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Titre : Les systèmes socialistes : cours professé à l'université de Lausanne. Tome 1 / par Vilfredo Pareto

Auteur : Pareto, Vilfredo (1848-1923). Auteur du texte

Éditeur : V. Giard & E. Brière (Paris)

Date d'édition : 1902-1903

Sujet : Socialisme

Sujet : Sociologie économique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb390520484

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 2 vol. (406, 492 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 501

Description : Collection : Bibliothèque internationale d'économie politique ; XII-XIII

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR003

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : PHILR004

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5525301r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-15759 (12)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/04/2009

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CIIAP. VI. — LES SYSTÈMES THÉORIQUES 305

la logique ; c'est le sophisme que nous venons d'indiquer. 2° Puisque seul ce qui est vrai scientifiquement est utile, toute chose qui ne peut pas être prouvée par la logique et l'expérience est nuisible à l'homme, et comme l'essence de la religion est précisément d'être au delà de l'expérience, toute religion est nuisible. On tombe ainsi dans les divagations des philosophes du xvin 0 siècle et «les « matérialistes » do notre époqueCe besoin d'identifier le non-réel et le réel est puissant chez l'homme, et comme le non-réel est parfois utile, il s'ensuit que même les personnes qui se rendent parfaitement compte que celte identité n'existe pas, sont obligées do s'exprimer comme si elles croyaient à son existence, pour ne pas offenser et contribuer à détruire des sentiments qui sont utiles à la société (I). D'autres personnes, en ces circonstances, finissent par se tromper elles-mêmes; plus ou moins explicitement leur conception est qu'il serait utile qu'une certaine chose fût vraie scientifiquement et que, par conséquent, il faut admettre qu'elle est telle. C'est l'état d'esprit dans lequel se trouvent actuellement, par rapport à la théorie de la valeur, certains Marxistes instruits et intelligents. Au point de

II) H y a des époques où cela devient difficile. Par exemple, à une certaine époque, en (Jrèce et à Home, les gens intelligents comprenaient l'absurdité expérimentale et logique des aventures des dieux du polythéisme, et pourtant beaucoup d'entre eux sentaient que, pour le bien dcl'Ktat, il était indispensable qu'ils eussent l'air d'y croire. Mais c'est une situation pénible et qu'il est difficile de prolonger indéfiniment ; et c'est peut-être là une des causes principales des maux des sociétés humaines.

Les hommes sont différents, et veulent paraître égaux ; ils ne sentent pas de la même manière, et ils veulent avoir une communauté de sentiments; ils ne peuvent pas croire les mêmes choses, et ils veulent avoir une unité de croyance. D'une manière plus compréheusive : la sociélé est hétérogène et les hommes veulent qu'elle paraisse homogène.

PARBTO 20