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Titre : Les exploits du capitaine Roland, ou L'amour d'une créole / par Th. Labourieu et Saint-Urin

Auteur : Labourieu, Théodore (1822-1889). Auteur du texte

Auteur : Saint Vrin. Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1879

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb339951449

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (320 p.) : ill. ; in-4

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Description : Collection : Les Romans d'aventures

Description : Collection : Les Romans d'aventures

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5526580c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-495

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/04/2009

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72 ROMANS D'AVENTURES

CHAPITRE'XIII

Le Chemin des Gnomes

^A*2) u chemin dés gnomes, sur la foi f^S^u de Margarita, Pintôs attendait son ^§§£i) maître.

A p ei ne les explorateurs se furent-ils engagés dans le labyrinthe qui s'ouvrait devant eux, qu'un fracas épouvantable ébranla la montagne dans ses profondeurs tes plus reculées.

Saisis d'effroi, ils s'arrêtèrent, et un tableau tout nouveau s'offrit à leurs regards.

Aux lueurs de cent torches dont l'éclat se multipliait à l'infini, sur les parois cristallines, à travers d'éblouissants scintillements, les voyageurs aperçurent une armée de monstres tourbillonnant autour d'eux.

Ils portaient des flambeaux et étaient grimpés sur des animaux de nature hideusement hybride. C'étaient des bêtes énormes, apocalyptiques, dont la structure gigantesque contrastait étrangement avec la taille lilliputienne de leurs cavaliers.

Plus affreux que tes centaures de la fable, ces monstres, qui n'avaient du cheval que la croupe, avaient des museaux de lézard et une tête de dragon.

Grotesquement hissés sur leur carapace, les pygmées se livraient aux plus burlesques contorsions.

Ces montures informes, de l'espèce des chéloniens, étaient accompagnées d'oiseaux dont les ailes, à membranes charnues, ressemblaient à celles de gigantesques chauvessouris.

Tous ces êtres rampants, volants, croassaient, mugissaient, sanglotaient à la lumière.

Après avoir examiné ce monde bizarre qui grouillait sous leurs pas, nos héros ne tardèrent pas à se rassurer ; caries nains faisaient plus de tapage qu'ils n'étaient redoutables.

Faisant appel à toute sa science, Roland reconnut dans ces pygmées une race d'individus disparus, et que rajipeltent encore tes Asseci : individus d'ailleurs très-réels, il y a deux mille ans, et que les artistes, tes poètes et les philosophes de l'antiquité ont classés dans la catégorie des génies bienfaisants des souterrains, sous la dénomination générique des gnomes.

Se rappelant alors les paroles deMargarita, les voyageurs ne doutèrent pas qu'ils ne fussent en présence des esclaves de leur protectrice.

L'Indien, pour sa part, habitué au merveilleux depuis qu'il avait recouvré la vue, n'eut pas besoin de recourir à la science de son maître, pour se persuader qu'il avait affaire aux serviteurs fantastiques de la sorcière.

•C'est pourquoi, convaincu qu'ils venaient à leur aide, par la volonté de la toute-puissante magicienne, Pintôs se mit à crier : • —Margarita! Margarita!

Aussitôt, comme si ce seul nom eût été un ordre, les pygmées firent tourner leurs tortues, et semblèrent se disposer à conduire les deux explorateurs.

Quant à ceux-ci, ils comprirent qu'à l'aide de leurs torches, les gnomes devenaient les écîaireurs de la nouvelle route qu'ils allaient ' parcourir.