobli par le roi d'Espagne, Philippe IV, par lettres du 13 juin 1664. J. DE SEUR, èscuiër.ia Flandre illustrée, etc., page 260.

(2) Françoise DE BARGIBANT épousa, â, S'-Piat de Tournai, le/ 31 décembre 1668, Alexandre-François de Cambry, écuyer, seigneur de Baudimont à Blandàin; elle mourut, en la même paroisse, le 31 octobre 1670.

(3) Louis DE BARGIBANT, massart, ou receveur-général de Tournai, mort en la paroisse de S*-Pierre de cette ville, le 25 mars 1634.

(1) Henri BURGAU, OU.BOURGAU, néà Maestricht, le 1er mars 1624, selon ce que dit une note de l'auteur .de ces Mémoires, épousa, à S'-Jacques de Tournai, le 4 novembre 1647, Marguerite Cocquiel, dite le Merchier, baptisée à S*-Quentin de la même ville, le 9 février 1629, fille de Paul Cocquiel, dit le Merchier. bourgeois dé Tournai, et de Marie Binçy, dame du YaL Mademoiselle DE GAULEY, née Marie Cocquiel, dite le Merchier était soeur de Mademoiselle BOURGAU. Mademoiselle est la qualification des bourgeoises patriciennes mariées, sous l'ancien régime.


/DE LA FLANDRE WALLONNE. 29

fait notaire, puis reëepveur d'Anthoin,- de là eontrolleur du bureau et du depuis petit, procureur des Prévost et Jurez. — Sa fille aisnée est religieuse aux soeurs grises. Il y en at une autre -dans une abbaye. La seconde est mariée à M. des Coral, commis au bureau dé Calais (2).

: 25. SÔTYi Le" grand père de Monsr Roty, teinturier,escheyip et juré à son tour presque toute sa vie, s'appelloit Rostie, mâistre d'hôtel à Philippes second, ■ rpy d'Espagne, pour quelque disgrâce resta au PaysBas, et ayant mangé son bien, son fils, qui fut un très-honneste homme, vint demeurer à Tournay, et, pour ne point estre cognu, prit le nom de Roty, et, se meslant parmy les bourgeois, fit marchandise de teinture, et comme on le voulut faire Grand Doyen, il fit durer le procès un an entier, avec q.uoy il ne le fut point [i ). Il laissa deux "garçons : l'aisné s'en alla en Allemagne, et le second, mieux nay , resta icy et espousa la fille de Monsr Sallablanca,de Bruxelles, de quiila 4;enfans (2).

26. VARLUT, Gaspard YARLUT, massart. -.- Son ayeut, François VARLU, fut déeâpité.sur marché dé Tournay, avec Alexandre Decq, par ce qu'ils estoiént

(2) Coral est un nom poitevin, Corail est provençal, mais des Coral, pu d'Escqral', m'est inconnu.

(1) Pierre ROTY, époux de Jeàuhe Ladam et père de. Jacques ROTYJ baptisé â. Sl-Bricë de Tournai, le 2S novembre 1633, échevin et juré de Tournai de. 1655 à 1679. -r

(2) Jacques/RÛTY épousa, à S'-Bricë dé Tournai, le 21 novembre 1664, Catherine de Sallablanca. ..-'*'■'"


30 SOUVENIRS

huguenots. — Le père de Jaspard s'âppellôit..'.- (1)^ 11 espousa une Surmon (2). 11 mourut d'une saignée mal faite. — Ledit Jaspard espousa..-.... Vanderheyden, morte sans enfans (3). Voie m'a cassette à généalogies.

' 27. THIÉRY. Il a porté les couleurs chez Madame à'Oignies (1) comme valet et cocher. Il a esté valet de charpentier, it espousé -'une servante qui portoit 'pour toutte juppe une cotte de toille bleu, puis fut maîstre' charpentier, de là eut des commissions pour lés ouvrages de l'évêché et du Chapitre de Tournay, et vers l'an 1670 fut bailly de Warcoing et puis bailly deréveschèà la place d'un gentilhomme nommé

De sa première femme, il at eu un garçon (2); il at espousé, en secondes nopcës, Ja fille aisnée du pro - curéur Bonnet, qui at espousé une des filles du sieur

(1) Le père de Jaspard VARLUT fut Nicolas VARLUT mort a Tournai, en la paroisse de Saint-Jacques, le 17 septembre 1628. Ce Nicolas n'était, pas fils de François VARLU, mais il eut.pour père et pour mère, Paul VARLUT et Madeleine REGNAULT.

(2) Jaspard Varlut épousa, à Saint-Piat de Tournai, le 28 novembre 1623, Jeanne de Surmont.

(3) Jeanne de Surmont, étant morte en 1660, vingtet-un an après son mari, celui-ci n'a pu épouser une vander Heyden.

(1) Madame d'Ongnies était Marie-Antoinette-Fiorence de Griboval, veuve du chevalier de.Milomez. (Jean.de Harchies)et femme de Charles-Philippe d'Ongnies, comte de Swevëghem.

(2). Bauduin THÉRY OU THIÉRY, fils d'Arnould et d'Adrienne De le bar, bu Delbarre, sa première femme, fut baptisé à NotreDame de Tournai, le 23 août 1661, .'..-■•


DE LA FLANDRE WALLONNE.' 31

Delfosse en son vivant Massart. de la ville (3). —-."il: est paysan de Jolain près de Lédin. 11 est bailly et recepvéur d'aucuns gentilshommes (4).

: 28. SEPPA. SEPPA, le docteur en médecine, eit le fils dû lombard de Courtray. Il at espousé la fille d'un autre lombard, Cantalouppe. Il at esté, demy aii, Dominicain à Gand ou Courtray (1).— Le père qui at espousé une des filles...; .-;' :..". (2) et a laissé enfans. Celui-cy estoit docteur en médecine (3). Il at esté Eschevin, juré et mayeur- de Saint-Brixe ; son ■second fils at espousé la fille du feu conseiller pensionnaire Tetnoi$ï le père duquel estoit teinturier à Lableàu (4). Son troisième at espousé la fille unique de Bargibont, lequel at esté navieur, puis facteur et à

(3). Marie-Adrienne Bonnet, baptisé à Sainte-Marguerite de Tournai, le 23 janvier 1654, fille de Claude Bonnet, notaire, et d'Adrienne Delfosse.

(4) Arnould THIÉRY, qui finit par devenir ingénieur du Roi Très-Chrétien, chevalier des ordres du Mont-Carmel et de SaintLazare, fut directeur de tous les travaux faits à Tournai sous Louis XIV, Quartier du Château, Quais, Citadelle, etc. Il eut, pour troisième femme, Alexandrine-Franeoise dé la Broyé de la Valj damëd'Estaimbourg. Les Macau, de Jollain, sont issus de son second mariage par les Pinchon. ■

(1) Antoine SEPPA-, mort à Tournai, en la paroisse, de Saintr Jacques, le 25 novembre 1694. ■'."-,-'■/■■ ■; .'-

(2) Catherine Cantalupo, ou Cantaloup.

(3) Voir la note 1 de cet article.

(4) Anne-Catherine Ternois, fille de François, conseiller'.de Saint-Brice, et d'Anne du Quesne, épousa, à Saint-Brice de Tournai, le 8 juillet 1674, Dominique SEPPA, lequel convola, à Sairit-Piat de la même ville, le. 16 février 1700, avec Marie-Anne de Colonne. - ' ' "


32 SOUVENIRS

présent marchand de cette ville en Flandres, en briquettes, bois et autres denrées (5).

29. SCKINCQ, qui at épousé la fille feu M. Hannart, seigneur de Biss'elinghe, est fils d'un bourgeois dé Fumes (i). Son père fut greffier dudit Furnes (2), à ce que disent MM. Hendricq. (3) et Bervoet (4).—: Sa soeur at espousé M. Desmartin qui fut aux.Indes Orientales (5).

30. SUCGRE, compagnon de Sùcca, tous deux petits et des plus médiocres bourgeois de Liège, vinrent s'habituer ici par leurs mariages qu'ils firent en espousant chacun une fille de Pallio, dit aujourd'hui Pally, infâme race qui, dans, ce temps-là n'osoient paraistre en rue et estaient chassez des églises par les clocqmans avec les chiens (i). Celui-ci demeurant à Lille, et les enfants de son petits-fils

(5)Catherine-Thérèse de Bargibant, fille de Pierre et de MarieMadeleine Lambert, épousa, à Saint-Jacques de Tournai, le 4 juillet 1677, Jean-Baptiste SEPPA, dont elle fut'la première femme;.

(1) Charles-Dominique DE SCHYNOKELE , écuyer, seigneur. ' d'Audenarche, qui espousa à St-Jacques de Tournai, le 17 Avril

' 1673, Anne-Marie-Catherine Hannaert, était le fils de Jacques DE SCHYNCKELE, éeùyer, et de Catherine Se Thouars.

(2) 11 n'est pas impossible que Jacques DE SCHYNCKELE ait été greffier de Furnes.

(3) Jean Hénderick, licencié ès-loix, seigneur d'Ysenberghove et de Stouvre, reçu Conseiller au Conseil souverain dé Tournai, le 11 septembre 1673, devint seigneur.de Froyennes.

(4) Guillaume Bervoet, natif de Furnes, fut reçu greffier au Conseil souverain de Tournai, le.9 janvier 1671.

(5) Théodore Desmartin, seigneur de Casau, épousa MarieMadeleine-Anne DE SCHYNCKELE. ..

(1) Voir la note 5 de l'article 14.- •


DE LA FLANDRE WALLONNE. 33

taschèrênt /de se maintenir dans la ; condition ."'denoblesse dans laquelle le fils avoit usurpé à raison des . grands biens qu'ils possédôient (2).

••31,^^ VANDERWOSTINE.yll est de Gand; .sonpère estoit marchand (i); il a deux soeurs' : Kûne mariée à........ (2) et l'autre........ (3). Luy; il

at espousé la vefve Çpquel, ifillede ia.veive-du.Fay (4) et: voulant passer pour noble et faisant appeller sa femme.Madame, iceux: du bailliage luy firent.un procèsquîil.a perdu et payé grands despens. Le baron de Launay, luy fit avoir .un.àcte faut, à ce que mon père m'a dit, et n'osant en appeller au parlement il aGheta.une croix ^de-Str-Lazaré pour, pouvoir porter Tespée, et on dit qu'il en a. payé .1,800 ^florins en julletyl6;86„; il.perdit sçn prepès au commencement

(2), Philibert de Succre,. écuyer, seigneur dé Bellaing, d'Oizies, etc., appartenaitJà là. noblesse duiBràbânt' WaUon ; ses quartiers étaient:: SUCCRE, Hontoy, ROUVEROY-ST-SIMON, Poupillon. Il épousa, .à.St-Jacflues de Tournai, le 26 Janvier 1621, Antoinette 0itÎ!{. 'y ."'.""" "'*''_.: ^ 7 '--V--Z-- -■•■"■"■;."'/■ --y'' ;':':'~' *';s

- (I) Jacques-François TAN DE.^OESjiJNE,,écuyer,-fi.lsc/de ,;Ja.Cr ^ues,-surnommé Mndien,-à cause-de-ses-JTOyages-:outremer,.etc., et d'Jsabelle-prsule le :Fr'angois.de Regnauville,. fut:seigneur,du -:Blouy. et mourut,à Tournai ,;St-Quentin,-le.,14 avril 1721. -

4Z),Maî:ié-Clair6rC-éaile.yàxt DE WOESTUNE mariée, à/NotreDame, de Gand, le 27 septembre 1668, . avec, .Adrien -MHaene, avocat au Conseil/de iFlahdré. " .

-■:X3yClàire YAN/;PE MOESTIJNE .(Annûaireicde,.,la noblesse, de Belgique, p.ù.ur.,1865,.pagei326i),

(4) Catherine du Fay, veuve de Paul Cocquiel,. cpnseiUer-pen,6ionnaire de.-:iTournai,.:ép.ousa, .A :.St-Quentin:. de.iTpjirnai, Je 7 :jnillet..l682, Jàcqiies?FmnçQis, TÀN/PE 'WoESTijïoe;.eUe.éjai.t:: fille àe .PlSM^e.idu.tFay, seigneurcde la • Taureite,-:-(à^Baveauxy.;près .^ourpés);et:de^èatherineJe,;F?»Jf; . ■■'■:''.

23e ANNÉE, — 1583. FLANDRE WA&ONNE. — 3.


34; SOUVENIRS

de ladite année. M. le Gay (5) l'a toujours flatté pour vuider sa bourse et en. profiter. Il n'a pas. d'enfants.

32. SUGGA, compagnon àe le Succre, petit hourgeoisdë Liège, espousa, aussy, une -fille de Pallio, infâme race, dit à, présent Pally (1), de laquelle il at eu un garçon et "une fille (2); ils^ont vescu, le père, et le fils, comme des chiens, tant ils estaient mesquins. Le fils a espousé la fille, de......-..... (3),.

de laquelle il at eu 4 ou 5 enfants, entr'autresTaisné porte le nom des bouvries et at espousé,- en jullet 1677, Mademoiselle Çondet, vefve de.feu le seigneur du Chastelet, de qui elle a bien emporté licitement, et illicitement 40 mille florins (4).

33. VAN HORN. François VAN HORN^ estoit fils d'un huissier sans biens, et sa femme est la filled'un surintendant du mont de piété de Courtray appelle.,.

(5) Charles-Joseph le Guy, licencié ès-loix, seigneur de Carti- . gny, bourgeois de Lille, mort à-Tournai, St-Nicolas, le 19: août 1702. Voir à la fin de l'article 33. -' - - ■'• -.'..-

(1) Benoit SUCCA, ou DE SUCCA-, fils de Guillaume^ capitaine au service du prince.d'Orange, seigneur en Destelbergen, etc.,et d'Hélène van Milanen, épousa, â -St-Jacques dé Tournai, le 9 novembre 1599,'-Marie Pally. - >

(2) Benoit DE SUCCA fut père de cinq enfants..-...:..

(3) Guillaume DE SUCCA, fils de Benoît et de Marie Pàlly, épousa, à Liège, par contrat du 6 juin 1634, sa cousine germaine, Marie DE SUCCA. .,_;..:.,;

(4) Benoit DE SUCCA, seigneur dé Bouverié, etc., épousa,/â St-Bricë de Tournai, le 13 juin 1677, Marie-Madeleine de Maulde de Condétte, veuve de Marc-Antoine. Pally,. chevalier, seigneur du Grand-Chastelet, de Grandrieu,'de Steehbruggefdes Haies, etc.


/ DE LA f FLANDRE YVALLONNE. 35'

(t). Lesusdit VAN: HbRN;f ut pensionnaire dé Gourtrây 17 ans ;et depuis conseiller au parlement de: Tournay, mort le 21! septembre 1679 d?un mal-de dent ; on luy donna un poison pour: l'appaiser ietil en avala, sujet de sa mort; Il a laissé trois filles et une morte à 10 ans, enterrée près de son père à. St-Nicolas de Tournay. J'ay! appris cecy de M.. Le'Guy Cantigny.

-, 34. MONDET. Lé conseiller du Conseil de Tournay estUe fils /d'un notaire dé très basse ëônditioùîil pàrôit cequ'il est dans ses mô3urs"(l).; Il àt espousé en secondes nopces la fille de Monsieur de Potteghem j gentilhomme, demeurant près de Courtray le......

ï.. .^v.;- elle: est morte le........... 1681 (2),

et elle a laissé/deux ënfâns. Le 20; de 5 janvier 1682, il at espousé la seconde fille de Robert Sçorion, défunt ;il y y a longtemps (3)| -sa veve: demeure en la

(1) François van Hoom, conseiller au Conseil souverain de Tournai,-':,nîort à- Tournai,/ 'St-Nicolas,• le 21 -septembre 1679, épousa Anne : van Humen, dont il eut : Marie-isabèlîe^Thèrèse morte en la même paraisse,-le 9 septembre Î678 \ Philippotte, y déeédée le 24 mai/1690 ;, 'Anne-Marie, y déeédée le 12 avril 1729, âgée dé 60'yans ; Jeanne-Françoise (Madame de. la Croix de Maubray), y déeédée le 4'janvier/1753, âgée dé Sâyan's," Anne

' van Hpmen mourut en la même paroisse, le 7 mars/1721, âgèe-de 821 ans. -,. '/:

(}-)JAdrien MONDET, -licencié ès-loix, conseiller au Conseil soûr yërain déTournai, par réception du 7 avril 1668; était né aRèhaix, le 10 avril 1633, du mariage de Nicolas MONDET, notaire', avec Catherine Vûllèvens.■■- .-■ '- - -

(2) Jeanne-Marguerite van den Berghe dé Pottégliem, morte à Tournai, St-Jàcques, lé 14 mars ,1681.. ■■-.■

(3) &ariè-Annë-Josèphe Sc<>rion, veuve de Jean-François dé :Çrouytetûllé àelloheTtScàrîon, seigneur d'Açkélghenv et d'Elisabeth: éan^e»' Méûleii. .- ■■..'-'■.-■.'■■■■■. ■■"_


36 SOUVENIRS

grande rue de St Jacques. 11 a laissé 10 enfans ; la troiziesme fille at espousé le neveucdu chanoine Jonart (4), ladite seconde fille avait espousé, en premières nopces, le fils aisné 'de Gouy, marchand de Tournay"; il est mort à Gand et il a laissé une fille à sa femme (5).

35. DELTERRE(l) se tient à Valenciénnes. Son fils aisné qui espousa une des demoiselles Labar (2), soeur de la femme de Monsieur de ChastAUon (3), passe à Tournay pour n'estre gentilhomme. -Son père, ledit que dessus, at espoussé, en premières nopces, une-femme qui nïestoit pas demoiselle et sans

biens (4). Sa seconde (-5). Une de ses filles

at espousé, dans le caresme 1678, Monsieur deSen~

(4)J1 s'agit des enfants de Robert Scorion, ,dont la troisième fille, ^larie-EEsabeth, épousa, à St-Xacques de Tournai, le Vf février 1681, François Jonart, de Mons, fils de Philippe Jonart et deSaintine Harou.

■(5) Il s'agit ici des enfants,de Jean-François de- Gouy, -premier époux de>Marie-Aïine-Josèphe Scorion. Voir: Annuaire de la Noblesse de Belgique pour 1865, page 107.

(1) Ce nom de Delterre désigne un seigneur de le Tenre"du nom de de Spiennes, on Despietm.es.

(2) C'èst-à-dire une des filles de Jean de Spiennes, écuyer, seigneur de-la Barre, châtelain de Leuze.

(3) Marie-Catherine de Spiennes de la Barre, femme de_Charles de Ghastillon, écuyer, seigneur del Gueule $ Kain-lez-Tournai), mourut a Tournai, en la paroisse de St-Jacques, le 17 -avril 1703.

(4) Le seigneur de le Tenre qui me paraît être Aimery BE SPIENNES, écuyer, épousa Jacqueline Desmaisieres, dont il eut Philippe-Dominique de Spiennes, ,écuyer, seigneur de le Tenre, et Madame Dennetieres ,de,Leslieu de la note 6 de cet article.

(5)iLa généalogie de la famille D&-SPIENNES, ou DESPIENNES ne fait pas connaître les deux femmes du seigneur de le Tenre.


BE LA FLANDRE "WALLONNE. 37

netwiVi seigneur ;du Leliëu,(6)^irère au. seigneur des Wâtihesi prévost (7); lors/on dit qu'elle-n!a p.oinfcSOO florins de rente, d'autres disent 12flft

36. LEBRUN. Monsieur: LEBRUN, qui a ssmceédé au tlécânàt de là cathédrale-de Tournay (.169.4%: à. la mor'tidûdoyén./emiarOj'estle fils d'en hostô et cabaret en Picardy. Pour avoir esté, trop honneste, il a aes'plëu'aux Jésuîttes; et autres religieux, aussy à la princesse d'Espinoy (1), pour cela on l'at a;ppëîle en Côiir où il resté et à luy défendre de retourner à son chapitre en Ï70'5.

'37. MATASSE. M1 MARASSJ, aide^major à Tournay, espousa, en premières nopces, tmefrançoise de °bà's liéu'(l), môrtè dans les chagrins désa condùittè. Il èspbusa, en secondes nopces, la veve des Foresteaû, dît Desmartin (2), de qui lia eu un fils; elle est

■ "(6)Robert-François- DËNNËTIÈRES, -écuyer, seigneur deJLelieu, IOU de.Le^lieûj 4pousa. Marie^H^.acint:he-Thèr.èse -DJÎ SPIENNES, Voir: F. V. GOÈTHALS. Miroir des Notabilités nobiliaires, etc., tome l,.n. 955. .

. (7) A/riiould-Jean IJénnétîéres, é.çuyèr, seigneur de Laplaigne, dés'Wastines, etc., ppSvô.t'de'Tournai. . -

(I)'Jëânne-Péiàgie Chabot de Rohan, femme d'AlexandreGuillaume de -Meîun, prince - d'Epinoy, :mârquis de Ro.ubaix, vicomte de Gànd," etc. ......

(1) Marie-Thérèse PAIN ET VIN dont les armoiries se trouvent dans l'Armoriai généraî-de RIETSTAP.

\2) Marie-J.osèphe.-Ze Clercq des Noyelles, douairière du Foresteaû, Veuve de -Guillaume Desmartin, seigneur -du:' Foresteaû, épousa, ti'- S^-Marguerite de Tournai, le A mars W62;'Antoine MARASSÉ, écuyer, seigneur de Potel-et de -là Rocquette, filsîd'Ântoine., .-écuyer, seigneur,de la JÉtoçqnéïte, conseiller,, maître d'hôtel ordjnaiî'eïdu. jRqi Très-Chrétien, .capitaine de chevau-légérs.


38 '■ SOUVENIRS:

morte à Arras en may 1794. Il est aide-major bu capitaine des portes à la citadelle dudit Arràs. Madame du Hamel< femme d'un capitaine des portes de Tournai (3), m'a dit, le 11 aoust dudit en 1694, qu'il est natif de Toulouse et fils d'un graissier du nom de Leblanc connu de ^llr Darasse, aide-major en sa place à Tournay (4).

38, FRIGHEM, marchand gressier, puis marchand dé bas, puis receveur de plusieurs particuliers, de là Eschevin, puis juré de.Tournay l'an 1694 (1). Un de ses fils at espousé la fille d'un vitrier ,van Schoenhove une fille, at espousé Josson, conseiller au bailliage (2).

39. DU BOIS D'HERMAVILLE est le fils d'un conseiller d'Àrras qui fut receveur du comte d?Egmont (1), père de-celuy qui vit à présent (1698), et le père- du conseiller a porté les couleurs comme laquais au grand père dudit comte d'Egmont (2) à présent vivant (1698). M. Marbais, doyenà Anthôin, jne l'at asseuré ainsy pour avoir toute sa viefréquenté

(3) Un Gilles-Louis du Hamel'.'fut aide-major au Quesnoi-leComte (Hainaut), vers 1697. Il, figure dans Y Armoriai général - de France, au registre de Flandre, Hainaut, etc.... .'...'..-

(4)La généalogie de la famille DE. MARASSÉ-se trouve dans , l'Annuaire de. la Noblesse de France, pour 1882:

. _(T) Jacques^FRIGHEM, marchand, fit partie de-la magistrature:

tournaisienne de 1682 à 1698.

s (2) Marie-Madeleine FRIGHEM épousa, en premières noces,- à . St-Brice de Tournai, le 25 janvier .1695; Antoine-François Josson,

licenciéVès^oix, conseiller royal au baillage de Tournai ; et, en

secondes noces, dans la même paroisse, le 28 mai 1698, Edouard

Henry, seigneur de Chasau.

(1) Philippe II, comte oTEgmont. Voir note 8 de l'article 17.

(2) Procopé-François, comte d'Egmont, duc-de Gueidre, de Juliers et de Berg, prince dé Gavre, etc.


DE LA; FLANDRE WALLONNE. 39

dans la maison du comte d'Egmont défunt père. — Ledit seigneur HËRMÂVILLÉ est entré dans le parlement pour avoir donné pàrolle d'épouser une' seùre ou Une fille du premier secrétaire de l'intendant des Baignqls(5)..'; dèsqu'il fut conseiller, il-ne tint sa : par;olle ; trois ou quatre années après (1690),il acheta une présidence, et, en-1698, il voulut espouser la fille de Mademoiselle Lpcart, veufve et remariée à un officier qui avoit une femme, il s'appelloit SaintAnge, de qui elle a une fille toute grande ; celle qu'il veut espouser est de M. Locar, premier mary de Saint-Ânge, mais ses parents né le veuillent pointa

40. BACLAN viennent d'un marchand de drap surlaplaçe (1).

41, DE SURMONT./Marie Binoy, étant veuve-de Michel Visart, espousa Nicolas de Surmont, fils de Pierre et de Marie Martin {i).

■.- Elle mourût le. 15 janvier 1676, à St-Jacques. Ses enfants sont: : 1 ° Màrie-GabripUe ; DE: SURMONT qui épousa Sébastien Monnier ; 2e Nicolas DE SURMONT, chanoine de Seçlin ; 3° Jacques DE SURMONT ; 4° Philippe.DE SUBMONT ; 5° Pierre DE SURMONT qui épousa

(3) Dti Gué de Bagnols, intendant dé Flandre, Hainaut, etc. Les DU'Bois D'HËRMAVILLE, dits, aujourd'hui de Fosseux,' sont une branche cadette des dti Bois de-Hoves; ils demeuraient à ' Douai avant d'aller en Artois.

--(1) Jehan Backeland où Baclàn, marchand de drap, vivait à Tournai,'en 1514,: avecvMarie <ïcw,s£eZ, sa .femme.

.--. (1) Nicolas DE SURMONT, épousa, â Notre-Dame de Tournai, le 22 juin1636, Marié Binoy.


4"0 SOUVENIRS:

Marie■Adriennei7aw^owôar£ (2); 6°Jaspard DE Sv&- . MÔNTy religieux '-au monastère deSt-Mard ; 7°y MarièThéfèse DE-SuRMbNT, seconde femme /de Simon dé Felleri'eSi ' '".'

42. VISkRT. : Michel VisÀli; mai'chanU de bas, espousa Ànhé: Çachoïrè, de laquelle il at eu- trois ënfâns : ' .

Le premier, Michel VISART, ëspqùsa Marie Binoy.

Ils ont laissé ùh" fils nommé Michel VISART qui espousa

Persïn (1), de laquelle il àlaissé;2'oû 3 filles, llest

•mortle 17 août 1.665, gàsté dé boisson, et sa femme

le 10 mars 1674. . ,

Le deuxième, Robert VÏSÀRT, ëspbùsâ Jeanne de Callonne, la cousinne germaine de hibii perle. Il est mort lé 28 septembre 1676, et elle le 20 novembre 1667. Ils ont laissé plusieurs enfansi Mdquës^ fils aisné, espousa, estant Eschêvin, ï'a'n 1^666,17 janvier, Anne du Busse, dé Valenciénnes. Il 'at plusieurs ènfans. Il at un frère, ■:moine à St-Martin ; un autre, moine à'Vicoigne?; ùrié soeur, religieuse aux Dominiquihès, et Une'àùtre^ religieuse aux Soeurs noires.

Là troisième .est ùhè fille;... .vv. 'Visart (2),

■ (2) Pierre DE.;.SURMONT épousa, â. St-Jàcques de,;T.ournai,le-4. octobre 1664, Aûriennê-Marguerite Haugoubàrt,.; fille d'Olivier, surintendant du Mont-de-Piété de. Tournai, et de Marguerite-de -Douay.

(1) Michel VISART épousa, à St-Quentm de Tournai, le 2 avril 1634,- Marie-Catherine-:Presin.

(2) L'a troisième, c'ës"t-à-diré l'àînéé,,.Anne VISART epôtfsà, à Notre-Dame de Tournai, le 20 juillet Ï62l,*ïeàn"ïà&«nV.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 41

espousa^Presïn (3)^ ont-laisse Pierre-Presin^ greffier deSt-Brîxe qui espousa. ; ;..-. J-'-J'.Ï .. ;< (4), ateu trois ènfans : lé'femme Vahdueiîle (5), la femme van Rade et un garçon '(6)-.

Le susdit 'Jucques VISART est à présent conseiller au Conseil- s'ôùverain dé Tournay (7); et il' doit son avancement â!moû: père, à qui, dû depuis'yM:, de Bty, 1er président,, a reproche, plus d'une'foiss qu'il avait prévehù le Conseil et 'qué;s'ilres'toit encore à faire qù-il h^y pârvièndroit pas pour desxrâisons à cacher. Il ât eu ûké :fillé'; morte de peslëv héé le 19 février 1668^ -urigàïGon, né lé 15 mai 1669 ; un autrë'né le.... ,-i-i-v..'<. ; 1670<ffi; un troisième né le* 2-febvriêr 1672 ; ùïïëfilîe, néb lé 17 février 1673 (9);

(3) Michel PRESIN, le père du greffier de i'échèvihagè "de StBrice, n'épousa pas une Visart, mais-bien MarguèrïteCottrel et Marguerite du Chambge.

■{A) Marie_rfe Surmont- épousa à Notre-Dame de Tournais le 9 décembre 1664, Pierre PRESIN.

(5) Marie-Gabrielle PRESIN,- - femme d'Amable Maupoint de Vendeul... "...,..;

- (6)\ Louise-Josèphe PRESIN, femme de Jean-BaptisterCharles van der Heyden, et non van Rode: -r Le -garçon ;était Jacques'Jos'eph Presin, éouyer, Seigneur du Hennocq (à Frpyenne, près de Tournai).

(7) Bien t[ue Jacques VISART soit précédé du mot' susdit, il n'en a .-été. rien' dit. dans le paragraphe qui .précède. Ilyétait fils de Robert VISART et de Jeanne de Galonné et fut reçu Conseiller, au Conseil souverain,- le 7 janvier 1678. -, (8) Jean-François VISART, baptisé à St-Jacques de Tournai, -le 4'-janvier 1671.

(9) Pierre-François VISART, fut baptisé à Tournai, en l'Église de S<*-Marguerite, le. 3 janvier 1672. Sâsoeur * Thérèse-Françoise,le fut le 15 février'1673; •


42 ;/• : /SOUVENIRS .•■-■■■

43. BARGIBANT. François^ DE BARGIBANT, ave maternel dé ma mère, maïeur de StvBriçèen/son temps, espousa....:.'. .delà Haye (1),'l'an:.. ..y(2).

Il mourut l'an....... (3), et sa femme^ le:. i> .v(4).,

Il à fondé, en faveur ; dés. desçendans, aux Chartreux près de Tournay, une cellule çt un liçt à Arteyy (5). Son épitaphë est à S'-Pierre. Ils ont laissé 5 énfans : un jésuitte, 2 capucins, Louis et AMaHhe, Louis espousa...... Zipert (là), en première ùopce, dé

laquelle il" eût Louis,- chevalier du Saint-Sépulcre,; docteur en théologie et chanoine de.Gambray, mort 1638 ; Jean; ("qui; fût: jésuitte et mourut 'i 657:;(7), et : -Jean qm fût Président au Parlement de Tournay, il espousa..'.:./. .Moquerie (8) ; dé laquelle il a laissé 2 garçons et 4 filles, sans les morts;l'une a épousé ......... Bodimont (9). Elle mourut. ,■ .T> ... (10) et

son enfant le, .....>>. {Il)»

(1)"Guïllemètté DÉ LA. HAYE," fille de 1 Loius et de Gùillemette " Localin.

(2) Ce mariage eut lien vers 1573.

(3) Il mourut à Tournai, St-Pierre, le 12 juillet 1606.. '

(4) Guillemettè DE LA HAYE, mourût avânt/léI9yoctobre 1592.

' (5) Couvent des" soeurs noires. - '.''■■'"

(6) Louis DE BARGIBANT épousa, â St.Jacques dé Tournai, le ... .1597, Catherine Zivert. ■ ,-

(7) Céfils Jean, jésuite,, n'a jamais : existé,, je crois qu'il s'agit ; de François, chanoine et/éçolâtré d'Antoing, puis chanoine de Tournai, omis par DE LA HAMAYDE. :

(8) Jean DE BARGIBANT, épousa, à Saint-Pierre, de.Tournai, le 23 septembre 1633; "Marie PicqUery, originaire de. Mohs. ':

(9) Alexandre-François de Cambry, écuyer, seigneur de Baudimont. -:

(10) A Tournai, StJPiat, le: 31 octobre 1670. -

(11) La même année que la mère; voir la note précédente;


DE LA FLANDRE-WALLONNE. 43

Marthe-, mère-grande dé ma mère,espousa Philippe Haroui; il mourut le.............. (12), et elle,

le. ../[./■ .V. (13) Ils ont laissé deux enfans, fille et fils. Lé fils mourut estudjant au droit à Dôuayyet la ■'fillejj- Gatherinej espousa Nicolas Sconoîi,de qui elle a eu Françoise Scorion, ma mère, mourant 1618, 15 jours après l'avoir mise au monde. Tous ces biens viennent de François DE BARGIBANT. .'

• Catherine DE BARGIBANT, soeur du président, espousa Hannoteau; elle mourut i640et-luy 1665(14). Ils-ont laissé plusieurs-enfans, tous religieux et reliygiéuses, ormis une fille.......-. (15), laquelle at

espousé.......... Liévo (16), marchand de bas,souvenî

bas,souvenî "dé la ville; depuis la mort dé son père, il a quitte le négoce. Il a plusieurs enfans.

Marguerite DE BARGIBANT, aussy soeur audit président, espousa Jean "de la Charité, d'Arras (17) ; il est '

,(12) Philippe HAROULT, mourut à Tournai,-Notre Dame, le 23 janvier 1625, année de l'approbation de son testament quise trouve aux .Archives de Tournai.

(13) Marthe DE BARGIBANT, mourut avant 1625 ; son testament se trouve aux .Archives de Tournai.

. (14) Catherine DE BARGIBANT, épousa, à St-Pierre de Tournai, le 10 janvier 1621, Jaspar Hannoteau, échevin de St-Brice, fils de . Jean, juré de Tournai, et de Marie de.. Rodder, sa première femme. :

(15) Marie-Madeleine. HANNOTEAU,-mariée à Jacques\Liévou, (Tournai.--St-Brice, 25 novembre 1649),

(16) Jacques LIÉVOU, marchand, natif de Cambrai, fils de Nico-- .las Liévou.

(17) Marguerite DE BARGIBANT épousa, à St-Pierre de Tournai, le 19 février 1632, Jean de la Charité, que je crois fils dé Fran»

, çdis et dé Marie-Jeanne Lequenne. Il 4tait natif d'Arras.


:44 ■'■••:■ •■■SOUVENIRS^ '■■;■:.:

•■mort'i:;'»*■-'.■:.•*«■:. ^18)v^et :ellëi;le.y>i:î 4.....*'•■ (19). Ils ôntlaissé'sept-fils/et deux filles ;:. François* <J.ean3 •Antôiney-Loui$<, Léandre:;$:Ermè'Sj Pierre-Joseph^ Thérèse et Mariê-Anne.;

Louis DE BARGiB'ÀN-Ti/qnia eu 2 femmes estoit march'aha' de,drap-sur/la'iplaces et fut massart; et ;père du - Président,

Le susdit Louis, fils de François, espousa, en secondes .noces*..-. .■-,■,-.. .... (20); il mourut le .

.:,*.w-.,..w-.vtv; ..(21)j et:sa.première femme le ,. i-i:.. ;...-.. -. .et sa-seconde. femme le;,., ; ,....-. >. (22).

Il aeu deux enfants, d'elle : Jacques, méviTan1651 {23), et-François;;chanoine: d'Anthqin, et, en- après ■chanoine de Tôurnay^etoommeil penspit d'aller' en mesnage, il mourtet le, ■<.**■■...-.. >... (24).

44.-PIEDANA. Joseph: RiEDANAest un,paysan de 'Marchiènnes-lez-Toiiirnay', a porté les couleurs soùs le conseiller Couvreur (i), fut clercq au procureur

'(iSf'Jëanlaii LA'CHÀ'RÏTË, ';m<6"ùï^;.à.vPàfe'i:^!fffl^dl5ric)i''îe 26 août Î672/ ' " ' " "' ' '.' '■" [ -'-y' " y"'

(19) Marguerite .DE BARGIBANT, mourut à Tournai, SMMatj.le 9 novembre 167u. ' ." "'..'"'

(20) A St-Piat de Tournai, lé 15 septembre 1618, Barbé Lièbart.

(21) -A'Tourïtai, e.à la paroisse-'dë -St-Pierre, lê">25 mars Ï634.

(22) 'Catherine Ziveri, là pré'pnêre femme mourût-âvànt -sep'tèinbïë: 1618, ''et ïiàrbé -Liëbart, la secondé; mourut^â Tournai, St-Piat, le 21 janvier-.1667.

'(23) Jacques DE 'DARÔIBANT, àdrt avant ïé!26 -avril 1651; était fils unique du second lit ; ■'■ "

(24) 'Français Î>'E BAII'GIB-ANT, Septième/érifàn't''dn/pfèmier lit, mourut à Tournai, en la paroisse de. St-Pierre, le 27: juin 1655, .;âgé,;dé 43 ans:; il fut';entè'fré à Ndt're-Daniè. ..-"-'■

(1) François Couvreur, ou le Couvreur, seigneur dû ■Plissqn.ët: du Sart, conseiller au Parlement de Flandre dès le"31 octobre!689.


DE LA FLANDRE'WALLONNE. 4'5

Godèffoy ét-puis-àcheta- sa procure (1698). On > croit qu'il a fait un enfant â'Marle-tfoseph, sa-sôrvantè.

45. DE WEULDRE.- Le fils 'de Monsieur de Wéùldre, seigneur de Meulebecq (I), at espousé Mademoiselle Ràbè?q, la seconde (2), et, en ocjtobre 1692, comme ils estaient chez eux à la campagne, lés trouppes de Brandebourg passant par chez eux, ils furent tout pillez et perdirent tout- et furent si mal tr'aités, luy "et sa femme, qu'il mourut quinze jours après dans Tournay; (3). On croit que sa fejnnje fut fourragea, mais cruellement (4),

46. DE MARBA1S. Le père de Jean-Loitis:^E MARBAÏS estoit un bastard -et $ay§an);dernejpant à Brugeletles-lez Ath (i).. /Sa mère..,.,,,....,,;.,-. ^(g); La prise d-Afh (1667) et, y ayant |ait!ses:humanités enest(Sorty ayant, qu'içejle f ut, re,mise, ,p,ar. Japaix.de Nimègue, le 1$ août ■ 1678,. ^.t.açheys^es^estudes,à

(1) Philippe-Jacques DE VULDER, écuyer, fils, de Philippe,.Seigneur deMarieniioYe,etc.,-etd'Àhtbinette-FrançoIse-LuçrèK^

: (2) Philippe-Jacques ■ DE VULDER : épousa;iâî StrBrice de Tournai, le 18 septembre 1685, Marie-Lucrèce Pally, fille de Gérard Pally, écuyer, seigneur de Steenbrugge, etc., et. de.Marie G/mthois(de le■■Çambe, "dite).

('3).I1'moûrut.'à Tournai, eh la paroisse de' St-Bri&ê; le. 25 octobré'ï692V . . " ''''•''..".' ;'.

(4) Marie-Lucrèce Pally convola, avec 'Pierre-Lâïnoràld de Hêricqurt, éçùyër, seigneur de'Beau'inëz, fils de-Jean, /écuyer, seigneur de Loches, etc., ét/d'Ahne Qrenèi,;flàme dei Gârins. •

(L) Jêan-Louis de Màtb'âis"était fils légitimëde 'Pierre de Marbais et"d'Kmie"Zuallàrt. '

(2) Anne Zuallart était, issue d'une/'fâmilie/patriciénne^dë la vlllè/d'Atli. '"■> y'-'- . :" . ' '


46 SOUVENIRS

Tournay, l'an 1675. Ainsy, voilà 23 à 24 ans qu'il demeure sous cette domination, sauf qu'il a esté cinq ans à Douay pour la philosophie et le droit, espousa Mademoiselle de la Rue (3), de Douay, et demeura tousjours à Tournay, paroisse St-Brixe et de St-Nicolas du Brulile, du costé d'Haynau ; les originaires desquelles paroisses et de ladite terre d'Ath ou du Hainault sont rénicoles, cela veut dire point aubih (4), estant d'un même pays et territoire, , selon qu'il est notoire et expliqué par la coustume,. joinct que les •Flamans ne sont point àubins en France, ainsi qu'il est décidé par lés ordonnances et ârrests. ■-

De sa première femme, dé la 'Rue, en at eu deux • filles et un garçon- (5),- puis espousa la proche ^parente de sa femme (6), native d'Arras, fille du receveur du défunt Evësque, sans enfans, et, en l'an . 1704y il acheta un Consulat d'Arras (7).

