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Titre : Paysages irlandais / Baron Pierre de Coubertin

Auteur : Coubertin, Pierre de (1863-1937). Auteur du texte

Éditeur : Librairie Nouvelle (Bruxelles)

Éditeur : Librairie universelle (Paris)

Date d'édition : 1888

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30277958n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 12 p. ; 19 cm

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Description : Collection : Anthologie contemporaine des écrivains français et belges ; série 5, vol. 52, n° 4

Description : Collection : Anthologie contemporaine des écrivains français et belges ; série 5, vol. 52, n° 4

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5528953g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-11501 (52)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 04/05/2009

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PAYSAGES IRLANDAIS

SO|P||KWM N matin de novembre, à l'aube. H IffiSsIlfl Kingstown est devant nous, éclairé par un jour llliliill blafard qui semble remplir sa mission de très ||U<li|g|P?|i! méchante humeur; des nuages énormes courent lll^tTSSSiiy au-dessus de nos têtes; l'horizon noir comme de l'encre fait ressortir la teinte livide des vagues et la blancheur de l'écume; à droite, des montagnes et le feu retardataire d'un phare qui brille comme un diamant. Sur le quai de la gare, . les employés se disputent et déchargent les bagages avec une lenteur désespérante. Un gros cochon les regarde faire d'un oeil mélancolique. Assurément je savais bien le rôle important que cet animal joue en Irlande mais je ne pouvais prévoir que ce serait le premier objet qui s'offrirait à mes yeux.

De Kingstown à Dublin les maisons se succèdent presque sans interruption ; on suit d'abord le rivage, puis viennent des prairies, un établissement de bains extrêmement primitif,

quelques manufactures la pierre est grise, la terre est

noire : cela suinte la tristesse et cela n'a pas ce cachet d'activité, de vie intense qui fait pardonner aux cités, industrielles. d'Angleterre leur manteau de charbon.

La gare, elle aussi, est misérable, d'aspect pauvre et froid malgré les colossales affiches qui la remplissent. Dublin traversé ainsi le matin, n'a rien qui attire et qui charme ; sol plat, maisons uniformes, monuments à la Grecque tous pareils et qui font penser à ces mobiliers complets achetés en bloc à l'hôtel des ventes.

Mon cab passe la Liffey rivière morne et lente et s'engage dans Sackville-Street : la Land-League pour affirmer sa puissance s'est amusée à ne la laisser désigner que sous lé nom d'O-Connell Street ; il est là, le grand patriote, sur son piédestal à la base duquel pleurnichent une demi-douzaine d'allégories ; il tourne le dos à la rivière et baisse la tête comme par confusion de ce qu'est devenue son oeuvre ; et plus haut, sur la gauche, trois fenêtres déjà éclairées dans ce demi-jour maANTHOLOGIE

maANTHOLOGIE

VOL. 52. SÉRIE V(N°4).