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Titre : Un mâle : fragments / Camille Lemonnier

Auteur : Lemonnier, Camille (1844-1913). Auteur du texte

Éditeur : Messageries de la Presse (Bruxelles)

Éditeur : Librairie universelle (Paris)

Date d'édition : 1888

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30788471s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 8 p. ; 19 cm

Format : Nombre total de vues : 8

Description : Collection : Anthologie contemporaine des écrivains français et belges ; série 3, vol. 31, n°7

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5528921h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-11501 (31)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 04/05/2009

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HSAMILLE LEMONNIER

UN MALE

(FRAGMENTS)

filiPâ^lwllil 12 lour* c'e 'a kermesse arriva. §Ë flll^illl '~^s 'e mat'n' une fermentation remplit le llw ^8safP*l village. Lescabaretiers s'étaient approvisionnés Hl ^^slPil ^e D'eres- ^es pains d'épice avaient été étalés par ^^^™i tas à la fenêtre des épiciers. Et toute l'aprèsMËss^^së:!Ëi midi de la veille, les fours avaient brûlé pour la cuisson des tartes. Devant les portes, le pavé balayé reluisait de propreté. Des rideaux frais, relevés par un noeud de couleur, mettaient leur blancheur sur ïe noir des vitres. Un . tapage de ménagères lavant à grands coups de balais les chambres des maisons tramait dans l'air. Dix heures firent sonner les cloches de la grand'-messe. Alors, les brosses et les seaux furent remisés, les bras rouges enfilèrent les man-' ches des robes, et la gaieté commença.

Des hommes montraient sur le seuil des cabarets leurs faces détendues par une demi-ivresse. Ceux-là étaient en train depuis la sortie de la messe de huit heures. Une odeur de lampées montait de leurs blouses. Quand des groupes passaient sur le chemin, ils cognaient au carreau et les appelaient pour trinquer avec eux. Cela faisait petit à petit des rassemblements.

La chaleur étant très grande, on se mettait à la porte debout devant les tables. On se parlait nez à nez, l'un en face de l'autre, avec des gestes amples. Des affaires se traitaient. La finesse, aiguisée par le genièvre, mettait aux prises les marchands de grains et les marchands de bestiaux, arrivés dii matin. On se secouait les mains; des démonstrations d'amitié rendaient les yeux tendres; et la tendresse augmentant, on se régalait de tournées réciproques.

Des verres vides encombraient par files inégales les tables poissées d'écume de bière. Quelquefoisun mouvement brusque d'un buveur faisait bouger les verres, qui s'entrechoquaient avec des cliquetis. Ce bruit des verres se mêlait à la rumeur des conversations, celles-ci formant un bourdonnement sourd qui

ANTHOLOGIE CONTEMPORAINE.

VOL. 3I. SÉRIE III (N» 7.)