47. D'WERP. Les Gaillets ont hérité bien 25 mille florins du cbsté deleur grande mërè, des biens venant des Fruitiers, qui devaient tomber dans nos(3)

nos(3) DE MARBAÏS "épousa, en premières noces, à StBrice de Tournai, le 22 novembre 1683, : Iolente-Ernestine de la Rue, fille de Philippe, bailli et receveur du comte d'Ongnies, et de Madeleine le Maire. * '. ' '

(4) Aubin, ou mieux Aubàin, étranger non naturalisé.

(5) Anhe-Madeleiné-Thérése DE MARBAÏS, Marie-Louise DE MARBAÏS, et Louis-Ernest PE MARBAÏS.

. (6) J. L. DE MARBAÏS convola à St-Brice de Tdnrnai, le 13 octobre 1692, "avec "Marie Boucquel, fille de Nicolas, bourgeois d'Arras, et de Marguerite de la Rue.

(7) J. L. DE MARBAÏS fut reçu conseiller au Conseil d'Artois, le 22 octobre 1703, en remplacement de Robert-Antoine le Clereq.


DELA FLANDRE WALLONNE. .47

tre maison/de la Hamayde. — Jean DUERP ne leurs appartient de rien ; ils luy sont parents du costé de ladite .grande mère et non de leur grand père : je parle delà femme de Pollereau et lès siens. Ainsy, il§ n'ont rien à connoître à l'obitde Jean DUERP, c'est par honesteté qu'ils y sont priez : mon père me l'a dit ainsy le 23 juin 1681. '— Leur mère grande estoit soeur à la mère grande de mon père (1).

48. DE -CALLQNNE». Jean DE GALLONNE/espousa Jeanne de la Hamaydevina, grande/tante, le 10 octobre 1616(1), laquelle nasquit le 13 décembre. 15.98 (2) et mourut dé contagion, le 5 mai 1551 (3),. et son mary,le-.. •......... 1633 (4) ; laissèrent ;clnq enfans, sans les morts en bas âge. Ils. laissèrent ;bien , 1200 florins de rente à chacun.

|ère

■ JEANNE, riée: le;. * i */..... (5), espousa Robert : Visqrt, le 7 février 1637 (6); elle mourut le 20

(1) La mèregrande des-GÂiLLÈr était, sans,doute, une Willoeque'au, mais,ce devait être leur grand'mère. maternelle, car je n'ai pas rencontré:de Gaillet-Willocqueau;

(1) Ce mariage eut lieu à Notre-Dame de Tournai, le 6 novembre 1616. Là date du 10 octobre 1616 ést.cëlle du contrat."

(2) Jeanne de la Hâmàyde, fille de Jean et de Judith fVillocqueau, fut baptisée à St-Briçe de Tournai, le 15 décembre 1598. •

(3) En la. paroisse de Notre-Dame, à Tournai.' - '■

(4) Eir ladite paroisse Notre-Dame, le 16 avril 1633;

(5) Baptisée à St-Piérre de Tournai, le 11 janvier 1618. y.

(6) A Notre-Dame de Tournai.


48 SOUVENIRS ■■-."■'•

novembre 1667, à 10 heures dû matin, d'une fièvre / maligne, et son mary, le....■.-... (7) ; laissèrent

sept enfants vivans, sans les morts en has âge^Voyez ci-devant, VISART, article 42) : MarïekBàrbé, religieuse dominiquine, morte le........; Jacques

espousa Anne du Bus, il est conseiller au Conseil ' souverain, il a plusieurs enfans ; Jean-Baptiste, né

le ,. ■ (8), religieux à Saint-Martin, professe

le.... i.. .:L665.; Marie- 4»»e,,néel;e ,.....,.'{9)

rehgieuse aux soeurs noires, prpfesselé....... .-16.66;

Denys, nëie 21:janvier, 1651,, iprofe(sse.à l'abbaye ciip Mafoille, JLe..,......; Marie-^agieleim,:^ëM 2j$

juin f654 (10);Robert-Jps_e.ph, .le,.......,./., pli),

religieux:àiiStsAmand,:professe.le.,., ,i,.s./

. 2oe\

DENYS, né le .-., espousa, le....... .(12),

mortele...,, ...vet.ljii, Je,.,-,,, .(13) jlaissèrenkpmq

(7) Jeanne DE CALONNE mourut à Tournai, en la paroisse de Notre-Dame, le 20 novembre 1667, et Robert Visart mourut en la-même-paroisse, le'28 octobre 1676. : (8):A-Tournai, :S^Piat,'-ie-S-juin-.-1645.

(9) Baptisée à Tournai; Notre-Dame, lei.4.;a¥ril 1647. . „ L(iO),;Baptisé.e à.Nofre^àmede TpUrnài,le 23^ à S^Quentin' de la même ville,' ,1e 18 novembre 1686, Jaçques.Çalixte DE CALONNE ,..seigneur, d'Hayelus,-jetc., grand bailli; de Mprtagne,, "'y.

(11) A* "Tournai, Nptoe-Dame, Je #. niai 165,6, ■

(12) Dems DE GALONNÉ, ; licencié^.ès-lpix,..baptiséA-SVPierre de . Tournai,Je.W.juin.lii^,-^

(13) Les décès de Denis DE CALONNE,«tde:sa^emmê,ne s,pnt,pas dans les registres de catholicité de Tournai. ■' •■--,--/


DE LA FLANDRE WALLONNE. 49

enfans : Jeanne-Marguerite,née Je.... (14), espousa

le...... d'Hane,. capitaine d'infanterie ; il est mort

le......... 1684 ; Jacques, né le......., (.15) ;

Denys, né le....,... (16), professe à l'abbaye de

Maroille, le ; Marie-Magdéîaine, nép lér 28

novembrel647, espousa Ignace vàri,R'ode[ïi),qui fut jésuitte 5 ou 6 ans, le......, * (18); ...... '.+. espousa

Havétjle......, elle est morte sans enfants, étique,,

le....... (19),

;;..é'«n« "■ "''."■

JEAN-FRANÇOIS, né le......, espousa Gillette de

la Charité, \B....... (20).

(14) Baptisée à' Notre-Dàme! de' Tournai; le'14 avril 1642, elle eut, pour second-époux, Baudryfe S&rf-;, écuyer, seigneur de Farvacq, de la Haute (à Bruyelle), etc. . :

(15) Jacques-Calixte .DE CALONNE, seigneur d'Havelus, de Hauchin, etc., fut baptisé à S^Piat de Tournai, le 14 octobre 1644.

(16) Denis-François DE CALONNE, licenciérès,loix, baptisé â S'- KSt'de'Tournai,-ië."5 novembre 1646. . ' ; .

(r7)'Bàptisée. à1 .St-Piat': de Tournai; le 28" noveniWè;1647£ibtené■Màdeîèihe DE CALONNE époûëà', à StrBrlce de' là même ville," lë"6 janvier i68i,Ignàce-Fra;nçois van Rodé, jurS* de Tournai;

(18)" Marie-Madeleine DE CALONNE mourut à Tournai,' eh/ la p'ardissè' dë;St-Brice,.iè 3 octtibre 1685, et jsbn mari' convola' avec Annë-Lôuise'dé Flines. ''., ..,

■ (19) Marié-Antoinétté de Càïonriè; baptisée à'St-Piat de Tournai, le'21 août 1650, épousa 'Jaspard' Havet,- avocatàù Conseil souverain de Tournai, et mourut à..Tournai','Notre-Dame'; lé:31

août 1676. .:-'.'-,.::.,-:" .', "-.

i2l^Jean-François';PE CALPNNÎS fût marchand dé vins en ;gros. Il épousa, dans l'église de. St-Piat à Tournai, le/9-février Z1659 Gillette de'la. Charité, fille de Jean, natif d'Arras, et dé Marguerite, de Bargibant. 23e ANNEE— 1883. FLANDRE WALLONNE.—4.


:5Ô -..;. SOUVENIRS

4me' .'....-.-/■'.

MARIE-MAGDELAiNE, née le..'.".'. .'.','ëspousâ-Denis van Rode, lé....... (21)'. Elle est morte le......,

et son mary, le.,...".. (22). Ils laissèrent: cinq enfans : François-Ignace, né le...... (23), espousa

"Marie-Magdeleine de Citllonné , comme dit; est ; Jeanne-Thérèse, qui at espousé No'é;François de Flines, le 9 novembre 1672 (25); elle est morte le

et son mary le.' (26), laissèrent

trois enfans et un garçon que son mary avait eu de sa première femme',' Marie-Màgtiélaine de la Hamayde (27). Le troisième enfant de' ildriê-M'dgdelaine DE ÇALLONNE..., femme, de Denys, s'appelle Antoiner Benoît, se fit moine àS'-Martin avant d'avoir achevé ses estudes, fit professe le...;.1.. Marie(21)

Marie(21) PE CALÔNNE,. baptisée à Notre-Dame de Tournai, le 10 septembre 1628, y épousa, le; 27 novembre 1651, Denis «an Rôde, prévôt de St-Amand, fils dé Jean van Rôde bailli de Villers-St-Âmand, et dé Jeanne Cocquiel,'. dite le Merchier. t . ' " .•' '■'' '■•'

(22) Marie-Magdeleine DE ..CALONNE mourut avant septembre 1.664, et «son époux décéda le 9 mars 1675 (F..^V," GOETHALS. Miroir des Notabilités nobiliaires, t, l,,p. 400.)

(23) Ignace-François van Rode fut baptisé à St-Piat. de Tournai, le 25 novembre 1653.. •

(25) A St-Brice de Tournai.

(26) Noël-François de Flines, mourut en la même paroisse, .le;22 décembre 1683. ".-"/" /"."'""''"'" '■"■■. :.

(27) Jean-Frànçois dé Flines, conseiller au Parlement de Flandre, dès le 16 mars 1705. : - .'-";■'-'■"' - , ■-"-■'


DE LA FLANDRE WALLONNE. 51

Magdelaine, née le. (28), morte le... .•'.-..,

dans le çloistre de S'-André'au vieux château, où' elle estoit tablier (29) pour se former et instruire. Màrie-Claire,nëe le .. décembre i 658 (30), fit professe aux Ursulines de Tournay, le.......

5me ET DERNIER. -jLOUIS-CHARLES,

-jLOUIS-CHARLES, le........ 1629 (31), mourut,

à marier, lé 28 décembre 1672, fut trouvé mort le matin dans son lict, à onze heures du matin.

Màrié-GàbrièT/?o<?iers, fille' du'dernier Thiéry et d'une le Fèbvre, de Lille (32), espousa Roland DE CALONNE, son cousin germain, fils de Louis (33)..— Un des en fans de ma cousin e Charlet s'appelle PierreFrançois-Louis DE CALONNE, l'aisné des de la Hamàydèd'Ath, parin,. et celle, susdite, mareine (34)."

(28) 27 février 1656, morte en 1699. Selon GOETHALS, elle fu. Teligieuse ursuline; -(Miroir des not. nob.., t. 1, ' p. 400,"Gént vàn' Rode).

(29) Je ne sais ce" que" signifie le mot tablier, peut-être est-ce préposée d la table 1

"' (30) Marie-Claire ne figure pas dansla Généalogie des vàn'Rode par GOETHALS. Elle fut baptisée à St-Piat de Tournai, le 3 décembre 1657.

(31) Louis-Charles DE CALONNE, baptisé à Notrë-Dàmé de Tournay, lé 1er février 1630.

(32) Le dernier Thiéry Rogiers, pour l'époque bien entendu, avait épousé Françoise le Febvre, morte à Tournai, St-Quentin, le 12 août 1663.

. (33) Le mariage de Roland DE CALONNE, seigneur du Quesne, et de Marie-Gabriélle ROGIERS fut célébré à St-Quentin de Tournai, le 22 février 1688. y ...

(34) Pierre-Franpois'Louis DE CALONNE, seigneur de -Merchini baptisé à St-Brice de Tournai, le 5 janvier 1699, était fils de


52 . "' ... SOUVENIRS

.49. DE NEROivest un pauvre paysan, OÙ il y. • avoit plusieurs enfans et, pour tout bien, il avoit un cinçquiesme à un/pigeonnier.: il fut valet et, aïant passé pari tous, les degrés dân s les armes, il fut officier, etil espousa la fille, aisnée du.baron de Tinteny ep 1695 (1), et sa soeur cadette espousa Vandergractte (2).

50. DONJE, ou DONGHE, conseiller au parlement, Il a acheté un consulat du président Desjeur neau (1697) et, un an après, il espousa une dame veuve- qui fut la maistresse de son père qui estoit fermier, et paysan près de.Berghes (i).

51, DE GUIDE, advocat. 11 est lé ; fils d'un boùFrançois-Louis,

boùFrançois-Louis, de Merchin, et de Marie-Thérèse Char- ' lez (des Gkarléz d'Àutreppe, de Wiers). Son parrain fut PiërrèClaude de la Hamayde, receveur du Epi catholique ; et sa marrainefut Marie-Gabriëllë Rogiers. ' •

(1) Frânçoise-Albeftinè Bernard et dû Bois, baronne de; Taintegnies,fille de Niô.olas-Erançpis Bernard et du Bois,, chevalier, baron dëTâintegniës,et dé Màriè-Charlotte-j)amman, sa seconde femme, épousa,, a StJacques de Tournai, ,1e 9mai 1695, Chariès CLÉMENTDJI. W À-ULT,chevalier,-., seigneur, de. rHëràùlîë, major au régiment de Bréteuil-Ûragôns, fils de Rërié' Clément du. Waùlt, écuyer,.et de.Erançoise le .Merchier.

(2) Marié-Elisabeth Bernard' et du Bois, ëp6usà,,-a':St-Jàcques de Tournai,, le 2 mai.1695, Antpine-Ignaéé vànder .Qracjti,, ychè". 'vauè'r.seigneur dëFretin, etc. , :, ' " '',""'".".'".

(1) François DONCHE DE BÉAULIEU,.natif de .-Steënkerquéilëi!- E-urnes, fut reçu conseiller, au. parlemente de -.Flandfeen remplacementde Mathieu PJnàultl des< Jaunaux, . lè>26;maii696; il avait épousé Françoise-Germaine vander Zype dont sons père/ était: le fermier/et-,, le vassaL-. .' '•/./:</./--


DE LA FLANDRE WALLONNE. ' ""' 53

langer de Gand. M. Bpulle (i) est un sien ;pârënt ; il a eu, pour maistressé, une des filles du .;pro;cui'eur Dupont, laquelleluy a jseryy de maistressé, de femme et de garde pendant ses maladies ; elle est morte vers" la fin d'aoust 1685 (2)> II descharge une des charges de la chancellerie,? La; plomniière,; Anne Lqéam, veve de Charles Piercamp, connoît son père et sa mère ■qui/demeuroit"-en la paroisse de S*...-.-.;.,., à Gand. -^ Mon père luy a< preste six cents pattagpns pour sa charge de la chancellerie (3).

52.. DENNETIERES,:seignëur des Mottes, baron de la Bellière.Mr van Oncle m'a dit, en ïèbvrier i 687, qu'il:y avoit 140 ans que.son ave ou ayeul estait censier du seigneur de Grand mets, demeurant dans sa basse court^ et m'a promis de m'envoïer une copie du bail de cènse. Le Sr de Grandmets du nom de Vander y&ostine (1) estait, pauvre et luya. donné, .pour son fils, une de ses filles en mariage, qui afaicl, le commencement dé la famille de DENNETIERS (2).

Q) Jean-François BOËLE, écayer, seigneur de la Cattoire, etc., conseiller de Hainaut à, Mons, était originaire de Gand, et pouvait être parent dé Georges DE GHEWIËÏ, que Pierre DE LÀ HÀMA"ÏDE nomme DE GUIDE.

. -:(2) Michellé Dupont mourut à Tournai, en là paroisse de StJacques, le 26 août -1685, ..::..,..,"

. (3) Georges DE GBEWIET fut-avocat, puis conseiller-du Roi, référendaire en la chancellerie établie près la Cour du Parlement de Flandre à Tournai,

, (I) Toute cette historiette est faussé, car les DENNETIÈRES appârte^ ..naiént au patriciat de Tournai dès le XVe siècle; ils n'eurent pas d'alliauce directe avec les van'de Woestyne dé Grand-Metz.

, (2) -Le-cpînmêncëmënt dés DENNETIÈRES est- bien antérieur à 1547 (140 ans avant 1687),; il daté de 1400.


54 SOUVENIRS

53. SIMON. Le procureur SIMON est lé fils d'une buresse (1); il a gardé les vaches lôntemps.

-54. LE GAY. L'advocat LE GAY CÀNTINNY est fils d'un àdvocat et sa mère estoit demoiselle (1); et son père grand estoit procureur à Malines. — Le 6 octobre 1695, Demoiselle Barbe Lippens, femme à Monsieur 1'advocat LE GAY, seigneur de CaQtenyè, est marraine en l'église de Notre-Dame à T enfant de" Jacques-François le Machon, dit de le Sauch, écuyer, seigneur de Marësvil (2). ;

:: 55/ DU FIEF. Jean DU FIEF, le greffier dés eschevins, eut un fils,Louis, né 1586, et Nicolas, chanoine de Tournay, et fût dénommé Evecque d'Arras et mourut sitost 1651, à 72 ans (1). —T.Du FIEF, chanoine de Tournay, Piat-Eleuther, est mort le 20 janvier 1701, sans sacrements Jamais malade n'atésté moins songné et noûrry. Voilà le 6* chanoine mort sans sacrements ; tous suivans l'un l'autre : DonnéeDeschams/Larché, Pu Fief, Dubois;, etc.

56. DE MALBAU. Louis-Philippe DE MALBAU,

(1) Jean-Baptiste Simon d'Ombry épousa, à St-Brice de Tournay, le 7 février 1703, Marie-Elisabeth Çarlier, veuve, de Louis» Grau, dont des enfants baptisés à Notre-Dame de Tournais

(1) Charles-Jacques le Gay de Cartegny mort à Tournay, en la paroisse de St-Nicolas, le 19 août. 1702, âgé de 59 ans. - '

(2) Jacques-François le Machon, dit de le SaUch, écuyer, seigneur de Maresyille,.avait épousé à St-Quentin de Tournai, le 20v juillet 1693, .Catherine-Marguerite Cocquiel, dite le Merchier, fille de Paul, conseiller-pensionnaire de Tournai, et de Catherine du Fay de la Tourétte. ■•'. y . .,

(1) Nicolas DU FIEF, évêquë d'Arras, moùrïït .à Bruxelles, le 21, octobre 1651. ---..-.-•.■■ ■ ;- ... :n ■-.■.-. .


DE LA FLANDRE WALLONNE. 55

conseiller au Parlement de Tournay, fils de

DE MALBEAU (1), advocat à Lille, a prit et changé son nom en celuy de BUISSY et insensiblement s'est donné le nom de DE BUISSY ; at un frère moine à ........ (2); un autre frère officier dans les troupes (3), et une soeur aux filles de Notre-Dame à Mons (4), lesquelles quittent l'habit quand elles le veuillent. Ce conseiller est un des honneste homme qui se puisse connoitre, bon juge, habille homme, prudent et sage, à qui ma famille a beaucoup d'obligation ; je l'ay pourtant toujours trouvé fort réservé à'mon esgard. 11 fut président,-! 705; arec Polinkove,' Donje et Couvreur.

57. LA ROCQUE. Mr LA ROCQUB, capitaine des portes de la citadelle de Tournay, aïant tousjnure servy le Roi comme simple cavailler dans la maison , du Roy, espousa, au commencement du changement d'estat, la fille de Monsieur Desmarcl, advocat, et de Mademoiselle Denys (1 '; elle estait bossue et boiteuse

(1) Albert-Maximilien MALBAUX , lieutenant particulier de la gouvernance de Lille.

(2) Je n'ai pas mentionné le moine dans la généalogie de la famille DE BUISSY (MALBAUT OU MALBAUX, dif). Notices géneaJogiques toumaisiennes, t. 1, p. 325.

(3) Lamorald-François MALBAUX, dit de Buissy, chevalier, maréchal de camp.

(4) Françoise-Isabelle MALBAUX, dite de Buissy, carmélite a Douai, où ell» mourut en la paroisse de St-Jacques, le 5 fé\rier 1730, âgée de 77 ans.

(1) Cécile DESMAREZ, fille de Gilles DESNUREZ, avocat, seigneur As Montgarny. et de Catherine-Louise Denis de Fontaines, épousa, à-Notre-Dame de.Tournai, le 27 mai 1668, Jacques de Pluviers, chevalier; seigneur de la Rocq, de Saint-Michel, etc., chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de la Chambra de Sa Majesté Très-Chrétienne.


56 SOUVENIRS

et mort 1691 (2 i; avant estre capitaine des portes -de la citadelle, ils eurent peine à vivre dans une .Gham-. breseul. Il eut plusieurs enfans ; l'aisnëe des filles commença àyse faire cpnnoîtrepar;ûné amourette/ qji'elle eut/avec M. Balvo, qui mpurut tôt après, et M. Busanys/ïxl$ àe......., marchand de^ bois de

Berry, qui est à présent (1693) à R^ris, à spustenir un prpcès considérable au sujet dèspn éornerce;-iI-at acheté ladite maison de Busany^endeça-de Paris, il y a peu de temps ; *on fils, ey-dessus., Busany, capis taine dans Dauphin/ (3), aïant uneytrès ■ mescbaûte compagnie; destaçhée du/ régiment, - e^de'vlùt. fortes ■ ment amoureux ; aïant deu s'en retourner chez luyj elle prit la poste ppur le suivre, et ? l'aïani joint-elle l'obligea feignant d'estre enceinte ; elle le prit de si juste mesure et emplbïa, si à propos,, ses, amys qu'il l'esppusal'an.1692 et .revint à Tournay avec un carrosse; 'depuis elle fit le vpïage dé Paris, et à son retour, en febvrier ou mars 1693, elle $e fit pprterla queue, le sacq et un placet, ce qui dpnna l'envie au monde de s'informer dé là condition, dé;son mary."

58. BARTHE. Mr- BÀRTHÊ, lieutenant dans le régiment de.:....■..., est le fils d'un cabatet de,,,...,: Il àt espousé la fille du récepteur André, èschevin, au commencement de l'an 1695 ; elle s'est accouchée en janvier 1696 (1). .

-(2)-Le^écès-n%^às.-eu-lieu-à Tournai. — • ~ -

(3) Gàthefiné-Lpùise DE PLUVIERS épousa Claude-Prosper Por. lier de Busagni, ■chevalier, baron deÇlavier.

.-.(1) Marie-Barbe.André,: ftUe. d'Antoine André.: et de. Barbe* Malpâix,-épousa,; .à;.S>Quentin. de.Tournai, le 31 janvier. 1695;


DE LA FLANDRE JVVALLONNE. 57;

b$. SAINT.JGNA-GE. M"e Michel: Bouillon, peintre, m'a raconté", le 26 avril 1677, que le pasteur de Brave (1), mort vers, l'an 1660, ou 1661, luy avoit dict d'avoir .entendu, de la bouche du valet de SaintIgnace (2), lorsqu'il estoit chanoine à Malines, à qui on fut à information su? la vie de son màistre ayant le cannpniser, qu'il avpit respondu et attesté que dans le temps qui le servoit (3) .estant lors à Paris vivant en ecclésiasticque, il estoit si coléricque que s'il Djestpit obèy aussitost qu'il luy avoit ouvert la bouche, qu'il prenpit soulier, mule ou autre chose pour luy jetter à la teste, l'appelant Bracque, Flaf minguen, etc.

60. GOPPIN. M' COPPIN,, bailly de Pecq '; at enfans (1),

Marie-Jacqueline ; Agnès ; Pétronille; Marie-Joseph

Quatre soeur s au béguinage de Tournay.

. Denis BARDE, capitaine aide-major au régiment Royal-Savoie. Son premier enfant fut baptisé, sous les prénoms de LouiseThèrése, a, StrQuentinde Tournai, lë/19 décembre 1695.

(1) Braffe en Hainaut. -' -' y

(2) Ignace de Loyola, "chevalier biscaïén, fondateur de la Compagnie de Jésus,

(3) C'était le curé cU? Braffe qui avait.été. chanoine à Malines, niais c'était le valet qui servait St-Ignace; il ne.faut pas confondre.

;. (1) Charles-Louis COPPIN, seigneur d'Ossoye, etc., çaptisé à Sainte-Marie-Madeleine de Tournai, le 27 février. 1634, mort, même paroisse,, le 31 octobre, 1693, éjDpusa .Pétrpnille, RoelgnU


58 SOUVENIRS

-61. BEGQUET. BECQUÉ, à présent (1693) conseiller pensionnaire à Douay, est fils d'un vendeur (1).

62. HATTU, qui fut conseiller pensionnaire à Douai (1668) et mit à rétablissement du parlement de Tournay en qualité de Conseiller, fut, en après, Président etest mort en janvier 1693. SPn père estait fils d'un graissier vendeur de chahdeilles à Douay. Je lé sçay de Mademoiselle Vanlier, demeurant à Douay (i).

'/ 63. DESJEUNEAUX, Président au parlement dé" Tournay, fut jésuitte 7 à 8 ans ; on ; l'àppëllpit le Père Pinaux; iLest-d'Arras, enseigna ses cadets à: Gambray (1).

64.: DU BOIS, Conseiller à ' Arras, ,vient d'un domestique des comtes d'Egmont (1). Il fut recep-" veur, et, pendant les désordres d'Artois, il trouva moïen d'acheter ,1a terre d'Hermanville et autres dudict comte; mais, 1701, le comte oV.Egmpnt (2) l'at attrait en procès à Paris, et, par arrest, il luy a deu rendre la terre d'Hermanville, Son fils, estant

Q.) .Cl&nde Beçquet, époux de Jeanne-Françoise:Laloe. .

(VjJPierre HATTU,' seigneur dé-Marseille, hé à Douai, baptisera 1 l'église de StTPierre, le 2 mars 1629, mort à Tournai, en la paroisse de St-Piat, le 15 décembre .1692, était fils de Claude HATTU et de Marie Commelin. y ,;

i}.) Mathieu PINAULT, seigneur des Jaunaux, des Jonuaux,ou des Jeuheaux, fut reçu Conseiller au Parlement de Flandre à Tournai, te_3 octobre 1693 ;.il. était natif deChâteàu-Gontier.(Mayennëj.

(1) Lés du Bois d'Hermaville sont des du Bois dé Hôves; un de leurs ancêtres fut intendant du comte d'Egmont '(Louis). (2)-Procbpé-François; -bomte d'Egmont.' "' -.-■'■ '-.-y-


y DE LA FLANDRE J\yALL0NNE. 59

tout jeune et avocat de peu de y ours, vin t à Tournay,' et, ayant promis d'épouser la sceùfe ou là fille dù; secrétaire de ]:MT.y~âi'-s'--Bàgnbîs'-\tl)-, il fut dénommé' .Conseiller au parlement de Tournay et rëcëû ; dû depuis,illachëtayuneychargéidë présidentalâ/mbrt de:M*,.'-... -.'.-.. ;(4). IbportëTe nom d'Hermaville, •■■"

; /05V DESÇHAMPS, bailli d^Anthoin ef de Beloeiï;- filsid^un paysan. Il,fut domestique chez-la princesse' de Ligne (l), puis bailly^ d'Âhtbin¥(2J. "ëon/fils, qùron; appelle, à prësénî,le seigheùf de Fontenëilë, àt la charge de bailli d'Anthoin. II fût. jésuitte sept ans. - 11 a vépou seMademoiselle ../,_,..; y. ' (3) .■;"'/"'

66. BONNIER,;RONNIÉ,. avocat, estle fils dû greffier dû Village de la Hamâyde près d'Ath. If at esppùséla fille dé l'avocat Poûc'que (1) qui fût conseiller àù bailliage, et à la venté desditës charges, Il ' rabandpîina.EUe estoit veuve: du fils du. docteur 4e

(3)M.;du Gué de ÈçignoU. ,/

(4) Louis Errembault de Budzeele. '..'■<■ .

■Ci)'Feuillant D'ESCHÀMPS, si ignëur'dë Bëtîiôméz, etç/,' capitaine, d'une compagnie bourgeoise de/Tournai, mort àAritoing, le-3 décembre 1692. _ : ■ ": """y"""

. (2) II fut bailli-général et receveur de la barônnie d'Àntoingi (3)Nicolas-François ,.DESCHAMPS:, -seigneur de; .Fonfenelle,- bailli--gé_néral,et receveur.de la .barônnie d'Antoing, -éj)ousa, à StNicâise de Tournai, le 4 novembre 1.681,,Marie-Josèpne .le Capr -. pellier du Maretz.. : ■. -y, ,.

(1) François-Maurice BONNIER épousa,;à St-Jâcques de Tournai, ,Ie:3.novembre l702,.Louise-Joseph~. de P^ucqitês.de ;FÏorimont, /fille; de Guillaume, écuyer, licencié ès-ioix, et -de ■.Marie.?- Catherine Coutelier, sa première femme. : .


60 .."■" "'letjVESURS/

Febvre qui l'avoit enlevée (2); il .fut en "Espagne, Italie, Naples, Sicile et ailleurs, avec son père qui estoit le médecin du prince de Ligne (3). Il se fait appeler BONNIER (4).'

67. WEIMEL fut cordonnier, de là fut notaire, puis procureur (1). Il eut plusieurs enfans, deux filles au Saulchoir religieuses, un fils avocat qui se fait appeller Weimelle du Parcq (2). Le père alloit ramasser les cordeaux des rolles et toutes les dessus des lettres partout, avec quoy il y couchoit toites ses pièces à signifier aux parties En 1701, il acheta de M. Visart (3), la charge de conseiller avocat-général du Roy au Parlement (4)..

68. GANO, ou GANEAU, est fils d'un talandier de la ville de , en Bourgogne (1). Une personne de son lieu demeui ant près de sa maison me

(2) Henri-Joseph le Febvre avait- enlevé Mlle de Poucgues François Léman rapporte ce fait dans ses Mémoires sous la date du 16 février 1698 (Bibliothèque de Tournai).

(3) Claude-Lamorald, prince de Ligne, etc., vice-roi de Sicile, avait, pour médecin, Pierre le Febvre.

(4) Bonn 'er devint plus tard de Bonnieres et fut confondu par M. BOZIÈRE avec de Bonnieres de Souastre. Voir: Armoriai de Tournai et du Tournairis.

(1) Antoine Weimél, cmlWaymel, mort à Tournai, St-Jaçqnes, le 1er août 1693, épousa Jeanne de le Masure. - ;

' (2) Roland-François Waymeldu Parc,-fia reçu àvocat-génërat au Parlement dé Tournai, -le-10 mai 1701. (3) Jacques-François-Louis Visart de Ponange. 44) -Voir là "note ? du "présent article,67.. ■■.':-

(1) Pierre-Joseph CANEÀU, avocat, seigneur des Cramelles à. la Howardërië (canton d'Antoing), mort â: Tournai, en là parpissë. de St-Nicolas, le 17 mai 1723; âgë?dê-86:ans."•"


DE LA FLANDRE WALLONNE. 61

l'a dit dans lé temps que j'estois mayeur et commis aux quays de la rivière., Cette personne s'appelle,... 11 at espousé la seconde fille de Mr du Gardin^ juré et mayeur /des financés eh -son temps (2). Ladam at espouséé l'aisnée (3), un à Saint-Marc, un à Hasnon et un augustin (4). Il at esté-trompette: dix ans dans la; compagnie de i7ew?î2/;.il vint demeurer à Tournay vers l'an 78 ou 79 ; il emprit (5) les ouvraigesde la fortificationdi'icy avec Delmotte et Fàucillë,£e Lille, puis les onvraiges de la rivière et il acheta une place de secrétaire dàus' la chanceileriei Avant venir à TPUrnay; il s'associa dans les fermés de Lille.

69. BRABANT. Mr BRABANT le chanoine, archidiacre, vivant encore, 1693 (1). Il vient d'un bastard de Charles 5, empereur. If at eu une seure.demeurante avec luy, morte 1687. — Charles 5, empereur, estant marié, il eut un bastar d'une demoiselle nommée.., .,'-.. ; il eut, pour "nom Jacques D"Ê BRABANT ; il.espoûsa, l'an.....'., ........... de laquelle" il at

eu 24 enfans, 14 garçons et; 10 filles :

(2) M. CANEAU épousa, en premières noces; à St-JaeqUës de Toùfnaii le; 27 août 1682, Marguerite-Joseph du Gardin, baptisée â, : Ste-Marguerite deila même, ville, le 19 mars 1665t! morte en la paroisse de St-Nicolas, le 15 mars 1693, fille de François, maïeur des finances de Tournai, et dé Jeanne Grau, M'/ CÀNEÂÙ convola avec-Marie-Philippine Pallio de:Rinco\iPàîly)i. .:

(3) Voir, ci-devant, l'article 17, page 22.- y,

(4) Ces indications se rapportent à des enfants dé François du Gardin et de Jeanne Grau.

(5) Entreprit. ".:.':. [

(1) GiW# DE-BRABANT,1mortle-27avril.l694i4MâKoï»-a? de la Société historique et littéraire de Tournai^ tome-XVl;:p>/39,


•62 ; SOUVENIRS

2 religieux à St-Sèpulcre de Cambray;L . 2 autres à l'abbaye deLobbe;/ :

2 autres à l'abbaye d'Hane (2) ; ■•"'..

..'■ 2 filles religieuses au cloïstre d'Olive, près Mariemont;

Une Charlotte qui espousa... .v.-V- '

Une Marie qui espousa. -.. -.-.-■* .Delmotte, de Bins (3); ; Une Anne, morte fille dévote ;

,-Une fille, Catherine, qui espousaStephanus ïï&aÙÉ, laquelle a laissé plusieurs enfans, entre autres, Quintile: Tibaut, âgée en 1693 de 89 à 90 ans, quej'ay veu en parfaite santé. Elle a eu cinq frères et une seure. "Du Susdit Jacques, il y.a eu trois fils mariés :

Polie, se maria à Bins ;

Èalihazar se maria, aussy., à Bins ;

André se maria, aussy, à Bins ;

Le susdit chanoine DE BRABANT est fils dudit PbZi'e ou d'André, il ne l'a jarhais voulu dire.

Voicy lès sept enfans de Catherine (4) :

Jacobus, pasteur de "Wiër;

Bertrand espousa...........,, cinq enfans ;

Nicolas espousa.,,,..., de Liège, cinq enfans ; ;

Estiennë espousa....... *., un fils unique, nommé François (5) qui fut à Batavia ; ;

Charles espousa....... *.., de Bruxelles, un fils

seul, Charles (6); --.-.--■

(2) L'abbaye d'Aulne, ou d'Aine, en Hainaut. L .,(3) Binche.=-_ , - .'...../-■'--■,-—' rr.

; (éyCatherine DE-BRABANT,"femme de Stephanus Tibaut. . <5) François Tibaut.. - - - r. \'..->..-:■. ;.. ^ ., y........./

l&) Charles Tibaut,


DE LA FLANDRE. WALLONNE; ' 63 '

•'vQùihtlnë (7J éspbusà Franciscus: Vànaçque, de Bruxelles ; elle a eu trois enfans ;:

Le,, 1", Catherine-Françoise (8) espousa RobertClaude. Fisco, fabre (9), de Louvain, et n'a eu qu'un fils vivant : Jacobus Fisco;

: Le 2°, Marie-Françoise espousa....-,-./., et at eu deux enfans; '

Le'3e; Gérosme-Augustin, mort à deux ans,

• 70. DE FRANCQUEVILLEv .M' DE FRANCQÙÊVILLE..,' de Gambray, est fils d'un homme, qui lit une grosse banqueroute (1). Le chanoine dé la catédralle de: Cambray et àysé paya ' un peu de ses debtes (un vingtiesme de ses'débtés) et" lé fils, qui trouva mpïen de cacher quelque somme, acheta une charge de conseiller au parlement de Tournay à la création dé la:4e chambre (1705)(2).

7(. STORDEUR. STORDEUR, procureur au /Parlement de Tournay (1695), est le fils du clerc de Pottës "surTEscaut ; il at épousé là fille de............,,

,qûi fut sergent au bailliage et marchand de bas (1);

"72. DE BURGES. M. DE BURGES est; le fils d'un

cabaret"d'un village près dé Mons. Un ëien oncle,

:(7) Quintine Tibaut.' '

(8) Catherine-Françoise van Acque ou van Assche.

(9) Fabre: forgeron, ou_ peut-être orfèvre. / ./J

"(I)Jacques PE FRANCQUEVILLK D'ABANCOURT, époux de Marié Gilet: y. - '" ' ' ' y " "

(2): M..DE FRANCQUEVILLE D'ABANCOURT,: fut reçu conseiller 'au Parlement de Flandre à Tournai, le 19 mars 1705.

... (1) 3fo?*fm STORDEUR épousa," à Notre-Dame de Tournai, lel3 janvier:1662,.Antoinette Clocquéteur,' y , : - y;:.


64 SOUVENIRS 1

chanoine à Càmbrà^V fit estudiër"; et fût doïen/des bacheliers, puis espousaMlle, vêfve de. ;,;.;.....".'.;-;.;",-; (1) qui luy pbrtâ; dû biehV acheta la place de procureur dû Roy, puis, en 1704, acheta de là vëfvë 1 dû sieur du Fresnoy (2), sa charge dé obn^ëilieraù Parlement de Tournay; prit possession en' avril Î705 (3).

73. GODEFROY, procureur au Parlement, est paysan prés de Fontainë-l'Evécque. Estant clerc au pïoç'uréûrdu Hàmel, venant à mourir, il espoiiéà sa veuve (1694) (1). .'■

; 74. DOYSÔN est le filsd'un paysan....... $.->

......'. ...i (1). Il a fait son apprentissage de docteur

en médecine à Montpellier et at espousé là fille du féù grand' procureur du^Pont à Tournay, i%n 169:1 ; (2). M. de Mésgregnïes (3), gouverneur delà clta(1)

clta(1) fut feinMë à'Adr'ienNicolas DE BURGES, conseiller au Parlement de Flandre.

(2) Anne-Thérèse Cocquiel,:dite le Merchier, veuve de^^ Séraphin de' Flirtes', chevalier, seigneur du Fresnoi, vivant conseiller m Parlement de Flandre à Tournai; rv

(3): Adrien-Nicolas DE BURGES fut reçu consëilier au Parlement de Flandre, le juillet 1704; il remplaça Jacques Çôrdôùahi '•'■;"' ''.''".

(1) Toussaint GODEFROY, prévôt de la principauté de Chimay, épousa à St-Jacqués de Tournai, le 20 septembre ,1691, Marier Françoise du Rieu, veuve dè/Bohayèhturé" du Hamel. .. y . /

(1)" MareDoisroN" e?t' né'à'V'èntlëgië's^Su^Bois' (Hainpirïrânçâls)".

(2) Marie-Françoise du POnt', fille' de l?iërre et d'Anne jîawduin, épousa à St-Jacques de Tournai, le27 juillet1691,- Marc

DÔISON/ "'■'.. / , .■ ■/■■--.. -, . -..::.:'-,

(3) Je&n-ÇhBilèà'de' Mesgrîgny, chevalier, comte dé Villebertin, -baron d'Annay. (Champagne,-. ïonne);:: fils'-deyjéroinêj- chèvâÙer, et de Marguerite Coiffart de Marciii^', épousa-- Mànè^Càtherjiie de Tenremonde dt Bercus.


DE LA FLANDRE WALLONNE» 65

délie, l'a fait éschevin (1697), a changé trois fois son nom (4).

75. JACQUE. Monsieur JACQUE est le fils d'un ........ de Bavay, Il a fait son apprentissage de

docteur à Montpellier et est sçavant. Il at espousé, le.

■...' 1689, la fille du procureur Lorthioir%

l'ayant engrossée chez son père où il estoit en pension (1). 7

76. DE LA VERDURE. Le conseiller DE LA VER-; DURE est un paysan des environs d'Arras. Il fut conr seiller à Douay. 11 espousa une fille riche et bien apparentée. Elle hérita des grands biens et regretta fort son mariage (1).

