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Titre : Les voleuses de grands magasins / par le Dr Paul Dubuisson,...

Auteur : Dubuisson, Paul (1847-1908). Auteur du texte

Éditeur : A. Storck (Paris)

Date d'édition : 1902

Sujet : Maladies mentales

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30362069k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (227 p.) ; in-16

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5516638v

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TD86-817

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/04/2009

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80 LES VOLEUSES

peu développé. A certains égards, elle est même demeurée enfant, comme il est facile de s'en assurer en conversant quelques instarits avec elle. Elle manque des notions les plus usuelles, et ne semble même pas désireuse d'étendre ses connaissances.

Rien de plus banal que son histoire jusqu'à une époque récente.

Elle sort de l'école à quatorze ans pour devenir employée de commerce,'se marie à vingt-sept ans, et pendant une vingtaine d'années mène la plus paisible des existences.

Elle atteignait quarante-huit ans quand un événement désastreux, la catastrophe du Panama, vint troubler brusquement sa vie : le petit avoir qu'elle et son mari avaient péniblement amassé — 3.400 francs — disparut dans le naufrage général.

Chez elle la secousse fut profonde et irrémédiable. La perte énorme qu'elle venait de faire occupe dès lors toute sa pensée et devient une obsession. Elle se sent bientôt de moins en moins capable de réunir ses idées, de se former un jugement, de prendre une résolution. Elle avait, suivant ses propres expressions, comme un voile devant les idées. En même temps, sa mémoire baissait, et elle avait de véritables absences, ne se souvenant pas de ce qu'elle venait de faire ou de ce qu'elle avait à faire, oubliant, par exemple, qu'elle avait payé un fournisseur, et revenant chez lui pour solder une note soldée la veille ou le jour même. Cependant ce n'était là — et il en fut ainsi pendant quelque temps — qu'un affaiblissement mental, qui la laissait ordinairement maîtiesse de ses action*