77. SIFLET, maître à danser, est venu demeurer à Tournay vers l'an 1684. Il est fils d'un paysan vigneron du village de Tusier (1), sur la Seine, entre Mante et Meulan. Son père est mort de/faim sur la paille. Il a un frère vigneron et tailleur lorsqu'il a de l'ouvrage,

78. CAZIER, La seconde fille de M. CAZIER, seigneur de ;Gamphain, greffier dé la ville et un dès

(4) M. DOISON, M. D'OISON, M. DE DOISÔN. 7; . y

(1) Pierre JACQUE, pu-JACQUES, épousa, à St-Pierre de Tournai, le 15-février 1691, Marie-Josèphe Lorthioir, filîé de Gaspard, procureur, et d'An^éline-Claudine Stamps,

/: XI) La .généalogie de la famille PELA VERDURE, publiée-en 1861, par M. le chevalier Amédée le Boucq de Ternas dans lès'Sou. vènirs de la Flandre wallonne, donne un complet démenti aux assertions :de Pierre PE LA HAMAYPE:

(1) Ce village n'existe plus parmi les communes françaises.

yS3e ANNEE.—1883, ÏLANDRE WALL0NNE.--5.


66 ■ . : ' ' SOUVENIRS

officiers de la chancellerie, espousa, le jour de StJoseph du Caresmes 1700, un français qui fut laquais à Paris, puis laquais h M. d'Aubaynie, gouverneur de Mons, qui fut tué allant reconnoistre un parti d'Espagnols -(1), qui avoit obtenu la commission de payeur à Air les Trouppes (2), .•

:' 79. TAFFIN. M. TAFFIN est le: fils d'un cabaret, de la Gorgue, en Flandres, près de Poperingue, Il fut commis aux eau-de-vie sous Faligan (1), puis exempt de la maréchaussée, puis il . achetala charge de substitut du procureur-général et à présent est au présidial de Valenciénnes. Il espousa........'. bien

apparentée et aisée (2). Son. aisné at acheté un employ à Ypres ou à Lille.

80 LE. PAN, procureur au parlement, est lé fils d'un vacher de Marchienne à quiTabbé donna du pain et fit apprendre à lire et eserire, puis le mit sur un comptoir à'Toui-nay où il a Si bien4ravaillé qu'il eut

, (1) Marie-Adrienne CAZIER ; fille de Jacques-Philippe, écuyer, seigneur.de Camphain, et de Marie-Josèphe Cazier,. sa. nièce à la mode de Bretagne, épousa, à St- Jacques de Tournai,le 28 mars 1700, Roch Desbermon, ou de Bermontj trésorier de la ville d'Aire en Artois. ' \'

■ (2) Voir la note précédente.

(1) Pierre TAFFIN, (auteur des TAFFIN P.E GOEULZIN, D'HOEORSEL", etc, qui portent pour armoiries : de gueules, au pairie d'hère mines), originaire de Gand, fut reçu substitut du procureur-général près le parlement de Flandre, le 7 juin 1698. On lui doit la: découverte des mines de houille d'Anzin, près de Valenciénnes. Son patron, Ive Falligan, écuyer, seigneur de la Croix, de StAntoine, etc., conseiller du roi, contrôleur-général des recettes et finances de Tournai, mourut à Tournai, St-Jacques, le 17 octobre: 1724, âgé:de 72 ans." -r •

(2). Marie-Claire du Hameh


DE LA FLANDRE WALLONNE. 67

. une procure et espousa une Gobert, fille du brasseur du Boeuf, rue dés Carliers (1)/ Je le scay d'un cousin germain de sa femme, nommé Gubert. / / -,

81. HUDSEBAUT/ N. HUDSEBAUT estoit valet à la

veuve Inglebert, y portait des patins à ses pieds et Un

■ habit de toile, espousa..... /.... (1). Son fils uni-;

que espousa une des filles du conseiller Moulembay

Moulembay .-•'■■

• 82. MÉMOIRE DES CARMES DESCHAUS.

PèreHUarion estoit un bleuzé de Lille, fut prieur àCambray, mort 1702.

Père THimothé est lé fils d'un boulanger de Lille, prieur â Douay (1694).

Père Jean-Joseph, fils d'un-cordonnier de SaintOmer demeurant â Douai.

Père Simon Stocq, fils d'un "marchand de Lille nommé DU TBOY.

. Père 4/6erf, de même de Lille, mort 1701. ■■ Père Irénée, fils d'un tailleur de Lille. - - ■• ■ - Père Henry Joseph, fils d'un hoste de Tournay, prieur ,/ fut soldai,/officier eF -prestre avant estre religieux.

Père Stanislas, prieur, de

(1) Jacques le Pan épousa, à St-Piat de Tournai, le 28 novem.- bre 1682, Anne-Marie troôerf. -- ,_., . .

(1) " A Notre-Lame de Tournai, le 20 août 1647,; eut lieu le mariage de Jacques HUDSEBAUT et Marguerite Robert.

(2) Jacques-Hyacinthe HUDSEBAUT, écuyer, épousa, à SaintQuentin de Tournai, le 7 janvier 1687, Marie-Josèphe de Moulembay\ filie de Jacques, licencié ês-lois, et dé Marie varideiï Heyden.


68""" "-—"" ■-': """ /:./spûvENîRSî

Prèiè Modtsïe-, dé Tournay, duhoaiBAUDu&v estait définitive, mprt 1709; estoit parain a feu du Pont, grand procureur {$...■■

83, DE LONGIIEVAL. Mademoiselle Marie-Anne y: de Longuêval, A quinze ans, espousa un capitaine:; elle est ; native de Bruges (fille d'un gentilhomme, son frère aisné est grand : bailli ide Bruges). Elle eut un fils unicq qui mourut à vingt ans. Elle^pousaj : en secondes nopces, a Bruxelles, à vingMrois ans;?; Gilles, des Ruméaux, paysandu village de Wàterlo. Elle mourut à Bruxelles, à 38 à 39 ans (.1668), et son second:mary mourut 1678, laissa cinq enfans; 4 moururent jeunes, la 5me, Marie des/RwnppMÇD, eut.un enfant d un paysan, {mis elle espousa Martin PÔul-/ lart, charretier à Tournay, paroisse du Ghasteau. Elleîa eu 2 à 3 enfans (1)..

84, SALMON, Marie-Jacqueline SALMpNiesp.ousa, à la Madeleine, paroisse de Tournay, Jean duyNtm-*: cavailler, le 20 de septembre L670, ;et Louis-diiiVe?» nasquit-à Ansereuï, le 14 décembre 1.669, avant son mariage ;-Jean du #em]'espPusa a «a jnort; il fut enterré à la Madeleine à Tournay; il én;a /jouy deux ans sans estre marié (1). '■;.■

-/{'])• ■Çis'jTe BAÛPÛÏN parràin de -P;ierïe;lï)ÙP<)N'i>. '

^l)yLe m&nagePoullart desRumeaUx eut lieu à/St?Nicoiasvde

Toûaàii le :9 mai 168'8. '■'■ , ' : ",

. .(1) -Jacqueline SALMON, native d'ÀnserojUl., éjpousa; à /Sainte-^ Marie-Madeleine de Tournai, le 20 décembre 1670, jeaîi Nésnies o^L-Dunesmes, cavalier de. la compagnie.du Sr dé Piloy, Jean Dunesmesmourut en ladite paroisse, le 23 septembre qui suivif «on mariage. ■ / ""-y".


DE LA FLANDRE WALLONNE. 69

"85. DE LE COUR. M. DE LE COUR, de Mons en Hainaut, mourant âgé de 102 ans, laissa 194 enfans, nepveux et niepces, entre lesquels il y avoit 27 religieux et trois abbez Par son testament, il les fit tous ses héritiers en partageant esgalemeut par teste ; en sorte que celuy qui avoit le plus d'enfans héritait plus que les autres. Le grand père de Monsieur de lé Cour, qui est échevin de Tournay depuis le 28 juillet 1674 (i), at eu, pour sa hoirie, 100 florins.

86. JOSEPH. Monsieur JOSEPH, à St Brixe, qui qui espousa une fille d'Àth(l), est fils d'un boste de St-Amand qu'on àppelloit JOSÉ, lequel laissant ce garçon unicq, qui n'avoit que des parens roturiers, son tuteur estant cordonnier, cependant ses enfans font du grand et glorieux à Tournay.

L'an 1650, il fut mayeur de St-Brixe, mort l'an

165. (2) ; son aisné espousa la fille dedemeurant

dedemeurant St-Jacquës (3). Il y a un dominicain et deux autres garçons à marier, fort débauchez (i).

87. ENFANS DE LOUIS 14. L'an 1672 pu 1.673, le Roy faisant la guerre aux Hollandois, toute son armée passa le Rhin près de Tolhus (1), pas loin du

(1) François Delcourt, échevin de Tournai.

(1) Catherine-Agnès Desmaisiéres Desgrebert épousa, à SaintBrice de Tournai, le 14 février 1638, Philippe-Ernest Joseph, fils dé Jacques Joseph, seigneur du Busquiel, et de Marie de Villers.

(2) 1657.

(3) Jeanne-Françoise Liébart, fille de Jacques Liébart, apothicaire, et de Marie van Aerde, fut la première femme , de Jean-François JOSEPH DU BUSQUIEL.

(4) Pierre et François-Dominique JOSEPH, célibataires.

_(1) Tollhuys,


70 SOUVENIRS

fort dé Sckincq,et M. le prince de Longutville (2), jeune homme à marier, le plus beau prince de France et le mieux fait, eut un enfant de Madame laiMaréschale de la Fer'té (3), à qui il.a donné, par son tes'ament, cincq cens mil escus, ou mil florins, à prëndi-e sur tous ses biens, luy ordonnant de porter son nom. A sa morte, dis-je, le Roy le fit légitimer, et afin que la postérité ne sceut point le nom de sa mère, dans là légitimation reeeù et émolôgûè au Parlement, il n'en est point parle ny moins nommé. Et depuis le Roy en fit de même quand il maria sa fille légitimée avec le prince de Conty (4) ; elle est fille de Madame de la Vallière(h). On dit qu'il avoit résolu de marier la princesse de Nantes (6), sa fille, qu'il a légitimée comme les autres deux cy-dessus, c'est-à-dire delà même manière,, avecq le prince de la Rocq-sur- Wion (7), mais comme il est allé en Pologne avec le prince deÇonty, sans le bon plaisir

(2) Charles-Paris d'Orléans, duc de Longueville, tué au passage du Rhin, le 12 juin 1672.

(3) Charles-Louis d'Orléans-Longueville, tué au'siège de Philippsburg, en novembre 1688, avait, pour mère, Magdeleine d'Angennes de la-Loupe, femme d'Henri de Saint-Nectaire, duc de la Ferté; maréchal de France.

(4) Marie-Anne PE BOURBON (Mademoiselle de Blois) épousa Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti, mort sans postérité.

. (5) Louise dé la Baume-le-Blanc, ou Louise le Blanc de la Baume. '

(6) Louise-Françoise PE BOURBON (Mademoiselle de Nantes) épousa Louis III, duc de Bourbon-Condé

. CI) François-Louis DE BOURBON, prince de la Roché-sur-Ton, devint prince deConti après la mort de son frère aîné, LouisArmand de Bourbon.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 71

du Roy, sa Majesté a déclaré qu'elle espouseroit,- en dedans un mois, le prince de Bourbon, fils du duc d'Enguien (8). Par ainsy ses; de-ix filles bastârdes, l'une de la Vallière et la seconde de la comtesse de Montèspan, espousént les deux .premiers princes.du sang de France après le duc d'Anjou, à présent d'Orléans (9). ELLE EST NÉE. A'TOURNAY, VERS L'AN 1670 A 1671 (ÎÔ). La Va'Hère, at eu deux garçons : Le duc de Vermanâois (11) mort à la dernière prise de. Courtray, et l'autre (12).— Et Madame de Montespan ât eu aussy'"d'eux garçons,, l'un duc du Maine (13), collonelle généràlle des Suisses , incommodé fort du corps; etl'âutre (14), qui a succédé àla. chargé d.'admiral de la mer, à la morte du duc de Vermandois.

88, Messieurs Desjeunéauaj (1), président, Bec'

Bec' Louis III, duc DE BOUHBON-CONDÉ, fils d'Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, et d'Anne de Bavière-Palatin.

(9) Philippe de Bourbon, dit de France, duc d'Anjou, puis d'Orléans, après la mort de Gaston de Bourbon, duc d'Orléans, son oiicle.

(10) Mademoiselle dé Nantes où Louise-Françoise PE BOURBON, fille dé Louis XIVet d'Athénaïs'-deRochechouartde Mortèmart, marquise de Montèspan. . ■

(11) Louis DE BOURBON, comte de Vermandois, né en1667,. mort en 1683,

(12) Louis DE BOURBON, né le 27 décembre 1663, mort le 15 juillet 1666. '

(13) Lavis-Auguste DE BOURBON , duc de Maine, né en 1670, mort en 1736. -

(14) Louis-Alexandre DE.BOURBON, comte de Toulouse, né en 1678, mort en 1737.

(1) Mathieu PINAULT DESJAÙNAUX ou PINAULT DES JONNAUX,- président au Parlement de Flandres.


72 SOUVENIRS

kuau (2). Desmarée, Hirm-mville, Van Rodes, ont esté jésuittes (3). I e fils de Marne fut capucin et depuis à la Trappe et en sortit (4). Liégeois, le prestre, fut carme (5).

M. Vaillant, seigneur de Merlin, fut moine à Hanon (6). La fille de M. de Tun fut ospitalier à l'hospital de Notre-Dame (7), elle est soeur à la femme de M. Calonne, sieur de Boffet (8). Elle s'amouràssa d'une garde de bureau. Mademoiselle ta Hostine, fille desbauchée.la débaucha; elle a sa soeur aussy ospitallier à Notre-Dame (9).Les familles des Landas, seigneur des Mottes et Villeroy. etc., des ViUers (iO) et Preud'homrne (11), sont originaires de Ghisoing ;

(2) René BECUAU DE COLOMBE, conseiller clerc au Parlement de Flandre.

(3) HERMANVILLE est. Antoine du Bois de Hovesd'Hèrmàville; Ignace-François van Rode est un parent de Pierre delà Hamayde, qu'on verra ci-après.

(4) Tltoinàs-Louis DE BRAUX, écuyer, seigneur de Marné, baptisé à St-Piat de Tournai, le 15 avril 1677, .

(5) Georges-Louis LIÉGEOIS, seigneur de Ricquempré, mort a Tournai, St-Jacques, le 27 novembre 1712.

(6) Philippe-François LE VAILLANT, écuyer, seigneur de Merlain-lez-Àntoing, inhumé à Jollain, en mai 1701.

(7) Il s'agit ici d'une demoiselle de Landas de Tliun, fille de François, écuyer , et de Catherine Cuvelier, des Cuvèliêr de Champion r

(8) Marie-Marguerite de Landas de Thun, femme de CharlêsAdolphë-Dominique dé Calonne;. dit.de la Chapelle, chevalier, seigneur de Beaufayt, qu'elle épousa à Ste-Margùerite dé Tournai, le 10 juin 1660. .

(9) Isabelle de la Woestine, religieuse â l'hôpital Notre-Dame: à Tournai,' dès le' 10 avril 1675, y dëcédéë le 9 février 1714.

(10) le Prévost de Villers.

(11) Il faut se garder de confondre les Preud'homrne ou les le Prèud'hommet originaires de Cysoihg, avec les le Prèud'homme d'Haillies, marquis de Verquigheul,; vicomtes de Nièupbrt, ^tfc. -


DE LA FLANDRE WALLONNE.

73

aussy Mdns 1 Villers, rue des Maux, Desmottes (12) et Preud'homrne, ont estez de temps en temps eschevins dudit Chisoing, puis Villers et Preud'homrne furent à Tournay dû magistrat et même seconds prévosts ; ils sont tous morts, Desmottes, Preud'hpmme et Villers, depuis l'an 1660 (13). ■

89. NOMS DONNEZ AUX RUES. DU VIEUX CHASTEAU DEPUIS SA DEMOLITION.

Rue du Bruille.—Rue du Becquerelle. — Rue de la Tour. — Rue de la Viellt Monnoy.^- Rue StBruno.—Rue d>s Cannoniers.—/Rue del Planque. —Rue de l'Arsenal. —Rue du Curoir.—Rue des Potteries, depuis les Capucins jusqu'aux cazernes.(I)

. 90: DE LA HAMAYDE. — Tiré du registre noir reposant au ferme de Messieurs les. Prévost ètJurezdeTour.nay.

Le 11 juillet 1504, les Esdiévins, pour la minorité de Jacques dit Jacquet DELÀ HAMAYDE, fils de Jean et de Marie Quermont (LE MÊME LIVRE DIT QÛESA MÈRE S'APPELLOIT JEANNE Barrât) (1), s'assemblèrent et ordonnèrent, aux sergeans, la vente des meu(12)

meu(12) est François de Landas, écuyer, seigneur des Mottes, de Vill^roy, etc,. Son père, Roland de Landas, fut du magistrat de Tournai, de 1611 à 1625.

(13) Nicolas' PREUD'HOMME (de Cysoing), écuyer, seigneur de Plainm'ont, fût du magistrat de Tournay, de 1639 à 1657;—Pierre' le Prévost, écuyer, seigneur de Villers, Plouich, etc., fit ..du même magistrat de 1630 â 1654. -.

(1; Les ru.es dont les noms sont imprimés en. caractères italiques n'existent plus en 1883.

(1) Le véritable nom était MarieideQuarmont, ou deCarmont, mais la mère de la dite Marie de Càrmont était Jehenne Barrât,:


74 SOUVENIRS

blés, et establirent tuteurs, Miclvl DE LAHAMAYDE, chanoine de Tournay, oncle audiet Jacquet (2), Jean Hennerohet Piat Quermont, et rendirent compte (i 505) que j'ày veu, moi-même, l'ayant eu au fermé des Eschëvins. Robert DE LA HAMAYDE, seigneur d'Haudion, estoit frère aisné dudit Jacquet.

Jean DE LA- HAMAYDE , seigneur de Beàulieu à Camphain, relevant de Chisoing, estoit oncle à Jacquet; depuis il at eu, pour parçon, fait par Jean, son père, ledit fief de Beàulieu et la-partie de Cercle (3), près des Chartreux-lez-Tournai, qu'avoit ledit ■ Henri (4).

Jean, son frère, estoit bailly du chapitre de Tournay (5), et Mathieu Neche, chanoine et officier de l'église, de Notre'Dame, paya ausdits tuteurs pour les gaiges dudit Jean, 12 livres 15 sols 10 deniers pour sa robbe de parure.

Il se voit, aussy que Robert paya 25 gros à la loy de St-Amand pour Haudion-Haudioncel, part dudit Jacquet, qui avoit aussyla moitié d'une maison gi(2)

gi(2) la généalogie de la famille DE LA HAMAIDE publiée dans /C Annuaire de la Noblesse de JBelgique pour■''1874, non seulement Michel DELÀ HAMAIDE n'aurait pas été.chanoine de Tournai, mais il aurait eu deux femmes : Jeanne de Morcourt et Jeanne dé Pellicorne. — Le 5 septembre 1504, on donna, à Jacquet DE LA HAMAIDE, ' pour aller étudier à Paris, deux escus d'or. ^ .'..-"

(3) Chercq. ' - '.._'.'':.'

(4) Henri DE LA HAMAIDE était le seigneur de Beàulieu à Camphin-en-Pévèle-; la copie que possède le baron de Rasse lui donne le prénom de Jean comme on le voit en tête du paragraphe que termine le chiffre de cette noter(5)

noter(5) s'agit ici dé Jean PE LA HAMAYDE, écuyer, seigneur dé Luchin. '


.""'".".' DELA FLANDRE. WALLONNE. 75

santé à Sainte-Catherine (6), contre son frère pour l'autre moitié. ■" - ■.-...'....

.Dans ce même temps, Jacques de la,Barre estoit marchand de drap. -

.Et ledit Robert à rèçeu, d'un autre .Jean DE LA HAMAYDE;. seigneur .de Gherreng, 12 livres 16 sols .flandres qu'il devoit à son père, Sonservicé fut fait à::Sâint-Qûentin'(7), pour la somme de 40- livres, 18 sols, 6 deniers flandres ;/ son enterrement à ladite église et le palle; à,l'église ùr,Brabant, payé 24; livres; flandres ; pour les luminaires, torses (8), charideillese.t celles de toute l'année :. 25 livres, .six sols, six deniers flandres. Quand Jean, mourut Jacquet, estoit à; Lpuvain, pourquoy on le fut chercherle 10 jullet; il fut entprré sous la même lame que le corps de. Pyàt Quermont, son beau-père, comme aussy sa femme;; ' ■■■' :

Il y a eu un Claude DE LA. HAMAYDE, prévost de Gbisping et un autre bailly dudit Chisoing. -; II y a une tombe à la Màgdelaine et une autre à St-NicaiSe. ""- ''"'."'/.''/' '".:

"Environ l'an 1480, Lambert ou LdmUl'on DE LA HAMAYDE, grand oncle de Charles DE LA HAMAYDE, seigneur de' Nieubpurg, demeurant à - Tournay,'. fut" conseiller de la ville, pour quelque querelle et disgrâce deu se retirer aux environs de Fùmay sur la rivière dé Meuse, sous la protection derarebevèsque

(6) C'est-à dire à Tournai, en la paroisse de Ste-Catherine (Esplanade et. citadelle). ■ - y i:- . ; ■ ^ y:,^ ■ - ■

(7) De Tournai; y', .y ;

(8) Torchés. ... ' - . ". '...'


76; SOUVENIRS

dé Trêves, espousa, peu après. Noble Damoisëlle Jeanne Bodart, de Franebimont (9).

Ledit DE LA HAMAYDE pbrtoit : trois hamaydes de gueules et champ d'or avec le timbre couronné d'une couronné de Prince, et chimief deux pots d'argent panchans dû costé des anses, avec les "mari"-- - ses entrelassëz('10).

Et ladite Dame : d'argent à un aigle de sable, là teste tournée à gauche, les-aisles ouvertes et despipiez à droite et à gauche, et en la poitrine une croix de gueûlle et un escussqn.d'argent (H).

Gilles et François DE LA HAMAYDE ëstoient petitsfils dudit Lambillon qui estoit père et père grand de Nicolas DE LÀ HAMAYDE, seigneur-de Nieubourg^ demeurant audit Tournay, et ses collatéraux, et en quel degré luy apperténoit ledit Lambillon qui est allé demeurer sur la rivière de Meuse, à Revinët Fùmayv ènviroh Tan 1460'(!2).

(9) La branche meusienne de la maison - PE LA HAMAIDE était représentée, en 1697, par Jean-Thépdoric de la Hamaide, an-, cien bourgmestre de Dînant. 11 brisait ses armoiries d'une molette d'argent posée sûr-la troisième''.pièce dé sa hamàidéi.■'■'■

(10) D'or,,à trois harnaides (ou à la Hamaide) de gueulesi Timbre un casque couronné à"une couronne princiere, Cimier : deux pignàtes, ou pots d'argent, adossés par les anses entrelacées. ■::■■'■

(11) D'argent, à une aigle, êployéé sénestrèe, de sable,portant sur la poitrine un écussond'argent, à la croix de gueules.:

(12) 1480, plus haut.' D'après ce qui est dit icila généalogie dés de la Hamaide, seigneurs de Nieubourg, comprendrait ces degrés: . ' -.. - - .

T. Lambillon^ père de N.,; qui suit, II. -.. ,■

II. N..:... père de; • . ■',..■

III. Gilles, père de : " . "..'-..'".

IV. François, père de :

V. Nicolas, seigneur de Nieubourg.


." "DE LA FLANDRE WALLONNE. 77

. Jean DE LA HAMAYDE, seigneur de Lusseignies (13),

Soubrechies, Gammeraiges, etc., est né le. ,,

épousa Magdeïaine de la Motte (14), le,......-.,....

Il est mort le . .mars 1627, et sa femme le.........,

laissèrent trois garçons et des filles,

Charles seigneur de Lusseignies, est mort à mariera

Louis, né le. , seigneur, de Lusseignies

et de Soubrechies, espousa Anne de.Rincveld:(15), le ;.......... Il mourut le ....., 1675» yet elle,

le,..i.;,.,.y.| 1672, sansenfans. y

Jacques,, né le,,.....-..., seigneur: de. Gammeraiges, est mort le..-..........., à marier,/ ; y ,/; ...;:,.

Michel DE LA HAMAYDE, escuyer, seigneur de,..... (16), espousa,: 1° Jeune rfejf/pwrcowrt, fille 4e,, .:,.,.; 2° Jenne de Pel:ieorne> -.;

■Jean {Thiéry) DE LA HAMAYDE, père de l'ave dé mon père grand, espousa Gillette de le Roistm ,(1514" ou ,1515), vivoient de . leurs biens comme .,gentil— hoinme'iqn'il estait,/furent contrains et ses enfans de se réfugier fen yille pour esyiter la/ furie : fdës lingue»

413) Lusseignies ou.Lussignies,:è. Frasnes, lez-Buissenal, Hainaut. ' '.--.■

"(14) D'après là généalogie donnée par 1''Annuaire dé la, Noblesse' <lè Belgique -cité :plùs--h;aut, note 2y-de'cet article, Jean DE LA HAMAHJE, seigneur de Lussigny aurait épousé Catherine d'Ennetières. ....

(15) D'après la,même généalogie,, Louis DE ,LÂ HAMAIDE, seigneur de-Lussigny, épousa "MARIE -de Jtinckveh, fille d'Arnould et d'Anne Spyskens.

(16) Ici il s'agit d'un Michel DE LA HAMAIDE, correspondant à l'oncle de Robert et-de Jacquet de la Hamaide donné .par,l'AnnUaire pour 1874, page 157, et qui fut père; d'un chanoine du nom de/Michel PE LA HAMAHIE, alors cousin germain et non oncle de Jacqueï. Voirnoté '2 dû présent article. '..... . .,.


78 "■■-■■' SOUVENIRS

nols ; néantmoins ils furent enterrez au village de Cerres (17), près des Chartreux et de l'abbaye de St-Nicplas où ils demeuroient, où le grand'père de mon père fit dresser, l'an 1611, une croix de fer sur le cimetière, lieu de leurs enterrements, Ils laissèrent trois enfans, Pierre, né l'an 1516, Michel et une fille, Catherine. ■

Michel (18); - ^ ' .

Catherine (19). - ■■

Pierre l'ave de mon père, naquit^ 1516, à St-Brixe, devant lé Seau, espousa Claude Fruitier,-le 16 aoust 1553.11 mourut le 28 janvier 1593, et sa femmele 23 décembre 1600. Il fut plusieurs fois Eschevin de St-Brixe et vescut de son revenu fort nûblement, âgé de 77 ans et elle 72; furent enterrez à St-Brixe en la carolle de la main droite proche le premier pilier. Ils laissèrent un fils unique appelle Jean, né 1555;

Constant WiUoqueau, père de.la femme dempn ave, laissa 8 enfans de Gillette Zègre, laquelle trespassa le 28 novembre 1612, âgée de 86 ans : 2 fils et 6 filles.

'/ Jehan, mon ave, naquitle 27mai 1555, espousa le 15 octobre 1584, Judith WiUoqueau, fille de Constant et de Gillette Zègre, laquelle nasquit le jour de .

(17) Chercq, prés Tournai. ' (18) La destinée de Michelde la Hamaide, est ignorée.

(19) Elle 1 épousa, en 1546, Henri Goudt, écuyer, fils d'ingel Goudt du pays de Schoenhoven en Hollande, et elle mourut à Tournai, Notré-Damé, le 25 septembre 1606, selon VAnnuaire de la Noblesse de Belgique: pour 1874, p. 159, mais la femme de Henri Goudt, mourut lé 25 septembre 1607, et était fille dé Robert de la Hamaide, écuyer, seigneur de Haûdion, etc., et de Marie &§ Landas* •■;•' " : '-' -, ■ -----<---:'- -'.--.-.y-. •;


DE LA FLANDRE WALLONNE. 79

T '"_!...! — --— -r—- • : * ■ .. , - —— — ■.,.

pasque (26 mars) 1559. Ils demeurèrent à la paroisse de Notre-Dame/en sa grande maison en haut de rue de la Teste d'or, à présent appartient aux Ca-' lonnes(2Q). Il vescut, aussy, noblement et fut plusieurs fbisEschevin de St-Brixe et jurez de la ville et mourut, plein d'honneur, âgé de 76 ans (163.1) et elle 68 (1.622). Ils sont enterrez en la paroisse de Noj3tre-Dame;où il y aune pierre avec leurs armes dattées,vet y ont donné une table d'hostel représentant l'histoire de Sainte-Barbe en partie,' avec les armes et épitapbes. Ils laissèrent trois enfans : Pierre, né ] 588; Claude et Jeanne,nëe le 13 décembre 1598,: et quatre autres morts en bas âge. -./-/:

Claude, seconda enfant de Jean, espousa Géry Denis et n'a eu génération (21). Jeanne, naquit le 13 décembre 1598, espousa le sieur Jean de Calonne,-■ lé 10 décembre 1616; il mourut, 1633, laissant cinq enfans: Jeanne, Denys, Jean-François, Marie-Magdelaine et Louis-Charles, et trois autres morts en bas -âgé.îElle.at.esté la deuxième-mère de mon père pour sa sincère affection qu'elleluy portait, à la mémoire de laquelle nous luy devons infiniment. Elle mourut le 5 may-1651:, de peste, avec autant de réputation pour sa-prudence, conduite et piété et vertu que femme qu'il y ait eu à Tournay. Jeanne, sa fille, espousa Robert Visart, juré et mayeur des finances,

(20) DE CALONNE (dus; aigles), de la famille du comte d'Annonville, qu'il ne faut pas confondre avec les DE GALONNÉ DE BEAUEATT, les de Calonne de Çouriebourne, et les de Calonne, de Picardie.

(21) Fils -de MarcDenis, bourgeois de Tournai, d'une branche cadette.de la famille Denis du Péagè,'et de Marie de Jeumônt;


80 -SOUVENIRS

elle mourut le 20 novembre 1667, et luy. ;.. • >: l(22)

ils ont laissez quatre garçons et trois filles.

; Denys Calonne espousa

- Jean-François espousa Gillette de la Charbtè\

Marie-Magdeleine, espousa Denys va» Rode..

Louis-Charles à été trouvé mort en son lict, le 28" décembre 1672 (23).: :-:"

Pierre, mon père grand, naquit en/1588, espousa Jeanne Gocquel, fi lie defiaron et d-Anhé Dèsmàistre^ le 5 juillet 1609;; elle naquit 1589, et mourut novembre 1652j âgée de 63 -ans, et luy mourut le 21 juillet 16li8, âgé de 30 ans et demi, sur les-6 et? heures du matin.

Ils furent enterrez au cloistre dé Notre-Dame, proche le dernier pillier, sous une pierre marquée de ses.armes (24),au lieu où est mon ,ave=(25)/ '"•;'■

Ilsiont deiheuré ,devant là halle des doyens où pend pour enseigne la croix verte. La dite fnaison àt esté vendue à Quintin Çousturitr. Il laissa, à sa mort, trois enfans : Gillette^ Jean et Pierre-Claude

Ma mère grande, sa vefve, espousa, en Secondes nopces, Jean van Modes, demeurant à -Ath, un ah

et..,..,.,,. aprèsla mort de mon-père grand (26);

elle s'en alla demeurer à Ath, après son remariage";

î(22)-le38 octobre 1676,en laparoissedeNotre-Dainedeioûrnai.

(23) Dans les lignes qui précèdent, il est question des DE GALONNÉ qu'on a rencontrés, ci-devant^ article .48, /

(24) Les armes de là Hamayde

|25) Son aïeul, Jean de la Hamayde- Wdllpqueau, -

,(26) Pierre DE LA ..HAMAYDE....mourut",à Tournai, -paroisse de Notre-Dame,,1e.21 juillet 1618. y . ' —- - ,-_


DE LA FLANDRE -WALLONNE. 81

ïuyiest mort 165(3,. estant bailly de Vilers, Giraùtîêî. Saint Amaiidjetelle, en 1652, de: peste. àTôurnay,: :aulefugede:Saint Amande y..:;.-'-,--

. Ils laissèrent trois enfans ■: i^nacemort âgé de 5 à 6ans;(l627)^Penysi/ét Ignace ^François (27). ■-< /

G Mette'}, ma tante; naquit lé j our ; St Pierre en,juin 1610', espousa Jacquesdu Mont:, escuier, seigneur de Terràqne!, natif d'Ath, en aoûs't 1629y; il mourut en septembre 1650.- Il laissa - Jean/François , Denys, Jeanne, Jacques:, Pierre-GIaudë, Louis, Màrieslghace et Anne-Thérèse, .Elle :se -remariai enyseçondes nopces, àù siêur de Lestree.sans génération. -Elle mourut en julletouvaoust i664 et ■•luy-.,,. ../.>;. b.>,.. .'- ■—jEAN-ERANçbis :, Dani Émiliàn^ DENSTS, carme chaussé ;; JEANNE espousa..,.......... ; .JACQUES,, mort

à marier-; PIERRE-CLAUDE espousa, octobre 4666; ,-.,.;*,,-.:.i.;v.,>;..;■; Louis espousa, en janvier 1666, ..... i., .y., des Enfans [28).

Pièrre-Clmtde^l^), mon Pncle, naquit-.lë.21 octobre 161% espousa, à Aîh (septembre 1640), .demôïselle GlâirerfMras. Il; mourut entré lé 27et 28 février

., ;(27).ig-naé.e-Frahçois van Roden'a /pas .été connu de M, F.^V. GOETHALS qui attribue à Louis van Rode, oncle dudit IgnaceFrançois, ce qui concerne ce dernier. Voir le Miroir des Notabilités nobiliaires, tome 1, page.399, ligne 14. ,. \ZS) Antoinette, des Enffans, née à Ath, le 14.septembre 1631, Hllë 'dé Nicolas,: receveur de -Chièvres.-ete,, et./d'Antoinette d'Espaignes, mourut le 11 février 1710,. après avoir épousé Louis PU/MONT, éêuyer, seigneur de TenJïàm, y'

(29). DE LA HAMAYDE. îL'ÀnnÙaire de la Noblesse de Belgique pour1874, le prénomme, deux fois, /PIERRE-CHARLES,/ Voir pages

160 et 168;" - " ." -.,-/ '"■;■',. ■:././ ' ■■■'■''.

23e ANNÈS,—1883, . FLANDRE WALLONNE.—6.


82 SOUVENIRS

1666;à2 heures à minuit, d'une forte fièvre maline tierce !chàmgéé en continué, en moins de sept jours, ayant esté tousjours en resveries; et n'ayant eu qu'une demy heure d'intervalle pour se confesser et recevoir son Créateur: 11' estoit bailly- dé Girautetdel'àbbây d'Ath;:suriutendânt de Guislenghieh et delà Bellière, avoit obtenu là receptédè Liessié et estoit lieutenant d'Athet rece'Yeu^dèSdbmaines dû Roy audit Ath,aûssy Mayeûr de ladite ville,' qui estoit touUcë qû'iLpbuvoit prétendre. audit lieu où il-estoit aimé de toùs^ mon père, mon aisné et moyàilasmès- à-son service qùisefit enmusicque, usage du lieu. Il fut enterré à Saint-Julien devant lé portai delà carbiïë droite en entrant.L Requiëscàt: in: pacë;' Sa femme; ma tante, est morte: le;■'... .".•..-,--...- Ils ont laissé ; Jeanne, morte estiquéTé; 11! âyril/ii'666; âgée^de.. wâns ; Claire, mariée au sieur BoisdririyhipnDÙis-au sr des Jardins (30), capitaine dans le régiment ducomte de Sorres ^31),;tuéiiàlâprise -de Vâlëhcienhes (1677) ; Marie-Anne^ mariée aùy sieur Charlé, bailly de Gyraut; receveurvdé'Liessie,;le 19 avril 1672;:deiheu> rèrentà Mons et revinrent à Ath,septembre 1677 (32); Pierre j receveur des domaines à Ath et intendant- de

(30) L'Annuaire déjà cité donne lé'nom de 'Bôisâenghién /au premier' mari de"-'Claire DE LA HAMAYDE ét'ceiui de de Jardin au second* Je crois que'le premier'se nommait dé'Raudreïigtiien'. ;;(31) Philippe de Croy, comte'de Spire-lè-Çhâtëàu. ■ ■ : '""

(32) Jean-François Char lez, seigneur ; de Blocus,:■' de la femil lé Vharléz- d'Autreppe: Yoir 'l'Annuaire de - la-'Noblesse : de Bélgique^oiii ;,1880ï page 141.,D'après cet 6uvr'àge;ïMme. CHA*R.i.Erz se prénommait Marie-Thérèse. ■- - "-.-•'■'


DE LA FLANDRE WALLONNE. 83

la Bellière (33); l/nar-e, dbcteur et professeur es - droits à Louvain ; Jean Bap'iste qui fut tué à Irchonvèlle (34) l'an 167 ; Louis ; Barbe et Marie-Benoisie, toutes deux religieuses à l'abbaye d'Ath.

Jean, mon père, nàsquit le 2 aoust 1612, à sept heures et demi du matin, en la maisou où pend pour enseigne la Croix verte, dite, ci devant,...... Mon

ave et ma tante grande, N... de Lettre, au nom de la mère grande maternel de mon père, N, de Cocquel (35) ; âgé de huit ans fut demeurer quatre ans à Ath, et, en 1625, il fut demeurer dix mois à Anvers, puis il vint chez son père grand autre quatre ans et fit ses humanitez, et après son cours de philosophie à Rheims, il voyagea par la France- et retourna ëstudier au droit à Douay où il prit le,degré de licenïe, le 5 février 1634, puis «alla à la praticque à Gand. Le novembre 1635, jour de St-André, il espousa, en la chapelle de Notre-Dame à St-Pierre, Dame Françoise Scorion, fille unique de Nicolas et de Catherin- Harout (36). De laquelle il eut : JeanneFrançoise ; Jean Biptiste ; Pierre, qui est moy ; Denys ; Marie-Magdeleine ; Marié-Anne.; FrançoisJoseph ; Marie-Thérèse ; Marie, morte en bas âge,

(331 Barônnie de la Berlière, ou de la Bellière, à Houtaing, Hainaut.

(34) Irchonwelz, Hainaut. " -

■ (35) Le parrain fut Jean DE LA HAMAYDE et la marraine fut Anne Cocquiel, dive le Merchier, femme de François de Lattre, au nom d Anne des Maystres, veuve de Caron Cocquiel, dit le Merchier. .

(36) Ce mariage eut' lieu le 30 novembre 1635, â Saint-Pierre de Tournai,


'84 SOUVENIRS

et Ignace-François, -.-— Il fut juré de la ville, la première fois, en may 1641, continué 1642, -puis 1646 et continué 1647, encore 1648 611649, et le 22 juin dudit an, il fut fait, par les Consaux, eschevin de St-Brixe, par le déport en sa faveur du sieur Dufief (37). Et le 6 aoustl652, lesdits seigneurs consaux l'ont honoré de la charge de troisième conseiller de la ville possédée par le sieur Brienne (38) qui s'estait déporté en sa faveur au moïen de 3,000 florins, le sieur Ternoy en ayant payé la .moitié pour avoir Testât de conseiller de St-Brice (39). La place de troisième conseiller vaut de pension 762 livres. Le 19 ocr tobre suivan, le sieur WiUoqueau (40), le premier conseiller, mourut, le sieur Bargibant monta à la preûiière (41), mon père à la seconde, et le sieur Errembaut à la troisième ; la seconde vaut 828 livres - Le 20 juin.16.67, Louis.14e. Roy de France, après ayoirpris Gharleroy et Ath,. assiégea Tournay avec quarante mille hommes ; estant abandonné, on capitula le 24 dudit, de là prit d'autres places, mais la triple, ligue l'obligea à faire la paix, le ier.de juin 1668, et le 2 dudit mois, il establit un parlement icy

(37) Artus, ou Arthur du Fief, mort à Tournai, St-Quentin, le . ,11 octobre 1649,

(38) Philippe Brienne, ou de Brienne, bailli de Warçping-r sur-1'Bscaut. .....

. (3v) François Ternoy., mort à Tournai, en, la paroisse de StJacqu.es, le 4 septembre 1657. ..,;..-

(40^ Constantin Willoequeau, premier conseiller pensionnaire de Tournai, mort en la paroisse de Notre-Dame, le 17 octobre 1652. • (41) -Jean de Bargibant, qu'on à vu.xi-devant, articles23et 43.


DE LA FLANDRE. WALLONNE. 8.5

Où lé premier conseillerd'icy, Bargibant ; fût second président Monsieur Debly, dé Lille, le premier (42); mon père fut premier conseiller dé la ville ; M.' Errembaut, qui -avoit' esté fait, peu d'années dé vânt Conseiller' dû Conseil dé Malines, fit place à M; de Flines (43) qui fut chois'y pour estrë lé procureur- : général dudit parlement ; mais du depuis là CP'uf dénomma M. de Bray (44), lieutenant de là gouvernance de Doùày, pour èstre lé procùrèur-géhérâl dû Roy audit parlement, et ledit sieùr de Flineé'sé contenta de Testât de conseiller ; à la place donc dé troisième conseiller de là ville, "M / Sùrrhônt (4S), ëiï fût promeut par lés Consaux, et; lé sieur Mullet (46), conseiller.dés■ Estais, fut fait le second conseiller, et mon frère a'ish'é eutla place Se M. Sùrmont qui estoit conseiller des éschevins ; ëtlôrsque M. Mulet' fût fait conseiller audit parlement, .mondit frère fut:fait troisième conseiller dés prévôts et.jurez, et le siéûr Moùkmbay (47), celui des! eschevins, pùis;- ayant remarqué qu'on néglîgebit les affaires delà .ville,!! en fût si touché qu'il manqua deUx fois èh mourir, et à

(42) Jean-Baptiste de Bly e,.movt à Tournai, St-Nicoïas, le 13 mai. 1699; : . .,, /,.,,,...'- . .;.. ,;. ,:

(43) Robert de Flines, procureur-général dès le.8 juin 1668.;

(44) Pierre de Braye,i procureur-général dès'le 5janviër.l671.

, (45) Jacques de Sùrmôni, conseiller pensionnaire dé Tournai, 'mort en cette ville, eh la paroisse de St-Piat, le 23 novembre 1701.

(46) Ghislain Mullet qu'on a vu, ci-devant, article. 20; ;..

(47) Charles de" Moylembay , conseiller du roi, lieutenant" du grand-bailli de Tournai et Tournaîsis^ qui" mourut à Tournai, StBrice, le 21 septembre 1714. ■


86 SOUVENIRS

la prière du sieur dé Renounrd, gouverneur (48V, de Messieurs TEvesque (49) et Pelletier, intendant, il accepta Testât de conseiller audit parlement par la

mort de M. Durant (50), le,, ...... 167., et

le......... parla ^mort de W. de Bargibant, W.

de Bray, 'succéda à la charge de vice-président, et mon père à celle de procureur-général du Roy.

Mon père, Pierre-Claudeet Gillette.ivère&etsoem, se marièrent tous trois par un vendredy , Teste d'apostre, la feste de St-André, le jour de St-Mathieu et le jour de St-Barthélemy.

Enfans du second mary de Jeanne COCQUEL. - .

Denys van Rôle, mon bel oncle, le.....'.. .(51), espousa Marie-Magdelaine de Callonne, fille de Jean et de Jeanne DE LA HAMAYDE, ma tante grande, en septembre 1651, et elle mourut en couche de son cinquième enfant en décembre 1658. Elle a laissé cinq enfans : JEANNE-THÉRÈSE, (9 novembre 1672) (52), femme à Noé-François de Flines , veuf de Marie-M'igrleléine DE LA HAMAYDE, rnasoeur laquelle mourut eslicque, et sa seconde femme mourut en couche de son enfant, d'une cheute (febvrier 1673); FRANÇOIS-IGNACE, qui fut jésuitte 4 à 5 ans, puis se

(48) Michel de Renouard, chevalier, gouverneur de la ville et citadelle de Tournai, grand bailli du Tournaisïs.

(49) Gilbert dé Choiseul du Plessis-Praslin, . - (501 Jacques Durant, natif d'Ath, conseiller au Conseil souverain de Tournai, le 8 juin 1668,- mort le 1673.

(51) Denis van Rode épousa, â Notre-Dame .'dé Tournai, le 27 novembre 1651, Marie-TMagdeleine de Calonne.'

(52) Cette date est celle du mariage de Noël-François de Flines avec Jeanne-Thérèse van Rode. ■•-.'"■'■■


DE LA FLANDRE .WALLONNE. 87

remit, au monde et- espousa Maiie-Magdelaine \de Calhnne, sa cousine.germaine-, ANTHOiNE-BENOiT.së fit moine à St-Martin.;;,.MARIÉ MA&DELEINE, morte à, l'âge de 10 à 12 ansj et MARIE-BENOIST, religieuse: ursuline. . : ' . : "

Il espousa, en secondes nopces, le 10 septembre; 1664, mademoise Thérèse du Cliamge, vefyedù sr Brienne, qui fut troisième conseiller de la ville, puis bailly de "Warcoin (53).— 11 fut souvent juré de la ville, puis trésorier du Roy où il s'est gasté, estoit aussy prévbstde St-Amand.— 1.1 mourut le 9 mars 1673, à quatre heures après-midy, regretté de. toutle monde. On fit le service. su> le corps. Monsieur Tévësque; gouverneur, tous lés Estais, officiers françois et tous les honnêtes gens furent au convoy qui fut le plus magnifique et nombreux que Ton vit dé: longtemps ; les prévost et mayeur furent au, pal ; il eut 20 flambeaux avec ses armes : enterré à St-Brixe: devant St-Maicou, près de l'autel.

IGNACE-FRANÇOIS, troisième enfant de M. van. Rode; mon beau-père grand, naquit le. ......... (.54),- et;

n'estant d'une parfaite santé il se fit d'église Tan-: ......, et comme il devint, parla mort de sonfrère

intendailtde la Bellière, il obtint^un; canonicat de lai; collégiale de Saint-Géry de Cambrày, et mourut à Tournay Tan 1672 (55;.; i\

Jean taptiste, mon aisné, nasquit le 30 décembre

(53) Philippe Brienne, ou de Brienne, bailli de Warcoing.

(54) Ignace-François van Rode, naquit à Ath après 1625.

(55) Ignace-François van Rode mourut à Tournai, en la paroisse de St-Piat, le 20 septembre 1675. Voir la note 27 de cet article.


88 SOUVENIRS:

1638, à huit heures du soir sonnante, Mercure et Mars estans- en sextil aspect et la lune au dernier quartier dans, la-grand'chambre; de la rue dés: Fos-y sets, Jeam vwv Rodes, son parrain, 'son père grand, . Marie Cambier, veve de Nicolas Scorion, père de manière, sa marine; Elle-lùy donna une vaisselle; d'argent laquelle fut eschangée pour unepaire.de chandeliers. Est;intlncommodë:dëla;pierre; iil s'en plaignit dès le; 10 décembre f 643), il- fut taillé leSO-'avril 1644 par! Maître Abraham, demeurant à Bernes-lez-Audenardë ; il ne s'en est plus ressentit. Il fit les humanitez à Tournay, sa philosophie qu'il;deffendit entreles lïnèaux à Douay où il- prit son degré de licence, le............ ; delà fut-13 mois àla pratique chez;

Tombeel, procureur à Gand ; Je 23 octobre 1664, i'L fût fâitm'ayeûr de Saint-Brixe et continué 1-665. En may 1667yil fut fait premier eschevin de la-Ville d?autant-qû'Errembaut, conseiller dû Conseil 1 dé Malines (56), vint réformer le Magistrat, comme on changea- de Roy, le Magistrat fut confirmé, et le 26 juin 166,, il-fut dénommé par'■■les Gohsaux: pour estFé conseiller dès eschevins, en la place de Surmont qui. lut le 3me conseiller delà; ville, etle.:./ ;... 1,67-5, il fut avancé.en T'estâtdé 3mo conseiller de la ville par la promotion de Mr. Mulet au- conseil. lié sieur de Renouard est le motif de son premier.; et second, advanceméuti ayant-deslruit la cabale dés sieurs du

(56) Louis- Errembault, seigneur de Dudzeéle aiî Franc dé Bruges.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 89

Chamge et Pellïn-Uave (57). Le'26':may 168P, lënde■ niais de IaPen-tecostë, il-fûtaLùssègny'(58)et revint le; soir sur un; méchant cheval de louage ; il' fut obligé de,se;jettes UHJ quart: d'heureysur un mattelas 1 au Croquet; à son.retour le 27 dudit, estant/à la dernière messeaux Capucinsviitomba dans un©; faiblesse; et grande-sueur froide^ dé'laquelle-' il fut obligé d?en; sortir et venir, se mettre au lit: ; la fièvre lay; prît; avec, inflammaitioaà. poitrine et. commençai à; rêver,le. .4-me;et;5me jour avec des convulsions:., et;le Thie qui estoit le? 2; j uin!,: il; mio ùami sua?: les.- sep t. heures: et; demi du; matin après beaucoup: de; douleur et de résistance ;; il se prépara-à la- mort du premier jour^/et fit s.esj affaires avec une- froideur- ex;trêmei et mourut; dans une; parlai te' résignation.:; il ne paria plus lies trois/ derniers joursy priait; toujours; Dieu etsprenojt tout pour-s'aider;

Jeanne-Françoise,, ma soeur aisnée,, naquit.le sept, octobre 1 63.6i,- entre: six/et sept heures: du: matin,, chez la.veveid'honorable: homme- Jean dé. Cjalonne,,, ma grande tante- (59),, en la ' sallette de: devant, la, grande .maison rue, de la; Teste-d'Qr, ladite , vevé,. Jeqnne DE LA HAMAYDE, et van Rode-.,., mon beaupère grand, furent' parin etmai i-he. Il luy donna une. coupe d'argent doré/et un petit service. d!argent,doré,y eschamge pour un réchau., Elle a. demeuré aux. Ursulines à: M.ons -2 ans, et le 6 aoust lo.6.2.,Tespousa.

(57): Charles du- Chambge: (aux: têtes-:d'oiseau)}, seigneur de lay Saulderie, et Jacques-Martin; de .Pollinchove, qui fut conseiller, au parlement dé Flandre.

(58)-A Frasnesv lez-Buissenal, Hainaut./,

(59) Jeanne dé la Hàmaydè,. fille de Jean et de Judith Wiltocquéau't •


90 , : y iSOUVENÎRS:

Denys 'Je Madré, sieur de Bourlivet, d'Eslourteau, . Fay, etc , prévostde Chisoing et de ladite barônnie après la mort de son père 167.. Elle mit au monde JASPAR -FRANÇOIS, au quart pour 9 heures du soir, 18 janvier 1667, le 25° jour de la lune en la chambre du bout du jardin e la maison du Becquerel ; Jaspard de Madré, son père grand, et ma, mère, furent ses parin et marine.—MARIE JEANNE, ma niepce, est née le 18 novembre 1668, à quatre heures un quart du matin au village de Chisoin, dans la sallette de la maison de son père grand sur' la place ; mon père et Jeanne du Chamge, femme au sr de Madré, sa grande mère, furent ses parin et marine. Elle a demeuré au cloistre d'Orchie et aux Ursulines à Tournay (1681).—JEAN-BAPTISTE, mon neveu, est né le 10 septembre 1670,1e quart devant dix heures du matin (le 26e jour l'ascendant estoit le lion), dans le chasteau de Chisoing, sur la cuisine. Claire d'Aras, ■femme de Pierre-Claude DE LA HAMAYDE, ma tante, et mon frère aisné furent parin et marine. Il a demeuré à Orchie. — MARIE ANNE-THÉRÈSE est née 15 febvrier 1672, à huit heures du matin dans la maison où demeure à présent (1681 ), M. Ragot, chanoine et chantre. Thérèse du- Chamge , seconde femme à Denys vin Rodes, et Pierre du Chamge, chanoine de Tournay, furent les parin et marine. — MARIE-ELÉOXORE-JOSEPH est née 10 novembre 1673, à une heure et demi la nuict en.la maison du sieur Sepa où a demeuré Madame du Chastelet (60) et à

(60) Marguerite de la Motte-Baraffe, veuve de Gabriel Pally, écuyer, seigneur de Steenbrugge, du Grand Chastelet. etc.,.


DE LA FLANDRE. WALLONNE. 91

présent Monsieur Rnsb-cque (61) (1681) Eléonore Boilry, sa cousine, et moy lûmes ses marine et parin. Quant à moy, Pierre, je nasquis- en la sallette de derrière, rue des Fossets, le jour du Noël, 25 décembre 1640, à dix heures du soir, la lune estant au premier quartier. Pierre-Claude DE LA HAMAYDE mon. oncle; et Jeanne Cocquel, ma mère grande, furent mon parin et marine. Elle me donna un réchaud d'argent. Je fis mes humanitez à Tournay, ma philosophie à Douay où je pris le degré de licence le 15 novembre 1663. Dam Goulomban fut mon professeur (les père Amand et le Sage, ceux de mon aisné). Je fus à la pratiquée Gand chez T'imbeel, procureur, le 22 juin 1664 jusqu'au 10 may 1665 Le 8 juillet 1669, je fus esche • vin par les commissaires de Renouard, Pelletier et de Worden; (62)on continualëmagistratle25juin 1671 pour la promotion à Tévesché de Tournay de Monseigneur de Choysèul du Plessis Praslin. J'avois encore esté continué 1670, pour l'arrivé du Roy. En may 1674, je fus encore esche vin, et le premier de juillet 1675, au changement je fus fait juré et commis aux logements, Saint-Sandoux estant gouverneur (63).

(61) Jean-François-Xiste Pally, écuyer, seigneur de Rabecq, mort à Tournai, St-Brice, le 1er juin 1696.

(62) Michel-Ange de Wuorden, depuis baron de son nom, vicomte de Langle, chevalier et conseiller d'honneur au Parlementde Flandre, que je crois fils de Martin de-Wuorden, bailli de Chièvres. y

(63) Antoine Rébai, ou Ribert (peut-être : de Ripert), chevalier, seigneur de fct-Sandoux, gouverneur de Tournai, grand bailli du Tournaisis, colonel d'un régiment de dragons.


92 SOUVENIRS

y Denys, mon frère, riàsquit.au même lieu que moy, le 10 décembre 1642, à dix heures et demi dû matin, la lune estante à onze heures dudit jour en son premier quartier, l'ascendant estant au bélier. Denys de Calonne, enfant de Jeanne DE LAHÀMÀYDÊ, ma grande tante, et Marguerite de Calonne, vefvëde. feu M, Cambier, furent ses parin et marine ; il luy donna une salière d'argent, et elle une coupe d'argent doré. Il fit ses humanitez à Tournay,.sa philosophie qu'il a défendue entre les lineàux en aoust 1662, à Douay, et y prit le degré de licence, le 6 octobre 1664. L'an 1660;, mon aisné se défit, en sa faveur, d'un, canonicat d'Anthoin, qui vënoit de Philippe Scorion, demi-frère de ma mërô. poûrveu trois cents florins de pension qu'on lui donna. Le.............., il fut fait chanoine dé Tournay

par Monsieur du Plessys Praslin, évesqué.dudit lieu, par là mort de Monsieur de Bly, chanoine, frère de Monsieur le président. ...

Marie Mdgdeleine, ma soeur, nasquit au même lieu que moy, le 27 mars, jour de Pasques 1644,1a lune estant en son plein, sur les sept heures du soir. Jean de Werp, mon cousin, et Jeanne de Calionne, femme à Robert Visart, ma cousine germaine, furent parin' et marine. Il luy donnàunë liochetteà chaisne d'or. Elle demeura deux ans aux Uisûlines à Sî.p'ns..-Le 26 novembre 1669, espousa Noël-François- de Flines, fils unique de........ (64) et de Catherine du

Change, à.cinq heures du soir: dans le choeur de StBrice, moy présent et, mes frères et soeurs-.-—JEAN(64)

soeurs-.-—JEAN(64) de Flines, licencié ès-loix.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 93

FRANÇOIS de Flines, son fils, naéquit le 17 septembre 1670 à deux heures et demi .après-midyr le 22e jour de la lune,, l'ascendant estant gemini, mon frère., et sa mère grande, Catherine du Change, parinet marine. Et le 13 septembre 1-671, le quart après quatre heures du soir, elle mpufut ëticque chez sa bellemère, la maison tenant à la hostie et nous appartenans, dans un fort grand dégagement des choses du monde ; tous parents furent à sa mort ;; mon père estoit à Paris. Elle fut, jusqu'au dernier soupir, patienté, d'un esprit calme, remarquant lés psillades ' que son mary dbnnoit à sa cousine ■van/Rodes qui avoitjà choisys pour sa seconde lenime et qu'il espousa effectivement du depuis, tout cela ne luy fît peine, la jalousie de son'mary et sa cofiduitesont lés causes de sa mort; son confesseur et lés religieuses qui l'ont gardée ont dit n'avoir veu une plus belle morte, ayant une véritable dévotion et ahiour vers spnDiëu. ',-..-'

Metrie-Anne, ma soeur, nasqûit en la sallette de derrière, rue des Fossets,le 20;aouSt 164-5,/à dix heures du soir, d imanche, la lune estante. au décours ; Jacques du,Mont, seigneur de Térfacquie, mon bel oncle, et Anne (Jaçltoife, vefye de Michel Visart, là bonne âïhie de mon père, furent ses parin etmarine. ; elle luy donna deux assiettes d'argent; Elle entra dans l'abbaye des Prêts pprçhins, le 8 /septembre, |our -de Nostre-Dame I661vyi fit ses veux le 26 novembre 1662, n'ayant payé/aucune dptte, estante entrëêcomme parente de M. Éqntifàut (65), lequel y

;(65) François'LE CLE.RCQ.(<2 la bande), docteur/enmédecine, seigneur de Môntito 'y'".' ■


94 : SOUVENIRS

a foudé six places au moyen d'un légat. Pour ses habits ameublements, sa table durant son noviciat, banquets et récréations, et au très: frays qu'il a fallu exposerj mon père a payé 1600 florins.

François-Joseph, mou frère, est dé aUssyen la dite sallette cie derrière le 5 novembre 1647, peu après les huit heures du matin, la lune estant en son premier quartier. Denys van Ro-les, mon oncle utérin,et Jeanne Scorion, soeur du père de ma mère, furent ses parin él marine. Il fit ses humanitez à Tournay et Grand mont, sa philosophie à Rheims où il a pris son degré de licence en... ..-,'.' Au retour, il choisit les

armes, portale mousquet six ou septmois dans le régiment de Picardie ; le...... ,1673, fut fait lieutenant en Normandie, et le....... dùdit an, il eut

une autre lieutenance en Picardie sous le capitaine Vandière ; le....... 1675, il fut fait capitaine dans

ledit corps et exerça sa charge....... mois, celuy.

qui avoit esté cassé obtint sa grâce et mon frère n'a peu obtenir le'remboursement des"'fraix qu'il avait fait pour revëstir et remettre la compagnie. Estant retourné chez son père, au bout de six semaines! il obtint par la faveur de M Desbonnets, gouverneur et commandant à Dunkerque, puis deDouày, une autre compagnie dans ledit corps, et à la paix générale de Nimègue, il fut cassé estant à Fribourg, à la réforme générale; et le 5 mars 1681, il fut fait échevin à la rénovation du magistrat,

Marie, ma soeur; nasquit le 23 octobre 1649, en la maison du Becquerel, sur la cuisine, à neuf heures et demi du matin; ayant esté portée .seulement /sept


DELA FLANDRE WALLONNE, 95

mois-fufcbapdsëë 'àlârhàstë et mourut lalruït/sûivànte; ëtrëhtérréë prèsfde l'hostel -Nostré-Dam è dé Boii-SëcoUrs; près dé^maisoeur/deFlinès^ët dé'mes aVês^e^i-s'-/ :" ;f;: :;^:;:;-y; ;n-;.; "■';::' z-;r:/y;.fi: bn^il-'.h ■ Marie-T/iërèse, masoeurv hasquït auditBëcqùërël^ • sùrï/la/cûisinévlê 12 octolïrel!650;i"a ll°heurës;dû matin ^ la luné estante en son hlëih^Philippe-Scorian\ frère du père de ma mère, et Marie Picquerie, femme au président -de: Bargibant, ma cousine, furent ses parin et mariné,

'/Igfiace-François, ; nionifrëre, nasquit au-/meme lieuy le yl5 janvier^653,/la/ lune estante au plein:. Ignace-François vqn Rode,-chanoine/' mon: oncle de mère,: et/Claire Oaraspma tante, feiii'me^ WAPverre-- Claude m- LA HAMAYDE, furent ses parin et marine. Il fit ses hùmanitez à Tournay et à Lille près du Père Ficherouitle, jésuitte ; sa philosophie à Douay, et,-vers lé. .^Î i\ '-jùi-tt ou ; juillet. 1677, quitta Testude pour prendre les armes, au sujeçt d'une querelle -qu'il eut avec,......... de Calonne (67), son

. cousin,,;poùr ma ssoeur-^68) qu'il/"votoit: âû-lnespris

(66) C'est-à-dire : près de Marie-Magdelaine. PE .LA HAMAYPE, femme de Noël-François dé Flines, et de ses aïeux.

(67) Jaçques-Calixté de Calonne, seigneur de Hauchin, d'Have. lus, etc., grand bailli de Mortagne, grand prévôt de.St-Amand,

etc., baptisé à Tournai, en l'église de St-Piat, le 14 octobre 1644, fils de Denis de Calonne, licencië-ès-loix, et de Marguerite Liébart, petit-fih de Jean de Calonne et de Jeanne dé la Hamaide..

(68) Marie-Thérèse PE LA HAMAYPE ,. qu'on a . vue, plus haut , ligne 5; elle ëpû'isa , â; St-Brice de Tournay ," le 8 février 1682, Michël-Baudry Jacqueryé, conseiller au Parlement de Tournai..


96 • ;• i .SOUVENIRS

de ses frères, s'en .alla trouver son frère eapitainè^n Picardy, de garnison à Ardres en Bpnlonnois, où, s'estant ieschauffé. à la chasse, gaigna une fièvre maligne laquelle luy dura cruellement pendant trois semaines, et le 19 octobre 1677, à trois "heures du matin, Dieu l'appella, je le ;prie de luy faire miséricorde, Sa morte me fut douloureuse.

1376.. — îGhirographe : qui fait mention de l'achat fait ;par noble homme Thiéry de la Hamayde, écuyer, ^seigneur de Vy, d'une grande maison de pierre'située Rihàigne (rue Haigne à Tournai).

FJIN DES MÉMOIRES

ï) E PlËR,-^! LA jrf"AM.ÀY D E

BOUTER^ SEIQNETO rpE WÂRNAVE,,:BE GAMARAJGE, et de

'"'.''' . X;Û^SEGNY. ".' '-'. "


DE LA. FLANDRE' WALLONNE.

97

TABÇE/iDËS MATIERES.

•"":".'.■ "A.A:/""-'."./.'""..-:/"

Abraham; 88. ;

. Acque ,ou van Assche (van),

63,''^'-;^ :/":;;:V':- Aerdë(vàn'), 6:9. /; v André,;56, Angénhes dé la Loupe (d5);

70./ .i ""' ' v' Anjou fd'), 71. i v Ànnay, 64.

Aràs|4y,6h9o,n. ..-..;

Assignlés (d'),/ll. Assonleyilié;(d%24. ; Aubaynie;(d;')^6X: /■" Àudenaréhe, %,; 32! .y / AulnPis(les), 9^ Àuneaux (les), 24,

Backeland,ow Baçlan, 39. Bâgnolsv ou"Baignpîsi (des), 39;m " ' ;•

Bargibant (de), 22,: 2 8, 3 i, •32;42, 43,4^49, 84,

95. ' :'\ .".".'

Bar (de le), 30, Barde, ou Bartjie, .56., 57. Barrât, 73, ;i i;; ; Barre (de Spiennes, dit de

là),-36. " -i;:~ Barre (la), -36. , Barry (de), 15. - Bassarderie (lâ),/23. i ", Baudimont; ou- Bodimonf,

28,42, :--v; •■■■■'■•■-

Baudrënghien (de); 82. Bauduin, 64, 68. * Bavière-Pâlatiri^e),'?!. Beaufayt, 72. / .'. Beauligu, 74. Beaûmëz, 45,. ,~

Beâumont, 22. / y Béçuau ae;Colomb£, 72. Bécqùft, 58. .-■"'■ Bellàing/33. ;: Bellèrive, 17. . ///-y: .

23« ANNÉE.—1883.

FLANDRE 'WALLONNE.—-/.


98

SOUVENIRS :

Bellière,ou la Berlièré (la),-

82,83. Berg, 38. Bergania (de), 17. Berghe dePotteghem, (van ;

idèn), 35. ' - ',

Bermont (de), 66. Bernard, 8,

Bernard et du Bois, 52. Bértelli, 17. •

Bervoet, 32. Béthomez, 59. Beûvrière (la), 1-4. Binoy, 28, 39, 40. . Bisselinghe, 9, 32. Blanc delà Baume (le), 70. Blocus (le), 82. Blpn, OM leRlond (le), .12/ Blondel de Guincy, 13. Bly (de), 41,85,92. Bodart, 76. Bodry, 12, 91. ; : Boële, ou Boulle, 53. Bois (du), 12, Boisdenghiën, 82. Bois d'Hermaville (du), 7, 38,39,58,59,72: \' Bois de Hoves (du), 39,

58, 72. "■■' Bommars, ou Bommart,

1 26.' ; ■-'■■

yBonnet, 20, ;30, 31. ' Bbnnier, 59,

Bonnieres (de), 60.

fiosquel (dû), 24.

Bossu, ou Bossuyt, 9.

Boucq de Ternas (le), 65.

Boucquel. 46,y ;

Bouillon, 57.

Bourbon (de/, 70, 71. ;

Bourgau, ou Burgaui, 28.

Bourlivet,90. «Bpusbécque,- 23, 24.

Bouvrie, 16.

Bouvries (les), 34.'

Bouverie, 34.

Bozière, 60.

Brabant, OM de Brabant,: , 5, 11, 61,/62, 75. ,|:

Braûx de; Marne. (de), ,72, ■■'

:Braye(de)i85, 86.i

Breucq(le), il, 12. ':

Brienne,- ou de Brienne, 84,87.

Brocquet (le), 9.

Broyé de la Val (de la), 31.

Brullant, 25, '

Buissy (de), voir: Malbau.

Burgau, ou Bourgau, 28. y Burges (de), 63, 64. 'i y,

Bus, ou du Busse (du), 40, ; V 48.


DE LA FLANDRE WALLONNE.

99

Bus (le), 22. Busany (de), voir : Porlier.

C

Cachoire, 40, 93.. Callonne (de), 40, 47, 48, 49> 50, 51. Calonne (de), 31, 40, 41,

48,49, 50, 51, 79, 80,

86, 92, 95." Calonne de Beaufayt (de),

72, 79. Calonne de Courtebourne,

79. Calvo, 56. Cambe, dit Ganthois (de

le), 45. ' Cambier, 26, 88, 92. Cambry (de), 28,42. Camphin, ou Ganfin, 11,

12. Cano, ou Caneau, 60, 61. Cantaloup, ou Cantalupo,

31. Cantenye, ou Cartegny,54. Cappellier (le), 9, 28, 59. Cartier, 54.

Carmes deschaus (les), 67. Carmont (de), 73, 74. Carnin, 19.

Cartegny, owCartignv,34,

54. Casau, 9, 32.. Gattoire (la), 53. Cazier,'12, 65, 66. Chabot de Rohan, 37. Chambge, ou du Chamge

(du), 14,15,16,24,25,

41,87,89,90, 92, 93. Champs (des), 59.

Chapelle du Hennocq (de

la), 8. Chapelle, de la Mallérie

(delà), 24.. Charité (de là), 43, 44,49,

80., Charlet, ou Charlez, d'Autreppe,

d'Autreppe, 52, 82. Chasau, 38. Chastel de Blangerval (du),

7. - Chastelet (le), 11. Chastelet (le Grand), 34,

90. Chastillon (de), 17, 36. Chin,22. ChoiseulduPlessis Praslin

(de), 13, 86,91,92. Clément du Wault, 52. Clercq (le), 46, 93.


100

SOUVENIRS

Clercq des Noyellés (le),

.37. 1

Glocqueteur,.63. , - i

Coche (le), 10. Cocq, ouïe Cocq, 24; ;. GocquëI,ôu Cocquiel, dit i

■ le Merchier, 26,-28, 33, :

50,-54,-64, 80, 83, 86, ;

«7^89. j

Gocquelets (les), 8.

Coiffart deMàrcilly, 64. '

Commeîin, 58.

Comte (le), 22, 25. i

Condé (de), 70. ■

Gpndëtte,'34.;

Gonti (de), 70.

Goppin, 57.

Corail; 29.

Coral, 29.

Coral (ctes), 29,

Cordes (de), 11, 12.

Cordouan, 8, 64.

Gottrël, 41.

Cour (de le), 69.

Coûrtin, 26.

Cousturier, 80. Coutelier,'59.

Couvreur ou le Couvreur, 44,55.

Cramelles, 60.

Croix (de la), 13.

Croix (la), 66.

Grbix de Maubray (de là),

12, 23, 35. Croy (de), 82. Cuincy, 13. Guinghien (de),25,- Curenbfugge, 7, Guvelier de Champion, 72,

D

Damas, 9. Darnman, 52. Daras, 95." Datasse, 38. Dassonville, 24". - Debly, 85, 92.: Decq, 29. / ■ Deflines, 24. Delbarre, 30. Delcourt, ou dé le Court,

69. ; Delecrois, 13, Delfosse, 18, Va, 20, l2l,

31. Delmotte, 61, 62. Delterre (de Spiennes, dit),

36. -

Denis de Fontaines, 55. Dénis du Péage, 79. Denhetièfes, li> 36, 37,

53. . v '-:'■


DE LA" "FLANDRE WALLONNE,

lOsp

Desbermont, 66. Dësbohnetsj 94. ; Deschamps, 59. Deschams, 54. Dësfontaines, 17, 25.. .--' Desjeuneaux, voir ; Pinault. Dôshemoni 5. - Desmaîtres, -80, 83> , Dësmarée, 72. Desmarets, 27. Désmarez, 55. "■• Desmartin, 8, 9, 10, 15,

'■■ ;32,37. ■> .,'.-';■.■;■

Desmons, 20. Desmaisières Desgrèbërt ,

69 : ." . , -

Dôspiennes^ voir : Spien^ i, nés (de).,: ; /; . y-;: Destelbergen, 34, Doison ouDoyson, 6:4^65• Don, il. ii

Donchë, p^/Donje,52, 55. Donné, 5'4.:i/": , Douay (dé),40. Dubois, 54./ - Dubois d'Hermayille, 7,

38,39, 58, 59, 72,; ; Ducquet, 10:. ""'. '

/Dudzeéle, 20; Duerp, 47.

Dumonceau,-il.

D;umoncel,ll.!

Dûnem, ou Dunesmes,,68i

Dupont, 12, 53;, 64./ -

Durant, 86,

D'Werp, ou dé . Werp,,, 46;.,

•" ■■'?-.- .

Eckman,23i.

Egmont, pu d'Egmont (d') 23, 38, 39, 58, 59.

Enfants dé Lëuis XIV, 69;

Eûïïans(des), 81.

Enghien(d'),71. O

Ennetières (d?), 11,36£37,

. 77. . '■'-

Ere, 7.

Errantel, 18.

Errembault, 20,; 21, 59, 84,88^'

Escoral(d'),29.

Espaignes (d'), 81.

Espiennes^d'), voir : Spiennes (de).

Espinoi (!'), 27. '

Espinoy (Carvin-), 37,

Estaimbourg, 3L

Estpurteau,' ou les Tourteaux, 90.


102

SOUVENIRS

F' Faligan, ou Falligan, 66. Farinart, 27. ""■"'-

Faucille, 61. Fay(du), 33, 54. , Fay(le), 90. Febvre (le), 25,51,60. Felleries (de), 40. Fer'té (de la), 70. Ficherouille, 95. Fief (du), 54, 84. . . Fisco, 63 Flines (de), 10, 24, 25, 26,

49, 50, 64, 85, 86, 92,

93,95. Fonteneïle, 59, Fontoy, 17. • Foresteaû (le),,8, 37. Fosse et d'Espierres (del),

18, 19, Fosseuxfde), 39. Fourmanoir de Merlain, 9. Franchendael, 12. .. François de Regnauville . (le), 33. ' '.; "

Francqueville (de), 63. Fresnoi, 64. Frighem, 38. Frise, 9. Fruictier, ou Fruitier, 46,

78.

G

Gages, 12. Gaillet, 46,47. Gamaraige , pu Gammeraige,

Gammeraige, Gand-Villain (de). 9. Gand, 37. Ganthois, 45. Gardin (du), 22, 23, 61. Garins, 45, Gauley (de), 28. Gavre, 38.

.Gay (le), 34, 35. 54.; Ghewiet (de), 53. Gilet, 63. . yGivry(de), 24. . Gobert, 67. .' Godefroy, 45, 64. Goethals, 5,37,50,51,81." Goeulzin, 66. Gossiel, 39. Goudt, 78. Gouy (de), 35, 36. Gracht (vander), 7, 52. y Grassis, 17. Grau, 22, 23, 54, 61. Grenet, 45.. Griboval (de), 30. Groote (de), 24. Gué de Bagnols (du), 39, 59.


DE LA FLANDRE.: WALLONNE.

403

Guelle, ow El Gueulé (le), - 17,36 / Guide (de),; 52, : Guillaume, 12.. Guisignam, 24,

■'• H V

Haene (d'), 33: Haies (les)î 34. Hamaide,pu de la Hamayde

(delà), 5 .7,11, 20, 26,

42,47, 50, 52^53, 65,

72à:96v. '-'.';■.'.■ Hamel(du), 38, 64,60. / Hane(de),il9; .. "■ . Hane'(d^':4'9..;-. Hangouart,24. Hannàert, ou Hannart, 9/ '. 32,: .-";■' -. -.',::

Hanneron, 74. Hannoteau, 43. Hardy,:25. V '-.';/_ . ./ Harou, Haroult, ou Harout,

36,y43,83. Hattu, 58. Hauchhv49, 95.

Haudioh>74,.78. ■/. Haudioncelj 74. Haugoûbàrt, 12,40. Haûtéroche(le Sage dit d1), ' 7. -";

Havelus,48,:49,95. VHâvet, 49.

Haye(dela),42. "

Haynin (de), 24,

Heckman, 23;

Hecqmanne, 23,

Hendricq, ou Hënderick, :"'"32.;.\ . ;:. v-, : /

Hennin (de), 24.

Hënnocq (le), 4L

Henry de Chasâu, .38, : Héraulle (1'), 52./

Hëricourt (de), 45> . .

Hériguer, 64, ■/".-'■

Hérmàville, 39,59,70, ;Hefmite,(J'),ll, >./

Heyden (vander), 30, 41,

'67.

Hoeùrsél, 66,

Honoré du Locron, 26.

Hontoy (de), 33,;. ;

Horn (van), 34, 35./

Hostine (de la), voir ; de la Wpeâtijnë:.

Hovyne, 9. Hudsebaut, 67; / Hulst, 7, . Humen (van)^ 35. Hurtebisë, '9. /


104

SODVENIRS

■ . .. ■ I .'

Inglebert, 67.

J ." -

Jacque, ou Jacques, 65; Jacquerye, 95. Jardins (de ou des), 82. Jennar'o, 37. Jeumont (de), 79. Jonart, 36, Joseph, 69. Josson, 38. . v Juliers, 38.

' L: ' . ' . ,

Labarre (de Spiennes, dit

de), 36. Ladam, 22, 29;53. Laloô, 58. Lambert, 32. Landas (de)., 72, 73., 78. Lannoy (dé), 8. Lannoy, 8. Laplaigne, 37. Larché, 54. Lattre (de),.83. Launay(cie), 13, 33. Laurent, 40. '

Leblan, 38.

Lebrun, 37.

Lecelles, 21;

Léman, 60.-

Lequenne, 43;

Leslieu, 36, 37. .

Lestrée(de), 81.

Liébart, 44, 48, 69.

Liégeois, 72.

LiévP, où Liévou, 43.

Ligne (de), 59, 60.

Limbourg (van), 10, 20.

Limoges (de), 24.

Lippëns, 54.

Locar, ou Locart, 39.

Loches, 45.' -

Longueval (de), 5, 68.

Lbngueville (de), 70.

Longuëville, 14.

Lorthioir, 65.

Louvoy (leTéllier de), 26.

Loyola (de), 57.

Luchin, 74. .

Lussegny, Lusseignies, ou

Lussignies, 77, 89, 96.

M .

Macau 31.

Màchon, dit de le Sâùch (le), 54.


DE XA /ELANDRE WALLONNE.

=16:5

Madré (dé), SO, .:iy/y.: Maine (du), 71», ; Maire (lé)^ 46» /-y;-; Maisières(des)y 36, Màistre ÏAnstaing: (le), 5. Malaisse, 17'.

MalbaUj Malbaut, pu Malbaux, 54, 55. Mallery, 24.: :;/ Màlpàix, 56, ffianaigè-aû-Bois; 14; Marassé (de), 37, 38. Marbais (de), 38,:45,46. Maresville, 54. Maretzy 59, "i/. Marienhoyë, 45> Marné, 72» .-'■' Marquais jy22. - Martin, 9; ©v39..-,,.-■ ;i Masure (de le), 60. Maubrây>;12a 13, 23; , -.': Mâulde de Gondette (de),

-v34...y'i;;;;;'

' Maupoint de Vendeul, 41 ; Màystres:(des), ;804 83; Môluh (dé), 37. - ' Merchier (le), 52, -"■/.-. • Merchin,;51, 52, Merlin,ou Mérlain, 23,72 Mërode(dè), "9*,

Mesgregnies, ou de, Mesgrigny (de) ^ 64iy .

Meûlebecq, 45.

Meûlen (vandpf), 35.

Meurs, 22.

Middelbourg, 9.

Milanen (vàn), 34* /

Milomëz, 30;::

Monchéau (de)i 11 ;

Mondet, 35.

Monnel, ou Monnelie; 9 f 16, 27. •

Monnier, 39»

Monny, 61.

Mont (du), 8.t; 82, 93.

Montaubois, 14, 15,

Mohtëspâh'(dé), 71 y

Montgarny, 55.-

Montifaux, 93.

Morcpurt (de), 7%, 77.

Moregheta (van Sjàef ë de),

- 18. "■' V:-.;

Moreghem, 19.

Mortagne, 48.

Motte (delà), 77,

Motte-Baràffe (de là), 90.

MoÙësi(lès),73.' .

Mouchon, $;

Moûlembay, 67, 8$.

Mourcourt .(de), 77.


106

SOUVENIRS

Mullet, 8, 10, 21,24,25; 26.85, 88. .

'" ' - N

Nantes (de), 71.

Neche, 74.

Nerol (de). Voir: '.Clément

duWault. '■'■ Nesmes. Voir Dûnem. Nieubourg,-75, 76. Nieuport, 72v Nonancourt, 2-4.

0 ';.<;

Oignies, ou d'Ongnies (d'),

36, 46. . Oizies, 33. Oncle (van), 53. Orléans (d'), 70,71, Ossoye, 57.

_'Pv""' ."'.".;'';■

Pain et vin, 37,

Pallio, ou Pally, 17, 18,

19,32, 33,34,45, 61,

90, 91. Pan (le)', 67.: ; ; Passchèndael, 7;

Patouval, 24,

Pelletier, 86, 91 ;/ i. ^/i- i Pellicorhe (de), 74,77,y- ; y Persin, ou Presin, '% 8,40,

,4.1. :

Picq, 8. . • :

Picquerie, OU PicqUery ,

42,95. Piédana, 44. Piercamp, 53. Piloy, 68, y- ,: / ' ; Pinault des Jaunaux, 5;2i --58, 71 ;.■;'■'.':

Pinchon, 31,'-•'■ „"

Plessis-Praslin , 92, voir

Choiseul, // ■/-

Plisson.(le), 44. Plouich(le), 73. - Pluviers de laiRocqûe (de),

55. "-i.:^ PollinchPve, pu Pollincbve

(de),14 15, l6; 55, 89; Pbht^du), 12,14*64, 68. Pontpiérrëi 22, 23; ; : Poi'lier dô Bûsagni, 56.: Porto-Garrerpi, 5 8,19,/ Portois, 20,

■PjÔtelf 3.7. "'■".:■ y;

pbtteghém, 35. y; y Poucques (de)," 5.9-, 60. / Poullart, 68. : ' ///


DE LA FLANDRE WALLONNE.

107

Poupillon, 33. Prêis (de), 11. Presin, 7,8, 40, 41. Preud'homrne, 9, 16, 27. Preud'homrne (le), 72, 73. Prévost, 72, 73.

G

Quarmont, ou de Quermont (de) , voir: Carmont (de).

Quesne (du), 31, 51.

Quincy, 13.

R

Rabecq,ou Rasbecque, 45,

91. Ragost, ou Ragot, 13. Rasse (de), 5, 74. Rebai,Ribert, owdeRipert,

91.-."" Regnault, 30. Renouard (de), 86, 88, 91. Ricquempré ,72. Rietstap, 37. Rieu (du), 21,. 64. Rinclfvelt(de), 77. Robert, 67,

Rochechouart ■ de Mortemart (de), 71.

Rocq (la), 55.

Rocq-sur-Wion, ou de la Roche sur-Yon(de la),70

Rocque (de la) , voir Pluviers (de).

Rocquette (la), 37.

Rodder (de), 43.

Rodé (van), 24,25,26, 41, 49, 50, 51, 72,80, 81, 86, 87, 88, 89, 90, 93, 94,95..

Roelant, 57.

Rogiers, 15, 51, 52.

Roisin (de), 21.

Roislre (de le), 77.

Rolleghem, 8

Rongy, 21.

Rosière (la), 8.

Rostie, ou Roty, 29.

Roubaix, 37.

Roussellerie (la), 17.

Rouveroy-Saint-Simon (de) 33. -

Rue (de la)., 46.

Ruebens, ou Rubens, 20.

Ruelles (des), 16.

Rues du château de Tournai, 73.


108

SOUVENIRS

Ruisseau (le), 9. Rumeaux (des), 5, 68. Ruwez, 16.

. S

Sage (le), voir HauterPche ;

:(d').

Saint-Ange, 39. Saint-Antoine, 66. Saint-Génois (de), 14. Saint-Ignace, 57. Saint-Michel, 55. Saint-Nectaire, 70. Saint-Sandoux, 91. Sallablanca (de), 29. Salmon, 68. Sart(Ie), 44, 49. Saulderiè(la), 14. Scardau, 14. Schincq, 9, 32. . Sckincq, 32, Schoenhove (van),38. Scorion, 35, 36, 43, 83,

88, 94, 95. Schynckele (de), 32. Seignoreuil, 12. • Sepa, ou Seppa, 31,32,90, Séur(de),28. : Siflet, 65". SimPn, 19, 54»: Soubrechies, 77. ..?

Spiennes (de), 36, 37» Spierre, ou van Spirre(van),

Spyskens, 77. : Stamps, 65.

; Steenbrugge, 34, 45, 90. j Stoçq, 67.

Stordeùr, 63.

Stouvre, 32.

Succa, 32,34.

Sûççre, 32, 33,

Surmont, 8.

Surmont (de), 8, 30, 39, 40, 41, 85, 88.

Sweveghem, 30.

. Ti

Taffin,,66. Taintegnies, 52. Tenre (de le), 36,' Tenremonde/de), 64. Ternois, ou Ternoy, 31,

84. Terramësnil, 7.; Théry-, ou Thiéry, 30, 31. Thil (le), 24. Thiéry, voir : Thèry. Thouars(de), 32. Tibaut, 62. Tombée!, 88, 91.


DE LA FLANDRE WALLONNE.

109

Toulouse (de), 71.. Tourbaudry (la),: 22. Tourette (la), 33.

■*'■'■ V

Vaillant (le), 23, 24, 72.-" Vallées (les), 24. Vallière(deià),70,71. Vanacque, 63. Vândergractte, 52. Vandèrheyden, 30. Vanâërmeulen, 35. Vande ÇRodes, 24, ' Vandière, 94. Vandueille -, voir : Màupbint.

Màupbint. 34, 35. Vanhumen, 35. Vanlier, 58. Varick (de), 19. Varloti-14, 15. Varlu, ou Varlut, .29, 30. Vent (le), 33. Verdure (de la), 65. Vermandois (de), 71.' Verquigneul, 72. Vicq(de), 12. Vie (de), 12. Villain, 8. Villebertin, 64.

Villeroy, 73,

Villers, 73.

Villers (de), 27, 69, 72,

73. Visart, 3.9,40,41,47,Â8,

60, 79, 92,93. ; Viscre (de), 14. Vppçht(de), 12».':;; Vulder(d.e), 45, . Vulleyens, .35,-

'■"".' ■'* : -

Waghenart,. ou Waggenaar, 26..

Warnave, 5, 7, 96.

Wastines, 37.

Wattripont, ou Waudripont, 11,23,24.

Wattripont (de), 24.

Waymel, ou Weimel, 60.

Werp (de), 46, 92.

Weuldre (de), voir : Vulder (de).

"Willem (deV H» . Willocqueau, 47, 78, 80,

84,89. Woestijne (vande), 33, 53,

72/ Wostine (vander), 33, 53. Wuorden (de), 91. ■_•. ■


110

SOUVENIRS

■ Y '.' ;

•Ysenberghove, 32.

. Z

Zègre, 7 8. Zivert, 42. Zuallart, 45. Zype (vander), 52.

On trouve à là page 100 de la 5° livraison de l'ouvrage de M," Stanislas BORMANS, intitulé les Fiefs du comté de Naînur que Jean, Jacques, Philippe et Michel DE LA HAMAIDE, frères (enfaflts de Michel de la Hamaide qui avait épousé 1° Jeanne de Morcourt et 2° Jeanne Peilicorne), donnent à leur frère LAMBERT, expâtriépour un "malheur fortuit, le fief de Vauchelle. LAMBERT, époux de Jeanne Bodart, fut père de Colson de là Hamaide^, maïeur de Heibbes, dès le 27 octobre 1560, et mari d'Anne de Soy. (VOIR page 74). ,




DE LA FLANDRE WALLONNE. 111

MlSGEIiE^NÉES DOUAlSiENS*

.. NOTES ET DOCUMENTS.

N OU V E 1_ L Ë SE RI Ê

ad).

f. r— GUÉRISOND'UN DOUAISIEN dans l'église del'ab-: - baye des bénédictines de Notre-Dame de Soissons. -{Vers -im$j

Huges Farsit,. chanoine régulier de l'abbaye de Saint-Jean des Vignes à Soissons, composa .vers 1145 son Libellas de Miraeulis beatae Mariae Virginis in urbe Suessionensi, où il raconte des faits' extraordinaire dont il avait été témoin plus^^ ravaùt:; nous y trouvons l'anecdote suivante (2).

« De furioso divite Doacensi. » / « .Ex castrp (3) quoddicitar Doacus, versus pagum Atrebàtensem,quidam furiosus, nomme Guafinws (4),

. (I) Pourle n" îj voir p. 75 du vol, de 1881.

{2).Migne, Patrologia, Paris, 1855, grand in-8e, CLXXIX-, cql.T7$9. .

-(3) Çastrum, ville fortifiée;

(4) En wallon : "Wérin. — Un échevin de Douai de 1201 et de 1217 s'appelait Wérin Le Mayeur (Warinus Major). Un.autre dbuaisien,';archevéqué de Thessalonique et fondateur de l'hôpital de Saint-Samson,-.-au commencement du .XHIf.- siècle* s'appelait aussi: Wérin, Gfarinus. (Voir p, 170 du tome "VIE, ïra série, de ce recueil.) .._.„:...:.

23? ANNÉE.—1883. FLANPRE -WALLONNE,—8.


112 SOUVENIRS

adductus est, vinctis a tergo manibus, colla ferro et catenaimmani alligatus, quein vix quinque hpmines trahere poterant, quanquam et flagellis et verberibus eum <;ompellerent. Erat enim-. plenus viribus, tanr corporis, quam robustse setatis et dives homo: undé et hoc miràculum sui notitia celàri non patitur. Quacunque vero occasipne diabolus in eum accëpisset, sive ex ira, sive ex dolore pecunise sibifraûdatse, utquimdam aiunt,nbh satis cûmpertûm habuimusjj.Etc.

Exposé ainsi pendant plusieurs jours dans l'église; il est guéri et rendu à sa femme, à sa famille et â ses - amis.

II. — ACTES ET TRAITÉS passes entre la couronne et la Flandre, relativement à Douai/de A%%!> &:tM2S

Le comte Ferrand de Portugal, mari de la comtesse, de Flandre, .s'étant rebellé contre son suzerain, les/ Douaisiens, fidèles observateurs du traité de Péronne (i), se donnèrent, en juin 1213, à Philippe Auguste occupé alors au siège de Lille, Le loi s'empressa de mettre une garnison française dans là tour ou le châ^ teau, fortericia (2). Bientôt il repoussait les envahisseurs allemands dans la mémorable lmtài^^^ deiBouvines (qui, jusque dans ces derniers temps* n'avait

(1) Conclu le. £ janvier 1200 (n. st.) entre le roi Philippe, Auguste et le comte de Flandre, Bauduin de Constantinople. La commune de Douai jura, comme les autres villes du comté, d'en garantir l'exécution par le comte (voir pp. 35-37 tome-I de la

. I™ série de ce recueil).

(2) PP. 157-159 dû tome XX et dernier de lai"* sérié, ■■


DE LA FLANDRE WALLONNE. 113

jamais cessé d'être considérée, même par les étrangers, comme une des grandes victoires de la France) et emmenait prisonnier au Louvre son vassal rebelle.- Tant que Philippe Auguste vécut, la prison continua d'être très dure pour le présomptueux Ferrand et Douai demeura au Roi, qui comptait bien l'annexer définitivement à la France.

Sous le nouveau roi, Louis VIII, il parut plus difficile, pour plusieurs raisons, de conserver indéfiniment le prisonnier qui, depuis neuf ans déjà, expiait son crime ; néanmoins Louis VIII résista le plus longtemps possible avant de conclure avec la Flandre un traité définitif et continua de détenir Douai. Ce ne fut qu'en 1225 que commença la série des conventions, dont sept furent nécessaires avant que le Flamand pût recouvrer notre ville.

1° Traité entre Louis VIII et la comtesse de Flandre Jeanne, pour rendre à celle-ci ses Etats usurpés par le faux Bauduin. — Paris, 1225, mai.

Trompées par un imposteur , les populations de la Flandre et du Hainaut avaient délaissé leur princesse, qui n'eut d'autre recours qu'à son suzerain. Le Roi consentit à l'aider, sauf à être remboursé de ses frais ; profitant de l'occasion, il se fit donner en gage Douai et Lécluse, qu'il ne détenait qu'à titre de conquête. Pro tota praedicta paga, tenebit dominus rex Duac'um et Exclusam, donec praedicta pecunia fuerit persoluta. Et eum persoluta fuerit, rex erit in eolem puncto, de ûuaco et Exclusa, in quo est modo (1).

(1) Recueil des historiens, Paris, 1818, in-folio, XVII, p, 308.


114 ' SOUVENIRS

•L'imposteur n'ayant pas tenu et aucune guerre ne s'en étant suivie, les frais étaient peu importants. Ils furent cependant réglés à 10000 livres, que là comtesse, en juin de la même année, à Bapaume, s'obligea -de payer au Roi, non-sëûlement à cause idu secours que celui-ci lui avait apporté, propter auxilium quod exhibuit miehi ad recuperandam ter'ram meam et propter eoepensas qiias dominas rex facit in hoc meo affario, mais aussi en raison de la ^forfaiture -qu'avaient commise les Flamands envers la majesté royale, en obéissant- au -faux Bauduin, propter- forefactd que ville mee Flânerie feceraht, ex èo quod, contra dominum regem et meam inhibioionem, reeepiaverantillumqui comitem Baldoinum se fetoiebat appellari (1). Suivant toute apparence, la comtesse s'acquitta dans un bref délai, se fit remettre son obligation et en conséquence reprit ses prétentions sur Douai, qui cessa d'être; au pouvoir du Roi. comme un gage, pour redevenir seulement la conquête, d'un suzerain sur un vassal rebelle; le Roi se retrouvant à cet égard au même point, ineodempunclo, où.il étaitavantle traité de Paris, du mois de mai 1225;

2° Traité entre Louis VIII et les comtes Fèrraùd et Jeanne, pour la mise en liberté de ce comte. — Me-' lun, 1225 (1226, nouveau style), avril (du 2au 11).

Le Roi allait partir pour sa croisade contre, les Albigeois où il devait trouver une mort prématurée (le 8 novembre) ; il crut alors devoir faire quelque;

■ -,(1)-Teulet, Lay-, du trésor des chartes, Paris, 1866,. in-4°j -II, p. 53, col. 2; copie ancienne.


DE .LA' FLANDRE'WALLONNE. 115

chose pour contenter la'comtesse Jeanne et promettre de lui. rendre son mari, quoiqu'àde dures conditions. Ferrand recouvrera sa liberté à la Noël 1226, en payant la moitié de sa rançon, fixée à 50000 livres ét/en remettant au Roi les villes et les chàtellenies de Lilleet de Douai, ainsi que le château de Léçluse, avec leurs revenus,, dont jouit la comtesse, villa que dicitur Insula et'Duacum et Exclusa, eum eorum pèrtinentiis universis, sicut ea tenet ad presens comitissa, que le Roi possédera jusqu'à ce que l'autre moitié de là rançon soit soldée. Alors les villes de Lille et de Douai seront rendues, ainsi que le château de Lécluse, sauf l'article relatif au château de Douai, s'alva conventione factd de fortericia Duaci tenenda ^per decennium, sicut est inferiûs ordinatum.

Voici cet article, en Vertu duquel la garnison française qui occupait le château depuis 1213, devait encore y rester dix ans à compter du jour ;où le. traité de Mëluh serait plëmemèùtexëcutë par les Flamands. Nos, a die quo fiei ultifna pagà de ûltimis- viginti qUinque millibus libr-U,'mquead decemahnos completos,- iehebimus fbffericiam Dnaci/inqùa- nunô est garnisio nostra, ad custum comitis et comiiisse Flandrie, per viginti solides Parisienses de liberatione,.singulis diebusf, eum securitate et fitklitaté ville Duaci. Et in fin? illorunv decem annorum, redâémus comili et corniiïsse Flandrie ' fortéricidm DuaciySalvo eo quoi homines ville Duaci tenebuntur nebisfacere- securitatem quam allé ville Flandrie nobis ffçëfint{\)'..

(1) Teulet, Layettes, II, p. 76. •


116 SOUVENIRS

Louis VIII avait-il bien l'intention de se dessaisir dé Douai, même dans un temps assez éloigné? N'espérait-il pas plutôt revenir vainqueur avant l'hiver, auquel cas"la comtesse de Flandre n'eût plus été redoutable, de même quéles raisons n'auraient pas manqué pour aggraver encore les dures conditions du traité de Melun ? -

Le jour même où Ferrand et sa femme souscrivaient ce traité, la comtesse Jeanne reconnaissait devant le Roi qu'elle tenait bien le comte pour son mari (1). Voici l'explication de cet acte curieux, qui à échappé aux biographes de cette princesse (2). Séparée depuis douze ans du comte Ferrand de Portugal, dont elle n'avait pas encore eu d'enfant, âgée d'environ trente-deux ans (3) et excitée contre la France par ies'Flamands,elle manifestait alors l'intention d'obtenir une déclaration de la nullité de son mariage (4) et semblait disposée à convoler avec un turbulent personnage, Pierre de France de Dreux, dit Maû.clerc (5), comte de Bretagne et veuf, depuis 1221, d'Alix de Thouars, qui lui avait apporté la Bretagne en dot.

(1) Jd.,P. 77. " ".''■■"

(2) Voir. VHist. de Jeanne de Constantinople, par Edward Le Glay; Lille, 1841, in-8°, . . .; '

(3). On diffère sur la date approximative de la naissance de la

comtesse Jeanne : les uns disent 1188, les autres Ïi90. Nous

proposons celle de 1194 environ, à cause de l'époque.- de son

.mariage (1212), où elle devait avoir environ seize ans;,en effet, on

n'eût guère tardé davantage de marier une telle héritière^ •' : "

(4) Et non un divorce, puisque le droit cànoh n"a jamais admis le divorce proprement dit. .

(5) Le P. Anselme, I, 445.


DE LA FLANDRE WALLONNE. , 117

-3°; Traité entre la reine régente, Blanche'de Castille et les comtes Ferrand et Jeanne, pour la/délivrance du comte; — Paris, 1226, décembre (vers la

/Noël); y- -'V'"'

La mort d'un roi de trente-huit ans et l'avënemënt d'un enfant de dix ans, avec les désordres inévitables d'une régence, avaient changé les choses en France

-et en Flandre, à tel point qu'il fallait's'empresser d'accomplir le traité de Melun, même en radoucissant. Il n'est plus question de livrer Lille au Roi; au.contraire celui-ci restitue immédiatement la ville de Douai, sous la seule condition que la garnison française en occupera le château ,. aux frais des

^comtes, pendant dix ans à compter du' .1.™ janvier

J 22.7-(nouveau style). . -

.Voici l'article -relatif.au château de Doùâi, inséré

. dans les lettres d'obligation des comtes Ferrand et

/Jeanne, Domïnus rex tenebit fàrteritiam Duaci, in qua garnisip sua nunc est, in manu sua, ab instanti die Circumcisionis'Domini, usque ad decem annos

'complétés, qdcusium nosïfum, per viginti sôlidos Pàrisiènses de lièeratiotie, singulis diebus, eum securitate et Jîdelitate ville Duaci. Ita quod, in fine illorum decem annorum, dominus rex reddet nobis

iforieritiam Duaci, salvo eo quod homines ville Duaci renovabutit domino régi eamdem securitatë'met fide■

fide■ ajie ville[Flandrie ei fecerunt(1). .

■-:'■'•■ Ferrand et sa femme garantissent au nouveau roi

la possession de ce' qu'avait Louis VIII âu: jour dû

(1) Cf. Mousket, Chronique HwVe, Bruxelles* 1838, in.4°, 11,570,


1 18" - . '• SOUVENIRS

traitA de Melùn.(c'est-à-dire,la.terre d'Artois, détachée du comté de.Flandre en 1191 et qui seraiientpt érigéer en comté). Et. nichil juris in Mis decete.rp vindicabimus vel reclamabimus , preterquanh de fprteriçiia,Duaci, siGuisuperius est.ejopressum^).

Ilsrenpuyelèrentleur engagement à Lille, au mois de janvier suivant (le 2), Ferrand étant alors en pleine liberté, Dans la même; ville* le 2 janvier, la soeur et alors l'héritière présomptive de la comtesse;, Marguerite, dame de Dampierre, fit la,même.promesse entre les. mains des. commissaires royaux,, Ferry Pastil, maréchal dp France et maître Raoulde Mellp, clerc duRpi,-Enfin la commune de Douai donna aussi sa ratification, ler 5.janvier (2).

4° Projet de mariage entre Robert, frère, du, Roi et,:Ma;rie, fille de la comtesse Jeanne. '-.— Compiëgne, 1235, juin, V ' ''ï.' '':-■'•: ;."r ._•

Robert de France, alors âgé de dix-neuf ans, était destiné, par la volonté de feu Louis VIII, son père, à hériter de la terre d'Artois et àdeyeniruh important vassal sur la frontière du nord. Ce. n'était point encore assez, paraît-il et saint.Louis rêvait de reconstituer au profit de son frère l'ancien comté de Flandre,, tel qu'il était du temps du comté Philippe (11^0) et même .augmenté du Hainaut. Singulière e,t imprudente politique, du.moins..pPur les effets qu'elle ne manquerait pas de produiredàns l'avenir, aVàuV tant plus qu'une femme pourrait un jour porter ce dangereux héritage à unprince anglais ou allemand !

(1) Teulet, Layettes, II, p. 110. - (2) Id.,-115. - ' /-^: / '• '.'.'•■'• ".-.-.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 119

Quoiqu'il en soit, il y eut projet de mariage entre le futur comte d'Artois et la fille unique delà comtesse Jeannne ■, cette jeûner princesse pouvait alors avoir environ neuf ans, étant née après la délivrance du comte Ferrand, son père. En vue de celte union, la comtesse de Flandre promettait de donner immédiatement avec sa fille la ville et la châlellenie de Douai, ainsi que Je château de Lécluse. Nos tenemur dare et tradere eidcm fuie nostre in marilagium Duacum et castellanicm Duaci, eum pertinentiis ejus et Exclvsam , eum pertinentiis ejus. En outre elle promettait, après .son décès, Lille et la châtellenie, dans le cas où, se iemariant,elle aurait un fils (1): or elle- était âgée d'environ quarante-un ans, ce qui augmentait singulièrement les chances de Robert d'Artois de devenir un jour par sa femme comte de Flandre et de Hainaut (1).

Cette héritière présomptive mourut peu de temps après et le jeune comte d'Artois contracta une alliance moins dangereuse pour la sécurité future de la France, en épousant en 1237 Mathilde de Brabant (2), fille du duc de Brabant, qui apportait une dot modeste et des alliances avantageuses à la couronne,

Dés stipulations du projet de mariage de 1235, nous lie retenons qu'une chose : c'est que là cour de France restait fidèle à ses traditions relativement à là Flandre Tvallbnne, qu'il fallait, le cas échéant^ détacher dé là Flandre/flamingante.

(l)'"Teuïet, Layetiesj II.,293.

(2) Leur contrat de mariage est du 29 octohre 1236 (Richard, Invent. som. des Archives..départ., du.Pas^de-Càlaisi Arias, 1878, in-4°, I, p. 14, col.yl). .;. -y'-,


120 SOUVENIRS

5°; Restitution du château de Douai par leRoi à la comtesse Jeanne. — 1236 (vieux style), janvier.

En exécution du traité: de Paris, dû ihois: de décembre 1226 et les dix ans étant expirés, aù/hput desquels la garnison française devait abandonner le château de Douai, celui-ci fut restitué à la comtesse 'de Flandre. La remisé eut lieu le dimanche 4 janvier 1237 (nouveau style), jour où la commune fit serment es -mains des commissaires royaux, FerryPâstil, maréchal de France èt/M° Raoul de Mello;clerc;du Roi. La comtesse, qui .avait donné à Wagons/son bailli de Douai, les pouvoirs nécessaires, informa;lé roi que leurs commissaires respectifs s'étaient acquitlés de leur mission. Nos Wagonem,, baillivumnostrum Duaccnsem^. posuimus loco noslri Oidrmipicndum caslrum nostrum Duacense a numiif illustris rfigis Frqncie, videlieet ; domino Ferrico Paste, marescallo Francie et magistro Radulpho de MeUoto, clerico domini régis. Et ipsi castrum prcdictvm, prcfaio , Wagoni, ex parte vestra libère reddiderunt (i).

6° Foi et hommage faits au Roi par la comtesse Jeanne, r-- Péronne,îl236 (yieux style), 12 avril. ; Notre princesse., veuve depuis l'an 1233 et ayant .perdu sa fille unique, voulait se remarier; elle entra en pourparlers avec un homme jeune et dangereux, Simon de Montfort (2), fils cadet de Simon, comte de Montfort, le fléau dès-Albigeois; mais le Roi s'opposa

t ' --''.-''

'< (1) Teulet, Layettes,M1331 et'334. (2) Mousket, Chronique rimée, II, 627.


DE LA FLANDRE WALLONNE. .: , li21

formellement à cette union et Montfort dut même quitter là France pour aller chercher^fortune ailleurs, fortune qu'il trouva éclatante en - Angleterre, où il devint comte de Léicester, mari de la soeur du roi Henri IIIet chef des barons rebelles '{_!). Pour punir la/comtesse,, saint Louis exigea que la garnison française rentrât, le 12 avril, dans le château de Douai et l'occupât encore pendant une année. C'est ce"que la comtesse de Flandre reconnut dans son nouvel acte id'hommage. « En gregiior seureté de peste covenance à tenir et: à tendre, je li ai baillié le castelet de Douai, à tenir en sa main, de ceste Pasçhe Florie en un an eVa mon coust, par quinse sols de parisis le 20v, insi ke, au chief de l'an, le me doit rendre et délivrer, u à mon certain message, par mes lettres pendans, sans délai ». Le même jour, elle renonça formellement à tout projet de mariage avec Simon de Montfort-(2). y :

7° Acte des comtes Thomas et Jeanne relatif à la remise du château de Douai.—Gand, 1241 (vieux style), féyrier.

Enfin la comtesse avait trouvé un second époux, dans la personne., de Thomas deSavoie, frère cadet du . comte de : Savoie et oncle maternel dp la jeune, reine deErance (3) ; cette fois l'union ayant été agréable à

f/i"(I)-Le;P.; Anselme, VI, 77. '; "

1 :W"ïeulèt/Layettes, II, 336. '-'•-:- ';

..-/(3); Le mariage, eut lieu vers !e;mois dé novembre 1237 et.noh

en octohre 1236, comme l'affirme le biographe de Jeanne de

Constantinople (p. 127), qui du reste ignorait l'épisode" de

Simon de Montfort, comme celui" de Pierre Màuclerc. A un autre

endroit (p. 206), le même auteur place lêbremariàgë en 1237.


f22 SOUVENIRS

'saintrLpiuis, le ripuyeau,comte fut admis àl%ômjnage à fiompiègne= ;en: décembre 1237 (i). Par l'acte dii mois de février 1242 (nouveau style), ies.épôa^ déclarant,le B.oi-quitte4es,conyentipns faites •eiitrelesdeHx sorties, super. Castro Puqcensï nobïs reddendàfracato nostro domino régi persoluto ; et ils ajoutent : vplwmus quod littere sipe instrumenta^ isique m. dontinorege fuerunt nçbis tradita super convention <n%bus,memoratis, nullius sint valorisa). ■'■r:'-:-

De cet acte peu explicite voici, selon nous/la signification. Aux termes de l'hommage du 12 avril 1237 - (n" 6 cirdëssus)^ là garnison française aurait dû sortir du château de Dôùài vers le 12 avril î 238 ; mais dans l'intervalle la comtesse; s'étant remariée et son nouvel époux ayant été admis à l'hommage, un droit de relief, racalum ou raschatum, fut dû'au Roi pour le comté de Flandre, ce qui s'élevait à-une somme assez forte -, un délai aura été. accordé pour le paiement, qui aura été garanti par une continuation du séjour de la garnison dans lé château, jusqu'à Faequi tfement dé la dette,raço to persoluto.,-La remise définitive du château de Douai aux comtes n'eut donc Heu que Vers le' mois dé février 1242 (nouveattStyle),

C'est ledërnier aetécôncerHântle litige SJIP Douai à' cette époque. La Flandre réussit donc à remettre la main sur cette: ville et la conserva jusqu'à la- -fin du XIIIe siècle ; alors surviendra,Philippe le/Bel, dont les efforts aboutiront à enlever;aux FJamau^flanMii^ gants, non-seulement Douai,-- mais; toute,; la> Flandre wallonne. " . . :! ; F* Wi"^

(l);LeE. 4tiselmej II,JQ3-805. r.v;V


: DE. LA FESNDBf 'WALLONNE. ~ ";.. "' ISS ]

1ÎI.;— PENSION SUR LE DOMAINE, -accordée :pàr ite pnnçe à la victime d'une erreur judiciaire* ~'- IWSfyieuoe :stgleyymârSx...,,., ;: : -,

En làn del Incarnation an. ce, îxxv, «1 mois de mareh, lu dounëe lettré : à, Colart ydAusnai, M Qt le puigh colpei à Doai, sans; raisnaMë coupe} de deus mujsde ^lei| par an,à sa vié_, ilun.>enRou0sonsj(-l) ët;;Iautre à le Saint Martin en f uer,, de Je «ente del espyer'dé Doa,i et à le-îmêsilre del-espyèr;. -^

-ATCMYÔS /départ,, --chambre dés -comptes de Iiille, ,reg. B15S1,. 1èr cartel.---de Flandre,'xfÛ> ' siècle,, f. 78, ■ pièce 268.

i'Yv— ÉMEUTE DES TISSERANDS., ÏMSÙï {vers' ïè, mois, d'octobre). •

- Oh liï ï'aïtiçle suivant dans la Chronique dbu4sienhe de Jacques Lhostp- (2), composée vers 1590, en partie d'après d'autres Chroniques plus anciennes et notamment d'après une compilation faite ; vers 1450, sur des renseignements tirés des archives de l'3|ôtel-Ié.YilIej ^rb^aMernênï p|r le, greffier, de ,Ia ville, Noël Poilet. . '' .. ,;; "... ■,.

;^a En 1-2S0,fe^ellèrentîà Doùây lesfeserahs de draps, à Rencontré de: messieurs de là |by et^uèfën^ onze esGhejins et plusieurs autres foourgeois de ladite

- ' '(î) -Axa. îlogafions.

_■. ■$) BiblvpiiaijuB,.MB. 981, anô.'D^V^érit 'Vérs.l760;;fb}ïb:2

verso. ■.'-'"■' '•■'-•,■:-.'-■ <-■■- ;-: -:- '•-.'•-'■■■


124 ' \ SOUVENIRS

ville. Dont le comte de; Flandre les fit depuis pendre aux noqûiëres de leurs maisons »_(!).,

Une autre chronique (2) ajoute à ces renseigné- 1 ments: « Et advintce trouble, à cause de aucuns imposts que Messieurs ayoiéht mis, sur chàscùn drap un gros* contre leur vblôhtéè. » ■ _ :

Eh comparant la version de nos chroniqueurs >avec> le texte dés sentences criminelles portées contré les principaux émeutiers, que nous donnons ; plus loin; on verra combien leur récit est fantaisiste. Et da,bbret> le comte de Flandre n'eut pas à intervenir pour réprimer l'émeute, eh faisant «tout pendre auxnochèrës » des maisons " des coupables : moyen barbare; - qui sent le soudard, plutôt que le magistrat. Cette répression n'était point d'ailleurs dans ses attributions et elle eût constitué une yiôlatiôn:dës privilèges^ de la ville. Au contraire, elle fut accomplie p'âï'le juge compétent, c'est-à-dire par le magistrat lui^ même, qui condamna à la décapitation trois; émeutiers seulement et vingt au bannissement perpétuel^ «sur la teste ».

(1) Id. dans la « Brève Description», compilée en 1663 et vulgarisëê: par'les, 'Êhroid^Ues ,du président Tailliar. — Voir p. 3 du Ms. 1169„(anc. 1198) de la 1 Bibl. publique.

■■01. Elle-se trouvait dans un Ms., de. l'an 1575 environ, qui appartenait en 1734 au P, Le Preux," provincial des récollets "wallons (auteur d'une Chronique de son monastère ; voir le Ms. 8t/5, âne. 1116; de, là BiW.publiqfre)i lequel le prêta alors à l'abbé Poutàft, chanoine de Saint-Pierre, qui en prit des extraits.

Ce passage est transcrit au f. 2, verso du Ms. de Doutart, conservé dans le riche, cabinet dé feu M/le chevalier de ïernas. — Cf. p. 96 du tome I de la 2e série de ce recueil.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 125

Quant aux onze échevins (sur seize) et aux nombreux bourgeois qui auraient été mis à.mort par les émeutiers, sans compter évidemment une quantité bien plus grande de blessés, c'est encore une invention de nos chroniqueurs, attendu que les trois sentences échevinales portées contre les coupables, le 15 novembre, le 4 et le 13 décembre 1280, mentionnent seulement que vingt-un d'entré eux avaient été « en le grevance des eschevins et du conseil » de la ville et que deux autres avaient voulu « destourber les oeuvres de la ville à faire », peut-être troublé la triple exécution du 4 décembre. Les échevins et le conseil, composé d'anciens échevins, avaient été « grevés », c'est-à-dire injuriés, menacés peut-être, dans la bagarre ; mais aucun d'eux n'y avait trouvé la mort, ni même recula moindre blessure (1).

C'est ce qui résulte évidemment des trois sentences ; .mais il y a plus encore. L'émeute avait eu lieu vers le mois d'octobre, pendant un échevinage qui commença le 30 août 1280 et prit fin le 29 septembre de l'année suivante. Or nous avons retrouvé les noms de la moitié de cette magistrature-là, huit sur seize et, sauf un seul, nous les rencontrons dans les magistratures postérieures. Ce sont : Jean Bon(1)

Bon(1) la vérité, la qualification de « mordreux » se rencontre dans la sentence du 15 novembre, mais seulement, semble-t-il, pour assimiler les dix-huit bannis à des meurtriers et les empêcher ainsi d'éluder leur condamnation par une grâce du prince ou un sacrifice pécuniaire. Sinon, on arriverait à ce résultat inique, que des rebelles meurtriers n'auraient encouru que la peine du bannissement, tandis que les simples rebelles, " condamnés par la sentence du 4 décembre, autaient été punis 'de mort.


1S6 •ÏÔUVÏNIRS

nebroquô, qui redevint ëchevinen 1286,1293,^ etc; Jakèrae Paihmouillët,en i282, 1291V ëtciV'Sçshiër De -Pèlit, en 1284 ; Gtàssart Fourche!; en- '1291 -*■• GrartISie :Lëu,!én *282,;1 291, etc;; ïîicart^P|làtë,: en i29i ; sAMânt Le'Cônnëstâble, en 128? ; Pierre ôVAuby, dit le 'Cangéur, qui ■avait été aussi èehévih en!1276et en 1278, est le'seul que nous h'îiyohs pas' retrouvé après 1280; -D'après un de; nos chroniqueurs, ^émeute 'des> tisserands aurait été'causëe par un impôt mis sûr'les, drapsi(l^-; mais nous ignorons'^ quelles ^sources il^a. puisé. Gë:quiest certain, "c'est que, vers ce témps-4à, : lé ma|ïst:pat?s'ôecupait- beaucoup des règlements-sur la draperie; et'que ï?uii -d'eux souleva -des plaintes «TIÏ fârëût éGOûtees parle prineei II y a une. ordonnance - de la comtesse 'Marguerite, du; « demarsaprës ;ië jour de Pasqûés » i(mardi 7 avril) 1276i(2),5pilebhstate l'existence dé certains tiraillements tëntre "aies: échevins et les mëtiërs;qui vivaient de la urâperië; . envôid-qûelqûéspassages, «-^omme/nostrëeschêvln; de Dbai aient fait %iré lâans • et assises saùr-lës rnarcheahside^drasët'dë'laihès, sour lês^drapiers et*les: drâpierës-i, sour tainteniers,, sour teliers:, : liquel: ■ dévoient durer dou jour de la Natisitei:saiht Jehan, Baptiste. » 1275, « jusquës à trois ans après. Nous

; (1) Busielin: ÇÀMaîeïs G'âilo-FIMâriae,:296, B), amplifiant' l'une de nos , Chroniques, .qu'il appelle, 'Liber mûnûsçr'ipiùs iiiiàcèttsîs, dit'que lès tisserands se "pïàighâièïït de îa-vïôïâtion de leurs privilèges. '

0) 'Archivés départ., chambre dés comptes de Lille,rég. B Ï561, Xïlp siècle,!"cartûl; deFlâfidré, f.'^à verso, JièeK^3:. |,i;


DE LA FLANDRE WALLONNE. 127

avons entendut par boenes gens ke, en auchuns de ces bans et de ces assises tenir, estpit li damages de nostre vile dé Doai. Commandons à hostres eschevins de Doai M ore sûnt, quil rapielént-tous ces bans et ces assises et quil facent bans et assises ensi quil verront ke boen sera ».

Il ii'est pas inutile non plus de rappeler, que c'est l'année même de l'émeute, en mars 1279 (vieux style), que Je jnagistràt fit confectionner le beau registre « de lé draperie » (AA 93, ancien NN, du■folip 11 au folio: 38), dans lequel « Robers de Çoustiches,,clers des eschéyins », réunit, comme dans une sorte de code, les anciens « bans » ayant encore force de loi. ., Quoiqu'il en soit, voici le seuL document authentique que'nous ayons sur l'émeute des tisserands. Aucun des émeutiers n-appartenant au patriciat idpuaisien, dont l'opulence venait alors dû commerce deSfdraps, nous pn concluons-que ce fut une sorte de grève, un soulèvement des ouvriers contre les patrons.

«t EXTRAIT DUN RE&ISTRE couuert de couuertures de parchemin, signé de A, reposans en le halle de le ville de Douay, ouquel sont registre plusieurs hannissures et pugnitions sur plusieurs delinquans, condempnez et jugiez par escheuins en lan mil ij c et iiij " et autre temps, pour les cas déclarez oudit registre, ce qui sensieut.

(1) » Jehans Haignes fu banis à tousjours, pour ce

(1) Cet article est étranger à l'émeute de 1280. II prouve seulement que l'ancien registre! A, qui servait encore en 1280 pour enregistrer les sentences criminelles, Temontait au moins à 1248.

'23e ANNÉE. — 1883. FLANDRE WALLONNE.—9.


1.2o. "'sbUVENIRSJ

quiLfëry j eschëuin pour léschevinagë dé le ville : car libâns le portoit ainsi. Lan xlviij, le niiil'de'lê Madelaine.

» Gillars de Bavay {?)

Jaquemes Hiraits,

Jaquemes Bricars dOrchies,

Jehan de Roerri , barons (1) Bardieile,

Gillos Graues, '--■'

Jaquemes de Bruille,

Jehans Esàarpeaux,

Simons li Lauendiers,

Leurens dArras, li Barbieres,

Jaquemes Caillos,

Alars Hielres,

Colars Galans,

Aslcs (?) Pauos,

Nichqses li Piniers,

Wattelet Causpois', . Tassars Rïberée,

Pierres Wastefrine,

Jehan dEscleuaing.

Chil dixhuit homme sont ban y à tousjours de ceste ville , comme mordreux , pour ce. quil furent en lé greuance des escheuins et du conseil dé ceste ville. Lan ce et iiij xx, le venredi après le Saint Martin en yuier (2). '

» En lan ij ciiij xx, le merquedi prochain deuant le jour de le feste Saint Nicollay (3), fist on justice en ceste ville, ;si cou, des testes cauppés, àe.Haneton Lauwier, Jehan Boucery et de Collart Caullet, tissera.ns, pour ce quil furent en le greuance des escheuins et du conseil de ceste ville, contre le ban de le ville qui adônt fulais.

. (1) Epoux de.

(2) 15 novembre. ,_

(3) 4 décembre.


DE LA FLANDRE WALLONNE.

129

» Jéhans Posteaux Jehans Ermenfrois dArras

Ghil deux tellier sont banit à tousjours, sur le teste," pour ce qui dëffendirent et destourberentlesoeu- res de le ville à faire, encontre le banetlassist de le ville. Lan iiij xx, le jour Sainte Luce (1).

» Ainsi signé : BRULOIS » (2).

Archives municip., f. 53 verso du- rég. FF 88, sur papier, confectionné vers 1420,'d'après un ancien,

. registre aux sentences criminelles. Ancienne layette 60. Pilate, Table, 179. -'.■.'

V. — LES DOUAISIENS prennent part à une guerre privée entre un gentilhomme dé la ville et un . bourgeois d'Arras. — Vers 4SI S.

: PH., par la grâce de Dieu, rois de France, sauoir faisons a tous presens et auenir que, comme jadis une meslée fust esmeue entre Èuerart d Anbi(Z), escuier.

; (1) 13 décembre. • . . , . ■■- -

_(2) Jean de Brûille dit Brulois, premier greffier de l'échevinage.

(3) Evrart d'Auby, de la maison des châtelains de Douai,

branche de Marquette et d'Auby, descendant au sixième degré du

châtelain "Wautier II, mort en 1158 (Bràssart, Châtelains, 1,106).


130 "-"."-""SOUVENIRS

' '!.-<■ ■ ■:- . --' -". ---. :.j

dune part et Onsse Belparisi ""(1), bourgois dArras, dautrepart et, en ladite meslée, le dit escuier eust esté naurëz et affolés et coupé tout jus lun de ses piëz et, ainsi atournez, fust portez à Raimbaucourt, hors de nostre royaume (2) et illecques geust malades, ,— aucuns de la ville dp Douay, sans le sceu, commandement ne pourchaz du dit escuier, boutèrent le feu en un lieu où le dit Onsse se. estait retraiz après là malefacon dessus dite et illeques prindrent le dit Onsse et einsi prinsi leur, eschapa et sen ala. Et pour ce, le dit Onsse fist appeiler le dit Euerart aus assises

Il tenait la seigneurie d'Auby en partie, dite au XVIIe siècle le fief du Bosqueau et mouvant de Lens.

Ses armoiries étaient identiques à celles des du Hem d'Auby, qui en 1415 succédèrent aux de, Douai d'Auby : D'argent Ala fasçe de.sable accompagnée d'un lion passant de gueules au canton dextre du chef. — Cf. Demay,Flandre, I, 452.;

En'avril 1292, c'étaient celles de B.auduin Çaron, sire d'Auby, fils de madame Marie d'Auby, damé de Beileïbrièré (Archives départ., fonds de l'abbaye de Loos, 6e carton, 1261-1300).

En 1232, le trisaïeul d'Evrart d'Auby, Pierre d'Auby, chevalier, portait encore le chef d'hermines de sa maison et pour brisure Une bande brochant sur le toii t (Demay, 455).

(1) Biauparesis (Bel-Ecu), nom d'une famille patricienne d'Artois. En 1311, « signeur Jehan Biauparesis d'Arras » avait un fief à Fiers (p. 135 du tome XII de la première série de ce recueil)..Ën 1319, devant échevins de Cité-lez-Arràs, « Hues, Li Borgnes qu'on dit Biauparezis:et Renaus, ses frères, fil jadis Jehan,Lé Borngné d'Arras, qu'on apelloit Biauparezis •», donnent une quittance au cointe de Hainaut (Devillers, Monuments, Bruxelles, 1874, in-4°,:

in, 722). .-'.'■"' '.:"';.;" :"'"

(2) Raimbaucourt était une ferre d'Empire, mouvant de Eenaing, seigneurie de l'abbaye de Marehienneç, amortie en 1242. Auparavant Eenaing mouvait d'Haubourdin -et médiatemeht dé la cour de Mons en Hainaut. ." ' '■ ,., .


^ DE LA FLANDRE WALLONNE. 131

dAmiens, pour auoir treues bu asseurement dicelui et sus Je cas du dit fëu einsi bouté, aussi, combien que le dit escuier ny ëùst coulpe, si comme dit est. Et oultre, quant que il nàppartehist de rien au dit Onsse, le Est appellér, ans .dites assises, sus là mort WautierdeHennin{\),ch.e\a\iev,qxxi2.Vi0ii esté tuez en guerre oùuerte, hors de noslrë royaume, en là côntéde Henaût, par les enfans Nichaise âAuby (2),,cousins dou dit éscûiér, en reiieniânt la mort du dit Nichase, tué par lès amis du dit chevalier, à la quelle réûeniàncè le dit Euerart, comme celui qui estoit du lignage dès diz enfans, âuoit esté. Ausquels appeaulx le dit Euerart, — pour ce quil estoit einsi mehaigniez et le dit Onsse lé li vouloit point aihander et j>our ce le dit Euerart ne voûlbit donner treuës ne asseurement au dit Onsse, — ne vint onques et einsi, par deffaut dé jour et par coutumàcë, le dit Euerart fut bannis à touz jours mais de nostre royaume.

(1) 'Wautiér d Hénin-Liétàrd, seigneur de Cuincy-Bauduin (mouvant d'Avion et médiatement de Lens), bailli de Hainautefl 1302 et de Cambrésis en 1309 ; (Demay, Flandre, II, 4957), mort eh 1313, selon Carpentièr (Sist. de Cambray, II, 481 ; dans sa liste dés baillis .de Cambrésis, p. 18, il le prénomme par erreur «Matthieu»), eh 1319, d'après Heùterus (Genealogiae, Anvers* Plantin, 1583, ih-f., 58). La date de 1313 concordé avec les données de notre charte.

(2) Nicaise d'Auby, fils de 'Wautiër de : Marquette, en . 1292 (Invént. som. des Archives du Pas-de-Calais, A, p. 58, col. 2). — Nicaisé d'Auby, demeurant à Bugnicourt, fils de feu Watier d'Auby, partie à des actes du 14 janvier 1294 (vieux style), avec Pierre de Marquette, fils de monseigneur Evrart d'Auby, chevalier (Archives TÛunicip., actes en chirogiaphe). En mars 1308 (vieux style), Mâhiu de Marquette dit d'Auby et Nicaise Mellm

on frère (Id.).


132 SOUVENIRS

Si nous a fait humblement supplier que, — comme il ait fait paiz au dit Onsse et à touz ceux qui les choses dessus dites pouent touchiér et soustenu le ditban ja par lespace de quatorze ans ou environ et pardu le sien,— sus là remission du dit ban li vousissions faire grâce.

Pour quoy nous, considéré le mahaing perpétuel non curable dou dit escuier, le lonc circuit (?) du dit bannissement, lesdomages et dépens que le dit escuier y a éuz, par la considération daucuns de noz amez et fealz, qui, pour le dit escuier, leur cousin, nous ont sur ce moult humblement supplié et par plusieurs autres causes qui à ce nous ont esmeu, au dit.escuier, de certaine science, de grâce especial et de upstre plain pouoir et auctorité reial, quittons, remettons et pardonnons le ban dessus dit et le dit escuier rétablissons à sa bonne renommée et aus biens et pais des quelz il auoit esté priuez, pour la cause du dit ban. Si donnons en mandement au bailli dAmiens - et à touz noz autres justiciers ou à leurs lieu ténans, que lé dit Euerart ne molestent en personne ne en biens, contre la teneur de ceste présente grâce. Et pour ce que ce soit à touz jours mais ferme et-.establé, nous auons fait mettre noslre seèl en ces présentes lettres, sauf nostre droit en autres choses et, en tout et par tout, lautrui.

■ Ce fu fait et ordonné à Paci, lan de grâce mil ccc trente, et deux, ou mois de nouembre.

Par le Roy, à la relation larcediacre de Reins. Cho. Perr. '" ; "


DÉ LA FLANDRE WALLONNE. " 133

,:.-; .Archives nationales, trésor des chartes, registre. JJ 66 (1329-1334)," folio 478, pièce xjPvij, sous cette '":;'•■'■-'- rubrique : « Rémissib tôtiûs pehe in quâ' Evràrdùs -dAuby , àrmiger , poterat. incurrisse,, occasione,. • . qùorumdam belïi et incendii hic descriptprum. ».

■VI-i -i— EMEUTE CONTRE LES MARCHANDS.,:DE BLÉ, du 28. .'octobre 1322. ... — r:

Là crainte de la famine a régné non-seulement pendant tout ,leJ moyen âge, mais encore dans des temps bien, proches de nous, jusqu'à ce qu'enfin la liberté du commercé du blé et la rapidité des transporte'aient'fait à jamais disparaître dés angoisses trop connues de nos pères. Avoir lé pain quotidien et être rassuré pour celui uu lendemain, c'était le plus grand des biens pour la classe populaire et la moin"dre inquiétude à cet égard lui troublait facilement le cerveau >, alors se montraient les femmes, guidant le plus souvent l'émeute et d'autant "plus irritèes, qu'impuissantes à prévenir ' le mal et sans droit dans l'état soeialj.c'ëtaient elles cependant.qui allaient .double-' ment /souffrir," daijs leur propre personne pt dans celles.de leurs enfants. De là des excès,, qui se' sont produits en tout temps et. partout, .mais surtout en France,-à l'époque delà Révolution. V A Douai,, le jeudi 28 octobre 1322, sous l'influence des "préoccupations de. cette nature, une émeute s'annonça; si l'année 1320 avait vu une récolte exceptionnellement abondante, on se souvenait de l'effroyable.


134 ". . S0UVENIR8

disette de 1316: (i), car l'alternative naturelle des bôniiës et dés mauvaises années ïêtâît un perpétuel sujet d'appréhension. Les symptômes de trouble se manifestèrent sûr le:MâTOhe-aû-Bléj(plàcë d'Armes), d'où le « commun » jsurrexcitécontre lesmarchands, contre les accapareurs, —- ainsi qu'on qualifiait, • dans ces tristes journées, ceux sans lesquels il n'y aurait plus eu aucun, approvisionnement, ■+- se répandit enidlle., avéclvintention de piller,iroire,même de massacrer les «.plus grands » et les « .plus drns ». Revenus :sur le Marché sans avoir accompli leurs mauvais desseins, grâce notamment à l'intervention d'un « porteur au sac. », qui « les rabaissa demal faire », les émeutiers y furent maltraités pardeux mégères, qui auraient voulu les faire retourner pour, exécuter « ce qu'ils avoient empris », criant que, si oh les suivait-, elles « ferraient le premier cop » ; dé. sorte que « leurs mauvaises langues et leurs mauvais parlers » furent sur le point de causer en ville un « mesqûiés » (méchei) tel, « que jamais n'eust esté restoré »,

La répression fût terrible pour elles : le 7 mars suivant, en vertu d'une sentence échevinale, on leur coupa la langue et on les chassa de la ville, à péril, si elles y rentraient jamais, d'être enfouies vives.

Le même jour, furent condamnés au bannissement perpétuel, sous peine « de le teste coppèr », un ma(i;

ma(i; publique, Ms. 981 (anc. D 854), f. 3. —Voir aussi la «, Brève Description », pages 3 et 4 du Ms. 1169, ànb. 1198.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 135

réchal et un « porteur au sac », qui d'ailleurs avaient fait tant et plus que les deux femmes. Quatre autres individus encoururent la peine du bannissement pendant vingt ans, trois autres, celle de dix ans; notamment un foulon et un « fèvre » ou forgeron : celui-ci avait menacé de couper le poing de tout marchand qu'il trouverait « boutant » la main dans un sac ou dans une « carette », pour acheter du blé. Cinq, dont un « télier » ou tisserand, furent condamnés à cinq ans de bannissement et deux, dont un « linges télier », à trois ans. En tout dix-huit -condamnations., . ,: -/

, ïGellë-represkioh sévère est assez exactement résumée dans npsJGhToniqùes dôûaisiennes, sous l'année 1322.* > !

J «:Ën cette années on fit justice àé'Ëargo Cause et dpi Jaqûiïiïd. liaviïïcliër; ".[moi estropié] ,■•',- lesquelles Purent les langues coupées, pour .avoir fait émotion pburie bled. Et furent baûnies: de là ville à toujours, avec plusieurs autres» (1).

Voici le texte des sentences.échevinales prbnpûcéës contre les coupables. :

, «DONNÉ PAR EXTRAIT soubzlecontreseel aux causes dp léviuë de Doûày, hbrs aun: registre en parchemin éstâiis en le halle de lé: loy et eschevinage dieellè, puqueLsont enregistrées plûïsëùrs Usânces; faites par

«- (1) Bibl. pùbUqué, Ms. 981 (anc. D 854), f. 3. — Cf. p; 4 du Ms. 1169, anc, 1198.

Voir ïàilliàr, Chroniques, .1" édit., Douai, Çéret, ;i870,,in-12, 2? partiêj p. 3 — et 2« édit,, Douai, Décnristé, 1875, in-8<Vl,p. 266.


136 -, SOUVENIRS.

les^éscheyjûsi bùdit lieu, depuis le mardi aprez le. 'xx™ 6 jour.de Noël lan: mil ij ciiij x,*. et vj, jusquesau premier jour de mars lan mil iij ciiij *xxvij, ce qui senssieut. .

, » CHE.SONT LÉS PERSONNES QUI FURENT BANNY de le ville de Douay, li ung à tousjours et li autre à ter,-? mes, pour lésmeute'quil firent, pour cause:du blé, le jeudi deuant le Teste de Tous Sains lan mil iij ° et xxij.

vJacquette,îeïaine Jehan Espilliet, ■ .

». Margos Gauche,..-■..

» Fnrent bannyes à tousjours de le villede Douay, pour ce quelles dirent et, crièrent en hault, en plain MarquiPt, par pluiseurs fies, enenheudissantle.commun de mal faire que à malle hart fust pendus tous li communs, quant il nauoient fait ce qûil auoieht empris et quil nauoient tout tuet et quil né sestoient frus (1) es plus grans. et es plus drus et que jamais ny-venroient si bien à point. Et disoient que, se elles auoient sieutes, elles ferraient le premier, cop. Et ne dempura mie en elles que, par leurs mauuaises lanwes et par leurs mauuais parlers, si grans rnesquiés (2) na.uienten le ville, que jamais neusl esté restoret.

» Et ce fu li ocoisons pour quoy on les banny. Et fu dit en le bannissure, quebienseussentque, se puis celle.heure en auant elles estoient jamais, à nul jour, tenues ou pooir, ne enleschevinage de ceste ville,-on en feroil justice, si comme denfou.ir toutes viues.

(1) Au f. 48 du mtme.registre: « ferù », (2)'Id. : « mesquièlz ».


DE LA FLANDRE WALLONNE.' " 137

'."■-. » Et aueuc ce, ' par jugement, on caupa as dites Jaquette et Margot les langues, pour leurs mau.uais parlers et outrageulx, quelles auoient dit, si comme dessus est dit . ; . ',.-■

» Jehan de Le Loge, marischalz, fu banis à tousjours, de le ville de Douay, pour ce que, ou point que aucun du commun estoient esmeult, si con disfc est, il fist aller pluiseufs du commun deuant le maison Golart le Mignot et les ônheudissoit de monter amont et deffondrer les greniers de le dite maison et de prendre le blé qui y-estoit, à forche.

» Et ce fu li occoison pour quoy on le banny. Et fu dit en le hàni-sure, que bien seust, se, puis celle heure en auant, il estoit jamais, à nul jour, tenus ou pooir, ne en leschevinage de ceste ville, on en ferait justice, si com de le teste copper. :; » Hauins des Frères Meneurs (1), porteur au sacq, fu banny à tousjours de le ville de Douay, pour ce que, en le dite esmeute, il estoit warnis darmemolue, quil tenoit en sa main et enheudissoit plui&eurs du commun de mallaire et daller effondrer les greniers et les nez (2) au Riuage (3) et as bailles (4). ." . '

,'•'(1) Exemple de la formation des noms de famille. Un individu tire son nom d'un couvent près duquel ou dans lequel lui ou l'un - de ses auteurs a demeuré. Fi'émeneur est encore un nom porté dans'le pays. (2) Nefs, bateaux,

. (3) Sur la Scarpe, rive droite, à l'endroit, de la, place du Palais, anciennement nommée le Rivage. Ni le pont du Rivage, ni le quai du Rivage, sur la rive gauche, qu'on a appelé le Nouveau-Rivage et le Petit-Rivage, n'existaient point alors.

: (4) Ouvertures pratiquées dans des maisons de ia rue du Gouvernement (anciennement Ricqué. rue), rang ouest et qui permet-


138 SOUVENIRS

» Et ce fu li ocoisoris pour qûoy/oh le banny.JEt fu dit, à le bannissure, que, se p'uis éeste heure en auànt il estoit jaiûais, à nul jour, tenus ou pobir, né en leschevinage de ceste ville, on en ferait justice, £orhme de Ip teste coppér.

» Jaquemàrs ~de Saîldu fut banni de cestë ville xx ans et xx jours, pour ce que, en le dite esmeutte, il enheûdisspit et esmôuuoit pluiséurs du commun à aller as nez et as greniers prendre le blé.

» Et ce fu li occoisons pour qùoy on lé bâhny.

» Colins dis Hàtriaux, ly Grans, fû banny de cestè ville xx ans et xx jours, pour ce que, en le dite ësmeiitte, il dist pluiséursmâuuaîs parlers esmoûuables, èh enhéùdissant le commun de mal faire.

» Et ce fu li bccoisoiis pour quoy on lé banny.

» Colins li Boursiers dArras fu banny de ces'le ville xx ans et xx jours, pour ce quil dist, dëûànt pluisëurs du commun, quef sil eust eu sièutë; il -fùst allez, en le maison daucuns bourgois de cèste ville, prendre du blé as sacs et autrement et, se nulz lui'eust denppt, il leust tantost tué.

».Et ce fû li occoisons pour quoy on.le banny.

» Jaquemars UCordiers de Hennin fu hanny de ceste ville xx ans et xx jours, pour ce que, en enssiévant aucuns qui ëstbièût 'malineult en le dite esmeulte, pour ce que uns porteras les rabaissoit de mal faire, lidis Jaquemes dist audit porteur :

taiènt de faire tomber, au ihoyèh d'un tuyau ou gdulotie, ïeMé dans" les bateaux en station sur là Scarpe. Ces goulottes jouèrent un grand rôle dans l'éméutè sanglante du'mois dé mars 1791. ";


DE LA FLANDRE WALLONNE." "139;

«SireJ vous soyes pendus, quantrvoûsne les aûèz » laissié tout tuer ». Et dist à ung bourgois dé.cpste ville, que, sil eust eu sieute, if ëust tout premiers commenchié à li tuer.

» Et ce -fu li occoisons pour quoy on le banny.

» Jehan li Escos, fiex Jehan lEscot (1), lubânisde ceste ville dix ans et x jours, pour ce quil dist quil vauroit que on coppast tous les marcans les testes, par quoy ly sans en courust aussi fort et aussi grandement comme la riuiere et il deust premiers cornmenchier.

» Et ce fut li occoison pour quoy on le banny.

». Miaulins lip,otiersr, foulons, fu banny de ceste villesx ans eixjjpurs, pour ce quil disoitj en le dite esmeute, pluiséurs mauûais parlers et esmouuables, on Marquiet au Blé, en disant que, sil auoit tels xl pu Ixquil esloit, il tueroit tout et ferait le pis quil porrpit>' :'.

: » Et ce fu li occasions pour quoy on le bannist.

» Gillos de Clary, li feures, fu bannis;,dë ceste ville x;ans,et:x jours, pour ce quil, disj, en hault, dpuantplènté de gens, que tous lès marchans dé blé quil ; trpuueroit boutans leurs mains en sas, ne en çarêttes,poûr accater blé, il leur copperoit les puings. ,, » Et ce fuli occasion pour quoy on le banny.

,(1) Nom d'une de nos familles praticiennes : Henri Lescot fut: souvent échevin, de 1332 à 1342. Elle,a donné son,nom(dèsl27P) à là rue,dés;Èscos.'dite aujourd'hui des Cotteries, parCorïûpjtiôn'.


140

SOUVENIRS:

»' Piéres de Pesquencourt,

: BaudesBrissars, Launves (?) Musars \\), Pieros Touppes, li teliers, Jehan Tarins.

Tout chil v furent banny de^cesté ville, chacun v ans et v jours, pour ce que par pluiséurs fois Hz dirent en hault, ou Mârquiet au Blé et -.ailleurs '•; pluiséurs gros et mauuais parlers pourësmoûuoirle 'commun et le bonne gent de le ville.

» Et ce fuli occoisons pour quoy il lurent hanny.

» Colars li Maçhecliers, linges

teliers, ■'' Lourens li Barbiers.

rureut banny de ceste ville, chacun iij ans et iij jours, poui'ce que* par pluiséurs fi es, il dirent, en pluiséurs lieux, pluisieûrs gros parlers et ësmbûuâbles.

» Et ce fu li occoisons pour quoy il furent banny;

» Et est assavoir que li eschevin tiennent toutes

les banissures dessus dites pour vilain cas (2), tant

,(1) Mùsart, nom.d'une de nos familles patriciennes du.XïïIe siècle.

(2) Les peines de cette nature ne pouvaient être ni rachetées moyennant. financé, ni remises par le prince.


■ . DE LA IPLANDRE WALLONNE. . 141

celles à tousjours, comme celles qui sont. à années, soit de xx ans, de x ans, de v ans et dé iij ans.

» Les personnes dessus dites, b'anies pour cause du blé, furent bânis vij jours en march lan iij c et xxij.. '';?'■ ;;,;'

» Donné par ladite coppie comme dessus.,Collation faite. J. DE L'ASSISE.:»' (1).

.Archives municip., reg. FF 88, .sur papier, folio 6

; verso, confectionné-vers 1420, d'après le reg,-auxsentences

reg,-auxsentences de 1286-1397. Une autre .copie

des mêmes' condamnations se trouve au f. 48 du

- :même reg."FF:88. — CLVïlïité, Table, 376:; anc,:: layette 60,.- .,,.,.

VII. — TRAVAUX EXÉCUTÉS EN L'HÔTEL DE LA BASSE: COURT à l'occasion d'un séjour de. la duchesse de Bourgogne.- — 4399-1400. .. .

La Bassecourt du château était à Douai le palais du souverain, où pendant le moyen âge séjournèrent bien dés comtes et des comtesses de Flandre, ainsi que des ducs et des duchesses de Bourgogne: Cet,hôtel, se trouvait à l'ouest du château proprement dit /partie haute de la Fonderie), dans un îlot formé par des bras de la Scarpe (partie basse de la Fonderie) ; son entrée était à l'endroit où s'ouvre la rue de, la Fonderie (créée vers 1568 sur le terrain delà Bassecourt), devant la grille du Jardin-des-Plantes. Aban(1)'

Aban(1)' de Lassisè, second' greffier de l'éclievinage.- :


1.42 SOUVENIRS

donné en 1562 àl'université par Philippe II, roi d'Espagne, pour y élablir le collège du Roi, cet hôtel, qu'aucun prince n'avait plus habité après Charles - Quint, à sa joyeuse entrée de 1516, fut démoli et son terrain complètement remanié ; il ne nous en est rpsté aucun plan. Le collège du Roi lui-même disparut à la Révolution et son emplacement lut réuni à la Fonderie en 1793.

AlafinduXIV? siècle, l'hôtel dp la Bassecourt était encore entretenu à T-usage de pied-à terre pour le prince. Au mois de septembre 1399, la« mortalité» ayant phassé d'Arras, sa.résidence ordinaire, la duchesse de Bourgogne, Marguerite de Flandre, qui arriva à Douai le 19, « à continuelle résidence », il fût nécessaire d'exécuter eu la Bassecourt diyers travaux d'appropriation, dont le compte du domaine de Douai et d'Orchies dé 1399-1400 (1) nous a conservé le détail ; presque tous ces travaux concernent des oeuvres de charpentërie, de maçonnerie, etc.; nous y avons.toutefois relevé le nom d'un artiste présumé : « maître Philippe, le pointre », probablement lé même qu'un autre document appelle Philippe d'Aubenton.

« GUURAGES , REPARACIONS ET ESTOFEËS que le le recepueur a paiet et fait faire à lostel de mon très redoubté seigneur, Monsr de Bourgpngne, que on dist le Bassecourt du chaste! de Douay »,par« lordenance de ma très redoûbtée dame, madame là duchesse

(1) Folios 21 à 45. Voir le registre Flandre 749-759 (ancien D 105) de la chambre des comptes, aux Archives départementales.


'-;■-—.- DE LA FLANDRE WALLONNE. 143

et de ses gens, laquelle se parti dArras, pour le mortalité et se vint logier oudit hostel, ou mois, dé sepr lembre lan dessus dit..Tant en nouuelles queminées, que on a fait en pluiséurs cambres, oudit hostef, pluiséurs cambres et edefices fais ' de nouuel, pour lpgier les gens ; de ma dite dame, comme en esqués (1) fais pour faire closture du dit hostel, partemens, parois, cuisines et autres pluiséurs ordonnanches faites de nouuel, pour maintenir .'lestât, de Monsr et de Madame et leurs gens officyers. » „

* :Lesquelz ouurages ont esté yeus et -, aduisés par Jaque des Prezdit Blqncart, baillieu desdizlieux. (2) et Flouridas de Lizak (3),' concherge du dit hostel », : ;:'« Par le commandement et ordonnance.de madame là duchesse, dé ses maistres dpstel et autres officyers, depuis que elle vint demourer au dit hostel, laquelle y vint le », 19 septembre 1399, « à continuelle rpsiSëncô ». ;"'._" -,..,. ,.'

« Càrpentiers. » ••_...... ;•■.-:

« En le sepmaine commenchant.le lundi xve;-jour dp septembre lan dessus dit, pour auoirfait de nouuel j porgé^ën. la .cambre de Madame,, pudit hostel, à deux huisseries et iiij cassis tous noefs, emplis de voire, pour emplir iiij fenestres en y celle cambre. »

'"(1) Esquet ; palissade, clôture en bois. -

COn trouvé aussi-£ëeg<we£ : toit de; bois au-dessus' "d'une porte "; . 1462.-: (Roquefort, Supplément' au Glossaire, :p.:il83;: d'après Guilmot). '-(2) Bailli de. Douai et d'Orchies.

(3) A l'apostille : « Flôridàs dé Lisac », Q 23?; ANNÉE.—1883. ~ PLANCEE WALLONNE.^IO.


144 SOUVENIRS

« En le sepmaine commenchant le lundi » 22 septembre.

« Auoir fait esqués, pour enclore le court, dudifc hostel; mouuant de le cuisine, jusques à lentrèe de le montée qui vient deuers le Chastel ».

« En le sepmaine commenchant le lundi.» 29 septembre.

« Un planquiet pour les buresses, xij piez de hestaux et autres reparacions pour le venue de Monsr »(!).

« En le sepmaine commenchant le » 13 octobre.

« Pour faire j esquet, en aualant sur le creste mouuant de le cuisine, jusques à leriuiere, j huis au retret de le cambre Madame et j partement en le cambre outre le sallette, sour le gardin. »

« En le sepmaine commenchant le lundi » 20 octobre.

« Pour ordener, en une parait sur le gars (2), jj queminées, ou retret de Madame, faire j planquipr tout noef deseure ledit retret, item ; une montée et deux fenestres oudit retret, refaire le queminêe de le cambre Madame, qui estoit en péril de queir ».

« En le sepmaine commenchant le » 27 octobre.

« Pour refaire et reparer, toute le parait, sour le gars, de le cambre Madame etycelle lambroussier lés paloeux que on auoit fait de brique et pour reparer le parait estans ou retret de le dite cambre, empriez le queminêe et solier 4eseure, emprez le cou(1)

cou(1) duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. Il était-à Douai dès le 26 septembre (folio 21 du mênie compte). ■ (2) Jardin.


DE LA FLANDRE WALLONNE. .:• 145

lombier et assis Iij coulombeS (1) en le Cambre desoubz le cambre Madame. »

«En le sepmaine commenchant le » 3 novembre.

« Pour lâmbroussier le dite parait en le cambre de Madame, faire j huis tout noef en le cambre delé garde robe, refaire les fenestres de le cambré du . retret de lé cambre emprez le coulombier. »

« En le sepmaine commenchant le » 10 novembre.

.«Pour faire une maison pour le sauserie (2), une encaûestrure destre pour le queminêe, en le cambre Madame. »

«iPour auoir nettiet cambre et saquiet hors pieres du fille t qui quert desoubz les aysemens du dit hostel.» . «En. le sepmaine commenchant le» 17npvembre. . « Fait une fenestre en le bôutillerie sur le grant .salle, recoppé etroillé tables et refaire hestaux,,à le venue de Monsr le conte de Nevers et de Antosne Monsr» (3)..

, « Enle sepmaine commenchant le » 24 npypmbre. , « Peur faire et ordener j engiën à saquier yauwe en le cuisine. » ,

.«^Enle sepmaine commenchant le » 15 décembre.

... (î).Piliers, colonnes. . . .

(2)' Sâllevoû l'on composait les sauces,- affectée au saucier, officier

domestique qui avait une certaine importance:

. (3) Jean Sans-Peur, alors comte de Nevers, fils aîné du duc, et

de la duchesse et Antoiiie, fils cadet, en .1405 duc de Brabant. Selon l'étiquette d'alors, on appelait de son prénom suivi du

mot monsieur un prince qui - n'était' pas encore, chevalier. A la Icour de Bourgogne, Antoine était ainsi désigné: «Antoine

monsieur », sans rien ajouter. A la cour de.France, on disait : ~ « Antoine monsieur de Bourgogne ». "


146 ' SOUVENIRS

« Pour faire j retret et parlement et une fenestre en celuy retret, en le cambre lapoticairé de Madame, pour mettre dragioirs et vaisselle dargent et pour pendre une cloque en le cappplle, pour sonner les messes. » , « En le sepmaine commenchant le » 22 décembre.

« Pour faire j cassilet une fenestre en le lettriè, pour auoir deffait une parait en lessansonnérie, pour . faire Une queminêe et recloz au tour dicelle queminêe, faitj osteuent deuant luis pour le feu et recloz et latte une parait en le dite essansonnerie ».

« En le sepmaine commenchant le » 29 décembre.

« Pour faire j buffet en lessansonnérie pour mettre vaisselle, une' huisserie deseure lentrée du celier, raualer une achainte (1), mettre iij queuirons en celuy achainte pour mettre les baris desoubz et faire jreféns en le dite essansonnerie ».

« En le sepmaine commenchant le » 5 janvier.

« Pour faire en le dite essansonnerie pour retraire le vaissielle dargent, auoir refait pluiséurs traux ou planquier de lé loge dicelle et faire une planque au deseure de le riuiere entre deux montées, pour aller au dit hostel ». - -

« En le sepmaine commenchant le » 12 janvier.

'■■'«■ Pour auoir fait, ou retret de Madame, une trape

et pour auoir cloz au deseure de le montée diceluy

retret et pour auoir assis vj cassis, au dit retret et

deseure, en le cambre du coulombier ».

(1) Couvert, remise.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 147«

147« le sepmaine commenchans le » 19 janvier.

«'Auoir rencôlé le queminêe de lessansonnérie de . keuirons et de keues. » .

« Enle sepmaine commenchans le : » 26 janvier.

« Pour faire pluiséurs grans candeliers en le grant salle pour animer en ycelle, faire treilles pour ij fenestres en le cambre emprez le sallette par terre et une en lessansonnérie ».

« En le sepmaine commenchant le » 2 février, ■ « Pour faire j esquet mouuans de le montée le "Chastelain, en allant à le montéedu retret de Madame : le quel esquet a de long enuiron vj xx piez » (i). . « En le sepmaine commenchant le » 9 février.

« Pour drechier latte et couuert je dit esquet, fait une huisserie pu dit esquet et pour auoir assis une planqué deseure le riûiere, fait les puyes et pilloté desoubz le dite planque, si que on va dû Ghastôi à le buerie dûdit hostel. »

« Enle sepmaine commenchans lé » 16 février.

« Pour pillotër, en le riuiere, le fondation de uns aisemëns de corps ordenés de nouuel pour le«ommun dêlostëret pour auoir fait une maison à deux enclastres, pour lordenanche dieeux aisemëns. »

« En le sepmaine commenchant le » 23 février. » Pour depeçhier une parait pour faire une queminêe en le cuisine de Madame,- emprezle salle, fait 'le mantel et assis et pour auoir ordené j'gârde méngier en une petite cambre . emprez le cuisine, pour

'(1) Dé 35 à 36 mètres.


14.8 -SOUVENIRS

mettre gellées, fait une huisserie en ycelle cambre et fait une parait desoubz le porte douant, pour faire 1 closture contre le gardin. M ; ■■ En le sepmaine commenchant le » 8 mars.

« Auoir fait une planque pour aller, deseure le riuiere, àlostel maistre Jehan de Marotte (1) et mis ij auwarder à le porte deuant. »

« En le sepmaine commanchant le » 15 mars.

« Auoir fait-j huis tout noef deuant à lentrée de le montée deuant le cappelle, une fenestre en le cambre des joyaux Madame et pour auoir ordonné une huisserie au grant praiel (2) fait de nonueL pour Mad.me. ■» -.,"..','.'

« Auoir fait une deffence en le riuiere, adfin que

les chines qui estoient à Madame ne peussent passer. »

[Travaux exécutés par d'autres corps de métier,']

« Ouuré à placquier lesquet que on a fait de nouuel desoubz le cambre Elouridas » (3).

» Pour iiij cassis qui furent voirie, mis en le cambre ma damoiselle de Saint Pol » (4).

» A Simon Bourlet, vigneron, pour auoir remis sups les vingnes du gardin du dit hostel, refait et réparé le gardinetà loposite dele sallette,liurer tout le bos de noef, par le commandement de Madame, »

(1) Ou « Maroilles, secrétaire de Monsr et de Madame » ; f. 11 du compte de 1401-1402. ".1

(2) Prairie. .

(3) Le concierge de la Bassecourt.

(4) Probablement Jeanne de Luxembourg, fille du comté de Saint-Pol, fiancée depuis 1392 à Antoine de Bourgogne, deuxième fils dû duc et de la duchesse et mariée en 1402 (le P. Anselme,!, 248 et III, 724). „ '■'-' . -~Ù


DE LA FLANDRE WALLONNE. 149

« A maistre Phe le pointre (1), pour, repaindre le cambre de Madame, après ce que les ouuriers y orent ouuré. Par marquiet fait entasque, àluy: iiij livres.»

Aon" cauchieur », pour « auoir. cauchiet le pont de le Bassecourt desoubz le cambre Flçuridas ».

. « Pour faire une planque à passer.le riuiere entre le Bassecourt et le Ghastel ».

« Une planque ou grant prêt, pour passer liauwe»..

« Pour faire j refpns en le cambre madame dAussi ».

« Pour ij quartiers de quesne et j pillot,pbur faire j rastèlier en le riuiere,. adfin que les chines de Madame ne passassent ouitre. »

« A Pierot le voirier », pour « lvj piez de blanc voire assis par luy en le cambre Madame, en v cassis qui y sont fais de nouuel. Item, ij petis peniaux de blanc voire assis en le porte ». Pour « mettre supz iiij viez peniaux en le cambré de Madame et en chacun mettre les armes de Monsieur et de Madame ».

« Pieres de marbre que on prist à le Viesë Tour (2), dont on couurylesseu dele cuisine ». .

« Le cambre où damoiselle Jehenne de Poissi met ses coffrez».

Les « cambres des damoiselles ».

« Une cambre leur on met le vin en my le court »,

(1) Un chirog. du 7 juin 1393 contient une vente par « Phelip-. pars Daubenton, pointres », d'une maison «seansen le Noeufville, en le rue dou Puich à le Caisne, que on dist le rue Willaume de Saint Aubin », aujourd'hui rue Saint-Thomas (Archives municip. série FF). \ .

(2) La, tour du châtelain ou vicomte de la ville, qui. s'élevait contre la fontaine Samt-Maurand,


150 SOUVENIRS

« Le cambré ma dame dé Floregny ». ■

« Autres oùurages » faits « par lordenance de mon tresredpubté seigneur », suivant ses « lettres » du 31 juillet 1400. ' -

« I es cambres de Neuers. » -

« Oùurages, réparations fais et oùurages mis par le commandement de,ma tresredoubtée dame, en le maison Jehan-Le liïbert à Douay, où on ordonna sa garde robe et ailleurs, lors que elle vint à Douay pour la mortalité et leur on mist les ghibes qui vinrent . de Bourgongne,au mois de nouembre » 1399, « appartenant à ma dite tresredoubtée dame, depuis le» H juillet 1399, « jusques au » 10 juillet 1400, « comme il appert par mandement donné demadite'redoubtép. dame» du 15 décembre 1400.

« Pour refaire le gardé robe au lieu de la maison des Bons Enfans » (1).

VIII.—JOYEUSE ENTRÉE DE MADAME CATHERINE, fille du Roi, comtesse de Charolais.— 8 juin 4439 (2).

(1) Sorte d'orphelinat, dépendant de la collégiale de Sâint-Amé et .qui s'élevait à l'endroit où est la grille d'entrée du Jardln^desPlantes. Il disparut vers 1590, lors de l'établissement des Capucins, qui englobèrent cette maison dans leur vaste couvent.

■ Comme les Bons-Enfants se trouvaient en face de l'entrée de la Bassecourt, on y avait logé sans doute quelques gens de la. suite de la duchesse, durant le séjour de Celle-ci.

(2) Relation officielle "consignée dans le « Second Registre aux privilèges », AA 85, ancien cartul. li, folio xxvjj verso.

La jeune princesse n'avait qu'onze ans, quand elle fut ..amenée en Flandre, en conséquence d'un traité anténuptial conclu à Blois, le 30 septembre 1438. Les cérémonies du mariage- se firent -àv


DE LA FLANDRE WALLONNE. 151

POUR LE VENUE et réception de madame de Gharoloix, file de roy de France (1).

CEST LADUIS et Ordonnance faite et conclute par escheuins et consel de lé ville, enhalléà Douây,pour • faire la réception et venue'de madame de Gharoloix, nostré tresredoubtée dame, fille dé roy de France, laqùele entra en lé ville de Douay, pour la première foix, le lundi, enuiron iiij heures après midi, viije jour de juing, lan mil iiij c xxx ix, acompaignié dé pluiséurs seigneurs de France et de pardecha.

Se lu aie audeuant demadittedame, à pourcession, .sans alumer, les coleges des églises en ordre et estât, comme il appartient, jusques le porte Sainte Eloy. Et .ne fu aie plus auant, pour ce quil faisoitlait.

Item, fu aie audeuant délie, à cheual, par les officiers de Monsr le duc, le loy et gens notables et fu deffendu de non y aller fourniers, monnoyers (2), ne gens de petit estât, silz ne estoient. gens de fachon et bien habillez.

Saint-Omer, aussitôt l'arrivée de la future. Quant au jeune époux plus' tard, le trop fameux Téméraire, il n'avait que six ans ! Madame Catherine mourut à Bruxelles en 1446, avant la consommation du mariage. — Voir lé P. Anselme, I, pages 13S et 245-246 (1) Ou plus -exactement, selon l'étiquette: « fille du roi de France ».

" (2) Ce passage est ainsi interprété dans le Ms. 1191 de notre bibliothèque publique (voir, à la page 73 du volume de 1882, des détails sur.ce Ms.), folio 72.: « Fut expressément deffendu quenulz fournier, manniers [meuniers], porteurs au sacq, né aultres gens de petit estât ne y allaissent sans grâce ou congié de loy, ou se ilz ne estoient honnestement habilliez, pour faire honneur, e.tc.,«n, moustrant fachon-de gens de Men »,


152 SOUVENIRS

Item, Messrs les escheuins et consel, auecles bourgois notables, qui point ny alerent à cheual, alerent à piet auec les pourcessions et gens deglise, parez le plus notablement que faire se polt.

Item, furent netoyées les rues Saint Eloy, rue Au Cherf, le Marquiet et rue de Bellain, par où maditte dame vint. Et se loga à lostel de le Teste dpr, sur le Marquiet. Et furent lesdittes rues parées de rams-; siaux, erbes et draps, sans alumerye,

Item, en fu faitparelment par les rues par où, landemain, maditte dame sen ala, jusqués à le porte dEsquerchin, par où elle wida de Douay, le mardi;, ensuivant, ix« jour dudit mois, du matin, enuiron viij heures.

Item, fu fait cesser touttes oeuures., à le venue de maditte dame.

Item, icelle dessendue à son'hostel, le loy le ala binugnier, acompaignée du consel et gens notables. .

Item, fu pris huit jones filles en lubars (1), qui furent mises aie porte Saint Ëloy, en le logette où les villeurs disnent (2) et jetèrent, sur le car de maditte

■ (!) «En leurs cheueulx ». Ainsi se trouve ; traduit le motlubart (qui ne figure en aucun glossaire) dans la relation rajeunie copiée dans le Ms. 1191, datant de 1497. Seulement il faut, faire observer que le rajeunissement doit remonter à 1460 environ, au . temps où le Dauphin (depuis Louis XI) était très-connu en Flan-" dre, à cause de son séjour dans les Etats du Bon Duc. En effet, l'intitulé ajoute, pour désigner la princesse, qu'elle était « sereur " de monseigneur le daulphin Loy s » : précaution que n'aurait pas prise un individu écrivant en 1497, c'est-à-dire trente-six.ans après que Louis XI avait échangé son titre de dauphin contre celui de roi, (2) « En le logette qui trauerse-hault au"bosle-wercq ». Id,


DE LA FLANDRE WALLONNE. . i 53

dame et sur les daines et damoiselles, roses et violettes.

Item, en le rue Saint Eloy, au deuant:de le maison Andrieu Le Grart, fu par les presGheurs (1) fait joue de personnaiges, par signes, sans parler, de personnes vifs, dé l'Anonchencion Nostre Dame et de laNatiuité nostre Sr Jhesu Crist. "

Item, enle rue AuCherf, y otfait ung sépulcre, de gens vifs, de par maistre Jehan Lentailleur, àe lé Machue (2) et ses gens.

Item, ou Marquiet, contre le Bretesque (3), les frères meneurs-(4) yjuerent, par signe, comme dessus, de. la Resurection Nostre Sr et comment; il -se appara à Marie Madelaine.

Se fu présenté et donné à maditte dame de Charo(1)

Charo(1) Les frères prescheurs », Idi

(2) Demeurant en une maison à l'enseigne de la Massue, laquelle a donné son nom à la rue.

(3). Aujourd'hui l'hôteldu Dauphin, où. sont réunies les deux anciennes maisons du Dauphin et de la Brètêque.

(4) Ces représentations théâtrales données par des religieux ont paru plus tard inconvenantes. En effet, l'auteur de la « Brève Description » (vulgarisée par les Chroniques du président Tailliar; voir aussi le Ms. 1169 de notre Bibliothèque publique), compilée en 1663, d'après notre Ms.1191 et très-probablement par un ecclésiastique-de Saint-Amé, omet évidemment à dessein les noms des frères prêcheurs et mineurs qui avaient figuré comme acteurs dans la fête du 8 juin 1439.— Cf. Tailliar, Chroniques de I)ouai,lS70, pet. in-8°, 2° partie, pp. 29-30. Id., 1875, in-8°, II, 37-38, avec des variantes."— Lé président Tailliar a rajeuni deux fois (sans' indiquer ses sources) la Brève Description, qui avait agi de même vis-à-vis du récit du Ms. 1191, lequel récit avait aussi rajeuni la relation officielle dé 1439.


154 SOUVENIRS

■ lois, de par la ville de Douay, deux queues de vin de Rains et ne lui fu présenté autre chose.

Et ne fu présenté, ne fait présent à personne de le compaignie de maditte dame, veu qùilz estoient desoubz elle et de se compaignie et que elle estoit le chief.

Et se fu mis ghet (1) aux portes et à le lumière, de nuit et eaue es fossez de le ville.

M". FOLLET (2).

IX. — JEHAN ALLOIER, libraire et calligraphe en 4450.

'■ On trouve au folio. 13 verso du compte du domaine de Douai de 1449-1450, reposant aux Archives départementales, cet article d'une dépense faite pour la restauration du missel delà chapelle, de laBassecourt.

« A Jehan Alloier, libraire et escripfant lettre de fourme, pour ses paines et labeurs de aùoir mis jus le messel de le chappelle de le Bassecourt, lequel, par ce quil auoit esté laissié sur lautel, a esté gasté en pluiséurs lieux, à loccasion des grans 1 vens et les pluyes qui auo'ient rompu les voiriéres de le dite cappelle, par quoy icelui méssel a esté moullié et là

■ (1) Ms. 1191, f. 72 verso : « bon et grand ghuet à chacune porte de laditte ville, ineismes furent misés les yauwes hault etveillié à le lanterne et allumerie, par les connestablies, tant que madittedame fut en laditte ville. » .'. -.-.-.

(2) Noël Pollet, second greffier dé la ville, de 1438 environ à 1478.


DE LA FLANDRE .WALLONNE. 155

lettré en plùiseurslieûx gàstëe, laquelleicélui Alloier a reffourmé et rappointié, redrechié les feuliez et remis à point et icelui depuis reloiet et' recouuert tout denoeuf et y mis nouueaux cloâus. Pouf ce : iiij librez xvj sols. ».

Le nom de Jehan Ailoiér ou Aloyer n'était pas inconnu des archéologues ; cet artiste figure en effet parmi les « paintres et autres ouvriers de Cambray, Arràsôt Douay » appelés à Bruges en 1468, avec les artistes de presque toutes les Flandres., pour travailler à l'occasion des noces de Charles le Téméraire; il y avait « ouvré » six jours, au prix de 5 sols 4 deniers par joûr.'(l').

Grâce à la mention du compte du domaine de Douai, cet artiste décorateur est restitué à notre cité,

. X. —-UN PRÊTRE BOUCHER. — 4457, 44 juillet.

TOUCHANT CHAR VENDUE à détail par ung cappellain de Saint Amé.

Lexiiij 6 jour de juillet lan mil CGGClvij, Pierre Bruyant, procureur.dela ville de Douay, en le présence de Jehan Audeffroy (2), Pierre Poulie (3), Henry du Four (4), Ramage Le Carlier (S), Thomas Pllatte (£), Jehan'dAuby, Evrard dû Hëm (7) et

(l)Labprdè,-iesI)Mra de Bourgogne, Paris, 1851, in-8, II, 345. : (2) Ancien écheyin, „■ : ■ . .....'.-..

(3) Bailli de la châtellenie (Brassart, Châtelains, I, 195).

(4) En 1463, procureur général de la ville. : (5J Jean Le Carlier dit Ramage, de l'arrière conseil.

(6) Chef échevin (maire),

(7) Ces deux derniers, échevinè.


156 ' SOUVENIRS

aultres, rempnstra à sire Pierre Muguet,jihre, chappellain de leglise Saint Amé en Douay, que, en ladite ville de Douay, auoit une seule boucherie prëuilegié et francqs bouchiers, au dehoi's de laquelle boucherie (1) aulcun, de quelque estât quil fust, ne se deuoit entremettre de faire tuer, detaillier, copper, vendre et distribuer char, mesmement pour et ou -._ nom de aulcuns des bouchiers de ladite boucherie. Ce neantmoins, il estoit venu à sa congnoissance, que ledit Muguet, pour et ou nom de Nicaise Le Libert, bouchier, sestoit entremis et êntremettoit de faire tuer, vendre et distribuer pluiséurs moutons en sa maison. En quoy faisant, il auoit 'aie et aloit au contraire des priuileges, franchises, usages et libertez de ladite boucherie, à la diminution dicelle, ou préjudice desdits bouchiers, mesmement en emprenant sur les droix, justice etseignourie de ladite ville. En sommant par ledit procureur audit sire Pierre, quil se cessast de plus faire ce que dit est, quil rappellast et.comptast pour nul et non aduemi ce que par lui auoit esté fait, mesmement que, pardeuant justice, il recongnust quil ne pooit ce faire sans: préjudice et encourre en amende (2). Ou aultrement, ledit procureur se pouruerroit en justice, etc.

(1) Rue de la Boucherie, au centre de la ville, réservée aux bouchers, qui ne pouvaient s'établir ailleurs. Éllejest encore occupée en grande partie par des bouchers ; ceux-ci se sont répandus dans tous les quartiers, mais depuis une trentaine d'années seulement." ■■-.'"■'

(2) Ce qu'on lui reprochait, ce n'était pas de faire le commerce de boucher, au mépris de sa qualité de prêtre; c'était de s'y livrer au dehors de la boucherie. -..;-.. -,


DE LA FLANDRE WALLONNE. 157

Sur quoy ledit sire Pierre respondi quil ooit bien que on lui disoit et se garderoit de meffaire et en - parlerait à messieurs de chappitle de Saint Amé.

Depuis lesquelles remonstrance et sommation, ledit sire Pierre se cessa de ce que dit est et ne sen entremist aucunement, information sur ce faite secrètement, etc.

Archives municip.. reg, AA 85, anc. cartul. R f. xlij verso.

XI. — CRÉATION DE L'OFFICE DE BOURREAU ; gages et salaires.—. 4459, 54 mars (1).

POUR LE TENDEUR. ESTÂT.

Jehan de Le Porte dit Pot au Feu, bourel, fist serement et fu receu aux gaiges de le ville "de xxxvj lib. par an, le samedi derrain jour de mars mil iiij ° lix, nuit de Quasimodo, présent bailli et eschevins, en halle, par le consel et aduis de Monsr le gouurneur de Lille et Mess 1" 8 de le chambre des comptes à Lille.

Se doit le bailli de Douay paier les sallaires dudit pondeur (2) de ses exécutions quil ferra, qui sont telz

(1) Voir l'intéressante notice de M. Lépreux, ancien archiviste municipal, intitulée: Le Bourreau de Douai, Douai, Duramou, 1877, in-12, broch.de 19 pages.

(2) C'est pourquoi on trouve en dépense; dans les comptes du bailliage, les frais non - seulement des exécutions criminelles ordonnées par la cour féodale, mais aussi des condamnations prononcées par les échevins.


158 SOUVENIRS

qtïi " senssuivent, excepté dp battre,:~;que le ville a acoustumé de paier.

Cest assauoir.

Pour copper une orelle, doit auoir de sallaire : x sols.

Item, pour battre val ton ou baiseletë (1), aûssy : x sols. j

Item, pour esquieler et escauffauder, aussi : xsols. r Item, pour, pendre et estauuer (?) iung larron : xx sols.

Pour traisner et pendre ung mourdreiir : xl sols.

Pour boulir ou ardoir, aura parellement : xl sols.

Pour copper testes ou hatereaux, parelement : xl sols.

Pour ung puing copper, doit il auoir;: xx sols.

Et pour enfouyr, aura de sallaire le somme de xl sols.

Tout à monnoie de Flandres, xx gros pour Mure.

(2.) Et le samedi derrain jour de may mil iiij" Ix, ung nommé maistre Jehan Le Douch, bourel, fist le sprement et fu receu aux oeuures et aux gaiges auant dis, pour le partement dudit maistre Jehan de Le Porte.

Maistre Jehan de Maubus, hourel,fistleditserement le viij 0 jour doctbbré iiij* et lj. ' '•

Maistre Enguerammet Dulain, né de-Tournay, le derain jour de juing an lxj.

Maistre Simon Le Dru, né de Lespés lez 'Valen(1)

'Valen(1) ou fille.

(2) Ce qui suit a été ajouté successivement sur le registre.


DE LA FLANDRE WALLONNE. " 159.

chiennes, fist ledit se-rement, le xviij-G jour de jullet oudit an iiij 0 Ixj. '

Coppin (l) fist ledit serement le xxiij" jour de septembre oudit anIxj (2). v ';-,-; .

: Item, .maistre Robert de Le Porte apsié bourel. tSe fu pendu le v° de julet iiij 0 et Ixx (3). .

ïtêm, Matliieu Pourcheaù (4) Jîs.t ledit serement, énjugëmentj le vje jour.de julet oudit an lxx. Et est né dAunnoit lez yalenehiennes. Et pendi' ledit maistre Robert.

Item, maistre Jehan Brunel(b), bourel, fist serement, en jugement, lé iiij 0 jour de mars ixxvj.

. - Archives municip.,-reg, AA-85,- ahe^ cartul, R, î. Ixiix verso. .-■';..-'

) ,(1) Suit, un blanc sur. le registre.

Au folio 22 du compte du domaine de la ville de 146Î-1462 (reg. CG22S), on voit qu'il fut payé .36 livres. « à. Simofl Le Dru, nagaires bqurel et .maistre de la haulte oeuure eh . ledite ville de Dpuay et à. maistre Phh 2 Bpscart,à présent bourel, pour auoir exerssé ledit office pour j an fini à le Toussaint » 1462.. ".: (2) Au f. 22 du compte de 1464-1465, on trouve la mention de «. Jehan Moreau et autres,-boureaux et niaisfres delehaultë'oeuure de ledite ville ». . " ' "

,(3) Au compte de 1469-1470, f. 30, il y a la mention ;du payement dé ses gages V jusques au darraip. jour de juing lan lxx »; il « fu dètemptë.prisonnier et assez tost .après fu pendu et exécuté a le justice de ladite ville ». ....

(4) « Maistre Mathieu Pourcel i ; f. ,30 du même .compte. Au -f. 80 : « .Maistre 'Mathieu Poûrpheau » j. il était - venu de Cambrai pour-exécuter l'ancien bourreau.

(5) ,« Bruneau,»; S. sxyij verso du .compte de 1478-1479.

23e ANNÉE. — 1883. FLANDRE WALLONNE.rrktiL


160 SOUVENIRS

-XII. — INCENDIE DE L'HÔTEL DE VILLE du 46 avril 4474 (1).

Le mardi des testes de Pàsques (2).làn mil quattrë . cens et soixante et unze, fut, "dû vespre* le belfroy, clocques et les halles (3) de la ville dé Douay brullé par. feu de meschief et sailli lé feu desdites halles, pafdesseure tout le Marquiet et leglise et contient des Frères Myneurs, au lieu que on dist le Canteleu et illec brulla trois ou quattre belles maisons.

"XIII. — LES TOURS des remparts en 4475.

. .Un rôle du « nouvel ghet ordonné, en cas d'effroy et de gherre, en la ville de Douay, pour la tuisson et deffence de ladite ville », au mois de mai 1475,

« par eschevins et six hommes » (4), —• dans lequel

- --■ -, i -'--'-

(1) Bibl. publ., Ms. 1191, Ï.106 verso; '- . (2) L'ecclésiastique de Saint-Amé, compilateur de là Brève Description, de l'an 1663, ajoute à la date donnée par notre auteur, en l'année 1497, le renseignement suivant :: « sçâvoir le jour du vénérable saint sacrement de Miracle à Douay».— Cf. Tailliar, Chroniques, Douai, 1870, pét. in-8°, 2e partie, p. 34.

On sait que lès archives douaisiennes. sont absolument muettes sur le fait merveilleux rapporté par Thomas de Cantimpré seul et qu'on n'en rencontre chez nous aucune mention, jusqu'à ce que Colvèheere ait donné à l'oeuvré bizarre dé Thomas l'autorité de sa propre érudition et de sa dignité.ecclésiastique.

(3) Et aussila chapelle échevinale, « où tout fut ars »et notamment le- «coffre» de « lé paisérye » ou de ï'oftice dès sept « paiseurs ». Archives municip., reg. BB 30, folios 33, 34 verso et 38 verso. — Dans ce « coffre» se "trouvait renfermé le sèeau de la « paiserie »; qui fut détruit; nous n'en connaissons point d'empreinte.

(4) Archives municip., layette EE 93. '


DE LA FLANDRE WALLONNE. , 161

;rôle les citadins sont distribués, les uns « pour estre à le banière » du duc, « sur le Marchié au Bled », sous « monsieur le bailly de Douay, chief », les autres avec « le banière de le ville», sous « m essire Gilles de Proisy, chevalier » et a messire Anthoine de Proisy, chevalier, son filz, chiefs », d'autres pour marcher avec le « pennon de Deuuyeul », sous

...» Jehan de Baisse », d'autres encore, avec le « pennon Saint Jaques »,!sous « Jehan Piquette le josne, escuier », enfin le restant des défenseurs, aux remparts, tout autour de la ville, — énûmère les ouvrages qui fortifiaient alors les murs de l'enceinte, dont la construction, l'entretien et la défensa -constituaient une des plus importantes attributions du magistrat municipal.

L'enceinte du XVe siècle, dont, on retrouvé encore quelques vestiges, malgré des réfections successives et notamment les ouvrages a casemates qui, dans la partie est, ont été élevés vers le milieu de ce siècle, à la place des anciennes murailles.de grès et de brique, était telle que nous la retrouvons aujourd'hui. Elle remontait aux premières années du XIVe siècle, au roi Philippe le Bel, qui avait annexé Douai à la couronne. On l'a appelée aussi l'enceinte de CharlesQuint, parce que sous ce prince, vers 1540, on fortifia beaucoup les remparts, on terrassa les portes et la plupart des tours, qui auparavant étaient recouvertes d'élégants toits pointus de tuile ou d'ardoise, enrichis de bannières et d'ornements analogues à ceux de notre béffro 5 ; tout cela fut voué à la destruction, afin


162 SOUVENIRS

de répondre, par de nouveaux ouvragés en terré j aux progrès qu'avait faits l'artillerie de siège.

L'én-umèration commence à la porte Notre-Dame, la maîtresse porte de la ville. Dé là à là porte Mo'rel, on comptait dix ouvrages : le « dicq de le Trenitè » (1), situé derrière couvent de ce nom, « ung escart sans tour, où solloit estre.le gharite >> de « le çonnestâblie de le rue Saint Jehan », la tour Saint-Jacques, la tour Saint-Martin, là tour Sainte-Catherine, « le tour Saint Jehan-», nouvellement faite, .«desrierelé gar~ din dés Ganonniers » et où « vont ad présent » les gens de ladite a çonnestâblie:» de la rue Sàint-Jean, "puis lés tours Saint-Antoine, Sainte-Barbe et SaintChristophe, enfin « le tour Saint Andrieu » ou SaintAndré, dont une jolie lithographie dé là collection Robaut nous a conservé l'aspect et dont la clef de voûte, en pierre blanche, avec la croix dp Saint-André sculptée, de forme ronde et d'un diamètre de 40 centimètres, a été déposée au Musée, en 1850, lors delà démolition de cette tour.Dans ce périmëtre,on comptait donc huit tours en 1475. Lé plan gravé de Martin Le Bourgeois de l'an 1627 n'en montre plus que sept, comme lé plan dessiné et colorié de la ville et des fortifications en 1763 (2) ; elles existaient encore en

(1) Un acte en chirogr. du 27 février 1327 (v. st.), indique un «manage » situé « ou Mares douesièn », ou Marais-Douaisien, entre les portes N.-D. et Morel (aujourd'hui les fortifications.extérieures), « joignant au nouvel dich dé piere, devers le. Trinitet».

(2) Ges deux plans, reposant aux Archives municipales, proviennent de la vente du conseiller Minart (1880), nos; 1504 et 1047 du Catalogue.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 163

1.820. et Plouvàin les nomme les tours des Morts,, de Sm, de Saint-Martin, de Paix, de la Gloquette -, des Pestiférés et de Saint-André (Souvenirs, pages 232-, 233). Actuellement il n'en reste plus debout que deux, presque tout en grès : une, en face du Gazomètre; l'autre, a demi engagée dans une muraille moderne, en: face de la. partie de l'usine. C.ail ayoisinant larue Sealfort.

Entre là porte Morel et celle de l'Eau, il y-avait deux ouvrages : « une grosse tour derrière lé Temple » et, « emprês le porte de l'Eaue », une « agariteepuyerte d'esquailles ». La tour du Temple, figurée sûr les plans de 1627 et de 1763, existait encore en 1820 (Souvenirs, page 232).

Entre les portes de l'Eau et « d'Oscre », cinq ouvrages: « une grosse tour dé brique, nomméelétour des Corbiaux »,la tour des Dames, « contre l'abeye des Prez », grosse tour rpnde en grès, encore existante, à gauche de la Sortie-des-Eaux et élevée vers 1425 sur un terrain appartenant aux Dames des Prés dont l'abuâye était située alors en dehors des murs (1); puis un poste, placé « ou lieu où solloit estre une.agarite », enfin « deux grosses tours de brique», de construction récente et nommées Saint-Sébastien et Saint ^Georges. Les plans de 1627 et de 1763 niontrpntla tour des Dames et successivement deux tours et un ouvrage à la moderne en forme de bastion, qui

(I) YpirPilate, Table des archives de la 'Mairie, n°.820. ■— C'est par erreur que PloUvain, p. 232, dit que la tour des Dames ■ ne fut construite qu'après 1477.


1:64 ^SOUVENIRS "

probablement avait été élevé vers la fin dû Xyié siècle et que la légende du.plan de 1763 appelle lé: bastion des Tanneurs. ' - V ■ :

. De la porte d'Ocreli celle d'Esquerchkt, il y avait en 1475 douze tours, la neuvième, n'êtaùt encore qu'un « escàffâut », la dixième,' « couverte d'es- . quaille », la onzième, «qui n'est que ûng escaffauItS et la dernière, « le plus prochaine de le porte d'Esquerehin, nommée le tour des Foulions, qui est de le çonnestâblie de le rue des Foulions ». Il n'en restait qu'une en 1627, la dernière, le rempart ayant été complètement refait en cet endroit et fortifié par un : grand bastion appelé le Blocus ou le bastion dé SaintIgnace, qu'on retrouvé sur le plan de 1763.: -

Entre les portes û'Esquerchin et d'Arras, sept «, tours couvertes, dont le tour des Boûrgois en est l'une » et six « tourelles à demy mailiê, couvertes ». Nous comptoûs en 1627, douze tours pu tourelles et onze en 1763, la première étant la grosse tour des Bourgeois, Citée par Ploûvain (page 235) comme ayant été englobée dans le bastion érige vis-à-vis des Casernes. Aujourd'hui restent sept tours, la base en grès, avec quelque vestige de meurtrière à l'antique, de grosseur différente: ce qui explique les' exprès-.: sions de « maille » et « demi-maille ».

Delà porte d'Arras à celle de Sâint-Eloy, notre : attention se porte sur un ouvrage qu'on appelait « le tourquarréé du Grant Baille », qui figuré sur le plan de 1627 et dont; là façade extérieure, en partie en grès, subsiste encore telle quelle, à l'endroit où l'eau


DE LA FLANDRE WALLONNE \ 165

de la Scarpe s'engouffre pour aller se précipiter sur la roue du moulin à' Poudre, le plus récent de nos moulins à eau, puisqu'il ne date que de 1585. Primitivement et avant les grands travaux du commencement du XVIIe siècle pour rendre la Scarpe navigable depuis le pont du Marché-aux-Poissons (où commençait la-navigation) jusqu'à Arras, c'était sous la tour du Baille que passait le grand bras de la Scarpe, pour couler derrière les maisons du rang est des rues d'Arras et de Saint- Samson et rejoindre le pont du Marché-aux-Poissons, en amont. La forme carrée de cette tour nous fait reconnaître en elle un ouvrage antique, élevé vers la fin du IXe siècle, lors de la construction ds la première enceinte fortifiée de Douai. Sa mission était de défendre la Scarpe, à sa séparation en trois bras, dont les eaux allaient faire tourner les nombreux moulins de l'intérieur du castrum ou ville forte et contribuaient en outre et pour une très grande part à la défense des vieux murs de grès de la vieille enceinte. Séparée de celle-ci par trois cents mètres environ, la tour du Baille jouait,* au IXe siècle et'toutes proportions gardées, le rôle de fort détaché.

Suivaient « deux tourelles des tenues des eaues des deux petis bailles », lesquels « bailles » ou ouvertures furent remplacés, lors des grands travaux pour la navigation, par le canal actuel passant sous la voûte de TEntrée-des-Eaux, sauf à fournir immédiatement l'eau nécessaire à la dérivation de la rue actuelle du Giand-Bail. Celle-ci ne portait pas ce nom avant Je


166. SOUVENIRS

Xyi.!e siècle.: on l'appelait la rue duFour-des Eaux. Les changements considérables apportés a l'entrée de notre vieille: Scarpe ont donné naissance à une cerjtainë confusion dans lés noms des voies de ce quartier. Ainsi, le quai actuel du Petit-Bail se; nommait pri- ' mitiyement la rue de TAunoit (Alnetum), par corruption, de Lannoy et ensuite la rue du Pe.tit-Baille;■ ce nom lui était donDé parce qu'elle longeait le cours d'eau entré par le « baille » du milieu, qui était le moindre ; tandis- qu'aujourd'hui ce quai horde le canal. Quant au uom de « grand baille », "qui appartenait au-bras principal, formant la dérivation de gauche et pénétrant en ville sous la tour carrée du Grand-Baille,lia été reporté, comme ûous l'avons dit, sûr une rue qui longe l'ancienne dérivation de droite,. dite le courant' des Wez, parce qu'elle allait faire tourner le moulin de penom, avant dp se rejeter dans la Scarpe naviguàble. Il faut bien tenir le fil' d'Ariane pour ne point se perdre dans ce labyrinthe.

Pour revenir aux « deux tourelles dés tenues des * eaues des deux petis-bailles », on n'y mettait «poiût de ghait assis », à cause de leur voisinage immédiat avec la tour du Grand-Baille et la suivante (1);

La « grosse ronde tour des ïïours », très-bien figurée sur les plans de 1627 et de 1763, Gitée par Plouvain (page 234) et qu'on voit encore à droite de

(1) Entre la porte d'Arras et la tbur du Baillé, le mùr d'en, ceinte a été refait en grès en 1604, aiàsi que le constate la date qu'on-y. voit encore. Ha. été, d'après une autre date, surélevé avec des briques en 1827,


DE LA FLANDRE'WALLONNE. 167 '

la Scarpe, à son entrée dans la ville, faisait « le dpdane enjre le rivière et le fossé de le porte Saint Eloy », étant à remarquer qu'entre cette tour et la porte, « toutte la forteresse » n'avait « que ung fosset ». Cette remarque peut encore se répéter sur le. -.plan de 1627, tandis qu'ailleurs c'était un double fossé qui protégeait les remparts. La formé ronde de la tour des Hours atteste qu'elle était moins ancienne que sa voisine, la tour carrée du GrandBail ;, elle doit dater de, 1310 environ et être contemporaine de reûceinte de Philippe le Bel.,

Entrela tour des Hours et la porte Saint-Eloy, il y avait- en 1475 ce troix grosses tours couvertes » et quatre « tours à demy mailles, non couvertes ». Il en restait trois en 1627 et deux en 1763, dont l'une est ,pncore apparente, assez près de la porte de Paris ,la. base en grès et le corps en brique, de même qne la vieille muraille à double rang de meurtrière, le rang inférieur à l'antique.

Pour revenir à notre point de départ, la porte Notre Dame, nous trouvons, entre la porte SaintEloy et celle-là, en côtoyant le lieu très-anciennement dit Barlet, six tours, dont la cinquième nous occupera tout d'abord, à cause de son caractère antique : c'était une « tour quarée de pierres, nommée le tour quarée de Nostre Dame » ; d'après sa situation au-dessus du petit cours d'eau qui, venu du fossé extérieur, coulé dans l'abreuvoir du Barlet et de là sous les rues Pépin et de.là Cuver d'Or, pour rejoindre la dérivation des Wéz, cette ancienne tour avait dû "être élevée


168 SOUVENIRS

pour la défense de ce « bâille », dans dés conditions analogues (mais plus modestes) à celles de la loûf carrée du Grand-Baille. Néanmoins nous là croyons "beaucoup moins ancienne que cette dernière ; elle . 'doit se rattacher, selon nbùs,jà un premier agrandis- : sèment partiel de l'enceinte primitive dûiX^ siècle, qui donna naissance a la porte Vaquëresséj appelée dépuis Notre-Dame^ au Neuf-Fossé ou w ;ravinet des Ghartriers », petit cours d'eau qui autrefois coulait "directement des fossés extérieurs au! polit SaintJacques, derrière les maisons du rang sud. de la rue Saint-Jean (ij •—, enfin aûibssé dé Barlet^ :

Ce fossé et la tour qui le protégeait a sa: naissance sont mentionnés dans un : acte en chirographe du • 10 mai 1377, .contenant la désignation d'une maison du rang ouest de la rue de4a- Guve-d'Or : « maison couverte dp tleûlle », avec « courlll » ou/jardiniSise « en le rue des Wantiers, oùltf e le ponchiel vers Barlet, joignant au.'piet dou dit ponchiel et courant de l'êuwe qui vient par le veniaUle de le tour dé Barlet, d'une' part » et K par derière aboutant au fossé des vièses toftereches », c'est-à-dirè & la vieille 'énceintp: du castrum,

Quant à la date approximative de ce premier agrandissement, qui engloba Tëglise Notre-Dame, alors simple Chapelle, l'hospice dés Ghartriersi(qui s'élevait sur le square Jèmappes), ainsi que bon nombre de,

- (I) Actuellement il fait un long détour, .pour laver les,latrines l ., de ; l'Hospiçe-Général, , avant .de ,retrouver son cours primitif, ""paràllèlëà la rue Saint-Jean.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 169

maisons particulières des rues Notre-Dame, de Canteleu, etc., en les protégeant par une suite continué de fossés remplis d'eau-, il doit dater du XIe siècle. C'est.la date approximative de la tour carrée de grès, dite d'abord de Barlet et ensuite dé Notre-Dame. Il en restait encore des vestiges en 1627 et en 1763.

Ce fut à cette même époque du XI 8 siècle que dût s'élever l'ouvrage mentionné au début de notre promenade, au nord et à peu de distance dé la porté Notre-Dame et qui en 1475 portait, depuis de longues années déjà, le nom de Dicq de la Trinité, à cause du voisinage du couvent dés Trinitairës. Plus anciennement on l'appelait lp Dicq de la porte Vaqueresse, qui fut probablement, son nom primitif, les Trinitairës.ne s'étànt établis là que vers le milieu du XIII 6 siècle. Il'est encore désigné sous ce nom dans un acte en chirographe du 15 septembre 1394, concernant des maisons du rang nord de la rue des Coteries : « deux maisons tenans ensamble , séans en je rue de l'Escoterie, aboutans par derrière al yaue et courant qui va de le porte Saint Jaquème au dicq de le porte Vaquerece ». Cette ouvrage, destiné, comme la tour carrée de Barlet, à protéger l'entrée d'une dérivation, est souvent nommé, dans les titres, la tour du Dicq ; probablement elle avait aussi la forme carrée. Elle n'existait plus en 1627 ; de même que l'autre, elle aura été englobée dans les terres des remparts élargis vers 154 Q.

Revenant aux autres tours, au nombre de cinq, qu'on trouvait entre les portes Saint-Eloy et Notre-


17,0 SOUVENIRS

Damé et dont l'une n'était point encore: « pâFfaite » pn 1475, nous voyons là des ouvrages de construction récente. En effet, la vieille tour carrée était restée, durant plusieurs siècles, la seule qui protégeât le Barlet, malgré le deuxième agrandissement dé la vieille enceinte,' opéré au XIIe siècle et qui donna naissance notamment à la porte Olivet, dite ensuite de Saint-Eloy et maintenant de Paris, — agrandissement à la suite duquelle lieu dit Barlet fut clos, entre les portes Vaqueresse et Olivet, par un fossé extérieur et intérieurement par quelque barrière primitive et ensuite par des murailles. Ce ne fut que vers 1440 qu'on s'occupa d'y construire cinq tours (i). La première, qui était « le plus prochaine de le cappelle Saint Eloy », celle-ci, contre la porte, à Test, s'appelait la tour de Bourgogne, « sur Barlet »; il n'y avait guère longtemps en 1475 qu'elle avait remplacé une « agaritte ». La « tour enssuivant, nommée le tour Alixandre », était « à terrasse ». Puis venaient.: celle dès Six-Hommes (2), une « tour de brique non preste », nommée la tour Psalmon , (Salomon, d'après Plouvain, page 234), l'antique tour carrée en grès, déjà décrite, enfin une « grosse tour », qu'on appelait la « tour David »,- située « contre l'attre Nostre Dame, le plus prochaine de le porte Nostre Dame » ; on la désigna -aussi sous le nom de

(1) Pilate, Table des Archives,.n« 891.

(2) « Le tour des Six Hommes, estans sur le plache de Barlet, aux murs' ».- — Bôledu guet (fragment) de 1451-i452, aux Archives municip.,; BB 92 his, ; ■


DE LA FLANDRE WALLONNE. . 171

tour d'Anchin, à cause du voisinage du refuge'de cette célèbre abbaye.

Les cinq « grosses tours » du XVe siècle soût très visibles sur les plans de 1627 et de 1763-elles existaient encore en 1820, d'après l'énuraéràtion qu'en donne Plouvain, tout en changeant quelques noms. Les ouvrages à casemates élevés depuis, dans cette partie dé nos remparts, en a fait disparaître quatre; une seule subsiste, à l'est de la porte de Paris, tour ronde en grès, le haut -en briques, qu'en 1745 o.ïi'appelait la tour de "Bourgogne et que Plouvain désigne sous les noms des Six-Hommes (ce qui est une erreur) et de Saint-Elôi, -En 1475, le nombre des tours de l'enceinte, tant celles achevées, que celles^en construction, était de quarante; cinq.

XiV. — RÉJOUISSANCES à l'occasion de la naissance de'CMrles-Quint. ~ Mars '4500 (4). Le lundi ij? jour de mars lan mil iiij c iiij x* dix . npeuf.(.?)., fut neez Charles dAùsterice., premier filz

(1) Bibl. pùblique,-'Ms. 1191, "f.'274, relation contemporaine.

(2) C'est probablement la date du ; commencement de;Ia: fête de ■ huit jours. Quant à celle de . la naissance - du prince,. elle est

exactement indiquée au folio 268 du même Ms. : «Charles, duc de Leinbourg et de Luxembourg, fut-neez en la ville deJBruxel!es [lisez :-.Grand], levxxiiij 0 jour du mois de-février-» .1499 (vieux style).. ■ -."■-.

Le mercredi.21 novembre 1498, à l'occasion de la naissance de « madamoiselle Lyennor .dAustrice, fille première de » l'Archiduc avaient aussi été « faites en "Douay toutes sôlémpnitez pour feste de nativité, honnourablement,.prpçessipnrgeheralle feste.et.au spurplus à lapres disner, jeux et. esbattemens ». Même Ms., f. -266.


17.2 ... -SOUVENIRS .

.dp monseigneur larchiduc/V?(e, archiduc dAustrice,- duc dé Bourgongne, etc., et de madame larchiduçessp,

.sonespeuse, (l),filledu roydEspaigne, deCastille, dé Grenade, etc. Et en fut feste tenue par huyt jours en

,1a ville dé Douay, par la bonne voëulle de tout le commun poeupple en gênerai: esquelz jours, oit procession et, chose à paine à croire, faite chacun jour. Car. tout ledit poeupple estoit tout resjoy et

. esmeu à faire remonstrancès, jeulx et ésbattemens, meismes, par toutes les églises, de battôler toutes leurs clocques, aussi les cappelles et le belfroy de ladite ville, continuellement et toutes les connestablieseulx remonstrier en eompaignies,^ tous habit-, tués de blancq linge, comme pastours et pastoures, allans, de lapres disner, par les rues :■ laquelle chose, pour les riches linges et beaulx, aussi les atours, estoit noble et riche chose à-veoir, etc.

XV. — FRAIS DES FUNÉRAILLES . d'un bon bourgeois. —4509..

11 m'est tombé sous la main un vieil inventaire, dont il m'a semblé curieux de relever ce qui a rapportaux frais funéraires faits à cette époque. Il s'agit de là succession d'un riche bourgeois de Douai, marchand.de chevaux, mort en 1509, ayant « terminé vie auvoyaige de Monsr saint Glau.de ». On y trouvera des usages dont quelques-uns ont disparu.

LE&RAND, ancien notaire. -■

(1) Son nom est resté en blanc : c'est Jeanne la Polie.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 173

PRIMES. POUR LES SERVICE,, obseque et funérailles audit deffunct (4).

• A Martin Lodille,']iour avoir fait la représentation'(2) dudit feu, eu l'églize Saint-Pierre , dont il estoit paroissien et autres ses droix : . . . xij sols. ■" . A sire GuiHain, pbre [prêtre], receveur de le fabrique de lâdicte eglize, pour le drap et palle d'iceluy feu: . . .-...-. . ' . . xx sols.

A maistre Nicaise Lallart, pbr% receveur de le prevosté, pour ung plain sonnâige qui fut fait le jour du service dudit feu, luy a esté payé : . . Ixxj sols,

A maistre Pierre Turpin, pb", curé de ladite églize Saint-Pierre, pour son sallaire d'avoir dit et célébré le service dudit deffunct, à noeuf psalmes et noeuf léchons, a esté payé, y,comprins ses lays (3), comme appert par quictance : . . . iiij livres.

Pour don par luy fait aux chappelain et clerc

d'icelle eglize, à chacun iiij sols : . . viij sols.

. Pour les lays fais aux tables de le fabricque et du

Saint-Esperit, à chacune iiij sols. -Sont : viij sols.

{Pour les offrandes emploiées, cedit jour, à l'offertoire de la messe,' y comprins une pinte de vin employé :à dire les messes en faisant ledit service : x sols vj deniers. "

(1) Archives mun;cip., série FF, - actes- en papier, tutelles et curatelles; compte d'exécution testamentaire du 12 janvier 1512 (v. st.), rendu devant échevins ; cahier de 27 feuillets, folio 13i

(2) Au moyen âge, figure moulée et peinte qui, 4ans les obsèques', représentait le défunt. —■ Dict. de Littré.

(3) Legs.


17.4 - . souyEKiRS

Pour chiré allumée eu faisant ledit service, pesans, tant #n vChire, attapques ;(1}, jçpmme ençhens (.2), iiij livres iij gros, à ix sols le livre ; xlij sols ix deniers.

A deux enffans de coeur, pour avoir encensé durant: ledit service : ... ■■.-..-.; ... ij .sols vj deniers. ;

Pour quarante eincq messes de Requiem dictes et célébrées-le jour dudit. service, pour l'ame dudit deffunct, à quatre splzchacune,spnt: ,.: . ix livres. ;:A Ricard Wittasse, pour son sallaire d'avoir prié le service 4udict deffunct et servy au disner,au retour d'ieelluy : f ...... -..-.,- .-, ."-•-.- xxiiij sols.

Pipur dpsppns de bpuche fais par les curé, phapper lain, clerc, ceulx du doeul et autres personnes évpcqûiez.au jour dudit service, au retour d'iceluy, tant en viandes, çomme en vin, y compris le .despence du soupper. Porte icy à;: .xxiiij livres y sols vj deniers. • A Mcaise Becqmt, pour avoir livré les tables ,e|t estain, pour servir audit disner :.... xxj sols> '.,'_..

•Pour don .et courtoisie faipte aux mesureurs de ladicte ville, pour eiïlx -recréer ensemble, le jour dudit service- . . . . . iiij livres iiij sols.

Pour Tachât fait de treize rasieres de blé converty en pain, ducquel len fist don à plusieurs povres, à le discrétion desdits -héritiers,- ainsy que ledit feu lp avoit ordonné, au pris de xviij sols le rasière. Sonti:

. . • • • . . . . xj livres xiiij'sols.

A Gilles de W'ailes, Jehan Rigault et Jacque(1)

Jacque(1) :-bougié,avec laquelle on allait ^-l'ofirande, .(2),Encens.-


DE LA FLANDRE WALLONNE. " -175

mart de Saint Pol, fourniers, pour avoir panneté ledit blêd, à iiij sols de le rasiere. Sont : . Iij..'sols.

A Jossèt, porteur au sacq, pour trois voyàigës par luy fais pour l'ame dudit deffunct, assavoir: l'un à Nostre Dame de Haulx, l'autre à Saint Job et l'autre à Saint Adrien (1). Pour ce, payé : . . xlv sols.

A Ricard Wittasse, receveur de le confrairie dés" . Clérs parisiens, pour le morte main dudit deffunct, à. causé qu'il estoit confrère de ladite contrarie, a esté paie :..-.. . . . ... . îxvj sois.

Pour don et légat fait par ledit deffunct à Sainte Godelievede leglize Ghistelle en Flandres, la somme de :•...." . . ... . . • . vj livres.

Somme : lxxviij livres ij sols ix deniers.

XVI. — UN LIVRE DOUAISIEN PERDU. Récit contemporain des miracles de la Vierge de Saint-Pierre. — {Vers 4535).

Selon le témoignage du P. L'Hermite (Histoire des saints de la province, Douai, 1638, in k-, page 558), le libraire parisien Bonfons (et non « Boufin »; «. Bonfon », à la page 555) édita un opuscule sur les faits du 8 juillet 1532 et des jours suivants, causés' par une statue de la Vierge qui ornait une tombe du cimetière de Saint-Pierre ; cette brochure était ainsi intitulée : Miracles de . N. Dame des treilles de l'église S. Pierre en Douay. Déjà du temps de

(1) Notre-Dame-de-Hall (les Flamands disent: Hau), Saint-Jossesur-Mer et Saint-Adrien en Flandre, à Grammont.

238 ANNÉE.—1883. FLANDRE WALLONNE.—12


176 SOUVENIRS

l'annaliste, le livre était « du tout perdu » et « les libraires de Douay » n'en avaient plus que la; «mémoire»; toutefois, ajouté-t-il, « Buzëlin cite Jean Bogart et Amé Dourgeois, qui l'avoit chez spy lan 1.602»,.

Aujourd'hui, il n'en reste pas plus de traces à. Paris qu'à Douai. . La statue de pierre, représentant la Vierge tenant l'enfant Jésus, ornait primitivement là tombe d'un nommé Piquette, dans le cimetière méridional dp l'église (du côté de la rue Saint-Christophe) ;-élle était « enfermée dans une treille de fer ».

Un testament conservé dans la riche collection des chirographes de nos archives municipales nous avait fait croire que cette statue pouvait être ancienne, d'autant plus que le P.L'Hermite (page 554) semble, en 1638, en faire remonter l'existence dès les «siècles passés ■». Ce testament, du 12 décembre 1380, est celui d'un prêtre, Jacques Piquette, fils d'Andrieu et de Benoite Pilate, reposant alors « en le nef » de l'église Saint-Pierre et auprès desquels il désire être enterré; -sinon, il veut.« estremis et posez 6u sarcut de sen taion et taie, qui est scituez et assis sur le chimentleré de ledite église et que ychilz sarcus soit ordonnez en boine pointure dune personne ésbochié à le samblanche dudit sire Jaque estans à genouls deuant limage Nostre Dame qui là est, sur un costé ou surlantre » et « tous li-diz sarcus repointurez ' dedéns, les ymàges et ramembranches renonuellées, tant des sains, comme de ses frères et sereurs qui là gisent et reposent ». / ;-


DE LA FLANDRE ■WALLONNE/ . 177

, vOû-troûveià^échevinage Andrîeu Piquette, qui fut échëvin,: à de nombreuses reprisés, depuis i32_5 jûs-, qu'en 1351 et qui dut mourir peu de temps après ; vient ensuite un autre Aridriëu, en 1356 et 1359.

: "Ce seraient bien l'aïeul et lé père dé notrèlestateur ; de sorte que la: statue de la Vierge, mise sur l'épi-' taphé du ■« taïôn ,»- remonterait au milieu du XIVe siècle ; mais il s'en faut de beaucoup que la statue de.

' Notre-Dame-de^Mifacle, conservée" à Sainte-Pierre, soit aussi ancienne. Elle est en pierre blanche d'Âves-. nés-; on l'a repeinte, il y â une dizaine d'années:, en s'appliquant à suivre les traces d'une ancienne peinture ; elle n'a rien de gothique et peut dater tout au plus du premier tiers.du XVIe siècle. ■;.'•■ ;"

. Donc il n'y avait que fort peu d'années qu'elle 1 ornait là tombé d'un membre de la vieille famille: des Piquette, quand se produisirent les événements dêlS32, ;:: .-'-' y ;

XVII. —- INCENDIE du 5 octobre 4554.

.Dû ixe de octobre xv° liiij.

..:Micliiel Castelain, manant de Douay^ eagiét de xxyiij ans pu environ et Pierre .Miëtiey'e&giei déxx'xviij ans, ont attestéiet pour vérité affirme -quilz; ont bonne congnoissance de- ung nommé Jehan dû; Frssne, résident aûdict Douay, lequel auoit à luy appartenant six rnaisons seans.ên ladicte ville; auprëz dé la: porte MqreL; Touttes lesquelles maisons ont esté, bruslées* et consumées par leû de meschieft Et ce advint le iije doctobre dudict an. '-."''■" ' ù'\ ''"i:'v" •;'"" ''';


178 SOUVENIRS

Tout ce ont iceulx affirmé par;sermentf comme dessus. Presens : Anthoine Mollet et Anthoim Mollart(i).

Archives municip,, série DD (supplément), IV, Incen' dies, lay. 451,.ancienne 14e liasse.du Cabinet. Guilmot,

Invent. Ms., III, p. 1161; sous la date fautive de 1654.— Projet d'acte, papier, sans signatures.

XVIII. — TEMPÊTE du %7 mars 4606 "(2),

Le vingt septiesme de mars oudict an. mil six cens six, quy estoit la première feste de Pasques (3), enuironles dix hoeufes du matin, sesleua ung vent tellement grand et impestueux , quil abatit maisons, granges, greniers, emporta moulins, tours/tourelles, arbres, rompit chesnes par le milieu du corps tant gros, que deux hommes neuissent scèu embrasser, feyt fondre églises, emporta clochers bien grands, sy comme à Tournay trois des principaulx clochers, autour de Lille dix ou douze clochers notables des villes,'le clocher de Meureville, quy estoit tout de pierre blanche. Autour de Douay, lun des quattre clochers d'Anchin, le clocher de labbaye de Flines, le clocûer du village d'Estrées et tant daultres par tout le pays, quil se|oit impossible nombrer, faisant lèdict vent tel degast partout et tel

(1) Echevins; le premier, « bourgeois rentier », chef de l'échevinàg'e du 7 août 1554 et l'autre, « marchant ».'•"■■

(2) Addition faite, vers 1622, sur un feuillet de garde (folio 4) du ,Ms. 1191 de la-Bibliothèque publique.

(3) Le lundi de Pâques.


DE LA FLANDRE WALLONNE. 179

dhommage et interrest, quil seroit impossible le narrer et coucher par escript. Et dura ledict vent depuis les dix hoeures jusques une hoeure et demye après midy.

En ceste ville de Douay, la pluspart des maisons ■ furent descouuertes, des cheminées par pent et cent furent abatues, pluiséurs tourelles fondirent, leglise de lhospital Saint Jullien renuersée, comme aussy aucuns des principaulx greniers de labbaye des Pretz, la principalle thourelle de lhostel de Saint Vaasfc emportée, les greniers de la ruelle Mailly (1) fondirent et tant de dhommage causa ledict vent, que ce seroit chose trop longue à narrer, tellement que quiconque ne lauroit veu, seroit chose tardifue à croire.

XIX.— PRIX DES PERRUQUES en 4673 et 4674.

Au s1 Guillon, perrucquier demeurant à Douayy payé quattorze patacons pour une perrucque quil at vendu pour monseigneur le prince [d'Espinoy], apparant par billet de Madame [la princesse], du vj* de mars 1673 et quittance dudit Guillon [Deguillion, à l'apostille de cet article du compte] pour les dits : lxvij livres iiij sols parisis,

Audit sr Desguillon, perrucquier en Douay, payé par ordonnance de madite dame, du deuxième dapvril 1674, pour une perrucque livrée à Son Excellence, quinze patacons, quy font, à monnoye de ce compte: . Ixxij livres.

(1) Ruelle inconuue.


180 SOUVENIRS

Compte.de la Prévôté de 1671-1672, (folios 28 verso et 32 verso), ayant fait partie des archives de la Prévôté et communiqué par M. le conseiller Hazard.

XX. — AFFAIRE D'ETAT pour l'inhumation d'un chanoine de Saint-Amé janséniste. Février 4737(4).

La^Gazette de Hollande du mardi 26 février 173T (Amsterdam* du Breuil, in-4).contient l'exposé d'une affaire qui s'était passée à Douai et avait ensuite fait grand bruit à Paris.

« De Paris, le 18 février.

» Les chambres du Parlement, sans avoir été convoquées par M. le Premier Président, s'assemblèrent vendredi (2) à l'occasion d'une affaire qui fait beaucoup de bruit et dont voici le fait.

» Le Sr Rivet, chanoine de la collégiale de SaintÂmé de Douai, qui avoit été interdit de toutes fonctions sacerdotales et "canoniales, pour avoir appelle et réappelle de la constitution Unigenitus, étant mort dans ces sentimensv le chapitre de Saint-Aine lui refusa la sépulture ecclésiastique. Sur quoi le balli du.lieu (3) le,fit enterrer dans une espèce de jardin servant à l'inhumation des enfants morts sans baptême.'

"(1) : D'après le. président Tailliar (Chroniques, Douai, 187 ?, in-8, - III, 168-169, sans indication des sources), le chanoine Rivétte avait, été enterré le . 24 janvier. L'acte.de sépulture n'est pas dans.le registre paroissial de Sâint-Amé, 1709-1736; archivés municip., GG 44. --V •■■■ - ,;...-;. .

(2) Le 15 février.. " . . .

(3) Adrien-François des Baulx,- conseiller à la gouvernance\de Douai, bailli de Saint-Amé, 1718+1743. - . .


DE LA FLANDRE WALLONNE." -181

On prétend même que, sous prétexte que le corps avoit la tête tournée vers l'église et la face vers le ciel, on l'a fait exhumer pour retourner la face contre terre. Cette affaire a été portée en seconde instance au conseil d'Artois et delà par appel au parlement de Paris, dont ce petit territoire relève, quoique contigu au parlement de Douai. Il y eut à ce sujet, vendredi, de grands débats au Parlement. Mrle Premier Président prétendit que c'étoit à lui à convoquer l'assemblée, des chambres et que l'affairé dont il s'agissoit ne regardoit que la Grand'Chambre. Celles des Enquêtes et des Requêtes soutinrent le contraire, alléguant que c'étoit une affaire majeure de la police générale, qui regardoit tout le Parlement. Les chambres restèrent assemblées jusqu'à une heure après-midi et se rassemblèrent deux heures après, jusqu'à cinq, de même que le lendemain, depuis sept heures jusqu'à onze, sans pouvoir s'accorder. Tout ce dont on a pu convenir est qu'on se rassembleroit aujourd'hui. Mais le Roi, par l'arrêt suivant, vient d'évoquer cette affaire à son Conseil. ■» Extrait des régîtres du conseil d'Etat. '» Le Roi' ayant été informé de ce qui s'est passé dans la ville de Douai, à l'occasion de la mort d'un chanoine.du chapitre de Saint-Amé, Sa Majesté aurait jugé à propos de se faire rendre un compte exact de .cette affaire, dont l'importance lui a paru mériter son attention. À quoi voulant pourvoir, Sa Majesté, étant en son Conseil, a ordonné et ordonne que les délibérations capitulaires du chapitre.dp Sainl-Amé concernant ledit chanoine et les ordonnances en j ugement


182 ". ■ SOUVENIRS

rendues à son égard, ensemble les appellations sim- ; plps ou comme dlabus, si aucunes en ont été inter^ jeltées, seront incessamment remises entre les mains du sieur d'Angervilliers, secrétaire d'Etat (1), pour y être pourvu par Sa Majesté ainsi qu'il appartiendra, sur le compte qui lui sera rendu desdites piècps. Sa Majesté réservant à sa personne la connoissance de cette affaire, circonstances et dépendances et ipellp interdisant à toutes ses cours et autres juges, jusqu'à ce qu'autrement par Elle il en ait été ordonné, Fait au conseil d'Etat du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à Versailles le 17 février 1737.. Signé': Phelypeaux: »

La Gazette revient sur cette affaire, dans ses numéros des vendredi 8 mars, vendredi 22 et mardi 16 avril, pour annoncer l'intention de la Cour d'obliger le chapitre de Saint-Amé à rendre les honneurs ordi- , nairës au corps du chanoine et ensuite-pour informer ses lecteurs que le bruit répandu ne s'est pas confirmé. Puis le silence se fait dans cette feuille et ailleurs sans doute sur l'affaire principale qui avait cependant entraîné des difficultés secondaires et un orage au parlement de Paris.

Dans son Journal (édition Villegillë, Paris, 1849, in-8, II, pages 129-134, 141 et 145 146) l'ayocaj; Barbier raconte également l'affaire de l'enterrement du chanoine mort en janvier et le zèle d'une nièce « indignée d'un traitement aussi méprisable à l'égard de son oncle » ; mais ce qui le préoccupe davantage,

(1) « Secrétaire d'Etat de la guerre, qui à le département de la Flandre » (Barbier, Journal, II, 133). .'•'.'


DE LA FLANDRE WALLONNE, 183

en sa qualité d'avocat au Parlement, ce sont les suites qu'eut cette affaire qui, dès que la cour en eut connaissance, parut « très-sérieuse, parce que tous les honnêtes gens sont jaloux d'une sépulture orthodoxe ». Le Premier Président n'ayant point paru aux conseillers sauvegarder suffisamment les privilèges delà compagnie et étant en outre soupçonné de vouloir « aller à Versailles, à l'ordre », les esprits se montèrent et, oubliant bientôt « l'affaire de Douai » (1) elle-même, on ne songea plus qu'à faire échec au chef de la cour. Trois semaines durant, le Parlement se tint en grève et suspendit l'action de la justice. Enfin l'affaire s'accommoda le 7 mars, a à la honte du Premier Président », qui ne fut point soutenu par la cour de Versailles et « tout reprit sa forme ordinaire ».

(1) Il existe un Journal de ce qui s'est passé au Parlement au isujet de l'affaire de Douai, Paris, 1737, in-4°, 23 pages. (Note; du Jpurna} de Barbier, II, p. 134.)


184 SOUVENIRS'

POMPES FUNEBRES

DES DEUX FRÈRES

ÏMH H ilMÎ II Itllïï'

Morts devant l'ennemi Célébrées à Cambrai, dû 21 au 23 septembre 1578.

Le 31 janvier 1578, à la déroute de Gembloux infligée par l'armée espagnole, commandée par don Juan d'Autriche, à celle des Etats, commandée par le maréchal du camp, Antoine de Gongnies, en l'absence du général de l'armée flamande, Philippe, comte de Lalaing, fut tué « le Sr:'de Fourvye, fort vaillant gentilhomme », qui « menoit » lés « enffans perdus de l'arrière-garde », chargés de tenir tête à l'ennemi (1). C'était Adrien de Forvie, seigneur de Beaumont, prévôt de Mons, nommé à ces fonctions par lettres datées d'Anvers, le 16 septembre 1575, en remplacement de « feu messire Loys Rollin » (2).

(1) Mémoires du comte de Lalaing.;..pages 186 et 187 du tome V de la 2° série du Compte rendu des séances de la Com. royale d'hist., Bruxelles, 1853, in-8 et p. 182 àa tome l.àe LaBibl.nat. à Paris, par M. Gachard, Bruxelles, 1S75, in-4.

(2) Archives départ., chambre des'comptes de Lille, 5^ reg. aux Commissions, ancien C 90, folio clij.

«Feu le Sr de Forvie » fut remplacé comme prévôt par « mes-


... DE LA FLANDRE WALLONNE;, 185

Gomme son frère aîné, dont nous parlerons ensuite, il s'était attaché àù comté de Lalaing, gouverneur de Hainaut,; qui,en ce temps^là: (dp 1576 à il 57:9)| joua dans lés provinces Wallonnes le rôle de chef "dû parti catholique, opposé à celui des gueux, que dirigeait le priritp d'Ôrânge. Nous le trouvons, le 9 août 1576, exposant devant le conseil d'Etat,: chargé du: gouvernement général, l'objet jd'une mission que lui avait donnée le comte (I).

Le 24 juillet 1578, mourut dans une escarmouche livrée aux Espagnols, tandis que les Wallons, soutenus par quelques troupes françaises amenées a leur secours par le duc d'Anjou, assiégeaient le château d'Havre, « le sieur de Grupilly », lieutenant.dp la compagnie d'hommes d'armes du comte de Lalaing et son « favori». 11 était tombé, couvertde blessures,,, aux mains del'ennemi, qui l'emmena, en se retirant vers Binche • mais il mourut à mi-chemin. L'Espa-; gnol estimait que c'était « tmé bonne perte » pour ses adversaires, à cause des grands services que ce gentilhomme avait rendus aû:parti national « et aussi qu'il estoit vaillant homme » (2)

sire Loys dé Soumain, S?, dé LGuvigiiies,■: Hostel,. etc:, par lettres 1 datées'd'Anvers, le 3 -avril 1578"et délivrées, sous le nom du roi d'Espagne, pàrU'arçMduc Mathiâs, gouverneur général, le conseil « d'Estat estant lez luy » et lès états généraux (6°,-reg. aux: Commissions, anc. C 91, f. xxiiij verso); .,

"Les noms dé ces deux prévôts (leur prédécesseur étant-appelé Louis de Bobin)manquent sur la liste de Boussu, dahssonHuî. de la .ville: dé Monsi Mons'j .1725, ih-4,-p. 20... '

(lj 'Gachard, Corrésp, de Philippe II, Bruxelles, 1861, in-4, IV, p.'5l5: «"le prevost de Mons",-Forny..: »: -! -

:,(2):::Blàes, :,Jfem:, anony.- sur ./les troubles \âes Pays-Bas^ Bruxélles;:1861i':în-8, III, p..22,:note..;V --,\.V,'. :L.


186 SOUVENIRS

Miphel de Forvie, seigneur de Grupilly (à Paillen' court, en Cambrésis), était vers 1565 guidon de la bande d'ordonnance d'Antoine de Lalaing, comte d'Hooçhstrate, qu'il ne suivit point dans sa rébellion contre le roi d'Espagnei En 1569; iL prit part à la : campagne de France contre les huguenots, commandée par le comte Pierre Ernest de Mansfelt et illustrée par la victoire de Montcontour.

Nous trouvons Michel de Forvie représenté par son bailli à Cambrai le 26 avril. 1574, « à cause de ses terres et seigneuries de Crupilly et Montrecourt », lors de la rédaction des coutumes de Cambrai (1)-. La possession de la seigneurie de Montrecourt lui valait le titre de pair de Cambrésis ; comme cette terré dépendait du domaine archiépiscopal, il n'en était que viager et il devait la tenir delàfaveur de l'archevêque (2). A une époque plus moderne, c'était à son bailli de Cambrésis que le vprélat donnait la seigneurie de Montrecourt.

Lors du soulèvement national contre la tyrannie • espagnole, lé seigneur de Grupilly prit part à la lutte comme capitaine d'une compagnie d'infanterie wallonne et, sur, la fin d'octobre 1576, les Etats l'envoyèrent au siège du château de Valenciennps occupé par les Espagnols. Aprèsla reddition de cette place, vers le commencement de novembre, Geprges deLa(1)

deLa(1) Cambrai, Berthoud, 1776,. in-12, 4e feuillet, versoj non paginé.

(2) « L'évesque donne ledit Montrecourt à qui que bon lui semblé.',» Armoriai de la fin "du XV« siècle, publié par Dinaiix dans ses Archives hist., Valenciennes, 1842, ia-8, 28 série, IV, 23,


DE LA FLANDRE WALLONNE. 1 87

làiiig, baron de Ville (bientôt comte de Rennebourg), en qualité de lieutenant du comte" de Lalaing, gouverneur de Hainaut, fit le seigneur de Grupilly «gouverneur capitaine » du château, avec sa compagnie pour garnison (1).

Malgré ses services, Grupilly trouva dans lés Etats des adversaires qui tenaient à lui enlever son commandement, sous le prétexte que, « pburëstrë natif de Gambray », il devait être réputé étranger. En vain le comte de Lalaing écrivit-il en sa faveur ; la majorité décida que le conseil d'Etat aurait à le remplacer dans la charge de châtelain de Valëneiennes (2) ; mais les événements de cette année 1577, si fertile en surprises, empêchèrent sans doute cette injustice, attendu que le 22 octobre, lors de la démolition du château, le comte de Lalaing remercia a monsieur de Crupely,. capitaine dudit lieu » et ses soldats « du bon devoir qu'ils avoient fait en gardant ledit chasteau » (3).

Lors delà formationûu eàmp déGembloux, conséquence du coup d'Etat de don Juan du 24 juillet, là'' chargé des vivres de l'armée dès Etats, dont le comte de Lalaing était le chef, fut confiée à un personnage que Taxis appelle « Carolus de Cropeli » (4) ; c'est

(1) Soùmoy, Eist. des troubles advenues à Valenciennes, Bruxelles, 1864, in-8, pp'. 128 et 131. . ' ;

(2) Séance dés Etats des 14 février, l 6? mars et 20' mars 1577 (De'Jonge, Bêsolut. des Etals-Généraux, La Haye, 1831, in-4, Il,-:87,-12-Vet-161). ■ •■

(3) Soumoy,-p. 134.

(4) Hoynck, Analecta Belgica, La Haye;.I743,; in-4; Hy2e' partie, p. 280.


188 SOUVENIRS

très probablement notre seigneur de Grupillyi.l-Le comte se l'était attaché en qualité de lieutenant de sa bande d'ordonnance et.il servit aVècle plus entier dévouement son maître: dans l'entreprise diffi.ile qu'il tenta alors, pour mettre les provinces wallonnes sous le protectorat de la France et les défendre à la fois contre la tyrannie des Espagnols et contre les attentats des gueux. Il ne vit point la piteuse issue dés intrigues de son chef et la mort le surprit quand les soldats du duc d'Anjou étaient encore acclamés par ses compatriotes comme des libérateurs.

Tout à la fin de sa carrière, il obtint la qualité de. chevalier, juste récompense de sa valeur et de ses services. Comme cette faveur n'émane certainement; point de Philippe II, vis-à-vis duquel if se trouvait en état de rébellion ouverte, nous ne voyons que le duc d'Anjou ouTarchiduc.Mathiasquiait pu la lui accorder. Au 14 février . 1577, il n'était encore qua-. lifiè que d'écuyer (1).

Par une singulière coïncidence, les frères de Forvie, qui eurent tant des rapports avec la maison de Lalaing, avaient des armoiries .semblables à celles de leurs chefs, à savoir : dix losanges aboutées, posées 3,3, 1. D'après Carpentier (2), pour les Forvie le champ était d'azur (de gueules, pour Lalaing) et les losanges d'or (d'argent pour Lalaing). Le même auteur place dans le comté dp Nàmurlp

(1) De Jongé, II, 87: J Michel de Fqrnie, escuyer, Sr du Cruoeilly ». .,(2) Eist. de.Cambray, Leyde, 1664, in-4, JI, 581.


DE LA FLANDRE WALLONNE. i 89

berceau de cette famille : ce qui s'accorde avec ce fait, que Henri de Forvie était, bailli de Wassëiges en 1421; le sceau armoriai de ce bailli, au heaume cime de longues oreilles, est décrit par M. Demay (1).- Quant à '.l'assertion du généalogiste cambrésien, que le cri d'armes des Forvie était : Croisilles ! ce qui-les rapprocherait des d'Esne, famille eambresienne, elle est sujette à caution. _ .".

C'est encore au manuscrit 320 de la Bibliothèque publique de Lille, que, nous empruntons le récit de. la pompe funèbre des deux vaillants frères de Forvie, — à l'oeuvre du héraut d'armes Guillaume Rugher, dit Hainaut, résidant à Lille, à laquelle nous avons déjà fait plusieurs emprunts (2) et qui mériterait très certainement d'être publiée tout entière, comme, le plus curieux recueils héraldique de nos provinces wallonnes à la.fin du XVIe siècle,

.:" ''.'"'-'" I. "

Lettre de la dame de Cuvillers au héraut d'armes Guillaume Rugher dit Hainaut (3).

Copie. -

(1) Invent, des sceaux de la Flandre, Paris, 1873, in-4, II, no 5294. '

Sous le n° 898 du même ouvrage, .est -décrit le sceau armoriai d'Antoine de Forvie, gentilhomme cambrésien, en 1562, Vécu timbré d'un heaume couronné, supporté par deux lévriers. ■-■■--■- °

(2) Voir la Ksérie de cerecueil, II,: 157 et XV.-50. - ■ '•■•'•

(3) Folio que nous comptons 242 verso du Ms, dé Lille 320. Lé - feuillet suivant est resté en blanc,


190 SOUVENIRS

Mônsr le herauit. Selon que jay rescript à madamoisselle de Langlet (1), Ma bonne cousine, vous ne fauldres, incontinent ceste veue, vous partir, avecq ce présent porteur que jenvoye exprès vers vous^ pour vous acheminer en Gambray, vers moy, pour vous emploiërau service déquelque gentil homme deffunct \ dé noz bons amys Et, esperans quen ceneferës fâulte, prie Dieu vous avoir en sa grâce, moyen la vostre:

Dé Douay, ce iiije de septembre 1578.

\ JENNE LE .PRÉVOST

dit de Bàssefbde femme du seigneur .:'*'■- de Cuviiïërs (2).

Vous rhô manderez par ce porteur, sy vieridrés Ou non.

La superscription :

A Monsr le herauit darmes pour le faict de Hàynault.

(1) Alors vivait à Douai un « sieur de Langlet », Charles Le Willame dit de Willem, qui en 1576 était veuf, avec enfants mineurs, de 0érardine Carette.—Vers 1600, mourait sans enfant «damoiselle » Françoise Le Maire,'en son vivant femme du Sr de Langlet.— Charles de Willem fut cheféchevin de Douai en 1592 •t Ï595.

(2) Jean de Hennin, chevalier, mort à Douai vers le-commen• cernent, d'avril 1596;


DE LA FLANDRE.WALLONNE.

.lyi

II.

Pompes funèbres de Michel et d;'Adrien de. ffjoxp.ie-- xêglêespâr. le:hémïi,td'<irwe$Hainaut (//).:-

SENSUIT, LORDRE TENUE AUX OESECQUES . et pOUipe

funèbre; de feu noble;homme,, messire MichieÉ de Forvye,en son vivant chevallier, seigneur. deCruppilr liesi: pâeri dé Cambrésis, lieutenant : de monsieur le conte de Lalaing, occis ûevant le chastel-de. Haveret, lan 1578. ':'. \ : r / ;';v r':; :.

Le 21! de décembre (2).audict an-, furent lès vigilles chantées fort honnorablement et legUse de Mostre Darne: et ej)is.Gopallp dp, Gambray, de'laquelle église ■sorjtojent plusieurs, gens ecçlesiasticq.ues, pour, lever, le jdqçjiilj, pu^iarnarchpient en p^;dre:,aye,cq leurs pflT.e.iêrs., çp.rnjne: de. cpustum? il est,

Appres iceulx, marchoient vingt quattre povres, porteurs de torsses blassonnez de double blassons e,t revestus de deul, dculx à deulx.

Item, appres marchoient les domesticques de la maison dudict Sr deffunct.

Item, marchoit Je herauit darmes reveslu de doeul et portant le chapperon sur l'espaulle, portant devant soy ung grand blason timbré dudict S' deiiunct.

Puis appres, marchoit Monsr Robert de Forvyr,

(1) Folio que nous comptons 244.

(2) Sic. Lisez : septembre.

23« ANNÉE.—-18.83. .; ... .FLANDRE•MtL0^r,,'r3},3^


192 ...- SOUVENIRS

prevost et channbinedè Cambray (l),Srde Cruppillye, conduict par messire Bauîduin de Gavres^ chevallier, baron de Inchy, cappitaine etgouverneur duchasteâu dé Gâmbray!.

Item, marchoit MonsrJehan de Forvyè] maisnè frère des susdicts, aussy prevost de leglise chanonniale de Sainte Vaûdrue à Mons et ehannonë de Gambrayj conduict par messire Jehan de Hennin, Sr de Guvilliers. :.

. Appres marchoient les cousins germains et aultrés parens^ seigneurs et àmys/ chacun selon leur quallitez et en fort bonne ordre.

Le 22e dudict mois," furent célébrées les" o'bsècqûes dudict feù seigneur.

Premiers, marchoient en bon ordfë,f comme dessus, lès. ècclésîasticqûès de ladicté église et fût la messe chàntêé par ung chânnôinè de ladicte église'; combien quil y avoit trois prélats ausdiPtes ôbs'écqùès,lésqûëlz rie poMrPrit chanter la meésé en' ladictééglise^ pour plusieurs raisons (2). 1

. Item, marchoient vingt quattrë pûûvrés', cbrnhïè dessus, portant tbrsses rnbufffePs et rëvestûMë' doéul.

(1) Comme ses .deux .frères,' les vaillants" soldats de. l'armée des Etâtéj'le prévôt de Notre-Dame dé Cambrai avait embrassé-avec ardeur .ja cause: nationale,, tandis qu'aucontraire son archevêque, Louis de Berlaymont, était resté .fidèle a l'Espagnol, 1" qui finalement devait en 1595 lui ciufisquer sa souveraineté. -

Robert de Forvie fut prévôt, de 1562 à 1587 ou 1588 (Carpentier, I, 439 et Le Glay, Cameràcum Christ., Lille, 1849, in-4, p. 93 et note 3). -, ,..,:.3.4 ;_..„..:. i.,..; .tf

(2) Peut-être à cause de l'absence de l'archevêque, que les événements politiques avaient contraint de quitter Son église, ■'- ' -


DE LA FLANDRE WALLONNE. 193

" Item7 marchoit la'iecognoissauce ou enseignàde, laquelle il avoit porté, estans au voyaige de France (1), avecq plusieurs seigneurs de ce Pays Bas.

Item, marchoient les espérons dorez.

Item, marchoient les gantelez dorez.

Item, marchoità dextre lestandart de guerre tendu, auquel y avoit ung sainct Phlippes et une saincte Marguerite (2), faict des couleurs et devise de Monsr Phlippes, conte de Lalaing, duquel il estoit lieutenant, comme dist est.

Item#, marchoit le guidon à senestre, faict des couleurs et devises de Mons 1 Anthoine de Lalaing, conte de Hochbtraete (3), avecq ung saint Anthoine dessus : duquel il avoit esté jadis son porteur de guidon.

Item, marchoient les deulx quartieis maternelz, asscavoir : dEstielle, à dextre et de Stopembcrgue, à senestre.

Item, marchoient les deulx quartiers paternelz, asscavoir : de Forvye, à dextre et de Chasleau , à senestre (4).

(1) .Expédition de 1569, commandée par le comte Pierre Ernest •dé 'Mànsfè'ït,' ènv;ojér'"pa'r! le' duc' d'Albê au".secours du roi'de. France contre les huguenots rebelles. Le contingent flamand: dé l'armée, royale .contribua à la victoire de.Montcgntour. . (2) ta" côm'tesse'.âë Iiàlàing s"'appelait" lïârgifèrite'de Ligne dit d'Arenberg. , ."- ; .". . ' -.*!-.'■'■'■'•

(3) Expatrié en 1567 avec le prince d'Orange, mort. l'année suivante. ■'.-..

" "':(!) ,D''aprJs.Carpentier, IF, 58I-T5SJ, le.prévôt de l'église métro.

. poï&îue'^.Henrî:^^ .-p^v,§tv|jnajrfï"|ié ^ajnbrai Çei".pr6«


194 _ _; ;'IpuyÉNifls ... ;;._. ; ;.; ;,j;.i ..-

IteMVm'archoit lëspeé aârmes tantseûllèment. . :

Item, appres rnarcnoî't là cotte d'armes ÏÏûdiet S1 - deffirrict. \\

Item, marchûî't le lieutenant de fèu Mbns*' Adrien de Forvye, prevost de M'ons, .portant lé laâsspmênt de guerre uudict Sr déffûhct. .

îïem,, màrcnoi'tlè'.nerault dârmes dé H.àjnàûl't i reyéstudé sa cotte dârmes par dessusi son dôeûï, portant ung grand blason 'timbre, devant sby. ' ;

Appres marchoit Monsr Robert,dé Forvye, S' dp Crûppillyes, frère aîsne dû trespàssèz,prevost "et channbi'nè de lé^isecàthéd'ralïè dpNostre .Dame déGanïbr'ày, côndûïct, comme 'dessus, par noble homme, ïnëssirè BdulLimn de Gdv'res, chevallier, baron d'ï'nchy, gouverneur erûappitaine de chitadel dé Càm.

Càm. marchoit Mons* Jehan de 'Forvye, prevost de leglise channonialle de Sainte Waudrueà Mbns, conduict ûar noble nommé, messire JîKah de Hennin, chevallier, Sr de Cuvillers.

Appres iceulx, marchoient Mous 1" Robert de Forvye, aussy channoine de leglise de Nostre Dame de Gambrâjy'ét "PUlippes, 'son ïrerè, cousins 'germains ;duâict Sr deffunct. , ,..■" ,'. .

Appres marcnoient les àûllres'pârèrïs^ seigneurs et àmys. •

battement, aussi Michel, Adrien ,et Jean),_ auraient eu. pour père éViâè're ïïenri'àé "forvie, "chevalier et: MSrgùerité Këstëâù",.'fille à*ë vTeaïi, — celui-ci "fils "de"'Jean et -dé ïearinè "de Tdrést "■■■- "&, "de Jeanne Stepenbergh. |


LA FLANDRE WALLONNE. Îy5

Item, au meisme jour comme dessus, le 22° du mois de septembre lan quinze cens soixante dixhuict, ayans achevez les obsecqués de feu monsieur de Cruppillies, commenchoit on derechief a chanter les vigilles des obsecqués de feu noble homme, monsieur 'Adwh de Fowye, escuyer, seigneur de Beaumont, prevost de la ville de Mons, frère au seigneur dessus"; * Premïerernèrït; marcIMënt- lêl -IciSsiaBÏi'cqûes , comme uëSsusl -':'

ItëimVTnarclîoîent yînjgt quàttre pbvresV¥evestûs de - doeul, portàrïs torses moûfflé§s û*ë double blasions;

îlëmi, marchoient lëë 'dbm'ëstiëqûësî en "SJïdre, cômmlp dë^ûâf €ëS Srs yeffûncts^

Apres, marchoit le iierault^ -févestù de ddeûh, le chapperon sur lespaulle, portant devant so:y ûiïg grand blason timbré des armes /dudict^ 1, deffunct; '.....Item», "marchoit Monsr le çrevostv conduict par Monsr îe baron .d'Inchy^ comme tlessus. ^ À-prés, marchoit Mons/ le .prevost, de Saincte Waudrue, conduict par Mons' de Cuvillers, comme dessus.., ,

Item, màrcnÔïént lès'cousins"! 'par'pns, seigneurs et amis.

ïtlm,fe vlng'troisiesme €'uaict ^ôïs^ïureK ïàî'cfèslês obsêcqù'es'dûuictfèù '&>, tërt b'onnbrâMëment et ïa messe fût'châûtéë car ung chànnbné, Wmiiîë dist est ^et venôie'nt-lës e"c'ctësiastïcqûés,?ën Ijon'ordre^ marchant deulx.% deulx, comme dessus. ■-..'-,.

Item-, knarchpient les ipovresj avecques leurs -torsses moufflées. - ; ;;v

AppreSj marchoit la bannière, armoyez des armes


l~9o ' '"sbuVENÏRS

dudïcTsr"déffûnct7 énsanible la cornette, quy estoit armoryez dës-meismps armes du deffunct, lung à âextrp et lautre à senestre.

Iteni, marchoit, pn semblables modes, espérons et ganjeieg dorez, pommp dessus.

Itpm, marchoipnt les. quattre quartiers, commp dessus. . --

Appres, marchoit lespée darmes du S>~ deffunct.

Item, marchoit la cotte darmes du feu seigneur. . Item, marchoit /Son lieutenant,-portant le basse- . ment,de guerre dp son seigneur et maistre. . Appres, marchoit le -herauit darmes, revestûs de sa cotte darmes deHaynault par dessus son doeul, portant ung grand blasons,'devant soy, des armes du Sr trespassezi.

Item, marchoit Mons'' Robert de Forvye, frère aishéet, prevost de leglise episcopalle de Cambray, conduict par noble Sr, messiië Bauîduin de Gavres, baron d'Inchy, gouverneur et capitaine du chitadel dudict Cambray,

Item, marchoit, pour le seconddoeul,Monsv Jehan de Forvye et àussy frère desdicts trespassez, prevost de-Saincte VVaudrut, cp.nduict par le Sr de Guyillers.

Appres, marchoit iMonsr Robert de Fo,ryye, aussy ehannoine de leglise cpllegialle Nostre Dame de Cambray et, avecq luy, Monsr. Phli/pf.s, son frère.

Appres iceulx, marchoient les aultres deulx-frères et pafens, seigneurs etamys, tous en bonne ordres, çomnie dessus le jour précèdent.


- . " - .-. -L. -.._.. : . -, .- - ■-- . ,■.-_■=-

■ - -"- x:- --v

DE LA. FLANDRE WALLONNE.

197.

Pour les de'spéns dés bïdssôiis '.

Mémoire. Pour lès .deulx obsecqués, pour '. âéûix cens dix Huict petits blassons, à ij pattars la pièce.

.Item, pour deulx dbuzeines de moyen blasons, à iij pattars la pièce.

Pour-huict grands blassons timbrez,. sur du roid papier, à xv pattars la pieche.

Item, pour les huict quartiers, en bois, à xx pattars la pieche. -

Pour les deulx aultres escus, en bois; pendant dessoubz le hachement, à vingt cinq pattars la pieche.

Item, pour avoir renouveller la recognoissance, ayecq ses devises, au prix de trois florins et dëmye.

Lestendart de guerre et guydon estoient les meismes de quoyque il sen avoit servy, comme dict est cy dessus. .'''.-"

Item, pour une bannière et cprnette, seullement painctes les armes dé Monsr le prevost deffunct : pour tant, iij florins et demye.

Item, pour estoffer et paindré les deulx hachemens de guerre, timbrées, comprins les espo'rons, gantelez, espée darmes, au pris de six florins chacun.

Item j-pour les deulx cottes -darmes, à quattfe florins chacun. ; ~ ■""•'/•

Item, ung tableau painct sûr bois, lequel on .lûy avoit livret, vingt cincq pattars. ..-

Pour les deulx hachemens de blan 1er, payez à part au lanternëur, quattre florins.

Item, ledict coeur de Nostre Dame susdictë fut ten^


tT9S~ ''.""- ^P'TOIÎNIR|~

due*deTloeiïl elle traïng oûdoxàrdevânt, tous blâsonnez des armes, des deffunctz, avecq une chappellê ardante, aussy blassonnée desdictes armes et luminaires, comme decoustume, chacun de iii'quartrons

';>-l.i.S<*-, ■'■< .Vï:iri ï.:-i*j.i-.:^p3.ïi. '-Hr-.'<•■- Ce.!-».- ;YS'" .«.'*iJ-f-.-/-.-i;.';

pesant, a cause que on sen servpit des deûlx "services. Lesquelles obsecqués "fut fort hotinpràblemûnt?âccompàîgnez dé plusieurs prélats, seigneurs et àûltres gens notables et ja de longtemps navôït 'esté"'faict ny veiï faire telle services de"gëns!séculiers àûdiçt église.


199

DE LA FLANDRE WALLONNE.

ADDITION

à la p. a g e, 15 4

Sur Jean Aloyer , libraire, « escripvent » et relieur à Douai en 1450, voir la Notice sur les archives communales de Douai, par M. l'abbé Dehaisnes, Lille, 1868, iu-8, pages 8 et 9, à propos du registre BB 29, ancien P, relié en 1451.

23« ANNÉE.—1883.

FLANDRE WALLONNE.—14


206 -'..■ /SOUVENIRS

TABLE DES MATIERES.

LE HLIVRE NOIE. ..du patriciât fdurna'isiën où Mémoires de

Pierre de'Lia Hamayde, éeuyer,--sëignfeur dë"Warnaye, '-'■■■ . édités et annotés par M. lé comté np CHASTEL DE LA "■-.'

"'. HpWARDERIE NEDVÏREnÎL. . , . . . . . .... 5

MiscELLANÉES DOUAISIENS, Notes et documents. Nouvelle -..- série, n° 2. : _'

I. Guérison d'un douaisien dans l'église de l'abbaye des bénédictines de Notre-Dame de Sdissons." (Vers 1128.) .." . ..'. \ . .... . \, . 111

II. Actes et traités passés entre la couronne-et la Flandre, relativement a Douai, de. L825à 1242, ... 112;

112; Pension sur le domaine, accordée par le prince à la victime d'une erreur judiciaire. — 1275 {vieux -.-■. style),:mars. -.'■'.- ...;'.,..,,-. . . .. ... 123

IV. Emeute: des tisserands.—1288*(vers le mois d'octobre). . .-.,■■ . . . . .:. . . . ... . 123

i V. Les Douaisiens prennent part à une guerre privée entre un gentilhomme; de la ville et un bourgeois - d'Arras. Vers; 1318 :-:.:.'. '. ...;... 129.

VI. Emeute contre les marchands de. blé, du 28 octo- v:''-v. ■ ."■ . bre 1322. ....'. '.■'.-,, . . -. .' ., ;.:^ .- . Ï33>

VIT. Travaux -exécutés, en l'hôtel de la Bassecourt à l'occasion d'un séjour, de la duchesse de Bourgogne.—1399-1400... . ... ... ..;.-::.-141

VIII. Joyeuse entrée de madame Catherine, fille du Roi, .-. comtesse dé Chârolais;— 8 juin 1439,"■'. : ',.", ; .150

-'" IX. Jean Aloyér, libraire et caBigraphe en'1450.- 154etl89

■; r-:..X*v,Ûn.prêtre.bouch"er.—-.1457, 14juillet,'-. .v.-»! ..M55


DE LA 'FLANDRE WALLONNE.- 201

XI. Création de l'office de bourreau ; gages et salaires. — 1459,31 mars. 157

XII. Incendie de l'hôtel de ville du 16 avril 1471. . . 160

XIII. Les tours des remparts en 1475 . ... . . . 160

XIV. Réjouissances à l'occasion de la naissance de Charles-Quint.—Mars 1500. 171

XV. Frais des. funérailles d'un bon bourgeois. — 1509. 172 ■ XVI. Un livre douaisien perdu. Récit contemporain

des miracles de la Vierge de Saint-Pierre. (Vers

1535) 175

XVII. Incendie du 3 octobre 1554. ■ . 177

XVm'. Tempête du 27 mars 1606. . . . ... . .178

XIX, Prix des perruques en 1673 et 1674. . . . . 179

XX. Affaire d'Etat pour l'inhumation d'un chanoine

de Saint-Amé janséniste. Février 1737 . . . 180 POMPES FUNÈBRES des deux frères Michel et Adrien de Forvie, morts devant l'ennemi, célébrées à Cambrai, du ■ 21 au 23 septembre 1578 184

Achevé d'imprimer en avril 1884.

Douai, imprimerie L. Çrépin, 23, rue de la Madeleine.




7886;—DCTEAi, IHP.%. cnépiN..